Bonjour à tous,

\NOTE IMPORTANTE/

Comme certains a pu le voir, j'ai décidé de mettre un terme au monde de la fanfiction.

Cela va entraîner la suppression de mes histoires.

"Notre Union" fut la première histoire à être supprimée car cette dernière est en cours de réadaptation pour une romance H/F et non dans le genre dans laquelle vous l'avez découverte. Mais sachez que cela a été dure pour moi de vous l'arracher du site. Elle a été ma première histoire longue, ma première fierté en tant qu'autrice amatrice.

Plus tard ce seront les autres qui disparaitront de FF net et moi avec. En tant qu'autrice mais pas en tant que lectrice.

Mais avant de continuer dans ma lancée, j'ai décidé, après avoir reçu beaucoup de messages privés concernant certaines de mes histoires notamment celle-là, de vous offrir les quelques chapitres que j'avais écrit et que je n'avais jamais pris la peine de vous poster. Au total il y en a 7, soit le chapitre 13, 14, 15, 16, 17, 18 et 19 qui n'est pas vraiment abouti, mais qui a un début. Je me suis dit après avoir lu tout vos beaux messages que c'était vache de ma part de ne pas vous les offrir. Alors les voilà !

Ce soir je vous poste le chapitre 13 et dans les jours à venir vous aurez la suite. Mais comme dit plus haut, je me suis arrêtée à l'écriture du chapitre 19, cela veut alors dire que je n'ai pas de fin à vous proposer. Mais une fidèle lectrice m'a soufflé une bonne idée. Si j'en ai le temps, je pourrai vous faire un résumé de ce que j'avais prévu, vous racontant ainsi comment je voyais l'évolution de l'histoire et des personnages.

Dites moi ce que vous en pensez et j'espère que vous comprendrez mon choix.

Bon ! Je ne sais pas quoi dire d'autres à part un merci à tout ceux qui m'ont soutenu et fait évoluer sur ce magnifique site. Un site dans lequel nous pouvons exprimer notre imagination d'une si belle manière. Un site que je continuerai de zieuter pour y lire des pépites.

Bonne lecture, et j'espère que la lecture des quelques chapitres que je vous offre saura vous ravir.

Ah dernière petite chose, je ne me suis pas vraiment penché sur la correction, alors il risque d'avoir encore des coquilles et je m'en excuse d'avance.


Chapitre 13

On était dimanche et, comme tous les dimanches, Harry s'ennuyait au manoir. Aujourd'hui plus encore que d'habitude.

Sa mère et sa grand-mère étaient absentes du manoir, invitées à passer l'après-midi autour d'une tasse de thé chez l'une de leurs connaissances. Son père, quant à lui, s'était éclipsé du manoir sans un mot.

Il faut dire que depuis le dîner chez les Applegate, ils se parlaient bien peu. Cependant, il n'y avait plus de colère, ni chez l'un, ni chez l'autre. Seulement de la déception.

Même si une part de lui en voulait toujours à son père de prendre autant d'initiatives en son nom, il détestait le fait de se sentir aussi loin de son père alors qu'il était physiquement proche. Il y avait comme un gouffre profond et silencieux qui se créait eux. Et autant que son père, Harry en était la cause.

Il savait fort bien que tant qu'il n'était pas honnête avec son père, ce gouffre ne se refermerait pas mais s'agrandirait, jusqu'à créer une véritable cassure entre eux. Harry voulait absolument éviter ça. Son cœur et son esprit voulaient se montrer transparent avec son père mais la peur, sournoise, qu'elle était, persistait, le tétanisant complètement dans ses propres vérités cachées.

Marchant le long du parc de Poudlard, il laissa un moment son regard émeraude errer sur l'étendue d'eau cachant milles et une créatures, plus ou moins dangereuses, avant de se décider à pénétrer dans l'enceinte de l'école. Il n'était pas pressé, mais il ne faisait pas bien chaud, les températures ayant soudainement baissées, annonçant un hiver rude.

Lorsqu'il arriva devant les grandes portes, celles-ci s'ouvrirent pour lui laisser le passage. Aucun doute, Albus savait qu'il était là. Cet homme avait des yeux partout. Rien ne pouvait lui être caché et ce n'était pas plus mal dans un sens.

Les couloirs étaient vides d'élèves.

« Sûrement tous confinés, bien au chaud, dans leur salle commune », pensa Harry alors qu'il prenait la direction du bureau de Remus, où il était sûr de le trouver.

Il profitait souvent du calme du dimanche pour se cloîtrer dans sa salle de classe, préparant les prochains cours et corrigeant les devoirs rendus de la semaine écoulée.

En arrivant devant la salle de classe de défense contre les forces du mal, il toqua à deux reprises puis attendit qu'on l'autorise à entrer. La voix étouffée de Remus s'éleva et sans plus tarder il pénétra dans l'antre du professeur Lupin.

