Publié le samedi 12 septembre 2020, updaté le samedi 21 mai 2022.
CETTE HISTOIRE EST MAINTENANT DISPONIBLE EGALEMENT SUR WATTPAD, COMPTE EMRYS-CHRONIQUES
Univers Alternatif & OC
Disclaimer : Tout l'univers de Harry Potter appartient à JK Rowling, je vous fais confiance pour savoir ce qui est inventé et ce qui ne l'est pas ;)
Rating : rating général T pour langage grossier, injures, violence, allusions sexuelles, contenu sexuel non explicite. Les chapitres contenant d'éventuelles scènes de sexe (suggérées) seront toujours signalés.
Rythme de publication : 1 chapitre publié tous les samedis
Note : Hello ! Ceci est la réécriture de mon histoire Enfants de Maraude, tome 1, alors bienvenue à tous, aux nouveaux comme aux anciens ! Je laisse l'ancienne version en ligne jusqu'à ce que je rattrape là où j'en étais, ensuite je la supprimerai. Cette histoire est un univers alternatif avec de multiples points de vue, beaucoup de Harry, de Drago, de Maraudeurs, surtout Sirius ! Ajoutez à tout ça plusieurs OC, une louche d'aventure, quelques cuillères d'humour et une pincée de mystère et vous obtenez une loooongue fanfiction avec pour thème principal la lutte contre Voldemort mais pleins d'autres intrigues qui viennent se greffer dessus et se croiser. Ceci est le premier des 4 tomes prévus, j'espère vraiment que ça vous plaira, je vous souhaite une excellente lecture !
N'hésitez pas à écouter les morceaux de musique indiqués en début de chapitre, ils donnent vraiment des indications sur l'ambiance (paroles...) et bien entendu, n'hésitez pas à laisser une review pour donner votre avis ! :)
Prologue. (Say something – The Great Big World, Christina Aguilera)
Le petit garçon marchait dans le couloir à peine éclairé. Sa fine chemise ne le protégeait pas du froid qui régnait et il ne pouvait s'empêcher de frissonner. Ses mains serraient avec force un petit dragon en peluche. Au moment où il s'y attendait le moins, une ombre fondit sur lui.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? questionna l'homme d'une voix dure.
- Ze… suis désolé ! 'voulais juste voir ! dit l'enfant d'un ton tremblant.
- Voir ? Voir quoi ?! Comme si les visites de ton père ne suffisaient pas… Qu'est-ce que tu veux aller faire là-bas ?
- Je… S'il te plaît, Peter ! Steuplaît…
Il était bien incapable de dire pourquoi il tenait tant à s'aventurer dans l'obscurité malsaine des cachots. Peut-être parce qu'il se sentait si désespérément seul dans cette maison bien trop grande. Peut-être parce qu'il voulait trouver quelqu'un à qui parler, tout simplement. Sa moue se fit un peu plus suppliante et l'homme finit par s'écarter en grondant.
- Cinq minutes, pas plus.
Le garçon avança lentement. L'endroit était sinistre. Les grilles des cellules pendaient sur leurs gonds, des araignées et des rats s'enfuyaient sur son passage. Il trembla à nouveau, de peur cette fois. Enfin, il arriva dans la partie la plus profonde, la plus noire de la prison. Une odeur atroce le prit à la gorge, mélange de sang, de terreur et de mort. Il faillit se mettre à pleurer et se retint de justesse. Son père ne cessait de lui répéter que pleurer c'était pour les bébés, les pleurnichards. S'il pleurait, ça signifiait qu'il était faible.
Il se plaça devant la grille avec appréhension. Il ne distinguait pas grand-chose dans la pénombre mais il entendit quelqu'un bouger dans un coin.
- … Bonzour, dit-il d'un ton mal assuré. Dis, tu veux bien zouer avec moi ?
Il crut qu'il n'allait même pas obtenir une réponse puis...
- Laisse-moi t'anquille.
- Qu…quoi ? tressaillit le garçon.
- Laisse-moi t'anquille ! Veux pas te parler, j'veux parler à pe'sonne, lâcha-t-elle d'une petite voix cassée. Et t'es qui d'abord ?!
Elle s'approcha de la porte et pour la première fois, il put voir à quoi ressemblait « la fille de la cave », comme il l'appelait dans sa tête. Elle avait de longs cheveux sales et emmêlés qui lui tombaient jusqu'aux épaules. Son visage était encore mouillé par les larmes mais il n'y avait pas que ça. Un gros bleu violacé s'étalait sur sa joue. Un autre, plus ancien, assombrissait son regard clair. Un filet de sang coulait de son arcade sourcilière. Elle recula de deux pas, totalement affolée.
- Tu… t'es comme lui… tes yeux… et tes cheveux ! T'es comme lui ! C'est ton papa, ah oui ?!
Le petit garçon inspira brusquement et sa lèvre inférieure tremblota. Pourquoi est-ce qu'elle était obligée de poser cette question ? Tout ce qu'il voulait c'était jouer avec elle ! Et maintenant, il l'avait mise en colère alors que c'était la seule qui avait son âge dans cette immense maison. Les amis de son père qui venaient parfois chez eux étaient ennuyeux et leurs enfants encore plus. Elle le regarda d'un air féroce puis…
- Ton papa l'est méchant ! Il fait mal, tout le temps !
Il eut l'impression de recevoir une gifle.
- Non… Non c'est pas vrai !
