(La pierre philosophale) Nuit chez Hagrid
Ils étaient toujours désireux d'en faire plus, mais la vérité était qu'ils ne pouvaient rien faire.
Maintenant qu'ils savaient pour la pierre, ils savaient qu'il était hors de question de laisser Quirrell s'en emparer, mais Draco voulait absolument savoir pourquoi le professeur la voudrait.
Ses camarades jugeaient que c'était évident, le professeur voulait avoir une longue vie. Mais Draco n'était pas convaincu. Il devait y avoir une raison particulière, et il voulait la connaître.
Ils n'étaient que des enfants, et ce n'était pas à eux de gérer ça. Mais s'ils voulaient aider à protéger la pierre, s'ils voulaient lutter contre Quirrell, et convaincre Dumbledore de la culpabilité de l'homme, ils devaient trouver pourquoi l'homme voudrait cette pierre.
Ils ne pouvaient pas dire, "c'est un homme comme les autres, il veut la vie éternelle", ça ne tenait pas debout. C'était trop facile de débarquer et d'accuser un professeur avec cette raison, et personne ne les croirait.
Il fallait qu'il y ait une raison plus obscure pour pouvoir informer Dumbledore. Même si Draco préférait informer son parrain à la place. Il n'avait pas confiance envers le vieil homme. Chose que les Gryffondors ne comprenaient pas, mais ça ne le surprenait pas.
Les mois s'écoulaient, et les quatre enfants se concentraient sur leurs cours, et ne trouvaient jamais aucune information durant les enseignements de défense contre les forces du mal qui tournaient à la farce.
Draco avait mal à la tête rien que de penser à sa prochaine heure de cours dans cette salle fétide. Hermione était énervée des incohérences fréquentes du professeur. Neville était fatigué de devoir suivre les bégaiements incessants de l'enseignant, et sa cicatrice lui faisait mal chaque fois que l'homme était dos tourné. Et Harry était plus occupé à trouver comment lui lancer un sort qu'à suivre ce qu'il disait.
Harry était affalé sur sa table, fatigué et lassé, à côté de Neville. « Et si on rendait visite à Hagrid cette nuit ? »
Neville était horrifié. « Pourquoi cette nuit ! »
« Parce que c'est plus amusant. Et aussi parce que j'ai encore une retenue, même plusieurs, avec Snape. Il va me garder jusqu'au couvre-feu. »
« Pourquoi pas cet après-midi pendant qu'il est en cours ? Snape ne peut pas te donner une retenue en même temps qu'il fait cours. »
« Parce qu'on a les sessions d'études. Et que Snape vérifie ma quantité de travail effectué à ce moment-là. »
« Je vais vraiment finir par croire qu'il te déteste. »
Harry fit la grimace. « Oh, pitié, ne parle pas comme Ron. »
Neville soupira. Il n'aimait pas désobéir aux règles, il avait peur de Rusard, il avait peur de Snape, et il avait peur du noir. Mais Hagrid lui manquait, et il voulait y aller avec son ami.
« D'accord pour ce soir. »
« Super ! »
« Mais c'est exceptionnel. »
« Oui, oui… tu crois qu'on peut lui parler de Quirrell, le troisième étage et la pierre ? »
«… C'est lui qui est allé chercher la pierre à la banque, et il avait l'air d'en savoir pas mal quand je lui ai parlé avec Hermione. D'autant qu'il a laissé Touffu veiller dessus. Je n'ai pas envie que Quirrell blesse Touffu. Hagrid est parfois étourdi, et dit des choses qu'il ne devrait pas, il a du mal à garder certains secrets. Je sais comment il fonctionne, je pourrais réussir à obtenir pas mal d'informations… ça veut dire oui. »
Harry eu un sourire de victoire.
Comme prévu, Harry finit sa retenue juste assez tôt pour franchir la porte de sa salle commune au moment du couvre-feu. Il monta chercher Neville dans le dortoir. Ils décidèrent d'attendre que tout le monde soit couché avant de partir voir Hagrid.
« Il veille toujours tard le soir, il sera encore levé. » informa Neville, au grand soulagement d'Harry.
Au bout d'un temps qu'ils jugèrent suffisamment long, ils se levèrent et sortirent discrètement. Ils n'avaient pas pris la cape, Harry ne voulant pas que Hagrid la voit.
Ils frappèrent à la porte, et le demi-géant ouvrit. Il fut surpris.
« Qu'est qu'vous faîte là c'soir ? »
« Nous étions venus te parler, Hagrid. » fit Neville en souriant.
