- Est-ce que vous m'écoutez ?

Un claquement de doigts devant mon visage me fit revenir à l'instant présent.
Je cligne des yeux une fois, deux fois et fit un sourire crispé :

- Oui parfaitement.

Le grand brun fulminé, serrant les jointures :

- Désolé mademoiselle, mais je n'ai pas l'impression que vous avez suivi un traître mot de ce que j'ai pu vous dire depuis que vous vous êtes assis dans ce fauteuil.

- Pas faux.

Je me passe une main sur le visage, fatigué :

- La route a été longue et je ne me suis pas reposé depuis, vous pouvez faire plus simple s'il vous plaît ?

- Madame, c'est quand même le dernier message de vos parents !

Je lui jette le regard le plus noir que je pouvais tenir :

- Et pourtant vous m'annoncer qu'ils ne sont même pas mes vrais parents, alors expliquer moi ce que je dois faire et on en finira merci.

- Bien, la femme qui vous à élever, vous à donner une lettre. Je vous prierais de la lire afin que nous poursuivions la succession testamentaire.
Je pince les lèvres et ouvre l'enveloppe :

Ma chérie, si tu ouvres cette lettre, ça signifie que ton père et moi ne sommes plus de ce monde.Tu as dû apprendre également que nous ne sommes pas tes vrais parents.

J'aimerais que tu gardes l'esprit ouvert un instant.Tu es originaire d'une tribu indienne, ta mère, Ania et ton père Neils, sont tes véritables parents.Ton père avait de hautes responsabilités dans cette tribu et un jour, ta mère a eu un grave accident, sa vie touchée à sa fin et tu étais encore dans son ventre.

Les dieux ont voulu que tu naisses et tu es venu au monde avec deux mois d'avance.La personne qui a attaqué ta mère, a voulu également s'en prendre à toi.Ton père est intervenu, mais cette personne s'est échappée, elle a essayé de te tuer à de nombreuses reprises bien que vous voyagez et ton père s'est fait avoir.Sur la fin de sa vie, il m'a trouvé, une cousine éloignée de la famille d'un ami à lui.M'a donné des directives et t'a laisser.

J'ai épousé l'homme qui t'a élevé, car il pouvait nous fournir une protection contre la personne qui t'a attaqué bien que ce n'est certainement pas le meilleur père au monde.

D'ailleurs, ton nom de famille est Black, ton père était le frère de Billy Black.Aujourd'hui je ne peux plus te protéger, tu dois retourner là-bas, tu seras en sécurité maintenant que la nouvelle génération se manifeste, ton oncle t'expliquera certainement plus de chose que je ne peux écrire dans cette lettre.

Avec toute mon affection pour toi ma fille.

Jasmine

Je dus relire au moins trois fois de plus la lettre tandis que les mots s'alourdissent dans mon estomac.
Ce n'est pas vrai, alors depuis le début, je ne savais même pas qui j'étais ? J'ai été planqué comme un genre de magot ?
Je m'enfonce plus dans le fauteuil, les bras ballants, ma main tenant la lettre avec deux doigts.

Le notaire me regarde, hochant la tête puis enlève un cachet scellé du dossier puis l'ouvre :

- Maintenant, que les conditions sont réunies, nous pouvons passer à la suite. Madame Jasmine Vivier vous lègue ses économies, la vente de la maison étant réglée, les 3 quarts seront versés sur votre compte mensuellement, l'autre partie à monsieur Black Billy qui devient officiellement votre tuteur jusqu'à votre majorité effective dans 1 an et 3 mois.

Une boule se forme dans ma gorge, me donnant des larmes aux yeux.

- Ensuite vos parents.

Je me tends, surprise.

- Monsieur Black Neils et sa défunte femme Ania Black vous lèguent leur petit cottage à la Push et tout ce qui s'y trouve à l'intérieur. La communauté l'a fait sceller après le départ de votre père de la réserve. Vous héritez des fonds qu'ils possédaient.

Mes épaules s'affaissent, même dans sa fuite, mon père a pensé à tout.

Le notaire sorti de nouveau un dossier, plus récent à vu de nez :

- J'ai ici un billet pour Port Angeles, vos effets ont été expédiés, je sais que cela fait beaucoup, mais actuellement, vous êtes mineur et nous avons reçu des directives qui font qu'on doit vous transférez là-bas le plus tôt possible.

J'accuse le coup, je ne pouvais même pas souffler.

Il me remit une enveloppe avec un billet, un peu de liquide, un passeport neuf.
Je fronce les sourcils en lisant le billet :

- Vous n'en avez pas pris pour Pouki?

Il me regarde longuement comme s'il attendait la fin de la blague.

- Pouki est mon chien, si vous voulez m'expédier ailleurs ça ne sera pas sans lui.

