Ni Toi, Ni Moi

Chapitre I : Songes, Sexe et Boissons



Auteur : Lojie

Avertissement : Aucun des personnages de TW ne m'appartient et je les utilise car écrire des fanfictions me permet de repousser le moment fatidique où je dois me mettre aux devoirs ;oP

Note de l'Auteur : Avant que vous ne commenciez à lire cette fanfiction, je mets les warnings ! Tous ceux qui sont des fans radicaux du couple Kim/Jimmy, faîtes aussitôt demi-tour avant de faire une crise cardiaque ! Tous ceux qui ne supportent pas Carlos, faîtes aussi demi-tour ! En effet, cette fic concerne le couple Kim/Carlos qui commence à avoir quelques fans outre-Atlantique. Donc tous ceux que cette idée arbore, ce n'est pas la peine de lire cette fic simplement pour mieux pouvoir la descendre juste derrière :o( J'ai déjà eu ma dose de reviews outrés avec la fic Sur Un Air De Musique…. Je peux paraître un peu sèche mais jé soui resté trô trômatisé par li méchants rivious de SUADM ! ! ! !



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Carlos passa son index sur la petite tâche pourpre. Il gratta avec l'ongle et le sang séché s'écailla. Puis, il sortit une éponge moussante du seau posé à côté de lui, et en passa un coup sur tout le sol de l'ambulance qu'il était en train de nettoyer. Agenouillé sur le sol, il effectuait sa tâche d'un air absent. Ses gestes étaient automatiques, il avait déjà tant de fois nettoyé cette ambulance. Et c'était toujours un moment propice aux songes, souvent des souvenirs du jour même ou de la veille lui revenaient en mémoire, voir même quelques bribes de son enfance, une petite pensée pour sa fille.

Cette fois-ci, les songes qui lui revenaient en mémoire étaient ceux du matin. Il aimait son métier mais d'autres fois, il se demandait pourquoi il ne faisait pas caissier au fast-food du coin. De l'huile à la place du sang, des frites à la place des compresses, un menu à la place d'une série d'électrochocs… Il commencerait ses journées en sachant comment elles se termineraient, pas de mauvaises surprises comme des suicidés, des junkies hagards, des gamins avec des uzis ou encore des clochards frigorifiés. Peut-être un ou deux clients un peu désagréables, quelques voleurs de frites, mais sûrement pas tant de violence et de haine, encore moins de désespoir.

Il soupira et jeta l'éponge dans le seau. Carlos s'assit sur le marchepied et prit son crâne entre ses mains. Les images du matin ne voulaient pas quitter son esprit. Il avait envie de taper sur quelque chose, de hurler, de faire quelque chose, mais quoiqu'il fasse, il savait que cela ne changerait rien. Aussi il ne le faisait pas. Il sentit soudainement une autre présence dans le dépôt des ambulances. Carlos leva les yeux et aperçut une silhouette debout près des escaliers.

Kim s'avança doucement vers lui. Elle avait retiré l'élastique retenant sa queue de cheval et semblait elle aussi visiblement éprouvée. Ils avaient fait équipe ensemble aujourd'hui. Tous deux pensaient à ce matin et ils le savaient. Elle s'assit à côté de lui et passa une main fatiguée sur son front. Son regard bleu glacial avait la même expression que celui de Carlos, aussi sombre que ses pensées.

" _Heureusement que ce n'est pas tous les jours comme ça, " dit finalement Kim.

Carlos ne répondit pas. Son visage inexpressif ne reflétait aucune émotion, pas même une once de sentiment. Mais depuis le temps qu'il travaillait ici, Kim avait appris à interpréter ses silences. L'espace d'un instant, elle crût entendre la voix de Bobby. C'était surtout dans ces moments là qu'il lui manquait. Il avait toujours le geste réconfortant, la parole qui apaisait les troubles de l'âme. Mais Carlos était loin d'être Bobby. Elle savait qu'elle ne devait attendre aucun signe de sa part.

Mais bizarrement, du haut des escaliers, quand elle l'avait vu se tenir le crâne entre les mains, elle avait ressenti une vive affection pour le jeune ambulancier. Alors elle était descendue et était venue le rejoindre.

" _Comment ont-ils pu faire ça ? " Demanda soudainement Carlos.

Kim haussa des épaules. Elle ignorait tout autant que lui la réponse. Peut-être n'y avait-il tout simplement pas de réponse d'ailleurs…

" _Je ne sais pas, " admit-elle dans un soupir.

Une sirène retentit soudainement. Ils faillirent faire tous les deux un bond en avant, le temps de se rappeler qu'ils n'étaient plus de garde depuis une demi-heure. A côté, ils entendirent Jimmy et d'autres pompiers descendre en trombe. Moins d'une minute plus tard, toute l'agitation était retombée et le camion était sortie sirènes hurlantes dans la rue. Ses hurlements n'étaient à présent plus qu'une lointaine rumeur et le véhicule avait disparu dans la nuit.

