Réponse à Athena : Merci pour ta review ! Je reconnais qu'une histoire inachevée est frustrant, j'essaye de finir cette histoire (et j'aimerais vraiment lui donner une fin !) mais l'inspiration et la motivation ne sont pas toujours au rendez-vous ^^'

En ce qui concerne "Université Sanctuary", je me rends compte maintenant qu'en fait, il n'y a pas vraiment besoin de connaitre l'univers pour comprendre. Comme j'ai réécris en mélangeant les univers de Saint Seiya et MDZS, y a pas mal de différences avec la trame d'origine. Toujours est-il que MDZS est une œuvre que je conseille : c'est mon coup de cœur XD

Enfin bref, fin de la parenthèse. Voici la suite et j'espère qu'elle te plaira comme le reste de l'histoire !

Bonne lecture !


Lundi matin, alors que Milo préparait les tartines, les bols de lait et son café, il s'attendait à ce que sa vie familiale reprît enfin son cours habituel. Seulement, lorsqu'il réveilla les garçons, aucun d'eux ne prononça un mot.
Ils descendirent prendre leur petit déjeuner, se nettoyèrent, se brossèrent les dents, s'habillèrent et sortirent de la maison, le tout dans le silence. Et même lorsque qu'ils étaient arrivés à l'entrée de l'école, après un simple au revoir adressé à leur père, les deux blonds ne se regardaient toujours pas et avançaient à des allures différentes pour regagner leur classe.
Le Grec soupira de résignation : ses enfants ne s'étaient toujours pas réconciliés. C'était avec le cœur lourd qu'il partit en direction de la clinique.

En fin d'après-midi, lorsqu'il vint les chercher, en présence de ses amis comme à l'accoutumée, il aperçut les camarades de Julian Solo et leurs parents venir vers eux. En voyant cela, lui et les autres Gold Saints s'étaient tendus. Naturellement, ils ne faisaient pas confiance aux anciens membres du gang des Spectres avec qui ils avaient été en conflit dans leur jeunesse.

À la surprise générale, ils voulaient juste que les bambins s'excusassent convenablement. Pour prouver leur bonne foi, ils avaient demandé à leurs enfants de faire le premier pas. Ces derniers s'exécutèrent sans broncher. Rendre la politesse était de mise, ses garçons et leurs amis s'excusèrent à leur tour. Bien que cela avait été assez solennel et quelque peu maladroit, on pouvait dire qu'ils étaient quittes. Pour la première fois, les Saints et les Spectres étaient restés plus de cinq minutes, en présence des uns et des autres, sans se battre.

Cela avait été une situation quelque peu déroutante. Certes, ils avaient été ennemis par le passé mais il semblait que le camp adverse ne voulait pas garder de rancunes vis-à-vis de cela, préférant partir sur de nouvelles bases. C'était logique, ils ne voulaient pas que leur passé affectât leurs enfants, les empêchant de devenir amis avec ceux des Saints. Ils espéraient donc être en bon terme ou à défaut avoir des interactions neutres et polies avec eux.

Bien entendu, ce n'était pas aussi simple. Certains comme Deathmask ou Aiolia ou même Milo ne pouvaient se résoudre à baisser leur garde avec les Spectres. Leur rancœur était encore trop forte. Peut-être qu'avec le temps et s'ils se montraient sincères, ils pourraient devenir amis.

Le Scorpion ne put s'empêcher de remémorer ses années de lycée.

Onze ans auparavant

Après s'être retrouvés, les Gold Saints avaient entamé ensemble leur dernière année de lycée. C'était avec joie qu'ils constatassent que les Silver Saints étaient également scolarisés dans le même établissement qu'eux.

Si les premiers mois tout s'était bien passé, ce n'était plus le cas vers la fin du premier trimestre. Il y avait dans leur lycée, un groupe d'individus, dispatchés à travers les différentes classes, qui semaient le chaos. Il se trouvait que les chefs de ce groupe avaient été dans leur classe : Minos Gundersen, Rhadamanthe Walden et Eaque Gurung. Leurs subalternes : Valentine Agapiou, Sylphide Peeters, Queen Strauss, Gordon Borkowski, Myu Handschmann, Rune Lunde et Pharaoh Antef avaient été également présents. Ensemble, ils formaient le gang des Spectres.

