3e jour
Lundi, 7h14, Loft, Cascade :
Blair s'éveilla en souriant. Il sentait le corps chaud de Daniel contre le sien et ça suffisait à le mettre en forme pour la journée. Ils étaient rentrés tard la veille et, épuisés par le voyage, ils s'étaient mis au lit aussitôt. Quelques secondes plus tard, il s'étaient endormis. Scilia était rentrée chez elle accompagnée par Jim qui avait décidé de laisser les deux tourtereaux seuls au loft et qui ne s'était pas fait prié pour passer la nuit avec la jeune femme. Sam et Jack avaient pris des chambres à l'hôtel Royal, qui malgré son nom, n'avait que deux étoiles, mais était l'un des plus agréables de la ville. Blair se demandait quand ces deux-là finiraient pas s'avouer leurs sentiments lorsqu'il sentit que Daniel se réveillait.
Daniel : Bonjour.
Blair : Bonjour. Tu vas bien ?
Daniel : Oui. Mais arrête de me le demander, s'il te plaît…
Blair : Tout ce que tu voudras.
Il se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de son amant qui y répondit avec ferveur. Lorsque Daniel le laissa enfin respirer, Blair soupira.
Blair : Il faut que j'aille travailler. Simon ne voudra jamais que je prenne « encore » un jour de repos.
Daniel : Ce n'est pas grave. Je vais me reposer un peu.
Blair : Ecoute, j'ai une idée. Tu n'auras qu'à me rejoindre au Central à l'heure du déjeuner et on ira pique-niquer dans le parc.
Daniel : On est en mars… Il ne risque pas de faire un peu frais ?
Blair fit la moue et Daniel ne put pas résister à l'envie de l'embrasser.
Blair : Qu'est-ce que je disais déjà ? C'est terrible, à chaque fois que tu m'embrasses, mon cerveau ne sait plus où il habite…
Daniel se mit à rire et se redressa sur un coude.
Daniel : Je te conseille de te lever tout de suite si tu ne veux pas que ton cerveau soit aux abonnés absents pendant quelques heures…
Blair rit à son tour et se leva. Il ne portait qu'un caleçon bleu, assorti à ses yeux. Daniel le dévora du regard pendant qu'il s'habillait. Quand il eut terminé, il revint embrasser son amant et sortit de la chambre. Daniel se laissa retomber sur le lit et ne tarda pas à se rendormir.
Lundi, 8h30, Central de la Police, Cascade :
Jim était déjà arrivé lorsque Blair sortit de l'ascenseur. Le jeune homme se dirigea vers son coéquipier.
Jim : Salut ! Comment va Daniel ?
Blair : De mieux en mieux…
Un sourire béat flottait sur ses lèvres.
Jim : Je peux me passer des détails, merci.
Simon choisi ce moment pour sortir de son bureau en hurlant.
Simon : Ellison, Sandburg ! Dans mon bureau ! Immédiatement !
Jim se tourna vers son ami, l'air faussement mécontent.
Jim : Qu'est-ce que tu as encore fait ?
Blair : Mais, rien ! Pourquoi c'est toujours moi qui est sensé avoir fait quelque chose de mal ?
Jim sourit et se dirigea vers le bureau du Capitaine qui commençait vraiment à s'impatienter. Lorsqu'ils furent entrés, Simon leur demanda de s'asseoir. Puis, il prit un de ses fameux cigares et commença à le mâchouiller. Jim comprit que leur chef était vraiment en colère. Ils attendirent que Simon commence.
Simon : Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle… Très mauvaise…
Il hésitait à leur annoncer, mais il fallait bien que quelqu'un le fasse. Autant que ça soit lui.
Simon : L'hôpital psychiatrique de New York vient d'appeler…
Jim sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine. Blair pâlit.
Blair : C'est là qu'est enfermée Alex Barnes…
Simon : Etait enfermée… Elle s'est échappée cette nuit…
Jim : Oh mon Dieu !
Il se tourna vers son partenaire. Blair était plus blanc que sa chemise. Jim se rapprocha de lui et lui mit la main sur l'épaule. Le jeune homme se tourna vers lui.
Jim : Ne t'inquiètes pas, Blair. Je ne la laisserai pas te faire du mal… Pas cette fois !
Blair déglutit avec difficulté et se retourna vers Simon.
Blair : Ils savent où elle est ?
Simon : Elle a laissé un message sur les murs de sa cellule, « Ellison est à moi ». Ecrit avec son propre sang.
Un silence pesant s'installa dans la pièce. Ce fut Jim qui le rompit.
Jim : Il faut la retrouver avant qu'elle ne me retrouve. Elle est folle. Elle risque de faire du mal à quelqu'un…
Scilia ! Il faut que je la prévienne qu'elle est en danger !Jim : Il faut que j'appelle Scilia.
Il se leva et quitta le bureau. Blair le suivit, mais il avait l'impression d'être un zombie. Simon ne savait pas quoi faire pour les aider. Alex Barnes était une Sentinelle. Folle à lier par dessus le marché. Si elle mettait la main sur Jim ou Blair avant qu'eux ne l'attrapent, il avait peur de ce qu'elle leur ferait.
