Pour votre plus grand plaisir (et aussi pour le mien), ce chapitre va être
assez mouvementé. Je vous laisse découvrir par vous-mêmes.
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7. L'avertissement
Harry décida d'écouter les conseils de Dumbledore et d'utiliser sa dernière semaine de vacance pour s'avancer un peu sur son travail scolaire. Mais, plus il avançait dans ses livres, plus il se rendait compte que sa cinquième année serait beaucoup plus dure que les précédentes. Les livres faisaient constamment références à des choses qu'il était censé avoir apprise les années précédentes et Harry découvrit qu'il avait pas mal de lacunes dans certaines matières, et surtout en potion. Rogue avait réussit a lui faire détester cette matière, alors qu'elle pouvait s'avérer très utile. Par exemple, il devaient apprendre cette année, une potion qui servait à soigner des blessures légères et une autre qui servait à redonner des forces à une personne affaiblie. Les sortilèges de transfert sur les êtres humains étaient au programme en Métamorphose et même si Harry avait le droit de s'entraîner chez lui, il aurait été trop dangereux d'essayer ça sans la surveillance d'un professeur. Il éprouva des difficultés dans plusieurs autres matières, mais ce qui lui posait surtout problème, c'était l'Invocation. Le livre intitulé « Débuter en Invocation », était sensé s'adresser à des débutants, mais il n'en avait que le nom. Harry ne comprenait absolument rien. C'était comme si le livre était écrit dans une langue étrangère. Tout ce qu'il avait compris, c'était que l'Invocation servait à faire apparaître des objets, ce qui ne l'avançait pas trop. Il écrivit à Ron et Hermione pour leur demander s'ils y comprenaient plus de chose que lui, mais ce n'était pas le cas. Ron, qui avait jeté un coup d'?il au livre après avoir reçu la lettre d'Harry, disait que c'était du charabia, mais que, d'après son père, les livres ne pouvaient pas vraiment tout apprendre sur l'Invocation. Quant à Hermione, elle aussi, elle semblait découragée. Non pas parce qu'elle ne comprenait pas le livre, bien au contraire. Elle lui écrivit qu'elle avait parfaitement compris la théorie. Mais c'est la partie pratique qui lui semblait insurmontable. Elle avait peur passer à côté de beaucoup de BUSE à cause de ça.
La vie avec les Dursley avait repris son cours, mais leur comportement n'était pas tout à fait habituel. Dès le lendemain de son arrivée, Harry eu une discussion des plus sérieuses avec l'oncle Vernon, au sujet du nouveau règlement en vigueur dans la maison.
- J'ai été contacté pendant notre séjour en Allemagne par le directeur de ton école, dit-il en faisait une grimace comme si le souvenir lui était douloureux. Il nous a expliqué ce qui se passait ces temps-ci et pourquoi tu as été autorisé à faire ce que tu as maintenant le droit de faire. Par conséquent, j'ai décidé d'instaurer un nouveau règlement pour que tout le monde puisse vivre tranquillement. Tu as donc le droit de faire ce que tu veux dans ta chambre tant que ça ne nous concerne pas. Par contre, il t'est formellement interdit de faire usage de ton anormalité sur nous ou sur toute autre chose en dehors de ta chambre. De plus, devant nous, tu devras te comporter le plus normalement possible. Le moindre écart de conduite sera sévèrement sanctionné. Tu as bien compris ?
Harry se demanda ce que Dumbledore avait pu faire aux Dursley pour qu'ils l'autorisent à faire de la magie dans sa chambre. Non sans difficultés, l'oncle Vernon s'était efforcé à parler de magie avec Harry. Ce qu'il n'aurait jamais osé faire auparavant. De toute façon, maintenant qu'il pouvait faire de la magie, les Dursley n'avaient plus aucun moyen de pression sur lui. Mais c'était peut-être une occasion de faire la paix avec eux. Il se sentait toujours coupable de les avoir fait vivre dans la peur constante d'être attaqué, comme ce que lui faisait vivre Voldemort. Alors, il décida de faire un effort pour arranger les choses.
- J'accepte vos conditions si vous, de votre côté, vous me laissez totalement libre dans ma chambre.
- On n'y remettra plus jamais les pieds, répondit Vernon. Sur ce point tu peux compter sur nous. Alors ? Marché conclu ?
- Marché conclu.
Ils se serrèrent la main pour sceller ce pacte. C'était extrêmement bizarre pour tous les deux. Ils n'avaient pas l'habitude de s'entendre. Pourtant, depuis ce jour, tout se passait pour le mieux entre eux. Les Dursley ne cherchaient pas à savoir ce qu'Harry faisant et lui, il se comporta comme un moldu devant eux.
Les interrogations d'Harry sur ce que Dumbledore leur avait dit revinrent à son esprit un soir où ils regardaient les informations. La vague de morts et de disparitions inexpliqués provoquait la panique chez les Moldus. Lorsqu'ils apprirent qu'il y avait eu de nouvelles disparitions, les Dursley se tournèrent vers Harry et celui-ci vit dans leurs regards qu'ils savaient qui était la cause de tous ces évènements et quelle était sa prochaine cible. Mais, ils ne semblaient pas avoir trop peur pour eux- mêmes, ils semblaient surtout être désolé pour Harry et le regardaient comme si il allait être pris d'effroi d'un moment à l'autre.
Ses soupçons firent confirmés le lendemain matin. Il prenait tranquillement son petit déjeuné avec eux quand sa montre sonna et afficha « courrier ». Cela ne l'étonna pas car c'était arrivé souvent les jours précédent. Il monta donc dans sa chambre et ouvrit la fenêtre pour accueillir le hibou qui était sensé arriver. Mais il attendit dix minutes sans voir le moindre oiseau dans le ciel. Il se demandait si sa montre avait fait une erreur bien qu'elle ne se soit jamais trompée auparavant. Mais soudain, il entendu la voix de l'oncle Vernon appeler son nom. Il descendit en se demandant s'ils avaient reçu un hibou à sa place par erreur. Les Dursley faisaient une tête si déconcerter, qui si la situation n'avait pas été aussi inquiétante, Harry aurait éclaté de rire.
- Tiens, c'est pour toi, dit l'oncle Vernon en tendant une lettre à Harry. Elle était adressée à mon nom, alors je l'ai ouvert.
Harry prit la lettre, assez surpris que quelqu'un lui ait écrit par courrier postal moldu, qui plus est, en adressant son courrier à l'oncle Vernon. Il découvrit un courrier dont chaque lettre avait été découpée dans un journal.
« Cher Mr. Dursley,
Je vous écrit cette lettre à transmettre impérativement à votre neveu. Vous comprendrez que je ne pouvais lui envoyer directement, pour des raisons de sécurité.
Harry, j'ai peur que cette lettre tombe entre de mauvaises mains, alors je ne te révèlerait pas mon identité. J'ai préféré écrire à ton oncle pour ne pas éveiller les soupçons. A mon avis, les Mangemorts ont moins de chances d'intercepter une lettre acheminée par les transports moldus.
Je sais que dimanche prochain tu dois retourner à Poudlard mais il ne faut surtout pas que tu y ailles. Tu-Sais-Qui est plus décidé que jamais à te tuer et il est en train de préparer un mauvais coup.
Je ne peux pas t'en dire plus sans prendre de risque. Alors, suis mon conseil : N'Y VAS SURTOUT PAS.
Tu es avertit. Il n'y a pas que ta vie qui soit en jeux, mais il y a aussi celle des autres élèves de Poudlard. »
Harry resta immobile dans la lettre pendant quelques secondes en se demandant qui avait bien pu la lui envoyer. Il ne savait pas s'il devait faire confiance à l'auteur de cette lettre, qui avait tout fait pour ne pas être reconnu. Peut-être cette personne essayait réellement de l'aider. Peut- être qu'il devait prendre cette lettre comme une menace envoyée par un Mangemort prêt à tout pour l'éloigner de Poudlard et de surcroît, l'éloigner de Dumbledore. Ou peut-être qu'il s'agissait tout simplement d'une farce de quelqu'un qui ne voulait pas le revoir à Poudlard. Mais alors une farce de très, mais de vraiment très mauvais goût. Le genre de choses que serait capable de faire Malfoy. Dans tous les cas, il était hors de question qu'il n'aille pas à Poudlard.
Il fut sorti de ses pensées par la voix de l'oncle Vernon.
- Si tu veux, dit-il, tu peux reste ici cette année. On t'enverra dans le collège du quartier.
- C'est hors de question, répondit Harry. Je ne renoncerais à Poudlard pour rien au monde.
- Tu as bien vu ce qu'il y a d'écrit sur cette lettre. Tu risques de te mettre en danger si tu y vas.
- Alors ça, ça m'étonnerait. Poudlard est l'endroit où je serais le plus en sécurité. C'est si je n'y vais pas que je risque d'être en danger.
- Il ne faut pas prendre cet avertissement à la légère. Si il y a la moindre chance que ce qui est écrit soit vrai, tu ferais mieux de t'en assurer. Tu as la vie des autres élèves de ton école entre tes mains.
- Ils cherchent juste à m'intimider, mais je ne me laisserais pas faire. Ce ne sont que des paroles en l'air. Bon, je retourne dans ma chambre.
Et il quitta la cuisine à toute vitesse. Il n'avait jamais souhaité avoir plus raison. Mais il ne savait pas du tout comment réagir face à cette lettre. Il décida de demander conseil à Sirius, Ron et Hermione, pour savoir s'il devait prendre ces menaces au sérieux. Ron lui répondit que c'était sûrement un piège de Malfoy, qui ne s'était pas remis de leur dernière rencontre. Hermione lui répondit de faire attention, mais qu'à priori il n'avait rien à craindre tant qu'il était proche de Dumbledore. Quant à Sirius, il semblait injoignable et Harry attendait toujours sa réponse.
La vie avec les Dursley continua dans le même esprit. Ils commençaient enfin à accepter le fait qu'Harry était un sorcier, et bizarrement, se montraient très protecteurs envers lui. On ne pouvait pas dire que leurs relations étaient amicales, mais il y avait beaucoup moins de tension en eux.
Le samedi qui précédait son départ à Poudlard, Dudley avait invité plusieurs de ses vieux amis pour fêter la fin des vacances. Il s'était plein de ne pas avoir pu passer du temps avec ses amis et la Tante Pétunia, qui étais toujours désespérée de le voir sans appétit, accepta tout de suite sans penser qu'il était dangereux d'inviter des gens avec un sorcier armé dans la maison. L'oncle Vernon lui dit qu'il le surveillerait de près pendant cette journée pour qu'il ne fasse rien aux amis de Dudley, ce qui ne servait pas à grand-chose car Harry faisait tout pour les éviter. Il essaya de passer le plus de temps possible dans sa chambre pour ne pas être vu par Piers, Dennis, Gordon et Malcolm. Ils ne semblaient avoir grandi que physiquement et s'adonnaient à des jeux toujours aussi stupide. Mais, bizarrement, la chasse au Harry, qui était pourtant l'un de leur sport favori, ne faisait plus parti de leurs passe-temps. Harry devait tout de même supporter leurs moqueries à propos de ses cheveux, ou à propos de ses vêtements, ou encore à propos de l'école dans laquelle il était sensé aller. Il dû redescendre dans la soirée, pour aller dîner avec eux, ce qui, selon Vernon, faisait partie du comportement normal dont il devait faire preuve en dehors de sa chambre. Après un long briefing, il les laissa avec les autres enfants dans la salle à manger. Dennis, Gordon et Malcolm n'étant pas dans la même école que Piers et Dudley, alors ils entreprirent de leur raconter ce qui s'était passé pendant l'année scolaire.
