Disclaimer : Je ne suis pas une femme, je ne suis pas riche ni n'ai jamais publié de livres. Suis-je J. K. Rowling? Même si l'avis de Schrödinger sur la question serait intéressant, la réponse est non. Cette fanfiction n'est pas non plus mon idée mais une traduction de 'Amalgum – Lockhart's Folly' (/11913447/) de tkepner. Merci à lui de me permettre de traduire ses textes!
T/N: Et on reprend cette histoire-ci jusqu'à l'avoir fini ! Il n'y a plus beaucoup de chapitres, mais non elle n'était pas complétée comme certains se demandaient !
Et coucou à toi Lassa01 ! Pour répondre à ta review dans L'Animagus, désolé de voir que tu as quelques problèmes avec ton compte, et bien sûr que je me souviens de toi ! Avec Harry-Sterek, Pims10 ou TigerSSS et une dizaine d'autres, tu fais parti de ceux m'ayant laissé le plus régulièrement des reviews ! Je n'ai pas tant de vues et de reviews que ça, je ne suis pas près d'oublier vos noms !
"M. Potter !" appela Lockhart.
Harry poussait lentement un chariot avec sa malle et la cage d'Hedwige, Hermione à son côté. Les deux étaient sur le point de franchir le portail qui séparait la voie 9 ¾ du Monde des Sorciers de la gare de King's Cross côté Moldu. Il fut satisfait de voir qu'ils portaient les habits qu'il leur avait acheté à Noël, ce qui voulait dire qu'Harry était des plus chics et que les vêtements d'Hermione la rendait très belle. Sa jupe se balançait très élégamment au rythme des talons hauts qui soulignaient sa démarche. Hermione avait apparemment pris à cœur ses conseils sur sa façon de marcher. Et elle d'était transformée en une jeune sorcière très attirante au cours de cette dernière année. Apparemment, elle aimait se faire belle pour Harry. Et vice-versa.
Cela avait aussi aidé qu'elle ait suivi son "conseil" et allait maintenant régulièrement voler avec Harry – leur acheter des balais neufs à utiliser plutôt que les vieux balais de l'école avait permis d'apaiser une grande partie de ses craintes. Le fonctionnement erratique des vieux balais de l'école avait causé la majeure partie de sa peur du vol.
Compte tenu des regards qu'elle recevait de nombreuses personnes sur les quais, il n'était pas le seul à avoir remarqué la nouvelle Hermione. Il était impatient de voir l'expression de choc qu'aurait son père lorsqu'il réaliserait que sa "petite princesse" grandissait – et pas juste mentalement !
Leurs autres amis avaient déjà fait leurs aux revoir après avoir retrouvé leurs parents. Ils ne se tenaient pas la main, cependant, puisque leurs mains étaient occupées à pousser les chariots.
Voyons, ça n'irait pas ! Non, non, non ! Ne se souvenaient-ils pas du sortilège de rapetissement pour leurs nouvelles malles ?
La plupart des gens encore sur le quai observèrent Gilderoy s'approcher d'un pas confiant du jeune couple. Rita, et le Daily Prophet, avait fait un travail splendide pour retransmettre les évènements du jour précédent, et Lockhart avait gagné un bon nombre d'admirateurs supplémentaires. Même les sorciers commençaient à devenir fans ! Ceux à l'école tout du moins. Partout où il passait à présent, les gens murmuraient "Bonjour, Lord Lockhart-Serpentard", respect et admiration imprégnant chaque mot et geste. Les gens le respectaient, pas juste pour les aventures de ses livres mais aussi pour ses exploits cette année à Poudlard.
En attendant qu'Harry descende du train, il avait entendu de nombreux commentaires flatteurs à son sujet. "C'est mon professeur de DCFM et il a affronté et tué un Basilic !" "Il a trouvé les quatre Artéfacts des Fondateurs !" "J'étais si inquiet pour mes BUSEs / ASPICs jusqu'à cette année. Mais après ses cours, l'examen m'a paru si facile !" "C'est le meilleur professeur de DCFM que j'ai jamais eu," avait-il entendu l'un de ses Serpentards de Septième Année dire. Son camarade avait confirmé cela avec vigueur.
De la musique à ses oreilles. Gilderoy en aurait dansé une petite gigue de la joie sur le quai si Harry l'avait laissé faire. Il délirait pratiquement de joie, laissant Harry se charger de tout pour la journée.
"Observez," dit-il aux deux élèves lorsqu'ils s'arrêtèrent devant lui. "Donnez un coup de baguette ainsi et pensez 'rétrécis'." Il pointa sa baguette vers le verrou de la malle d'Hermione. Elle l'observa, surprise lorsqu'il rétrécit jusqu'à la taille d'un paquet de cartes. Il la lui tendit. "Tenez. Mettez-la dans votre poche. Lorsque vous arriverez chez vous, donnez-y juste un coup de baguette et pensez 'taille normale' et cela la restaurera à sa taille originale. Tant que vous ne le faites pas là où des Moldus peuvent le voir, le Ministère ne le remarquera pas. Et cela ne déclenchera aucun sort de détection magique non plus. La baguette n'est que pour avoir la preuve que vous en êtes propriétaire." Harry l'imita rapidement.
Il prit la cage d'Hedwige et l'amena à hauteur de tête. Il mit en place un sort de silence autour d'eux et chuchota à l'oiseau : "Harry Potter vit au Douze Square Grimmaurd, à Londres." Il retira le sort et ouvrit la cage. "Et voilà, Hedwige. Tu pourras nous retrouver à la maison. Je suis sûr que tu préfèrerais voler plutôt que d'être soumise à un transplanage, pas vrai ?" La chouette le fixa un moment, hulula puis s'envola hors de la cage avant de disparaître prestement au-dessus d'eux. Il rétrécit la cage et la donna à Harry.
Il se retourna et leur fit signe de le suivre. "Ne traînez pas, les enfants, d'autres vous attendent." Hermione prit Harry par la main et ils recommencèrent à s'avancer vers la sortie du quai."