Jim prit son portable et composa le numéro de Scilia. La jeune femme ne répondit pas et son répondeur se mit en route.
Jim : Scilia, c'est moi ! On a un gros problème. Si tu entends ce message, viens au Central, le plus rapidement possible.
Blair ne savait pas ce qu'il devait faire. Alex ne connaissait pas l'existence de Daniel, pas plus que celle de Scilia, mais elle allait sûrement aller au loft en premier. Sans attendre que Jim ait terminé de passer son appel, il quitta le Central et prit sa voiture pour rentrer chez lui.
Lundi, 9h12, Loft, Cascade :
Quand Blair arriva au loft, Daniel était installé sur le sofa, en train de lire. En voyant l'air paniqué de son amant, le jeune homme laissa tomber son livre et se leva.
Daniel : Blair, que se passe t'il ?
Blair : Alex Barnes s'est échappée…
Daniel : Celle qui…
Blair : Celle qui m'a noyé dans la fontaine de l'Université…
Daniel s'approcha de Blair et le prit dans ses bras.
Daniel : Ne t'inquiètes pas… Je l'empêcherai de te faire du mal.
Blair ne répondit pas. Il était terrorisé. Daniel le conduisit vers le sofa où il l'obligea à s'asseoir.
Daniel : Tu penses qu'elle va venir ici ?
Blair : Je ne sais pas. Jim est parti prévenir Scilia… Elle veut Jim et elle est prête à tout pour l'avoir… Dire que je ne faisais plus de cauchemars depuis quelques mois seulement…
Daniel reprit son amant dans ses bras. Blair se blottit contre lui, tremblant de tous ses membres. Daniel le berça comme un petit enfant jusqu'à ce qu'il arrête de trembler.
Daniel : Tu veux que je demande à Sam et Jack de venir ? Ils pourront nous protéger.
Blair : Non. Je ne veux pas les mettre en danger. J'ai déjà assez de mal à supporter le fait qu'elle pourrait venir ici et te faire du mal, je ne veux pas les impliquer…
Lundi, 10h04, Appartement de Scilia, Cascade :
Jim était furieux et horriblement inquiet. Furieux parce qu'un embouteillage causé par le renversement sur la chaussée d'un camion transportant des poulets l'avait obligé à faire un détour qui lui avait pris plus d'une demi-heure. Et inquiet parce que pendant tout le trajet il avait appelé chez Scilia et qu'il était tombé sur son répondeur à chaque fois. Lorsqu'il l'avait quittée au matin, elle lui avait dit qu'elle ne bougerait pas de chez elle car elle devait travailler sur sa thèse.
Pourvu que je n'arrive pas trop tard !Jim gara son pick-up devant l'immeuble et monta les deux étages quatre à quatre. Pendant qu'il montait, il tendit l'oreille vers l'appartement, mais il y avait trop de bruits et il dut attendre d'être arrivé devant la porte pour se rendre compte que le logement était vide. Il utilisa sa clé et entra. Il fut immédiatement assaillis par une odeur très caractéristique, surtout pour un flic : l'odeur du chloroforme.
Mon Dieu, non !Il entra dans le salon et vit des traces de lutte. Jim comprit que la jeune femme avait essayé de se débattre, mais Alex avait été plus forte. Il ferma les yeux, luttant contre les larmes qu'il sentait monter.
Ce n'est pas le moment de pleurer ! Il faut trouver où Alex l'a emmenée…Il fit le tour du salon et découvrit un pétale de rose sur la table basse. Il regarda autour de lui, mais il n'y avait aucun bouquet dans la pièce. Jim prit le pétale et le sentit. C'était le parfum d'une variété de roses très particulière et Jim savais que cette fleur ne se trouvait qu'à un seul endroit à Cascade : le jardin botanique de l'Université. Jim sortit et fonça vers sa voiture, bien décidé à sauver Scilia et à mettre la main sur Alex Barnes.
Lundi, 10h38, Quelque part à Cascade :
Scilia s'éveilla avec un mal de tête terrible, comme si elle avait pris une cuite la veille, mais elle savait que ça n'était pas le cas. Elle regardait autour d'elle, se demandant où elle était lorsqu'elle se souvint. On avait sonné à la porte et elle était allé ouvrir. C'était une jeune femme blonde, les yeux cachés derrière des lunettes de soleil, un bouquet de roses à la main. Elle lui avait dit que c'était de la part de Jim. Scilia avait pris les fleurs et la jeune femme lui avait demandé de signer un papier. Elle lui avait dit qu'elle avait perdu son stylo, alors Scilia était allée dans le salon pour en prendre un. Elle n'avait pas entendu la femme la suivre et avait juste eu le réflexe de se débattre quand elle avait senti le coton sous son nez.
Jim, où es-tu ?
Scilia essaya de se redresser. Elle était assise par-terre, les bras entravés dans une camisole de force. Elle était dans l'obscurité, mais elle entendait un bruit d'eau qui coulait au loin et sentait un relent d'égouts. Soudain, elle fut aveuglée par l'éclat d'une torche.