- Et puis, Dudley a eu un comportement très bizarre pendant les dernières semaines, dit Piers Polkiss.
- Ah bon, répondit Gordon. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Tu te rappelles de cette Lucie, qui était dans la même école que nous ?
A ces mots, Dudley était devenu écarlate. Ses amis fouillaient dans leur mémoire en vain.
- Tout le monde l'appelait Pissie, reprit Piers. Ca vous revient ?
- Tu avait promis de ne rien dire, intervint Dudley.
- Allez. C'est juste pour rigoler, dit Piers.
- Je m'en souviens, dit Malcolm. C'était la championne pour se faire pipi dessus : au moins une fois par semaine.
Ils éclatèrent de rire en se rappelant de cette fille.
- Elle n'est plus du tout pareil, dit Dudley. Arrêtez de vous moquez d'elle.
- Qu'est-ce qui t'arrive Dudley, dit Dennis. Tu étais le premier à te moquer d'elle. C'est même toi qui lui as trouvé son surnom.
Dudley baissa la tête et se mis à fixer son assiette comme si, tout d'un coup, elle était devenue passionnante.
- Je vais vous expliquer, dit Piers. Dudley est amoureux d'elle.
Nouvel éclat de rire.
- Comment as-tu fait pour tomber amoureux d'une chose pareille. Tu n'as pas peur qu'elle te fasse pipi dessus ?
- Et surtout, elle n'était vraiment pas belle, dit Gordon.
- Elle a beaucoup changé, répondit Dudley, toujours les yeux rivés sur son assiette. Je suis sûre que vous aussi vous tomberiez sous le charme en la voyant. C'est de loin la plus belle fille du collège.
- N'exagère pas Dudley, dit Piers. C'est vrai qu'elle n'est plus aussi laide, mais quand même. De toute façon, ce n'est pas ça le plus drôle. C'est surtout la façon dont Dudley se comporte avec elle. Il est devenu son chevalier servait, toujours prêt à l'aider à porter son sac, ou à ouvrir une porte. Mais elle, elle le rejette systématiquement.
- Ce fait rejeter par une fille comme elle, quelle honte.
- Elle sort peut-être déjà avec quelqu'un d'autre ?
- Non, répondit Piers. Et en plus Dudley continue à aller la voir, comme si il aimait se prendre des râteaux.
- Elle ne doit pas lui exprimer clairement ses sentiments.
- Oh que si. Elle lui répond qu'il ne s'approchera pas d'elle même pas dans ses rêves. Elle le traite de tous les noms.
- Et il essaye toujours ? demanda Dennis.
- Tous les jours, répondit Piers. Il ne vit plus que pour elle.
- Tu es devenu stupide, dit Gordon.
- Il faut vraiment être idiot pour croire qu'elle finira par accepter de sortir avec toi, dit Malcolm.
- Il ne mange presque plus depuis qu'elle l'a traité de gros cochonnet, continua Piers.
- Tu vas mourir de faim si tu continues, dit Dennis.
- Il croit peut-être réussir à vivre d'amour et d'eau fraîche, dit Malcolm.
Il éclatèrent tous une nouvelle fois de rire.
- Arrêtez de vous moquer de lui, intervint Harry. On fait parfois des choses stupides quand on est amoureux. C'est normal.
Ils se tournèrent tous vers Harry, surpris de le voir leur parler.
- Il se comporte vraiment comme idiot, répondit Piers. Il n'a aucune chance de la séduire comme ça.
- On voit que vous n'êtes pas amoureux, continua Harry. Vous ne pouvez pas comprendre.
- Et toi, tu fais la même chose que lui ? demanda Dennis.
- Je monte dans ma chambre, répondit Harry en se levant. Au revoir.
Et il fila à l'anglaise. Il n'avait aucune envie de parler de sa vie sentimentale devant les amis de Dudley. Même si Dudley avait l'air stupide, il avait, d'une certaine façon, raison d'essayer de vivre son amour. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Cho. Harry ne voulait pas descendre aussi bas que Dudley, mais voulait tout de même essayer de sortir avec Cho. Il sentait que, s'il ne faisait rien, il passerait à côté de quelque chose. Il décida de commencer par lui écrire une lettre. Mais arrivé devant le morceau de parchemin, il ne savait pas du tout quoi écrire. Le fait de repenser à elle fit remonter de mauvais souvenir. Bien que ses amis soient parvenus à le convaincre du contraire, il recommençait à se sentir coupable de la mort de Cédric. Cho avait du passer de tristes vacances, et c'était en parti de sa faute. Elle devait lui en vouloir de ne pas avoir pris seul la coupe et ainsi, d'avoir mis la vie de Cédric entre les mains de Voldemort. S'il voulait avoir ne serait-ce qu'un espoir qu'elle veuille lui parler, il fallait d'abord qu'elle le pardonne. D'où l'objet de sa lettre.
« Salut Cho,
J'espère que tu as passé de bonnes vacances et que tu es prête à passer une nouvelle année à Poudlard.
Je sais que la mort de Cédric Diggory a dû être une éprouve difficile à supporter pour toi, et je tiens à m'excuser de n'avoir rien fait pour lui sauver la vie. Si j'avais été moins stupide, je ne l'aurais pas fait prendre la coupe avec moi et il serait encore avec nous. Tout est de ma faute. Je suis vraiment désolé. J'espère que tu me pardonneras un jour.
Bonne rentrée,
Harry »
Il attacha la lettre à la patte d'Hedwige et la regarda s'envoler en se demandant quelle serait la réaction de Cho. C'est sûr qu'elle n'allait pas lui pardonner d'un coup de baguette magique, mais il espérait que les choses s'arrangent rapidement. Il aurait dû écrire cette lettre beaucoup plus tôt. Il avait souhaité l'année précédente que Cédric ne sorte plus avec elle. Et il pensa que, peut-être inconsciemment, il avait trouvé un moyen de les faire rompre. Il fallait être un monstre pour faire une chose pareille. Il fut interrompu dans ses pensées par quelqu'un qui frappa à la porte de sa chambre. Les Dursley avaient promis de ne pas le déranger quand il était dans sa chambre et ils étaient en train de violer une de leurs règles. Harry ne voulait pas aller ouvrir mais la personne derrière la porte insistait.
Il se décida à aller ouvrir et trouva Dudley debout devant la porte essayant d'éviter son regard. Il restait immobile et fixait toujours le sol.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda Harry.
Pas de réponse. Dudley ne bougea pas d'un poil.
- Ca t'amuse de me déranger pour rien ? demanda Harry, légèrement énervé.
Il commença à fermer la porte de sa chambre, mais Dudley l'arrêta. Il prit une grande inspiration et dit :
- Je voulais juste te remercier pour m'avoir soutenu tout à l'heure. J'espère que toi aussi, tu résoudras tes problèmes de c?ur.
Et il partit tout de suite après et alla s'enfermer dans sa chambre, laissant derrière lui un Harry stupéfait. C'était la première fois que Dudley lui montrait de la reconnaissance et c'était très bizarre. Il avait eu l'air parfaitement sincère. Harry trouva cela plutôt agréable. Il se rendit compte que les Dursley n'était plus vraiment ses ennemis. Encore troublé, il finit de préparer ses affaires et alla se coucher de bonheur pour être en forme pour la rentrée.
Le lendemain, sa montre le réveilla assez tôt pour qu'il finisse de préparer ses affaires. Dumbledore lui avait envoyé des instruction pour qu'il puisse se rentre à la gare en toute sécurité. Lorsqu'il descendit prendre son petit déjeuné, il vit que les Dursley était déjà debout, ce qui est très inhabituel pour un dimanche matin. Lorsqu'il s'apprêtait à sortir de la cuisine, il fut arrêté par l'oncle Vernon.
- Tu n'as pas quelque chose à me demander ? dit-il.
- Non, répondit Harry, qui n'avait aucune idée de ce que son oncle voulait.
- Tu vas donc rester ici cette année. Je crois que tu as fait le bon choix.
- Pas du tout. J'irais à Poudlard quoiqu'il arrive.
- Alors, pourquoi ne me demandes-tu pas de te conduire à King Cross.
- Oh, répondit Harry qui venait de comprendre. J'ai reçu des instructions par Dumbledore. Un sorcier doit venir me chercher dans une demi-heure pour m'emmener à la gare. Vous n'avez pas besoin de m'accompagner.
- Très bien, répondit Vernon. Tu aurais pu nous prévenir.
- Désolé. Je ne pensais pas que vous vous souciez de ça.
Il monta dans sa chambre pour finir de se préparer. Il y attendit monsieur McTraver qui devait l'accompagner. A l'heure du rendez-vous, il descendit ses affaires et d'assis dans l'escalier pour l'attendre. Il attendait et attendait, regardant sa montre toutes les minutes. Il avait vingt minutes de retard, puis trente, et bientôt une heure. Il était déjà 10h40, et le Poudlard Express partait dans vingt minutes. S'il ne se dépêchait, il allait rater le train. Harry se souvint de la voiture volante qu'il avait utilisée avec Ron, la fois où il avait manqué le train et se rappela que ça s'était très mal fini. Il ne voulait pas commencer l'année de cette façon. Il pensa à envoyer un hibou à Dumbledore, comme il aurait dû le faire la dernière fois, mais Hedwige n'était bien sûr pas encore revenue. De toute façon, cette fois-ci, il avait le droit de faire de la magie. Il n'avait qu'à transplaner jusqu'au quai. Mais en faisant cela, il était obliger de se faire remarquer par les autres élèves. Ce qu'il n'avait pas le droit de faire car son statut devait rester secret.
Plus que cinq minutes avant le départ du train. Il était temps de faire appel à des mesures désespérées. Il ouvrit sa malle à la recherche d'une solution pour ne pas manquer son train et vit la solution apparaître sous ses yeux. Il n'avait qu'à se servir de sa cape d'invisibilité. Il enfila alors sa cape et couvrit sa malle avec, puis il sortit de la maison en courant pour pouvoir transplaner. Il essaya de se rappeler le plus fidèlement possible comment était le quai 9 ¾ et transplana avec toutes ses affaires. Arrivé là-bas, il y avait plein d'enfants qui se dépêchait pour ne pas rater le train et des parents qui attendaient pour voir leurs enfants partir. Il se déplaça en longeant les murs pour éviter de rentrer dans quelqu'un et arriva dans un coin sombre où personne ne le remarquerait. Il vérifia que tout le monde avait les yeux rivés sur le train et retira sa cape. Ceci fait, il rejoint Ron et Hermione qui l'attendaient avant de monter à bord.