Ce gang avait causé pas mal de problèmes. Ils passaient leur temps à provoquer les autres et à se bagarrer avec eux. Seulement, ils ne faisaient pas cela à la vue de tous pour éviter les sanctions et les expulsions. En soit, ils étaient des délinquants mais leur attitude au sein du lycée ne pouvait le prouver. Ils étaient incontestablement d'excellents élèves avec des manières irréprochables, ou du moins ceux qui étaient en classe avec les Gold Saints. Même s'ils étaient violents, ils savaient tout de même se comporter comme de véritables gentlemen. De plus, leurs notes s'étaient avérées quasiment parfaites. Difficile de leur reprocher quoique ce soit sans preuve.

Les Spectres étaient considérés à la fois comme les égaux des Gold Saints que ce fût au niveau intellectuel ou physique, et comme l'élite de l'école au même titre qu'eux. C'était pour cela qu'ils avaient cherché à les défaire à tout prix, pour montrer leur suprématie.

Au départ, ils s'étaient mis d'accord pour ignorer leurs provocations, même si cela s'était avéré dur pour Deathmask. Et puis ce qui devait arriver arriva : les Spectres étaient allés trop loin.

Un jour, Niobé, un membre du gang, avait tendu une embuscade à Aldébaran. Ce jour-là, ses amis l'avaient retrouvé blessé dans un endroit isolé avec un bout de papier indiquant une date et une adresse. Il n'en avait pas fallu plus pour les rendre furieux. Deathmask avait été le premier à se précipiter sur les lieux du rendez-vous, aveuglé par la rage.

Les dix lycéens avaient fini par arriver dans un hangar vide, où se trouvaient les trois leaders et leurs sept subordonnés qui les attendaient pour un duel équitable. À peine, ils avaient eu le temps de débarquer que le Cancer s'était déjà jeté sur le gang, engageant le combat.

Alors qu'ils avaient tous été pris dans la mêlée, Rhadamanthe provoqua Kanon en duel à part. En réalité, le cadet des Gémeaux avait déjà eu des joutes verbales avec l'Anglais. Ce dernier avait longtemps attendu l'occasion de lui mettre une raclée.

La bagarre dura plus d'une demi-heure avant d'être interrompue par les forces de l'ordre, accompagné de Shion et Dohko. Ces derniers avaient été prévenu par Mû, qui avait eu le réflexe de leur envoyer un message expliquant ce qui allait se passer. Par conséquent, ils s'étaient rendus au plus vite sur les lieux du combat avec la police. De ce fait, ils avaient pu les arrêter, constatant avec horreur qu'ils avaient tous été sévèrement amochés. Tous saignaient, avaient de nombreuses ecchymoses et avaient au moins un membre cassé.

Les deux tuteurs avaient été très déçus par leur comportement, croyant qu'ils n'auraient pas foncé tête baissée sans réfléchir. Certes, leur ami avait été blessé sans aucune raison, cependant les voilà tous à peu près dans le même état. Ils auraient préféré qu'ils eussent gardé leur sang-froid et qu'ils les laissassent régler la situation en bonne et due forme.
En effet, depuis qu'ils avaient eu vent de la menace que représentait ce gang de délinquants, Dohko et Shion avaient rassemblé des preuves et des témoignages pour faire pression et les mettre en échec. Après tout, la Balance était juriste, c'était sa vocation de résoudre les problèmes selon les lois.
Bien qu'il les eût appris à se battre, il les avait fait promettre de ne jamais utiliser ce savoir pour le plaisir de combattre ou pour une régler un différend quelconque. C'était seulement à utiliser en dernier recours pour se défendre.

Un sentiment de honte les avait assaillis, ils n'aimaient pas spécialement décevoir leurs tuteurs. Toutefois, Deathmask et Kanon ne regrettaient absolument pas leurs actions, ce n'était pas leur genre et si c'était à refaire, ils le referaient sans hésiter. D'autant plus que le Grec avait triomphé de l'Anglais. Même s'il s'en était sorti avec beaucoup de bleus, la lèvre meurtrie et deux côtes cassées, une victoire c'était toujours ça de pris.

