(La pierre philosophale) Les vacances de Noël
Une semaine avant Noël, la plupart des étudiants et des professeurs étaient rentrés chez eux. Il y avait eu une forte agitation, puis l'école avait paru bien vide.
Harry était resté avec l'accord de son parrain. Neville était évidemment présent aussi. Les Weasleys étaient présents, puisque leurs parents avaient décidé de rendre visite à leur fils Charlie qui s'occupait de dragons en Roumanie.
Les garçons avaient du mal à réaliser à quel point cela laissait un grand vide. Ils n'étaient que 6 Gryffondors encore présents.
Lorsqu'ils descendirent le premier jour pour le petit-déjeuner, ils purent se rendre compte de ce qu'il restait dans les autres Maisons… quasiment personne.
À Serdaigle, il restait les 7 membres de l'équipe de Quidditch, et une septième année.
À Poufsouffle, il n'y avait personne.
Et à Serpentard, ce fut la surprise, il restait Draco Malfoy, sans ses deux brutes. Il avait l'air si fragile, seul. Oh, il n'était pas tout à fait seul, il y avait une cinquième et une quatrième année. Mais elles n'étaient pas vraiment avec lui, et elles n'étaient certainement pas des gardes du corps.
Parmi les enseignants, il y avait le professeur Snape, Quirrell… et c'était tout, avec Hagrid et Rusard. Il y avait la belle rousse avec le maître de potion.
Harry sourit au couple, et sa mère lui fit un salut de la main apaisé. Rien que pour voir cela, il ne regrettait aucunement sa décision de rester.
Il lui fallait un plan pour entrer dans la réserve, et il était impossible de demander de l'aide à Neville, qui était contre l'infraction aux règles.
Il songea alors que Draco ne devait pas avoir autant de scrupules. Il prit son bol du petit-déjeuner, et laissa son ami avec les roux.
« Je vais saluer les autres exclus. Nous sommes si peu nombreux, autant profiter des deux semaines que nous avons pour faire connaissance avec tout le monde. »
Il lança ensuite un regard aux deux jumeaux Weasley qui lui souriaient et faisaient un clin d'œil. Il fut soulagé de voir que sa décision ne semblait pas déranger ses camarades de Quidditch. Ron, lui, était encore la bouche ouverte en "o", jusqu'à ce que Percy, les yeux toujours sur son livre, lui signale de la fermer.
Harry se rendit directement à la table Serpentard, même si Poufsouffle et Serdaigle étaient sur le chemin.
Indépendamment du fait que c'était pour Draco qu'il s'était levé, il savait que l'équipe de Serdaigle serait pour le moment gênée de l'accueillir, ils avaient un débat animé, et devaient parler du prochain match.
Et la table de Poufsouffle était toujours vide.
Suivant son mouvement, les deux autres Serpentard qui étaient restées se levèrent, et se dirigèrent vers la Serdaigle solitaire.
Harry s'assit en face de Draco, avec un sourire rassurant.
« Salut Draco, belle matinée. »
Le garçon était toujours calme, noble, mais son regard ne montrait pas la moindre hypocrisie. Il répondit faiblement, avec une pointe de tristesse dissimulée. « Si tu le dis. »
Harry se demanda alors pourquoi son camarade était resté. Il avait des parents, des parents qui l'aimaient. Pourquoi était-il encore là ? Cela avait certainement à voir avec son attitude éteinte.
« Je m'attendais pas à te voir ici. »
Draco lui lança un regard assassin, mais ne répondit rien.
« Tu ne veux pas en parler. » conclut Harry.
Cette fois, il reprenait sa capacité moqueuse et méchante. « Non, en effet. Quel remarquable esprit de déduction Potter. »
Le Gryffondor soupira. « Je t'ai déjà dit de m'appeler Harry. »
« Potter, un mot ? » fit une voix féminine derrière lui.
Les deux garçons avaient sursauté. Harry tourna un regard interrogatif, pendant que Draco reprenait un air sombre.
« Qu'est-ce que tu lui veux, Dupertuis. »
« Lui parler. Je te rendrais ton "rival" en un seul morceau, Malfoy. Et tu pourras comparer tes capacités de vol aux siennes… si toutefois tu deviens attrapeur l'année prochaine. »
Draco fit un geste de la main excédé pour montrer son accord à ce qu'elle emmène Harry. Ce dernier se demandait quel genre de relation avait le jeune Malfoy avec les années supérieures de sa Maison.