- On a cru que tu ne viendrais jamais, dit Ron. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Le sorcier que Dumbledore devait m'envoyer n'est pas venu. J'ai dû venir par mes propres moyens.
- Ce n'est pas normale, dit Hermione. Il a dit lui arriver quelque chose de grave pour qu'il te laisse en plan. Tu sais qui devait t'accompagner ?
- Oui, il s'appelle Mr McTraver. Il fait partit de la confrérie, d'après ce que m'a dit Dumbledore. Il semblait avoir très confiance en lui. Il a vraiment dû avoir un grave problème.
- Dépêchons-nous de monter, dit Ron, le train s'apprête à partir.
Ils s'installèrent dans le dernier wagon car presque tous les autres étaient remplis. Le voyage fut assez agréable mis à part la chaleur étouffante qui régnait dans le train. Ils ouvrirent toute les fenêtres et se jetèrent sur le jus de citrouille lorsque la serveuse passa. Ils reçurent la visite de plusieurs de leurs amis qui faisaient le tour du train. Neville et Ginny étaient avec eux quand Fred et George rentrèrent dans leur compartiment.
- Nous avons quelques surprises pour vous, dit Fred.
- Faites-nous voir ça, dit Harry à la fois méfiant envers les objets qu'ils avaient préparés et impatient de voir leurs effets.
- Euh, on va vous offrir des parts de notre gâteau au chocolat, dit Georges en fouillant son sac. Il est absolument délicieux.
Ils donnèrent un part à tout le monde et en prirent une chacun. Neville, Harry et Hermione regardaient leurs parts suspicieusement.
- Vous pouvez le manger, dit Fred, en avalant sa part. Il n'y a rien à craindre.
Georges, Ron et Ginny firent de même et seuls Harry, Hermione et Neville n'avaient pas confiance.
- Il est vraiment délicieux, dit Ron.
- Vous nous aviez bien cachés vos talents de cuisinier, dit Ginny.
- On s'est entraîné tout l'été, répondit Fred.
- Allez, mangez, dit Georges à l'adresse des trois autres et en faisant des petits signes vers Neville. Il n'y a aucune farce.
Harry mordit prudemment dans sa part de gâteau et attendit que quelque chose se passe. Tout était normal. Il recommença mais toujours rien ne se passa. Il finit sa part et découvrit que le gâteau était plutôt bon, mais n'avait rien d'anormal.
- C'est vraiment très bon, dit-il en s'assurant qu'il ne lui poussait pas des cornes sur la tête ou un autre truc dans le genre.
L'ayant vu faire, Hermione manger aussi sa part et fut aussi surprise qu'Harry de découvrir qu'elle était toujours la même.
- Allez Neville, dit-elle après avoir fini. Mange-le. Il est succulent.
Sous les yeux des cinq autre, Neville mangea sa part sans que rien ne se passe.
- Vous avez raison, dit-il, c'est vraiment très bon. Vous .
Soudainement, il se raidit et sa peau se recouvrit d'une sorte d'écaille. Ils éclatèrent tous de rire. Neville était incapable de bouger et était devenu tout vert.
- C'est une de nos nouvelles créations, dit Fred. Qui peut résister à une part de gâteau au chocolat ?
- Il vous suffit de partager ce gâteau avec vos amis et ensuite, c'est comme une galette des rois, dit Georges.
- Sauf qu'à la place de la fève, on a mis un de nos ingrédients spéciaux. On s'est arrangé pour que ça tombe sur Neville.
- Excellent, dit Harry. Vous en avez encore beaucoup des comme ça ?
- Des tonnes, répondit Georges.
- Et vous deux vous saviez ? demanda Hermione à Ron et Ginny.
- Bien sûr, répondit Ron. Ils ont testés leurs inventions sur nous tout l'été.
- Pas toutes, dit Fred. D'ailleurs on doit y aller pour continuer nos tests. A plus tard.
Pendant qu'ils sortirent du compartiment, Neville repris son aspect normal.
- Je ne me sens pas bien, dit-il. Il faut que je boive quelque chose.
- Viens, dit Ginny. Je voulais aussi aller me chercher une limonade.
Et ils sortirent tous les deux, Ginny essayant de soutenir un Neville tout pâle.
- Ce n'est pas trop dangereux ? demanda Hermione. Neville est peut-être malade.
- Ne t'inquiète pas, dit Ron. Dans cinq minutes il ira mieux. Il est juste un peu fragile. Après que Percy ait eu la malchance de tomber sur la mauvaise part, il se sentait très bien. Fred et Georges ont même eu beaucoup de mal à le semer.
- Tu peux nous dire ce qu'ils ont inventé d'autres, demanda Harry. Histoire qu'on évite d'accepter n'importe quoi de leur part.
- J'ai promis de ne rien dire. De toute façon, ils nous cachaient tout le temps ce qu'ils faisaient.
Fred et Georges rentrèrent de nouveau dans le compartiment avec un paquet dans leurs mains et un large sourire.
- Tiens Ron, c'est pour toi, dit Georges en donnant le paquet à son frère.
Ron observa suspicieusement son cadeau en se demandant s'il n'allait pas lui exploser à la figure quand il l'ouvrirait.
- Tu peux l'ouvrir, dit Fred. C'est une nouvelle robe de soirées. Il n'y a aucun piège.
Le sourire qu'ils arboraient n'inspirait pas confiance. Ron pris son courage à deux mains et ouvrit délicatement le paquet. Il contenait en effet une robe de soirées pourpre. Après l'avoir inspectée sous tous les angles sans qu'aucun accident ne se produise, Ron en conclut qu'il s'agissait d'un véritable cadeau. Mais sans l'avoir essayée il n'était pas sûr qu'elle ne prendrait pas soudainement une couleur horrible lorsqu'il voudrait la porter, ou qu'elle ne se mette à rétrécir.
- Elle est magnifique, dit-il en doutant toujours. Elle a dû vous coûter une fortune. Où avez-vous trouvé l'argent pour payer cette robe ?
- Ne t'inquiète pas pour ça, répondit Georges en faisant un clin d'?il à Harry. Disons. qu'on a vendu quelques unes de nos inventions.
- Il y a vraiment des gens stupides, dit Drago, qui venait de rentrer accompagné de Crabbe et Goyle.
- Ca ne t'as pas suffit la dernière fois, intervint Fred. Tu ne te rappelles pas être tombé inconscient pendant ton dernier voyage à bord du Poudlard Express. Si tu veux on peut te rafraîchir la mémoire.
Malfoy avait légèrement pâlit, mais ne s'inclina pas devant les jumeaux.
- Je ne suis pas là pour ça, lança-il. Je voulais juste m'assurer que Potter avait eu le courage de venir. Je ne vais rien lui faire, rassurez- vous, il y a d'autres personnes pour ça.
- Que veux-tu dire ? demanda Harry.
- C'est juste une rumeur. Ne me dit pas que tu ne lis toujours pas les journaux. C'était ce matin dans La Gazette du sorcier. A ta place, je serais resté chez moi.
Il sortit avec ses deux acolytes en laissant Harry intrigué. Hermione fouilla dans ses affaires et y trouva son journal.
- Je n'ai pas eu le temps de lire ce matin parce que j'étais un peu en retard, dit-elle en dépliant le journal. Mais je ne vois vraiment pas ce qu'il. Oh, mon dieu !
- Quoi ? Qu'est-ce qui ce passe Hermione.
Ils se regroupèrent tous autour d'elle pour lire l'article en première page sur laquelle on voyait une photo de la Marque des Ténèbres.
« LES PARTISANS DE CELUI DONT ON NE DOIT PAS PRONONCER LE NOM.
De plus en plus de gens croient au retour de Vous-Savez-Qui et parmi ses anciens serviteurs, ceux qui ont réussit à échapper à Azkaban ont repris leurs activités.
Tout a commencé l'année dernière pendant la coupe du monde de Quidditch. Profitant des failles de la sécurité mise en place par les Ministère, les Mangemorts se sont adonnés à une de leurs passe-temps favorite : tourmenter les Moldus. C'était alors la première réapparition de la Marque des Ténèbres. Le ministère n'a toujours pas trouvé la personne qui la fait apparaître.
Les Mangemorts, fiers de se payer la tête du ministères, on repris leurs agissement depuis le début des vacances. Le ministre de la magie nie toujours un possible retour du seigneur des ténèbres et donne son explication sur les évènements récents : « Depuis qu'ils ont entendus la rumeur selon laquelle Vous-Savez-Qui est de retour, ils se font un devoir de la rendre vraie en reprenant leurs agissement. C'est pourquoi j'ai rappelé les Aurors, qui ont pour objectif de capturer ces mages noirs, mais les sorciers aussi ceux qui lancent des rumeurs aussi stupides et lourdes de conséquences. ». Pourtant, les faits sont clairs. La Marque des Ténèbres a été revue de nombreuses fois depuis que certaines personnes croient au retour de Vous-Savez-Qui et pas seulement dans notre pays.
Mais ce n'est pas tout. Hier, un de nos reporter a réussit, au péril de sa vie, à assister à une partie d'une réunion de mages noirs. Il nous dévoile en exclusivité qu'ils planifiaient de s'en prendre au jeune Harry Potter dans un futur proche. Il se rend à Poudlard, aujourd'hui même, avec ses camarades. Espérons qu'Albus Dumbledore veillera à sa sécurité. »
Ils regardèrent tous Harry en s'attendant à ce qu'il soit pris de panique. Mais l'article ne semblait pas l'avoir affecté.
- Ce n'est pas nouveau, dit-il. On sait tous que Voldemort est de retour et qu'il veut me tuer. Rien de bien original.
- Oui, mais les Mangemorts semblent prêts à attaquer dans peu de temps, dit Ron. Après la lettre que tu as reçue, tu devrais te méfier.
- Ne t'inquiète pas. Tant que Dumbledore est à Poudlard, personne ne s'attaquera à moi.
- Harry a raison, dit Hermione. Tant que Dumbledore est à ses côtés il ne risque rien. Même s'ils le pouvaient, ils ne tenteraient pas de rentrer à Poudlard.
- Oui, dit Ron. Mais si Voldemort trouve un moyen d'éloigner Dumbledore, il aura le champ libre. Personne n'osera le défier.
- Que pensez-vous d'une bataille explosive, lança Harry essayant de changer de sujet.
- Non merci, répondit Fred en se levant. On a encore des tests à faire. Tu viens Georges.
- J'arrive.
Et ils repartirent tandis qu'Harry chercha un jeu de cartes dans ses affaires.