Après un séjour à l'hôpital, tous les garçons avaient été convoqués par le conseil de discipline pour leur sanction. Compte tenu des accusations et des preuves présentées par Shion et Dohko, les représentants élus des parents d'élèves, il était clair que les Spectres allaient être exclus définitivement de l'établissement tandis que les Golds recevraient un avertissement.

Alors qu'ils s'apprêtaient à recevoir leur peine. Les deux membres du conseil, à la fois représentants élus des élèves et délégués de leur classe, Hadès et Pandore Heinstein prirent la parole. À la surprise de tous, ils avaient proposé de changer la sanction du gang en exclusion temporaire et de les prendre en charge pour changer leur comportement. Bien que sceptiques face à la demande des deux élèves, les membres du conseil ne purent s'empêcher de ressentir un certain effroi et respect devant leur détermination. La fratrie Heinstein était connue pour être des étudiants modèles et charismatiques, malgré leur jeune âge, ils savaient se montrer convaincants.

Pandore, l'aînée, était une jeune fille calme et élégante. C'était elle qui dirigeait la classe de sa voix douce et d'une main de fer. Elle avait su se faire respecter d'entrée de jeu, assumant parfaitement ses responsabilités de déléguée de classe, membre du conseil de discipline et présidente du club de naginata du lycée.

Hadès, son frère cadet, n'était pas en reste. Il était également délégué, membre du conseil et le meilleur pratiquant du club de kendo de l'établissement, surpassant même Shura. Bien que plus jeune, il possédait une autorité naturelle qui lui permettait de s'imposer voir de se faire obéir.

C'était donc avec la confiance gagnée des autres membres du conseil que leur requête fut accordée, au plus grand dam des Gold Saints. Ces derniers avaient du mal à croire en une possible réhabilitation.

Et le miracle s'était produit : plusieurs mois après l'incident, les Spectres s'étaient totalement métamorphosés sous la tutelle des frères et sœurs Heinstein. Tellement que les autres élèves avaient du mal à croire qu'ils s'agissaient des mêmes personnes qu'ils avaient connu autrefois. Plus aucune provocation, plus de bagarre, plus de comportement violent et vicieux. Il fallait croire que Hadès et sa sœur avaient des moyens très efficaces (et très obscurs) de redresser des délinquants.

Retour au moment présent

Il semblerait que depuis que Pandore et son frère les eussent sauvés de l'exclusion définitive, les anciens Spectres leur fussent dévoués corps et âme. Bien conscients que si cela avait eu lieu à l'époque, ils auraient eu pas mal de problèmes pour leur avenir avec une telle tâche dans leurs dossiers. Ils leur en étaient donc éternellement redevables.
Ils étaient donc associés et travaillaient pour l'enseigne Inferno, une marque de luxe dont le PDG était actuellement Hadès Heinstein. Pandore en était la styliste et la créatrice de bijoux.

Les trois anciens leaders du gang travaillaient en tant que juristes pour l'entreprise. Tandis que les autres membres occupaient différents postes au sein de la firme.

La relation entre certains Spectres avait apparemment aussi évolué, quelques-uns avaient même fondé une famille. Rhadamanthe et Valentine s'étaient mariés et avaient adopté Io, tout comme l'étaient Pharaon et Myu, devenus les parents de Sorrento. Sylphide et Queen étaient également un couple avec un enfant : Baian. Minos et Rune s'étaient aussi mariés et avaient adopté Kaza. Et pour finir, Gordon était père célibataire de Krishna.

Mais ce qui les avait le plus surpris, c'était la relation entre Kanon et Eaque. Tout avait commencé, il y avait plusieurs mois, ils s'étaient rencontrés lors d'une affaire. Assez curieusement, ils avaient eu envie de discuter autour d'un verre et cela s'était bien déroulé. Depuis, ils avaient eu quelques rendez-vous, histoire d'apprendre à mieux se connaître avant de commencer une relation plus sérieuse.
Jamais ils n'auraient cru qu'ils finiraient ensemble, étant donné leurs antécédents. Saga était resté méfiant malgré les tentatives de son frère pour le rassurer. Néanmoins, jusqu'à présent, le Népalais avait eu une attitude irréprochable. Il était resté parfaitement calme et courtois lorsqu'il avait été présenté officiellement comme étant le petit-ami du cadet des Gémeaux. Non seulement il avait fait des efforts pour être en bon terme avec sa belle-famille et les amis de son partenaire, mais en plus il s'entendait parfaitement avec la petite Thétis. C'était simple : ils s'adoraient.

