Cette histoire est une traduction de l'histoire Free écrit par Polaris.

Résumé de l'auteur: Sirius capture Queudver, il va chez les Weasley pour obtenir l'aide de Ron pour livrer le rat au ministère. Qu'est-ce qui arrive quand les jumeaux voient Sirius? Ron et Hermione pourront-ils assurer la sécurité de leur ami? Comment va réagir Harry quand il va l'apprendre?

Libre

Le cauchemar

Sirius sentait la respiration de Harry devenir plus régulière et fut content que l'enfant se soit endormi. Cela réchauffait son coeur de voir la silhouette de son filleul peloté dans ses bras avec un lion en peluche entre eux. Tous ses instincts de parent étaient réveillés pour réagir à la moindre alerte. Avant il voulait protéger Harry, mais ce n'était pas la même chose. L'adolescent pouvait prendre soin de lui-même, il avait juste besoin d'être conseillé pendant son évolution et même si Sirius était content de pourvoir le lui apporter, son coeur désirait plus. Maintenant il avait un petit enfant à prendre son, un petit enfant blessé qui avait besoin de lui. Remus vint dans le salon et sourit, il savait ce que Sirius ressentait. Et il savait que même s'ils l'avaient fait pour Harry, ça aiderait aussi son ami à traiter avec son passé. Maintenant l'homme pouvait concentrer son attention sur Harry et essayer d'oublier ses années à Azkaban.

"Patmol?"

Son ami sursauta mais sourira lorsqu'il le vit. "Excuse-moi Moony, j'étais un peu perdu dans mes pensées."

Remus ria doucement pour de pas réveiller l'enfant que Sirius tenait toujours dans ses bras. "Je vois, je voulais juste te dire que j'ai arrangé la chambre de Harry. Ses nouveaux vêtements sont dans les bureaux. Tu pourrais vouloir le mettre au lit." Sirius approuva à contre coeur et se leva, supportant prudemment son filleul pour de pas le réveiller. Une fois dans la chambre, il vit que Remus avait peint les murs blancs en bleu, le grand lit était maintenant petit et quelques jouets avaient été placés autour de la chambre. Sirius sourit et mit Harry sur le lit. Il alla chercher un pyjama dans un bureau et commença à l'habiller. Une fois fait, il borda son filleul dans son lit, mit le lion près de lui et quitta la chambre silencieusement, laissant la porte entre ouverte pour entendre s'il y avait quelque chose qui n'allait pas.

Lentement il descendit et fut quelque peu surpris de voir Dumbledore assis dans le salon.

"Bonjour monsieur le directeur."

Le vieux sorcier le regarda et lui sourit. "Bonjour Sirius, Remus vient juste de m'expliquer ce qui est arrivé, j'espère que Harry est correct maintenant?"

Sirius haussa les épaules. "Je ne sais pas monsieur, au moins il a arrêté de pleurer et maintenant il dort profondément."

Dumbledore semblait un peu inquiet. "Vous a-t-il dit quelque chose?"

Sirius secoua la tête. "Non." Alors il pensa à quelque chose. "Il semblait vraiment effrayé de pleurer au début, comme s'il s'attendait que quelque de mauvais allait lui arriver et ça lui a pris quelque temps avant de se décider de prendre le lion en peluche que Remus lui avait acheté. C'est comme si on lui avait enseigné de ne pas pleurer et qu'il n'était pas autorisé à jouer."

Dumbledore soupira doucement, il ne s'était jamais demandé comment la vie de Harry avait été chez les Dursley. Il avait pensé qu'il s'occupait de lui convenablement, mais il n'avait jamais imaginé que leur haine pour la magie les pousserait à négliger leur neveu. La douce voix de Remus le sortit de ses pensées noires.

"C'est la faute des Dursley, n'est ce pas? Ils ont élevé Harry de cette manière."

"Je suis effrayé qu'oui, Remus. Je ne pouvais jamais imaginer que ça aurait été aussi pire. J'aurais aimé que Harry nous en parle."

Sirius secoua la tête. "Vous savez, Harry ne parle pas de ce genre de chose. Il ne veut pas qu'on s'inquiète pour lui."

Avant que quelqu'un puisse rajouter quelque chose, un cri se fit entendre de l'étage faisant lever les trois hommes et courir vers l'escalier. Sirius fut le premier à atteindre la chambre de Harry et vit le petit enfant en boule dans son lit, cramponnant le jouet en peluche de ses deux bras, la tête enfouit dans la douce crinière du toutou. Sirius s'agenouilla devant lui et tenta de le déprendre du lion. Harry leva les yeux et alors se lança lui-même dans les bras de son parrain, agrippant son cou de ses deux bras. L'homme passa proche de tomber mais réussi à se rétablir avec une main pendant que l'autre alla autour de la petite taille de Harry.