Surpris de le voir, Remus délaissa les copies qu'il corrigeait pour se lever et accueillir celui qu'il considérait comme son neveu, au même titre que Sirius.

- Bonjour Harry. Je ne m'attendais pas à te revoir de sitôt, sourit Remus en le prenant dans ses bras avec chaleur.

Les deux hommes s'étaient déjà vus la veille, lors de la petite fête donnée par Fenrir et sa meute, pour la venue d'un nouveau louveteau, mais aussi, pour l'annonce de son mariage avec Nymphodora.

Après la gaffe de Fenrir, quand ils s'étaient croisés au Ministère, dès le lendemain, Harry avait envoyé une invitation à Remus, lui demandant de le rejoindre aux Trois Balais. Étonné de l'invitation, mais content de pouvoir passer un peu de temps avec son neveu, Remus accepta cette soudaine invitation. Depuis le retour de Harry, les deux hommes s'étaient très peu vus. Qu'Harry pense à lui, pour passer un petit moment, lui avait grandement fait plaisir. Et puis, il s'était dit que cela pouvait être l'occasion de lui apprendre la nouvelle les concernant, Nymphodora et lui.

Quelques heures après avoir répondu par hibou à Harry, les deux hommes s'étaient retrouvés devant la meilleure bierreaubeurre de tout Pré-au-Lard, à discuter de choses et d'autres avant que Harry, n'y tenant plus, ne lance le fameux sujet.

Hébété, Remus avait bafouillé un bon moment avant de lui demander comment, diable, était-il au courant alors qu'il comptait profiter de cette rencontre pour lui en faire part. Avec un sourire conspirateur, Harry avait simplement croisé les bras, arguant qu'il s'agissait d'une simple intuition. Depuis le temps que Nymphodora et lui se fréquentaient, il était enfin l'heure qu'ils s'unissent par un mariage.

Pas dupe pour deux mornillles, Remus lui avait simplement demandé s'il n'avait pas plutôt rencontré cet idiot de Fenrir. Connaissant le personnage, il n'était pas plus embêté que ça qu'il vende la mèche. Tout le monde savait fort bien que le plus fort et le plus grand Alpha du continent ne savait pas tenir sa langue. Et oui, c'était désolant venant d'un homme de son envergure.

Riant, Harry confessa alors la faute de Fenrir et avait accepté l'invitation de l'Alpha à venir célébrer la nouvelle comme il se devait. Après avoir parlé de comment Remus avait fait sa demande, ils étaient venus à aborder un sujet sensible. Harry avait demandé au loup s'il avait aussi mis Sirius dans la confidence. Mais comme il fallait s'y attendre, Sirius, bien que content pour son ami, n'avait donné aucune réponse positive. Remus lui laissait le temps de bien y réfléchir.

- Bonjour Remus, salua Harry à son tour en rendant l'étreinte. Comment vas-tu ? Demanda-t-il en se détachant de lui.

- Plutôt bien, répondit le plus vieux en s'asseyant sur son bureau.

- Alors Dora a commencé les préparatifs maintenant que la nouvelle est officielle ?

- Oh oui, souffla Remus. Elle et sa mère ont commencé ce matin même à faire les cartes d'invitation. Je peux te dire que vu la quantité de cartes, la petite réception, simple et intimiste que je souhaitais, a été très vite mise aux oubliettes, rit Remus.

- Ah, mon pauvre Remus, dit Harry en s'asseyant sur le pupitre en face de ce dernier. En parlant d'invitation, tu es retourné voir Sirius pour le faire changer d'avis.

- Non. Je me suis dit que j'allais lui laisser le temps de reconsidérer ma demande. Je repasserai le voir cette semaine, dit Remus.

- Je n'arrive plus à le comprendre, soupira Harry en se passant une main dans les cheveux. Ni quoi faire ou dire pour qu'il accepte enfin de se laisser vivre normalement. Ça me tue de le voir enfermer et se priver de tout.

- Moi aussi, souffla Remus en baissant les yeux au sol. Je ne pourrais jamais comprendre ce qu'il a réellement vécu là-bas, mais cela me rend triste de voir qu'il n'arrive pas à s'en détacher. Je pensais qu'après son retour, il reprendrait le cours de sa vie. Mais… continua-t-il avant de s'interrompre, les yeux dans les vagues.

- Oui, je le pensais aussi. Surtout moi qui venais de retrouver mon parrain. Je t'avoue avoir espéré que nos retrouvailles marqueraient le début d'une nouvelle vie. Que ma présence lui aurait suffi à ne pas se laisser sombrer par son passé.

Un petit silence douloureux s'installa un moment ente eux avant que Remus ne reprenne la parole.

- Je vais retourner le voir. J'espère qu'il aura vraiment considéré ma demande.

