Rappel à l'ordre

Lundi 19 août 1996 : Manoir

J'ai écrit ma première lettre à Rogue aujourd'hui après avoir reçu et lu mon mensuel de potion, qui, curieusement continue à me parvenir. Peut-être parce que c'est une revue internationale. Les chouettes qui livrent la Gazette ne me retrouvent plus depuis que j'habite au Manoir. Ce sont les elfes qui cherchent les journaux une fois par jour au Phare où ils sont déposés.

Je me suis choisie comme alias Lucia Eximeno. Un nom qui n'est rattaché à aucune lignée de Sang-Pure espagnole et qui passera inaperçu. Je me demande s'il se rendra compte que j'ai choisi de telle manière à ce que les initiales soient L.E. Comme Lily Evans. Au départ je pensais conserver mes propres initiales mais on ne sait jamais des fois qu'un Mangemort trop intelligent fasse le rapprochement si notre correspondance est interceptée. Les personnes qui savent pour Lily et Rogue sont trop peu nombreuses pour que ce soit risqué. Le sujet du mensuel de métamorphose d'août collait parfaitement parce que ça abordait des sujets qu'il avait étudié et pour lesquels il avait lui-même fait de petites publications. Il n'avait pas beaucoup de temps pour travailler sur les potions avec les cours donc il n'avait pas pu faire de grandes découvertes mais il n'avait pas été inactif non plus.

J'ai aussi dû faire en sorte que mon écriture ne soit pas reconnaissable. J'aurais pu utiliser la magie pour ça mais ces sorts sont toujours détectables si on les cherche et on peut avec un peu d'expérience les annuler. Alors j'ai écris de la main gauche. Première expérience de ma vie et ce n'était vraiment pas évident. Je crois n'avoir jamais passé autant de temps à écrire une missive aussi courte pour qu'elle reste lisible. J'ai dû faire plusieurs essais avant d'être satisfaite et que mon écriture ne ressemble pas à celle d'une gamine apprenant tout juste à manipuler une plume.

J'ai envoyé un de mes nouveaux elfes la glisser dans les courriers étrangers arrivant au Ministère. Les chouettes ne traversent pas le monde pour ça : quand un courrier est destiné à un autre pays, il est centralisé au Ministère du pays d'envoie qui les transfert par portoloin au Ministère du pays de destination qui les dispatche ensuite via la poste sorcière locale. Système efficace et facile à détourner.

Bref, on va voir ce que ça donne. Mon alias sera une Sang-mêlée espagnole, qui n'est pas maître des potions mais qui travaille dans la discipline. Elle prend contact avec Rogue pour des précisions quant à certains détails du mensuel d'août sur lesquels il est spécialisé. Elle est très respectueuse et polie. J'en ai presque grincé des dents en écrivant cette lettre même si je savais parfaitement ce que je voulais y dire. Je m'attends d'ailleurs à une réponse cinglante de sa part : il va me traiter comme une de ses élèves étant donné le ton que j'ai commencé à donner à l'échange. Ce qui ne va pas me plaire et ne plairait certainement pas à qui que ce soit. Mais il va me fournir suffisamment de matière pour que j'ai une raison de répondre. Franchement, je ne vois pas comment on va en arriver à donner un tournant « romantique » à notre correspondance étant donné son caractère mais qui vivra verra.

Mercredi 21 août 1996 : Manoir

Remus a avancé extrêmement vite sur le projet d'école pour cette année. Tout le programme n'est pas encore prêt mais nous lui filons tous un coup de main pour l'ajuster à la situation. L'enseignement ne pourra pas être aussi intensif qu'à Poudlard, il faut choisir où couper et comment faire pour les Nés-Moldus qui ne seront là qu'en moyenne deux demi-journée par semaine. Ca va demander énormément de logistique. Je lui ai dit d'embarquer Molly là-dedans. Depuis la mort d'Arthur elle ne va pas très bien, mais elle est toujours combative et si il y a bien une personne douée pour l'organisation et l'éducation des enfants, c'est elle.

Cette histoire m'a fait penser à ma belle-famille. Eux et moi, nous ne nous sommes jamais entendus et depuis la mort de Dante je ne suis pas sûre que nous nous soyons revus une seule fois. Ma belle-mère était préceptrice, elle aurait été très utile dans la situation actuelle.

