Bonjour/Bonsoir, me revoilà pour une nouvelle histoire inspirée par la chanson "beau-papa" de Vianney (le titre reprend une des phrases).
J'avais envie de faire de Milo le père de Hyoga et Isaak, comme un clin d'œil au fait qu'à la base Kurumada voulait faire de Milo le maître de Hyoga. Et puis, il y a déjà pas mal de fics où c'est Camus leur figure paternelle, alors ça changerait un peu XD
L'histoire sera centrée sur Milo, Isaak, Hyoga et Camus. Mais il y aura d'autres personnages et d'autres couples qui feront leur apparition.
Je tiens à remercier Pancake Lion qui m'a motivée pour écrire, Maproster mon bêta-lecteur. Ilodiplo, Arthygold et La Pomme Verte qui m'ont donné des idées. Mais aussi Glaieul, Hue-Fang et Saharu-chan pour leurs retours sur certains extraits. Merci à vous !
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Masami Kurumada.
Même sans le même sang, on s'aimera
Athènes, 20XX
Un soir, dans un bar huppé de la capitale : le « Silver Saints », un établissement chic et moderne où se retrouvaient dix hommes d'âges divers et de nationalités variées. C'étaient des habitués qui venaient souvent se réunir en ce lieu, histoire d'échanger des nouvelles, de se détendre autour d'une bonne boisson, discuter de tout et de rien, faire le point sur leurs vies... Ils étaient tous assis autour d'une table ovale, sur un confortable canapé circulaire en cuir blanc matelassé. Seulement, il manquait encore une personne à l'appel, cela faisait une demi-heure qu'ils l'attendaient.
La porte de l'enseigne s'ouvrit, révélant un homme, Grec, de grande taille, le corps bien bâti, dont la longue chevelure ébouriffée était blonde aux reflets dorés à la lumière, et dont les yeux étaient de couleur bleu de cobalt clair. Le retardataire était enfin arrivé.
« Excusez-moi du retard, j'avais encore quelques détails à régler au sujet d'un patient... expliqua-t-il brièvement, tout en prenant place à côté d'un jeune homme châtain clair, aux yeux vert.
— Toujours aussi consciencieux dans ton travail, Doc' ! se moqua légèrement un Italien aux cheveux courts hirsutes bleu foncé. Tu nous as faits poireauter, alors paye-nous la tournée !
— Tais-toi donc un peu, Deathmask. Il n'y a rien de mal à ça, voyons. Ne l'écoute pas, Milo. Il ne manquait plus que toi, on t'attendait pour commencer, dit calmement un bel homme Suédois aux longs cheveux turquoise, tout en donnant une légère tape sur l'épaule du ledit « Deathmask ».
— Je suis le dernier ? Je ne vois pas Kanon, il ne viendra pas ?
— Non, il est très occupé en ce moment avec la Compagnie Solo. Mais il s'est engagé à venir la prochaine fois, annonça un Grec à la longue chevelure bleu outremer et aux yeux émeraude.
— Je vois... Eh bien, nous voilà au complet.
— Oui, nous allons pouvoir démarrer notre soirée. Commençons par commander, proclama le plus âgé en voyant le serveur arriver.
— Salut Astérion, je prendrai une Caïpirinha, s'il-te-plaît. demanda un grand Brésilien musclé, aux cheveux courts brun*. Il était assis en bout de table, ils commandèrent chacun leur tour, en commençant par le plus à droite en finissant par le plus à gauche.
— Pour moi ça sera un Virgin Piña Colada, dit un Hindou blond aux yeux bleu.
— Je prendrai un Bora-Bora. fit son voisin, un Tibétain aux cheveux parme et aux iris couleur jade.
— Toujours les mêmes qui ne boivent pas d'alcool. les railla l'Italien.
— Nous ne sommes pas tous des alcooliques comme toi, répliqua le blond pas vexé pour un sou. Ce qui eut pour effet de faire ricaner le concerné.
— Quant à moi, ça sera un Jus d'abricot ! commanda un Grec, ressemblant au voisin de Milo, avec les cheveux courts châtain foncé et les yeux vert, il portait également un bandeau rouge autour du front.
— Sérieusement, Aiolos ? T'as quel âge ?
— Deathmask, tais-toi. Cesse un peu de te moquer des autres. le réprimanda le Suédois.
— Franchement, tu ne sais pas ce que tu rates. Leur Jus d'abricot est excellent, se justifia Aiolos avec un sourire, pas froissé par les moqueries de son ami. Ils avaient l'habitude, il était comme ça... mais dans le fond, il n'était pas méchant.
