AUTEUR: sara-chan

COUPLE: 1+2

WARNINGS: angst, AU, sap

DISCLAIMERS: Gundam Wing est propriété de Sunrise, Bandai et Cie. Si c'était moi qui en était l'auteur, Heero et Duo seraient ensemble depuis le début et enfermés dans leur chambre toute la journée tandis que Relena serait dix pieds sous terre.

NOTES: Voici la suite et la fin de Merry Christmas, Angel. J'espère que çà ira. Dites-moi ce que vous en pensez ok? Je remercie à tout le monde pour les reviews du premier chapitre! Vous inquiétez pas, les autres fics viendront bientôt.

Joyeux Noël, Tenshi

by Sara-chan

Les premiers flocons de neige commencèrent à tomber en cette nuit de la veille de Noël. Les rues étaient pratiquement désertes. Les gens étaient pour la plupart chez eux à réveillonner. Tous sauf une personne qui se trouvait assise toute seule sur les marches d'un immeuble.

Le nez levé vers le ciel, Heero Yuy regardait d'un air fasciné ces flocons blancs s'envoler autour de lui. Ses yeux cobalts se remplissaient de tristesse et de nostalgie à leur vue. Leur spectacle ne lui rappelait que trop bien son échec.

Il ne l'avait pas trouvé.

Après des mois de recherche, il n'avait pas retrouvé Duo Maxwell. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir cherché. Il avait pratiquement été aux quatre coins du globe, mais sans grand succès. Le prêtre demeurait introuvable.

Quand la guerre prit fin cinq mois après le Noël de l'an dernier, Heero s'était demandé ce qu'il allait faire de sa vie. Immédiatement, le souvenir du prêtre revint à son esprit. Il ne l'avait pas oublié. La bonté et la confiance du jeune homme avait touché son cœur comme personne auparavant n'y avait pu. Chaque jour, le souvenir de Duo Maxwell emplit ses pensées si bien qu'il décida un jour de le retrouver pour savoir ce qu'il était devenu. Il ne savait pas cependant ce qu'il ferait quand il serait face à lui. Tout était confus au fond de lui. Ces sentiments étaient encore nouveaux pour lui mais Heero savait qu'il faisait le bon choix et qu'il ne le regretterait pas. Quelque chose au fond de lui lui disait que trouver Duo était important pour lui.

Malheureusement, ses recherches demeurèrent vaines. C'était comme si Duo avait disparu de la surface de la Terre. Des scénarios tous plus effroyables les uns que les autres traversèrent l'esprit du japonais.

Se pouvait-il qu'il soit mort?

Il s'était refusé à le croire mais à présent qu'il se trouvait, l'espoir perdu, assis seul sur ces marches, cette idée prit de plus en plus de poids en lui.

Je ne saurai jamais pourquoi j'ai ressenti toutes ces émotions étranges rien qu'à son souvenir.

Les épaules rabattues, le regard perdu dans la neige, Heero resserra sa veste autour de lui. Il commençait à faire de plus en plus froid mais cela ne le décida pas pour autant à rentrer chez lui. Il se sentait las, fatigué. Avec cette déception de ne pas retrouver Duo, Heero se sentait comme perdu dans un long labyrinthe. La sortie lui paraissait impossible à trouver. Comment la trouver quand il n'avait plus son fil d'Ariane pour le guider? Duo ne serait plus là pour l'aider à apprendre comment vivre.

Il était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne remarqua pas la présence à ses côtés jusqu'à ce qu'une main se posa sur son épaule. Sursautant de surprise, Heero se tourna pour se trouver face à une vieille dame d'environ cinquante ans, emmitouflée dans un gros manteau vert. Elle lui sourit gentiment.

"Jeune homme, que faîtes-vous donc tout seul le soir de Noël? Vous devriez rentrer chez vous auprès de votre famille."

Heero resserra sa veste contre lui puis haussa des épaules. "Il n'y a personne qui m'attend. Autant rester ici."