Finalement, cette histoire s'était plutôt bien terminée. Peut-être qu'une entente était possible. Après cet intermède, chacun rentra chez soi.

Néanmoins, un problème subsistait : malgré les excuses, Isaak et Hyoga semblaient toujours en froid.

Quelques jours plus tard, à Marathon

Le week-end, Milo et ses amis avaient organisé une sortie à la plage avec les enfants, histoire de se changer les idées. Peut-être qu'après un moment de jeu, les deux blonds allaient se réconcilier. Du moins, leur père l'espérait.

Camus était venu avec eux, ayant été invité à les rejoindre. En vérité, Aphrodite l'avait fortement encouragé. Qui savait ce qu'il avait derrière la tête ? Shura avait bien remarqué la lueur d'espièglerie qui brillait dans le regard de son ami.

C'était une belle journée chaude et ensoleillée, un temps idéal pour aller se baigner. La mer était limpide et d'une belle couleur turquoise. Un cadre idyllique d'après le Suédois.

Une fois les pieds sur la plage, les enfants avaient été très excités à l'idée d'aller jouer dans l'eau. Après que chaque bambin eût enfilé son maillot de bain et fût badigeonné de crème solaire par ses parents, certains s'étaient précipités pour piquer une tête, tandis que d'autres jouaient sur le sable.

Pendant ce temps, les adultes avaient déployé les parasols et disposé plusieurs serviettes sur le sol. Suite à cela, la plupart se fit également en maillot. Le groupe n'était pas seul aujourd'hui sur la plage, plusieurs personnes et familles étaient aussi présentes. Certaines jeunes filles et même certains hommes ne purent s'empêcher de les admirer et de soupirer à leur vue. Il fallait dire qu'un attroupement de quatorze hommes séduisants et bien bâtis, attirait inexorablement l'attention.

Et c'était d'autant plus vrai pour Camus qui ne pouvait détourner son regard de Milo. C'était la première fois qu'il le voyait aussi dénudé. Il constata que le Grec était plutôt musclé que ce fut au niveau des bras, des mollets, du dos ou même des abdos. Lorsqu'il releva ses cheveux blonds en une queue de cheval, on pouvait observer ses muscles bouger. Le roux pouvait aisément supposer qu'il faisait régulièrement du sport pour entretenir sa forme. Il était magnifique à ses yeux.

Mais le Français n'était pas en reste non plus. Il pratiquait la natation de façon hebdomadaire, cela lui avait également façonné des abdos et développé ses muscles de manière harmonieuse. Personne ne pouvait nier sa beauté.

Camus respira profondément et prit son courage à deux mains avant de se lancer :

« Veux-tu que je te mette de la crème solaire sur le dos ?

— Ah, oui ! répondit le concerné en lui tendant la bouteille. Je veux bien, merci ! »

C'était encore autre chose de pouvoir le toucher : sa peau était douce et agréablement chaude. Il pouvait sentir les muscles fermes sous ses mains. Il retira ses mains à regret quand il eut fini.

« Allez, à ton tour maintenant ! », déclara Milo en se plaçant derrière lui, prêt à lui rendre la pareille. Il repoussa sa longue chevelure rouge sur un côté avant d'appliquer la crème sur son dos. Il pouvait voir quelques taches de rousseur clairsemées sur ses épaules qui n'enlevaient rien à son charme, et qui au contraire l'accentuait.

Le Verseau trouva cela fort agréable bien qu'initialement un peu intimidé à l'idée du contact. Il se détendit vite sous le doux toucher du Scorpion. Il passait un très bon moment. Il se laissa même un peu divaguer, se demandant s'il ne devrait pas lui proposer une promenade le long de la plage.

Pendant ce temps, les enfants s'étaient séparés en deux groupes : ceux sur la plage et ceux dans l'eau. Naturellement, Isaak et Hyoga ne s'étaient pas mis dans le même groupe exprès. Alors que Seiya, Shiryu, Ikki, June, Yoshino, Seika et Hyoga s'amusaient à s'éclabousser Saori, Thétis, Esméralda, Shunrei, Jabu, Shun et Isaak fabriquaient des châteaux de sable. Aiolia, Aiolos, Shura, Deathmask, Dohko, Kanon et Milo les avaient même rejoints dans l'eau. Alors que Aldébaran et Aphrodite aidaient les autres dans leurs constructions. Pendant que le reste les observait paisiblement.
À différents moments, les enfants revenaient vers leurs parents pour prendre des collations. Puis ils reprenaient leurs activités ou les changeaient. Tout se passait pour le mieux.