- Tu me diras ce qu'il en est, dit simplement Harry avant de se lever. Bien ! Dit-il en avisant l'heure sur sa montre à gousset. Je vais aller voir Draco.

- Merci d'être passé, sourit Remus, en se rapprochant de lui pour lui donner une étreinte.

- C'est normal, argua Harry avant de se détacher et de s'en aller, non sans un dernier geste de salutation.

o00oo00o

- Elle est belle, hein, murmura Draco à l'oreille de son frère, tout en lui montrant une jeune fille.

Après avoir quitté Remus, Harry s'était immédiatement dirigé vers l'antre des serpents. Sur sa route, il avait rencontré le professeur McGonagall, qui, heureuse de le voir, lui avait tenu la main un bon moment voulant savoir comment il se portait. Il appréciait beaucoup la professeure de métamorphose malgré sa sévérité et son côté strict et intransigeant. Un peu et on pourrait la prendre pour la version féminine de Severus.

Enfin ! Après quelques mots échangés et une promesse de venir la voir à un autre moment pour parler plus posément de ses voyages, ils s'étaient quittés, le laissant enfin aller voir son frère.

En arrivant devant le dortoir des Serpentard, le tableau de Salazar l'avait laissé entrer sans poser de questions. Comme la fois dernière, il était tombé sur Blaise, accompagné de Théo. À sa vue, Théo s'était figé, avant de bafouiller pitoyablement un bonjour à Harry qui avait grimacé en se souvenant pourquoi le plus jeune agissait de cette manière là avec lui.

Il en était véritablement désolé et gêné.

Une fois leur salut rendu, il se retourna, tombant nez à nez avec son frère surpris et ravi de le revoir. Deux visites en seulement deux semaines. C'était un luxe pour Draco. Sans attendre, les deux frères s'installèrent confortablement sur l'un des canapés, vite suivis des amis du blond. Blaise jeta un regard goguenard à Theo lorsque ce dernier rougit en se rendant compte qu'il était assis juste en face d'Harry.

Il aurait bien voulu le charrier mais vu le sale regard que Draco lui lança, autant se taire et ne pas mettre mal à l'aise le pauvre Théo, déjà bien éprouvé par la simple présence du plus vieux.

Cassant le soudain silence inconfortable, Draco se tourna vers son frère et lui parla de la relation qui naissait entre lui et Astoria, qui d'ailleurs se trouvait dans la salle commune à quelques pas d'eux. Voulant que son frère lui donne son avis sur la jeune fille, il lui avait montré discrètement où elle était assise. Évidemment, Harry connaissait les enfants de la famille Greengrasse mais la dernière fois qu'il avait vu Astoria elle n'avait que onze ans. En suivant le doigt délicat de son frère, il ne put que constater que la jeune fille s'était transformée en une magnifique fleur.

- Elle est jolie, confirma Harry en revenant à lui. Très jolie. Je vous vois bien ensemble. Vous formerez un aussi beau couple que nos parents, dit-il avec honnêteté, faisant rougir son frère.

- C'est ce que je me dis à chaque fois que je la regarde, avoua Draco en détournant ses yeux pétillants de la belle Astoria assise non loin d'eux en compagnie de quelques amies.

- L'as-tu déjà invité à une sortie en tête à tête à Pré au Lard ? Demanda Harry.

- Non pas encore. On commence tout juste à se parler. Je veux prendre le temps. Je ne voudrais pas brusquer les choses.

- Un vrai gentleman, railla Blaise en croisant les jambes. N'est-ce pas, dit-il à Théo.

Ce dernier ne put s'empêcher de pouffer face à la réplique de son ami. Ce qui lui valut un regard noir de la part du blond, l'empêchant ainsi de donner son avis, avant qu'il ne redirige ce même regard vers Blaise qui sourit narquoisement.

- Moi je comprends, sourit Harry. Tu es bien comme moi sur ce point. Moi aussi, je préfère prendre le temps avant de sauter enfin le pas.

- D'ailleurs il n'y a toujours pas de Madame Potter-Malfoy ? Demanda Blaise.

Draco tourna la tête vers son frère soudainement intéressé.

C'était vrai ça.

Son frère ne lui avait jamais parlé d'une quelconque relation intime avec une fille. Que ce soit durant ses années d'études ou durant sa période sabbatique. Ses lettres parlaient toujours de ses trouvailles, de ses enseignements, mais jamais de rencontres personnelles. Il aurait pourtant pu en profiter avant de se voir marier avec une jeune fille de bonne famille choisie par leur père.

Draco n'était pas dupe, il savait que le retour de son frère présageait un mariage arrangé. Il se demandait si son père avait déjà sélectionné la future promise et si son frère était au courant. Pour le moment, il ne lui avait rien dit, son père non plus, mais ce n'était pas étonnant de sa part. Il faisait tout dans le silence. Ce qui était insupportable.