« Vous devriez être au lit les enfants. »
Harry prit les devants. « Nous voulions te parler de ce que cache Touffu. »
« Ah non, pas encore. Je croyais avoir été clair. Je ne vous dirais rien. »
Il voulut leur claquer la porte au nez.
Alors les deux garçons ont joué le tout pour le tout. « Nous sommes au courant pour la pierre philosophale. »
Il rouvrit. « Ah ? Entrez, et dites-moi comment vous avez su. »
Ils entrèrent, et Harry lança un regard malicieux. « En fait, c'est surtout toi qui viens de confirmer nos soupçons. »
Neville raconta tout, absolument tout ce qu'ils avaient fait, et découverts. En tout cas, tout ce qui concernait la pierre. La réserve et le miroir de Risèd n'en faisaient pas partis.
Harry enchaîna pour parler de Quirrell. Lorsqu'il évoqua que Draco était celui qui avait des soupçons, Hagrid sembla grognon. Il jugeait que le fils Malfoy ne pouvait pas être quelqu'un de bien.
Les Malfoys étaient des gens louches, de mauvaise foi, et méchants. Ils étaient obsédés par le pouvoir, et de ce qu'il avait vu, c'était le cas aussi de leur dernier représentant en date.
Et puis, Hagrid sortit un œuf de dragon du feu, et l'œuf éclot sous les yeux émerveillés des garçons. Et paniqués de Neville.
« Je vais l'appeler Norbert ! »
Neville tremblait, tout comme sa voix, même s'il y avait réellement de la joie pour Hagrid. « C'est merveilleux Hagrid, depuis le temps que tu voulais un dragon. »
Harry ouvrit la bouche. « Comment… »
Mais un son attira leur attention.
« Qu'est-ce que c'était ! » tonna Hagrid.
Dans la journée, Draco avait bien repéré le manège des deux Gryffondors. Il était intrigué. Le soir, il avait surveillé Harry retourner dans sa salle commune. Il n'était pas fatigué, alors il se cacha dans un endroit en vue, et sortit un livre, ainsi que sa baguette avec un Lumos.
Lorsque la Grosse Dame se retourna, il éteignit vite sa lumière, et observa les deux Gryffondors sortir. Il les suivit alors, bien décidé à les espionner.
Sachant déjà où ils allaient, il n'avait eu aucun mal à prendre des raccourcis pour ne pas se faire remarquer. Il avait attendu, caché par une grande citrouille, que le demi-géant ne les fasse rentrer.
Il était ensuite allé à la porte, et s'assit devant, dos appuyé contre le bois, et oreille attentive.
Il arrivait à les entendre discuter. Tout ce passait bien, jusqu'à ce qu'il le vit.
Le mouvement dans l'ombre avait attiré son attention. Il avait tourné la tête vers le chemin qui menait à la cabane d'Hagrid.
« Montre-toi. » siffla-t-il doucement.
Et dans le silence de la nuit, son chuchotement se fit entendre. Et une tête rousse apparut.
Ron s'approcha, mais resta à une distance raisonnable. Il avait un large sourire de triomphe.
« Salut Malfoy. »
« Qu'est-ce que tu fiches là Weasley ? » grinça le blond entre ses dents.
« Oh, la même chose que toi j'imagine. »
Draco ricana. « Ça, j'en doute. » Il y eut une lueur de pure haine et un sourire diabolique sur son visage. « Tu n'étais pas à une fenêtre pour écouter ce qui se passe là-dedans. Donc, je répète ma question, que fais-tu ici, Weasley. »
Ron eu un sourire aussi mauvais que lui, mais il fut incapable de copier le ton calme et moqueur. Au lieu de cela, toute sa haine se reflétait, avec de la joie d'être en avantage dans la situation.
« Je surprends un Serpentard en dehors de son dortoir en pleine nuit, voilà ce que je fais. Et les professeurs vont en entendre parler. »
« N'essaye même pas Weasley. » siffla Draco, menaçant.