— Je voudrais de la Retsina.
— Comme d'habitude à ce que je vois, Saga. nota le serveur amusé, l'interpellé acquiesça en souriant.
— Moi ça sera... commença l'homme aux cheveux turquoise.
— Laisse-moi deviner... Un Bellini, c'est ça ?
— En effet, toujours aussi doué pour deviner ce que veulent les clients à ce que je vois. le complimenta-t-il.
— Je prendrai une Bière. commanda l'Italien.
— Tiens, comme c'est étonnant. ironisa son compagnon.
— Oh, c'est bon... je bois ce que je veux.
— Alors dis-toi que les autres font pareil, déclara l'Espagnol à côté de lui, implacable. De la Sangria pour moi, s'il-te-plaît.
— Mmh... je vais partir sur de l'Ouzo. se décida le Grec châtain clair.
— Et pour moi, ça sera un Gin Fizz. compléta Milo en dernier.
— Très bien, je vous apporte ça dans un instant. dit le Danois tout en finissant d'écrire les commandes sur son calepin. »
Puis il se dirigea vers le comptoir où Algol, l'un des barmans, commençait déjà à préparer les boissons : comme il n'y avait que leur groupe ce soir, il pouvait entendre leurs conversations depuis le bar. Les deux tenanciers ne purent s'empêcher de trouver leurs interactions amusantes, c'était toujours pareil avec eux, ils n'avaient pas changé et ça faisait plaisir à voir.
Ils étaient neufs personnes à tenir cet établissement qui était en réalité un café-bar très en vogue, le bâtiment était séparé en deux parties : une pour le bar et l'autre pour le café, les deux salles étaient reliées par une voûte, on pouvait aisément passer d'un côté à l'autre. Il y avait Algol, Moses et Babel qui étaient barmans, Astérion, Dante et Jamian en tant que serveurs, Misty, Ptolemy ainsi que Albior s'occupaient de la partie café. De temps en temps, Orphée : un musicien de renom, virtuose de la lyre et un ami de longue date à eux, venait y donner des concerts pour mettre un peu d'ambiance.
Neuf amis qui avaient décidés d'ouvrir cette enseigne ensemble et le faisaient prospérer. Quelle fut leur surprise, le jour où ils virent ces onze clients passer le seuil de leur commerce. Onze personnes qu'ils avaient perdus de vue depuis le lycée.
Ils les avaient rencontrés au collège, durant la deuxième année où ils étaient dans la même classe, ensuite ils étaient allés dans le même lycée. Puis les avaient retrouvés sept ans plus tard, de façon inespérée. Naturellement, ils avaient renoué les liens. Pourtant, ces onze-là formaient un groupe très soudé, une amitié vieille de plus d'une décennie qui avait l'air de faire face au temps et aux aléas de la vie. Quelque part, ils ne seraient jamais aussi proches d'eux, ni intégrés dans leur bande, mais ce n'était pas grave, ils s'en contentaient et en étaient heureux comme cela.
Ainsi, toujours de la droite vers la gauche, on avait : Aldébaran Magalhães, un natif du Taureau, un homme de vingt-quatre ans doté d'une carrure de bœuf et d'un cœur d'or, il était un excellent coach sportif. Tout le monde l'adorait, en particulier sa charmante et redoutable épouse : Shaina Magalhães.
Ensuite, Shaka Raj, vingt-quatre ans, natif de la Vierge, un être très spirituel mais tout en ayant les pieds sur terre. Il était avocat et le compagnon de Mû Yongdzin.
Ce dernier était du signe du Bélier, c'était une personne, âgée de vingt-quatre ans, paisible et compréhensive. Il était politicien, suivant les traces et les combats de son oncle et figure paternelle : Shion Yongdzin.
À sa gauche se trouvait Aiolos Sideris, vingt-six ans, actuellement champion européen de tir-à-l'arc mais aussi médaillé d'or olympique. Un Sagittaire brave et sympathique, au charisme inouï, faisant la fierté de son pays et celle de son bien-aimé.
Saga Diamantopoulos, un homme d'affaire de la Fondation Graad (une multinationale) âgé de vingt-six ans, frère jumeau aîné de Kanon Diamantopoulos (tous deux Gémeaux) qui était également un homme d'affaire, sauf qu'il faisait partie de la Compagnie Solo : un empire sur le commerce maritime. Saga était un leader né, possédant une bienveillance incroyable (bien qu'entrecoupée par une phase sombre) à l'image de son cher et tendre Aiolos.