Il papillonne des yeux puis saisit son téléphone, appelant la compagnie aérienne :

- D'accord, il a des papiers et des vaccins à jours ?

Je hoche la tête.
Il discute avec la vendeuse au téléphone puis me regarde :

- On vous le met avec vous sur les genoux, vous pourrez le mettre dans un sac de transport spécial.

Je souris doucement, amusée :

- Il risque d'être bien assez gros pour mes genoux.

Le prénom à du porter à confusion car il me regarde bizarre :

- C'est quoi comme chien ?

- Un AWD, american Wolfdog.

Il discute avec la conseillère qui semble couiner de l'autre côté du combiner.

La situation m'arrache un faible sourire, tandis que j'accuse le coup de cette matinée.
Quelle semaine de merde.

L'avion atterri, me faisant pousser un soupir de soulagement.
Je sors de l'avion avec mon seul bagage qui était un petit sac de sport noir.
J'attends alors devant les bagages de l'aéroport et vit la caisse de transport achetée pour l'occasion glissé sur le tapis.
Mon cœur fit un bon énorme et je sors avec difficulté la caisse du tapis.
Je libère Pouki qui me saute littéralement dessus, me léchant le visage.
Mon cœur se serre et je prends le temps de lui donner un câlin.
Je me redresse après un moment et lui mets la laisse, histoire de rassurer certains passagers :

- Viens, on doit y aller si on ne veut pas dormir ici.

Pooki jappe, heureux.

C'est un magnifique chien-loup qui avait huit mois, ma mère, celle qui m'a élevé, me l'a acheter il y a quelques mois par sa famille éloignée, elle m'a dit qu'il continuerait à me protéger après qu'elle ne soit plus là.
Mon cœur se serre à ce souvenir. Je ne sais même pas si elle savait ce qu'il lui arriverait il y a trois jours.

Pouki était de couleur blanche avec le dessus parsemé de noir et de marron, les yeux jaune vif.

Il était devenu rapidement mon gardien, mon meilleur ami, obéissant extrêmement bien.
Les gens criés souvent au loup en voyant et j'ai rapidement compris qu'il était plus prudent de garder ses papiers sur moi.

Il avait un collier blanc réfléchissant, afin qu'on s'y reprenne deux fois en le voyant.

Les loups ne portaient en général pas de collier.

Il était assez grand également, atteignant le haut de ma cuisse alors que je mesure 1m77.

On passe les portiques sous le regard de plusieurs personne du personnel, justifiant à tour de papier la présence de mon chien.

Une fois terminer, je pousse le chariot ou étais poser la caisse et me dirige vers le hall des sorties.
J'ignorais quoi chercher, je ne connaissais pas Billy.

Mon regard se promène longuement sur les visages des personnes qui attendaient quand deux visages sortaient de l'ordinaire.
Ils avaient des traits qui me ressemblaient.
Les traits amérindiens, les cheveux raides noir, la peau tannée du soleil et les yeux brun.

J'avais également les traits amérindiens, du long cheveu brun virant un peu aux roux, tresser qui m'arrivait au bas du dos. Je menais la tresse par-devant mon épaule. Les yeux verts forêt et la peau olivâtre.

Mon apparence attira leur regard et je vis enfin leur pancarte :

- Bienvenue Valentine Black !

Une fois que j'ai relu plusieurs fois le panneau, des soubresaut me secoue et je mis ma main devant ma bouche alors que des sanglots me prennent.
Mon estomac se serre, mais mon cœur gonflait de bonheur à l'idée que j'étais avec des gens qui faisaient partie de ma famille.
Le plus jeune courut et me prit sans me demander dans ses bras, souriant maladroitement. L'homme dans la chaise roulante avait des yeux brillants.
Après plusieurs minutes de reniflement, je m'éloigne un peu, séchant mes larmes de mes doigts :

- Désolé, pas terrible comme première rencontre.

Le jeune me frotte le dos et me fit un sourire éclatant :

- Attends-tu rigole ? C'est la meilleure rencontre qu'on pouvait avoir ! Bienvenue Valentine, je suis Jabob Black.

Je souris et Pouki aboi, manifestant sa présence. Jacob bondit en sursautant :

- Merde ! Je ne l'avais pas vu.

Je flatte mon ami en riant :

- C'est Pouki, il ne fera pas de mal si je ne lui demande pas.

Il agite sa queue à toute vitesse, heureux.

- Très drôle, je la retiens celle-là. Grogne t'il.

À ma surprise, il se penche sans peur et flatte allégrement Pouk qui le regarde faire d'un œil méfiant sans bouger.
Je souris amusé puis me dirige vers la personne dans le fauteuil roulant.
Je lui tends la main, respectueusement :

- Bonjour Billy, je suppose. Je suis vraiment heureuse de vous rencontrer. Je... J'apprécie et je ne souhaite pas vous déranger.