"Harry," dit Gilderoy au jeune sorcier d'un ton discret. "Je sais que le Directeur t'a dit que tu devais retourner chez les Dursley. Mais comme je te l'ai dit précédemment, ce n'est pas strictement vrai. Tu vois, tant que tu vis avec eux, ils n'ont pas à craindre que les Mangemorts, les partisans de Voldepute, trouvent leur maison et les tuent à cause du fait qu'ils soient de ta famille. Voilà la raison pour laquelle il t'a renvoyé chez eux l'été dernier, pour les protéger eux. Maintenant que tu as douze ans, cela ne prend que deux semaines pour renouveler le sort pour un an de plus." Hermione et Harry lui jetèrent un regard surpris.
"Donc, maintenant, un choix s'offre à toi. Veux-tu venir habiter avec moi et vivre dans la résidence londonienne de la Maison Black et rencontrer ton parrain ? Ou veux-tu rester avec les Dursley pour deux semaines et leur fournir cette protection pour une année de plus ? A la fin de ces deux semaines, tu me rejoindrais à la résidence Black."
Harry paraissait partagé. D'un côté, s'il revoyait jamais les Dursley cela serait trop tôt. D'un autre côté, pouvait-il vraiment les laisser sans défenses ?
"Tu sais quoi, Harry, je vais placer un sortilège d'écoute sur ta malle. Si tu veux partir, appelle juste mon nom et dis-le-moi. Je serai là aussi tôt que possible. Cela te semble-t-il convenable ?"
Hésitant, avec réticence, Harry donna son assentiment. Entre temps, ils avaient traversé la barrière et Hermione s'était jetée dans les bras de ses parents, parlant à toute vitesse sans s'arrêter. Harry regarda autour de lui à la recherche de son oncle.
Oncle Vernon se tenait non loin de là. "Harry, mon garçon, c'est bon de te revoir," dit-il, jetant un coup d'œil nerveux au grand sorcier blond qui se tenait à côté du Survivant. Le fait que ce porc puant se souvint aussi bien de leur dernière rencontre réjouit Gilderoy. "Viens, Harry. Ta Tante Pétunia attend de te voir à la maison."
Harry fixa son oncle, ses pensées claires comme de l'eau de roche. 'Qui est cet homme et qu'a-t-il fait à mon oncle ?'
"As-tu ta malle ? Et où est la cage de ton oiseau ?" demanda d'un ton soupçonneux l'homme morbidement obèse.
Hébété par le ton courtois de son oncle, Harry tapota d'un air absent sa poche. "Rétréci."
Son oncle grimaça mais hocha la tête d'un faux air compréhensif. "Pratique, ça." Il s'interrompit un moment, comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il devrait dire ou faire après ça.
Gilderoy s'avança durant ce silence. "Ah, M. Dursley," dit-il d'un ton doucereux. "Il est si bon de vous revoir. Et en aussi bonne santé." Le regard dont il toisait l'homme laissait clairement entendre que cela pourrait facilement changer s'il ne faisait pas attention. Le dandy se retourna légèrement vers les Granger. "Oh, Mlle Granger," appela-t-il.
Elle s'interrompit en pleine phrase et le tourna ses yeux vers lui. Il lui fit signe d'approcher. Lorsqu'elle fut à quelques pas, il dit à Vernon : "J'aimerais vous présenter Mlle Hermione Granger, l'une des camarades de classe de M. Potter et sa meilleure amie. Et ces deux adultes sont ses parents. M. Granger, Mme Granger, Mlle Granger, voici M. Vernon Dursley. Il est l'un des meilleurs représentants des perceuses Grunnings et est même l'un des candidats à la Vice-présidence." Cette dernière information donna des sueurs froides à Vernon, se demandant comment le sorcier pouvait être au courant de quelque chose qu'il n'avait lui-même découvert que cette semaine. "Les Granger," expliqua-t-il à Vernon, "sont tous deux des dentistes professionnels établis à Londres.
"Harry vit avec les Dursley. La femme de Vernon, Pétunia, est la tante de M. Potter, la sœur de sa mère," poursuivit Gilderoy. "Harry va rester avec les Dursley pour deux petites semaines, et puis il rejoindra son parrain pour le reste de l'été."
Vernon parut surpris d'entendre ça, puis se réjouit en réalisant qu'il n'aurait pas à se coltiner le garçon tous l'été. Un moment plus tard, Harry/Gilderoy observa les deux groupes quitter le bâtiment pour rejoindre leurs véhicules respectifs.
Hedwige attendait dans le vestibule, sur la balustrade de l'escalier, lorsque Gilderoy revint au Square Grimmaurd.
"Ah, Hedwige," dit-il en caressant doucement la tête de l'oiseau. "Tu n'imagines même pas à quel point je suis heureux de te revoir. Je suis jaloux qu'Harry t'ait et pas moi, tu mes manques terriblement." La chouette lui lança un regard incertain avant de cligner des yeux. "Enfin," poursuivit-il, "Tu n'as aucun soucis à te faire. Harry reste à Privet Drive pour les deux prochaines semaines puis il viendra ici."
La chouette le regarda d'un air furieux.
"Allons, ne sois pas comme ça, Hedwige, c'était la façon la plus facile de te laisser savoir. Et puis, il n'arrivera pas là-bas avant une bonne heure de plus. Pendant ce temps, pourrais-tu porter un message à Mlle Granger de ma part ? Je suis sûr qu'elle aura à son tour un message à te faire porter à Harry. Et il en aura un de plus pour lui répondre !" La chouette parut joyeuse à l'idée d'avoir quelques livraisons à faire.
oOoOoOoOoO
Mlle Granger,
Comme je l'ai mentionné, Harry restera à Privet Drive pour les deux prochaines semaines puis il se rendra ailleurs. Je vous donnerai, à vous et vos parents, la nouvelle adresse en temps voulu. Je m'attends à ce que vous passiez beaucoup de temps ici avec Harry en journée, puisque vos parents travaillent durant ce temps. Je suis sûr que vous serez tous deux heureux de vous voir tout l'été. Vous pouvez dire à vos parents de s'attendre à de nombreuses invitations à déjeuner et de pouvoir vous voir faire la démonstration de la magie que vous avez apprise.