Scilia : Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
Voix : Je veux James ! Il est à moi ! Je n'ai pas réussi à me débarrasser de Sandburg, mais je réussirai à me débarrasser de vous.
Scilia frissonna.
Scilia : Où suis-je ? Qui êtes-vous ?
Voix : Puisque vous tenez tellement à connaître mon nom, je suis Alex Barnes. Je pense que ce cher James a du vous parler de moi…
Oh Mon Dieu ! C'est la folle qui a essayé de tuer Blair !
Scilia : Pourquoi m'avez-vous enlevée ?
Alex : Voyons, c'est évident ! James Ellison est à moi et vous étiez en travers de mon chemin… J'ai donc décidé de vous éliminer.
Scilia : Ecoutez, si vous voulez Jim, il est à vous, je vous le laisse ! Mais, laissez-moi partir, s'il vous plait…
Alex : Vous me prenez vraiment pour une idiote ! Votre mort me sera encore plus agréable. Et, quand j'aurais fini avec vous, j'irai m'occuper de ce fouineur d'anthropologiste… Et, cette fois-ci, il n'en réchappera pas. Pas plus que son petit-ami…
Scilia : Vous pouvez me dire où on est ?
Alex : Nous sommes dans le collecteur principal. Et, comble de malchance pour vous, la météo annonce un orage très violent en fin de matinée… Pas la peine d'essayer de vous échapper, les seules issues sont la grille par laquelle je vous ai amenée, qui sera bien entendu fermée, et les ouvertures par lesquelles l'eau va arriver.
Scilia essaya d'analyser la situation sans paniquer. L'orage allait faire monter le niveau des égouts. Et, l'endroit où elle se trouvait allait être totalement inondé. Mais, avec un peu de chance, Jim arriverait à temps pour la sauver. Scilia se raccrocha à cet espoir.
Alex : Assez parlé ! J'ai rendez-vous avec Jim. Bonne baignade !
Lorsque la lumière de la torche d'Alex disparut, Scilia se sentie envahie par la panique et hurla.
Lundi, 11h09, Jardin botanique, Cascade :
Jim gara son pick-up devant l'entrée principale. Il allait entrer dans le parc lorsqu'il entendit quelqu'un l'appeler. Il se retourna et se retrouva face à Sam et Jack.
Jim : Qu'est-ce que vous faites là ?
Sam : On se promène. Et vous ?
Jim : Scilia a disparu. Elle a été enlevée par une folle du nom d'Alex Barnes.
Jack : On peut vous aider ?
Jim : Merci, mais c'est quelque chose entre elle et moi.
Jack ouvrit sa veste et montra à Jim qu'il était armé.
Jack : Vous nous avez aidé à récupérer Daniel, on peut bien vous aider sur ce coup.
Sam acquiesça et sortit discrètement son arme de sa poche.
Jim : D'accord. Suivez-moi !
Ils entrèrent dans le jardin et Jim se dirigea vers la serre des roses.
Jim : J'ai oublié de vous dire : Alex Barnes est une Sentinelle et elle est très dangereuse…
Jack parut sur le point de poser une question, mais se dit que ce n'était pas le moment.
Jack : Compris.
Jim fit signe à Sam et à Jack de faire le tour de la serre, chacun par un côté. Puis, il entra. La chaleur étouffante le prit à la gorge et il mit quelques secondes à retrouver son souffle. Il tendit ses sens au maximum, mais il n'entendait rien de plus que le bruit des roses en train de pousser. Soudain, un sifflement strident retentit et il tomba à genoux, les mains sur les oreilles. Lorsque le bruit s'arrêta, il se redressa et se trouva nez-à-nez avec le canon d'un revolver. Il leva les yeux et croisa le regard dément d'Alex Barnes. Il fut surpris, agréablement, de ne plus ressentir aucune attraction pour cette femme. Il ne ressentait que de la haine à l'idée de ce qu'elle avait fait à Blair et de ce qu'elle risquait d'avoir fait à Scilia.
Alex : James… Ca fait si longtemps que j'attends ce moment… Tu es enfin à moi…
Il se releva.
Jim : Jamais ! Tu vas me payer tout le mal que tu as fait.
Alex : C'est ce que tu crois… Dis-moi, tu tiens vraiment à cette Scilia ?
Comme il ne répondait pas, elle continua.
Alex : Parce que si tu ne fais pas ce que je te demande, elle mourra très bientôt…
Jim : Où est-elle ?
Alex : Tu ne crois tout de même pas que je vais te le dire ! Sinon, à quoi ça aurait servi que je me donne tout ce mal ?
Jim : Que veux-tu de moi ?
Alex : Tu vas venir avec moi au temple des Sentinelles et tu vas finir ce que tu as commencé…
Le tonnerre gronda et la pluie fouetta les vitres de la serre avec violence. Jim se demandait où étaient passés Sam et Jack lorsqu'il les entendit. Il espéra qu'Alex ne les avait pas repérés. Malheureusement, lorsque Jack arriva dans le champ de vision de Jim, celui-ci sut qu'ils avaient raté leur coup.
Alex : N'approchez pas !