- Il faut vraiment qu'on fasse quelque chose contre Tu-Sais-Qui, continua Ron.
- Ne sois pas stupide, dit Hermione. Qu'est-ce que tu vas lui faire ? Tu crois que si tu lui demandes gentiment il arrêtera de tuer des gens.
- Je ne veux pas croire qu'il n'y ait rien à faire, répondit Ron. Ce n'est pas non plus en le laissait agir que les choses s'arrangeront.
- Je sais ce que tu peux faire pour lutter contre lui, dit Harry.
- On n'a aucune chance dans un duel face à Tu-Sais-Qui, dit Ron.
- Il faut être suicidaire pour essayer de l'affronter, dit Hermione.
- Oui, je sais, répondit Harry. Mais vous pouvez lutter à votre façon.
- Et comment on fait ça ? demanda Hermione.
- Il faut d'abord commencer à l'appeler par son nom : Voldemort. Les surnoms ne font que lui donner plus d'influence. Vas-y. Essayes Ron.
- Vol.
Il mis la main devant sa bouche avant même d'avoir prononcé la deuxième syllabe.
- Non, je ne peux pas. Ca me fait déjà tressaillir quand je t'entends prononcer son nom, alors, pour le dire moi-même, c'est impossible.
- Tu ne risques rien à dire son nom, dit Harry. Montres-lui Hermione.
Elle hésita quelques instants puis se jeta à l'eau.
- Vol. Vol.Voldemort.
Harry s'écroula par terre en mettant la main sur sa cicatrice. D'un coup, elle s'était mise à lui faire tellement mal qu'il en avait perdu l'équilibre. Petit à petit, la douleur s'atténuait.
- Harry, ça va ? demanda Ron en l'aidant à se relever.
- Je n'aurais jamais dû dire son nom, dit Hermione. Je savais qu'il se passerait quelque chose.
- Ce n'est pas ça, dit Harry, la main toujours sur sa cicatrice. Prononcer son nom ne peut rien provoquer de mal.
- Tu en es sûr ? demanda Ron. D'habitude, ta cicatrice te fait mal quand Tu- Sais-Qui est dans les parages, ou parfois pendant tes cauchemars. Mais là, on n'est dans aucun de ces deux cas. Ca doit obligatoirement avoir un lien avec le fait qu'Hermione ait prononcé son nom.
- Je ne pense vraiment pas, répondit Harry. Dumbledore a souvent dit le nom de Voldemort devant moi sans que ma cicatrice me fasse mal. Il a dû se passer autre chose.
- Peut-être que Voldemort est tellement en colère que tu le ressent par une douleur à la cicatrice, dit Hermione. Ca s'est déjà produit avant ?
- Non, ma cicatrice ne s'est jamais mise à me brûler sans raison. Il y a forcément une explication.
Pendant qu'ils cherchèrent à élucider ce mystère, la solution passa à côté d'eux près de la fenêtre.
- Tu as vu ce que j'ai vu ? demanda Ron.
- J'ai juste vu une ombre passer près de la fenêtre, répondit Hermione. On aurait dit quelqu'un sur un balai.
- Il n'y a pas de doute, dit Harry. C'était bien un Mangemort sur un balai.
Ils furent tous projetés un arrière parce que le Poudlard Express amorçait un freinage d'urgence. Harry se releva et regarda par la fenêtre. Il y vit une bonne cinquantaine d'hommes habillés d'une cape noire et qui faisaient le tour du train sur leurs balais.
- Sortez vous baguettes, dit-il en sortant lui-même la sienne.
- Qu'est-ce qu'on fait si quelqu'un viens jusqu'ici ? demanda Ron d'une voix tremblante.
- On n'a qu'a le stupéfixer. Le temps que les Aurors arrivent. Je vais verrouiller la porte.
Il se dirigea vers la porte du compartiment, mais avant qu'il ait eu le temps de l'atteindre, la porte s'ouvrit brutalement.
- Expelliarmus !
Harry n'eu même pas le temps de voir l'homme qui avait ouvert la porte que sa baguette lui échappa des mains pour passer par la fenêtre.
- Stupefix ! crièrent en c?ur Ron et Hermione.
Le Mangemort fut projeté dans le compartiment voisin et s'écroula par terre.
- Donner-moi vite la main, dit Harry. On transplane loin d'ici.
Ron et Hermione se dépêchèrent de le rejoindre. Harry essaya de se concentrer pour transplaner, mais plus il essayait, plus sa cicatrice lui faisait mal.
- Je n'y arrive pas, dit-il en lâchant ses amis pour mettre ses mains sur sa cicatrice. Ca me fait trop mal si j'essaye de vous emmener avec moi.
- Tu n'as qu'à partir tout seul, dit Hermione. C'est toi qu'ils cherchent. Si tu n'es plus là, ils partiront.
- Je ne veux pas vous laisser entre leurs mains. Ils n'hésiteront pas à s'attaquer à vous.
Hermione alla fermer la porte et la verrouilla magiquement.
- Ne t'inquiète pas pour nous, dit-elle. On arrivera à tenir jusqu'à ce que les gens du ministère interviennent.
Ron était resté sur place, figé par la peur. Il ne semblait pas du même avis qu'Hermione. Il aperçu un Mangemort qui s'approchait de la fenêtres et couru pour aller la fermer.
- Vas-y Harry. Dépêche-toi, dit-il. Si tu veux nous aider, part. Ils verront que tu n'es plus là et ils iront te chercher ailleurs.
- Mais, je ne veux pas que .
Un autre Mangemort s'approcha de la fenêtre de l'autre côté et Hermione alla la fermer.
- C'est maintenant ou jamais, dit-elle. Vite.
Harry ne pouvait pas aider ses amis sans sa baguette. Il se résigna donc à les abandonner et transplana jusqu'au quai 9 ¾. Cela lui avait fait atrocement souffrir, mais il avait réussi. Comme il l'avait prévu, le quai était désert. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen de contacter Dumbledore. Il n'eu pas le temps de reprendre son souffle qu'il entendit derrière lui le bruit caractéristique de quelqu'un qui transplanait. Il se retourna en espérant que c'était quelqu'un qui venait l'aider, mais découvrit bien vite que la personne qui le venait d'arriver n'était autre que le Mangemort à la fenêtre qui avait réussit à le suivre.
- Tu ne m'échapperas pas cette fois, dit-il en pointant sa baguette vers Harry. Tu vas bien gentiment me suivre.
Harry essaya de transplaner comme Dumbledore lui avait appris pour échapper à son agresseur. Mais ce fut au-dessus de ses forces. Quand il essaya, il sentait que sa tête allait explosé. Le fait de transplaner avec sa cicatrice brûlante l'avait complètement vidé. Il lui fallait du repos avant de renouveler cet exploit. Il ne lui restait plus qu'une solution : prendre ses jambes à son cou.
- Pas si vite, dit le Mangemort. Stupefix !
Harry s'écroula par terre lorsque le sort le toucha. Il pouvait toujours bougé mais il resta immobile, le temps de trouver une solution pendant que le mage noir se rapprochait tranquillement de lui. Il était sûr de sa victoire.
- Je t'emmène voir mon maître, dit-il. Je suis sûr qu'il sera très content de te revoir. Il fera peut-être de moi son bras droit. Le meilleur Mangemort ; celui qui lui a livrer Harry Potter.
Harry n'écoutait pas ce que le mage noire disait, mais se focalisait sur une seule et unique pensée : récupérer sa baguette. Il procéda comme lui avait indiqué Dumbledore et fixait sa main droite en pensant à sa baguette. Il se concentrait de plus en plus alors que le mage noir se rapprochait dangereusement. Et puis, d'un coup, une fumée filiforme bleue apparut dans sa main et se matérialisa sous ses yeux en laissant place à sa baguette. Harry la saisi et vérifia qu'elle était réellement là. Le mage noir était trop préoccuper à se féliciter d'avoir accompli sa mission pour se rendre compte de ce qui se passait. Sans perdre plus de temps, Harry se redressa et stupéfixa le Mangemort.
Les rôles étaient inversés : c'était l'homme qui était à terre et Harry qui était armé. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait faire de lui. Sa cicatrice lui faisait encore trop mal pour prendre le risque de transplaner de nouveau. Il fallait qu'il contacte Dumbledore et pour cela il y avait une méthode simple. Il agita frénétiquement sa baguette en pensant au mot « Alchimine », jusqu'à ce que quelqu'un vienne à son secours. A sa grande déception, ce ne fut pas Dumbledore qui transplana jusqu'à lui, mais un homme de la taille du directeur de Poudlard avec un visage qui lui paraissait étrangement familier. Il avait une moustache assez volumineuse et des yeux marron très clair. Il regarda tout autour de lui et ses yeux s'arrêtèrent sur le Mangemort au sol. Il détacha enfin son regard de lui et se dirigea vers Harry.
- Je suis content de te rencontrer enfin, dit-il en lui tendant la main. Je vois que tu t'es débrouillé comme un chef avant que je n'arrive.
- J'ai eu de la chance, répondit Harry. Mais, je vous connais ?
- Excuse-moi, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle David McTraver. C'était moi qui était sensé t'accompagné à Poudlard, mais j'ai été retenu pas l'attaque des Mangemorts au Ministère de la Magie.
- Le Ministère a été attaqué ?
- Oui, mais ce n'était qu'une diversion. Ils voulaient avoir le champ libre pour s'en prendre au Poudlard Express.
- Nous devons y retourner tout de suite, dit Harry. Mes amis sont en danger.
- Ne t'inquiète pas pour eux, répondit calmement monsieur McTraver, le ministère a pris les choses en mains. Beaucoup de Mangemorts se sont enfuis quand on est arrivé. Si tout ce passe bien, le train devrait repartir dans quelques minutes. D'après ce que j'ai eu le temps de voir, tout le monde va bien. Mais toi, est-ce que ça va ?
- Je suis un peu fatigué, mais ça va.
- Tant mieux. J'ai eu si peur. Je t'ai cherché toute l'après-midi et quand j'ai reçu ton appel, j'ai cru que j'avais échoué. Maintenant je ne te quitte pas d'une semelle jusqu'à ce que tu sois à Poudlard. Donne-moi la main, je t'emmène à Pré-au-lard.
- Et qu'est-ce qu'on va faire de lui ? demanda Harry en désignant le Mangemort stupéfixé.
- Je m'en occupe.
Il pointa sa baguette vers le mage noir et celui-ci fût couvert d'une fine enveloppe blanche.
- Voilà. Les Aurors vont venir le chercher. Allons-y.
Ils transplanèrent tous les deux à Pré-au-lard, puis ils se dirigèrent vers le château où Dumbledore les attendait impatiemment.
*-~-*
Encore un chapitre que j'aime bien (ça devient une habitude). Comme promis, ils sont arrivés à Poudlard.
Prochainement : on découvre les nouveaux profs et quelques autres nouveautés de cette cinquième année.