La fille se dirigeait vers l'autre extrémité de la table Serpentard, Harry sur ses pas.
« Assieds-toi. »
Harry hésitait. Elle pencha sa tête légèrement de côté, avec un petit sourire malicieux.
« Ça n'avait pas l'air de te déranger il y a un instant d'être à notre table. Je t'assure qu'il n'y a pas davantage de pièges pour les lions sur cette partie du banc que sur celle où tu étais. »
Boudeur, le Gryffondor s'assit, et la fille se mit en face de lui.
« Donc, tu es bien Potter. »
« Quel remarquable esprit d'analyse. » se moqua Harry.
À sa grande surprise, la fille rit.
« Potter, je me demande si le choixpeau t'a bien trié au bon endroit. »
« C'est pour ça que tu voulais me parler ? »
« Non, absolument pas. Simplement, je te découvre en te parlant, et ce que je vois m'amuse. Je suis Helen-Hécate Dupertuis, en cinquième année. Je suis l'une des préfètes de Serpentard. C'est ma première année en tant que telle, mais je trouve que je m'en sors plutôt bien. »
« Pourquoi tu me dis ça ? »
Elle souriait encore. « Pour faire connaissance, Potter. Tu peux m'appeler Helen. »
« Alors je suis Harry. »
« Parfais, je trouve ça plus joli à dire, Harry. »
« Alors, que voulais-tu ? »
Il ne put s'empêcher de penser qu'elle l'avait appelé pour lui dire de ne plus s'approcher de ses camarades Serpentards et de ne plus parler à Draco. Ce sentiment le remplit de tristesse et de colère.
La fille prenait tout son temps pour l'étudier, au lieu de lui dire tout de suite le fond de sa pensée. Et cela provoquait également une gêne sur Harry. Ne lui dirait-elle jamais ce qu'elle voulait ?
Elle finit par lever le nez vers les autres tables, et fixait les têtes rousses.
« Dans ceux qui sont restés, il y a une famille là-bas. Les Weasleys. Et même s'ils ont des caractères bien différents, même si certains peuvent paraître ne pas avoir de patience envers les autres, ils sont une famille, et une famille soudée, qui s'aime et se protège les uns les autres. »
Elle regarda les Serdaigles.
« Ici, il y a une équipe. Celle de Quidditch, aussi soudée que peut l'être une famille. Ils n'ont pas de lien de sang, mais ils ont le lien du sport, et de l'amitié. On ne forme pas une bonne équipe avec des tensions, et depuis des générations, les victoires dans ce sport à Poudlard alterne entre Serdaigle et Serpentard, parce que ce sont des maisons où les équipes savent former une famille. »
Elle plongea son regard vert dans les yeux d'Harry.
« Je suis moi-même restée avec mes deux sœurs, même si notre aînée n'est pas dans la même Maison que le reste de notre famille, nous nous aimons, et nous restons ensemble, unies. Tu es toi-même avec le garçon-qui-a-survécut. Vous êtes toujours ensembles, soudés comme les doigts d'une main. Vous vous connaissez depuis tout jeune, et êtes comme des frères. »
Harry était surpris. « Comment tu sais ça ? »
Elle éluda la question. « Qu'importe. Ce que je veux te dire, Harry, c'est que Noël est un événement particulier. C'est un moment à passer avec sa famille… »
Elle tourna son regard, gravement, sur Draco qui ne faisait pas attention à eux et se contentait de manger. « Mais certains n'ont pas la chance de pouvoir le faire. »
Elle sourit doucement de nouveau à Harry. « C'est aussi un moment de paix, et de trêve. Les guerres cessent pour célébrer l'instant magique de Noël, même chez les moldus, cette magie se fait ressentir. Les fusils s'apaisent, et les combattants ennemis sortent de leurs tranchées en paix, le temps de passer un réveillon tous ensemble, même si la veille et le lendemain, ils s'affrontaient et s'affronteront pour s'entre-tuer. C'est un moment particulièrement précieux, Harry. Et aucun de nous ne devrait le passer seul. »
« Pourquoi tu me dis ça ? »
« Parce qu'Harry, si les fusils s'apaisent, si les guerres s'arrêtent, ne crois-tu pas que les tensions entre Maison, particulièrement la guerre largement ouverte et connue entre Gryffondor et Serpentard, devraient se faire oublier l'instant d'une nuit ? Et nous sommes trop peu nombreux ici pour s'ignorer jusqu'au jour bénis. Je te dis ça, Harry, parce que Draco est seul, et qu'il ne devrait pas l'être pour ces vacances. »
« Pourquoi est-il seul ? »
Elle soupira. « Ça Harry, ce serait à lui de te le dire. Sache que ses parents sont des gens fort occupés… Apparemment trop pour prendre soin de leur fils unique pendant deux semaines au moment où la famille est le plus importante dans l'année. »
Harry pouvait sentir la colère que manifestait Helen en parlant des parents de Draco.
