Note de l'auteur : Bonjour à toutes et tous !

Je suis encore une fois très heureuse de vous présenter ce nouveau chapitre ! Bon, je reconnais que le peu de retour à toujours tendance à m'attrister aussi, surtout que je suis vraiment curieuse de savoir comment vous les percevez mais… c'est la vie ! Il y a toujours beaucoup de passage donc, je garde l'espoir que cette histoire fleuve continue à vous plaire ! En tout cas, merci à ceux et celles qui nous ajoute, l'histoire ou moi, en fav et encore plus à ceux et celles qui laissent une trace Et j'en profite, Abeille, je te réponds en toute fin de chapitre !

Un petit mot sur l'avancée de l'écriture, si ça vous intéresse : actuellement 96 chapitres sont rédigés (avec quelques peaufinages à appliquer encore mais, hé… quand même !). Trois autres sont en cours de rédaction/réflexion et le nombre de chapitres à suivre reste toujours indéterminé…

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Dans les épisodes précédents : "Hermione vit désormais à Poudlard, protégée par le Sceau du Secret et partage des appartements privés au château avec Draco qui, lui, a réussi à obtenir l'approbation de Rockfeller, du Magenmagot et du bureau des Aurors pour terminer son internat de Médicomagie à Poudlard. Il partage donc son temps entre l'ANEM [1], l'infirmerie de Poppy Pomfresh et Sainte-Mangouste, où il continue à faire son LARD au sein du service de Pathologie Sorcière."

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Bonne lecture et à bientôt !

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Chapitre 86 – Draco

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Draco vérifia pour la quinzième fois que Bobby n'avait rien oublié. Le petit était extatique et n'arrêtait pas de courir partout, câlinant chaque personne qui croisait sa route, qu'elle soit ou non consentante.

- "Bobby ! Bobby ! Viens ici que je te présente Luigi."

Le blond avait du mal à y croire. Quand il avait parlé du gosse à la peau violette à Minerva, il s'était imaginé devoir argumenter fermement pour qu'elle accepte de lui ouvrir les portes de Poudlard.

A la place, elle l'avait simplement conduit de tours en donjons jusqu'au Livre d'Admission qu'ils avaient consulté ensemble. Son nom était bien là, inscrit au milieu de dizaines autres enfants du même âge.

La Directrice avait immédiatement accepté de rencontrer Miriam Strout, la Guérisseuse en Chef du service de Pathologies Sorcières, Emery Broadback le Médicomage dédié au cas de Bobby, et Esther, son infirmière préférée, pour les prévenir attendre de pied ferme le petit garçon à Poudlard dès le premier septembre.

Ils s'étaient montrés réfractaires, Minerva s'était avérée inflexible. Si le Livre d'Admission prenait une décision, elle était imparable et irrévocable. Il n'y avait aucun moyen d'y déroger. Aucun.

Que les parents ou les tuteurs aient été ou non d'accord, jamais aucun enfant n'avait pu se soustraire à cet arbitrage. Il ne restait qu'un tout petit problème à résoudre, celui des fonds permettant à Bobby de suivre ses sept années d'études.

Il existait bien des bourses disponibles pour certaines situations très exceptionnelles mais il était évident que cela ne pouvait suffire à combler les besoins du garçon. Il n'avait fallu qu'une discussion anodine avec Blaise à Hyde Park, dans leur coin d'herbe favori, allongés de tout leur long sur une couverture, pour que le métis voit une idée germer dans son esprit tordu.

Bien sûr, Blaise avait immédiatement été charmé par ce môme turbulent quand il l'avait rencontré, trois ans plus tôt. Naturellement, il avait continué à prendre de ses nouvelles et à faire un crochet par la salle Janus Tickey à chaque visite personnelle ou professionnelle qu'il rendait aux membres du personnel de l'hôpital.

De là à devenir son tuteur, il y avait un monde ! Pourtant, il s'était montré bien décidé à obtenir l'accord du Magenmagot pour devenir son mécène. En quelques semaines, à peine, il avait conclu un arrangement avec l'hôpital et l'orphelinat et il avait réussi à obtenir des permissions pour héberger le garçon chaque week-end du mois d'août, dans son loft du Chemin de Traverse. Obtenir le statut de représentant exclusif de Bobby ne semblait désormais plus qu'une formalité.

