Bonjour à toutes et à tous ^^
Merci pour les reviews :)
mimibou: Ravie que les cadeaux de l'école t'aient plu *-* Pour la naissance, je l'avais déjà évoqué quand Severus avait eu rendez-vous avec sa gynécomage au début de sa grossesse et j'ai essayé de trouver une manière possible. Je me suis dit que ce qui relie la mère au bébé est le cordon ombilical donc j'ai choisi cette option-là ^^ Et j'avoue que faire naître par le derrière... non XD XD En effet, quand j'ai eu l'idée que Severus et Remus allait avoir un enfant, le prénom Matthéo m'est aussitôt venu. Et pour les besoins du chapitre où Remus, Severus, Harry, Draco et Susan s'étaient réunis pour choisir le prénom, j'avoue que je me suis aidée d'Internet pour avoir des prénoms anglophones, je l'avoue XD Pour ce qui est du titre de ce chapitre, ce sera à toi de découvrir ce qu'il se cache derrière XD
Voici le nouveau chapitre ;)
Bonne lecture ;)
Chapitre 31 : Visite et un moment intime étrange
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5 février
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Les élèves de sixième année attendaient devant la salle de Défense Contre les Forces du Mal quand la porte s'ouvrit laissant apparaître une femme âgée d'une vingtaine d'années. Elle portait une robe de sorcier violette et ses cheveux étaient roses.
_ Entrez donc, je ne vais pas vous manger.
Les élèves se regardèrent, surpris, avant d'entrer. Ils s'assirent à leur table.
_ Excusez-moi mais vous n'êtes pas un peu trop jeune pour enseigner ? demanda Blaise Zabini.
_ Visiblement non vu que le professeur McGonagall m'a engagée le temps du congé de paternité du professeur Lupin. Et quitte à parler de l'un, sachez que le professeur Rogue a commencé à enseigner ici à l'âge de vingt ans, j'en ai trois de plus, ce n'est pas énorme je l'avoue mais bon… Je m'appelle Tonks, je suis Auror et j'ai accepté avec plaisir de vous enseigner la Défense Contre les Forces du Mal. Je suivrai le programme du professeur Lupin donc vous ne serez pas perdus quand il reviendra. Bien, avez-vous des questions ?
_ Vous êtes quand-même assez jeune pour nous enseigner une matière aussi technique, dit Terry Boot.
_ Elle est Auror, elle sait de quoi elle parle, répliqua Draco. Je suis certain que très peu d'entre nous seraient capables de la désarmer ou de repousser un de ses sortilèges.
_ Genre toi ?
_ Pas la moindre chance, pouffa le Serpentard.
_ Il ne faut jamais dire jamais, lança Tonks, enjouée. En garde !
Draco la regarda, abasourdi. Il savait qu'il n'avait aucune chance mais il ne voulait pas se dégonfler. Il se leva et alla dans la pièce destinée à la pratique des sortilèges. Les autres élèves les suivirent. Draco et Tonks se mirent l'un en face de l'autre.
_ À trois… Un… Deux… Trois… Flipendo !
_ Protego ! s'écria Draco avant de voler en arrière.
Des coussins apparurent soudainement ralentissant la chute du Serpentard.
_ Tu n'es pas assez rapide, expliqua Tonks. J'avais presque fini mon incantation quand tu as commencé la tienne. Anticiper est essentiel dans un combat. Et il me semble que vous avez travaillé les sortilèges informulés, cela économise du temps mine de rien.
Elle vit voler à elle une feuille et la consulta.
_ Parmi l'un ou l'une des meilleurs duellistes que le professeur Lupin m'a transmis, j'aimerai voir… Miss Granger.
Hermione rougit tandis que Draco lui laissait la place.
_ Essayons de nous battre avec des sortilèges informulés. Si c'est trop dur, tu peux les lancer à voix haute, dit Tonks.
_ Trop dur pour Hermione, elle va s'en mordre les doigts, souffla Draco à Harry et Ron qui esquissèrent un sourire.
_ Nous allons essayer d'attaquer et défendre. Si tu te débrouilles bien, j'accélérerai le rythme.
Hermione hocha la tête puis des sorts commencèrent à fuser d'un côté ou de l'autre. Tous les élèves furent hypnotisés par le silence total dans la pièce. Seuls les impacts des sortilèges résonnaient dans la pièce dont le rythme augmenta d'un cran au bout de cinq minutes. Soudain, un sortilège violet frappa Hermione au bras. Elle recula de quelques pas, la main tenant sa baguette sur son bras blessé.
_ Tu t'en es très bien sortie. Je ne pensais pas que tu tiendrais autant. Félicitations, dit Tonks en venant vers elle. Montre-moi ton bras. Je ne suis pas la meilleure Médicomage qui soit mais je connais certains remèdes ou sortilèges.
Hermione lui fit voir son bras où une légère entaille était apparente. Tonks passa sa baguette sur la blessure qui disparut aussitôt.
_ Ton bras risque d'être douloureux, je te conseille d'aller à l'infirmerie pour qu'elle te donne une potion anti-douleur.
_ Merci mais ça va aller. Si j'ai trop mal, j'irai sinon j'attendrais la fin du cours. Merci professeur.
_ Pas de ça avec moi, appelez-moi Tonks tout simplement. Qui peut me dire où vous en êtes dans le programme ? Miss…
_ Abbott. Le professeur Lupin a mis un point d'honneur à ce que nous sachions faire apparaître un Patronus Corporel car l'année prochaine nous devrons apprendre à envoyer un Patronus parlant. Nous devrions encore nous exercer jusqu'à la fin du mois puis apprendre les sortilèges de défense extérieure.