En effet ! Une fois ici vous pourrez utiliser votre magie sans crainte que le Ministère ne détecte ce que vous faites et cause des problèmes. La maison est extrêmement bien dissimulée pour toute détection magique. Vous pourrez sans aucun doute aider Harry à s'améliorer dans sa gestion de sa baguette sans craindre la détection d'adultes.
Peut-être devriez-vous en informer Harry également, je suis sûr qu'il aura hâte de faire cela avec vous.
Sincèrement,
Gilderoy Lockhart,
Ordre de Merlin, Troisième Classe, blablabla, vous savez le reste.
oOoOoOoOoO
Et avec un peu de chance, sa surprise serait prête lorsque Sirius sortirait de Ste Mangouste. Et pour le reste de l'été, il avait quelques projets à parachever, y compris s'assurer que le Square Grimmaurd survivrait à Harry, Remus, Sirius et Bell. Mais pour l'instant, il avait quelques petites choses à finir en bas.
La suite de Bell était devenue l'atelier de potions d'Harry/Gilderoy après son casse réussi vis-à-vis des Lestrange. Les gobelins avaient été extrêmement heureux qu'il leur ait rendu des objets "perdus" – apparemment, il y en avait eu un certain nombre dans les coffres – mais il fallait avoir un bon œil pour le remarquer. Il essaierait de voir plus tard s'il pourrait utiliser cela à son avantage pour piller les coffres de quelques autres Mangemorts.
Beaucoup de choses s'étaient produites dans la suite de Bell au cours des trois dernières semaines. Il avait passé chaque soir avec Bell, même si elle n'avait pas été consciente pour s'en rendre compte.
Il était encore quelque peu stupéfait que son plan ait fonctionné aussi bien. Dix points pour Lockhart pour son excellente planification et exécution !
La sorcière était encore endormie sur son lit – le Philtre de Mort Vivante était une potion tellement utile ! – derrière un rideau qui la coupait du reste de la salle. Kreattur avait magnifiquement fait son travail en s'occupant d'elle, vérifiant périodiquement que sa condition était stable et l'époussetant si besoin durant la journée.
Gilderoy avait passé les trois jours après son cambriolage à étudier en détail le bras gauche de Bell. La marque de Voldemort, avait-il déterminé, était une forme de sortilège Protéiforme qui la liait à tous les autres Mangemorts via une connexion à son essence magique. De plus, elle était directement liée à son système nerveux. Cela donnait à ce bâtard malfaisant une façon de punir et de communiquer avec tous ses partisans. Il serait toujours capable de retrouver l'un de ses partisans où qu'il soit. C'était aussi un drain sur la magie de la sorcière. Un drain infime, mais un drain. Pour que son plan pour la sorcière fonctionne, il devait se débarrasser de la marque. Jusque là, tout ce qu'il avait essayé avait échoué.
Il s'était ensuite tenu dans un coin, la pierre des Reliques de la Mort en main, et il l'avait tourné trois fois. Après un moment de silence, une image fantomatique était apparue. "Pourquoi m'avez-vous appelé ?" avait demandé Merlin. Harry avait souri sombrement. "Je n'avais guère le choix. J'ai besoin de l'aide de quelqu'un bien mieux versé dans cet aspect de la magie que je ne le suis." Il avait désigné le bras de la sorcière et la marque qu'il portait. "Il me faut retirer cette marque, mais aucun sort ni potion que j'ai pu trouver ne fonctionne. Examinez-la et conseillez-moi. Cela est lié au sortilège Protéiforme. Une marque similaire est créée dans le ciel avec le sort Morsmordre.
Le fantôme avait flotté vers la femme et examiné son bras. "Vous ne pouvez pas seulement utiliser la magie. Une potion est également nécessaire."
Une longue conversation s'en était ensuivie et avait impliqué plusieurs autres fantômes répondant à l'appel de la Pierre. Le résultat avait été Harry appelant : "Fumseck ? Peux-tu m'aider ?" Il avait essayé plusieurs fois et avait été sur le point d'abandonner lorsque le Phénix était apparu dans une explosion de flammes et un trille chantant. Harry avait eu un large sourire, il avait toujours aimé parler à cette créature exotique. "Merci de tout cœur d'être venu," avait-il dit, tendant une main pour caresser l'oiseau maintenant perché sur le dossier de son fauteuil. "J'essaye de faire disparaître le tatouage des Mangemorts de sur le bras de Bell, ici présente." Il avait pointé son bras du doigt. "On m'a conseillé de recourir à une combinaison de magie et potion, mais j'ai besoin de Larmes de Phénix pour la potion. J'ai quelques-unes de tes friandises préférées, ces pastilles au citron que Dumbledore a toujours dans son bureau." Il avait montré un petit bol contenant une pile de sucreries, posé sur la table de chevet de Bell.
Il avait réussi à convaincre ce splendide oiseau de remplir la majeure partie d'un flacon de dix onces [~300 ml] – presque quarante gouttes du précieux liquide. "Encore merci, Fumseck," avait dit Harry. "J'espère accomplir beaucoup de choses avec ces larmes." Il était resté silencieux un moment, réfléchissant pendant que le volatile avalait quelques pastilles au citron de plus. "Fumseck, si j'ai besoin de plus de larmes pour sauver d'autres personnes, serais-tu d'accord pour m'aider ? Peut-être en souvenir de ton ami Dumbledore ?"
L'oiseau l'avait fixé un long moment avant de hocher la tête.
Harry avait souri. "Merci mille fois, Fumseck. Si cela marche, je dirai à tout le monde que le Grand Dumbledore a découvert la méthode pour faire disparaître la Marque Noire. Cela donnera une motivation supplémentaire aux Mangemorts de se repentir de leurs péchés passés. Peut-être que Madame Bones pourrait utiliser cela pour obtenir des espions au sein des Mangemorts, en promettant à ses espions qu'elle fera disparaitre leur marque en échange, quand les combats seront finis."