Il saisit la main dans une poigne chaude et rassurante et me tire sur lui pour un câlin :

- Tu n'as idée du bonheur que j'ai eu quand on m'a annoncé que mon unique nièce, que je croyais, disparus, aller rentrer dans ma vie. Je suis absolument ravi, tu ne peux pas imaginer à quel point.

Mon cœur se serre d'émotion, oui, j'étais heureuse aussi. Après avoir passé trois jours dans un noir complet, pensant que je me retrouvais seule après que ma mère soit morte.

- Merci. Chuchotai-je.

Puis je me redresse et présente Pouki à Billy :

- Je ne sais pas si on a eu le temps de vous le dire, mais j'ai un compagnon que je ne pouvais pas laisser et j'ai insisté pour le garder avec moi. Je ne sais pas si vous pouvez accepter que je le garde. Il n'est pas juste un chiot, c'est mon ami, et il ne fait pas de bêtise ni des accidents. C'est un chouette chien.

Pouki s'était assis devant Billy et ils échangeaient un long regard. Billy avait un tel regard profond, remplit de prestance que je ne pus regarder plus longtemps, me sentant toute petite devant.
À ma surprise, Pouki le soutenait et ne fléchit pas d'un poil.

Puis Pouki se lève et s'approche de Billy qui lui caresse la tête :

- C'est un bon chien, quoique tout autant loup si je ne m'abuse.

- Oui à plus de 50 % de gène.

- Oui, je crois connaître une tribu qui élève ces chiens-là. Ne t'inquiète pas, ton ami est le bienvenu. Bien, on rentre ? Ne t'inquiète pas, tes cartons sont arrivés, Jacob à tout mit dans ta chambre, tu pourras prendre ton temps pour installer.

Je hoche la tête et remercie donc Jacob. Il attrape la caisse de transport tandis que je range le chariot. Nous sortons et montons dans un pick-up bleu foncé.
Une fois Billy installée, nous partons.
Il faisait nuit noire. J'étais parti de Manhattan et le trajet a été éreintant.
Je n'ai pas eu le temps de faire le point depuis qu'elle n'est plus là, ni de tout ce qui m'était tombé dessus.
La boule de nœud que j'avais dans l'estomac ne faisait que grandir.

Pouki pose sa tête sur mes genoux, me donnant un coup de langue sur la main.
Je le caresse tendrement, me rendant compte encore une fois comment est-il aussi sensible.

Jacob bavassait sur la réserve, son lycée, ses amis. Sur tout et n'importe quoi pour combler le silence, et m'éviter de m'attarder sur des pensées sombres.
J'en fus touché.

Il fallut au moins deux heures pour arriver devant une maison avec des briques rouges.

On descendit et j'autorise Pouki à prendre du temps de se dégourdir en bordure de forêt.
Billy le regarde, pensif et Jacob dut l'appeler trois fois pour capter son attention :

- Papa, tu vas te geler à attendre dehors.

Billy regarde toujours, puis au moment où il ouvrit la bouche, Pouki revient en trottinant, bien heureux.
Il soupire comme s'il était soulagé pendant que je l'observais.
Mon oncle à l'air de s'être sacrément attaché à Pouki au point de le surveiller.

On rentre à l'intérieur. Jacob met la caisse dans le garage.

- Il est tard, mais on peut certainement trouver quelque chose à manger si tu as faim. Dit Billy.

Je secoue la tête :

- C'est gentil, mais je pense que je suis sacrément éreinté, je vais prendre une douche et dormir. Je suis désolé.

- Ne t'excuse pas pour ça. On verra le reste demain. Jacob, montre lui le nécessaire pour ce soir. Passez une bonne nuit les jeunes.

Je lui souris puis suis Jacob :

- Voilà, la salle de bain, le placard à serviette, il y a aussi de la place pour tes affaires.

La pièce était plutôt grande avec un aménagement pour faciliter la toilette de Billy.

- Là, c'est la chambre de Billy, en face, c'est la mienne et voici la tienne, voisine à la mienne.

Il l'ouvre et je découvre une chambre avec des murs couleurs jaune moutarde délavé, le lit était neuf avec la tête de lit à barreau blanche, le matelas encore emballé dans le plastique. La table de chevet blanche, la commode avec la coiffeuse et le dressing. Il y avait un bureau, une chaise. Puis des tas de carton le long du mur en face du lit.

- On a dû racheter tous les meubles, ceux de Rachel étaient assez vieux. Si je pouvais te donner un conseil, ça serait d'attendre de refaire les murs avant de déballer tes affaires, ça sera plus simple de sortir des meubles vides.