« Harry, ce que je te demande, c'est de profiter de ces vacances pour faire la paix. »
« Je ne suis pas en guerre. »
« Si, en quelque sorte. Tu es en guerre au sein de ta propre Maison. Tu ne pensais tout de même pas que les préfets ne remarqueraient pas que les premières années de Serpentard et surtout Gryffondor se déchiraient assez pour faire des guerres dans leur propre dortoir ? Et Draco est en proie à une guerre intérieur, à cause du rejet qu'il subit. Je veux que tu pardonnes aux Weasleys. Je veux que tu apprennes à t'entendre avec le jeune Ronald, le temps de ces vacances. Et je veux que tu fasses tout pour intégrer Draco, même s'il n'est pas volontaire. Personne ne devrait passer ce moment seul ou avec hostilité. »
Elle se leva pour retourner vers ses sœurs. « Bon appétit, Harry Potter. »
Harry la regardait s'éloigner, et ne put s'empêcher de remarquer qu'elle regarda pendant un instant Percy, et que le garçon hochait discrètement la tête.
Harry se leva, prit une inspiration, et se dirigea vers Draco. Il l'attrapa par le poignet, et ignorant le cri de surprise puis les protestations et les exigences d'explications, le tira vers la table de Gryffondor.
Il s'assit, et fit s'asseoir à côté de lui Draco, juste en face des Weasleys. Neville était près d'eux aussi.
« Bon, maintenant, finissons de manger, et voyons ce qu'on va faire de notre journée. »
Ron et Draco semblaient éberlués, et en fort désaccord avec l'idée de passer un moment l'un avec l'autre. Mais les jumeaux semblaient ravis.
« Je propose de sortir sur le terrain »
« et d'enfourcher nos balais »
« pour voir qui est le plus habile. »
Harry rit. « Vous savez que c'est moi ! »
« Oh, je ne sais pas, Harry. »
« Nous ne pouvons pas savoir. »
« Nous ne l'avons jamais vu voler, »
« lui. »
Draco entrouvrit la bouche. « Moi ? »
« Bien sûr. Tu es un Malfoy. »
« Tu sais forcément voler. »
« Mais nous ne savons pas comment. »
« Et nous voulons étudier nos adversaires. »
« Ce n'est pas un Serpentard, »
« qui peut nous reprocher, »
« de vouloir en savoir plus. »
Draco tourna la tête vers Harry. « Ils sont toujours comme ça ? »
Harry haussa les épaules. « Je suppose que oui. Ce sont des jumeaux jusqu'au bout des ongles, pratiquement des siamois. Neville ! Tu viens avec nous sur le terrain, c'est hors de question que je te laisse seul. »
Les jumeaux se levaient pour attraper Percy de force. « Toi aussi grand frère ! »
Les protestations du préfet n'y firent rien. La troupe sortit de la salle, suivit du regard de l'équipe de Serdaigle, et des sourires des trois sœurs, surtout d'une.
Les garçons avaient sorti leur matériel de Quidditch pour voler un peu. Fred et George avaient mis les affaires de Dubois dans les mains de Percy, en lui disant que ça ne risquait pas de déranger le capitaine, au contraire, il serait certainement mort de rire à l'idée de voir son camarade avec ça.
Harry avait ses propres affaires, bien sûr, et ils trouvèrent de quoi équiper Neville. Draco fut plus difficile.
« Hors de question que je mette vos couleurs. » avait-il déclaré froidement. « Je ne sais même pas ce que je fais avec vous. »
« Tu t'amuses ! C'est le plus important. »
« J'ai l'air de m'amuser ? »
« Ne fais pas l'enfant difficile. »
Les Serdaigles étaient ensuite arrivés, et avaient proposé un match amical. Leur équipe était au complet, et trois des meilleurs membres de Gryffondor étaient là, à disposition, devant eux.