- Ne me regarde pas comme ça, répliqua soudainement Harry en voyant le regard que lui lançait son petit frère. Je n'ai rien à vous dire de ce côté-là.

- Vraiment ! Tonna Blaise. Un aussi beau jeune homme. Je suis surpris que tu n'aies pas trouvé le temps de t'amuser un peu, avant d'être lié à vie à la fille que ton père aura choisie. Parce que c'est ce qui arrivera. À toi, comme à nous, d'ailleurs.

À ses mots, Théo baissa la tête, tandis que Harry ne répondit pas, préférant le silence. Mais Draco avait senti son frère se tendre aux paroles de Blaise. Son petit doigt lui disait que leur père avait déjà commencé les négociations et que Harry devait être au courant. Il n'avait pas l'impression que cela fasse plaisir à ce dernier. Il pouvait le comprendre. Il connaissait son frère. Celui-ci avait toujours aspiré à être libre de ses choix. Malheureusement, dans leur famille, décider à la place du chef était inenvisageable. Surtout lorsque cela concernait le devoir marital.

Les deux frères se regardèrent un moment et Harry lui fit comprendre qu'ils en discuteraient seul à seul. Plus tard.

Compréhensif et impatient, Draco détourna le regard avant d'entamer une autre conversation se portant sur les cours.

Soufflant intérieurement, Harry regardait les plus jeunes débattre sur les cours de potion.

Il parlerait à Draco de cette histoire de mariage et dans le même temps il lui révélerait enfin son plus lourd secret. Son inclination pour les hommes.

Il n'était pas certain de lui dire qu'il avait rencontré un homme qui lui plaisait beaucoup, et pourtant, Merlin seul savait à quel point il avait besoin de se confier sur la relation privilégiée qu'il entretenait avec Tom.

Une relation qui compliquerait encore plus les choix qu'il devrait faire dans le futur.

Soufflant, Harry revint à lui, laissant pour un temps ses soucis de côté. La discussion des plus jeunes avait dérivé vers des sujets un peu plus légers comme le Quidditch dans laquelle Harry s'immisça volontiers.

o00oo00o

Sirius Black était l'aîné de la grande et prestigieuse famille Black. Il était le fils d'Orion et de Walpurga Black et avait un petit frère qui portait le doux nom de Regulus.

Grandir au sein de cette famille ancrée dans les valeurs et les coutumes des sangs purs ne fut pas aisé pour Sirius.

Au plus grand désarroi de ses parents, ce dernier n'avait jamais porté un très grand intérêt à suivre toutes ces règles vieilles de mille ans. Aspirant plutôt à la liberté, il avait fait tout le contraire de ce qu'on attendait de lui et, malgré cela, son père n'avait jamais pu se résoudre à le rejeter. Pire, à le répudier.

Après le collège, Sirius était devenu Auror comme son meilleur ami, James Potter. Cette décision soudaine fut le coup de grâce pour ses parents. Et bien après les cris, les menaces et les insultes, là encore ils n'avaient rien fait. Rien fait contre cette nouvelle audace de leur fils aîné. Ils avaient fini par comprendre que Sirius était en tout point différent d'eux. Qu'ils ne pouvaient rien attendre de lui.

Heureusement que Regulus n'avait pas pris le même chemin que son aîné. Il fallait dire que Sirius l'en avait empêché, ne voulant faire de lui un fils indigne comme lui l'était déjà. Compréhensif, Regulus avait simplement suivi la ligne de conduite dictée par sa famille. Et aujourd'hui, celui-ci était marié à une fille d'une bonne famille de sang-pur française et avait un petit garçon de sept ans qui ne jurait que par son oncle auquel il venait rendre visite chaque week-end.

Enfin ! Entre Sirius et ses parents, beaucoup diront qu'il n'y avait jamais eu une once d'amour. Pourtant cela était plus que faux. Malgré ses choix diamétralement opposés, à ses nombreuses incartades qu'on pouvait qualifier d'humiliants, à son attitude et comportement outrageux, il n'avait jamais détesté ses parents, et la réciprocité était tout aussi vraie.

Durant la période la plus difficile qu'il ait connu, et qu'il n'oublierait sans aucun doute jamais, il avait souvent pensé à sa famille. Et cela l'avait amené à se remettre en question. À se demander s'il n'aurait pas été préférable qu'il prenne les responsabilités qui lui incombaient, en tant qu'aîné d'une famille de sang-pur ; qu'en ne devenant pas Auror, jamais il n'aurait été emprisonné pendant près de dix ans, pour être victime des pires horreurs qui avaient fait de lui un homme infirme et faible. En n'écoutant pas ses parents, il avait perdu dix années de sa vie et de son intégrité.