Son arme était toujours pointée sur Jim et il savait qu'elle préférerait le voir mort plutôt que de le laisser lui échapper une fois de plus. Jim réfléchit à toute vitesse, mais ne trouvait pas comment se débarrasser de l'autre Sentinelle. Soudain, un éclair violent zébra le ciel, à quelques mètres de là, juste face à Alex. Celle-ci leva son bras libre pour se protéger les yeux et Jim en profita pour lui sauter dessus.
Jack et Sam étaient derrière eux, impuissants. Ils ne pouvaient pas tirer sur Alex sans risquer de blesser Jim.
Jack : Pourquoi on a jamais un Zat quand on en a besoin…
Jim prit le dessus sur Alex qui tomba au sol. Elle avait lâché son arme qui gisait par-terre, à quelques centimètres de sa main. Le policier se pencha et prit l'arme, sans quitter son ennemie des yeux. Alors qu'il se redressait, il vit quelque chose briller dans la main d'Alex.
Un couteau !
Il la mit en joue, mais elle s'était déjà relevée et avait lancé son arme en direction de Jack et Sam. Ceux-ci n'avaient pas vu le danger et Jack reçut le couteau dans le bras droit. Il lâcha son arme, laissant le champ libre à Alex pour s'enfuir. Sam se précipita vers son Colonel pour l'aider pendant que Jim partait à la poursuite de la dangereuse Sentinelle. Il revint quelques minutes plus tard, trempé comme une souche, l'air déçu et furieux.
Jim : Elle m'a échappé… Vous allez bien ?
Jack : J'ai connu pire. Et mieux…
Sam lui avait fait un bandage avec un mouchoir.
Sam : Il faut que je l'emmène à l'hôpital. La blessure a l'air superficielle, mais il va falloir faire des points de suture.
Jim : Je vous dépose à l'hôpital et je rentre au loft. Je suis sûre qu'elle va y aller car elle sait que Blair est là-bas et que je ferais tout pour le protèger.
Jack : Elle est vraiment cinglée…
Jim : Comme vous dites !
Il espérait de tout son cœur qu'il allait arriver à arrêter Alex et qu'il lui ferait avouer où elle avait caché Scilia.
Lundi, 11h22, Collecteur principal, Cascade :
Scilia avait réussi à se mettre debout et, ne pouvant rester inactive, elle avait commencé à longer le mur, dans le noir, pour essayer de trouver une issue, malgré ce que lui avait dit Alex. Elle entendit l'orage éclater et l'eau commença à couler de larges ouvertures près du plafond. Elle s'arrêta à l'opposé et s'appuya au mur. Elle avait mal aux bras à cause de la camisole. L'eau commençait à monter. Elle en avait jusqu'aux chevilles et calcula qu'il faudrait moins de deux heures pour qu'elle en ait jusqu'aux épaules.
Jim !
Lundi, 11h23, Loft, Cascade :
L'orage n'était pas très violent, mais le ciel s'était assombri au point qu'il faisait presque aussi sombre qu'au milieu de la nuit. Blair avait allumé une petite lampe qui donnait une ambiance feutrée au loft. Daniel et lui étaient debout devant la vitre, fascinés par les éclairs, essayant de ne pas penser à Alex Barnes. Un éclair plus puissant que les autres fit sursauter Blair qui retourna vers le sofa. Alors qu'il allait s'asseoir, Daniel le rattrapa et se planta en face de lui. Puis, il le prit dans ses bras et l'embrassa. Le baiser était tendre, puis devint plus passionné, presque violent. Daniel fit basculer son amant sur le sofa et commença à l'embrasser dans le cou.
Blair : Daniel… Je ne suis pas d'humeur à ça…
Daniel : Mais si, tu verras, ça ira mieux après.
Blair faillit se laisser convaincre, mais il repensa à Alex et secoua la tête. Il essaya de repousser le jeune archéologue, mais son bras droit était bloqué sous son corps et Daniel lui tenait fermement le poignet gauche, tout en continuant à l'embrasser. Blair se tortilla, de plus en plus mal à l'aise devant l'insistance de son amant.
Blair : Daniel, arrête, s'il te plaît.
Ce fut comme s'il ne l'avait pas entendu. Daniel repris possession de ses lèvres et Blair gémit en sentant que son partenaire l'avait mordu. Quand il put à nouveau parler, il ouvrit les yeux et ce qu'il vit lui fit peur. Les yeux de Daniel étaient ceux d'un fou. Il n'y avait plus la moindre lueur d'intelligence dans ses yeux bleus, juste une lueur de lubricité. Blair se débattit, mais Daniel le tenait fermement et ne semblait pas vouloir lâcher prise. Il commença à déboutonner la chemise de Blair, puis n'y arrivant pas, la déchira sauvagement. Lorsqu'il commença à s'attaquer aux boutons de son pantalon, Blair s'écria :
Blair : Daniel, je t'en prie, arrête ! Ne fais pas ça !
Lorsque Jim arriva au loft, après avoir déposé Sam et Jack à l'hôpital, tout ce qu'il espérait était qu'Alex ne l'ait pas devancé. Il commença à monter les escaliers, l'ascenseur étant encore en panne. Arrivé à l'étage en dessous du loft, il entendit la voix de Blair.
