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2. Mrs Figg
Depuis qu'Harry avait effrayée Pétunia, l'atmosphère était très tendue chez les Dursley. Bien qu'Harry ne savait toujours pas ce qui c'était passé, les Dursley avait de plus en plus peur de lui. Ils fuyaient Harry encore plus qu'après sa première année à Poudlard, lorsqu'ils ne savait qu'Harry ne pouvait pas utiliser la magie en dehors de l'école. Il avait essayé plusieurs fois de questionner Pétunia pour savoir pourquoi ils se comportaient si bizarrement mais elle réussissait toujours à esquiver.
Le bon côté des choses c'est que maintenant il pouvait faire presque tout ce qu'il voulait. A chaque fois qu'il refusait de faire ce que l'oncle Vernon lui demandait, celui-ci n'essayait même plus de l'y forcer. Au bout d'un moment ils ne demandèrent plus rien à Harry. Harry aurait trouvé la situation parfaite en d'autres circonstances, ma au lieu de se réjouir de voir des Dursley agirent comme il l'avait toujours souhaité, il était plutôt inquiet.
Un soir que l'oncle Vernon rentrait du travail, il semblait particulièrement angoissé. Il lançait des regards suspect à Pétunia et Harry sentait bien que sa présence était de trop mais que son oncle ne voulait le l'envoyer dans sa chambre pour ne pas éveiller les soupçons.
- Je suis fatigué, dit Harry. Je crois que je vais aller me coucher.
Il s'arrêta derrière la porte pour écouter ce qu'il disait.
- J'ai enfin l'occasion de relancer mon entreprise, dit l'oncle Vernon. Une grande chaîne de distribution allemande me propose un partenariat pour les cinq années à venir. C'est une occasion à ne pas rater. Mais ils veulent absolument que je vienne passer une semaine en Allemagne avec ma famille pour visiter les installations et ainsi assurer la complémentarité entre nos entreprises. Bien sûr, en ne peut pas l'emmener avec nous, surtout après ce qui s'est passé. Je n'imagine même pas ce qu'il serrait capable de faire.
- Il faut qu'on trouve quelqu'un pour le garder. Je veux dire, il ne peut certainement pas rester seul ici.
- Non, et c'est justement là le problème. A qui pourrait-on le confier. Après, ce qu'il a fait, je n'oserais le confier à aucun membre de ma famille.
- Et pourquoi ne pas l'envoyer en colonie avec des enfants de son âge ?
- Il est incapable de se comporter normalement. Comment veux-tu que personne ne se rende compte de sa particularité.
- Peut-être qu'on peut le confier à quelqu'un comme lui ?
- Il est hors de question que je rentre en contact avec des gens de son espèce ! Il faut trouver quelqu'un qui ne se rendra compte de rien…
- Et que penses-tu de Mrs Figg. Elle s'est souvent occuper de lui et elle est toujours prête à croire n'importe quoi. S'il se passe quelque chose, on n'aura qu'à lui dire qu'elle a eu des visions ou un autre truc dans ce genre. A son âge, ça doit bien lui arriver.
- Bonne idée. Je vais l'appeler tout de suite.
Harry monta les marches quatre à quatre pour rejoindre sa chambre. Il ne savait toujours pas ce que signifiait ce flash vert, mais ça semblait très important aux yeux des Dursley. S'il avait une potion de Veritaserum, il n'aurait pas hésité à s'en servir.
Dix minutes plus tard, il entendit que l'oncle Vernon l'appelait.
- Nous allons te confier à Mrs Figg pendant une semaine à cause d'un voyage d'affaire très important.
Harry essaya de prendre un air étonné et acquiesça.
- Il faudra bien sûr que tu te comportes le plus normalement possible.
Autre acquiescement.
- Il faudra que tu laisses toutes tes affaires ici, dit calmement l'oncle Vernon.
- Pas question, cria Harry. J'ai besoin de mes affaires et il faut absolument que je garde ma baguette magi…
- D'accord, d'accord, interrompit l'oncle Vernon qui ne semblait pas apprécier que le mot « magie » soit prononcé chez lui, mais qui ne voulait surtout pas énerver Harry. Mais si elle découvre que tu n'es pas comme nous, tu auras à faire à moi. Si tu n'as pas d'objection, nous t'emmènerons chez elle vendredi soir.
- Très bien.
Arrivé au vendredi, Harry avait préparé ses affaires et écrivait un mot à Ron lui demandant de s'occuper d'Hedwige pendant une semaine. Puis il descendit en emmenant presque toutes ses affaires avec lui. Les Dursley était excessivement stressés. Dans la voiture, pendant tout le voyage, ils ne cessaient de répéter à Harry qu'il devait ce comporter normalement. Devant la maison de Mrs Figg, ils lui redonnèrent les consignes de dernières minutes, puis ils sonnèrent à la porte.