La vieille femme monta les marches puis se retourna vers lui. "Dans ce cas, laissez-moi vous inviter à prendre un lait chaud. Cà vous réchauffera."

Heero fronça les sourcils, ses instincts de terroriste refaisant surface malgré lui pour lui faire remarquer qu'une telle invitation était suspecte. Heero les ignora. Par un froid pareil, boire quelque chose de chaud était une offre bienvenue.

Ce ne fut que lorsqu'il fut à l'intérieur du bâtiment, qu'il se rendit compte que cet immeuble devant lequel il avait été assis pendant deux heures, était en fait un orphelinat. Des manteaux étaient accrochés à l'entrée alors que des chaises de petites tailles s'alignaient les unes après les autres le long du hall d'entrée. La vieille dame le mena jusqu'à la cuisine où elle s'empressa de lui servir immédiatement une tasse de chocolat bien chaud.

Heero se sentit mieux après la première gorgée. Il devait avouer que rester plus longtemps sous ce froid aurait été idiot. La vieille femme l'invita à aller se réchauffer au salon au coin du feu tandis qu'elle allait poser les manteaux mouillés. Heero suivit un autre couloir décoré de guirlandes et de dessins accrochés sur les murs. Des noms comme Maria, Eric, Solange, etc étaient inscrits sur chaque feuille. Il esquissa un sourire amusé à la vue d'un Père Noël trop gros pour pouvoir même marcher. Le Père Noël. Voilà bien une chose qu'il n'avait jamais cru. C'était bien pour les enfants innocents. Pas pour des petits soldats entraînés à jouer à la guerre, pensa-t-il amèrement.

Des éclats de voix attirèrent alors son attention. Ils provenaient du salon. Là où il devait s'y rendre. Des cris joyeux d'enfants, des rires tellement gais que Heero sentit une pointe d'envie au fond de lui. Il pouvait sentir la joie et le bonheur irradier dans cet orphelinat. Il y avait quelque chose de magique, de merveilleux dans cet endroit pourtant associer à la tristesse de savoir que tous ces enfants étaient sans parents, abandonnés pour la plupart.

De plus en plus intrigué, Heero s'approcha de la porte le séparant du salon et l'ouvrit doucement. Une multitude de couleurs assaillit ses yeux. La pièce était décorée de guirlandes, de boules, de confettis partout dans le salon. Des bougies étaient allumées sur la cheminée, près de la fenêtre et sur la table, rendant la pièce encore plus féerique. Et les enfants… il y en avait au moins une dizaine, couraient et riaient tout en décorant le grand sapin au milieu du salon, sous l'œil vigilant bien qu'aussi amusé de l'adulte de la pièce.

Heero crut que son cœur s'était arrêté de battre. Il n'en aurait pas été surpris d'ailleurs car il avait du mal à croire ce qu'il voyait devant lui.

Duo était là. Devant lui. Il se trouvait dans la même pièce que lui, bien vivant. La main crispée autour du poignet de la porte, Heero resta planté sur place, les yeux rivés sur le jeune homme à l'éternelle longue natte.

Son choc disparut peu à peu pour faire place à quelque chose que Heero ne sut comment définir. Mais quand il vit Duo sourire tendrement et rire avec les enfants, cette chaleur qu'il avait ressentie l'an dernier, jour pour jour, revint en lui. Il vit Duo plaisanter avec les enfants et Heero se vit à partager avec eux le même sourire à l'écoute du garçon natté. Il avait cette brusque envie de traverser la pièce et de s'asseoir à côté des enfants pour aussi écouter Duo parler.

Ce ne fut que quelques minutes plus tard que Duo leva ses yeux violets pour rencontrer les siens. Heero les vit s'agrandir de surprise, puis scintiller aussitôt tandis qu'un grand sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, faisant battre plus vite le cœur du japonais. Calmement, Duo s'écarta des enfants qui à leur tour, avaient remarqué la présence de Heero et le dévisagèrent d'un regard suspicieux. Duo s'avança jusqu'à se tenir à deux pas devant lui, le même sourire qu'autrefois sur les lèvres mais avec quelque chose de différent en même temps. Son sourire semblait comme irradier son visage.