Je me demande ce qu'ils deviennent après tout ce temps. Pas que je m'inquiète comme dit nous ne nous sommes jamais entendus. Je vais peut-être me permettre une sortie pour aller voir, de loin, leur maison et m'assurer qu'ils sont toujours vivants.

Dante serait mécontent s'il apprenait que j'ai jeté sa famille de ma vie après sa mort et surtout que j'ai privé mes enfants de leurs seuls grands-parents.

Je me demande aussi comment va Aileen. Je lui ai dit de ne surtout pas remettre les pieds en Angleterre et de ne pas me contacter pour éviter d'orienter les Mangemorts vers elle. Elle a déjà assez subi à cause de moi.

Jeudi 22 août 1996 : Manoir

Les cours de l'année auront lieu à Square Grimmaurd quand les Nés-Moldus seront présents. Nous avons aménagé la véranda pour ça sous le regard inquiet de Kreattur qui a du mal dès qu'on transforme quelque chose dans le Manoir. Il a très bien supporté la remise à neuf, mais il est très attaché à ce que tout reste en place comme du temps de sa maîtresse.

Jonathan ne me parle toujours pas. Il m'a a peine saluée et quand il a vu que j'étais présente il a tout simplement disparu.

- Ca va aller Crys, a tenté de me réconforter Remus en voyant le nuage de dépression qui flottait au dessus de ma tête.

- Il ne me pardonnera jamais ça.

- C'est quelqu'un de bien. Il est juste jeune et amoureux.

- Mais il a raison quand il dit que si c'était moi qui étais touchée je trouverais ça inacceptable. Regarde ce qu'il s'est passé avec Sirius.

- Oui et pour quel résultat ? Tu es allée le sauver et c'était un piège. Tu as failli y passer. Tu as tiré des leçons de tes erreurs voilà tout… Demande toi si Jonathan aurait survécu dans la même situation.

J'ai grimacé au souvenir. Sirius devenu complètement fou, son cadavre recroquevillé, émacié si loin de l'image que j'aurai voulu conserver de lui. Le visage de Barty Junior réduit en miette par mes poings et le goût de son sang dans ma bouche. J'ai eu un haut le cœur tellement le souvenir était vivace et Remus m'a jeté un regard inquiet tandis que j'essayais de repousser le souvenir avec mon occlumancie. Pas vraiment une réussite. Il faut que je continue à consacrer du temps à reconstruire ces barrières. Mais je ne suis pas vraiment dans un bon environnement au Manoir. Je dois me sentir en sécurité pour arriver à me retirer aussi loin dans mon monde mental et la présence d'un jeune Voldemort sous le même toit que moi me pèse plus que je ne l'aurait pensé. Sans compter que je n'ai pas un passif agréable au Manoir, même sans ça.

Quand on le voit il n'a pourtant pas l'air si méchant que ça. Il sait très bien s'enrouler dans le charme, les bonnes manières et afficher un visage attentif et poli. Oh, je comprends pourquoi tous les professeurs étaient gaga de lui à l'époque. Je comprends très bien car si je ne savais pas qui il était réellement et ce qu'il était devenu je m'y serais laissée prendre aussi. Il a tout de la personne idéale avec qui on veut à tout prix être ami, le tout dans un corps tout à fait esthétique.

Autant dire que quand mes elfes m'ont rapportés qu'il avait repris contact avec Mary je n'ai pas été tranquille. Je ne pouvais pas les empêcher de côtoyer. Enfin, si techniquement je le pouvais, mais je ne suis pas aussi dictatrice que ça. Et je ne m'y laisse pas tromper : il est venu pour elle. Pour une raison obscure et sans doute horrible. Je devais les laisser interagir pour comprendre ce qu'il manigançait exactement.

Mais j'imagine qu'un petit rappel à l'ordre de ce qu'il risque s'il lui fait du mal ne devrait pas être de trop ?

Samedi 24 août 1996 : Manoir

J'attendais Jedusort de pied ferme derrière l'imposant bureau de mon père aujourd'hui. Comme prévu, il n'a pas fallu longtemps avant qu'il ne se montre.