"Qu'est-ce qui ne va pas petit?"

Harry sanglotait bruyamment sur son épaule, mais réussit à sortir: "Maman et papa sont mort, il les a tués."

Sirius regardait son filleul tristement. Harry lui avait dit une fois qu'il faisait des cauchemars, mais il ne savait pas qu'il était aussi triste. Sirius s'assit sur le lit et commença à le caresser doucement pendant qu'il se calmait.

"Chut mon coeur, je suis là. Je promets qu'il ne va rien t'arriver."

Harry lui fit un signe de tête, refusant de laisser le cou de Sirius. Finalement, après que Sirius l'ai réconforté quelques minutes de plus, Harry se calma et regarda autour de la pièce. Il remarqua les deux autres hommes dans la pièce et se sentit immédiatement embarrassé de s'être laissé aller. Dumbledore le vit rougir et lui sourit gentiment, il y avait des choses à son sujet qu'il ne changerait jamais.

Le vieil homme marcha jusqu'à eux et déposa gentiment sa main sur la tête de Harry. "Bonjour Harry."

Le garçon le regarda et lui sourit timidement, resserrant sa prise autour du cou de Sirius, qui était en train d'étouffé, mais ne se plaignit pas de son déconfort. "Bonjour monsieur."

"Comment te sens-tu? Excepté le cauchemar bien sûr."

Harry se détendit quelque peu dans les bras de Sirius et examina la question. Finalement, il répondit: "Bien monsieur, c'est juste un peu bizarre."

Dumbledore leva un sourcil. "Bizarre? Comment?"

Harry fronça les sourcils. "J'essaie d'agir comme je le faisais auparavant, ne pas montrer mes émotions et tout ça, mais il y a toujours quelque chose qui me fait réagir autrement. Comme le lion, au début je voulais dire à Sirius que je ne le voulais pas, mais quelque chose en moi me dit que le lion était mignon. Après ça, une autre partie de moi disait que je n'avait pas le droit de le prendre. C'est mélangeant."

Le directeur lui caressa gentiment la tête. "C'est parfaitement normal Harry, tu vas t'y habituer."

"Pourquoi ça arrive?"

Dumbledore s'assit sur une chaise qu'il venait de conjurer. "C'est comme ça Harry. La partie qui résiste et qui veut que tu agisses comme ton age, est une petit partie qui a encore 14 ans à l'intérieur de toi. Elle ne peut pas être effacée parce que si nous le faisions, tu resterais un enfant de façon permanente. L'autre partie, celle qui veut que tu acceptes tout ça, est celle qui a été apportée par la potion. Tout le monde a en lui une petite partie qui voudrait être encore un enfant, la potion prend cette partie et s'assure qu'elle gère tes instincts et tes émotions, écrasant la partie adulte. Finalement, la dernière est le résultat de ton éducation. Même si tu sais que tu n'es plus chez les Dursley, leur éducation dirige encore ton esprit maintenant que tu es redevenu enfant. Comprends-tu?"

Harry semblait quelque peu confus, mais après y avoir réfléchi un moment, ça commencait à faire du sens. "Vous voulez dire que ma conscience de quatorze ans est encore là, mais qu'elle ne peut pas prendre le dessus à cause de la potion. J'agis comme un enfant de cinq ans ferait et je penses comme j'aurais pensé chez les Dursley, vrai?"

Dumbledore le regarda satisfait. "Oui Harry, c'est ça. Je suis sure qu'avec Sirius et Remus, tu vas passer par-dessus la parie avec les Dursley et ta partie qui a encore quatorze ans ne devrait pas trop te déranger, c'est juste une question d'habitude."

Harry fit un signe de tête. "Mais alors, comment ça va m'aider avec ma dépression?"

Les yeux de Dumbledore commencèrent à briller. "Alors Harry, j'ai entendu que tu avais déjà libéré un peu de stress ce matin et tu as déjà parlé plus que tu l'avais fait auparavant. Ce que nous voulons que tu fasses, c'est que tu laisses tout sortir, tu n'as pas besoin de garder tes émotions à l'intérieur de toi. C'est la meilleure façon de guérir une dépression, mais c'est difficile pour un adulte d'accepter ça, d'où vient l'utilité de la potion."

Harry sourit un peu et se plaça plus confortablement dans les bras de Sirius. Dumbledore avait raison, il se sentait déjà mieux comparativement à il y a longtemps. Qui aurait pu penser que quelques pleurs lui auraient fait autant de bien?



À suivre...

Merci pour les review!!! Ça fait chaud au coeur.