« Il faut être sept. » avait objecté Neville.
« Voyons voir, vous êtes déjà… oui, c'est cela, vous êtes 7. »
Neville avait blêmi. « Je… je ne… »
Harry vint à sa rescousse. « Neville ne jouera pas. »
« Pourquoi pas ? Affronter le garçon qui a survécu serait… intéressant. »
Draco s'approchait déterminé, et se plaça devant Neville et Harry, le regard sombre face au capitaine de Serdaigle.
« Vous n'en ferez rien, et Neville restera à terre. Neville sera l'arbitre. »
« Mais je ne connais pas les règles ! »
« Alors nous ferons ensemble. » fit une voix féminine et gracieuse en arrivant.
Helen prit la parole. « Il est évident que l'équipe de Serdaigle cherche à se faire ridiculiser par une équipe aux membres hétéroclites, dont la moitié ne se connaît pas. »
L'autre Serpentard qui était avec Helen compléta. « Et dont une moitié ne sont pas des joueurs du jeu. »
Helen rit gracieusement. « Aussi. Alors voilà ce que je propose. Les Serdaigles, vous installez tout, vous vous changez et vous préparez, et vous allez voir le professeur Snape pour obtenir l'autorisation. »
« Quoi ? ! Mais on ne l'aura jamais. »
Elle regarda le garçon durement, et froidement. En voyant son air sombre, Harry se dit qu'il ne fallait pas la contrarier, et réalisa qu'il en était presque terrifié.
« Alors on ne fera pas de match. Il est hors de question de se mettre à dos le professeur Snape. Donc soit tu obtiens son accord, soit on annule tout. »
« Il vaudrait mieux que ce soit l'un de vous qui demandiez. »
La Serdaigle qui accompagnait Helen le regarda. « Par nous, tu veux dire, Serpentard ? »
« Euh, oui, à peu près. »
« Ce sera vous pour une raison, Davies, vous êtes déjà une équipe, et vous serez prêt rapidement. S'il y a un match, il faut que ceux que vous affronterez puissent s'organiser un peu. Helen et Lor'ont déjà soulignées pourquoi, ne cherche pas les répétitions. Tu es un serdaigle, montre que tu es capable de comprendre les choses. Et le professeur Snape n'a rien contre eux. Ce sont les Poufsouffles qui l'exaspèrent, et les Gryffondors qui l'énervent. »
L'équipe de Serdaigle accepta de laisser le groupe inter-Maison discuter seul.
Helen se plaça au centre de l'attention.
« Bien, Weasley et Weasley vont rester à leurs postes de batteurs, et feront des merveilles, j'en suis certaine. Harry, tu es attrapeur. Draco, tu joues, Neville, sur le banc. Il nous faut un gardien. Percy ? Ton poste ? On peut faire plusieurs matchs pour faire tourner les rôles. Du moins, pour ceux qui sont plusieurs à être apte à la même place. Weasley junior, poursuiveur. Je suis poursuiveur aussi. Draco, avec nous. »
Elle se tourna vers ses sœurs. « Esme, arbitrage,… »
La Serdaigle lui coupa la parole. « La question ne se posait même pas Helen. »
Helen ne se renfrogna qu'un instant, puis reprit son sourire.
« Assurément. Tu prends Neville avec toi, et tu lui enseignes le job. »
Percy prit enfin la parole. « Il me semblait que ta sœur savait mieux jouer que moi. »
Helen rit. « Oh, Perce, si tu parles de Esme, tu as tout faux. Ah, tu voulais dire Lor ? Oui… peut-être… mais tu as vu sa taille ? C'est une attrapeuse. »
Harry détailla les trois sœurs.
La Serdaigle était grande, comme une 7e année, elle avait des cheveux courts et roux. Elle était fine et bien soignée.
Helen avait de très longs cheveux noirs, ondulés, qui lui descendaient jusqu'aux hanches. Il se demandait quelle était leur longueur quand ils étaient lissés par l'eau de la douche. Mais Madame Bibine avait dit que les cheveux longs accentuaient les risques de chute mortelle.