- Oui pourquoi pas. Merci.

- Attends-je vais t'aider pour le lit.

Il ouvrit le matelas, celui-ci se met à plat brutalement, libéré. Je prends les draps posés sur le bureau. Sa donne des oreillers gris, une couette bleue et noire.

Je regarde les cartons et en ouvre un au nom de Pouki. Je prends un plaid rouge avec des motifs de patte de loup orange et le mets sur le lit au niveau des pieds. Pouki grimpe aussitôt sur le lit et s'allonge sur le plaid, en face de la porte.

Jacob le flatte à nouveau :

- C'est quand même dingue, combien de fois, on a demandé à mon père de prendre un chien, il a toujours refusé puis voilà que tu viens et il dit oui.

Je souris, gêner:

- Désolé, si ça t'embête, comme je l'ai dit. Pouki est tout pour moi.

- Ne t'inquiète donc pas pour ça. Allez passe une bonne nuit, dors autant que tu veux.

Je hoche la tête et il quitta la chambre.

Je me laisse tomber sur le lit, la boule au ventre :

- Un nouveau départ hein ? Je me demande ce qui pourrait arriver de pire de toute façon.

Je me lève et file à la douche. Une fois propre, je vais chercher la gamelle d'eau de Pouki et la lui mets dans la cuisine-là ou ça ne générais pas.

Vêtu d'un débardeur et d'un short, je me jette presque sur le lit :

- Bonne nuit Pouki, la gamelle d'eau est en bas.

J'eus droit à un doux grognement et je m'endors d'un sommeil profond, mais agité.

J'ai eu le droit à des rêves avec ma mère, ma nouvelle famille, des chuchotements dans la forêt et des yeux rouges.

Quand j'ouvre les yeux, ce fut à cause des nombreuse léchouille de mon chien.
Encore groggy, je regarde l'heure et vis qu'il était 13 h 37.
J'ai dormi comme une masse.

Traînant la patte, je sors de la chambre, attrapant mon sweat-shirt pilou pilou et des sandales. Je les enfiles et arrive dans la cuisine où je vis Billy devant un journal.
Il relève la tête et me regarde en souriant :

- La belle au bois dormant est réveillée. Jacob n'a pas réussi à te lever.

J'attrape une tasse et me sers du café encore bouillant, toujours dans le pâté:

- Désolé, j'ai encore un peu de mal avec le décalage sans penser à toutes les informations que j'ai apprises ses derniers jours.

Je fis le tour pour lui faire la bise et pointe la porte :

- Je reviens, je vais dégourdir Pouki, le pauvre, il a dû attendre un sacré moment.

-D'accord, juste ne t'enfonce pas dans la forêt.

-D'accord.

On sort, mes mains se réchauffant sur la tasse et siffle à mon ami de se défouler.
Il fut le plus heureux de tous les chiens et couru un peu partout tout en gardant un œil sur moi.
Il y avait deux trois personnes dans les parages qui ne semblaient aucunement terrorisés par mon chien.
C'est vrai que ce n'était pas la ville, peut-être que je vais pouvoir lâcher un peu la bride et qu'il puisse en profiter autant que possible.
À ce sujet, il s'enfonce en grognant dans la forêt et je m'assois donc sur un tronc, l'attendant.

Le café me faisait un bien fou et il était vraiment bon. Je devrais regarder pour avoir une plus grande tasse.

J'émerge un peu plus quand je remarque qu'on me fixer. Ce fut un mec hyper baraqué et grand en short et pied nu.
Il était sorti d'un pick-up noir.
Je sirote à nouveau mon café quand je remarque qu'il s'est rapproché rapidement de moi :

- La place est libre ? Dit-il en pointant la place à ma droite.

Je me tends légèrement par méfiance et hoche la tête.
Il s'assoit, la main dans un sachet, et mangeant des croissants de l'autre.
Je bois encore mon café dans le silence puis sa voix reprit :

- Je ne t'ai jamais vu dans le coin, pourtant, tu as tous les traits typiques de chez nous.

- Je suis arrivé hier, c'est mon dernier foyer où j'ai de la famille.

- Ho d'accord. Tu vas, voir, c'est un chouette endroit, tu vas voir.

- Je le vois, merci, il me faut juste du temps pour m'y habituer.

Un craquement de brindille retenti et je vis du coin de l'œil qu'il s'était entièrement retourné, laissant tomber son sac de pâtisserie.

- C'est quoi sa encore ? Murmure t'il.

Je me retourne et il agrippe, mon bras un peu fortement :

- Tu devrais rentrer chez toi, les bois ne sont pas très sûr en ce moment.

Je le regarde sévèrement et lui tape sur la main pour me lâcher.
Sa peau était brûlante et pas très agréable :

- Lâche-moi.

