Chapitre 3 écrit pas Jamais-Revenir
Cho se réveilla soudain, endormie sur sa chaise, la tête sur son bureau de travail. Elle se
releva et une feuille de parchemin lui resta collée au visage. Seigneur ! Elle s'était encore
endormie sur ses devoirs de vacance. D'un geste de la main, elle repoussa la feuille de sa
joue. Elle ne finirait jamais ces maudits travaux ! Pestant contre tous ces professeurs
insensibles qui les avaient inondés d'exercices pour tout l'été, elle se releva et se dirigea vers
la fenêtre de sa petite chambre.
Elle regarda mélancoliquement par la fenêtre et soupira. C'était quelque chose qu'elle faisait
souvent depuis qu'elle vivait dans le monde Moldu. Après tout ce qu'elle avait connu chez les
sorciers, la ville ordinaire lui paraissait des plus ternes et ennuyantes. Elle respira une grande
bouffée de l'air frais (et pollué) de Londres et se rappela les derniers évènements qui l'avaient
amenée à habiter dans cet orphelinat de quartier. Ses parents étaient partis en mission secrète
depuis que le retour de Voldemort avait été annoncé par Dumbledore. C'était sans doute
quelque chose de très important, tellement même qu'ils n'avaient pu dire mot sur sa nature à
Cho. Et bien sûr, craignant pour sa sécurité, ils l'avaient poussée à se cacher parmi les Moldus
jusqu'à ce que l'école recommence.
Au loin, une ombre se déplaça, tirant la jeune fille de sa rêverie. Elle plissa les yeux. De toute
évidence, quelqu'un se dirigeait vers sa rue. Dans la noirceur de la nuit, elle ne plus distinguer
tout d'abord les traits du visage de la personne qui s'avançait. Lorsque la silhouette passa
finalement sous un lampadaire, Cho fut surprise de voir qu'il s'agissait en fait d'un jeune
garçon, pas plus vieux qu'elle, peut-être même un peu plus jeune. Mais ce qui la fascina le
plus était à quel point ce visage lui était familier. Elle essaya de se rappeler où elle avait bien
pu voir ces boucles blondes, ces yeux bleus auparavant. Non, elle avait dû rêver. Finalement,
il ne lui disait rien du tout.
L'air frais (et pollué !) qui s'infiltrait par sa fenêtre entrouverte souffla la dernière lueur de la
simple chandelle qu'elle utilisait pour s'éclairer. À tâtons, elle se releva et pris le chemin de
sa petite salle de bain en se cognant sur tous les meubles qui avaient eu la mauvaise idée de se
mettre sur son chemin («foutue chaise !»...«foutue table !»...). Une fois être péniblement
arrivée à la salle de bain, elle ouvrit la lumière et décida de revêtir son pyjama. Tant qu'à
dormir, aussi bien le faire confortablement, dans son lit !
Une fois prête, elle passa devant le miroir pour défaire ses nattes... Bordel ! C'était quoi ça ???
La raison pour laquelle la feuille de parchemin s'était collée à sa figure lui sauta en plein
visage, et ce n'était pas au sens figuré. Tout le long de sa joue droite, l'encre de sa plume
avait coulé, laissant une longue traînée bleue sur sa peau. Elle se mit à l'oeuvre pour enlever
le gâchis, se disant qu'elle serait déjà bien si elle arrivait à faire partir une telle tache d'ici au
lendemain matin.
Plusieurs minutes plus tard, lorsque toute petite particule d'encre ait été retirée, sa joue n'était
plus bleue, mais rouge éclatant, à tel point elle avait frotté pour tout faire disparaître. Pestant
(encore !) contre le destin qui lui en voulait assurément, elle balança tout son stock dans
l'armoire et décida d'aller se coucher. C'était sans doute la meilleure chose à faire, compte
tenu qu'elle n'aurait même pas dû se lever ce matin-là, après avoir vu la journée qu'elle avait
passée.
- « C'est fini le bardas ? », hurla la propriétaire de l'autre côté de la porte.
- « Oui, oui ! », lui répondit Cho.
- « Couche-toi, tu déranges tout le monde ! »
- « C'EST CE QUE JE FAIS ! »
« Ne crie pas après moi, jeune fille ! Je te jure que si on t'avais amenée avant, j'aurais
pris soin de t'éduquer un peu plus soigneusement. Quand je pense que nous avons été
assez généreux pour te recueillir comme ça, au beau milieu de la nuit ! Je te suggère
de surveiller ce que tu dis... »
Alors que Mme... C'était quoi son nom déjà ? Cho l'avait déjà oublié. De toute façon, elle
s'en fichait. Donc, alors que Mme Truc-Machin continuait de radoter derrière sa porte, Cho
lui adressa un gracieux signe du doigt de l'intérieur de sa chambre et alla se coucher.