- Vous avez demandé à me voir Lady Entwhistle ?

Le ton et la phrase étaient parfais, le protocole respecté.

- Oui, entre.

Il a docilement refermé la porte derrière lui et son regard s'est alors porté sur quelque chose derrière moi. J'ai lutté pour ne pas me retourner en entendant le lourd battement d'aile de Fumseck qui revenait de l'extérieur par la fenêtre grande ouverte qui se trouvait dans mon dos. Le piaf et moi on ne s'entend pas, ça va dans les deux sens, mais il sait quand il doit coopérer, je dois bien lui accorder ça. Il s'est gracieusement posé sur le haut dossier de mon fauteuil avant de scruter le nouveau venu qui avait des yeux comme des soucoupes. Ah ! Il ne savait pas que le phénix de Dumbledore était encore là malgré la mort de celui-ci. Et il faut quand même le dire : avoir un Phénix ça donne toujours un certain standing et ça impressionne. Pas que j'ai la moindre illusion qu'il soit « à moi ». Je sais très bien ce qu'il en est.

- J'ai cru comprendre que tu avais repris contact avec Mary.

- En effet, cela ne m'a pas été interdit et elle n'a pas signifié qu'elle ne le souhaitait pas.

- Comment cela s'est-il passé ?

Je savais qu'elle l'avait frappé. A plusieurs reprises, à ma plus grande satisfaction. Merci mes petits espions elfiques. Mais je voulais sa version des faits. De manière surprenante, il a souri.

- Pas tellement bien au départ, mais j'ose dire que depuis qu'elle a pu exprimer ce qu'elle pensait cela se passe mieux. Je comprends son mécontentement. Même si je ne voulais pas lui faire du mal, la séparation avec le journal lui a été extrêmement délétère d'après ses paroles et les vôtres.

J'ai hoché la tête. De l'honnêteté, mais pas toute la vérité, je le sentais. Chaque chose en son temps. Alastor et Andreas avaient tiré tout ce qu'ils pouvaient de lui sur sa renaissance, mais je savais qu'il avait encore des informations à dispenser, ce qu'il ferait au compte goutte. Que ce soit à moi ou à Mary, c'était sans importance : j'ai suffisamment confiance en ma fille pour ne pas douter qu'elle me rapportera toute information capitale.

- Veille à ce que tu ne lui sois pas à nouveau délétère.

- Je vous l'ai déjà dit, et je le lui ai aussi répété : je ne souhaitais pas lui faire du mal et je maintiens encore.

- Etait-ce aussi le cas avec Zilphya Gryphem ?

Je me suis récemment rappelée qu'il avait connu de très près Zilphya, même si je ne savais pas la nature exacte de leur relation car elle est toujours restée très vague à ce sujet. Je sais qu'il l'a aussi tuée. Pour ma gouverne personnelle, j'aimerais bien en apprendre plus à ce sujet. Ca fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles d'elle (et j'en suis très heureuse) mais si je pouvais en savoir un peu plus long… Je ne dirais pas non.

Son visage s'est figé et j'ai su que j'avais touché un point sensible et touché juste en plus. Parmi toutes suppositions que j'avais, la plus invraisemblable était qu'ils avaient eu une relation beaucoup plus intime que quiconque pourrait le croire. Invraisemblable car j'ai beaucoup de mal à imaginer l'un ou l'autre impliqué dans une relation romantique. Aucun d'eux n'a l'air capable de ce genre de sentiment. Mais c'était justement ça qui me faisait pencher vers cette option : leur relation semblait trop bizarre pour être naturelle.

- Où avez-vous entendu ce nom ? a-t-il demandé d'une voix tellement neutre que s'en était effrayant.

Pas ce à quoi je m'étais attendue. Mais j'étais prête à jouer le jeu car je voulais des réponses.

- En quoi es-tu surpris ? Je suis apparentée aux Gryphem et j'ai rencontré des personnes qui étaient avec toi à Poudlard. Tous n'étaient pas suffisamment terrifiés pour garder le silence.