N'oubliez pas de me donner votre avis.
*-~-*
7. L'avertissement
Harry décida d'écouter les conseils de Dumbledore et d'utiliser sa dernière semaine de vacance pour s'avancer un peu sur son travail scolaire. Mais, plus il avançait dans ses livres, plus il se rendait compte que sa cinquième année serait beaucoup plus dure que les précédentes. Les livres faisaient constamment références à des choses qu'il était censé avoir apprise les années précédentes et Harry découvrit qu'il avait pas mal de lacunes dans certaines matières, et surtout en potion. Rogue avait réussit a lui faire détester cette matière, alors qu'elle pouvait s'avérer très utile. Par exemple, il devaient apprendre cette année, une potion qui servait à soigner des blessures légères et une autre qui servait à redonner des forces à une personne affaiblie. Les sortilèges de transfert sur les êtres humains étaient au programme en Métamorphose et même si Harry avait le droit de s'entraîner chez lui, il aurait été trop dangereux d'essayer ça sans la surveillance d'un professeur. Il éprouva des difficultés dans plusieurs autres matières, mais ce qui lui posait surtout problème, c'était l'Invocation. Le livre intitulé « Débuter en Invocation », était sensé s'adresser à des débutants, mais il n'en avait que le nom. Harry ne comprenait absolument rien. C'était comme si le livre était écrit dans une langue étrangère. Tout ce qu'il avait compris, c'était que l'Invocation servait à faire apparaître des objets, ce qui ne l'avançait pas trop. Il écrivit à Ron et Hermione pour leur demander s'ils y comprenaient plus de chose que lui, mais ce n'était pas le cas. Ron, qui avait jeté un coup d'?il au livre après avoir reçu la lettre d'Harry, disait que c'était du charabia, mais que, d'après son père, les livres ne pouvaient pas vraiment tout apprendre sur l'Invocation. Quant à Hermione, elle aussi, elle semblait découragée. Non pas parce qu'elle ne comprenait pas le livre, bien au contraire. Elle lui écrivit qu'elle avait parfaitement compris la théorie. Mais c'est la partie pratique qui lui semblait insurmontable. Elle avait peur passer à côté de beaucoup de BUSE à cause de ça.
La vie avec les Dursley avait repris son cours, mais leur comportement n'était pas tout à fait habituel. Dès le lendemain de son arrivée, Harry eu une discussion des plus sérieuses avec l'oncle Vernon, au sujet du nouveau règlement en vigueur dans la maison.
- J'ai été contacté pendant notre séjour en Allemagne par le directeur de ton école, dit-il en faisait une grimace comme si le souvenir lui était douloureux. Il nous a expliqué ce qui se passait ces temps-ci et pourquoi tu as été autorisé à faire ce que tu as maintenant le droit de faire. Par conséquent, j'ai décidé d'instaurer un nouveau règlement pour que tout le monde puisse vivre tranquillement. Tu as donc le droit de faire ce que tu veux dans ta chambre tant que ça ne nous concerne pas. Par contre, il t'est formellement interdit de faire usage de ton anormalité sur nous ou sur toute autre chose en dehors de ta chambre. De plus, devant nous, tu devras te comporter le plus normalement possible. Le moindre écart de conduite sera sévèrement sanctionné. Tu as bien compris ?
Harry se demanda ce que Dumbledore avait pu faire aux Dursley pour qu'ils l'autorisent à faire de la magie dans sa chambre. Non sans difficultés, l'oncle Vernon s'était efforcé à parler de magie avec Harry. Ce qu'il n'aurait jamais osé faire auparavant. De toute façon, maintenant qu'il pouvait faire de la magie, les Dursley n'avaient plus aucun moyen de pression sur lui. Mais c'était peut-être une occasion de faire la paix avec eux. Il se sentait toujours coupable de les avoir fait vivre dans la peur constante d'être attaqué, comme ce que lui faisait vivre Voldemort. Alors, il décida de faire un effort pour arranger les choses.
- J'accepte vos conditions si vous, de votre côté, vous me laissez totalement libre dans ma chambre.
- On n'y remettra plus jamais les pieds, répondit Vernon. Sur ce point tu peux compter sur nous. Alors ? Marché conclu ?
- Marché conclu.
Ils se serrèrent la main pour sceller ce pacte. C'était extrêmement bizarre pour tous les deux. Ils n'avaient pas l'habitude de s'entendre. Pourtant, depuis ce jour, tout se passait pour le mieux entre eux. Les Dursley ne cherchaient pas à savoir ce qu'Harry faisant et lui, il se comporta comme un moldu devant eux.
Les interrogations d'Harry sur ce que Dumbledore leur avait dit revinrent à son esprit un soir où ils regardaient les informations. La vague de morts et de disparitions inexpliqués provoquait la panique chez les Moldus. Lorsqu'ils apprirent qu'il y avait eu de nouvelles disparitions, les Dursley se tournèrent vers Harry et celui-ci vit dans leurs regards qu'ils savaient qui était la cause de tous ces évènements et quelle était sa prochaine cible. Mais, ils ne semblaient pas avoir trop peur pour eux- mêmes, ils semblaient surtout être désolé pour Harry et le regardaient comme si il allait être pris d'effroi d'un moment à l'autre.
Ses soupçons firent confirmés le lendemain matin. Il prenait tranquillement son petit déjeuné avec eux quand sa montre sonna et afficha « courrier ». Cela ne l'étonna pas car c'était arrivé souvent les jours précédent. Il monta donc dans sa chambre et ouvrit la fenêtre pour accueillir le hibou qui était sensé arriver. Mais il attendit dix minutes sans voir le moindre oiseau dans le ciel. Il se demandait si sa montre avait fait une erreur bien qu'elle ne se soit jamais trompée auparavant. Mais soudain, il entendu la voix de l'oncle Vernon appeler son nom. Il descendit en se demandant s'ils avaient reçu un hibou à sa place par erreur. Les Dursley faisaient une tête si déconcerter, qui si la situation n'avait pas été aussi inquiétante, Harry aurait éclaté de rire.
- Tiens, c'est pour toi, dit l'oncle Vernon en tendant une lettre à Harry. Elle était adressée à mon nom, alors je l'ai ouvert.
Harry prit la lettre, assez surpris que quelqu'un lui ait écrit par courrier postal moldu, qui plus est, en adressant son courrier à l'oncle Vernon. Il découvrit un courrier dont chaque lettre avait été découpée dans un journal.
« Cher Mr. Dursley,
Je vous écrit cette lettre à transmettre impérativement à votre neveu. Vous comprendrez que je ne pouvais lui envoyer directement, pour des raisons de sécurité.
Harry, j'ai peur que cette lettre tombe entre de mauvaises mains, alors je ne te révèlerait pas mon identité. J'ai préféré écrire à ton oncle pour ne pas éveiller les soupçons. A mon avis, les Mangemorts ont moins de chances d'intercepter une lettre acheminée par les transports moldus.
Je sais que dimanche prochain tu dois retourner à Poudlard mais il ne faut surtout pas que tu y ailles. Tu-Sais-Qui est plus décidé que jamais à te tuer et il est en train de préparer un mauvais coup.
Je ne peux pas t'en dire plus sans prendre de risque. Alors, suis mon conseil : N'Y VAS SURTOUT PAS.
Tu es avertit. Il n'y a pas que ta vie qui soit en jeux, mais il y a aussi celle des autres élèves de Poudlard. »
Harry resta immobile dans la lettre pendant quelques secondes en se demandant qui avait bien pu la lui envoyer. Il ne savait pas s'il devait faire confiance à l'auteur de cette lettre, qui avait tout fait pour ne pas être reconnu. Peut-être cette personne essayait réellement de l'aider. Peut- être qu'il devait prendre cette lettre comme une menace envoyée par un Mangemort prêt à tout pour l'éloigner de Poudlard et de surcroît, l'éloigner de Dumbledore. Ou peut-être qu'il s'agissait tout simplement d'une farce de quelqu'un qui ne voulait pas le revoir à Poudlard. Mais alors une farce de très, mais de vraiment très mauvais goût. Le genre de choses que serait capable de faire Malfoy. Dans tous les cas, il était hors de question qu'il n'aille pas à Poudlard.
Il fut sorti de ses pensées par la voix de l'oncle Vernon.
- Si tu veux, dit-il, tu peux reste ici cette année. On t'enverra dans le collège du quartier.
- C'est hors de question, répondit Harry. Je ne renoncerais à Poudlard pour rien au monde.
- Tu as bien vu ce qu'il y a d'écrit sur cette lettre. Tu risques de te mettre en danger si tu y vas.
- Alors ça, ça m'étonnerait. Poudlard est l'endroit où je serais le plus en sécurité. C'est si je n'y vais pas que je risque d'être en danger.
- Il ne faut pas prendre cet avertissement à la légère. Si il y a la moindre chance que ce qui est écrit soit vrai, tu ferais mieux de t'en assurer. Tu as la vie des autres élèves de ton école entre tes mains.
- Ils cherchent juste à m'intimider, mais je ne me laisserais pas faire. Ce ne sont que des paroles en l'air. Bon, je retourne dans ma chambre.
Et il quitta la cuisine à toute vitesse. Il n'avait jamais souhaité avoir plus raison. Mais il ne savait pas du tout comment réagir face à cette lettre. Il décida de demander conseil à Sirius, Ron et Hermione, pour savoir s'il devait prendre ces menaces au sérieux. Ron lui répondit que c'était sûrement un piège de Malfoy, qui ne s'était pas remis de leur dernière rencontre. Hermione lui répondit de faire attention, mais qu'à priori il n'avait rien à craindre tant qu'il était proche de Dumbledore. Quant à Sirius, il semblait injoignable et Harry attendait toujours sa réponse.
La vie avec les Dursley continua dans le même esprit. Ils commençaient enfin à accepter le fait qu'Harry était un sorcier, et bizarrement, se montraient très protecteurs envers lui. On ne pouvait pas dire que leurs relations étaient amicales, mais il y avait beaucoup moins de tension en eux.
Le samedi qui précédait son départ à Poudlard, Dudley avait invité plusieurs de ses vieux amis pour fêter la fin des vacances. Il s'était plein de ne pas avoir pu passer du temps avec ses amis et la Tante Pétunia, qui étais toujours désespérée de le voir sans appétit, accepta tout de suite sans penser qu'il était dangereux d'inviter des gens avec un sorcier armé dans la maison. L'oncle Vernon lui dit qu'il le surveillerait de près pendant cette journée pour qu'il ne fasse rien aux amis de Dudley, ce qui ne servait pas à grand-chose car Harry faisait tout pour les éviter. Il essaya de passer le plus de temps possible dans sa chambre pour ne pas être vu par Piers, Dennis, Gordon et Malcolm. Ils ne semblaient avoir grandi que physiquement et s'adonnaient à des jeux toujours aussi stupide. Mais, bizarrement, la chasse au Harry, qui était pourtant l'un de leur sport favori, ne faisait plus parti de leurs passe-temps. Harry devait tout de même supporter leurs moqueries à propos de ses cheveux, ou à propos de ses vêtements, ou encore à propos de l'école dans laquelle il était sensé aller. Il dû redescendre dans la soirée, pour aller dîner avec eux, ce qui, selon Vernon, faisait partie du comportement normal dont il devait faire preuve en dehors de sa chambre. Après un long briefing, il les laissa avec les autres enfants dans la salle à manger. Dennis, Gordon et Malcolm n'étant pas dans la même école que Piers et Dudley, alors ils entreprirent de leur raconter ce qui s'était passé pendant l'année scolaire.