Surprit, il lâche sa prise et je vis Pouky sortir du bois avec un lièvre dans la gueule, en train de lui grogner dessus.

Il fronce les sourcils et je crus l'entendre grogner très légèrement puis c'était comme s'il se reprenait et adopte un regard confus en regardant mon chien se mettre à mes pieds et croquer le pauvre lièvre sans vie :

- Tu le connais ?

Je me réinstalle correctement sur la bûche :

- C'est Pouki et c'est mon chien, il ne te fera pas de mal. Là, il n'y a que moi et son déjeuner qui l'intéresse.

Pouki le regarde, se méfiant une nouvelle fois et après m'avoir regarder, il croque son lièvre.

Le mec le regarde fixement puis ramasse son déjeuner :

- Il ressemble trait pour trait à un loup.

- C'est le principe de sa race, mais c'est un chien.

Il s'assoit sur la bûche, le regardant toujours :

- Il a l'air d'apprécier son repas.

- Bien sûr, je ne vais pas le nourrir de croquette, il aime chasser, c'est dans ses gènes.

- Les bois restent cependant dangereux, il pourrait tomber sur une mauvaise rencontre.

- Je sais, là où on habiter, il y avait un parc et son passe-temps était d'attraper les écureuils. J'achetais sa nourriture à la boucherie. Je pense bien qu'ici cela reste également dangereux, mais je sais qu'il est heureux, et ça, c'est le principal pour moi. On évite pour l'instant de s'enfoncer dans la forêt. Mon oncle me le répète bien assez depuis hier.

Il réfléchit un instant, comme s'il fouillait dans ses souvenirs :

- Ton oncle ?

- Billy Black.

Il eut un instant de flottement et il bondit sur ses pieds :

- Mais oui ça me reviens ! Tu es sa nièce qu'il a parlée dans toute la réserve il y a quelques jours !

Je bois :

- C'est cela, je suis Valentine.

Il fit comme un O parfait puis me prend doucement la main et me la secouer :

- Enchanté, moi, c'est Jared !

Je me crispe en voyant presque le café déborder :

- Enchanté, mais rends-moi ma main s'il te plaît.

Il ce fige soudain. J'essaie de suivre son regard et je vis deux gars vraiment loin, sapé plus ou moins pareil.

- Bon, je vais te laisser, j'ai encore des choses à faire. On se verra prochainement, je pense.

Je hoche la tête et il partit.
Je regarde Pouki qui semble avoir fini de manger :

- Drôle de gars. Allez, viens, on va voir si Jacob est rentré afin qu'on puisse attaquer cette chambre.

Pouki abois, satisfait du programme et on se lève.

Nous rentrons de nouveau chez Billy.

Celui-ci ne semblait plus être dans la cuisine.

Je vais pour laver la tasse puis me dirige vers ma chambre pour me changer.

Je constate en y rentrant que les meubles sont sortis ainsi que les cartons, que la tapisserie était enlever des murs.

J'ai peut-être pris plus de temps que prévu dehors.

Il restait mon sac de transport d'hier, il y avait le nécessaire de toute façon dedans.

Je l'ouvre et attrape des dessous blanc, un slim noir, un débardeur blanc et un gilet namkha bleu par-dessus.

Je tresse mes cheveux que je ramène par-devant, mis un coup de crayon aux yeux. J'attrape ensuite mes bottes noires avec de la fourrure grise dessus et un peu de talon d'une main, et mon sac à main de l'autre.

Je file au salon ou je vis Jacob et Billy regardant la télé.

- Hey.

Jacob saute du canapé :

- Hey ! Super, tu es prête !

Je pointe ma chambre du pouce en arrière :

- J'ai vu que tu avais déjà attaqué ?

Billy grogne contre son fils :

- Je t'avais dit d'attendre, pas besoin de la presser.

Je souris, amusé :

- Non pas de soucis, mais je ne pensais pas que tu serais aussi rapide.

- T'inquiètes pas, j'ai eu de l'aide de mes amis.

L'idée que des inconnus soient rentrée dans ma chambre ne me plaisait pas vraiment, mais je suppose qu'on peut avancer plus rapidement comme ça.

- Cool, alors on y va ? Qu'on puisse savoir ce qu'on peut trouver.

Je hoche la tête et on dit au revoir à Billy, je chausse mes chaussures et avec Pouki, on grimpe dans son camion.

Jacob tripote la radio et fut satisfait quand un air de Maroon 5 crépite dans les haut-parleurs :

- Tu as réussi à récupérer un peu ?

- Ça va, je suppose que ça va mettre un certain temps à se mettre en place.

- Je pense bien, lundi, tu attaque avec les cours.