Ce n'était pas l'entière vérité bien entendu. Je ne savais pas que nous étions apparentées -le lien était trop lointain- avant qu'elle ne me le dise de même et je n'avais jamais entendu parler des Gryphem avant Zilphya. Tom Jedusort les a fait disparaître et il n'en a été que plus craint car c'était à l'époque la famille de Sang-Pure la plus puissante. Il y a un sacré tabou autours de l'extermination de cette famille. Quant à la personne qui était avec lui à Poudlard et avait parlé… Il s'agissait du mari d'Augusta Londubat, mort depuis longtemps, et il ne l'avait pas vraiment fait de gaieté de cœur. Mais Tom Jedusort n'avait pas besoin de savoir les détails. J'ai laissé un petit silence avant de poursuivre :

- Lui as-tu aussi dit que tu ne souhaitais pas lui faire du mal avant de la tuer pour pouvoir accéder aux immenses savoirs de sa famille qui t'étaient refusés ?

- Zilphya Gryphem n'a rien à voir avec Mary, a-t-il répondu, dents serrées.

- Je l'espère vraiment car je ne souhaite pas que tu entretiennes la même relation avec ma fille.

- Je n'entretiendrais jamais la relation que j'avais avec Zilphya avec qui que ce soit d'autre que la concernée soyez rassurée. Puis-je m'en aller ?

Hum … Il n'avait visiblement pas aimé le sujet que j'avais abordé. Je l'ai dévisagé quelques instants juste pour le plaisir de le faire patienter avant de lui faire un signe de la main pour lui indiquer qu'il pouvait disposer. Il ne s'est pas fait prié.

Jeudi 26 août 1996 : la Meute

Le loup devenait trop agité et j'avais envie d'être là. Je ne passerais pas la pleine lune avec eux. D'une, même avec la Tue-Loup mieux valait ne pas tenter le diable et de deux, justement à cause de la Tue-Loup : ils sont trop nombreux à souhaiter que je me transforme. Sauf que je refuse d'être infectée et si ça arrive je ne pourrais plus être alpha. Comme d'ordinaire tout le monde semblait content de me voir.

- Tu restes longtemps ? m'a demandé Cooper.

- Jusqu'à demain soir. Je ne passerais pas la pleine lune avec vous.

Il a accepté sans protester. Je n'ai rien fait d'extraordinaire : comme la fois passée, je me suis concentrée sur mes barrières d'occlumancie. Bizarrement, ou pas si bizarrement que ça, le seul endroit où je me sens suffisamment en confiance pour le faire en ce moment c'est là, dans ce petit appartement au milieu de la Meute.

J'ai été rassurée en constatant que les « réparations » que j'avais entamée la dernière fois avaient tenue. C'était le signe que tout n'était pas encore perdu. Mais ce n'est toujours pas beau à voir. L'espace autrefois si bien rangé et dessiné tombe en ruine. Le corbeau qui vit dans ma tête est toujours présent et son cri y résonne quand je suis là, macabre. Le loup est aussi venu me voir. La pleine lune est demain : il est agité et bien réveillé. Quand je le vois, c'est à Remus que je pense, ce qui est logique parce qu'il n'est qu'un doublon. Mais je me demande avec les années s'il n'a pas pris de moi. Sa fourrure semble avoir changé de couleur et il n'est de loin pas fou. Il n'est curieusement jamais menaçant. Je n'ai cependant aucun doute quant au fait que si je venais à me transformer, il se montrerait tout aussi mauvais qu'un autre. Ne jamais perdre de vu qu'un lycanthrope est une créature vicieuse par nature.

J'avais toujours eu une préférence nette pour ma méthode d'occlumancie : j'occlude par les souvenirs depuis toujours. Je maîtrise beaucoup moins l'occlumancie par le vide. Mais mon principal souvenir rempart, c'était Greg et malgré les efforts, je suis incapable de le faire revenir. Barty Junior ne m'a peut-être pas tuée ce jour là à Azkaban, mais il m'a bel et bien blessée plus profondément que personne d'autre. Je ne suis pas en danger si jamais un légilimen passe par là (c'est tellement le bazar qu'il ne trouverait rien), mais je suis un danger pour moi-même. J'aimerais pouvoir en parler à quelqu'un… Kathie était la personne vers qui je me tournais le plus souvent. Et comme je me trouvais dans mon esprit, il m'a obligeamment ramené le souvenir dans lequel je la voyais mourir. Vider mon esprit est vraiment difficile même si je sais que j'en suis capable.