Son voisin fut Aphrodite Rosell, un paysagiste de vingt-cinq ans à la beauté époustouflante avec une apparence androgyne. Sa musculature fine, son teint parfait, ses traits délicats, ajouté à cela un sens du style exquis, ce natif des Poissons faisait tourner la tête des hommes et des femmes, ce qui eut pour effet de leur attirer les regards foudroyants de son amant.
Amant qui n'était autre que Deathmask Bianchi, vingt-cinq ans, né sous le signe du Cancer, un acteur ne jouant à merveille que des rôles d'antagonistes. Bien entendu, ce n'était pas son vrai prénom, il utilisait ce pseudo depuis l'adolescence, par la suite c'était resté. Seuls ses amis connaissaient sa véritable appellation.
À côté de lui se trouvait Shura Cabrero, son ami d'enfance avec Aphrodite. À vingt-cinq ans, ce natif du Capricorne était un policier gradé : sergent-enquêteur. De nature intransigeante et perfectionniste avec lui-même, s'il en était là aujourd'hui, c'était grâce à sa routine martiale. Il n'y avait qu'avec son petit-ami et ses proches qu'il se permettait de se dérider. Il pratiquait l'escrime et le kendo, ce qui expliquait ce comportement discipliné.
Puis il y avait Aiolia Sideris, frère cadet d'Aiolos, âgé de vingt-quatre ans. Pompier de profession, il possédait un cœur de lion (animal qui était aussi son signe), animé d'une forte volonté d'aider les autres. Bien que son quotidien pût s'avérer mouvementé, il pouvait compter sur Shura, son concubin , pour le soutenir et l'épauler dans ses missions, travaillant souvent de pair.
Et pour finir, Milo Kanáris : un médecin, de vingt-quatre ans, né sous le signe du Scorpion, qui était dévoué à son travail. Il fut un homme célibataire qui n'avait que ses amis et son boulot dans la vie. Et même si cela les inquiétait un peu, le blond leur avait assuré qu'il n'avait besoin de rien d'autre pour être heureux, ou du moins... pour l'instant. Qui savait ce que l'avenir réservait ? Mais pour le moment, il ne cherchait pas de compagne ou compagnon, ni à fonder une famille. Ses proches et lui-même plaisantaient souvent en disant qu'il était pratiquement marié à son travail.
Cette joyeuse troupe ne s'était pas formée en un instant, mais bien au fil du temps : d'abord, il y eut Saga, Kanon et Milo, ces trois-là se connaissaient depuis toujours, après tout, leurs familles avaient été voisines.
Puis à l'âge de six ans, lors de leur rentrée à l'école primaire, les jumeaux avaient rencontré Aiolos avec qui ils s'étaient vite liés d'amitié. Deux ans plus tard, ce fut au tour de Milo d'entrer à l'école, en même temps qu'Aiolia qui se trouvait être le frère cadet d'Aiolos. Étant donné que les trois plus âgés étaient amis, ils présentèrent les plus jeunes qui s'étaient tout de suite entendus, à partir de là, ils furent cinq.
Deux années après, alors que les aînés avaient dix ans, les deux plus jeunes ayant sauté deux classes (du fait de leur vivacité d'esprit et l'assimilation rapide des enseignements causés par leur engouement pour leurs amis plus âgés, étant comme leurs modèles) avaient huit ans. Ils se retrouvèrent tous dans la même classe. Leurs intérêts s'étaient portés sur trois nouveaux élèves : Mû, Shaka et Aldébaran âgés de huit ans, ayant eux aussi sautés deux classes. Ils avaient sympathisé avec eux et les avaient intégrés dans leur groupe. Les ainés eurent la possibilité de sauter des classes également, mais ne le firent pas, préférant rester avec leurs amis.
Et enfin, deux années encore après, à la fin de leur période élémentaire, ils avaient douze et dix ans. C'était à cette époque qu'ils firent la connaissance du trio : Aphrodite, Deathmask et Shura âgés de onze ans ayant sauté une classe. Si au début, les plus jeunes ne pouvaient pas les voir en peinture à cause de l'attitude provocatrice de l'Italien, l'aspect superficiel du Suédois et l'air trop sérieux de l'Espagnol, les plus âgés firent l'effort de se rapprocher d'eux afin de mieux les connaître : ils avaient vu quelque chose en eux qui attirait leur attention. Ils ne s'étaient pas trompés car au-delà des apparences, ils étaient des adolescents comme eux : si le Cancer pouvait se montrer assez violent et condescendant, c'était juste son personnage et sa façon de se protéger lui et ses amis auxquels il tenait sincèrement. Le Poisson lui était naturellement attrayant et élégant. Si l'on ne le fréquentait pas, on ne pouvait pas voir sa véritable personnalité : c'était quelqu'un de très doux et confiant, pouvant parfois être très enthousiaste et exubérant. De ce fait, il avait tendance, avec Shura, à calmer l'Italien quand il allait trop loin. Quant au Capricorne, il était un peu comme Shaka, suivant l'éducation qu'on lui avait octroyée. Malgré son caractère un peu austère, c'était quelqu'un de fiable et loyal.