« Et pourquoi pas ? Il faut respecter les règles Malfoy. C'est peut-être pour les chiens, mais tu en es un. Le gentil petit caniche du sale type qui a survécu. »
« Retire ça tout de suite, Weasley. »
« Sinon quoi, Malfoy ? Tu vas m'aboyer dessus comme d'habitude. Je sais ce que je vais faire. Je vais aller te dénoncer. »
Draco sortit sa baguette. « C'est hors de question. »
Ron était surpris. « Tu penses faire quoi, là, Malfoy ? »
« Aurais-tu le manque d'honneur suffisant pour accepter un duel de sorcier contre moi, Weasley. »
Ron cacha son tremblement par une expression de haine et de mépris. « Tu réfléchis Malfoy ? Qui serait ton second ? Et le mien ? Est-ce bien le moment ? »
Draco sourit méchamment. « C'est toujours le moment de provoquer en duel un idiot comme toi. Et ça ne veut pas dire que le duel a lieu tout de suite. »
Ron serra les poings. « Je n'ai pas besoin de duel pour te mettre une ratatiné Malfoy. »
Draco ricana. « Pour montrer aux autres à quel point tu es minable, c'est mieux de faire un duel avec témoins. Soit réaliste Weasley, tu ne tiendras pas deux secondes dans un combat contre moi. Tu es comme un moldu. Je suis un vrai sorcier de sang-pur, moi. »
Ron couru vers Draco et le poussa, le cognant contre la porte. Réalisant qu'il venait de dévoiler leurs présences, Ron s'enfuit, après un coup de pied dans la cheville de Draco pour le faire tomber, suivit d'un coup dans les côtes.
Lorsque Hagrid ouvrit la porte, Draco était déjà à terre, gémissant, et la tête rousse loin, courant encore vers le château.
« Que Diable ? ! »
Harry passa la tête. « Draco ! »
Draco se releva et gémit. Sa priorité était d'avertir ses amis. Il n'échapperait pas à la punition, mais il comptait bien l'empêcher pour ses amis, et entraîner Ron avec lui dans sa chute.
« C'était Weasley, il est parti voir les professeurs pour leur dire que vous êtes là. Il faut que vous retourniez vite dans vos dortoirs. »
« R'garde toi mon garçon. Toi, t'vas à l'infirmerie. »
Draco grimaça. Il essayait de rester digne et fier, de se tenir droit et de cacher sa douleur. Mais Ron était vraiment brutal, et sa cheville ainsi que ses côtes le faisaient souffrir. Il n'avait pas l'habitude de se faire battre.
En fait, c'était la première fois qu'il sentait une douleur brutale. C'est à cet instant que Crabbe et Goyle lui manquaient.
« Je veux bien m'y rendre, mais Harry et Neville doivent retourner dans leur dortoir. »
Hagrid mit ses bras pour barrer la route à ses deux protégés.
« Et pourquoi on t'ferait confiance, Serpentard ? Pour 'tant qu'j'sache, c'pourait très bien être un piège. V'z'aimez ça, à Serpentard, tendre des pièges aux Gryffondors. »
Draco lança un regard noir au demi-géant. Il n'aimait pas Hagrid, et Hagrid ne l'aimait pas, mais il était gentil pour ses amis.
« Et mon parrain, il tendait des pièges aux Gryffondors ? C'était lui qui cherchait à pourrir la vie de ses camarades ? »
Hagrid fut étonnamment calmé. « Comment tu sais ça, toi ? »
« Mon père. Il me l'a dit. Là, le mauvais, c'est Weasley. Harry et Neville sont ses cibles parce qu'ils sont parfois et rarement avec moi, et qu'ils refusent que Weasley manque de respect à mon parrain. Il était ici, je ne peux pas croire que vous soyez aveugle, et il est parti chercher les professeurs. »
Hagrid se tourna vers ses deux protégés. « Dépêchez-vous de rentrer. »
Harry était encore choqué par la discussion. Neville ne se fit pas prier, et essaya de tirer son ami avec lui. Harry résista.
« C'est quoi cette histoire avec le professeur Snape et le père de Draco ? »
Draco s'impatientait. Il n'aimait pas quand Harry jouait au gamin. « Rien d'important. Dépêche-toi de renter. »
« Je veux savoir ! »
Le blond croisa les bras avec un sourire narquois. « Est-ce bien le moment ? »
Harry baissa la tête. « Non. »
« Parfait, donc maintenant, tu veux bien essayer d'éviter de récolter une punition. Non pas que tu ne la mérites pas, mais j'ai peur que tu ne puisses même plus dormir bientôt tellement tu seras puni. »
Harry lança un regard furieux à Draco, même s'il ne savait pas pourquoi. « Ron n'irait pas voir Snape. »
« Non, en effet. Mais McGonagall aussi distribue les retenues. »
« Partez maintenant. » rouspéta Hagrid.