Blair : Ne fais pas ça !
Jim accéléra, paniqué à l'idée qu'Alex s'en prendre à nouveau à Blair. Soudain, il entendit une autre supplique de son Guide qui lui fit comprendre que la dangereuse Sentinelle n'était pour rien dans l'histoire.
Blair : Daniel, calme toi !
Au ton de son ami, Jim comprit qu'il y avait un problème et ne se posa pas de questions. Il ouvrit la porte en grand et eut une demi-seconde d'hésitation en voyant les deux hommes allongés sur le sofa dans une position plus qu'intime. Mais, en voyant le visage de Blair, il sut que quelque chose n'allait pas. Il attrapa Daniel par les épaules et le força à s'éloigner de Blair.
Blair : Jim…
La Sentinelle remarqua immédiatement les ecchymoses qui se formaient sur le torse de son Guide. Il se tourna vers Daniel, les poings serrés et stoppa net. Daniel le menaçait avec un revolver. Jim reconnut l'arme de service de Blair et vit l'étui vide posé sur la table basse.
Daniel : Blair est à moi ! J'en ai marre que vous vous interposiez sans arrêt entre nous !
Blair se leva, serrant sa chemise déchirée contre lui, et avança doucement vers son amant.
Blair : Daniel, ne fait pas l'idiot. Rends-moi mon arme…
Voix : Quelle belle réunion de famille !
Les trois hommes sursautèrent en entendant Alex qui les regardait, appuyée au chambranle de la porte d'entrée, une arme pointée sur Blair.
Blair : Alex…
Alex : Sandburg… Tu es coriace… J'étais pourtant persuadée que je t'avais tué… Qu'importe ! Aujourd'hui, James est à moi et tu vas mourir, pour de bon.
Elle parut alors remarquer que Daniel braquait une arme sur Jim. Elle réfléchit quelques secondes et se tourna vers le jeune homme.
Alex : Si j'ai bien compris, James vous gêne et vous aimeriez vous en débarrasser ?
Daniel : Oui, c'est tout à fait ça !
Alex : Je vous propose un marché. On baisse tous les deux nos armes et j'emmène Ellison. Et, je vous promet que vous ne le reverrez jamais roder autour de votre mec.
Alors que Daniel réfléchissait à la proposition de la jeune femme, Jim tenta de le raisonner.
Jim : Ne l'écoutez pas !
Daniel : La ferme !
Blair : Daniel, il a raison. Elle est folle. Elle m'a déjà tué une fois et elle n'hésitera pas à recommencer. Ne lui fais pas confiance.
Mais, Daniel était lui-même parti dans sa folie et il accepta le marché d'Alex. Ils baissèrent leurs armes et la jeune femme prit Jim par le bras pour le faire sortir du loft. Jim se laissa faire, sachant qu'elle n'hésiterait pas à tuer Blair, et Daniel, s'il tentait quelque chose. Lorsque Jim eut passé la porte, Alex se tourna vers Daniel avec un sourire carnassier.
Alex : Vous auriez dû les écouter !
Elle leva son arme, visant Blair. Voyant ça, Daniel réagit immédiatement et tira sur elle. Elle s'effondra sur le sol. Daniel lâcha le revolver de Blair et se laissa glisser par-terre. Alors que Blair se précipitait vers son amant, Jim essayait de faire parler Alex.
Jim : Où est Scilia ?
Alex : Elle ne te mérite pas… Et tu ne la retrouveras jamais…
Elle ferma les yeux et Jim comprit que tout était terminé pour elle. Il ferma les yeux et inspira profondément.
Ce n'est pas le moment de craquer… Scilia a besoin de toi !
Il se releva et se tourna vers Blair et Daniel. Le jeune archéologue était assis sur le sol, appuyé contre le mur, ses bras entourant sa poitrine, les yeux grands ouverts. Blair lui parlait, mais il n'obtenait aucune réaction.
Jim : Qu'est-ce qu'il lui a pris ?
Blair essuya les larmes qui coulaient sur ses joues et se tourna vers sa Sentinelle.
Blair : Je ne sais pas… Il est devenu fou… Daniel, regarde-moi ! Je t'en prie…
Toujours aucune réaction. Jim s'approcha et tendit l'oreille. Le cœur de Daniel battait très faiblement.
Jim : Rappelle-toi ce que Jack nous avait dit. Que le sarcophage pouvait avoir des effets secondaires et que Daniel avait faillit le tuer la première fois[1]…
Blair : Oui, c'est sûrement ça… Il faut que j'appelle Jack et Sam, ils pourront m'aider à le faire revenir. Jim, j'ai peur… C'est comme s'il zonait, mais je n'arrive pas à le faire revenir…
Jim : Ne t'inquiètes pas, je suis sûr qu'ils vont pouvoir faire quelque chose.
La Sentinelle prit son portable et composa le numéro de Jack. Il lui expliqua ce qui s'était passé et le militaire lui confirma que tout était dû à l'utilisation prolongée du sarcophage Goa'uld.
Jack : Janet avait prévu une réaction de ce genre et nous a donné un médicament qui devrait l'aider. On arrive de suite.