_ Très bien. Alors, allons-y. Montrez-moi vos merveilleux Patronus. Et je rappelle que ceux qui savent le faire doivent s'exercer en informulé.
_ Dommage, j'aurai bien aimé que Remus ne lui en ait pas parlé, marmonna Harry faisant pouffer de rire Draco. Ce n'est pas drôle !
_ Un peu quand-même. Tu arrives à envoyer un Patronus parlant et tu ne peux même pas en faire apparaître un sans bouger les lèvres. Avoue qu'il y a de quoi rire.
_ Vraiment ? Et qui m'a demandé d'en envoyer un à sa mère ?
_ Je ne te savais pas aussi susceptible. Excuse-moi, ça te va ?
Harry marmonna quelque chose d'inintelligible alors que Tonks venait vers eux.
_ Un problème, messieurs ?
_ Aucun, professeur, répondit Draco.
_ Pitié, ne m'appelez pas professeur. Je rends service, je n'ai pas l'âme d'un professeur !
_ Qui sait ?
Tonks leva les yeux au ciel et ses cheveux prirent une teinte bleue faisant crier Padma Patil et Lisa Turpin qui étaient à proximité. Aussitôt les baguettes se baissèrent et regardèrent dans la direction des cris.
_ Comment avez-vous fait ça ? s'exclama Seamus Finnigan tandis que Tonks reprenait sa chevelure rose.
_ Je suis Métamorphomage. Je peux changer tout ou partie de mon corps à volonté. Je peux ainsi prendre l'apparence de n'importe qui, que ce soit élèves, professeur ou fantôme.
_ Sérieusement ? pouffa Ron.
Tonks le regarda en souriant puis se métamorphosa aussitôt en Ron. Certains éclatèrent de rire, d'autres applaudirent poliment. Comme pour prouver ce qu'elle venait de dire, elle se changea en Remus, puis le professeur McGonagall avant de se transformer en professeur Binns qui était le seul professeur fantôme de l'école.
_ Ça alors ! Elle est vraiment transparente ! C'est hallucinant ! siffla Dean Thomas.
_ Allez, on reprend l'exercice, dit Tonks avec la voix monotone du professeur d'histoire de la magie.
Elle reprit sa forme initiale avant de faire le tour. Harry essaya de se concentrer, il repensa au mariage de ses parents, au jour où il était devenu leur fils et prononça silencieusement la formule. Une épaisse fumée argentée sortit de sa baguette dessinant une forme indistincte.
_ C'est super, s'exclama Draco. Tu y es presque arrivé ! Ça va ? Tu es pâle.
_ Oui, oui, ça m'a demandé pas mal d'énergie, répondit Harry. Vas-y, essaie, je vais me reposer un peu.
Draco se mit à côté de Harry qui prit une chaise pour s'asseoir et tendit sa baguette.
_ Expecto Patronum, lança Draco d'une voix claire.
Une fine fumée argentée sortit de la baguette et forma un animal brièvement.
_ Tu y es presque, remarqua Harry. Il faudrait que tu t'entraînes sur un Épouvantard, cela t'aiderait forcément. Viens, on va demander.
_ Harry, je…, tenta Draco de retenir son petit-ami.
Mais le Gryffondor se dirigeait déjà vers la jeune Auror. Cinq minutes plus tard, ils revinrent vers lui.
_ Harry m'a dit que tu voulais t'entraîner en condition réelle ? C'est une bonne idée. Viens avec moi, Remus avait laissé un Épouvantard de côté. Votre attention, s'il vous plaît, dit Tonks d'une voix forte. Pour ceux qui voudraient éventuellement s'entraîner face à un Épouvantard, je vais installer deux malles au fond de la salle. Surtout, n'insistez pas. Si vous ne vous sentez pas bien, abandonnez. Je demanderai à Mr Black, Miss Perks et Mr Boot de rester auprès de vos camarades. Vous êtes ceux qui maîtrisent le mieux ce sortilège, mieux vaut éviter que plusieurs de vos camarades fassent des malaises à répétition. J'ai quelques tablettes de chocolat que votre professeur avait manifestement gardées…
_ Il en est très friand, répondit Harry. Dès que quelque chose ne va pas, il nous donne un morceau de chocolat. Heureusement que je ne prends pas un gramme car avec tous les morceaux de chocolat qu'il m'a donné et tous les problèmes que j'ai eus ces trois dernières années…
La classe éclata de rire.
_ Je lui dirai de ne plus t'en donner alors, répondit Tonks en souriant. Allez, au travail !
_ Tu y es allé un peu fort, imagine qu'elle le raconte à Remus, tu vas en entendre parler.
_ Ce n'est pas méchant, lança Harry. Allons-y.
Ils allèrent au fond de la pièce avec une dizaine d'autres élèves. Les trois élèves référents se placèrent à côté des élèves et ceux qui voulaient essayer se placèrent en file indienne. Draco et Ernie furent les premiers à essayer.
À la fin du cours, seuls deux des douze élèves qui voulaient s'entraîner face à un Épouvantard réussirent à créer un Patronus Corporel. Concernant Draco et Hermione, ils réussirent à distinguer un animal.
_ Harry, Draco, Susan, pouvez-vous rester cinq minutes ? demanda Tonks alors que les élèves reprenaient leurs affaires.
Les trois élèves s'avancèrent vers leur professeur remplaçant.
_ Un problème ? demanda Susan. C'est le bébé ? Ou Severus ?
_ Ils vont bien, tous les trois. J'ai reçu un mot du professeur McGonagall ce matin. Remus et Severus ont demandé l'accord pour que vous veniez les voir à Sainte Mangouste demain soir.