Le silence avait de nouveau envahi les lieux. Il devait être minuit, peut-être une heure du matin. Mais aucun des deux ambulanciers n'avait envie de rentrer. Ils ne décollaient pas de leur marchepied. Kim décida qu'il était temps de faire le premier pas :

" _Ecoute Carlos, les autres sont soit chez eux, soit en patrouille, Joey est chez ma mère et je n'ai vraiment pas envie d'être seule… pas ce soir et pas après ce que j'ai vu ce matin. Ca te dit d'aller boire quelque chose ? Je sais que toi aussi tu n'as sûrement pas envie de te retrouver seul. "

Pendant quelques secondes, Carlos sembla peser le pour et le contre. Finalement, il se leva du marchepied et tendit sa main vers Kim :

" _D'accord, où on va ? "

" _Au chow-chow ? " Proposa-t-elle.

" _Pour ne pas changer les vieilles habitudes, " rétorqua Carlos avec un sourire grinçant.

Kim accepta sa main et il l'aida à se lever. Chacun leur sac-à-dos à l'épaule, un bonnet et un épais manteau pour se parer du froid vif de cette fin d'automne, ils partirent ensemble prendre un dernier verre au bar attitré du cinquante-cinquième.



²²²



" _Tu as vraiment récupéré ce perroquet ? " Pouffa de rire Kim. Elle but une nouvelle gorgée de son énième bière.

" _C'est pas un perroquet, " rétorqua Carlos au moins aussi saoul qu'elle. " C'est un cacatoès ! "

" _Ca a des plumes, un bec et ça parle donc c'est la même chose ! " S'exclama l'ambulancière toujours aussi morte de rire.

Elle éclata de rire, suivi de Carlos qui ne savait pas exactement pourquoi il riait, mais au moins ça avait l'avantage d'alléger le temps d'un instant son fardeau. Soudainement, il posa son index devant ses lèvres pour prier Kim de se taire, et se pencha vers elle comme pour lui dire un secret :

" _Je crois qu'on est complètement bourré, " lui murmura-t-il mort de rire.

" _Je crois aussi ! " Rétorqua Kim.

" _Et moi aussi je le crois ! " Les coupa une voix grave.

Carlos et Kim relevèrent le regard vers le tenancier du bar debout à côté de leur table, les bras croisés sur son torse et l'air mi-amusé, mi-contrarié. Ils se sentirent bizarrement comme deux gamins pris en flagrant délit.

" _Je crois que c'est assez pour ce soir, " reprit-il en reprenant leurs bières. " Je mets tout ce que vous avez bu sur vos comptes respectifs. Vous feriez mieux d'aller cuver chez vous. Vous avez besoin que j'appelle Doc ou quelqu'un d'autre pour vous ramener ? "

" _J'ai pas envie que Saint-Doc vienne à ma rescousse ! " S'exclama Kim. " Je sais me débrouiller toute seule ! "

" _Moi aussi ! " Renchérit Carlos en prenant un ton déterminé.

Le tenancier soupira. Finalement, il n'ajouta rien et repartit derrière son comptoir. Kim et Carlos enfilèrent leurs manteaux avec quelques difficultés, ayant du mal à trouver les trous des manches, puis ils sortirent après avoir salué le tenancier.

Ils avaient dû passer au moins deux bonnes heures dans ce bar, enfilant bière sur bière, et la nuit était bien avancée. Autour d'eux, les néons des magasins et les phares des voitures les éblouissaient. Les musiques des bars et les discussions des gens leur donnaient mal au crâne. Un peu déboussolé, Carlos s'assit sur le bord du trottoir, les pieds dans le caniveau. Sa tête tournait et il avait des spasmes à l'estomac.

Kim posa une main sur son épaule :

" _Ca va ? " Demanda-t-elle en essayant de ne pas rire dès qu'elle ouvrait la bouche.

" _J'ai connu pire, j'ai connu mieux, " rétorqua Carlos livide.

" _J'ai froid. "

Il leva les yeux vers elle et s'aperçut qu'elle grelottait. En prenant appui sur Kim, il parvint à se relever et se mit face à elle :

" _Je vais te raccompagner chez toi, je voudrais pas que tu te fasses agresser, " dit-il avec détermination.

" _Vu ton état, je ne sais pas si tu me serais d'une très grande aide si c'était le cas, tu tiens à peine debout, " se moqua Kim alors qu'elle n'était pas mieux.

" _Je peux être très dissuasif ! " Rétorqua-t-il blessé dans son orgueil. " J'étais crains dans les foyers ! Une vraie terreur ! "

" _J'en suis certaine, " répondit Kim sans en penser un traître mot.

Bras dessus, bras dessous pour se soutenir l'un l'autre, ils se dirigèrent vers une bouche de métro pour aller chez Kim.



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" _On est arrivé. "

Kim avait déjà un pied sur la première marche du perron de son immeuble. Elle avait durant le trajet, beaucoup perdu de son hilarité. Un sentiment de lassitude avait comblé le vide à la place. Carlos aussi semblait moins joyeux.

" _Ca a l'air tranquille ton quartier, " commenta-t-il ne sachant pas quoi dire d'autre.