Allongé dans le canapé du salon, Sirius repensait à ces années, enfermés dans cet endroit sordide qu'il revoyait toujours dans ses pires cauchemars. Il se revoyait se faire torturer, comme il ressentait la douleur des coups, des maléfices les plus noirs qui existaient. Une grimace traversa son visage marqué, avant de se redresser sur son canapé. Il gémit de douleur en sentant tous ses membres craqueler sous l'effort. Il n'en pouvait plus de toute cette souffrance. Combien de temps devrait-il vivre avec ?

« Jusqu'à la mort », lui souffla sa conscience.

Se passant une main lasse sur le visage, il riva son regard vers la grande fenêtre, constatant ainsi que la nuit arrivait à grands pas.

Ce qu'il aimerait sortir et profiter de la nuit étoilée qui s'annonçait. Mais depuis son retour, il n'osait plus mettre un seul pied à l'extérieur. Au grand dam de ses proches, qui avaient maintes fois tenté de le faire sortir de sa maison, devenue sa nouvelle prison. Même Harry, son filleul, n'avait pu l'aider à surmonter sa peur. Sa peur d'être et de se sentir à nouveau en danger. Sa peur de se montrer tel l'infirme qu'il était devenu aux yeux du monde, lui, le si fier Sirius Black. Non, il n'arriverait jamais à faire taire cette peur profonde. Jamais.

Se mettant en position assise, il baissa le regard vers ses mains striées de petites cicatrices et de brûlures. Elles étaient moches. Horribles, comme le reste de son corps qu'il cachait par de lourds vêtements noirs. Il était devenu l'homme en noir. Un sosie presque parfait de Severus Rogue. Ironique, quand on savait le nombre de fois où il s'était moqué de l'accoutrement de Severus durant leurs années au collège. Seul son visage restait à découvert. Mais s'il avait pu, il l'aurait tout aussi caché derrière un voile tout aussi noir.

Un sourire désabusé se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'avança vers le bord du canapé dans l'espoir de se lever. Il regarda avec réticence sa canne posée contre l'accoudoir. Handicapé, il devait se déplacer avec cet accessoire, lui facilitant ainsi ses mouvements. Cela ne l'enchantait guère. Cela prouvait juste un peu plus à quel point il était devenu "impotent". Qu'il était devenu faible.

Alors qu'il claudiquait vers cette satanée canne, il entendit un bruit sourd provenant de sa cheminée, puis un juron qu'il reconnaîtrait entre mille.

- Par les culottes de Merlin, s'entendit une voix près de Sirius. Celui-ci se retourna pour faire face à son meilleur ami recouvert de suie.

- Bonsoir à toi aussi, Remus, ricana Sirius.

- Bonsoir, Sirius, sourit le dénommé Remus, malgré son visage plein de suie. Pourquoi cela m'arrive à chaque fois ? gronda-t-il.

- C'est ce que dit Harry, chaque fois qu'il passe par ma cheminée. Vous êtes pareils, rit Sirius. Que fais-tu là à une heure aussi tardive ? Pas que ta présence me dérange, mon ami.

- Je suis venu pour savoir si tu avais reconsidéré ma demande, dit Remus sans détours. J'aimerais vraiment et de tout mon cœur que tu sois mon témoin Sirius. Je ne peux pas me marier sans t'avoir à mes côtés.

- Remus, souffla Sirius, avant de se rasseoir sur son canapé.

Remus lui jeta un regard empli de tristesse, avant de faire le tour du canapé et de s'asseoir face à lui.

- Sirius, commença Remus. Pourquoi tu continues à te faire autant de mal ?

- Tu ne sais pas ce que j'ai vécu là-bas. Ce que j'ai enduré. Ce qu'ils m'ont fait, dit Sirius en se pointant du doigt.

- Non. Non, je ne sais pas parce que tu refuses de m'en parler. Je sais que je ne pourrais jamais comprendre ce que tu as vécu là-bas, mais je peux au moins t'écouter.

- Je n'aime pas parler de ça. Personne, pas même Harry ne sait ce que j'ai réellement enduré là-bas.

- Sauf Severus, dit Remus en croisant les bras et le regard fixé dans celui surpris de Sirius, qui détourna le regard.

- Il s'est porté garant de moi. Enfin, de mon état de santé plutôt. Ce que je ne comprends toujours pas d'ailleurs.

Remus avait une petite idée de la raison pour laquelle Severus s'était soudainement porté garant de sa santé, criant, à qui voulait l'entendre, qu'il était le seul à pouvoir l'aider, en lui fournissant les potions et autres remèdes les plus efficaces.

- Il est obligé de savoir certaines choses, que je ne veux pas étaler à d'autres, rajouta Sirius

- Même à moi, affirma Remus peiné.

Sirius baissa les yeux, ne voulant toujours pas affronter le regard de son ami, tant il se sentait honteux.

- Remus, souffla Sirius, n'aimant pas le ton de son ami.