_ Quoi ? Mais comment irions-nous ? Et comment rentrerons-nous ? Sauf s'ils l'ont oubliés, personne n'a encore son permis de transplanage, il faudrait déjà que Draco et moi soyons majeurs et que l'école n'ait pas de barrière anti-transplanage, s'exclama Harry.
_ Par voie de cheminette, vous devez être ici pour dix-sept heures. Préparez quand-même vos cours pour le lendemain et quelques affaires. On ne sait jamais, vous dormirez chez Remus et Severus. Mais vous serez ici pour le début des cours jeudi. Hors de question que vous manquiez vos cours.
_ Venant de deux Directeurs-Adjoints doublés de Directeurs de Maison, ils auraient des problèmes, lança Draco. Bon, bah, il va falloir prévenir Hermione, Ernie et Daphné qu'ils vont être seuls demain soir. Mais c'est trop gentil de leur part de nous inviter. Je suppose qu'ils ont dû réfléchir à tout cela. Car ce n'est pas en vingt-quatre heures qu'ils peuvent obtenir des autorisations de Cheminette.
_ Tu me parais bien informé, tu ne veux pas faire Auror ?
_ Ce n'est pas trop mon truc. Mais les potions oui.
_ Avec Severus Rogue comme parrain, pas étonnant, lança Tonks en levant les yeux.
_ Vous ne vous aimez pas trop, n'est-ce pas ? devina Susan.
_ Disons que je n'étais pas la meilleure élève dans ses cours non plus. Mais cela ne m'a pas empêchée d'avoir un Optimal aux BUSE et aux ASPIC.
_ Chapeau, Severus n'est pas tendre avec ses élèves en général, complimenta Draco.
_ Bon, filez, sinon vous allez être en retard. Vous avez quoi comme cours ? s'exclama Tonks en regardant sa montre.
_ Nous avons Métamorphose puis Sortilèges après le déjeuner, répondit Harry. Demain, on finit également à quinze heures après Potions et on commence à dix heures jeudi donc on ne sera pas trop pressé. Finalement, ce n'est pas une mauvaise idée qu'ils veuillent que nous venions demain soir.
_ Ils ont dû éplucher notre emploi du temps, lança Susan. Et nous n'avons… Draco, dis-moi que tu n'as pas d'entraînement ?
_ Ah non, tu ne peux pas faire ça ! s'écria Harry, choqué.
_ Hé, on se calme ! s'exclama Draco en reculant d'un pas. Vous n'êtes pas du même sang, ni même des Black de naissance mais vous en avez hérité durant l'adoption ! Réfléchissez, Severus ne laisserait pas son talentueux filleul manquer un entraînement surtout qu'il est Capitaine ni de laisser une chance aux autres Maisons de prendre de l'avance sur Serpentard.
_ Mais bien sûr, pouffa Harry. Tu n'as pas les chevilles qui enflent ? Ou ta tête ?
Ils éclatèrent tous de rire.
_ Allons-y car sinon, nous ne pourrons pas venir demain si nous sommes en retenue, lança Harry en prenant son sac. Merci Tonks, ton cours était super.
_ Ce n'est que le premier. Dépêchez-vous.
Les trois élèves sortirent précipitamment.
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Le lendemain
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_ Tu es sûr qu'ils vont venir ? demanda Severus, nerveux.
_ Mais oui, Tonks me l'a confirmé dans son Patronus, répondit Remus pour la vingtième fois en levant les yeux au ciel.
N'étant pas autorisé à rester la nuit au chevet de son mari et de leur fils, Remus était rentré chez lui. Il en avait profité pour rétrécir les vêtements de son mari et planifier la venue de Susan, Draco et Harry ce soir-même. Évidemment, cela ne s'était pas fait en une journée car Remus avait dû avoir l'autorisation exceptionnelle de Minerva, Sirius et Amélia pour que les trois adolescents puissent dormir chez Remus la nuit et qu'ils soient de retour avant leur premier cours le lendemain à dix heures. Quand Minerva avait envoyé un Patronus l'informant que le réseau de cheminées avait été établi entre le bureau de Remus à Poudlard et la cheminée chez les Lupin-Rogue, Remus avait envoyé une lettre à Tonks pour lui demander de faire passer le message aux trois élèves. Il avait eu la confirmation la veille au soir.
_ Ils doivent arriver d'une minute à l'autre à la maison et Nefli nous les amènera. Tout est prévu, ne stresse pas.
_ Tu en as des bonnes, toi, marmonna Severus. Je ne peux rien faire, je dois encore rester alité jusqu'à ce soir et ça m'énerve. Je ne peux pas m'occuper de mon fils comme je le voudrais.
_ Ne t'inquiète pas, il restera avec toi cette nuit. Et tu es davantage en sa compagnie que moi. C'est moi qui suis impatient de vous avoir à la maison pour vous… pour le cajoler.
_ Je le savais, tu n'en as rien à faire de moi, c'est l'enfant que tu veux, avoue, lança Severus, moqueur.
_ Exactement, répondit son mari en l'embrassant.
_ Ne vous gênez pas pour nous, lança une voix derrière eux. On passe juste en coup de vent.
Remus se redressa et vit Harry, Susan et Draco entrer tandis que Severus rougissait. Remus fit tinter une petite clochette près du lit de Severus qui prit une couleur bleu ciel.
_ À quoi cela sert-il ? demanda Harry, surpris.
_ Il faut penser à ce que nous voulons en faisant tinter cette clochette. Par exemple, la couleur rose ou bleue, en l'occurrence pour nous, permet d'informer la nurserie que nous souhaitons avoir notre fils à nos côtés. La couleur rouge indique qu'il y a un problème avec le bébé ou le jeune parent. La couleur verte permet d'appeler la nurserie pour qu'une infirmière vienne chercher l'enfant pour l'emmener afin que le parent puisse se reposer.
