Après un Harry Black à Serpentard, un Harry Lupin à Serdaigle et un Iris Potter à Gryffondor... il manquait à ma collection un Harry Potter à Poufsouffle. J'ai longtemps cherché un scénario qui pourrait me plaire, j'ai trouvé mon inspiration en voyant la série d'animation Milo Murphy. Ici, les horcruxes sont une forme de magie négative : tout ce qui pourrait mal tourner va mal tourner.


Loi de Murphy : "Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera mal, et au pire moment"


Chapitre 1 :

Une mêlée de trucs bizarres

On dit souvent qu'une tartine beurrée tombera toujours du côté de la confiture... si seulement la vie pouvait être aussi simple, elle serait nettement moins drôle, aussi. Et ça, Harry en avait parfaitement conscience, c'est pour cette raison qu'il gardait toujours le sourire en quittant son placard chaque matin. Qui sait ? Peut-être qu'il pourrait tomber dans l'enclos des lions, ce matin ? Et s'il rencontrait un alien ? Ou encore mieux, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve et c'est ça qui est merveilleux.

"Bonjour à toi, araignée qui pend au plafond." salut-il avec un large sourire. "Veux-tu que je t'offre une chaussette ? Tu pourras y faire ton nid... oh, tu préfères dévorer ce moustique ?"

Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur quand les mandibules claquaient sur le pauvre insecte qui secouait ses pattes dans sa lente agonie. HEEELP... il regarda l'arachnide arracher sa tête puis tout le reste.

"Eh bien... ahem, merci chère amie." dit Harry. "Grâce à toi, j'aurai sûrement moins de piqûres la nuit prochaine."

Il releva la manche de son T-shirt pour dévoiler des milliers de petites traces rouges, ça défiait toutes les lois de la physique : il avait même une piqûre sur une piqûre sur une piqûre qui elle-même était à cheval sur deux autres piqûres et par-dessous le tout, d'énormes bleus et de longues cicatrices. L'autre bras était enveloppé dans une épaisse couche de protection blanche que sa Tante Pétunia avait enroulée sur quelques marques violacées sans lui demander COMMENT diable il avait fait son compte, brrr. Oh non, elle comptait dormir, merci bien.

À peine poussa-t-il la porte de son placard sous l'escalier qu'il entendit un "NON PAS MAINTENANT !!!" provenant de la cuisine suivit d'un énorme BOUM puis un POUF et il regarda d'un œil circonspect la roue de la voiture traverser le couloir à toute vitesse provenant du dehors jusqu'à la cuisine qui échappa un dernier BANG... ah tiens, l'autre jour c'était une poule. Ils avaient eu plusieurs poussins : Dudley en avait gardé trois et Harry en avait adopté un mais ils s'étaient tous fait enlevés par un rapace pendant leur cours de mathématiques. Le toit avait explosé, pas de bol... mais quel idée d'étudier la triangulation ?!

"POTTER !!!" rugit l'oncle Vernon.

"Bonjour mon oncle. As-tu passé une agréable nuit ?" demanda Harry avec sa petite bouille d'ange, il pencha sa tête sur le côté.

"QUAND ON TE DIT DE NE PAS QUITTER TON PLACARD AVANT QUE MA VOITURE AIT QUITTÉ LA VILLE, TU NE DOIS PAS QUITTER TON PLACARD AVANT QUE MA VOITURE SOIT ASSEZ LOIN DE TOI ET TES ANORMALITÉS !!!"

"La Loi d'Harry ne peut pas traverser toute la ville, sois pas ridicule." pouffa Harry en mettant son visage dans ses mains. "Oulala, c'est le volant de la voiture, que tu tiens-là ? Faut tourner déliiicatement : veux-tu que je te montre ?"