- Et puis, Dudley a eu un comportement très bizarre pendant les dernières semaines, dit Piers Polkiss.
- Ah bon, répondit Gordon. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Tu te rappelles de cette Lucie, qui était dans la même école que nous ?
A ces mots, Dudley était devenu écarlate. Ses amis fouillaient dans leur mémoire en vain.
- Tout le monde l'appelait Pissie, reprit Piers. Ca vous revient ?
- Tu avait promis de ne rien dire, intervint Dudley.
- Allez. C'est juste pour rigoler, dit Piers.
- Je m'en souviens, dit Malcolm. C'était la championne pour se faire pipi dessus : au moins une fois par semaine.
Ils éclatèrent de rire en se rappelant de cette fille.
- Elle n'est plus du tout pareil, dit Dudley. Arrêtez de vous moquez d'elle.
- Qu'est-ce qui t'arrive Dudley, dit Dennis. Tu étais le premier à te moquer d'elle. C'est même toi qui lui as trouvé son surnom.
Dudley baissa la tête et se mis à fixer son assiette comme si, tout d'un coup, elle était devenue passionnante.
- Je vais vous expliquer, dit Piers. Dudley est amoureux d'elle.
Nouvel éclat de rire.
- Comment as-tu fait pour tomber amoureux d'une chose pareille. Tu n'as pas peur qu'elle te fasse pipi dessus ?
- Et surtout, elle n'était vraiment pas belle, dit Gordon.
- Elle a beaucoup changé, répondit Dudley, toujours les yeux rivés sur son assiette. Je suis sûre que vous aussi vous tomberiez sous le charme en la voyant. C'est de loin la plus belle fille du collège.
- N'exagère pas Dudley, dit Piers. C'est vrai qu'elle n'est plus aussi laide, mais quand même. De toute façon, ce n'est pas ça le plus drôle. C'est surtout la façon dont Dudley se comporte avec elle. Il est devenu son chevalier servait, toujours prêt à l'aider à porter son sac, ou à ouvrir une porte. Mais elle, elle le rejette systématiquement.
- Ce fait rejeter par une fille comme elle, quelle honte.
- Elle sort peut-être déjà avec quelqu'un d'autre ?
- Non, répondit Piers. Et en plus Dudley continue à aller la voir, comme si il aimait se prendre des râteaux.
- Elle ne doit pas lui exprimer clairement ses sentiments.
- Oh que si. Elle lui répond qu'il ne s'approchera pas d'elle même pas dans ses rêves. Elle le traite de tous les noms.
- Et il essaye toujours ? demanda Dennis.
- Tous les jours, répondit Piers. Il ne vit plus que pour elle.
- Tu es devenu stupide, dit Gordon.
- Il faut vraiment être idiot pour croire qu'elle finira par accepter de sortir avec toi, dit Malcolm.
- Il ne mange presque plus depuis qu'elle l'a traité de gros cochonnet, continua Piers.
- Tu vas mourir de faim si tu continues, dit Dennis.
- Il croit peut-être réussir à vivre d'amour et d'eau fraîche, dit Malcolm.
Il éclatèrent tous une nouvelle fois de rire.
- Arrêtez de vous moquer de lui, intervint Harry. On fait parfois des choses stupides quand on est amoureux. C'est normal.
Ils se tournèrent tous vers Harry, surpris de le voir leur parler.
- Il se comporte vraiment comme idiot, répondit Piers. Il n'a aucune chance de la séduire comme ça.
- On voit que vous n'êtes pas amoureux, continua Harry. Vous ne pouvez pas comprendre.
- Et toi, tu fais la même chose que lui ? demanda Dennis.
- Je monte dans ma chambre, répondit Harry en se levant. Au revoir.
Et il fila à l'anglaise. Il n'avait aucune envie de parler de sa vie sentimentale devant les amis de Dudley. Même si Dudley avait l'air stupide, il avait, d'une certaine façon, raison d'essayer de vivre son amour. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Cho. Harry ne voulait pas descendre aussi bas que Dudley, mais voulait tout de même essayer de sortir avec Cho. Il sentait que, s'il ne faisait rien, il passerait à côté de quelque chose. Il décida de commencer par lui écrire une lettre. Mais arrivé devant le morceau de parchemin, il ne savait pas du tout quoi écrire. Le fait de repenser à elle fit remonter de mauvais souvenir. Bien que ses amis soient parvenus à le convaincre du contraire, il recommençait à se sentir coupable de la mort de Cédric. Cho avait du passer de tristes vacances, et c'était en parti de sa faute. Elle devait lui en vouloir de ne pas avoir pris seul la coupe et ainsi, d'avoir mis la vie de Cédric entre les mains de Voldemort. S'il voulait avoir ne serait-ce qu'un espoir qu'elle veuille lui parler, il fallait d'abord qu'elle le pardonne. D'où l'objet de sa lettre.
« Salut Cho,
J'espère que tu as passé de bonnes vacances et que tu es prête à passer une nouvelle année à Poudlard.
Je sais que la mort de Cédric Diggory a dû être une éprouve difficile à supporter pour toi, et je tiens à m'excuser de n'avoir rien fait pour lui sauver la vie. Si j'avais été moins stupide, je ne l'aurais pas fait prendre la coupe avec moi et il serait encore avec nous. Tout est de ma faute. Je suis vraiment désolé. J'espère que tu me pardonneras un jour.
Bonne rentrée,
Harry »
Il attacha la lettre à la patte d'Hedwige et la regarda s'envoler en se demandant quelle serait la réaction de Cho. C'est sûr qu'elle n'allait pas lui pardonner d'un coup de baguette magique, mais il espérait que les choses s'arrangent rapidement. Il aurait dû écrire cette lettre beaucoup plus tôt. Il avait souhaité l'année précédente que Cédric ne sorte plus avec elle. Et il pensa que, peut-être inconsciemment, il avait trouvé un moyen de les faire rompre. Il fallait être un monstre pour faire une chose pareille. Il fut interrompu dans ses pensées par quelqu'un qui frappa à la porte de sa chambre. Les Dursley avaient promis de ne pas le déranger quand il était dans sa chambre et ils étaient en train de violer une de leurs règles. Harry ne voulait pas aller ouvrir mais la personne derrière la porte insistait.
Il se décida à aller ouvrir et trouva Dudley debout devant la porte essayant d'éviter son regard. Il restait immobile et fixait toujours le sol.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda Harry.
Pas de réponse. Dudley ne bougea pas d'un poil.
- Ca t'amuse de me déranger pour rien ? demanda Harry, légèrement énervé.
Il commença à fermer la porte de sa chambre, mais Dudley l'arrêta. Il prit une grande inspiration et dit :
- Je voulais juste te remercier pour m'avoir soutenu tout à l'heure. J'espère que toi aussi, tu résoudras tes problèmes de c?ur.
Et il partit tout de suite après et alla s'enfermer dans sa chambre, laissant derrière lui un Harry stupéfait. C'était la première fois que Dudley lui montrait de la reconnaissance et c'était très bizarre. Il avait eu l'air parfaitement sincère. Harry trouva cela plutôt agréable. Il se rendit compte que les Dursley n'était plus vraiment ses ennemis. Encore troublé, il finit de préparer ses affaires et alla se coucher de bonheur pour être en forme pour la rentrée.
Le lendemain, sa montre le réveilla assez tôt pour qu'il finisse de préparer ses affaires. Dumbledore lui avait envoyé des instruction pour qu'il puisse se rentre à la gare en toute sécurité. Lorsqu'il descendit prendre son petit déjeuné, il vit que les Dursley était déjà debout, ce qui est très inhabituel pour un dimanche matin. Lorsqu'il s'apprêtait à sortir de la cuisine, il fut arrêté par l'oncle Vernon.
- Tu n'as pas quelque chose à me demander ? dit-il.
- Non, répondit Harry, qui n'avait aucune idée de ce que son oncle voulait.
- Tu vas donc rester ici cette année. Je crois que tu as fait le bon choix.
- Pas du tout. J'irais à Poudlard quoiqu'il arrive.
- Alors, pourquoi ne me demandes-tu pas de te conduire à King Cross.
- Oh, répondit Harry qui venait de comprendre. J'ai reçu des instructions par Dumbledore. Un sorcier doit venir me chercher dans une demi-heure pour m'emmener à la gare. Vous n'avez pas besoin de m'accompagner.
- Très bien, répondit Vernon. Tu aurais pu nous prévenir.
- Désolé. Je ne pensais pas que vous vous souciez de ça.
Il monta dans sa chambre pour finir de se préparer. Il y attendit monsieur McTraver qui devait l'accompagner. A l'heure du rendez-vous, il descendit ses affaires et d'assis dans l'escalier pour l'attendre. Il attendait et attendait, regardant sa montre toutes les minutes. Il avait vingt minutes de retard, puis trente, et bientôt une heure. Il était déjà 10h40, et le Poudlard Express partait dans vingt minutes. S'il ne se dépêchait, il allait rater le train. Harry se souvint de la voiture volante qu'il avait utilisée avec Ron, la fois où il avait manqué le train et se rappela que ça s'était très mal fini. Il ne voulait pas commencer l'année de cette façon. Il pensa à envoyer un hibou à Dumbledore, comme il aurait dû le faire la dernière fois, mais Hedwige n'était bien sûr pas encore revenue. De toute façon, cette fois-ci, il avait le droit de faire de la magie. Il n'avait qu'à transplaner jusqu'au quai. Mais en faisant cela, il était obliger de se faire remarquer par les autres élèves. Ce qu'il n'avait pas le droit de faire car son statut devait rester secret.
Plus que cinq minutes avant le départ du train. Il était temps de faire appel à des mesures désespérées. Il ouvrit sa malle à la recherche d'une solution pour ne pas manquer son train et vit la solution apparaître sous ses yeux. Il n'avait qu'à se servir de sa cape d'invisibilité. Il enfila alors sa cape et couvrit sa malle avec, puis il sortit de la maison en courant pour pouvoir transplaner. Il essaya de se rappeler le plus fidèlement possible comment était le quai 9 ¾ et transplana avec toutes ses affaires. Arrivé là-bas, il y avait plein d'enfants qui se dépêchait pour ne pas rater le train et des parents qui attendaient pour voir leurs enfants partir. Il se déplaça en longeant les murs pour éviter de rentrer dans quelqu'un et arriva dans un coin sombre où personne ne le remarquerait. Il vérifia que tout le monde avait les yeux rivés sur le train et retira sa cape. Ceci fait, il rejoint Ron et Hermione qui l'attendaient avant de monter à bord.