_ C'est hyper pratique, remarqua Harry, admiratif.
_ Et comment font les jeunes parents qui n'ont pas encore le droit d'utiliser la magie ? Je pense notamment à Théo qui est né début juillet, il ne pourra pas prévenir les infirmières !
_ Il ne sera pas le premier ni le dernier, répondit Severus. Dans ces cas-là, la magie est autorisée, de toute manière, Sainte-Mangouste est comme une maison sorcière. La magie est partout. Le Ministère ne saura même pas qu'un élève de premier cycle utilise la magie ici.
À ce moment-là, la porte s'ouvrit et une femme amena un berceau. Harry et Susan s'écartèrent et l'infirmière le déposa près de Severus qui sourit à la vue de son fils.
_ Il a mangé il y a environ une demie-heure, il ne devrait pas tarder à se rendormir, indiqua-t-elle.
_ Merci beaucoup.
L'infirmière sourit puis sortit, laissant la famille dans la chambre. Remus prit son fils dans ses bras et le déposa dans ceux du deuxième papa.
_ Harry, Draco, Susan, je vous présente notre fils Matthéo.
_ Il est superbe, observa Susan. Je ne pensais jamais devenir grande sœur avant Manon et je sais à quel point vous êtes heureux en ce moment-même. Je vous souhaite tout le bonheur possible.
_ Merci infiniment, répondit Severus.
_ Est-ce qu'il a des cheveux ? J'ai entendu dire que des bébés n'ont pas un seul cheveu, demanda Harry.
_ Cela n'a pas dû être ton cas, pouffa Draco.
Harry leva les yeux au ciel tandis que les autres eurent un petit rire.
_ Pour l'anecdote, Harry en avait quelques-uns. On a vite deviné que Harry ressemblerait à son père, répondit Remus. Et pour te répondre, Harry, oui il a des cheveux. Quelques-uns mais on les voit bien.
Severus ne put s'empêcher de rire ce qui troubla le petit sorcier qui ouvrit ses yeux. Il croisa le regard de Harry et ses yeux devinrent aussitôt vert émeraude.
_ Comment a-t-il fait ça ? s'écria Draco.
_ Non mais déjà que votre histoire n'est pas banale, mais en plus c'est un Métamorphomage comme Tonks ? lança Harry, émerveillé. Mais c'est normal qu'il le montre très très jeune ? Il a quoi… deux jours ?
_ C'est un don qu'un sorcier acquiert dès la naissance, on ne sait pas d'où ça vient. Il n'y a pas vraiment de caractère génétique, aussi loin dont je me souviens, jamais mon père n'a dit qu'il y avait des Métamorphes dans notre famille. C'est ce qu'a dit également Sirius, jamais il n'y en a eu chez les Black et pourtant, comme elle est sa cousine, Tonks est Métamorphomage, expliqua Remus.
_ Aucun cas non plus du côté de ma mère. Mon père est un né-moldu donc…, ajouta son mari.
_ On dit souvent que les nés-moldus ont eu au moins un sorcier dans leurs ancêtres. Qui sait, peut-être que le don a un lien avec cette absence. Les nés-moldus découvrent leur magie mais comme elle est assez mystérieuse, peut-être qu'elle cherche un descendant qui serait assez fort pour la développer. Comme elle s'accumule au fil des générations, la descendance a peut-être des chances d'obtenir un don. La mère de Remus était une pure moldue, le père de Severus et celui de Tonks sont des nés-moldus, et comme par hasard Matthéo et Tonks sont des enfants de nés-moldus ou qui a eu un parent moldu dans un passé récent, déclara Susan.
Remus et Severus se regardèrent.
_ C'est une théorie intéressante. Mais personne ne s'est réellement penché sur le sujet.
_ Ce serait une idée à explorer, songea la seule sorcière dans la pièce. Vous pensez que c'est faisable ?
_ Les Métamorphomages sont assez rares, il faudrait en chercher dans le monde entier pour ça, répondit Severus. Mais rien ne t'empêche de faire ces recherches. Tu devrais en discuter avec le professeur Chourave.
_ C'est ce que je vais faire.
_ Je n'en peux plus, déclara Remus. Peu importe ce qu'on fait, son travail de professeur remonte à la surface.
Tout le monde esquissa un sourire.
_ Tu le trouves comment ? demanda Harry à Draco. Il est plus beau que moi ?
_ C'est un bébé !
_ Ah bon, ce ne sont pas mes yeux qui t'ont séduit ? Je suis déçu.
_ Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre, pouffa Draco. En tout cas, il est super mignon.
_ Même si nous ne vivons pas sous le même toit, nous restons une famille. Et Matthéo aura la chance de connaître ses frères et sœur contrairement à ceux qui sont séparés du plus jeune membre de leur famille alors qu'ils sont à Poudlard.
_ Ah ça c'est sûr, Poudlard n'aura jamais eu un élève aussi jeune, remarqua Draco.
_ Ne t'inquiète pas, il aura l'interdiction de sortir des appartements pendant la journée. De toute façon, Nefli restera avec lui.
_ Et ses frères et sœurs si nous en voulons d'autres, ajouta Remus.
_ Vous en voulez ? demanda Susan, surprise et ravie.
_ Bien sûr, rétorqua Severus. Et je pense que Sirius et Amélia y songent aussi.
_ Ce serait mieux pour Manon. Même si elle aura un cousin d'un an plus jeune mais avec un frère et une sœur qui ont seize ans de plus… C'est bizarre de se dire que peut-être d'ici quelques années, deux générations se mélangeront, lança Harry.