Fumseck avait semblé trouver cette idée excellente. Il était reparti dans un jet de flammes après avoir fini le bol tout entier de friandises. Harry avait secoué la tête. Il avait lu qu'un Phénix vivait d'épices et de rosée du matin, mais tout de même, un bol entier d'une traite ? Il lui faudrait en garder un baril sous le coude. Il s'était demandé si l'oiseau aimerait la cannelle et le curry, aussi.
Ensuite, Harry avait finalement versé précautionneusement trois gouttes de Larmes de Phénix dans un petit bol de cristal clair et les avait mélangées à de l'eau purifiée trois fois et contenant un crin de Licorne dissout donné volontairement. Il avait trempé une plume dans la mixture et avait minutieusement dessiné la rune d'isolation et de séparation, inguz, sept fois en cercle atour de la Marque Noire sur le bras de Bell. Il n'avait pas été facile d'espacer les runes correctement, puisque la mixture était si claire qu'elle en était presque impossible à voir, et de juger la distance à laquelle tracer la rune suivante. Il ne pouvait pas utiliser de magie pour s'aider.
"Kreattur !" avait-il appelé après avoir fini cette portion de son "remède".
"Kreattur être ici."
"Excellent. Prend ce pinceau, trempe-le dans ce mélange," avait-il dit en tendant à l'elfe de maison un petit pinceau et le bol, "et étale-le doucement sur toute la surface de la marque. Continue jusqu'à ce que je te dise d'arrêter ou que tu n'en aies plus. Si la marque se décolle, comme elle le devrait, amène-la jusque dans le bol en utilisant le pinceau. Pas de magie !"
Kreattur avait acquiescé et commencé à passer le liquide sur le tatouage tandis qu'Harry/Gilderoy avait commencé à incanter Tergeo Morsmordre de façon répétée, poussant autant de magie qu'il le pouvait dans l'incantation. Les sept runes sur le bras de Bell s'était mise à luire d'un rouge sinistre. Au début, rien ne s'était passé, puis le tatouage avait commencé à bouillir et fumer. Même sous l'influence du Philtre de Mort Vivante, le visage de Bell s'était tordu de douleur. Lentement, cependant, la marque maintenant rouge sombre sur son bras s'était doucement soulevé avec les bulles. Finalement, elle s'était complètement détachée de son bras, même si d'un minuscule millimètre ou deux. Kreattur avait réagir prestement et quelques secondes plus tard, qui avaient paru durer des heures, le bol avait contenu un amalgame rougeâtre. Bell était retombé dans l'immobilité quasi-cadavérique du Philtre, son bras d'une couleur rosée là où le tatouage s'était trouvé.
Harry avait immédiatement pris un autre flacon sur sa table et avait fait tomber une unique goutte de venin de Basilic dans le bol en cristal. L'encre rouge avait commencé à siffler et à grésiller tandis que de la fumée s'en élevait. Juste quelques secondes plus tard, une goutte de venin de Basilic légèrement plus petite et rosâtre était tout ce qu'il restait. Il l'avait prudemment décantée dans un autre flacon et étiqueté. La goutte de venin restait utile tant qu'elle n'était pas complètement utilisée.
"Merci Kreattur. Sois fier, tu viens juste de sauver la vie d'une fille Sang-Pure de la Maison Black. Prends une pause pour célébrer ta réussite avant de retourner faire ce que tu étais en train faire," avait-il dit au vieil elfe. Kreattur avait eu un large sourire lorsqu'il avait POPé ailleurs.
Harry s'était tourné vers sa table, avait sorti une page de parchemin frais et avait minutieusement noté tout ce que lui et Kreattur avaient fait, avec un commentaire en bas de page créditant Albus Dumbledore pour la création de ce remède et que le vieux sorcier espérait que le remède donnerait à ces brebis égarées une seconde chance.
C'était un petit geste, vraiment. Et Harry ne voulait pas être connu comme étant le sorcier qui avait trouvé une façon de faire disparaître la Marque Noire que portaient la pire sorte de gens en existence. Bien que faire disparaître la Marque fut une prouesse en soi, permettre à des criminels de dissimuler leur complicité dans des crimes n'était pas quelque chose dont il pouvait être fier. Ils n'étaient après tout, pour lui, que la lie de leur société. Il avait décidé qu'il donnerait le parchemin à Madame Bones plus tard.
Depuis ce moment capital, il avait passé chaque nuit avec Bell. Il avait utilisé une légère potion Pimentine pour amener la sorcière à un état de sommeil, puis il avait utilisé son expérience extensive avec le sort d'Oubliette pour exciser précautionneusement tout souvenir en lien avec le sorcier qu'elle appelait son Seigneur des Ténèbres. Le fait que cela voulait dire complètement effacer tout ce dont elle se souvenait depuis 1957 – trente-six ans – impliquait faire cela par étapes, passer plusieurs heures à se démener pour retirer à peine deux ans de souvenirs par nuit. Cela avait été une tâche assez épuisante, luttant pour démêler les souvenirs du passé qui étaient devenus associés à des souvenirs plus récent. Il ne voulait pas accidentellement tout effacer et la laisser tel un nouveau-né sans souvenirs. Ou laisser des trous qu'elle pourrait découvrir plus tard ce qui déferait tout son travail si elle essayait de recherchait son histoire.
Lorsqu'elle se réveillerait finalement de son sommeil, elle serait un enfant sans connaissances de Voldepute et des ses Mangemorts. Ses seuls souvenirs seraient de son père et sa mère. Exciser ses sœurs de sa mémoire tout en laissant ce qu'elle avait appris avec elles de ses parents et tuteurs avait été le plus difficile et avait pris le plus de temps. Il avait dû substituer divers elfes de maison, et occasionnellement sa mère, par la présence de ses sœurs dans les vides laissés. Un Confundus incrustait dans ses souvenirs pour l'empêcher de les examiner de trop près faisait partie intégrale de son traitement.
Le fait qu'elle ait été un peu plus solitaire comparée aux deux autres avait aidé. Le fait qu'elle serait toujours imprégnée du non-sens Sang-Pur était problématique, mais Harry/Gilderoy était sûr qu'après quelques années autour de Sirius et Harry, elle perdrait cette attitude. Il espérait. Dans tous les cas, il aurait tenu le serment qu'il lui avait fait. En particulier maintenant qu'il lui avait fait boire la potion de Décroissance (1) il y a quelques nuits.