Il ne m'a donc pas oublié. pensa ravi Heero.

Ils restèrent tous les deux à se regarder sans rien dire, puis se jetèrent dans les bras l'un de l'autre. Heero reconnut immédiatement le parfum de lavande et de miel. Il ne l'avait pas oublié. Serrant plus fort Duo contre lui, Heero sentit cette douce chaleur prête à éclater au fond de lui sans qu'il comprit pourquoi. Il avait envie de serrer Duo encore plus fort, comme pour mémoriser cet instant dans sa tête pour des décennies et des décennies.

"Heero Yuy," murmura Duo tout bas.

Heero s'écarta, bien qu'à regret, et lui offrit un sourire, un de ses rares sourires qu'il n'avait que commencer à faire il y a tout juste un an. "C'est bien moi, Duo Maxwell," acquiesça-t-il.

Duo éclata de rire puis le serra une nouvelle fois contre lui.

Quelques minutes plus tard, ils se trouvèrent chacun assis l'un en face de l'autre devant une autre tasse de chocolat, dans la cuisine. Heero lui raconta ses derniers mois pendant la guerre, puis comme quoi il avait décidé de le chercher pour savoir ce qu'il était devenu, sans cependant expliquer la raison de sa recherche. Duo écouta attentivement chacune de ses paroles, ajoutant quelques remarques ou commentaires par-ci par-là. Puis quand Heero eut terminé son récit, il regarda longuement le garçon natté assis en face de lui, les sourcils froncés.

"Dis-moi, Duo. J'ai une question à te poser."

Duo sourit. "Vas-y. Pose."

Encouragé, le malaise du japonais disparut, puis il demanda la question qui lui avait trotté dans la tête depuis son arrivée. "Comment se fait-il que tu sois dans cet orphelinat? Et où est passé ton col blanc? Je pensais que tu resterais dans cette église."

Juste après, Heero vit avec surprise le garçon éclater de rire. "Je crois que tu fais erreur, Heero. Tu croyais que j'étais un prêtre, n'est-ce pas?" Au silence surpris du japonais, Duo esquissa un autre sourire puis regarda longuement sa tasse avant de répondre. "C'est vrai qu'il y avait encore un an, c'était ce que je voulais faire. J'étais alors 'apprenti'. J'aurai dû prononcer mes vœux dans quelques mois, mais cette nuit, j'ai changé d'avis." Heero n'eut pas à demander de quelle nuit il parlait pour savoir qu'il s'agissait de celle pendant laquelle ils s'étaient rencontrés.

"J'ai toujours voulu aider les gens," reprit-il." Et je pensais qu'en faisant partie de l'Eglise, ce serait la meilleure solution. Mais je me suis rendu compte que je pouvais accomplir pleins d'autres choses sans pour autant me dédier à l'Eglise. Cela ne veut pas dire que j'ai renié Dieu. Non, mais je pense que cette position me convient mieux. C'est ainsi que j'ai décidé de fonder cet orphelinat. L'orphelinat Maxwell."

Un soulagement s'installa alors au fond de Heero après ces mots. Duo n'était donc pas prêtre? Un autre sourire s'esquissa sur les lèvres du japonais qui s'élargit encore plus à la question que posa ensuite Duo.

"Et toi Heero? Pourquoi m'as-tu cherché tout ce temps?" demanda le jeune homme en le regardant dans les yeux.

Heero ne sut comment répondre à cette question. Il savait maintenant pourquoi mais comment lui faire comprendre quand il ne savait pas comment l'expliquer? Soudain, il eut une idée et leva ses yeux cobalts flamboyants vers Duo. Il se leva de sa chaise puis se pencha en posant ses deux mains sur la table.

Il embrassa le garçon sur les lèvres.