_ Tu veux des enfants ? demanda Draco, surpris. On n'en avait jamais parlé !
_ Parce que la question ne se pose pas pour le moment. Nous avons seize ans, on a encore pas mal d'années pour y songer. Mais dans l'avenir, oui, j'aimerai en avoir.
_ Peut-être prévenir Narcissa, Sirius et Amélia qu'ils risquent de devenir grands-parents rapidement, lança à demi-voix Severus.
_ Bien sûr et ils diront que nous avons mal fait nos rôles de parrain, rétorqua Remus.
_ Si cela devait arriver, nous prendrons nos responsabilités, répliqua gentiment Draco.
_ Nous allons y aller. Je reviendrais dès que j'aurais renvoyé tout ce beau monde à Poudlard demain matin, chuchota Remus à Severus. À demain, petit ange.
Il déposa un baiser sur le front de son fils avant d'embrasser son mari. Les adolescentss les saluèrent et suivirent Remus qui appela Nefli.
_ Chacun touche une partie de la taie de Nefli et il nous transportera à la maison.
Draco et Harry prirent la main de Nefli, Susan et Remus attrapèrent une partie de la taie que porte l'elfe. Deux secondes plus tard, ils arrivèrent chez Remus. Ils virent une banderole en rouge et vert.
_ Tu n'as pas perdu de temps, remarqua Susan. Mais c'est trop mignon. Severus va adorer.
_ Merci. Susan, tu prends la première chambre à gauche, Draco et Harry, celle de droite. Exceptionnellement, vous dormirez ensemble vu que nous n'avons que trois chambres.
_ Celle de droite, c'est la vôtre ? se souvint Draco, perplexe. Tu vas dormir où ? Car je suppose que la troisième chambre est celle du petit Matthéo ?
_ En effet. Ne t'inquiète pas, je dormirai sur le canapé, pour une nuit, cela sera largement suffisant.
_ Très bien, à tout de suite alors.
Les ados montèrent à l'étage et allèrent chacun dans leur chambre. Alors que Harry sortait de la salle de bains, il vit Draco regarder son sac.
_ À quoi penses-tu ?
Draco sursauta et sourit à son petit-ami.
_ Nous n'avons pas pu vraiment profiter de l'autre ces dernières semaines et j'avoue que tu me manques. Cela te dirait de prendre la salle sur demande dimanche ?
_ Serait-ce un rendez-vous que tu me proposes ?
_ Il me semble bien, oui.
Harry sourit et alla embrasser Draco qui se colla presque au Gryffondor. Leurs mains commencèrent à explorer les cheveux ou le dos de l'autre quand Harry recula d'un pas et rompit leur baiser.
_ Je suis désolé, je ne me vois pas faire ça dans la chambre de Severus et Remus.
_ C'est moi, je n'aurai pas dû me laisser emporter. Bon, descendons, Remus serait bien capable de venir voir ce que nous faisons.
_ Tu as raison.
Ils s'embrassèrent puis descendirent, main dans la main.
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7 février
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Remus semblait fébrile. Dans quelques heures, Severus et leur fils seront à la maison et Remus avait autant hâte qu'il avait peur. Il fit trois fois le tour de la maison pour s'assurer que tout était à sa place, que tout était bien rangé, que rien ne manquait pour leur retour. Quelqu'un sonna et Remus sursauta. Il était dans sa chambre, il regarda l'heure. Severus et Matthéo devaient rentrer trois heures plus tard, ce ne pouvaient pas être eux. À moins que Severus ait voulu lui faire la surprise. Il descendit, fébrile, et ouvrit la porte. Toute la tension tomba quand il vit son meilleur ami et Narcissa.
_ Vous m'avez fait peur, je pensais que Severus et Matthéo étaient rentrés plus tôt, lança Remus.
_ Je t'avais dit qu'il stresserait, dit Sirius. Il est comme James quand Lily était à Sainte Mangouste.
_ Ce n'est pas vrai, je ne stresse pas.
Sirius entra et vit son ami se tendre. Il esquissa un sourire qu'il cacha à son ami. Il savait exactement quoi faire pour prouver qu'il avait raison.
_ C'est hyper bien rangé, remarqua-t-il. Ah oui, tu as même mis de la mousse sur tous les recoins pointus ! Non mais tu es au courant que ton fils ne marchera pas avant dix mois au moins ? Ah moins que ton mari lui donne une potion de croissance et que dans trois jours, ton fils fait ses premiers pas.
_ Il fait ça, je le tue, prévint Remus sur un ton menaçant.
Sirius pouffa de rire.
_ Et puis, c'est toujours utile quand tu viendras avec Manon, vu qu'elle commence à marcher, elle ne se cognera pas méchamment.
_ Merci, Narcissa, dit Remus.
_ Tu nous montres la chambre de notre filleul avant qu'elle soit remplie de vêtements, de linge, de couches… En une heure, elle ne sera même plus rangée convenablement, dit Sirius.
_ Severus est aussi maniaque que moi.
_ On peut l'être et pourtant, c'est rare qu'on ne cherche pas où est passé cela ou ceci les premiers jours, remarqua Narcissa.
_ Parce que tu n'as pas confié Draco aux soins de Dobby dès qu'il est né, peut-être ? lança Sirius. Non parce que pendant presque un an et demi, ton mari était encore sous le joug d'un fou furieux qui rêvait d'assassiner le fils de mon meilleur ami.
_ Tu es obligé de parler de choses désagréables ?
_ Alors c'est vrai.