Jim raccrocha et rapporta sa conversation à Blair. Puis, il se tourna vers le corps d'Alex. Il commença à composer le numéro de Simon, puis s'interrompit. Il se pencha sur la jeune femme et examina ses chaussures. Il prit un peu de boue et la goûta[2]. Puis, il la sentit et son cerveau ne mit que quelques secondes à associer ce qu'il percevait avec l'endroit d'où cette boue provenait.
Jim : Le collecteur principal !
Blair : Quoi ?
Jim : Scilia est dans le collecteur principal ! La boue sous les chaussures d'Alex est un mélange d'argile et de résidus d'égouts[3]. Et… au Mon Dieu ! Le collecteur va être inondé avec toute cette pluie !
Alors qu'il semblait hésiter à laisser son ami seul avec Daniel, Blair l'encouragea.
Blair : Va la sauver, je me débrouille.
Jim ne se le fit pas dire deux fois et fonça hors du loft.
Lundi, 12h54, Collecteur principal, Cascade :
Scilia avait de plus en plus de mal à rester debout. L'eau lui arrivait à la poitrine et le courant était de plus en plus fort. Elle se blottit un peu plus contre le mur. Depuis que l'eau avait commencé à monter, elle espérait voir Jim arriver d'un instant à l'autre. Mais, il n'arrivait pas. Et la jeune femme commençait à désespérer. Elle essayait de ne pas se laisser envahir par la panique et fredonna un peu pour se donner du courage. Elle pouvait entendre le tonnerre qui grondait de plus en plus fort. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant qu'elle n'ait plus pied.
Jim arrêta son pick-up devant l'entrée de maintenance du collecteur et sortit en claquant la portière. Il se précipita vers la porte en fer, mais celle-ci était fermée avec un cadenas. Il sortit de sa poche intérieure un kit de serrurier et commença à forcer le cadenas. Il concentra son ouïe sur ce qu'il faisait, essayant de ne pas penser qu'il arriverait peut-être trop tard. Quand il eut enfin réussi à ouvrir le cadenas, il fonça à l'intérieur. En arrivant au bout du couloir, il vit que la grille d'entrée du collecteur se trouvait au-dessous de lui et qu'elle était en partie cachée par les eaux. Il tendit l'oreille et perçu les battements de cœur affolés de son amie.
Jim : Scilia !
Scilia : Jim ! Je suis dans le collecteur !
Jim : Je sais ! J'arrive !
La jeune femme se sentit revivre en entendant la voix du policier. Jim sauta dans l'eau et s'approcha de la grille. Il essaya de l'ouvrir, mais elle résista.
Jim : Scilia, est-ce que tu sais comment Alex a bloqué la grille ?
Scilia : Non… Dépêche-toi, l'eau monte…
Il ne répondit pas et dut se résoudre à plonger pour voir ce qui l'empêchait d'ouvrir la grille en fer. Il vit qu'un antivol de vélo était enroulé autour des barreaux. Heureusement, Jim avait vu des outils dans le couloir, dont une paire de tenailles.
Jim : Scilia, je dois aller chercher des tenailles pour ouvrir la grille. Tiens bon, je reviens !
Scilia : Fais vite !
Jim sortit de l'eau et remonta le couloir en sens inverse. Il trouva facilement les tenailles et retourna sur ses pas.
Jim : J'ai les tenailles. Je vais débloquer la grille.
Comme il n'obtenait pas de réponse, il commença à hurler.
Jim : Scilia ! Scilia, réponds-moi !
Scilia : Jim ! Vite !
Il plongea à nouveau et mit les tenailles en position. Puis, il remonta à la surface et banda tous les muscles de son corps pour arriver à couper l'antivol. Il lui fallut trois essais car l'eau faisait glisser l'outil sur les barreaux de la grille. Quand il eut enfin réussi, il ouvrit la grille en grand et entra dans le collecteur. Il faisait sombre, mais sa vision de Sentinelle lui permettait de voir les moindres détails du décor. Sauf Scilia. Il ne se posa pas de questions et plongea. Il repéra immédiatement la jeune femme qui se débattait dans sa camisole. Il l'attrapa par les épaules et la fit remonter à la surface.
Jim : Ca va ?
Scilia : Beaucoup mieux… Maintenant, je peux m'évanouir.
Ce qu'elle fit. Jim la sortit du collecteur et la déposa dans le couloir. Il utilisa les tenailles pour couper les attaches de la camisole. Une fois Scilia libérée de ses liens, il la prit dans ses bras et l'emmena dehors. L'orage avait enfin cessé. Il déposa la jeune femme sur le siège du passager et prit une couverture à l'arrière. Il l'enveloppa dedans, puis monta dans le véhicule et démarra en direction de l'hôpital.
Lundi, 13h01, Loft, Cascade :
Daniel n'avait toujours pas bougé depuis le départ de Jim. Blair s'était assis à côté de lui et lui parlait doucement.
Blair : Daniel, mon amour… Je ne t'en veux pas, je sais que tu n'étais pas toi-même… Reviens, je t'en prie…
Lorsque l'on frappa à la porte, il ne bougea pas.