- Ecoute ! Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi, à propos de cela, se redressa Remus. Je me marie dans trois semaines et je souhaite que tu sois mon témoin. Tu es libre de ta décision, mais j'ai espoir de te voir parmi nous ce jour-là et les jours d'après hors de ses quatre murs.

Sirius détourna le regard, ne voulant affronter un peu plus la déception dans le regard miel de son meilleur ami. Certes, il lui avait laissé le temps de revoir sa réponse. Mais pour lui, c'était déjà tout réfléchi à peine la demande prononcée. Il ne se sentait pas assez fort pour surmonter le regard des autres. Il le voulait pourtant, parce qu'il était bien conscient qu'il loupait les choses les plus importantes dans la vie de ses proches et qu'en agissant ainsi, il perdait peu à peu sa place auprès de ces mêmes personnes qui étaient chères à son cœur.

Après un dernier regard envers son meilleur ami, Remus se leva et se rapprocha de lui pour poser une main sur son épaule gauche qu'il serra légèrement par compassion.

- Je ne vais pas insister plus, dit-il. Je t'en voudrai sûrement un petit peu de ne pas être à mes côtés ce jour-là, mais je ne te détesterai pas, sache-le. Bonne soirée, finit-il par dire avant de s'en aller, laissant un Sirius toujours plus seul.

Il s'en voulait tellement de faire souffrir ses proches. Harry et Remus plus principalement. Mais que pouvait-il faire ? Il y avait toujours cette honte et cette peur qui s'accrochaient à lui, comme une moule s'accrochait à son rocher. Il n'arrivait pas à s'en défaire. Et cela était tout simplement désolant.

Il se décida à ne plus bouger de son canapé. De toute façon, il n'avait plus la force de se relever et de rejoindre sa chambre pour aller se coucher. Alors, il se rallongea sur ce grand canapé de cuir noir et ferma les yeux, voulant oublier tous ses tracas.

Sans même s'y attendre, la fatigue envahit tout son corps et son esprit. Quelques secondes plus tard, il sentit une douce couverture le recouvrir. Il remercia doucement Tyni, son elfe de maison qui disparut, non sans un regard bien triste envers son Maître.

o00oo00o

Avant de connaître Sirius, et d'autres de ses meilleurs amis, comme James Potter, Remus était un enfant solitaire. Réservé aussi. Tout simplement parce qu'il était une créature dite sombre. Il était un loup-garou. Mais pas de naissance. Remus était un mordu. Et l'histoire qui se cachait derrière cette morsure était aussi horrible -ou peut-être moins - que la souffrance qu'avait connu son ami durant son emprisonnement.

Il avait 5 ans lorsqu'il s'était fait mordre par un loup-garou alpha. Et tout cela à cause d'un conflit entre son père et le loup-garou en question. Il avait perdu son humanité à cause d'une insulte.

Un soir, alors qu'une bande de loups-garous accompagnés de leur Alpha était venu mettre le bazar dans le même pub que son père fréquentait à l'époque, ce dernier n'avait pu retenir ses mots. Il les avait violemment injuriés, les traitant d'êtres « diaboliques et infâmes » qui ne méritaient pas de jouir de la vie qui leur avait été honteusement offerte. Que toutes les créatures de leur envergure ne devraient même pas exister. Cette terrible offense avait déclenché la colère de l'Alpha qui s'était alors promis de se venger de la plus vile des manières.

Que dirait-il si son propre enfant, son fils unique, devenait à son tour un être aussi diabolique que lui, avait pensé l'Alpha ce soir-là. Et avec cette sombre pensée, Remus avait vu sa vie à jamais changer de la plus douloureuse des façons. Et tout ça à cause de quoi ? A cause des jugements et des a priori de son père.

Il se souviendrait toute sa vie de cette nuit funeste. Cette même nuit, où dormant tranquillement, il fut violemment réveillé par un grondement bestial puis un poids lourd pesant sur son petit corps d'enfant. Apeuré, il avait fait face à deux grands yeux, couleur rouge sang, qui le regardaient avec sauvagerie, alors que des crocs, aussi acérés qu'une lame de couteau, s'étaient rapprochés de lui avec vitesse pour le mordre violemment dans le cou. Son cri perçant et terrifiant avait brutalement réveillé ses parents.

Sa mère et son père avaient déboulé en catastrophe dans sa chambre. L'horreur s'était lue sur leurs visages alors qu'ils voyaient le visage en sang du loup-garou se détacher de leur fils qui était retombé sur son petit lit, telle une poupée de chiffon.

La mère de Remus s'était mise à crier avant de courir vers son enfant alors que le père avait dégainé sa baguette. Mais trop tard l'Alpha, après un dernier regard rempli de contentement par son acte, s'était envolé par la fenêtre par laquelle il était passé pour rentrer dans la chambre de Remus.

En voyant la morsure sur le cou de son fils, il sut. Il sut qu'il avait perdu et condamné son fils à une vie de torture.