Les enfants se dépêchèrent de retourner au château. Mais ils avaient perdu tellement de temps à parler, qu'ils se firent prendre à l'entrée par McGonagall avec un Ronald Weasley ricanant derrière elle.
Elle les mena tous les quatre à son bureau. Elle s'assit, et laissa les premières années debout face à elle. Elle les observa durement.
Potter et Longbottom étaient penauds. Peut-être y avait-il de la crainte dans le garçon qui avait survécu. Malfoy était bras croisé, adossé au mur, contrarié. Weasley lançait des regards haineux à Malfoy.
Elle avait remarqué que la chemise blanche habituellement parfaite de Malfoy était froissée et poussiéreuse. Et aussi qu'il boitait légèrement, même s'il était visible qu'il voulait le cacher.
« Vous avez enfreint l'une des règles les plus strictes ce soir. Je ne veux pas en connaître la raison. 25 points en moins chacun, pour vos Maisons respectives. »
Le regard de Weasley s'illumina de triomphe, tourné vers Malfoy. Le blond le remarqua et roula des yeux. Weasley semblait comprendre ensuite qu'il y avait plus de Gryffondor dans la salle que de Serpentard, puisque son expression montrait de manière transparente qu'il comprenait une erreur qu'il aurait commise. Malfoy le remarqua aussi, puisqu'il ricana face au superbe visage du roux.
« Ce n'est pas tout, jeunes gens. Pour vous faire passer l'envie de contrevenir au règlement, vous passerez une semaine de retenue avec Monsieur Rusard. Je l'informerais dès demain. Tous les soirs après le couvre-feu vous serez sous sa surveillance jusqu'à ce que vous vous endormiez de fatigue. »
Malfoy haussa un sourcil. Il semblait hésiter entre parler et perdre des points ou se taire et rester en conflit interne.
« Y a-t-il un problème, Monsieur Malfoy ? »
« Peut-être, Professeur, est-ce une impression de ma part, ou venez-vous de dire que pour nous punir d'être sortis après le couvre-feu, nous allons passer une semaine entière à le faire sur votre ordre ? »
« Vous m'avez très bien comprise, Monsieur Malfoy. Je vais vous faire comprendre de manière fort désagréable qu'il n'est pas bon de désobéir et d'être dehors à ces heures-ci. »
Longbottom était de plus en plus blanc. « Pro-Professeur… est-ce que… c'est dangereux ? »
« Certainement, Monsieur Longbottom, mais je peux vous assurer que vous ne risquez rien tant que vous ferez ce que Monsieur Rusard vous dit. »
Longbottom déglutit. Pauvre garçon, pensa-t-elle, être si souvent dans l'angoisse.
« Retournez dans vos dortoirs maintenant. Et présentez-vous tous les quatre ici demain. »
Weasley tourna la tête, les yeux écarquillés.
« Tous les quatre ? ! »
« Eh bien, Monsieur Weasley, n'étiez-vous pas quatre à être hors de votre lit à des heures indus ? »
Draco était incapable de se retenir davantage de moquer son camarade. « Voilà ce qui se passe quand on ne réfléchit pas, Weasley. »
« Monsieur Malfoy, 5 points de moins… Cependant, je me pose une question, Monsieur Malfoy. Avez-vous oublié votre lessive ce soir ? »
Sous l'air sarcastique du professeur, Draco rougit légèrement. C'était assez élégant sur son visage clair.
« Non, Madame, j'ai dû faire une visite chez Weasley, ça a suffi à me salir. »
« Quoi ? ! » cria Ron.
« Monsieur Weasley, encore un cri, et ce sera aussi des points en moins. Monsieur Malfoy, vous venez encore de perdre 5 points. Continuez à insulter votre camarade en ma présence, ou à me mentir, et je me ferais un plaisir de vous faire égaler à vous seul la somme que j'ai enlevée à ma propre Maison ce soir. »
Draco fourra ses mains dans ses poches avec une légère indignation, en détournant le regard et en relevant le menton.
« Je vous le redemande, Monsieur Malfoy, qu'est-il arrivé à votre chemise ? Vous savez qu'une tenue correcte est exigée. »
« En cours, peut-être. En temps libre, certainement. Mais lors du couvre-feu, nous n'avons pas vraiment de consigne à part être dans nos dortoirs. Donc ma tenue est-elle vraiment gênante. De plus, je ne vois pas où est le problème. Je reste mieux habillé que Weasley. »
« Vous aimez être insolent, ce soir, Monsieur Malfoy. Je vais mettre cela sur le compte de la fatigue… et enlever encore 5 points de votre compte pour votre Maison. »
Cette fois, Draco grimaça avec un léger gémissement. Son parrain allait le tuer.