La seconde Serpentard était presque aussi petite que lui. Elle avait un nez crochu, des taches de rousseurs sur sa peau pâle, et des cheveux fins noirs, qui tombaient comme un rideau jusqu'à la moitié de son dos. Le plus percutant était ses yeux. Sur ce visage disgracieux, elle avait les plus beaux yeux bleus du monde. La silhouette agile, fine et légère correspondait aux caractéristiques pour faire un bon attrapeur.
Il se demandait dans quelle année elle était. Elle était petite, mais son corps avait finalement des formes féminines marquées, même si elles étaient discrètes… en fait, toute sa personne était presque invisible. Elle n'avait pas une présence très grande.
« Nous avons donc deux batteurs fixes. Trois candidats pour s'alterner le rôle d'attrapeur. Et trois autres joueurs. Parce que oui, Percy-Percy, je veux te voir jouer, et jouer avec moi. Et je raconterais tous tes exploits à Olivier à la rentrée. Peut-être qu'il te prendra dans l'équipe. »
Helen prit le poste de capitaine d'équipe sans la moindre réticence de la part des autres. Ils élaborèrent diverses stratégies sur plusieurs matchs, avec alternance des joueurs sur le terrain et des joueurs sur le banc.
La méthode devait permettre à tous de jouer, et même de tester différents postes, sauf pour les jumeaux qui étaient condamnés à rester les deux batteurs.
Lorsque les Serdaigles revinrent, ils demandèrent à parler aux préfets. Les premières années virent Percy, Helen, et l'autre fille de Serdaigle se lever.
Helen demanda à ce qu'ils parlent devant tous, et à ce qu'ils s'expliquent.
« Le professeur Snape donne son accord, mais tout est sous votre responsabilité. Si la moindre chose arrive, vous serez blâmés. Si quelqu'un est blessé, vous devrez en répondre, et si c'est l'un des premières années, vos retenues seront extrêmement pénibles. »
Un autre poursuivit. « Il a dit qu'il y avait une raison si les premières années ne pouvaient pas être dans une équipe. Il veut bien fermer les yeux pour nous permettre de voler pendant les vacances, sachant que les né-sorcier le font peut-être chez eux, mais il sera sans pitié s'il y a le moindre incident. »
Le capitaine reprit. « Notre préfet-en-chef est chargée de tout surveiller. Il est donc hors de question qu'elle soit sur le terrain, et elle assume le rôle de Madame Bibine. »
« Il n'en aurait pas été autrement. » déclara la rousse de Serdaigle. Le capitaine de sa Maison renifla avec un air de dédain.
Helen prit la parole. « Parfait, nous sommes prêts. Je pense que nous n'avons pas besoin de savoir toutes les représailles qu'a prévues le professeur, nous les éviterons. Esme est arbitre avec Neville, et tous ceux qui ne jouent pas durant un match restent à leurs côtés. Commençons alors ! »
Et ainsi ils passèrent la première journée. Ils étaient épuisés au repas. C'était pire pour les jumeaux et les Serdaigles. Lessivés, ils se laissèrent tous choir à la même table pour le dîner, et allèrent directement se coucher ensuite.
La journée avait permis de voir que l'attrapeur de Serdaigle était très bon, et mettait en danger l'assurance de Gryffondor à gagner cette année. Harry craignait aussi les années suivantes, car il était maintenant évident que Draco serait l'attrapeur de Serpentard, et qu'il serait du même niveau qu'Harry… la chance en moins.
À chaque match où Harry avait joué, il s'était retrouvé à gober le vif, comme une malédiction. Neville se demandait comment il faisait pour ne jamais se faire mal malgré tout. Draco était mitigé sur la situation, mais finissait par trouver ça comique.
Il n'eut aucun incident nécessitant les représailles de Snape. Chaque fois que quelqu'un chutait, des sortilèges passaient pour ralentir sa chute, et le poser doucement à terre. La baguette de l'arbitre était toujours prête.
Harry se demandait si c'était une bonne chose de fournir un entraînement à l'équipe de Serdaigle. Mais ils s'étaient tous amusés ensemble, ce qui était bien. L'équipe adverse était cependant un peu prétentieuse.
Les jours suivants, ils organisèrent diverses activités. Le plus intéressant aux yeux d'Harry, fut la partie d'échecs entre Draco et Ron. Les deux se révélèrent d'excellents joueurs. Mais ils étaient toujours rivaux, et se faisaient des remarques quasiment entre chaque déplacement de pion.
