2.une "évasion" très attendue

Harry se réveilla. Ce n' était pas la première fois qu' il rêvait de Voldemort. L' année dernière il l' avait fait deux fois. Ce
n' était pas sa cicatrice, brûlante, qui l' inquiétait ainsi mais ce qu' il venait de voir. Apparemment Voldemort voulait mettre ses plans à exécution. Il se souvint alors de la rencontre qui l' avait opposé au mage noir revenu à la vie. Il avait réussi une quatrième fois à lui échapper, de justesse. Il ne lui restait que quelques bribes de son rêve mais il se souvenait que Voldemort projetait de lancer un assaut contre Azkaban.

-Fallait-il prévenir Dumbledore? Non il doit déjà le savoir, pensa t-il. Mais si ... bon je vais écrire à Sirius, lui saura quoi faire.

Sirius était son parrain. Condamné pour un crime qu' il n' avait pas commis, il s' était échappé d' Azkaban deux ans plus tôt.
Harry descendit sans bruit de son lit: il ne fallait pas réveiller les Dursley ; il prit un parchemin, une plume et écrivit :


Cher Sirius,
Merci pour ta dernière lettre , cette fois-ci Hedwige a accepté la présence de cet oiseau.
Je vais très bien quoique Dudley, toujours au régime, soit de très mauvaise humeur. Il a certes maigri un peu mais il doit manger en cachette car les progrès sont très lents; enfin bon je t'écris pour te raconter que je viens de faire un nouveau rêve: Voldemort réunissait les Mangemorts et prévoyait d'attaquer Azkaban. Je ne sais pas si prévenir Dumbledore est utile.
D' après-toi que faut-il faire?
J' espère que tu vas bien.
Harry


Deux jours plus tard, lorsque Harry et les Dursley prenaient leur petit déjeuner, il se passa quelque chose d' étrange. Tout allait bien jusqu' à ce qu' un hibou arrive par la fenêtre avant de s' écraser dans l' assiette de l' oncle Vernon, lequel éclata en insultes contre toutes les personnes bizarres. Il découvrit alors la lettre et rugit :
-Ces sorciers quelle calamité ! Plus moyen de manger tranquillement !

Toujours en train de lancer toutes sortes de malédictions envers les sorciers, il lut la lettre à haute voix:
-Chers Mr et Mrs Dursley,
Nous serions très heureux de venir chercher Harry et de l' héberger chez nous pour la fin des vacances d'été. Mon fils en serait très content ainsi que Harry j' en suis sûr.
Nous avons préféré utiliser la voie normale car je ne me souvenais plus du fonctionnement de la poste moldue.
En espérant voir Harry très bientôt,
Je vous prie d' agréer mes sentiments distingués.
Arthur Weasley

-Alors ? dit-il en regardant Harry.

Harry ne répondit même pas:
-Est-ce que je pourrais?

-Ca dépend: si tu veux y aller, écris leur tout de suite de trouver un autre moyen de transport que l' an dernier.

-D' accord!

Harry se dépêcha de monter dans sa chambre avant que son oncle ne change d' avis. Il écrivit alors aux Weasley pour demander s' il était possible de venir le chercher avec un autre moyen que la poudre de cheminette.

La réponse arriva vite : Mr Weasley viendrait le chercher avec un portoloin et ils repartiraient de même, s' il était possible d' amener Harry dans la forêt d' à côté le lendemain.

L' oncle Vernon se dépêcha donc d' emmener Harry trop content de s' en débarrasser sans ennui. Mr Weasley était arrivé avant Harry et son oncle. A ses pieds on pouvait voir une vieille chaussette dont même Dobby ne voudrait pas. Les salutations terminées, Mr Weasley montra la chaussette à Harry:
-Nous devons la toucher ensemble.

Lorsque Harry la prit, il se sentit emporté dans les airs. Et quelques minutes plus tard, il atterrit dans une clairière qui lui était familière: il y était déjà venu pour jouer au Quidditch avec les Weasley. Puis quelques minutes après il était sur le chemin du Terrier. Harry se demanda alors la raison pour laquelle il avait été invité : tout s' était passé si vite.

Arrivé chez les Weasley, il comprit en voyant un gros chien noir dans la cour: Sirius avait dû demander aux Weasley de
l' inviter.