Quand je suis revenue à moi, la nuit était tombée, comme la fois passée. J'ai senti la présence de Cooper sur le canapé près de moi. Une scène familière, sauf que la dernière fois cela ne s'était pas très bien passé. Je n'ai pas bougé, envisageant de replonger dans mon esprit pour ne ressortir qu'une fois qu'il se serait lassé et serait allé se coucher. Mais il a dû percevoir le changement parce qu'il a dit :

- Je n'ai jamais vu une femme avec des cheveux aussi longs que les tiens.

Je l'ai entendu bouger et c'est sans surprise que j'ai senti sa main soulever mes cheveux. Ca m'a fait involontairement sourire. Dante adorait avoir les cheveux longs et pour une raison saugrenue je n'aimais pas les avoir plus courts que lui. Je me demande parfois s'il ne le faisait pas exprès parce qu'il aimait me voir avec les cheveux très longs. Je ne trouve pas ça pratique du tout, surtout pour combattre, mais j'ai continué à les porter longs après sa mort, par habitude. Le souvenir était doux et amer à la fois, étant donné qu'il n'était plus là. Ca faisait longtemps qu'il ne m'avait plus autant manqué. Les doigts de Cooper ont effleuré ma nuque et je me suis raidie.

- Je mangerais bien quelque chose, ai-je lancé.

Sa main s'est arrêtée et a reculé tandis que mes cheveux retombaient dans mon dos.

- Je vais faire réchauffer le repas, a-t-il répondu en se levant.

J'ai poussé un soupir discret. Quand je l'ai entendu s'activer en cuisine je me suis redressée pour m'étirer en regardant la forêt. Je me suis félicitée d'avoir évité le même conflit qui nous avait opposés la fois passée avant de le rejoindre à table. Il avait visiblement attendu pour pouvoir manger en même temps que moi. Le silence était écrasant entre nous et je trouvais soudainement gênant de manger en tête à tête avec lui. D'un geste de la main j'ai allumé la télévision, appréciant le bruit de fond et la distraction qu'elle apportait.

- Tu peux faire beaucoup de chose d'un geste de la main ? m'a demandé Cooper.

La plupart des sorciers utilisent toujours leurs baguettes. Je ne sais même pas quand j'ai commencé à ne plus la sortir pour ces petites choses. Fermer ou ouvrir une porte. Appuyer sur un bouton, faire venir un petit objet à moi… C'était devenu naturel sans que je sache comment…La seule autre personne que j'avais vu faire ça, c'était Dumbledore.

- Quelques unes, mais ce n'est pas courant au sein de la population sorcière.

- Tu es donc une sorcière puissante ? Ca se dit ?

- Je suis d'une puissance moyenne.

Surtout quand on me compare à Dumbledore ou Jonathan, qui deviendra sans doute aussi puissant que le premier. C'était ma maîtrise et mon expérience qui donnaient cette impression de puissance.

- Ne le prends pas mal, mais je trouve quand même le fait qu'il existe un monde caché flippant. On se croirait dans un roman sauf que c'est la réalité.

- Ce qui est marrant c'est que la plupart des sorciers seraient littéralement terrifiés par toi, même sous forme humaine: les loups-garous font peur, me suis-je amusée.

- Mais pas à toi.

- Plus maintenant, ai-je admis. Bien que si je me trouvais face à un lycanthrope transformé, j'aurais sans doute quand même peur.

- Parce que tu ne veux pas être contaminée, a-t-il dit d'un ton sec.

- Parce que je ne veux pas me faire bouffer, plutôt, ai-je répliqué fermement. Les lycanthropes tuent plus qu'ils contaminent. La magie ne peut pas grand-chose contre eux.

En réalité grâce à la magie rouge j'étais de taille à survivre à un affrontement et la magie fonctionnait si on l'utilisait sur l'environnement du loup-garou, mais heureusement peu de gens avaient à faire cette expérience. Quoique, si tout le monde le savait il y aurait peut-être moins de morts ou de mordus… A étudier si un jour nous sommes libérés de Voldemort.


A suivre...