Ce ne fût pas la vielle Mrs Figg qui ouvrit la porte mais une jeune femme qui devait avoir la trentaine. Vernon et Pétunia semblaient encore plus soucieux. Apparemment tous leurs plans tombaient à l'eau.
- Arabella Figg n'est pas là ? demanda l'oncle Vernon d'une voix qui essayait de cacher sa panique.
- Elle avait une chose importante à régler et a dû partir. Je m'appelle Miranda et je serais très heureuse de garder Harry à sa place.
Vernon observa Miranda attentivement. Il se trouvait devant un dilemme. Soit il reportait son voyage pour trouver quelqu'un facile à berner, ce qui signifiait qu'il risquait de passé à côté de l'occasion de sa vie, soit il confiait Harry à Miranda avec tous les risques que cela représentait.
- A moins que cela vous pose un problème que je la remplace, dit Miranda. Elle m'a mise au courant.
- Cela ce devrait pas poser problème, répondit l'oncle Vernon plus que dubitatif. C'est juste qu'Harry est un garçon très turbulent et qu'Arabella avait l'habitude de s'occuper de lui.
- Ne vous inquiétez pas, je sais m'y faire avec ce genre d'enfant. Il prendra connaissance des règles de la maison et au moindre faux pas, il sera sévèrement puni. Aucun enfant ne s'est jamais rebeller devant moi et je ne pense pas que le jeune Harry sera le premier.
Son regard était très strict, ce qui semblait plaire aux Dursley. Vernon semblait extrêmement content d'entendre que c'était une dure et qu'Harry risquait d'en baver. Il se tourna alors vers Harry et dit :
- Tu as bien compris. Tu feras exactement comme je t'ai dit sinon ça risque de très mal se passer. Vous me tiendrez au courant de toutes les bêtises qu'il aura fait. Il fait souvent des farces bizarres en disant ensuite qu'il n'y est pour rien. Il ne faut surtout pas le laisser faire.
- Ne vous inquiétez pas Mr Dursley. Je veillerais à ce que tout ce passe bien.
Elle semblait tellement disposée à s'occuper d'Harry et tellement parfaite pour ce rôle que cela semblait presque faux.
- Très bien. Je vous laisse mes coordonnées et surtout prévenez-moi si il se passe la moindre chose.
- Comptez sur moi. Et faites un bon voyage.
Ils quittèrent Harry, tout à fait satisfaits de savoir qu'il allait sûrement passer une semaine épouvantable. Harry s'était fait avoir. Il quittait les Dursley, qui commençait à le laisser faire ce qu'il voulait, pour se retrouver chez une maniaque des règles.
Mais dès que la voiture des Dursley fut hors de vu et qu'ils rentrèrent à l'intérieur, Miranda éclata de rire. Harry pensa qu'elle était devenue folle et la regarda avec un air surpris. Quand Miranda vu sa tête, elle fut pris de fou rire de nouveau.
- Qu'y a-t-il ? demanda Harry qui ne savait plus comment réagir.
- Excuse moi Harry, dit-elle en retrouvant un peu son sérieux. Mais je n'aurais pas cru que ton oncle et ta tante seraient si faciles à duper.
- Vous n'êtes pas Miranda Figg ? demanda Harry apeuré.
- Si, je suis bien la fille d'Arabella. Mais disons que j'ai un peu menti sur mes capacités à mater les enfants.
- Vous voulez dire que vous n'être pas obsédé pas les règlements.
- Non. La seul règle que tu devra respecter ici est celle-ci : Fait comme chez toi.
Harry esquissa un sourire. Tout compte fait, il n'allait peut-être pas passer une semaine aussi horrible que ça.
- Suis moi, dit elle en prenant sa valise, je vais te montrer ta chambre.
La chambre semblait avoir été faite pour un enfant de quinze ans. Harry aurait rêvé avoir un chambre comme celle-ci. Même Dudley, qui pourtant avait tout ce qu'il voulait, aurait préféré cette chambre à la sienne.
- J'espère qu'elle te plait. J'ai réaménager la chambre d'ami pour tu t'y sentes à l'aise.
- Elle est parfaite, répondit Harry, mais vous n'auriez vraiment pas dû.
- Si me fait plaisir. Suis moi, je vais te faire faire une petite visite guidée de la maison. Je veux absolument que tu te sentes comme chez toi.