Je comprends à cet instant que me nouvelle famille, trouvera toujours une façon de m'occuper l'esprit et je les remerciais au fond de mon cœur. Seule avec mes pensées, je ne sais pas du tout ce que ça donnera finalement.

- On sera peut-être dans la même classe.

Je le regarde plus en détails, il était bien plus grand que moi :

- Attends, on a le même âge ?

- Bas, j'ai 15 ans. Pas toi ?

J'éclate de rire, surprise :

- Attends j'étais persuadé que tu avais genre 18 ans ! Mais tu es un géant ma parole.

Il fit un sourire plus grand.

- Mais pour te dire, non, je n'ai pas 15, j'ai 16, je fais 17 dans trois mois.

Sa mâchoire semble se décrocher :

- Merde, je pensais être le plus grand dans cette histoire.

- En taille oui, mais je suis plus âgé.

Il se joint à mon rire en me donnant un petit coup d'épaule.
Puis je me souviens :

- Jacob, il y aurait une boucherie à la réserve ou un endroit où je puisse m'approvisionner en viande crue ?

Il me regarde, un sourire sur son visage :

-Ne t'inquiète pas, il y a suffisamment à manger à la maison, Sue s'occupe en générale des courses parce que sinon on ne mangerais que dû à emporter.

- Je me débrouille en cuisine, je pourrais faire certains plats si on m'approvisionne assez en café. Celui de ce matin était un vrai délice.

Il tire la langue, une moue dégoûtée sur le visage :

- Erk, je le trouve tellement fort et amer. À part Charlie ou papa, personne ne le boit.

- Et bien, il est délicieux.

Il me regarde de haut en bas, amusé :

- T'es bien une Black, il n'y a pas de doute là-dessus. Du café amer et de la viande cru, t'es trop bizarre.

On s'arrête devant un magasin de bricolage et on descend :

- Ce n'est pas pour moi la viande, Pouky mange naturel et apparemment, la forêt est dangereuse, assez pour qu'on me le rappel à chaque occasion.

- Mais il ne mange pas des croquettes ?

Je le regard d'un air :

- Si je te donnais de l'avoine et des céréales avec une cuillère de viande transformé matin, midi et soir, tu mangerais ?

- Non, sûrement pas.

- Pouki est un chien avec majoritairement des gènes de loup, il lui faut une alimentation adaptée.

- À mince, je comprends, mais il n'a pas mangé depuis que tu es arrivé du coup.

- Il a attrapé un lièvre ce matin, ça devrait le faire jusqu'à que je fasse des courses.

-D'accord on y passera tout à l'heure, y a un magasin de vente de proie de chasse pas loin.

On rentre et on se dirige vers le rayon tapisserie et peinture.
Je fouille les rouleaux afin de voir quelque chose d'intéressant, Jacob lui est allé chercher ce qu'il fallait pour coller et peindre.

Je tombe sur des rouleau qui faisait un effet planche de bois. J'en prends trois. Je les mis un peu mal dans mes bras et finissent par s'échapper par terre.

- Et merde. Marmonnai-je.

Soudain, une autre paire de bras apparaît pour m'aider.
Je lève le regard et vis un mec tout autant baraqué que Jared, rencontrer plus tôt.
Il était en train de me sourire poliment quand je tombe sur son regard et là, je perdis mon sourire.

Ce fut comme si on couper le son, tout autour n'avais plus la moindre importance, même le cheminement constant de mes pensées s'est arrêter.
Le mec en face n'en menait pas large non plus, ses yeux marron avec un petit peu de doré, couleur miel, s'était agrandit et sa pupille complètement dilatée.
La peau tannée, les cheveux court, les muscles saillants.

J'avais envie de déglutir, mais je ne savais même plus comment faire.
Quelque chose dans mon estomac se mit à rouler, doux et chaud.

-Val tu es où ? Ton chien couine !

Une main sur mon bras rompit le contact et je cligne des yeux, perdu, regardant Jacob :

- Mon chien ?

Il hausse un sourcil et regarde derrière moi :

- Tiens, il est parti, est-ce que ça va ? Il t'a fait du mal ?

- Du mal ? Répétais-je.

Je me retourne et vis que le gars avait disparu.
Je me relève, secouant la tête :

- Je ne sais pas trop ce qui c'est passé. Désolé.

Il me regarde longuement puis soupire :

- Tu ne devrais pas rester près de ces gars, il fait partie de bande de Sam Uley.

Presque inconsciemment, je tourne mon cou vers lui dans un craquement sonore :

- Attends-tu sais qui c'était ?

- Ouais, c'était Lahote, un des nouveaux moniteurs de salle de Sam.

Lahote. Lahote. Lahote. Lahote.

Je me répétais le nom dans un coin de ma tête comme si ça pouvait me permettre de le graver dans mon âme.