Seulement, pour une quelconque raison, Hyoga s'était fait une fixette sur la mer. Il la contemplait, obnubilé par les vagues. Pendant un instant, il se demanda à quel point elle pouvait être profonde et jusqu'à quelle distance il pouvait aller tout en ayant pied.
Il prit donc la décision d'entrer dans l'eau et d'avancer petit à petit, jusqu'à ce que les flots eussent atteint son menton. Il savait nager et confiant en ses capacités, il s'éloigna encore plus.

Au bout d'un moment, fatigué par l'effort, le blond voulut reprendre pied. Sauf qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était maintenant vraiment loin du banc de sable. La panique le gagna, comment allait-il regagner le rivage ? Il avait beau se démener, il ne pouvait plus se maintenir la tête hors de l'eau très longtemps.

Isaak, qui avait tout vu, s'était précipité vers lui sans réfléchir. Et bien qu'il l'eût rattrapé, même avec ses efforts, il ne pouvait pas le ramener. Nager avec une personne à bout de bras n'était clairement pas une mince affaire, en plus c'était un enfant qui en tirait un autre. Plus ils essayaient, plus ils s'épuisaient à force se débattre et plus l'angoisse grandissait. Les deux blonds étaient littéralement (au sens figuré) en train de patauger.

Et lorsque les adultes se rendirent comptent qu'ils les avaient perdus de vue, l'effroi les gagna également. Heureusement, ils ne mirent pas longtemps à les repérer. « Laissez-moi faire, je vais les ramener sur le champ ! » avait affirmé Camus en s'élançant dans l'eau.
Non seulement le Français était un excellent nageur, mais en plus, il était également très rapide. En deux en trois mouvements, il les atteignit et les transporta vers le rivage en un rien de temps.

À peine eurent-ils le temps de s'en remettre que leur père les réprimanda pour leur inconscience. Bien qu'il reconnût aussi sa part de responsabilité, le Scorpion s'en voulait terriblement d'avoir été, un instant, inattentif. Il fut extrêmement reconnaissant envers le Verseau : c'était la deuxième fois qu'il sauvait ses enfants !
Après avoir manqué de se noyer, les deux garçons restèrent tranquillement assis sur les serviettes, à l'ombre. Ils demeurèrent ainsi sans un mot, encore traumatisés par les récents événements. Bien que leurs amis s'inquiétassent pour eux et essayaient de leur remonter le moral, rien n'y faisait.

Se sentant coupable d'avoir gâché leur journée, Milo leur proposa tout de même de leur apprendre à faire voler des cerfs-volants. Il en avait ramené au cas où les enfants s'ennuieraient des seaux et des pelles. En tout cas, ils en avaient eu assez avec la mer pour aujourd'hui, plus de baignade pour eux.

Bien qu'encore un peu apeurés par cette expérience, les deux blonds acceptèrent. C'était l'occasion de penser à autre chose et de passer un peu de temps avec leur père.
Milo fit voler un cerf-volant à la fois, un en forme de cygne et l'autre en forme de calmar. Il les avait achetés spécialement pour ses fils, sachant quels étaient leurs animaux préférés. Ensuite, il les fit tenir à chacun, leur précisant de bien agripper la ficelle sinon ils s'envoleraient loin.

Les voici à présent envoûtés par les formes virevoltantes dans le ciel. Ils les firent voler pour le reste de leur temps à la plage.

En repartant, Milo remarqua que ses fils se parlaient à nouveau. Ils s'étaient même endormis l'un contre l'autre dans la voiture, exténués par les jeux et leur mésaventure. Finalement, il aura fallu cette péripétie à la plage pour les rapprocher.

Une fois de retour à la maison, l'ambiance froide était définitivement de l'histoire ancienne. Et même à l'école, les deux blonds s'amusaient et riaient de nouveau ensemble, au grand soulagement du Grec. Inséparables comme avant, la famille était plus unie que jamais.