"GAAAH PITIÉÉÉ NON !!!" hurla son oncle en devenant très pâle à cette idée. "Tiens-toi loin de ma voiture et elle sera entière d'ici la fin de la semaine si on a de la chance... enfin... la prochaine puisque c'est tout ce qu'il reste de ma p'tite merveille et on est que mardi. Rolala... je me demande si l'une d'entre elle survivra à une semaine complète ?!"

"Soyons optimiste : tout ce qui peut mal tourner tournera mal... mais j'imagine que l'inverse est valable aussi si le bien se transforme en mal." marmonna Harry. "Si avoir une voiture entière est la pire chose qui puisse t'arriver alors ta voiture sera entière, je m'en excuse."

L'oncle Vernon essuya une larme en tapotant affectueusement le volant de son ex-voiture, dire qu'il y avait vraiment cru ! Il colla son dos aux murs pour se tenir le plus loin possible de la Loi d'Harry, il marchait comme un crabe particulièrement malhabile et ouvrit une caisse entre le salon et la cuisine qui renfermait les vestiges de ses voitures : carburateur, petit sapin vert carbonisé, éclats de verres, pneu dégonflé, la moitié d'un rétroviseur et un airbag utilisé une fois mais jamais dégonflé. Il y rajouta le volant avant de refermer sa boîte aux merveilles et téléphona à son supérieur pour le prévenir que ça avait recommencé.

"Bien, ma matinée qui vient mystérieusement de se libérer... j'ai le temps pour un deuxième petit-déjeuner !" se réjouit-il en déboulant dans la cuisine. "Alors, Harry, as-tu passé une agré-AAAH MAIS QU'EST-CE QU'IL FICHE ASSIS À NOTRE TAAABLE ???"

"Je prends mon petit-déjeuner." répondit Harry avant de faire de grands gestes avec son bras. "Oh, saaalut Dudley !!!"

Dudley fracassa la porte en exigeant de manger et manger sur-le-champ car il mourait littéralement de faim. Il traversa la cuisine en se tenant le plus loin possible de son cousin... ce dernier laissa échapper sa tartine : elle s'envola très haut dans les airs, retomba dans le verre de cognac que son oncle venait de remplir parce qu'une matinée à domicile était une très bonne raison de se saouler quand on habite sous le même toit qu'Harry ! Le verre chancela deux fois avant de se figer penché dangereusement vers le vide... et il tomba pour envoyer la tartine pile poil sous le chausson-cochon de Dudley qui glissa vers l'avant, emporté malgré lui à travers la pièce par le beurre végétal de son cousin.

La tante Pétunia n'avait pas dit grand-chose, ce matin mais elle venait tout juste de récupérer les derniers morceaux des assiettes qu'Harry avait cassé par sa seule présence dans cette pièce... elle regarda d'un œil impuissant son fils agiter piteusement les bras pour tenter de garder son équilibre, il s'agrippa au premier meuble qui passait sous sa main et c'était les plaques de cuisson qu'il alluma dans un geste désespéré pour ne pas tomber sur le carrelage carbonisé depuis ce matin. Tout allait bien, les flammes dansaient régulièrement et il suffisait de l'éteindre pour cesser cette catastrophe. En levant sa jambe pour tenter un cessez-le-feu nécessaire avec Harry dans cette pièce, la tartine défia une nouvelle fois les lois de la physique pour s'envoler comme dans un cartoon ou comme par magie (ce que vous préférez) jusqu'au plafond. Elle se colla dessus car une tartine tombe toujours du côté beurre que ça soit sol ou plancher avant de glisser lentement. Tout se passait au ralenti, les Dursley regardaient la tartine tomber droit dans les flammes et comme elle venait de boire le cognac de Vernon, elle fut brusquement éjectée dans une incroyable gerbe de feu.

"Harry !!!" cria Dudley.

"POTTER !!!" cria Vernon.

"HARRYYY !!!" cria Pétunia.