- Y aussi Jared Cameron qui l'a rejoint.

- Jared, je l'ai vu quand je suis sorti, tu n'as pas l'air de les apprécier.

- Non ils sont beaucoup trop flippant, en ce moment, ils tournent un peu autour d'Embry et ça ne le rassure pas du tout. Bon allez, il manque plus que ta peinture à trouver.

Je le suis, essayant de me reprendre. Ce fut également à ce moment qu'un trou s'installait dans mon cœur, comme s'il me manquait quelque chose.

Après un moment à regarder les couleurs, je tombe sur une couleur marron très semblable aux yeux de Lahote et je la saisis :

- J'ai trouvé.

Jacob hausse un sourcil :

- Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que tu serais plus couleur rouge ou bleue.

- Non pas spécialement, j'aime bien peindre, mais il me faut une base. Maintenant, que je l'ai, il me faut des tubes de peinture et des pinceaux, un peu de déco aussi.

- Ah, je vois, tu vas faire un genre de fresque murale.

- Oui, si on veut.

- Ok. Alors c'est parti.

Je remplis assez rapidement le chariot, je mets aussi des toiles pour mes occupations futures.

Arrivé à la caisse, je paye sous le regard offusqué de Jacob :

- Hey, je ne t'ai pas dit de payer.

- Ce sont mes affaires Jacob, il est normal que je les paye, puis c'est en vendant des tableaux que je me suis faits un peu d'argent alors y a rien à râler, c'est un retour aux sources comme c'est pour peindre.

Il soupire, vaincu, me faisant rire.

On range les affaires dans le camion et va chercher de la viande, dans le stand que Jacob m'avais parler.

Sentant un regard sur moi, je me tourne automatiquement vers la forêt. Mais il n'y avait rien.

Pouki sautille sur place en rentrant dans l'établissement, je pouvais le comprendre avec tout les fumets de proies flottant dans l'air.

Après quelque négociation, j'achète du cerf qu'on me découpe gentiment. Jacob eut la bonne idée d'apporter une glacière. Amusé, le chasseur donne une corne de cerf et Pouki semble tout fou en l'attrapant.

On rentre donc chez lui.
Jacob a sorti un frigo du garage qu'on pouvait attribuer à la nourriture de Pouki. Puis m'a montrer le congélateur pour stocker le surplus.

Une fois le frais rangé, on bâche la chambre et commence la rénovation.

- Comment c'était avec tes parents ? Demande Jacob.

La question mit un poids en plus dans mon estomac.
Je le regarde et vis qu'il me regardait avec son regard doux, sans préjugé. Peut-être que je pouvais me confier. Sans forcément évoquer les détails.

Un frisson remonte le long de mon dos pendant que je prenais la parole :

- Et bien, c'est surtout ma mère qui m'a élevé, elle a pris soin de moi dans tous les sens du terme, je peux comprendre que sous la directive de mon vrai père, elle m'a toujours surprotégé. J'ai appris à m'évader dans la peinture, ça me permettait de penser à rien d'autre. Mon père était un alcoolique puant, grossier et violent.
Il n'a jamais levé la main sur moi, ni dit quoi que ce soit de blessant, ma mère par contre y avait le droit, mais m'a demander d'encaisser, que c'était pour notre protection. Un jour, il a disparu et n'est pas rentré. Ma mère était dans tous ses états. Deux jours plus tard, on est allé chercher Pouki dans une tribu indienne. Ça allait mieux puis quatre mois plus tard, il y a eu un problème. Je suis rentré, ma mère était au salon, sans vie. À partir de ce moment-là, ma vie à basculer et je suis arrivé ici.

En parler ne fit que remuer mes souvenirs de la découverte du corps de ma mère et de ce que j'ai vu. Ça me donnait envie de vomir.

Jacob pose sa main sur mon bras, coupant court à mes pensées sombre :

- Je suis vraiment désolé pour toi, ça devait être une très belle femme qui t'a donné tout l'amour qu'elle pouvait avoir. J'aurais aimé la rencontrer.

Je hoche la tête quand il me mit de la peinture sur la figure.
Il eut un instant de flottement et je lui bondis dessus, mon pinceau à la main :

- Tu vas voir ce que tu vas prendre !

Pouki jappe et lui saute dessus et il tombe à la renverse :

- Hé, c'est de la triche à deux !

J'éclate de rire, le malaise se dissipant.

On réussi à peindre tous les murs, Jacob est allé chercher un escabeau et m'a laisser dans la chambre avec mes tubes de peinture, mes pinceaux et mon plateau.
Pouki à mes pieds, je laisse ma créativité prendre le dessus. J'y mets tout mes sentiments enfoui et nouveau dans mon pinceau.