Aussi brusque que fut ce geste, Heero se détacha de lui en gardant ses yeux toujours ouverts et rivés sur ceux grands ouverts de Duo. Heero se rassit sans rien dire, toujours sans quitter des yeux le garçon natté.

Il vit Duo poser ses doigts tremblants sur ses lèvres puis articuler sans qu'un mot ne sorte de sa bouche avant qu'il s'en rendre compte et s'éclaircisse la gorge.

"P… pourquoi tu as fait çà?" chuchota Duo presque inaudible.

C'était maintenant où jamais. Cet instant décisif où il devait saisir sa chance. En regardant Duo, Heero sut aussitôt que cela en valait la peine.

"L'An dernier, un ange m'a fait ouvrir les yeux sur tout ce que j'avais manqué pendant 19 ans. Mais après l'avoir quitté, quelque chose manquait toujours au fond de moi. Ce n'est que quelques mois plus tard que j'ai compris que découvrir cette nouvelle vie sans cet ange me semblerait aussi vide que ces 19 ans de solitude. J'ai donc décidé de le retrouver et de lui demander de partager avec moi encore d'autres Noël."

Heero pouvait entendre son cœur battre aussi fort qu'un tambour. Il avait du mal à avaler sa salive et ce poids lourd au fond de son estomac pesait de plus en plus à chaque seconde qui s'avançait. Mais il resta pourtant les yeux rivés sur le visage du jeune homme devant lui sans bouger d'un cil. Il analysa chaque réaction avec précision mais il ne vit rien transparaître chez Duo. Puis, après ce qui lui parut être une éternité, il vit Duo rouvrir ses yeux qu'il avait fermés après son discours.

Ils étaient remplis de larmes, des larmes qui coulaient maintenant le long de ses joues. Puis Duo enfouit son visage dans le creux de ses bras et pleura tout d'un coup.

Heero n'avait jamais connu la panique ni la peur pendant la guerre mais à la vue des larmes de Duo, ce fut ce qu'il éprouva cependant. Il se leva aussitôt de sa chaise, qui tomba sur le sol avec un grand bruit et courut vers Duo en un éclair.

"Duo! Je suis désolé! Oublie ce que j'ai dit mais arrête de pleurer," dit-il en s'accroupissant devant la chaise du jeune homme, bien que dire ces mots le fit mal car lui, ne pourrait jamais oublier Duo. Jamais.

Ce fut à ce moment qu'il entendit Duo rire dans le creux de ses bras. Il vit Duo lever son visage baigné de larmes puis lui sourire. "Baka, il faut toujours que tu comprennes de travers."

Avant que Heero ait eu le temps de cligner des yeux, Duo sauta dans ses bras, faisant basculer Heero par terre, sans pour autant que le japonais ne s'en soucie. Heero referma aussitôt ses bras autour de la taille du garçon. Il posa son visage contre les cheveux mielleux de Duo puis chuchota tout bas. "Duo…"

Ce dernier leva son visage alors enfouie contre sa poitrine puis lui sourit, de ce sourire qui illuminait ses yeux et faisait battre le cœur du japonais plus vite.

"Je t'ai attendu depuis ce Noël," murmura Duo.

Heero resserra ses bras autour du jeune homme puis enfouie son visage dans les cheveux de Duo. La gorge serrée mais le cœur rempli de joie, avec la certitude maintenant qu'il avait finalement eu sa seconde chance, il murmura alors au creux de l'oreille de Duo ces mêmes mots qu'il avait prononcés il y a un an.

"Joyeux Noël, Tenshi."

~ FIN ~

Alors? Que dites-vous ce dernier chapitre? J'attends vos reviews, ok?

Bon, c'était mon petit cadeau pour vous en cette fin de l'année 2002. Et vous savez quoi? Demain, le 31 Décembre, ce sera mon anniversaire! Alors c'est une autre raison de plus pour écrire ^_^

Bonne année à tous les amis et à l'année prochaine!

Gros bisous, Sara-chan.