Ils avaient tous les trois fermés les yeux et quand ils les rouvrirent, ils trouvèrent le camion de pompier directement dans leur cuisine qui arrosait le départ de feu. C'était une bonne chose. Dans la manœuvre, il avait défoncé leur véranda. C'était une mauvaise chose. Ce qui est bien avec la Loi d'Harry c'est qu'elle se compensait elle-même : une grosse boule de bon et mauvais qui explosait dans une mêlée de trucs bizarres.

"Toujours à l'heure, monsieur Lathrief !" salua Harry.

"Toi également, Harry, il est pile 7h comme d'habitude." lui répondit le pompier. "J'ai bien failli arriver en retard ce matin : je suis tombé d'un arbre en me levant ce qui est assez étrange car j'habite dans une maison mais faut croire qu'être baladé dans mon sommeil jusqu'au parc à cause des inondations ne m'a pas réveillé... j'ai gagné quelques minutes en essayant d'échapper aux chats sauvages mais j'ai pas pu éviter le raton laveur."

"Erreur classique, ça m'arrive aussi de temps en temps." confirma Harry en ramassant un bout de bacon qui gisait au sol, il le couvrit avec sa serviette puis tendit à son sauveur un verre de jus d'orange. "Tenez."

"Merci." dit-il.

Au moment où ses doigts touchèrent l'objet, le verre de jus lui échappa des mains... il s'envola dans les airs accompagné par les cris désespérés des Dursley mais Harry dégaina une canne-à-pêche et le rattrapa en plein vol avant l'autre catastrophe de la journée. Il n'était jamais allé à la pêche mais c'était le meilleur pêcheur de sa région... un jour, il avait même chopé le bus scolaire !

"Ahem, encore merci." balbutia le pompier.

"Tout le plaisir est pour moi."

Il s'empressa de boire son jus avant qu'une autre catastrophe ne se déclenche... avoir un pompier et son camion directement dans sa cuisine est le meilleur moment pour déclencher un incendie d'autant plus que leur domicile qui était un Lieu À Trèèès Haut Risque d'Incendie et de Feu (autrement appelé LATHRIEF) et c'est pour ça que la Loi d'Harry les laisserait tranquille, le temps d'un petit-déjeuner.

"Eh bien, j'ai cru que j'arriverai pas à temps." racontait-il pendant que les Dursley engloutissaient leur repas comme s'il allait disparaître sous leur nez... ce qui POUVAIT arriver, on n'est jamais trop prudent. "Je n'ai jamais vu autant de lamas sur les routes, c'était infernal ! Ensuite, il y a eu les feux de signalisation ce qui est plutôt ATTENDU quand on conduit, entendons-nous mais ce qui était plutôt INATTENDU, en revanche c'est qu'ils sont tous tombés en panne, pile quand j'arrivais devant, quelle coïncidence."

"C'est certainement la Loi d'Harry." expliquait Harry en mangeant son porridge. "Tu avais raison Vernon, ça POURRAIT te poursuivre au-delà de la rue."

"Sans blague ?!" s'étrangla son oncle en mordant sauvagement son morceau de bacon.

"On en apprend tous les jours, c'est merveilleux." répondit Harry avant de baisser sa tête pour éviter le cochon... ou son cousin... ou ses chaussons. "Oups. Oh oh, non, pas ça. Waw, je ne savais pas que l'allume-gaz pouvait faire... oh, waaaw, la belle rouge ! Tiens, c'est le bouquet final. Ah, ah non, en fait c'est là le bouqu... AAAH !!! Ah, là, là, c'est sûrement le bouquet final. AT'chouuum !!! Ah oui, oui, ça c'était bien le bouquet final."

"Cot cot cot."

"MAIS POURQUOI ON RAMASSE TOUTES LES POULES DE PRIVET DRIVE ???"

"Je savais même pas qu'il y avait autant de poules à Privet Drive."

"Je saiiis..."

- Fin du 1er chapitre -

...à suivre...