Demain était un autre jour... sans doute meilleur...
Cho se réveilla soudain, endormie sur sa chaise, la tête sur son bureau de travail. Elle se
releva et une feuille de parchemin lui resta collée au visage. Seigneur ! Elle s'était encore
endormie sur ses devoirs de vacance. D'un geste de la main, elle repoussa la feuille de sa
joue. Elle ne finirait jamais ces maudits travaux ! Pestant contre tous ces professeurs
insensibles qui les avaient inondés d'exercices pour tout l'été, elle se releva et se dirigea vers
la fenêtre de sa petite chambre.
Elle regarda mélancoliquement par la fenêtre et soupira. C'était quelque chose qu'elle faisait
souvent depuis qu'elle vivait dans le monde Moldu. Après tout ce qu'elle avait connu chez les
sorciers, la ville ordinaire lui paraissait des plus ternes et ennuyantes. Elle respira une grande
bouffée de l'air frais (et pollué) de Londres et se rappela les derniers évènements qui l'avaient
amenée à habiter dans cet orphelinat de quartier. Ses parents étaient partis en mission secrète
depuis que le retour de Voldemort avait été annoncé par Dumbledore. C'était sans doute
quelque chose de très important, tellement même qu'ils n'avaient pu dire mot sur sa nature à
Cho. Et bien sûr, craignant pour sa sécurité, ils l'avaient poussée à se cacher parmi les Moldus
jusqu'à ce que l'école recommence.
Au loin, une ombre se déplaça, tirant la jeune fille de sa rêverie. Elle plissa les yeux. De toute
évidence, quelqu'un se dirigeait vers sa rue. Dans la noirceur de la nuit, elle ne plus distinguer
tout d'abord les traits du visage de la personne qui s'avançait. Lorsque la silhouette passa
finalement sous un lampadaire, Cho fut surprise de voir qu'il s'agissait en fait d'un jeune
garçon, pas plus vieux qu'elle, peut-être même un peu plus jeune. Mais ce qui la fascina le
plus était à quel point ce visage lui était familier. Elle essaya de se rappeler où elle avait bien
pu voir ces boucles blondes, ces yeux bleus auparavant. Non, elle avait dû rêver. Finalement,
il ne lui disait rien du tout.
L'air frais (et pollué !) qui s'infiltrait par sa fenêtre entrouverte souffla la dernière lueur de la
simple chandelle qu'elle utilisait pour s'éclairer. À tâtons, elle se releva et pris le chemin de
sa petite salle de bain en se cognant sur tous les meubles qui avaient eu la mauvaise idée de se
mettre sur son chemin («foutue chaise !»...«foutue table !»...). Une fois être péniblement
arrivée à la salle de bain, elle ouvrit la lumière et décida de revêtir son pyjama. Tant qu'à
dormir, aussi bien le faire confortablement, dans son lit !
Une fois prête, elle passa devant le miroir pour défaire ses nattes... Bordel ! C'était quoi ça ???
La raison pour laquelle la feuille de parchemin s'était collée à sa figure lui sauta en plein
visage, et ce n'était pas au sens figuré. Tout le long de sa joue droite, l'encre de sa plume
avait coulé, laissant une longue traînée bleue sur sa peau. Elle se mit à l'oeuvre pour enlever
le gâchis, se disant qu'elle serait déjà bien si elle arrivait à faire partir une telle tache d'ici au
lendemain matin.
Plusieurs minutes plus tard, lorsque toute petite particule d'encre ait été retirée, sa joue n'était
plus bleue, mais rouge éclatant, à tel point elle avait frotté pour tout faire disparaître. Pestant
(encore !) contre le destin qui lui en voulait assurément, elle balança tout son stock dans
l'armoire et décida d'aller se coucher. C'était sans doute la meilleure chose à faire, compte
tenu qu'elle n'aurait même pas dû se lever ce matin-là, après avoir vu la journée qu'elle avait
passée.
- « C'est fini le bardas ? », hurla la propriétaire de l'autre côté de la porte.
- « Oui, oui ! », lui répondit Cho.
- « Couche-toi, tu déranges tout le monde ! »
- « C'EST CE QUE JE FAIS ! »
« Ne crie pas après moi, jeune fille ! Je te jure que si on t'avais amenée avant, j'aurais
pris soin de t'éduquer un peu plus soigneusement. Quand je pense que nous avons été
assez généreux pour te recueillir comme ça, au beau milieu de la nuit ! Je te suggère
de surveiller ce que tu dis... »
Alors que Mme... C'était quoi son nom déjà ? Cho l'avait déjà oublié. De toute façon, elle
s'en fichait. Donc, alors que Mme Truc-Machin continuait de radoter derrière sa porte, Cho
lui adressa un gracieux signe du doigt de l'intérieur de sa chambre et alla se coucher.
Demain était un autre jour... sans doute meilleur...