Une fois que les trois aînés eurent dissipé les malentendus et les préjugés, le reste de la bande les accepta. Finalement, les trois Grecs avaient raison : c'étaient des personnes super cool en réalité. Les onze garçons, connus sous le nom des « Gold Saints », furent réunis par le destin.
Lorsque les boissons furent servies, ils purent entamer la discussion :
« Et donc... Quoi de neuf ? demanda le châtain foncé.
— Deathmask et moi allons partir en vacances à Naples. J'ai toujours voulu visiter cette ville.
— Oh c'est super ça, Aphrodite ! Puis Deathmask te servira d'interprète, plaisanta-t-il.
— Eh oh ! Je suis son mec, pas son serviteur ! répliqua le concerné. D'ailleurs, tu n'oublierais pas de mentionner quelque chose ?
— Ah oui, c'est vrai ! Mais où avais-je la tête ? Heureusement que tu es là pour me le rappeler. Hum ! Je vous annonce que nous allons bientôt pouvoir adopter !
— Oh mais c'est génial comme nouvelle ! En parlant de ça, figurez-vous que Saga, Aiolia, Shura et moi, allons prochainement au Japon pour adopter !
— Tu aurais quand même pu me laisser le dire, grand frère.
— Oh... désolé Aiolia, s'excusa-t-il.
— Eh bien, nous aussi ! Durant notre précédent voyage au Japon, Deathmask et moi avons rencontré deux adorables garçons. Nous avons tout de suite voulu les avoir comme fils.
— « Adorables » c'est vite dit, y en a qu'un qui l'est, et l'autre c'est une vraie teigne. Et TU as voulu les adopter, rétorqua son compagnon.
— Allons, ne dis pas de bêtises. Shun est si pur... et Ikki te ressemble beaucoup avec son caractère de bad boy. Toi aussi, tu es tombé sous leur charme.
— Pff... Mouais, c'est ça... Si ça te fait plaisir de penser ça... fit-il de mauvaise foi. En réalité, son amant avait raison mais hors de question de l'admettre à voix haute !
— Tiens, c'est étrange... J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces noms, dit Aiolia pensif.
— Oui, je m'en souviens : ce sont des garçons issus du même orphelinat que Seiya, Seika et Jabu. intervint Shura.
— Trois gosses ? Eh ben... toi qui clamais depuis tout petit que tu ne voulais pas d'enfant... te voilà bien servi ! le nargua son voisin. Aiolia t'a fait les yeux doux pour que tu changes d'avis ? Ou pire... il t'a fait du chantage ? Genre abstinence à vie si tu refusais ? paroles qui firent rire le Lion et embarrassèrent le Capricorne.
— Je rejoins Aphrodite, cesse un peu tes inepties. dit-il les joues rouges de gêne. Non, j'ai ressenti une réelle connexion avec ces enfants. Ce sont eux qui m'ont fait revenir sur mon choix.
— Ooooh des gamins auront réussi à te faire fondre, toi, l'homme trop sérieux et intraitable.
— Je pourrais dire la même chose à ton sujet. Toi et ton air de criminel, adoucis par des orphelins.
— Pfeuh ! Même pas en rêve.
— Attendez, ce ne serait pas de « l'Orphelinat des étoiles » dont vous parlez ? demanda Saga.
— Si, pourquoi ?
— Eh bien, c'est aussi dans cet établissement que nous allons adopter, une petite fille du nom de Saori ! révéla Aiolos.
— Ça alors... Nous allons au même endroit pour faire la même chose sans nous concerter...
— Une sacrée coïncidence dîtes donc... on se croirait dans un livre tellement ça paraît incroyable.
— Le destin réserve bien des surprises... Figurez-vous que Shion et Dohko comptent aussi adopter un enfant là-bas. confia Shaka.
— Non, ce n'est pas vrai ! Eux aussi ? C'est fort ça, et vous ne nous avez pas prévenu.
— En fait, nous attendions d'avoir la confirmation. Depuis qu'ils sont revenus de leur tour du monde, ils pensent à avoir des enfants, et ils ont eu le coup de cœur pour une fille chinoise et un garçon japonais. Je crois qu'ils s'appellent Shunrei et Shiryu. expliqua Mû en prenant une gorgée de son cocktail.