Et McGonagall savait que le professeur Snape, à défaut de ne pas enlever de points à sa propre Maison, leur infligeait de nombreuses punitions au moindre écart, et doublait souvent les pénitences déjà infligées par le professeur qui avait sévi.
Elle s'amusa à tenter d'imiter Severus.
« Essayons encore, voulez-vous, Monsieur Malfoy ? Que s'est-il passé pour que votre chemise soit dans cet état ? »
Le professeur repéra le coup d'œil que porta Weasley vers la chemise de Malfoy avant de se détourner vivement et de rougir. Malfoy releva les yeux vers le roux, et fronça les sourcils, comme s'il pensait avoir manqué quelque chose.
« Réfléchissez bien, Monsieur Malfoy. Je n'accepte pas les mensonges. »
Malfoy haussa les épaules avec nonchalance. La menace était moins réelle avec elle qu'avec son parrain jugeait-il.
« J'attends votre réponse, Monsieur Malfoy. À mon prochain avertissement, vous perdrez des points. »
Il tourna enfin le regard vers elle, glacial. « Je suis tombé, Madame, dans le terrain sale de ce demi-géant. »
« Moins 5 points pour irrespect, encore, Monsieur Malfoy. »
Il y avait une étincelle dans les yeux de Minerva alors qu'elle observait le garçon. « Maintenant, je veux les détails, comment êtes-vous tombé ? »
« En trébuchant. Ça me semble assez évident. »
« Monsieur Malfoy, ne seriez-vous pas en train de me cacher quelque chose ? »
« Je ne vois vraiment pas pourquoi. »
Il y eut un silence pendant lequel elle réfléchissait.
« Messieurs Potter et Longbottom, il est inutile que vous restiez là. Allez vous coucher. »
Les deux ne se firent pas prier. Weasley par contre, n'était pas d'accord. « Et moi ? ! »
« Je pense que j'ai encore des choses à régler avec vous. Mais pour l'instant, Monsieur Malfoy… si vous ne me dîtes pas tout maintenant, je préviendrais le professeur Snape des événements de ce soir, et de tout ce qui aura été porté à ma connaissance. Et je vous garantis qu'il ne rajoutera pas de punition à mes lions, qu'importe quelle autre chose pour pourriez lui dire. »
Le blond ne dit rien.
« Votre chute a dû être violente. Vous seriez-vous tordu la cheville ? Vous irez à l'infirmerie lorsque nous en aurons terminé. Dites-moi précisément comme vous êtes "tombé". Boitiez-vous déjà avant. »
« Non. »
« Y avait-il quelque chose sur le chemin pour vous faire tomber ? »
« Non. »
«… Vous déplaciez-vous lorsque vous êtes tombé ? »
Cette fois, la réponse se fit attendre un moment.
« Non. »
« Parfait, Monsieur Malfoy, je vais vous demander la plus grande honnêteté. Pensez-vous que Monsieur Weasley puisse me raconter les faits dans les moindres détails au moins aussi bien que vous. »
« Je ne pense pas qu'il le fasse, Professeur. »
« Ce n'était pas ma question. »
« Oui. »
« Pourquoi ? »
« Demandez-lui. »
« Monsieur Malfoy, 5 points de moins. Monsieur Weasley, pourriez-vous aider votre camarade à ravaler sa fierté pour qu'il accepte de me parler ? »
« Je ne sais pas, Madame, c'est un Malfoy. Aussi têtu qu'une mule et benêt qu'un âne. Et aussi fier qu'un paon. Comme un coq. »
« Bravo, Monsieur Weasley, vous venez de perdre vous aussi 5 points supplémentaires. »
Draco ricana. McGonagall soupira.
« Je suis fatigué les garçons, alors dites-moi maintenant ce qu'il s'est passé. »
« Je ne peux vraiment pas attendre d'être devant mon parrain ? Je suis fatigué aussi. » se plaignit Draco.
« Non, Monsieur Malfoy. Cela fait partit de la punition, être capable de m'en parler. »
« Ce n'est pas à moi d'être puni. »
« Vous l'êtes au même titre que vos camarades, pour être sorti après le couvre-feu. »
Draco finit par parler au professeur, et Ron écopa d'une semaine de plus de détention, avec McGonagall, et à une heure bien plus correcte que celles avec Rusard. Il perdit également encore quelques points.