_ Je ne te parlais pas de ça, répliqua glacialement Narcissa. Même si j'ai l'air d'avoir tourné la page, certaines soirées sont difficiles, crois-moi. Car je dois quand-même te rappeler que mon mari a essayé de tuer mon fils et que même s'il paie pour ça maintenant, Lucius reste mon mari et le père de Draco. Tu vas sûrement trouver cela étrange mais j'éprouve encore quelque chose pour lui !
_ Arrête de te mentir, Narcissa. C'était un mariage d'intérêt ! Comment un couple comme James et Lily, Remus et Severus arrivent à faire un enfant en quelques années alors qu'il vous en a fallu le double pour vous ? Il ne te regardait que quand il était libre le soir, quand il n'était pas trop amoché, quand il daignait te regarder…
_ Stop ! hurla Remus. Ça suffit ! Je ne veux plus entendre un mot sur Lucius Malefoy dans cette maison. Si vous voulez poursuivre cette conversation, merci d'aller dehors.
_ Excuse-moi, Narcissa, je me suis laissé emporter, dit Sirius.
_ Et moi, je n'aurais pas dû te répondre comme ça.
_ Voulez-vous voir la chambre ou pas ?
Les deux sorciers hochèrent la tête et se ruèrent dans les escaliers pour essayer de monter le premier. Remus soupira. S'il savait que Sirius était resté un grand enfant, il aurait pensé que la cousine de ce dernier aurait un peu plus de retenue. Apparemment, il se trompait.
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Deux heures plus tard, alors que Sirius et Narcissa étaient toujours à la maison, Remus vit Nefli arriver avec deux grosses valises. Il se tendit à la vue de son elfe.
_ Ils sont en route ? demanda Remus.
_ Oui, maître Remus. Maître Severus et petit Maître Matthéo attendent que Nefli revienne pour qu'il les fasse transplaner. Nefli rassure Maître Remus que le petit Maître Matthéo ne risque rien, Maître Severus le portera contre lui.
_ Merci, Nefli, va les chercher.
Nefli s'inclina et disparut. Remus regarda les Black qui sourirent.
_ On aurait aimé rester mais vous avez besoin de vous retrouver tous les trois, chez vous. Profitez de ce moment car il est assez rare et court. Bientôt ce sera une routine dont vous n'avez qu'une envie : que votre fils grandisse rapidement.
_ Mais pas trop non plus, ajouta Sirius. Nous repasserons dans le week-end.
_ Merci de votre visite en tout cas, je commençais à tourner en rond.
_ On va y aller, je sens que tu ne vas pas être très longtemps seul, dit Narcissa. À bientôt.
Remus hocha la tête. Alors que la porte se refermait, un crac sonore retentit derrière lui. Il se retourna et vit son mari, les larmes aux yeux, tenant tout contre lui leur fils.
_ Bienvenue à la maison, Matthéo, dirent d'une même voix les parents.
_ Ooh, dit soudainement Severus en titubant.
Remus accourut, prit son fils qu'il posa dans un couffin dans le salon tandis que Severus alla s'asseoir dans le canapé.
_ Le retour est un peu brutal mais ça va, une légère nausée.
_ Cela peut arriver, surtout après un accouchement. Lily en avait après la naissance de Harry. Combien de fois James avait été déçu quand elle lui disait qu'elle n'était pas enceinte. Il se voyait déjà une seconde fois père deux semaines après la naissance de Harry.
_ Heureusement qu'elle ne l'était pas, la pauvre, lança Severus, amusé. Qu'il la laisse un peu respirer, nom d'un serpent.
_ C'est ce que Sirius disait aussi. Mais rassure-toi, je ne serai pas comme James.
_ Parfois, j'ai des doutes.
Remus vint s'agenouiller devant Severus et plongea son regard dans celui de son mari.
_ Severus, je ne te remercierai jamais assez pour avoir transformé ma vie comme ça. Je n'aurai jamais rêvé être aussi heureux un jour, être un homme comblé. Tu m'as fait découvrir le véritable amour, tu m'as libéré de ma condition de loup-garou et aujourd'hui, nous avons un fils. Si je n'étais pas déjà ton mari, je te proposerai de m'épouser sur-le-champ. Je t'aime, Severus.
_ Et moi, tu m'as fait découvrir que je pouvais passer à autre chose, oublier les rancunes, changer tout simplement. Mon seul regret est de ne pas avoir tendu la main un peu plus tôt, on n'aurait pas loupé toutes ces années. Combien de fois Lily m'a dit de faire des efforts avec James Potter, Sirius, toi et ce minable ? Si je l'avais écoutée…
_ Ne te flagelle pas, les épreuves que l'on a surmontées ont fait ce que nous sommes maintenant. On ne peut pas revenir en arrière. Aujourd'hui, nous avons un petit être que nous allons chérir jusqu'à la fin de nos jours.
_ Oh que oui, c'est sûr et certain.
Remus embrassa son mari tendrement.
_ J'y pense depuis quelques semaines. Que penserais-tu de faire un petit frère ou une petite sœur pour Matthéo ?
_ Sérieusement ?
_ Bien sûr. Et cette fois-ci, je pourrais le porter. Pourquoi toujours le même ?
_ Ah ça, je ne te contredis pas. Les désagréments de la grossesse, je m'en serais bien passé. Mais tout est oublié maintenant. Mais surtout, le mieux est de le sentir en soi. Savoir quand il est éveillé, quand il dort…
_ J'ai hâte de connaître ça, répondit Remus en souriant. Si on mettait ce petit bout dans son lit ?
_ D'accord mais c'est à toi de t'en occuper. Il va devoir bientôt manger. Il doit se familiariser avec toi.