— Eh ben... Ils en n'ont pas eu assez avec toi, Mû ?
— Apparemment non, je vais bientôt avoir un petit frère et une petite sœur. répondit-il amusé.
— Félicitation ! Je peux t'assurer que c'est génial d'être grand frère !
— Je n'en doute pas, Aiolos.
— Mais et vous ? Vous n'avez pas envie d'en avoir ? interrogea Aldébaran.
— Mû aimerait élever un nourrisson. Je ne suis pas contre, nous allons nous lancer dans les démarches.
— Et toi, Aldébaran ? Shaina et toi ne prévoyez pas de fonder une famille ?
— Mmh... nous y réfléchissons encore. Mais peut-être... L'idée me plaît bien.
— Prenez votre temps, c'est important comme décision.
— Et maintenant... à ton tour, Milo. Tu ne croyais tout de même pas que nous allions t'oublier. fit Aiolia avec un air entendu. »
L'interpellé manqua de s'étouffer avec sa boisson à cette remarque. Il s'était fait discret pour ne pas avoir à parler de sa vie, se contentant d'écouter les autres et se réjouir pour eux. C'était raté, il allait passé à l'interrogatoire lui aussi.
« Alors, Milo... qu'est-ce que tu as de beau à nous raconter ? le questionna Aldébaran.
— Eh bien... Pas grand-chose, la routine... Rien de bien palpitant contrairement à vous.
— Et au niveau des amours ? se risqua le Poisson.
— Rien de nouveau, je te rappelle que je suis marié à mon travail. plaisanta-t-il.
— Oh oui, très fidèle à ce que je vois.
— Exactement.
— Nous ne voulons pas te forcer à quoi que ce soit. Tant que tu es heureux, nous le serons aussi pour toi. Peut-être que tu n'as simplement pas encore rencontré la personne idéale. dit Saga avec un air compréhensif.
— Merci, Saga... répondit-il, en le regardant avec une certaine nostalgie. Je pense que tu as raison, je ne fais sûrement pas assez d'efforts pour faire des rencontres. Je me contente de ma zone de confort avec mon job et vous... J'essayerai de m'ouvrir davantage.
— Bon, ne parlons plus de ça et trinquons ! proposa Aiolos. À notre amitié !
— À notre amitié ! s'écrièrent-t-ils en chœur. »
Ils levèrent leurs verres et les choquèrent avant de boire. Suite à cela, ils échangèrent des trivialités et ressassaient certains souvenirs.
Il y avait le bruit d'une télévision qui passait en fond, quand les discussions se calmèrent, ils la regardèrent distraitement en finissant leurs verres. Les infos passèrent à ce moment-là, parlant d'effondrements dus à des mouvements de terrain en Russie. Apparemment, des voyages humanitaires furent organisées pour venir en aide à des villages touchés par ces catastrophes.
« Ah oui, j'en ai entendu parler de ces accidents de terrain. C'est terrible pour les petits villages, surtout les plus reculés en Sibérie, là où l'hiver y est rude. énonça le Gémeau. La fondation Graad verse des dons pour les aider.
— Je vais y aller. Je vais faire du bénévolat, déclara soudainement Milo à l'étonnement général.
— Tu es sûr de toi ? On dirait que tu dis ça sur un coup de tête.
— Ouais, c'est peut-être l'alcool qui te fait dire ce genre de chose.
— Non, je suis parfaitement lucide. J'irai là-bas, je sens que je dois le faire. »
En effet, le médecin fut animé d'une volonté nouvelle en voyant ces infos. Peut-être était-ce dû à son empathie ? Ou changer un peu de son quotidien et qui savait, peut-être faire une rencontre comme ses amis l'espérait ? Au fond, qu'importait, il était du genre à suivre son instinct.
Un mois plus tard, à l'aéroport international d'Athènes Elefthérios-Venizélos
Milo se prépara à embarquer pour un long vol en direction de Moscou. Ses amis l'avaient accompagné jusqu'aux portes et lui avaient souhaité bonne chance, ainsi qu'un bon voyage.
Une fois installé à sa place dans l'avion, il fixa pensivement le paysage à travers le hublot. Il ne savait pas ce qui l'attendait là-bas, mais il était sûr d'une chose : son séjour ne serait pas de tout repos.
*Pour cette fic, j'ai décidé qu'Aldébaran aura les cheveux courts comme on le voit dans l'anime quand il est hospitalisé.