- On a cru que tu ne viendrais jamais, dit Ron. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Le sorcier que Dumbledore devait m'envoyer n'est pas venu. J'ai dû venir par mes propres moyens.
- Ce n'est pas normale, dit Hermione. Il a dit lui arriver quelque chose de grave pour qu'il te laisse en plan. Tu sais qui devait t'accompagner ?
- Oui, il s'appelle Mr McTraver. Il fait partit de la confrérie, d'après ce que m'a dit Dumbledore. Il semblait avoir très confiance en lui. Il a vraiment dû avoir un grave problème.
- Dépêchons-nous de monter, dit Ron, le train s'apprête à partir.
Ils s'installèrent dans le dernier wagon car presque tous les autres étaient remplis. Le voyage fut assez agréable mis à part la chaleur étouffante qui régnait dans le train. Ils ouvrirent toute les fenêtres et se jetèrent sur le jus de citrouille lorsque la serveuse passa. Ils reçurent la visite de plusieurs de leurs amis qui faisaient le tour du train. Neville et Ginny étaient avec eux quand Fred et George rentrèrent dans leur compartiment.
- Nous avons quelques surprises pour vous, dit Fred.
- Faites-nous voir ça, dit Harry à la fois méfiant envers les objets qu'ils avaient préparés et impatient de voir leurs effets.
- Euh, on va vous offrir des parts de notre gâteau au chocolat, dit Georges en fouillant son sac. Il est absolument délicieux.
Ils donnèrent un part à tout le monde et en prirent une chacun. Neville, Harry et Hermione regardaient leurs parts suspicieusement.
- Vous pouvez le manger, dit Fred, en avalant sa part. Il n'y a rien à craindre.
Georges, Ron et Ginny firent de même et seuls Harry, Hermione et Neville n'avaient pas confiance.
- Il est vraiment délicieux, dit Ron.
- Vous nous aviez bien cachés vos talents de cuisinier, dit Ginny.
- On s'est entraîné tout l'été, répondit Fred.
- Allez, mangez, dit Georges à l'adresse des trois autres et en faisant des petits signes vers Neville. Il n'y a aucune farce.
Harry mordit prudemment dans sa part de gâteau et attendit que quelque chose se passe. Tout était normal. Il recommença mais toujours rien ne se passa. Il finit sa part et découvrit que le gâteau était plutôt bon, mais n'avait rien d'anormal.
- C'est vraiment très bon, dit-il en s'assurant qu'il ne lui poussait pas des cornes sur la tête ou un autre truc dans le genre.
L'ayant vu faire, Hermione manger aussi sa part et fut aussi surprise qu'Harry de découvrir qu'elle était toujours la même.
- Allez Neville, dit-elle après avoir fini. Mange-le. Il est succulent.
Sous les yeux des cinq autre, Neville mangea sa part sans que rien ne se passe.
- Vous avez raison, dit-il, c'est vraiment très bon. Vous .
Soudainement, il se raidit et sa peau se recouvrit d'une sorte d'écaille. Ils éclatèrent tous de rire. Neville était incapable de bouger et était devenu tout vert.
- C'est une de nos nouvelles créations, dit Fred. Qui peut résister à une part de gâteau au chocolat ?
- Il vous suffit de partager ce gâteau avec vos amis et ensuite, c'est comme une galette des rois, dit Georges.
- Sauf qu'à la place de la fève, on a mis un de nos ingrédients spéciaux. On s'est arrangé pour que ça tombe sur Neville.
- Excellent, dit Harry. Vous en avez encore beaucoup des comme ça ?
- Des tonnes, répondit Georges.
- Et vous deux vous saviez ? demanda Hermione à Ron et Ginny.
- Bien sûr, répondit Ron. Ils ont testés leurs inventions sur nous tout l'été.
- Pas toutes, dit Fred. D'ailleurs on doit y aller pour continuer nos tests. A plus tard.
Pendant qu'ils sortirent du compartiment, Neville repris son aspect normal.
- Je ne me sens pas bien, dit-il. Il faut que je boive quelque chose.
- Viens, dit Ginny. Je voulais aussi aller me chercher une limonade.
Et ils sortirent tous les deux, Ginny essayant de soutenir un Neville tout pâle.
- Ce n'est pas trop dangereux ? demanda Hermione. Neville est peut-être malade.
- Ne t'inquiète pas, dit Ron. Dans cinq minutes il ira mieux. Il est juste un peu fragile. Après que Percy ait eu la malchance de tomber sur la mauvaise part, il se sentait très bien. Fred et Georges ont même eu beaucoup de mal à le semer.
- Tu peux nous dire ce qu'ils ont inventé d'autres, demanda Harry. Histoire qu'on évite d'accepter n'importe quoi de leur part.
- J'ai promis de ne rien dire. De toute façon, ils nous cachaient tout le temps ce qu'ils faisaient.
Fred et Georges rentrèrent de nouveau dans le compartiment avec un paquet dans leurs mains et un large sourire.
- Tiens Ron, c'est pour toi, dit Georges en donnant le paquet à son frère.
Ron observa suspicieusement son cadeau en se demandant s'il n'allait pas lui exploser à la figure quand il l'ouvrirait.
- Tu peux l'ouvrir, dit Fred. C'est une nouvelle robe de soirées. Il n'y a aucun piège.
Le sourire qu'ils arboraient n'inspirait pas confiance. Ron pris son courage à deux mains et ouvrit délicatement le paquet. Il contenait en effet une robe de soirées pourpre. Après l'avoir inspectée sous tous les angles sans qu'aucun accident ne se produise, Ron en conclut qu'il s'agissait d'un véritable cadeau. Mais sans l'avoir essayée il n'était pas sûr qu'elle ne prendrait pas soudainement une couleur horrible lorsqu'il voudrait la porter, ou qu'elle ne se mette à rétrécir.
- Elle est magnifique, dit-il en doutant toujours. Elle a dû vous coûter une fortune. Où avez-vous trouvé l'argent pour payer cette robe ?
- Ne t'inquiète pas pour ça, répondit Georges en faisant un clin d'?il à Harry. Disons. qu'on a vendu quelques unes de nos inventions.
- Il y a vraiment des gens stupides, dit Drago, qui venait de rentrer accompagné de Crabbe et Goyle.
- Ca ne t'as pas suffit la dernière fois, intervint Fred. Tu ne te rappelles pas être tombé inconscient pendant ton dernier voyage à bord du Poudlard Express. Si tu veux on peut te rafraîchir la mémoire.
Malfoy avait légèrement pâlit, mais ne s'inclina pas devant les jumeaux.
- Je ne suis pas là pour ça, lança-il. Je voulais juste m'assurer que Potter avait eu le courage de venir. Je ne vais rien lui faire, rassurez- vous, il y a d'autres personnes pour ça.
- Que veux-tu dire ? demanda Harry.
- C'est juste une rumeur. Ne me dit pas que tu ne lis toujours pas les journaux. C'était ce matin dans La Gazette du sorcier. A ta place, je serais resté chez moi.
Il sortit avec ses deux acolytes en laissant Harry intrigué. Hermione fouilla dans ses affaires et y trouva son journal.
- Je n'ai pas eu le temps de lire ce matin parce que j'étais un peu en retard, dit-elle en dépliant le journal. Mais je ne vois vraiment pas ce qu'il. Oh, mon dieu !
- Quoi ? Qu'est-ce qui ce passe Hermione.
Ils se regroupèrent tous autour d'elle pour lire l'article en première page sur laquelle on voyait une photo de la Marque des Ténèbres.
« LES PARTISANS DE CELUI DONT ON NE DOIT PAS PRONONCER LE NOM.
De plus en plus de gens croient au retour de Vous-Savez-Qui et parmi ses anciens serviteurs, ceux qui ont réussit à échapper à Azkaban ont repris leurs activités.
Tout a commencé l'année dernière pendant la coupe du monde de Quidditch. Profitant des failles de la sécurité mise en place par les Ministère, les Mangemorts se sont adonnés à une de leurs passe-temps favorite : tourmenter les Moldus. C'était alors la première réapparition de la Marque des Ténèbres. Le ministère n'a toujours pas trouvé la personne qui la fait apparaître.
Les Mangemorts, fiers de se payer la tête du ministères, on repris leurs agissement depuis le début des vacances. Le ministre de la magie nie toujours un possible retour du seigneur des ténèbres et donne son explication sur les évènements récents : « Depuis qu'ils ont entendus la rumeur selon laquelle Vous-Savez-Qui est de retour, ils se font un devoir de la rendre vraie en reprenant leurs agissement. C'est pourquoi j'ai rappelé les Aurors, qui ont pour objectif de capturer ces mages noirs, mais les sorciers aussi ceux qui lancent des rumeurs aussi stupides et lourdes de conséquences. ». Pourtant, les faits sont clairs. La Marque des Ténèbres a été revue de nombreuses fois depuis que certaines personnes croient au retour de Vous-Savez-Qui et pas seulement dans notre pays.
Mais ce n'est pas tout. Hier, un de nos reporter a réussit, au péril de sa vie, à assister à une partie d'une réunion de mages noirs. Il nous dévoile en exclusivité qu'ils planifiaient de s'en prendre au jeune Harry Potter dans un futur proche. Il se rend à Poudlard, aujourd'hui même, avec ses camarades. Espérons qu'Albus Dumbledore veillera à sa sécurité. »
Ils regardèrent tous Harry en s'attendant à ce qu'il soit pris de panique. Mais l'article ne semblait pas l'avoir affecté.
- Ce n'est pas nouveau, dit-il. On sait tous que Voldemort est de retour et qu'il veut me tuer. Rien de bien original.
- Oui, mais les Mangemorts semblent prêts à attaquer dans peu de temps, dit Ron. Après la lettre que tu as reçue, tu devrais te méfier.
- Ne t'inquiète pas. Tant que Dumbledore est à Poudlard, personne ne s'attaquera à moi.
- Harry a raison, dit Hermione. Tant que Dumbledore est à ses côtés il ne risque rien. Même s'ils le pouvaient, ils ne tenteraient pas de rentrer à Poudlard.
- Oui, dit Ron. Mais si Voldemort trouve un moyen d'éloigner Dumbledore, il aura le champ libre. Personne n'osera le défier.
- Que pensez-vous d'une bataille explosive, lança Harry essayant de changer de sujet.
- Non merci, répondit Fred en se levant. On a encore des tests à faire. Tu viens Georges.
- J'arrive.
Et ils repartirent tandis qu'Harry chercha un jeu de cartes dans ses affaires.