Son père ne pouvait pas être méchant, si ? Même s'il le corrigeait souvent, il était forcément gentil…
- Si ! C'est lui qu'a fait ça ! s'obstina-t-elle en désignant son visage. Il est méchant avec moi ! Même Peter il dit c'est vrai… Il dit que ton papa c'est un salaud ! Veut dire un méchant qui blesse les enfants !
- TU MENS ! cria-t-il de toutes ses forces.
Elle eut un autre mouvement de recul et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi. Puis elle baissa la tête misérablement avant de lui tourner le dos.
- …Va-t'en, dit-t-elle simplement.
- Mais…
Il sentit ses pleurs devenir incontrôlables alors que la petite fille donnait un violent coup de pied contre l'un des murs.
- Tu m'crois même pas ! Pou'quoi tu m'crois pas, hein ?! Alors, va-t'en, LAISSE MOI T'ANQUILLE ! VA T'EN, VEUX TU T'EN AILLES ! VA T'EN, VA T'EN…
Il s'enfuit à toutes jambes et croisa Peter en haut de l'escalier, qui le dévisagea avec une fureur inquiétante.
- Mais qu'est-ce que tu as fait ?!
- PETER ! tonna une voix grave.
L'enfant se cacha derrière une armure de chevalier. Si son père le trouvait ici, ça irait très mal pour lui…
- Fais-la taire. Je m'en occuperai plus tard, dit-il en souriant avant de partir s'enfermer dans son bureau.
Après un autre regard accusateur dans sa direction, Peter descendit vers les cachots où l'on entendait toujours des hurlements. Le petit garçon courut le plus vite possible jusqu'à sa chambre, sanglotant sans s'arrêter, les larmes roulant librement sur ses joues à présent.
Il était allongé sur son lit, roulé en boule. Il n'avait quasiment pas dormi de la nuit, la tête enfouie dans son oreiller pour étouffer ses pleurs. Son père était déjà parti travailler et sa mère recevait des amies au jardin. Il sauta de son lit, grelottant quand ses pieds nus touchèrent le sol glacé. En pyjama, sa peluche toujours serrée contre lui, il sortit dans le couloir et erra dans le manoir. Ses pas le menèrent en haut de l'escalier de la cave. Peter n'était nulle part en vue mais la porte était entrouverte. Le petit garçon descendit les marches avec hésitation. Quelque chose était différent de d'habitude. La forte lumière le fit cligner des yeux. C'était ça ! Les lampes torches fixées au mur étaient toutes allumées, laissant voir le contenu des cellules. Arrivé au fond, il se figea.
Peter était accroupi à côté de la petite fille et lui parlait d'un ton apaisant. Il avait posé une main sur son épaule pour la réconforter et de l'autre il tenait sa baguette magique qu'il agitait au-dessus du bras de l'enfant. Elle se mordait les lèvres avec force, son bras gauche replié contre son ventre. Il crut qu'il allait vomir lorsqu'il vit le sang sur le sol, la plaie béante...Alors qu'il était toujours figé près de la porte, Peter leva les yeux sur lui.
- Encore toi ?! Qu'est-ce que tu fiches ici ? Ça suffit, qu'est-ce que tu lui veux à la fin ?!
Les sourcils froncés, l'air buté, la fillette lui jeta un regard brûlant de colère.
- C'est vrai, pou'quoi t'es là ?! J'ai dit que voulais pas qu'tu restes… C'est ta faute tout ça ! accusa-t-elle avec un petit reniflement. En plus tu m'crois même pas ! Peter ! S'il te plaît, dis-lui s'en aller…
- Non ! Non…attends… suis désolé ! affirma-t-il, les yeux brillants de larmes. Voulais pas, j'te jure ! Voulais pas qu'il fasse ça… Ze… voulais juste zouer, moi ! Suis toujours tout seul et elle toujours ici… Pou'quoi c'est si mal, Peter ?
- Quoi, tu penses vraiment que ton père va t'autoriser à fréquenter sa « prisonnière » ?!
Le garçon serra sa peluche encore plus fort, maltraitant sa lèvre inférieure entre ses dents. Le sujet était sensible pour lui.
- Ze dirais 'ien à Père. Il le saura pas, j'te jure !
Peter le fixa avec une expression à la fois surprise et méfiante.
- Et qu'est-ce qui te fait croire qu'elle a envie de jouer avec toi ?
Le petit garçon ouvrit la bouche puis la referma. Il baissa la tête d'un air pitoyable pour contempler le sol.
- Ze… Pa'don, lâcha-t-il en s'adressant à elle. Suis désolé… Voulais… te donner ça.
D'une main tremblante, il lui fourra son dragon en peluche entre les bras.
- C'est pou' toi, tu peux le garder, insista-t-il sans oser croiser son regard.
Et sans rien ajouter d'autre, il se dépêcha de retourner jusqu'à sa chambre.
Abattu, il s'allongea sur le tapis à côté de son lit et se mit à jouer sans enthousiasme avec une de ses figurines animées de joueur de Quidditch. Un coup sec sur sa porte le fit sursauter. Peter passa la tête dans l'entrebâillement et le contempla d'un air indéchiffrable.
- Elle te dit merci.
Il le dévisagea, ahuri. Est-ce qu'il avait bien entendu ?
- Et… elle est d'accord pour que tu viennes jouer avec elle. Si tu le veux toujours bien sûr…
Pour la première fois depuis très longtemps, le petit garçon sentit un véritable sourire fleurir sur ses lèvres. Et c'est comme ça que tout avait commencé…