On toque à la porte et Billy entre :

- On va manger.

Je hoche la tête, posant le plateau et retirant mon tablier.
Je le vis regarder profondément les esquisses de ma peinture puis fini par prendre une inspiration :

- Tu as le même coup de main que ton père, peut être encore mieux que lui.

Je me fige, me répétant la phrase qu'il venait de dire. Il était évidant qu'il parlait de mon vrai père, son frère :

- Il peignait ?

- Oui, il doit rester des tableaux dans leur maison. Je pense qu'on pourra trouver du temps pour y aller.

Je pourrais ainsi en savoir un peu plus sur eux.
Je saisis doucement les mains de Billy et les presse:

- Merci.

Il me scruta et je pus voir une nouvelle fois toute la sagesse dans son regard.
Je détourne le regard un instant puis le regarde à nouveau :

- Est-ce que tu sais pourquoi il m'a laissé avec la mère qui m'a élevé ? Pourquoi a-t-il fui d'ici ? Pourquoi je suis pris en chasse par je ne sait qui ?

Il fronce les sourcils :

- En chasse ? Comment ça ?

Je le regarde, confuse :

- Ils ne t'ont pas envoyé le rapport ni les photos ?

Il enlève ses mains des miennes pour mieux se redresser :

- Envoyer quoi, Valentine ?

Mon estomac s'alourdissait, et je me sentais un peu nauséeuse. Et si en l'apprenant, il ne voudrait plus de moi ?

Je ravale ma boule d'angoisse et me redresse :

- Laisse, ils n'ont peut-être pas trouvé judicieux de l'envoyer.

Il me saisit les mains, plus fermement :

- Montre moi s'il te plaît.

Son regard était dur mais doux à la fois. C'était perturbant.
Je me redresse et prends mon sac de voyage. J'en ressors tout un lourd dossier, cacheté :

- Je devais le remettre à la police de Forks. Afin d'éviter le temps d'attente entre les partages des affaires des commissariats. Les pièces récupérées sur place mettront certainement plus de temps à arriver et donc ils ont voulu accélérer les choses pour garantir une sécurité.

Billy tend la main sans hésitation :

- Je connais Charlie, c'est le chef de police et il comprendra pourquoi je l'ai ouvert. Donne-le-moi s'il te plaît.

Je lui donne et il ouvre le dossier. Des photos en premier apparaissent, et le rapport du légiste et des autres experts.
L'une des photos me rendit anxieuse.
Dessiné avec le sang de ma mère, le message semblait toujours aussi vif que le jour où je l'ai vu sur le mur :

La chasse touche à sa fin ma chanteuse. Reviens d'où tu viens, je t'attendrais, tapis dans l'obscurité. Mes yeux rouges te traquent. J'aime te voir ainsi, le jeu en devient plus palpitant.

Je croise les bras, frissonnant de peur :

- Les autorités n'ont pas compris un traître mot de ce message. Même la mort ne leur semblait pas logique.

Ma mère avait eu la carotide arrachée avec une telle violence, mais il n'y avait pas assez de sang sur les lieux pour confirmer si c'était le lieu du meurtre.
La police était complétement larguée et a refilé la patate chaude à la police de Forks, là où j'allais, car il est évident qu'elle me traque.

Billy semblait absorber par la découverte, les mains légèrement tremblantes.
Après un petit moment, il referme le dossier et le garde sur ses genoux. Il se retourne vers moi, l'air d'avoir pris 20 ans dans la figure :

- Je ne peux pas te donner toutes les réponses maintenant, mais je te garantis que tu seras protégé ici.

- Un psychopathe me chasse depuis que je suis née, je n'ai pas l'impression d'être en sécurité ou que je sois.

Il appuie son regard :

- Valentine, tu ES en sécurité ici.

Je soupire, pas du tout convaincu puis me redresse :

- Il est temps peut être d'aller manger, Jacob doit certainement se demander ce qu'on fait.

- Vas-y, il faut que j'aille voir quelqu'un.

- Tu as besoin d'aide pour y aller ?

-Ne t'inquiète pas, c'est à côté. Je suis vraiment désolé pour tout ce que tu as traversé, mais ici, c'est ta maison et je veux que tu te sentes en sécurité, d'accord ?

Je hoche la tête, toujours pas convaincu. Et la boule d'angoisse était encore plus grosse.

Coucou voilà une histoire qui me tenait à cœur, je n'arrive pas à reprendre les deux que je possède, trop d'années sont passer. J'espère que celle-ci vous touchera autant qu'elle m'a touché en l'imaginant.
Dites-moi ce que vous en pensez.
Mon OC m'appartient, tout le reste est à Stephenie Meyers.
Bonnes lectures les loulous !

See You Soon

By Brivela