" _Ca l'est à peu près, " rétorqua Kim avec un sourire grimaçant.

" _Bon, je vais devoir y aller, " soupira Carlos, les mains enfoncées dans les poches de son jean. " Bonne nuit. "

" _Bonne nuit, " répondit-elle. Kim gravit une marche puis s'arrêta, elle s'aperçut que Carlos n'avait toujours pas bougé d'un pas. " Tu ne t'en vas pas ? "

" _Si. "

" _Alors pourquoi tu ne bouges pas ? "

" _J'attends que tu sois rentrée. "

Kim ne put s'empêcher de rire. Elle redescendit les marches et s'approcha de lui :

" _Tu as peur que quelqu'un ne m'agresse alors que je monte le perron ? La rue est déserte ! "

" _On sait jamais, " rétorqua-t-il plutôt confus.

" _Allez viens avec moi ! " S'exclama Kim en le prenant par la manche.

" _Que je vienne ? Où ça ? " Demanda-t-il en se laissant guider vers le perron.

" _Chez moi, " répondit-elle. " On va se faire un dernier verre, mais du soda cette fois ! "

Il la suivit et ils montèrent les escaliers jusqu'à son appartement. Kim eut quelques difficultés à faire fonctionner sa clé dans la serrure à cause de l'alcool. Mais après plusieurs tentatives, ils furent enfin chez elle. Carlos faillit trébucher sur un jouet d'enfant en entrant.

Il se mit à observer les lieux autour de lui. Elle alluma plusieurs lampes et partit chercher à boire dans la cuisine après lui avoir dit de faire comme chez lui. Carlos se sentait plutôt mal à l'aise, il n'était pas à sa place dans cet appartement. Il s'assit sur le canapé et jeta un coup d'œil sur la table. Des journaux féminins et des jeux de playstation étaient étalés dessus, une photo d'elle, Joey et Jimmy, des cédés et un vase où ne trônait aucune fleur. Son appartement était un mélange de féminité et de bordel invraisemblable…

Kim revint dans le salon avec une canette dans chaque main. Elle lui en tendit une et s'assit à côté de lui. Elle semblait gênée de la situation. Pourtant c'était elle qui lui avait demandé de monter… Quelques pensées vinrent s'insinuer dans l'esprit de Carlos, pourquoi ne pas en profiter pour… Non, se dit-il mentalement, elle était sa collègue, l'ex-femme de Jimmy, l'ancienne coéquipière de Bobby, la mère d'un petit garçon, ce n'était pas une simple fille ramassée dans un bar.

Ils commencèrent à boire leur soda en silence, chacun attendant secrètement que l'autre fasse un geste.

Kim délaissa rapidement sa boisson sur la table. Cela lui donnait mal au ventre. Elle se demanda soudainement ce que pourrait bien penser Jimmy s'il savait que Carlos était là… Cette pensée la fit sourire, il sauterait sûrement au plafond, déjà pour Bobby il avait frôlé la crise d'urticaire, alors pour Carlos…

Le jeune ambulancier la vit sourire et se demanda à quoi elle pouvait bien penser, sondant son regard pour trouver la réponse. Kim le remarqua mais ne détourna pas pour autant son regard. Cette nuit, elle avait besoin de se sentir aimer, elle ne voulait pas penser à autre chose et Carlos était sûrement dans le même cas qu'elle.

Il posa sa canette et caressa le contour du visage de Kim. Il fut soulagé et terrifié à la fois en s'apercevant qu'elle ne le repoussait pas, soulagé car il avait vraiment envie d'elle ce soir, et terrifié car il avait peur de la décevoir. Carlos se pencha vers elle et l'embrassa du bout des lèvres. Prenant de l'assurance, il l'amena contre lui en posant ses mains sur sa taille et l'embrassa profondément. Il avait du mal à réaliser ce qui était en train de se passer : il avait entre ses bras Kim Zambrano, l'ambulancière la plus mignonne du cinquante-cinquième, mais aussi la plus inaccessible.

Kim poussa l'ambulancier en arrière sur le canapé. Installée sur lui, elle l'avait à sa merci et ses mains commencèrent à se glisser sous les tissus de leurs vêtements alors qu'ils continuaient de s'embrasser. Elle préférait ne pas réfléchir à ce qu'elle faisait, et surtout avec qui elle le faisait. Mais à ce moment, elle avait besoin de ne plus se sentir seule, d'appartenir à quelqu'un le temps d'une nuit, de savourer le désir naissant, sentir les mains d'un homme parcourir son corps, c'était tout ce qu'elle demandait.

Le reste de la nuit apparut comme une sorte de rêve éveillé pour Kim et Carlos, un mélange flou entre réalité et songe où l'alcool y jouait pour beaucoup.



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A suivre…



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Le Petit Mot de la Fin : Ca y est, les bases de la fic sont posées ! Le prochain chapitre concernera le difficile réveil de ces tourtereaux ;oP Sinon je rappelle que l'abus d'alcool est plus dangereux encore pour ce qu'on est capable de faire quand on est saoul que sa santé mdr ! Croyez-en mon expérience !