Blair : Entrez, c'est ouvert !
Sam et Jack entrèrent. La jeune femme eut un mouvement de recul en voyant le corps d'Alex Barnes.
Sam : Elle est…
Blair : Oui, Daniel l'a tuée… Pour me défendre… Et, depuis, il est dans cet état-là.
Sam s'agenouilla auprès de son ami et sortit une petite boîte de sa poche. Elle ressemblait étrangement à celle qui contenait le vaccin contre les parasites anti-Goa'uld[4] et Blair frissonna. Sam en sortit une seringue et fit une injection à Daniel.
Jack : Au fait, qu'est-ce qui est arrivé à votre chemise ?
Blair baissa les yeux sur son vêtement en lambeaux.
Blair : C'est une longue histoire…
Sam se leva et fit un signe de tête à son Colonel qui comprit qu'elle voulait lui parler seul à seul.
Jack : Dans quel état est-il ?
Sam : Je ne sais pas. J'espère que le remède de Janet va fonctionner. Il est dans un état catatonique avancé et je ne sais pas ce qu'on pourra faire si ça ne suffit pas à l'en sortir.
Juste à ce moment-là, Blair les appela.
Blair : Il a bougé !
Effectivement, Daniel avait fermé les yeux et il commençait à bouger les mains. Au bout de quelques minutes, il rouvrit les yeux et regarda ses amis d'un air éberlué. Puis, il réalisa ce qu'il avait fait à Blair et il se mit à pleurer. Blair le prit dans ses bras tendrement.
Blair : C'est fini… Je ne t'en veux pas, Daniel…
Sam et Jack s'éclipsèrent et ils trouvèrent refuge sur la terrasse d'où ils purent admirer un superbe arc-en-ciel. Daniel pleurait toujours dans les bras de Blair, qui ne savait pas quoi faire pour le calmer.
Daniel : Comment tu peux ne pas m'en vouloir… J'ai faillit…
Blair : Je ne veux plus que tu penses à ça… C'est fini…
Comme Daniel ne se calmait toujours pas, Blair l'obligea à le regarder dans les yeux. Il fut bouleversé de voir tant de douleur dans le regard de son amant et l'embrassa tendrement. Daniel se laissa faire, puis finit par répondre au baiser.
Soudain, le téléphone sonna et les fit sursauter. Blair aida Daniel a se relever et le conduisit jusqu'au sofa avant de décrocher.
Blair : Allo !
Jim : Blair, c'est moi. Je l'ai retrouvée… Nous sommes à l'hôpital.
Blair : Comment va t'elle ?
Jim : Ca va. Ils ne vont même pas la garder en observation. Et Daniel ?
Blair : Ca va mieux… Jim ?
Jim : Oui ?
Blair : Tu veux bien oublier ce que tu as vu tout à l'heure ?
Jim : Bien sûr ! J'ai appelé Simon pour qu'ils envoient quelqu'un chercher le corps d'Alex. Il m'a demandé qu'on lui donne nos rapports dès demain, à la première heure. Il nous laisse l'après-midi pour nous remettre de nos émotions.
Blair : Ok. C'est sympa.
Jim : Bon, Scilia vient de finir de signer ses papiers. Je la raccompagne chez elle et je rentre.
Blair : Tu n'es pas obligé. Sam et Jack sont là. Ils vont m'aider avec Daniel. Reste avec Scilia, elle a sûrement plus besoin de toi maintenant que moi.
Jim : Ok. Merci Grand Chef !
Blair : De rien. A demain !
Jim : A demain !
Blair raccrocha et se tourna vers Daniel. Sam et Jack les avaient rejoints.
Jack : Vous avez encore besoin de nous ?
Blair : Non, ça ira. Pourquoi ?
Jack : Eh bien, avec toutes ces histoires, on n'a toujours pas visité ce satané jardin botanique !
Sam : Depuis quand vous vous intéressez au plantes, Mon Colonel ?
Jack : Depuis qu'elles vous intéressent…
Sam rougit et se retourna vers Blair.
Blair : Allez-y ! Tout ira bien, maintenant.
La jeune femme lui donna la boîte avec une ampoule qui contenait encore un peu de médicament.
Sam : Il faudra lui refaire une injection dans une heure, pour plus de sécurité.
Blair : D'accord. Bonne balade !
Comme ils sortaient de l'appartement, ils croisèrent Simon et le coroner qui arrivaient. Le Capitaine détailla Blair.
Simon : Sandburg, qu'est-il arrivé à votre chemise ?
Lundi, 15h42, Appartement de Scilia, Cascade :
Jim et Scilia étaient exténués. Les médecins avaient prescrit quelques jours de repos à la jeune femme, mais n'avaient pas voulu la garder car ils étaient débordés suite à un accident survenu sur l'autoroute à cause de l'orage. Lorsque Jim voulut s'asseoir sur le canapé, Scilia l'en empêcha.
Scilia : Tu es crasseux, mon pauvre Jim !
Jim : Tu ne t'es pas regardée !