Depuis cette nuit, la vie de Remus ne fut plus jamais la même. Sa relation avec ses parents s'était dégradée au fur et à mesure qu'il grandissait. Encore plus lorsqu'il sut la vérité sur sa morsure. Il avait détesté son père de toute son âme pour lui avoir brisé sa vie.

Suite à cet incident, cacher sa condition avait été difficile. Aussi difficile de voir la peine, la tristesse, la peur, et le dégoût dans le regard de sa mère.

Il avait cru sa vie fichue pour de bon. Il avait cru ne jamais avoir la chance d'étudier et de se faire des amis comme il en avait tant rêvé autrefois. Et pourtant, un jour, Albus Dumbledore le directeur de Poudlard était venu le trouver pour lui remettre de lui-même sa lettre d'admission. Cela avait grandement surpris ses parents qui ne s'attendaient pas à ce qu'il puisse avoir la chance d'étudier dans cette grande école de sorcellerie à cause de sa condition. Mais Albus les avait rassurés en leur disant qu'avant d'être un loup-garou, Remus était un sorcier.

Ce jour-là fut bien le seul jour - depuis qu'il était devenu un loup-garou - qui fut le plus beau.

Pourtant, même heureux de pouvoir jouir d'un bon enseignement, cela ne l'avait pas empêché d'aller à Poudlard avec cette peur au ventre. Cette peur de faire du mal à un camarade et cette honte d'être ce qu'il était. Un loup-garou. À cette époque, bien que les créatures aient peu à peu gagné leur droit, il existait encore beaucoup d'injustices et de mauvais traitements contre eux.

Pour le soutenir et l'aider, Albus l'avait mis en contact avec un loup-garou alpha qui gérait de main de mettre son clan. Et pas n'importe lequel. Le plus grand de toute la Grande-Bretagne. Fenrir Greyback. Sa rencontre avec Fenrir fut le début d'une longue et douloureuse reconstruction et remise en question. Mais surtout d'acceptation de soi. La présence de l'Alpha auprès de lui l'avait aidé plus que de raisons.

En toute honnêteté, Fenrir avait pris peu à peu la place de son père dans son cœur. L'aidant ainsi à mieux se respecter et à accepter sa condition de loup-garou. Évidemment cela avait été fastidieux. Mais avec le temps et la patience, il avait enfin pu mettre de côté son passé sombre et s'était accepté tel qu'il était et cela grâce à la présence de Fenrir et à ses amis auprès de lui.

Enfin ! Il avait connu la peur, la honte, la colère, la trahison, la déception, la rage, mais ceux-ci furent vite remplacés par l'amitié et l'amour.

Alors oui Remus, dans un sens, il pouvait comprendre son ami. Ou du moins il pouvait comprendre sa peur et sa honte. Parce qu'il avait connu cette situation. Mais il voulait que Sirius comprenne que tout ne s'arrêtait pas à une cicatrice sur le visage ou à une jambe en moins. Il voulait que comme lui il réussisse à surmonter cette triste épreuve dont il avait été victime. Il ne supportait vraiment pas de le voir dans cet état. Cela faisait plus de huit ans qu'il se refusait à poser le pied dehors. Qu'il avait pu profiter pleinement de ses proches.

Soupirant, Remus passa les grandes portes de l'école dans laquelle il logeait une bonne partie de l'année par son statut de professeur. Une nouvelle fois grâce à l'appui Albus, il eut la chance d'intégrer le corps professoral de Poudlard en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et cela malgré que la plupart des membres du conseil d'administration avaient été contre. D'ailleurs, et cela l'avait attristé, beaucoup de parents, notamment des familles de sang-pur, avaient retiré leurs enfants de l'école à cause de sa présence. Comme quoi, même-si le temps évoluait, les mœurs et les mentalités ne changeaient pas.

Les créatures de son espèce et d'autres étaient aussi mal vues et rejetées que les enfants de mangemort. Quoique...ils avaient plus de chance qu'eux pour certains.

Ce fut déçu que Remus se dirigea vers ses appartements à Poudlard. Il s'était douté que Sirius resterait muet face à son invitation et à sa demande. Mais il gardait espoir, que peut-être pour lui, son meilleur ami accepterait de faire un effort et d'être son témoin et de participer- même pour une ou deux heures - à son mariage.

Comme il le lui avait dit, c'était important pour lui de le voir célébrer son bonheur aux côtés de Nymphodora, sa future femme, qui était d'ailleurs sa cousine. Comme lui, autrefois, elle était une Auror confirmée, malgré la maladresse dont elle faisait preuve depuis toute petite. Elle était beaucoup plus jeune que lui de treize ans, mais cela ne les avait pas empêchés de tomber amoureux de l'un et de l'autre.