(1) "de-aging potion" : littéralement, une potion qui fait rajeunir. "Décroissance" me paraissait parfait pour faire passer l'idée.
Normalement, une potion de Décroissance effaçait les souvenirs qui avaient été créés dans la période correspondant à après l'âge physique apparent qu'elle donnait. Harry n'avait pas voulu prendre le moindre risque que ces souvenirs puissent être récupérables, il était donc allé encore plus loin en Oubliettant ces souvenirs en plus. En cumulant ça, les souvenirs devraient être bel et bien au-delà de toute récupération.
Et cela semblait être un châtiment adéquat pour la criminelle Bellatrix, effacer son existence comme si n'avait jamais existé en premier lieu. Pas tout à fait aussi définitif que de la jeter à travers le voile du Ministère, mais Bellatrix tel que le monde se souvenait d'elle avait été irrévocablement détruite. Il ne restait plus qu'à la nouvelle Bell de vivre une vie qui rachèterait celle qu'elle avait été. Avec son aide et celle de Sirius, ce ne devrait pas être trop difficile.
Et personne ne suspecterait jamais une fillette de six ans d'être la tristement célèbre Bellatrix Lestrange née Black. Si elle le voulait, elle pourrait quitter le Douze Square Grimmaurd sans crainte, ou du moins avec juste les peurs qu'une enfant ayant été couvée ressentirait normalement en sortant pour la première fois. Sur sa table de chevet se trouvait un sac sans fond contenant mille gallions. Il lui créerait un compte plus tard. Il n'aurait aucun scrupule à défendre cette fillette innocente de leurs ennemis, à elle et lui.
Il avait rempli les termes de leur Serment à la lettre. Et lorsqu'elle atteindrait l'âge d'aller à Poudlard, il la libèrerait de sa part du Serment, ce qui le libèrerait lui de la sienne. Et éliminerait la possibilité d'accidents malencontreux leur causant du tort une fois qu'elle serait dans le monde par elle-même.
Il avait hâte de voir la tête que ferait Sirius lorsqu'il apprendrait qu'il avait une cousine de six ans. Et que Gilderoy s'attendait à ce que Sirius soit une figure paternelle pour la fillette. Qu'est-ce que ce serait amusant !
Il la fit léviter jusqu'au salon et utilisa la Cheminette pour l'amener au Manoir de Cygnus Black. Kreattur, Dobby et Bipsy – l'elfe de maison de Cygnus Black – avaient passé la journée précédente à préparer le bâtiment abandonné pour sa brève occupation par la petite Mlle Black. Disparues, les affaires laissées par la précédente Bellatrix, à la place sa chambre ressemblait à une typique d'une petite fille, avec des jouets, vêtements et autres fournitures appropriés à son âge. Pendant une semaine, elle vivrait ici avec uniquement Bipsy pour compagnon. Le lundi suivant, il la "découvrirait" accidentellement et l'emmènerait au Square Grimmaurd.
Il s'assura que Bipsy ne se souvenait que de la petite fille Bellatrix et Oublietta ses souvenirs de la femme adulte. Cela et quelques ordre minutieusement prévus à cet effet garderaient les secrets de Bell, à la fois de Bell elle-même et de qui que ce soit d'autre.
"Puis-je vous offrir mes félicitations, Ministre Bones ?" dit Gilderoy en entrant dans le nouveau bureau de la femme, escorté par sa secrétaire. A son humble avis, il était à couper le souffle dans les robes bleu ciel qu'il portait en ce jour.
Elle lui jeta un regard sévère. "C'est de votre faute si je suis ici," répondit-elle sèchement.
Il sourit joyeusement. "Cela n'aurait pu arriver à une personne plus méritante, en particulier avec les objets que vous savez que je recherche."
Elle poussa un soupir offusqué et ils s'installèrent dans deux fauteuils occupant un coin de son nouveau bureau, qui serait à présent le sien pour les six prochaines années, tandis que sa secrétaire leur apportait du thé et des scones.
"Oh, avant que j'oublie," il mit une main dans la poche de ses robes et en tira un parchemin. "Albus m'a demandé de vous donner ceci." Il le lui tendit. "C'est un projet sur lequel il a travaillé de nombreuses années, apparemment, et il affirme que ça marche." Il lui sourit. Il avait juste à se cacher derrière son sourire si complimenté. Il sortit un petit flacon d'une autre poche et le plaça sur la table. Comme l'étiquette l'indiquait, il contenait une vingtaine de Larmes de Phénix.
"Il s'agit vraiment d'un exploit remarquable. Lorsqu'il m'a expliqué ce que cela faisait, j'ai tout de suite pensé à l'utilisation que pourrait en faire le Ministère. Imaginez juste l'avantage que cela vous donnera sur les Mangemorts si vous pouvez le proposer à quelques sbires s'ils dénoncent leurs supérieurs ! Vous pourriez même l'utiliser pour placer un Auror sous couverture dans son organisation."
Elle prit quelques minutes pour lire le parchemin en détail avant de relever les yeux. "Oui, cela pourrait se révéler des plus utiles."
Ils restèrent assis à siroter leur thé pendant un moment.
"J'ai été surpris de lire dans le Daily Prophet que Barty Croupton Sr. avait gardé son fils caché et sous Imperius toutes ces années." Il secoua sa tête avec un air de regret. "C'est fou, ne trouvez-vous pas ? Le sorcier responsable d'avoir jeté Sirius à Azkaban injustement a aussi réussi à en faire sortir son fils après l'y avoir envoyé lui-même en premier lieu ! Et puis l'a gardé sous l'influence d'un Impardonnable pendant des années. Quel hypocrite." Il prit une gorgée de thé. "Junior a déjà reçu le Baiser, à ce que j'ai cru comprendre." Il haussa un sourcil interrogateur.