Remus hocha en prenant son fils dans les bras et alla se mettre dans le fauteuil. Cet enfant était sans doute le plus beau cadeau qu'il ait jamais eu.
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9 février
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Après le déjeuner, Harry et Draco allèrent jusqu'à la Salle sur Demande. Draco fit apparaître un petit salon confortable, avec un canapé vert et des coussins rouges. Un feu ronflait dans la cheminée dégageant une chaleur douce sans trop être étouffante. Des lumières tamisées permettaient une ambiance romantique. Ils s'installèrent sur le canapé et se blottirent l'un contre l'autre.
_ Comment s'est passée la ronde hier ? demanda Draco.
_ Rien de spécial. Des élèves turbulents, nous avons évité un lancer de Bombabouse, un duel s'est déclenché au troisième étage entre deux rivaux… La routine, quoi.
_ Il se passe de moins en moins de choses étranges ces dernières semaines.
_ On dirait que ça t'ennuie.
_ Non, chaque ronde est particulière. Et puis, cela permet de parler avec son homologue. Laquelle préfères-tu entre Daphné, Susan et Lisa ? Sans parti pris évidemment, songea Draco.
_ Elles sont toutes les trois particulières. Avec Susan, cela nous permet de discuter des parents, de Manon, de nos enfances, on en apprend davantage sur l'autre. Avec Lisa, c'est un peu plus calme mais la plupart de nos conversations tournent autour des cours. Et avec Daphné, c'est un mélange des deux. Elle m'apprend quelques anecdotes sur la vie des Sang-Purs. Je suis entourée de Sang-Pur, Sirius, Amélia, Susan, Manon, toi, Narcissa…
_ J'avoue, tu es un peu l'intrus dans la famille.
_ Donc voilà, je ne peux pas vraiment choisir qui est la meilleure. Et toi, entre Hermione, Lisa et Susan ?
_ Je vais te surprendre mais je dirai Hermione. C'est étrange comment tout est devenu calme entre nous depuis que j'ai débarqué au Square l'année dernière. Nous nous sommes expliqués sur nos différends les années précédentes et tout va bien désormais. J'en apprends d'ailleurs beaucoup sur elle, sa famille, son monde.
_ Si un jour, on m'avait dit que Draco Malefoy serait friand d'en apprendre davantage sur le monde moldu, j'aurai été prêt à vendre mon Éclair de Feu.
_ Sérieux ? s'exclama Draco.
_ C'est une façon de parler.
_ Moi, j'en ai assez de parler. Je vois tes lèvres bouger et elles sont toujours loin des miennes.
_ Pauvre chéri, lança Harry d'un ton moqueur. Je vais arranger cela.
Il se redressa et posa ses lèvres sur celles de son petit-ami. Il posa ses mains sur les cheveux de Draco et joua avec une de ses mèches tandis qu'il demandait l'accès à la bouche du Serpentard, accès autorisé par ce dernier. Le baiser tendre devint fougueux, Draco caressa le dos de Harry, ce dernier joua de plus en plus avec les cheveux du Serpentard. Pour approfondir le baiser, Draco vint se placer sur les jambes de Harry et essaya de glisser ses mains sous la chemise de Harry, sans succès.
_ Un problème ? demanda Harry en rompant le baiser.
_ Comment t'es-tu habillé pour que je ne puisse pas glisser mes mains sur ton torse ? ronchonna Draco.
_ Peut-être que si tu enlevais d'abord la robe de sorcier, le pull puis la chemise, tu serais un peu plus à l'aise. Je peux t'aider, tu sais.
_ On déshabille l'autre, vêtement par vêtement ?
_ Je ne vais pas me laisser faire facilement.
Pendant une demi-heure, ils essayèrent de prendre le dessus sur l'autre pour avoir la chance d'enlever un vêtement. Finalement, ils capitulèrent. Draco avait encore sa chemise et Harry n'avait plus que son caleçon et sa cravate. Draco s'affala sur le canapé, essoufflé tout comme Harry.
_ J'en peux plus, lança le Serpentard.
_ Tu es plus fort que moi, c'est indéniable. Mais l'avantage, c'est que j'ai plus d'endurance que toi, donc je peux en profiter. Mais je ne suis pas aussi mesquin.
_ Je suis grand seigneur, j'enlève ma chemise et mon pantalon. Nous serons à égalité.
Harry esquissa un sourire et le regarda se déshabiller. Il ne se lassait jamais de ce spectacle. Bien que la peau de Draco soit assez blanche, son corps était musclé, sans doute grâce à la pratique du Quidditch depuis son jeune âge. Une fois à moitié nu, Draco revint auprès de Harry et vint l'embrasser. Ils promenèrent leurs mains sur le torse, le dos et les cheveux de l'autre. Ils sentirent une partie de leur anatomie réagir et les rares frictions qu'il pouvait y avoir les faisaient gémir. Draco changea le canapé par un lit et ils éclatèrent de rire en tombant soudainement sur le lit. Harry revint à la charge et embrassa Draco avant de le caresser vers ses parties intimes avant d'aller sur ses jambes, faisant frémir le Serpentard qui commença à se trémousser.
_ Harry, s'il te plaît, laisse-moi enlever ce caleçon, par Merlin !
_ Pourquoi ? Cela ne te plaît pas ? demanda Harry en s'allongeant sur lui.
_ Tu es aussi vil qu'un Serpentard, tu aaaaaaah ! s'écria Draco alors que Harry commençait à créer des frictions entre leurs caleçons.
Harry accentua les faisant gémir tandis que Draco captura les lèvres de Harry. Soudain, le Gryffondor sentit une différence au niveau du caleçon du Serpentard.
_ Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a un problème ? s'inquiéta ce dernier.