Il fit avec elle le tour de la maison. Cela faisait quelques année qu'Harry n'était plus aller chez Mrs Figg et il trouva que la maison avait beaucoup changé. Tout paressait presque neuf, comme si on venait de l'installer. Il n'y avait plus cette odeur de chat mais les photos des chats étaient toujours présentes un peu partout. La maison semblait avoir rajeunie. Ils arrivèrent devant une porte fermée à clé.
- Voilà le seul endroit où tu ne pourras pas aller, Harry. C'est là où ma mère range ses affaires et j'ai bien peur que tout s'effondre si on ouvre cette porte.
- Où est votre mère maintenant ?
- Comme je l'ai dit à ton oncle, elle a reçu un message important et à du s'absenter pour quelques jours. C'est tout ce qu'elle m'a dit, je ne peux pas t »en dire plus.
- Je ne savais pas qu'elle avait une fille. Pourquoi ne m'a-t-elle jamais parlé de vous ?
- Mes parents se sont séparés et j'ai été vivre avec mon père. Je crois qu'elle a essayé de nous oublier pendant quelques temps, répondit Miranda un peu gênée.
Harry avait plein d'autres questions mais sentait qu'il commençait à devenir indiscret.
- Je te laisse t'installer tranquillement dans ta chambre pendant que je prépare le dîner. Descends quand tu as fini.
Elle alla dans la cuisine pendant qu'Harry rangeait ses affaires. Il fit attention à cacher toutes ses affaires de Poudlard sous une bonne couche de vêtements. Il sentait que les véritables vacances allaient enfin commencer. Dix minutes plus tard, il descendit à la salle à manger et vit qu'un vrai festin l'attendait. Il se demandait comment elle avait pu préparer tout cela en aussi peut de temps. Il n'avait peut être pas remarquer la nourriture en visitant la maison.
Harry n'avait pas aussi bien mangé depuis qu'il avait quitté Poudlard. Il passa une bonne soirée avec Miranda, qui en plus d'être charmante était très drôle.
- Je crois qu'il est temps que tu ailles dormir Harry, tu devras être en forme pour ce que j'ai prévu demain. Je n'en dirait pas plus maintenant, dit elle en voyant le regard interrogateur d'Harry. Disons que c'est une surprise.
Harry se leva pour aller se coucher mais se rendit vite compte qu'il ne pouvait pas aller dormir. Si il allait se coucher maintenant, il était sûr de se réveiller en criant pendant la nuit. Il ne voulait pas que sa première nuit chez Mrs Figg se passe de cette manière.
- J'ai un peu de mal à dormir ces jours ci. Je ne pourrais pas rester encore un peux.
- Non, tu devras te lever tôt demain. Oh ! dit elle, comme si elle venait de se rendre compte de quelque chose. Je crois que j'ai exactement ce qu'il te faut. Monte dans ta chambre et je t'apporte ma tisane spéciale insomnie.
Harry se préparait donc pour aller au lit quand elle arriva avec une tasse qui contenait un liquide violacé assez étrange.
- Bois ça juste avant de te coucher et tu dormira paisiblement.
- Merci, dit Harry qui ce demandait si ce genre de tisane était vraiment efficace.
- Bonne nuit, Harry.
- Bonne nuit, Mrs Figg.
- Tu peux m'appeler Miranda, tu sais.
- Bonne nuit, Miranda, repris Harry.
Harry bu la tisane et se mis au lit. Il doutait que ça puisse empêcher ses cauchemars mais il fallait quand même essayer. Il se força à rester éveillé le plus longtemps possible, mais il était tellement fatigué qu'il ne tint pas une minute.
Voldemort s'approchait de la maison.
- Lily ! Prends Harry et va-t'en ! C'est lui ! Va t'en ! Cours ! Je vais le retenir…
Il y eu une lumière aveuglant et un bruit sourd. Lily et James se tenaient devant lui et lui souriaient. Ils se regardèrent puis tendirent à Harry une boîte qui ne sortait de nulle part. Harry pris la boîte et commençait à l'ouvrir sous les yeux de ses parents …
- Harry, réveille toi.
Pour une fois, aucun cauchemar n'était venu perturber sa nuit. Il avait même fait un beau rêve : il avait rêvé de ses parents mais ne se souvenait pas de ce qu'ils lui disaient. Il voulait se rendormir aussitôt pour les retrouver.
- Dépêche toi si tu ne veux pas rater la surprise qui t'attend aujourd'hui.
Il ne savait pourquoi mais cette nuit était la meilleure qu'il avait passée depuis longtemps.
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Dites-moi ce que vous en pensez.
Je sens que cette cinquième année va être pleine de surprises )