Le nouveau Ministre de la Magie hocha la tête, ajoutant : "Une semaine après que nous ayons lancé un raid sur son Manoir, et seulement un jour après que nous ayons confirmé qu'il s'agissait bien de Barty Croupton Jr. et pas quelqu'un sous Glamour ou Polynectar. Le Veritaserum l'a aussi prouvé. Et le fait qu'il n'avait rien fait de plus au cours des années après que son père l'ait fait sortir."
"Le procès de Barty Croupton Sr. est jeudi devant le Magenmagot, c'est bien cela ?"
À la confirmation de Madame Bones, il continua : "Juste pour que vous le sachiez, je compte nommer Sirius Black comme mandataire de la Maison Black. Les Soigneurs de Ste Mangouste me disent qu'il est en bien meilleure santé et que seul due temps est nécessaire à la poursuite de son rétablissement." Il rit tout bas. "Imaginez juste, ce farceur au Magennigaud, dirigeant la Maison Black. Oh, oui, ils adoreront l'avoir là. Et l'ironie d'avoir Sirius présent au procès de Barty est juste délicieuse." Et Sirius avait adoré entendre Harry/Gilderoy appeler le Magenmagot "Magennigaud" et avait tout de suite adopté le mot.
Il reposa sa tasse avant de se pencher en avant. "Vous devez savoir qu'une augmentation du budget du DJM serait vue favorablement par les Maisons Black, Potter, Serpentard, Gryffondor et Gaunt, tant que les fonds supplémentaires servent à un meilleur entraînement et de meilleures protections pour les Aurors. Et à ramener les effectifs à un niveau plus raisonnable. Juste parce que les temps sont calmes pour l'instant ne veut pas dire que cela durera éternellement."
Elle reremplit la tasse de Gilderoy sans un mot et la lui tendit.
"Vous devriez aussi envisager un ajout au personnel du Service des Détournements de l'Artisanat Moldu de quelques Nés-Moldus. Arthur Weasley est un excellent sorcier, mais c'est un Sang-Pur et malgré son enthousiasme, il manque parfois des choses simplement parce qu'il ne comprend pas la société Moldue d'aujourd'hui. Engagez peut-être aussi quelques Oubliators de plus. Et donnez au pauvre homme une augmentation pour ramener sa position au même niveau que celles équivalentes."
Ils restèrent un moment de plus.
Gilderoy mit une main dans une poche différente, en tira deux enveloppes et les lui tendit. "Ce sont des invitations à l'anniversaire d'Harry Potter le 31 juillet. Une est pour votre nièce, Susan, et l'autre est pour Hannah Abbot. Elles sont enchantées afin que seul le destinataire voulu puisse y lire l'adresse, celle-ci étend sous un Sortilège de Fidelitas. Je vous les donne afin que leurs parents et votre frère sachent que tout est en bonne et due forme. Y assisteront aussi Hermione Granger, Neville Londubat, Luna Lovegood et Ginny, Ron, Fred et George Weasley. Les festivités incluront un passage à un parc d'attraction moldu durant la journée et puis un cinéma dans la soirée. Puisqu'il sera assez tard lorsque cela finira, ils resteront pour la nuit, chaperonnés bien entendu, mangeront le petit-déjeuner et puis rentreront chez eux.
"L'une de vos apprentis Aurors est une Métamorphomage, avec votre permission je souhaiterai pouvoir recevoir ses services pour ces deux jours puisque vos autres Aurors ont tendance à se faire remarquer dans un environnement moldu. Si vous souhaitiez lancer un cours pour se fondre dans la masse à destination des Aurors, je serai heureux de payer leurs frais de participation.
"Il s'agit du tout premier anniversaire qu'Harry fête et je compte bien que tout se déroule sans le moindre incident."
"Un parc d'attraction ? Cinéma ?"
Il savait qu'elle n'avait pas manqué le fait que cela serait le premier anniversaire que fêtait le jeune sorcier alors même qu'il avait douze ans.
"Je me doutais que vous auriez quelques questions. Voici une brève explication sur le parc d'attraction." Il tira un papier coloré plié en deux d'une de ses poches et le lui tendit. "Un cinéma est un théâtre où est montrée une histoire utilisant des images mouvantes avec du son à la place d'acteurs sur une scène. Vous devrez y aller pour comprendre. Je prévois de les emmener voir une histoire s'appelant Jurassic Park. Je suis sûr que n'importe quel employé Né-Moldu pourra vous aider à trouver un cinéma proche."
Il se rassit et sirota son thé pendant que Madame Bones songeait à tout ce qu'il venait de lui dire.
"Eh bien, Ministre Bones, je vous remercie pour votre temps," dit-il en se levant. Elle se leva prestement également. "Et j'en ai pris suffisamment comme ça. Je suis persuadé que vous avez de nombreuses choses à faire, je vais donc prendre congé." Il se dirigea vers la porte de son bureau, seulement pour se retourner au dernier moment.
"Au fait, je me souviens avoir lu et entendu parler d'attaques de Mangemorts en 1980 et 1981 où les victimes n'ont, inexplicablement, pas utilisé leurs Cheminettes pour s'enfuir. Quelqu'un a-t-il jamais songé que peut-être l'un des Régulateurs du Réseau de Cheminettes ait pu être un Mangemort ou un sympathisant, et que cette personne ait illégalement éteint l'accès au Réseau de Cheminettes de certaines cibles afin que les victimes ne puissent pas s'échapper ? Le temps que les Aurors apprennent qu'il y avait un problème, l'accès avait déjà été rétabli. Cela rendrait cette personne complice de meurtre, ce qui serait une raison amplement suffisante pour interroger l'équipe de l'époque. Peut-être qu'un sort de compulsion poussant à dire la vérité sur leur chaise lorsqu'ils viendront des détails de ces affaires… ?
"Dans tous les cas, peut-être que vous devriez inclure un Serment Magique pour les Régulateurs afin qu'ils n'éteignent pas l'accès au Réseau de Cheminettes sans un ordre écrit du Magenmagot, du Directeur du DJM ou du Ministre."