Ils se mirent à rire et se dirigèrent vers la salle de bain. Lorsqu'ils y arrivèrent, ils piquèrent un fou-rire en voyant leurs têtes dans le miroir.
Jim : Oh Mon Dieu !
Scilia : On pourrait faire peur à un régiment de Goa'ulds !
Elle commença à déboutonner son chemisier boueux, mais Jim insista pour le faire à sa place. Il prit son temps pendant qu'elle le dévorait des yeux. Il réussit enfin à défaire le dernier bouton et Scilia laissa glisser le chemisier à terre. Puis, elle attrapa le t-shirt de Jim et il leva les bras pour qu'elle puisse le lui enlever. Avant que le t-shirt ait touché le sol, ils étaient dans les bras l'un de l'autre en train de s'embrasser. Tout en s'emparant des lèvres de la jeune femme, Jim commença à essayer de déboutonner le jean de sa partenaire, mais il n'y arrivait pas et dû se résoudre à la laisser faire. Ils se séparèrent quelques secondes le temps d'enlever leurs pantalons qui étaient tellement gorgés d'eau qu'ils leurs collaient aux jambes. Puis, ils s'embrassèrent à nouveau et leurs sous-vêtements suivirent le même chemin que le reste de leurs habits. Sans quitter son amant des lèvres, Scilia ouvrit la douche et le robinet. Ils se glissèrent sous le jet d'eau chaude et commencèrent à se laver mutuellement. Jim gémit lorsque la jeune femme laissa ses mains descendre sur le bas-ventre de son partenaire. Elle eut un sourire satisfait en sentant le désir de son amant et se plaqua contre lui. Jim la souleva de terre et elle noua ses jambes autour de lui. La fatigue qu'ils avaient ressenti en arrivant à l'appartement avait miraculeusement disparu…[5]
Lundi, 18h30, Loft, Cascade :
Blair avait fait la deuxième injection de remède à Daniel et avait réussi à le convaincre d'aller dormir un peu. Pendant ce temps-là, il en avait profité pour remettre un peu d'ordre dans le loft et dans sa tenue. Puis, il avait nettoyé la tâche de sang qu'il avait découvert quand les hommes du coroner avaient emmené le corps d'Alex. Il n'arrivait pas encore à croire qu'elle était morte.
Après tout le mal qu'elle nous a fait… Heureusement, cette fois-ci c'est terminé…
Il regarda l'heure et décida de préparer le dîner. Il espérait que Daniel se serait un peu reposé et qu'il aurait faim. Il sortit des légumes du frigo et commença à préparer une salade. Il allait y verser l'huile d'olive quand Daniel sortit de la chambre.
Blair : Tu as dormi ?
Daniel : Un peu…
Il avait les yeux rougis et Blair sut qu'il avait encore pleuré.
Blair : J'espère que tu as faim, le dîner sera bientôt prêt.
Daniel : Merci, je me sens complètement vidé… Blair ?
Blair : Oui ?
Daniel : Je… suis désolé…
Blair fit le tour de la table et le prit dans ses bras.
Blair : Tu n'as pas à t'excuser. Et, je suis content que tout soit fini.
Daniel : Tu crois que Jim m'en veut ?
Blair : Il n'a pas intérêt ! Sinon, je ne lui parle plus !
Daniel sourit et Blair eut chaud au cœur en le voyant enfin sortir de sa déprime. Il l'embrassa tendrement. Ils furent interrompus par la sonnette.
Blair : Qui vient encore nous déranger ?
Il alla ouvrir. C'était Sam et Jack. En les regardant, Blair remarqua quelque chose de changé chez eux, mais il n'arrivait pas à savoir quoi. Ce fut Daniel qui le mit sur la voie.
Daniel : Je vois que votre promenade a été agréable !
Blair se rendit alors compte que Jack avait un bras passé autour des épaules de la jeune femme.
Jack : Très bien, Daniel ! On est venu vous dire qu'on rentre au SGC.
Blair : Déjà ?
Sam : Oui. On a quelque chose à demander au Général Hammond et on a assez attendu comme ça.
Les deux jeunes hommes comprirent immédiatement de quoi il s'agissait.
Blair : Toutes mes félicitations, alors.
Jack : Merci. Vous direz au revoir à Jim et Scilia pour nous. Daniel, je ne veux pas vous revoir au SGC avant lundi !
Daniel : Aucun risque !
Lorsque Sam et Jack furent partis, Blair repris son amant dans ses bras.
Daniel : Ils en ont mis du temps, ces deux-là !
Blair : Oui, mais l'amour finit toujours par triompher ![6]
Et ils s'embrassèrent.
The End[1] Dans l'épisode « Princesse Shyla » de Stargate (« Need » en VO), Daniel devient dépendant du sarcophage, comme d'une drogue et manque de tuer Jack à la fin (très beau PDE entre les deux hommes, d'ailleurs).
[2] Beurk…
[3] Re-beurk…
[4] Voir « Raven ».
[5] Scilia, je pense que tu ne vas plus te plaindre de ton sort, maintenant…
[6] Oui, je sais, c'est pas original comme phrase, mais c'est pas moi qui le dit, c'est Blair. Pour les réclamations, adressez-vous directement à lui.