Évidemment, au début ce fut difficile, surtout pour Remus qui n'avait jamais connu ce genre de relation à cause de sa condition de loup-garou. Ou du moins c'était plutôt lui qui s'en empêchait, de peur de faire du mal à la personne qui partagerait sa vie. Pourtant, bien qu'elle soit consciente de son état, Nymphodora ne lui avait jamais tourné le dos. Au contraire, elle avait tout fait pour qu'il comprenne qu'elle l'aimait tel qu'il était. Avec la force des choses, il avait fini par accepter son attirance pour cette jeune femme qui avait su le voir au-delà de sa lycanthropie.

Cela faisait plus de trois ans qu'ils se fréquentaient, et dans quelques semaines, ils allaient enfin célébrer leur mariage. Voilà pourquoi il avait demandé à Sirius d'être son témoin. C'était important pour lui qu'il le soit. Il était celui qui le connaissait mieux que personne, qui l'avait vu grandir, évoluer et s'accepter.

Alors qu'il allait entrer dans ses appartements, il se fit héler par une voix froide derrière lui qu'il reconnut sans mal.

- Il a refusé, dit la voix.

Soufflant, Remus se retourna pour faire face au professeur de potion le plus cruel, mais le plus compétent que Poudlard ait connu. Severus Snape.

- À vrai dire je n'en sais rien, répondit Remus, las.

- Tu veux que je lui parle, proposa contre toute attente Severus.

- En quoi cela va changer si c'est toi qui le harcèles avec cette demande ?

- Rien sûrement. Mais je peux essayer.

- Je ne t'en empêche pas, dit Remus en haussant des épaules.

- Je n'ai peut-être pas plus de chances que toi de le faire entendre raison. Mais en le secouant à ma manière peut-être que nous obtiendrons quelques choses.

- Merci.

- Ne me remercie pas encore sac à puce, grommela Severus. Bon ! À plus tard.

- Attends ! Tu vas le voir maintenant ? Questionna Remus.

- Non. Pas aujourd'hui. J'ai pas mal de copies qui m'attendent et des potions à brasser, répliqua le maître des potions avant de disparaître sous les yeux encore surpris de son collègue.

Remus resta un moment figé dans le couloir avant pénétrer son antre personnel. Ce soir il était seul puisque Nymphodora était réquisitionnée au bureau des Aurors pour quelques jours. Ils allaient très peu se voir à cause de leur emploi du temps respectif et du fait qu'elle était aussi très prise par la préparation de leur mariage. Heureusement que leurs proches leur étaient d'une grande aide, autrement ils ne s'en sortiraient pas.

Repensant à sa discussion avec Severus, il espérait que ce dernier réussisse à faire réagir Sirius. Peut-être que venant de lui ça aurait plus d'impact. Encore faut-il que Severus ait le bon argument. Un excellent argument même. Comme le fait de lui avouer ses sentiments. Sans aucun doute que Sirius réagirait à cela.

Remus n'était pas dupe. Bien qu'étant plus jeunes ils ne pouvaient se supporter, Remus avait tout de suite su ce que cachait le comportement de Severus envers Sirius. Rien qui se rattachait de près ou de loin avec une franche haine comme beaucoup l'avaient cru à l'époque. Non, c'était tout simplement parce qu'il avait des sentiments pour lui. Des sentiments qui étaient toujours existants. C'était encore plus évident aujourd'hui, sinon pourquoi se serait-il porté garant de sa santé. À la grande stupéfaction de Sirius d'ailleurs.

Il n'oublierait jamais la tête qu'avait fait Sirius lorsqu'il sut que Severus avait contribué à son traitement mais aussi à son rétablissement. Jamais il n'aurait pensé que ce dernier s'occuperait de lui de cette façon là, pas après des années à l'avoir maltraité au collège. Il était certain que Sirius était touché par sa sollicitude et par ses bons soins malgré toutes ces années de bassesses à son encontre.

Remus ne comprenait pas pourquoi Severus n'agissait pas enfin, en dévoilant ce qu'il ressentait réellement pour son meilleur ami. Allait-il encore se cacher derrière des non-dits. Remus était certain que s'il était honnête avec Sirius, cela ferait assurément bouger les choses. Peut-être même que c'était cet argument qui sortirait son ami de sa léthargie.

Se passant une main lasse dans les cheveux il retira son manteau avant de jeter un sort à la cheminée qui se mit à crépiter, réchauffant peu à peu ses appartements.

Le mariage était dans trois semaines et le temps passait. Il espérait que d'ici là Severus arriverait à faire entendre raison à Sirius. Il le voulait à ses côtés pour ce jour si précieux. Et non enfermé dans l'obscurité de son passé.


Voilà pour ce chapitre.

Je vous ai déjà tout dit dans la note écrite plus haut, mais j'espère que vous comprendrez ma décision.

J'espère que l'idée de vous offrir ses quelques chapitres est bonne, ainsi que celle de vous faire - peut-être - un résumé.

Merci pour votre retour.

Sha'