Il eut un grand sourire à son expression stupéfaite, et puis sortit de son bureau. Tandis qu'il s'éloignait, il l'entendit marmonner : "A chaque fois ! A chaque fois que ce sorcier vient, il part ô si innocemment en me laissant avec chaudron sur le point d'exploser." Et elle soupira gravement.
Comme il aimait entendre le son du chaos qu'il laissait derrière lui ! Ce n'était pas un gros chaos cette fois-ci, mais tout de même. Il se développait une réputation…
"Merci à tous d'être venus aujourd'hui." Harry/Gilderoy balaya le salon du regard. Les Tonks – Andromeda, Ted et Nymphadora – étaient assis sur un canapé, Sirius était dans un fauteuil et Remus dans un autre, et Narcissa et Drago étaient très rigides, assis sur une causeuse. "Je réalise que beaucoup de choses ont changé dans la Maison Black de façon drastiques, et elles vont continuer à changer."
Sirius fusillait Narcissa des yeux tandis qu'Andromeda jetait des coups d'œil d'une personne à l'autre. Narcissa fixait Gilderoy, et Drago le sol.
"Je suis, comme vous le savez tous, Gilderoy Lockhart, Ordre de Merlin, Troisième Classe, Membre Honoraire de la Ligue de Défense Contre les Forces du Mal, cinq fois lauréat du prix du Sourire le plus Charmeur de Sorcière Hebdo, Professeur de Défense Contre les Forces du Mal adoré de Poudlard et Pourfendeur de Basilic. Je suis aussi Lord Black, à la tête de la Maison Black, cela dû à des circonstances que je ne compte pas expliquer, mais dont le résultat les gobelins m'assurent est incontestable." Il leur montre l'anneau de la Maison Black à son doigt. "Comme preuve supplémentaire : Kreattur, Bipsy !"
"Kreattur être là, Maître. "Bipsy être là, Maître."
"Je suis sûr que tu reconnais Kreattur, Sirius. Narcissa, Andromeda vous vous souviendrez sûrement de Bipsy comme étant l'elfe du manoir de votre père, n'est-ce pas ?" Ils acquiescèrent tous. Drago et les Tonks le fixaient, ébahis. "Kreattur, Bipsy, dites la vérité pour répondre à mes questions maintenant. Suis-je le Lord de la Maison Black ?"
"Oui, Maître." "Oui, Maître."
"Et vous êtes tous deux des elfes de maison de la Maison Black ?"
"Oui, Maître." "Oui, Maître."
"Est-ce que quelqu'un a des questions ?"
Silence.
"Excellent. Vous pouvez retourner à vos devoirs," dit-il aux deux elfes.
"Premier sujet à aborder, je souhaiterai officiellement annoncer le retour d'Andromeda Tonks et sa famille au sein de la Maison Black. Je l'ai réintégrée, elle et sa famille, il y a quelques mois déjà, mais il s'agit de la première occasion que nous avons eu de la féliciter en tant que famille." Il lança un large sourire chaleureux à la famille, dévoilant ses dents éclatantes. "Le fait que Nymie ici présente est une Métamorphomage montre que les traits familiaux sont forts dans son sang, renforcés sans aucun doute par l'addition du sang de son père également." Drago donna l'impression d'avoir avalé quelques chose de répugnant, mais il garda le silence. Sa mère observait calmement. La famille Tonks paraissait simplement joyeuse et fière de sa reconnaissance. Sirius et Remus semblaient amusés. Les cheveux de Tonksie passaient par toutes sortes de couleurs, ce qui indiquait probablement de la fierté, de l'embarras, de la joie et plusieurs autres émotions.
"Deuxième sujet, bon retour chez toi, Sirius."
Sirius leva son verre de Whisky Pur-Feu en salut, acceptant les mots de bienvenue du reste de sa famille.
"Sirius est encore en train de récupérer suite à ce qu'il a vécu à Azkaban. Il continue à voir les Soigneurs de façon hebdomadaire pour tout problème qui pourrait survenir. Il occupera le siège de la Maison Black au Magennigaud et gèrera toutes les affaires familiales. Même après avoir été absent pendant dix ans, il connait bien mieux les intérêts de la Maison Black que moi." Sirius grimaça à l'idée de se trouver dans Magenmagot. "Il a accepté de garder ses farces à un minimum tant qu'il se trouve dans les chambres de cette auguste organisation." Harry eut un sourire sarcastique. "Les farces seront un peu plus cérébrales puisque nous allons reconstruire le Ministère en quelque chose de réellement utile à la majorité des sorciers et sorcières." Il se tourna pour faire face aux Malfoy. "Narcissa, si vous savez quoi que ce soit des plans de feu votre époux, je m'attends à ce que vous en informiez Sirius dans le plus grand détail possible." Elle acquiesça. "La loyauté familiale sera récompensée," ajouta-t-il. "Le Cottage Wight, sur l'île de Wight, est disponible si vous souhaitez l'utiliser en tant que domicile."
Gilderoy discerna la surprise minutieusement dissimulée de Narcissa à son offre, et son soulagement. Il savait que leur budget était déjà au bord de la rupture avec la location de la maison où ils vivaient présentement. Avoir une maison sans loyer leur permettrait de faire un grand pas vers la stabilité. "Merci, Milord," dit-elle, "nous vous serions reconnaissant de cela."
Il hocha la tête. "Kreattur, aide-les à déménager quand ils t'appelleront."
"Bien, Maître."
"Si tout ce passe bien, Narcissa, peut-être pourrions-nous assigner Kreattur à votre résidence."
Kreattur et Narcissa semblèrent tous deux intrigués par son offre.
"Troisième sujet, la Maison Black a la réputation de pencher vers l'Obscur. Cela va changer. La Maison Black va devenir Grise, ni Lumineuse ni Obscure. Nous utilisons la magie en fonction de nos besoins, n'imposant ni Lumière ni Obscurité sur qui que ce soit. Nous n'utiliserons pas la magie avec pour seule intention de blesser quelqu'un mis à part en défense lors de situations désespérées. Toute créature magique sentiente mérite notre respect, peu importe à quel point elle puisse sembler misérable – même des fourmis peuvent tuer un sorcier si elles attaquent en nombre suffisant. Et toute personne est la bienvenue dans cette demeure tant qu'elle accepte ces principes.