- Il faut vraiment qu'on fasse quelque chose contre Tu-Sais-Qui, continua Ron.
- Ne sois pas stupide, dit Hermione. Qu'est-ce que tu vas lui faire ? Tu crois que si tu lui demandes gentiment il arrêtera de tuer des gens.
- Je ne veux pas croire qu'il n'y ait rien à faire, répondit Ron. Ce n'est pas non plus en le laissait agir que les choses s'arrangeront.
- Je sais ce que tu peux faire pour lutter contre lui, dit Harry.
- On n'a aucune chance dans un duel face à Tu-Sais-Qui, dit Ron.
- Il faut être suicidaire pour essayer de l'affronter, dit Hermione.
- Oui, je sais, répondit Harry. Mais vous pouvez lutter à votre façon.
- Et comment on fait ça ? demanda Hermione.
- Il faut d'abord commencer à l'appeler par son nom : Voldemort. Les surnoms ne font que lui donner plus d'influence. Vas-y. Essayes Ron.
- Vol.
Il mis la main devant sa bouche avant même d'avoir prononcé la deuxième syllabe.
- Non, je ne peux pas. Ca me fait déjà tressaillir quand je t'entends prononcer son nom, alors, pour le dire moi-même, c'est impossible.
- Tu ne risques rien à dire son nom, dit Harry. Montres-lui Hermione.
Elle hésita quelques instants puis se jeta à l'eau.
- Vol. Vol.Voldemort.
Harry s'écroula par terre en mettant la main sur sa cicatrice. D'un coup, elle s'était mise à lui faire tellement mal qu'il en avait perdu l'équilibre. Petit à petit, la douleur s'atténuait.
- Harry, ça va ? demanda Ron en l'aidant à se relever.
- Je n'aurais jamais dû dire son nom, dit Hermione. Je savais qu'il se passerait quelque chose.
- Ce n'est pas ça, dit Harry, la main toujours sur sa cicatrice. Prononcer son nom ne peut rien provoquer de mal.
- Tu en es sûr ? demanda Ron. D'habitude, ta cicatrice te fait mal quand Tu- Sais-Qui est dans les parages, ou parfois pendant tes cauchemars. Mais là, on n'est dans aucun de ces deux cas. Ca doit obligatoirement avoir un lien avec le fait qu'Hermione ait prononcé son nom.
- Je ne pense vraiment pas, répondit Harry. Dumbledore a souvent dit le nom de Voldemort devant moi sans que ma cicatrice me fasse mal. Il a dû se passer autre chose.
- Peut-être que Voldemort est tellement en colère que tu le ressent par une douleur à la cicatrice, dit Hermione. Ca s'est déjà produit avant ?
- Non, ma cicatrice ne s'est jamais mise à me brûler sans raison. Il y a forcément une explication.
Pendant qu'ils cherchèrent à élucider ce mystère, la solution passa à côté d'eux près de la fenêtre.
- Tu as vu ce que j'ai vu ? demanda Ron.
- J'ai juste vu une ombre passer près de la fenêtre, répondit Hermione. On aurait dit quelqu'un sur un balai.
- Il n'y a pas de doute, dit Harry. C'était bien un Mangemort sur un balai.
Ils furent tous projetés un arrière parce que le Poudlard Express amorçait un freinage d'urgence. Harry se releva et regarda par la fenêtre. Il y vit une bonne cinquantaine d'hommes habillés d'une cape noire et qui faisaient le tour du train sur leurs balais.
- Sortez vous baguettes, dit-il en sortant lui-même la sienne.
- Qu'est-ce qu'on fait si quelqu'un viens jusqu'ici ? demanda Ron d'une voix tremblante.
- On n'a qu'a le stupéfixer. Le temps que les Aurors arrivent. Je vais verrouiller la porte.
Il se dirigea vers la porte du compartiment, mais avant qu'il ait eu le temps de l'atteindre, la porte s'ouvrit brutalement.
- Expelliarmus !
Harry n'eu même pas le temps de voir l'homme qui avait ouvert la porte que sa baguette lui échappa des mains pour passer par la fenêtre.
- Stupefix ! crièrent en c?ur Ron et Hermione.
Le Mangemort fut projeté dans le compartiment voisin et s'écroula par terre.
- Donner-moi vite la main, dit Harry. On transplane loin d'ici.
Ron et Hermione se dépêchèrent de le rejoindre. Harry essaya de se concentrer pour transplaner, mais plus il essayait, plus sa cicatrice lui faisait mal.
- Je n'y arrive pas, dit-il en lâchant ses amis pour mettre ses mains sur sa cicatrice. Ca me fait trop mal si j'essaye de vous emmener avec moi.
- Tu n'as qu'à partir tout seul, dit Hermione. C'est toi qu'ils cherchent. Si tu n'es plus là, ils partiront.
- Je ne veux pas vous laisser entre leurs mains. Ils n'hésiteront pas à s'attaquer à vous.
Hermione alla fermer la porte et la verrouilla magiquement.
- Ne t'inquiète pas pour nous, dit-elle. On arrivera à tenir jusqu'à ce que les gens du ministère interviennent.
Ron était resté sur place, figé par la peur. Il ne semblait pas du même avis qu'Hermione. Il aperçu un Mangemort qui s'approchait de la fenêtres et couru pour aller la fermer.
- Vas-y Harry. Dépêche-toi, dit-il. Si tu veux nous aider, part. Ils verront que tu n'es plus là et ils iront te chercher ailleurs.
- Mais, je ne veux pas que .
Un autre Mangemort s'approcha de la fenêtre de l'autre côté et Hermione alla la fermer.
- C'est maintenant ou jamais, dit-elle. Vite.
Harry ne pouvait pas aider ses amis sans sa baguette. Il se résigna donc à les abandonner et transplana jusqu'au quai 9 ¾. Cela lui avait fait atrocement souffrir, mais il avait réussi. Comme il l'avait prévu, le quai était désert. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen de contacter Dumbledore. Il n'eu pas le temps de reprendre son souffle qu'il entendit derrière lui le bruit caractéristique de quelqu'un qui transplanait. Il se retourna en espérant que c'était quelqu'un qui venait l'aider, mais découvrit bien vite que la personne qui le venait d'arriver n'était autre que le Mangemort à la fenêtre qui avait réussit à le suivre.
- Tu ne m'échapperas pas cette fois, dit-il en pointant sa baguette vers Harry. Tu vas bien gentiment me suivre.
Harry essaya de transplaner comme Dumbledore lui avait appris pour échapper à son agresseur. Mais ce fut au-dessus de ses forces. Quand il essaya, il sentait que sa tête allait explosé. Le fait de transplaner avec sa cicatrice brûlante l'avait complètement vidé. Il lui fallait du repos avant de renouveler cet exploit. Il ne lui restait plus qu'une solution : prendre ses jambes à son cou.
- Pas si vite, dit le Mangemort. Stupefix !
Harry s'écroula par terre lorsque le sort le toucha. Il pouvait toujours bougé mais il resta immobile, le temps de trouver une solution pendant que le mage noir se rapprochait tranquillement de lui. Il était sûr de sa victoire.
- Je t'emmène voir mon maître, dit-il. Je suis sûr qu'il sera très content de te revoir. Il fera peut-être de moi son bras droit. Le meilleur Mangemort ; celui qui lui a livrer Harry Potter.
Harry n'écoutait pas ce que le mage noire disait, mais se focalisait sur une seule et unique pensée : récupérer sa baguette. Il procéda comme lui avait indiqué Dumbledore et fixait sa main droite en pensant à sa baguette. Il se concentrait de plus en plus alors que le mage noir se rapprochait dangereusement. Et puis, d'un coup, une fumée filiforme bleue apparut dans sa main et se matérialisa sous ses yeux en laissant place à sa baguette. Harry la saisi et vérifia qu'elle était réellement là. Le mage noir était trop préoccuper à se féliciter d'avoir accompli sa mission pour se rendre compte de ce qui se passait. Sans perdre plus de temps, Harry se redressa et stupéfixa le Mangemort.
Les rôles étaient inversés : c'était l'homme qui était à terre et Harry qui était armé. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait faire de lui. Sa cicatrice lui faisait encore trop mal pour prendre le risque de transplaner de nouveau. Il fallait qu'il contacte Dumbledore et pour cela il y avait une méthode simple. Il agita frénétiquement sa baguette en pensant au mot « Alchimine », jusqu'à ce que quelqu'un vienne à son secours. A sa grande déception, ce ne fut pas Dumbledore qui transplana jusqu'à lui, mais un homme de la taille du directeur de Poudlard avec un visage qui lui paraissait étrangement familier. Il avait une moustache assez volumineuse et des yeux marron très clair. Il regarda tout autour de lui et ses yeux s'arrêtèrent sur le Mangemort au sol. Il détacha enfin son regard de lui et se dirigea vers Harry.
- Je suis content de te rencontrer enfin, dit-il en lui tendant la main. Je vois que tu t'es débrouillé comme un chef avant que je n'arrive.
- J'ai eu de la chance, répondit Harry. Mais, je vous connais ?
- Excuse-moi, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle David McTraver. C'était moi qui était sensé t'accompagné à Poudlard, mais j'ai été retenu pas l'attaque des Mangemorts au Ministère de la Magie.
- Le Ministère a été attaqué ?
- Oui, mais ce n'était qu'une diversion. Ils voulaient avoir le champ libre pour s'en prendre au Poudlard Express.
- Nous devons y retourner tout de suite, dit Harry. Mes amis sont en danger.
- Ne t'inquiète pas pour eux, répondit calmement monsieur McTraver, le ministère a pris les choses en mains. Beaucoup de Mangemorts se sont enfuis quand on est arrivé. Si tout ce passe bien, le train devrait repartir dans quelques minutes. D'après ce que j'ai eu le temps de voir, tout le monde va bien. Mais toi, est-ce que ça va ?
- Je suis un peu fatigué, mais ça va.
- Tant mieux. J'ai eu si peur. Je t'ai cherché toute l'après-midi et quand j'ai reçu ton appel, j'ai cru que j'avais échoué. Maintenant je ne te quitte pas d'une semelle jusqu'à ce que tu sois à Poudlard. Donne-moi la main, je t'emmène à Pré-au-lard.
- Et qu'est-ce qu'on va faire de lui ? demanda Harry en désignant le Mangemort stupéfixé.
- Je m'en occupe.
Il pointa sa baguette vers le mage noir et celui-ci fût couvert d'une fine enveloppe blanche.
- Voilà. Les Aurors vont venir le chercher. Allons-y.
Ils transplanèrent tous les deux à Pré-au-lard, puis ils se dirigèrent vers le château où Dumbledore les attendait impatiemment.
*-~-*
Encore un chapitre que j'aime bien (ça devient une habitude). Comme promis, ils sont arrivés à Poudlard.
Prochainement : on découvre les nouveaux profs et quelques autres nouveautés de cette cinquième année.
N'oubliez pas de me donner votre avis.