_ Non, non, pas du tout, je t'assure. Mais…
_ Draco, dis-moi. Qu'est-ce qu'il y a ?
_ Calme-toi, il n'y a rien de grave, c'est juste que … ce n'est pas facile à dire.
Harry se laissa glisser à côté de lui et s'allongea, fixant le plafond, visiblement tendu. Draco se tourna vers lui, nerveux.
_ Je ne sais pas par où commencer.
_ Par le début. Ça dure depuis longtemps ?
_ Que ? Quoi ? Mais de quoi parles-tu ?
_ Tu me trompes, c'est ça ? Tu comptais me le dire quand ? Avant ou après qu'on ait couché ensemble ? répliqua Harry.
_ Mais tu délires, s'exclama Draco. Je n'aime que toi, je ne pourrais jamais aller voir ailleurs !
_ Alors explique-moi ce qui est difficile à dire ! Tu avais commencé à réagir puis il n'y a plus rien eu. Soit c'était mécanique et que tu n'as plus du tout envie de moi ou il y a quelque chose qui cloche et j'aimerai le savoir. Et je te rappelle que c'est toi qui m'a proposé d'aller ici.
_ Mais ça n'a strictement rien à voir ! rétorqua Draco. J'ai envie de toi, justement. C'est ça le problème.
_ Maintenant c'est un problème, de mieux en mieux.
Harry descendit du lit et prit ses vêtements qu'il posa sur le lit.
_ Qu'est-ce que tu fais ?
_ Je me rhabille. Car comme toi, tout est descendu et je n'ai plus vraiment la tête aux câlins.
_ Harry, arrête, répliqua Draco. S'il te plaît, arrête !
Il prit le pull et la robe de sorcier et les jeta derrière lui.
_ Rends-moi mes affaires ! Tu n'as pas le droit de les jeter comme ça !
_ Écoute-moi d'abord et tu les auras, tes affaires ! cria Draco.
_ Donne-les moi maintenant, Draco !
_ Tu te calmes !
Draco saisit vivement sa baguette, la pointa sur Harry et jeta un léger filet d'eau sur son petit-ami qui arrêta tout mouvement, sa chemise étant à peine boutonnée.
_ Excuse-moi, mais je n'ai trouvé que ça pour te rafraîchir les idées. Maintenant que j'ai toute ton attention, tu vas m'écouter. Je me posais encore la question de savoir si j'étais prêt ou non et clairement la réponse est non. De toute manière, on n'arrivera à rien aujourd'hui. Je me suis mal exprimé, excuse-moi. Je voulais juste… On en avait parlé, que je prendrais mon temps, que tu préférais être en dessous…
_ Tu voudrais qu'on fasse l'inverse ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?
_ Parce que tu ne m'as pas laissé le temps, pouffa Draco. Après je sais que ça va être stressant mais… je pense que je suis au moins prêt à essayer.
Harry esquissa un sourire. Il revint sur le lit et vint s'allonger à côté du Serpentard.
_ Je vais faire mon maximum pour que tu trouves cela agréable. Mais la prochaine fois, essaye de trouver de meilleurs mots.
_ Tu croyais vraiment que je te trompais ? demanda Draco.
_ Pas forcément, mais que tu voyais quelqu'un d'autre oui. Excuse-moi, je suis parti en vrille aussitôt et… je suis vraiment désolé. Ce n'est pas mon genre de m'enflammer comme ça. Tu es sûr qu'on ne peut rien faire du tout, même pas un tout petit peu ? demanda Harry en se collant à Draco.
_ Harry, tu es mouillé !
_ La faute à qui ?
Harry se colla encore plus à Draco qui essaya de se défaire mais il capitula, Harry avait bien l'intention de lui faire payer sa petite douche forcée.
_ Attends…
Le Gryffondor saisit sa baguette et lança un jet d'eau sur son petit-ami. Ce dernier répliqua et s'ensuivit une bataille de jets d'eau. Après un quart d'heure, tous les deux étaient trempés de la tête aux pieds. Ils s'assirent sur le lit, lui aussi mouillé.
_ Heureusement que la salle ne garde pas son aspect sinon il aurait fallu tout nettoyer.
_ En attendant, nos affaires sont mouillées, nous aussi, il faut les faire sécher mais je n'ai encore jamais fait ça.
_ Moi non plus, grimaça Draco.
Harry détailla Draco sous toutes les coutures.
_ Cela ne me gêne pas que tu me mates, mais c'est un peu bizarre, remarqua-t-il en rougissant.
_ Je me disais qu'on faisait à peu près la même taille. Si on essore à fond nos robes de sorcier, on les met et on essaye de se faufiler ni vu ni connu dans mon dortoir.
_ D'accord, je veux bien essayer. Et nos chaussures ?
_ On va essayer de faire sans. On n'a qu'à rapetisser nos affaires pour les mettre dans nos poches et le tour sera joué. Bon j'espère juste qu'on ne tombera pas sur des professeurs sinon on risque des ennuis.
_ Imagine que McGo envoie un hibou à Remus et Severus, on va entendre nos oreilles siffler.
_ C'est sûr. Bon, allons-y.
Ils rapetissèrent leurs vêtements qu'ils mirent dans leurs poches de leur robe de sorcier et sortirent en prenant moult précautions. Ils réussirent à atteindre rapidement la salle commune de Gryffondor sans se faire prendre et à monter dans le dortoir de Harry pour se changer.
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Est-ce que la théorie qu'a avancé Susan vous semble probable ?
Je vous donne rendez-vous le samedi 5 novembre avec un nouveau chapitre intitulé "Rapprochements"
Je vous souhaite un bon week-end, prenez soin de vous et de vos proches ;)