"Les croyances Sang-Pures sont une mascarade. N'importe qui ayant un semblant de compétence en maths peut démontrer que si les Sang-Purs ne marient que d'autres Sang-Purs, alors d'ici deux cents ans il n'y aura PLUS AUCUN Sang-Pur !" Drago sembla vouloir réfuter cette déclaration.
Gilderoy soupira et se tourna vers le garçon. "Drago, disons qu'il y a deux cents sorcières et sorciers Sang-Purs diplômaient à Poudlard puis qu'ils se marient. Tu as maintenant cent familles. Elles ont chacun un enfant, ce qui semble être la norme des familles Sang-Pures. Dans vingt-cinq ans, ces cent enfants se marieront et auront un enfant par couple. Vingt-cinq ans plus tard, ces cinquante enfants se marient et ont un enfant. Puis vingt-quatre de ces enfants se marient et ont un enfant. Drago, cela ne fait même pas cent ans et les lignées Sang-Pures sont tombées de deux cents à douze enfants Sang-Purs !
"Sans les Sang-Mêlés pour alimenter les lignées, les Sang-Purs vont disparaitre. Et les Sang-Mêlés ont le même problème, cela prendrait juste plus de temps. Nous avons besoin que les Nés-Moldus soient ajoutés aux possibilités de mariage ou notre société est condamnée. Ce n'est qu'un simple calcul ! Si tu ne me crois pas, alors fais quelques recherches toi-même et tu prouveras ce que je viens de dire."
Drago paraissait abasourdi. En fait, c'était aussi le cas d'Andromeda, Nymphadora et Narcissa. Sirius et Remus avaient probablement déjà entendu Lily disserter sur ce sujet.
"Donc, la philosophie des Sang-Purs au-dessus de tous est une catastrophe à retardement. Nous ne soutiendrons pas cela. Ceci dit, il n'y a aucune raison de ne pas être fier des racines immémoriales de notre Maison au sein du Monde des Sorciers. Cela, cependant, ne veut pas dire que vous êtes supérieur aux autres, juste que vous êtes fier de votre héritage. Si vous voulez de l'Ancien, les Patil peuvent tracer leur lignée sur deux mille ans – selon la logique Sang-Pure, ils devraient la crème de la crème en Angleterre, et pourtant, Drago, tu les as toujours considérés comme inférieurs à Poudlard !" Il fixa le garçon, attendant son acquiescement, qui vint sous la forme d'un petit hochement de tête réticent et un détournement du regard.
"Et le dernier sujet que je souhaitais aborder est quelqu'un que je souhaitais que vous rencontriez tous. Attendez ici un instant." Harry sortit en trombe de la pièce. Une minute plus tard, il revint en tenant la main d'une petite fille aux cheveux noirs de six ans.
"C'est avec grand plaisir," dit-il, "que je vous présente Belladonna Bellatrix Black, la benjamine des filles de Cygnus Black III et de Druella Black née Rosier, et sœur d'Andromeda et Narcissa." La pièce entière retentit du son des inspirations soudaines et autres exclamations. La petite fille fit un pas en arrière et se cacha à moitié derrière Harry/Gilderoy. Les cheveux de la plus jeune Tonks passaient par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
"Cygnus et Druella ont gardé sa naissance secrète pour des raisons inconnues. Sirius, tu ne le sais peut-être pas, mais Cygnus et Druella sont tous les deux décédés au printemps dernier. La jeune demoiselle Black vit seule depuis lors avec pour seule compagnie un elfe de maison, Bipsy, qui prenait soin d'elle. La semaine dernière, après la fin d'année à Poudlard, j'ai commencé à faire l'inventaire des biens immobiliers des Black. Imaginez ma surprise lorsque je l'ai découvert dans le Manoir de Cygnus, dans l'aile réservée à la famille." Il sourit à la fillette qui fixait d'un air incertain les deux sorcières maintenant à genoux face à elle.
"Bell ? Ces deux jolies sorcières sont tes sœurs. Celle sur ta gauche est Narcissa et l'autre est Andromeda."
Timidement, la fillette dit : "Bonjour."
Il pointa Sirius du doigt, "Ce mufle…"
"Hé !"
"… juste là dans le fauteuil est Sirius, ton cousin du côté de ton père." Il désigna Remus. "Et voici Remus Lupin. Une fois par mois, la nuit de pleine lune, il se transforme en loup-garou et est très dangereux. Le reste du temps, il est comme un toutou qui ne peut rien refuser à des petites filles comme toi."
Remus se raidit lorsque la plupart des gens le fixèrent ou firent un mouvement vers leur baguette.
"Oh, allez !" s'exclama Gilderoy avec exaspération. "Ce n'est qu'une nuit par mois ! Si sa dangerosité une fois par mois vous rend nerveux, alors vous, mesdames, devriez aussi être craintes parce que, une fois par mois, vous devenez de vraies terreurs et pour une semaine entière – même vos époux ne le mentionne jamais !"
Harry fut chanceux de s'échapper du salon intact compte tenu de la tempête de sorts qui fila vers lui. Il cria vers le bas des escaliers : "Vous voyez ? Je vous avais dit que les femmes étaient plus dangereuses que des loups-garous !" Il put entendre le rire de Sirius soudainement se transformer en un glapissement lorsqu'il devint une cible.
Le rire cristallin d'une petite fille le fit sourire.
T/N : Toujours pas de rubrique des expressions, mais peut-être aux prochains chapitres !
Comme promis, voici un chapitre ! Je me remets lentement dans le bain de la traduction avec (peut-être même) une meilleure qualité qu'auparavant. J'espère ?
Comme je l'avais dit dans le dernier chapitre de L'Animagus, je vais maintenant me concentrer sur Amalgum jusqu'à avoir fini sa traduction. Cela représente 6 chapitres de plus et un épilogue. J'essaierai de sortir un chapitre au moins toutes les deux semaines, je ne peux cependant rien promettre : Master oblige (avec ses stages, son début d'écriture de Mémoire, etc.)
A bientôt !