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Draco regarda Blaise, Luigi et Bobby disparaître dans l'ascenseur et récupéra lui-même ses affaires. Il se dirigea d'un pas souple vers le rez-de-chaussée puis vers l'aire de Transplanage du personnel de Sainte-Mangouste.

L'air était lourd, comme chargé d'électricité, lorsqu'il atterrit à Pré-au-Lard. Un orage d'été menaçait de gronder dans la nuit. Il avança le nez en l'air, reconnaissant qu'un peu de pluie serait la bienvenue en ce début août.

En passant les grilles du château, il sortit sa montre à gousset de sa poche. Dix-huit heures vingt-six. A cette heure-ci, Hermione était probablement chez Flitwick, à refaire le monde autour d'un thé à la Bergamote.

Il partit directement au deuxième étage, soufflant le mot de passe à la gargouille qui s'anima, lui ouvrant le passage. Lorsque l'escalier en colimaçon s'immobilisa, il toqua à la porte.

- "Entrez" s'exclama la voix stricte de Minerva McGonagall.

- "Vos élèves ont-ils la moindre idée de la signification du mot de passe actuel ?" s'amusa Draco en s'asseyant dans un des fauteuils sans y avoir été invité.

- "Évidemment pas ! Nos élèves écossais pourraient éventuellement se douter de la référence au Citron Nuageux [2] mais, je suis persuadée qu'ils n'oseront jamais réellement le suggérer à leurs camarades." Répondit-elle en souriant et en leur versant un verre de ce délicieux alcool aux baies de Genévrier.

Un silence tranquille s'installa, simplement dérangé par le miaulement du chat de la Directrice qui, d'un bond altier, s'installa sur les genoux du dernier arrivé, se roulant aussitôt en boule.

- "Draco ?"

Le jeune homme interrompit ses gratouilles et sourit à Minerva qui venait de replier son journal, le visage bien plus pâle que quelques minutes auparavant.

- "Vous. Vous avez lu le Daily Sorcerer ?"

Il haussa un sourcil, surpris de la question.

- "Non, je préfère m'épargner ces inepties, Minerva.

- Astoria. Astoria Greengrass est décédée" énonça-t-elle d'une voix blanche.

Draco se leva sous la surprise, s'attirant un feulement qu'il n'eut aucun mal à ignorer. Il tendit le bras.

- "Je. Je peux ?"

La Directrice plia la revue pour lui présenter directement la bonne page. Une photo en pied d'Astoria prenait la marge de gauche, impérieuse dans une robe blanche, ses longs cheveux d'un noir de jais parfaitement lissé ramenés sur son épaule droite.

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"Tôt ce lundi 2 août 2004, Lord et Lady Greengrass ont découvert le corps sans vie de leur plus jeune fille, Astoria, étendu au pied de son lit. Selon nos informations, aucune trace de violence ne laissait suspecter une agression toutefois, une escouade d'Aurors a été mise en liaison avec l'hôpital de Sainte-Mangouste pour tenter de déterminer les causes de ce décès suspect. Âgée de seulement 22 ans, …"

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Draco referma le journal et eut besoin de se rasseoir. Il en voulait toujours à Astoria, du fond de ses tripes. Il n'en était pas moins choqué pour autant. Il l'avait quasiment toujours connue. Il happa le regard de Minerva, toujours un peu blême.

- "Je suis navrée de vous l'avoir appris ainsi, Draco. J'avais oublié que vous étiez proches des filles Greengrass.

- Nous nous étions… éloignés, ces derniers mois." répondit-il simplement, ne souhaitant pas un seul instant expliquer pourquoi il avait fui cette famille, malgré toute l'affection qu'il avait toujours eu pour Daphné.

En réalité, il ne savait même pas ce que l'aînée savait de ce qui avait bien pu se passer entre lui et sa soeur. Lorsqu'il avait rompu avec Astoria, plusieurs années en arrière, ils s'étaient naturellement éloignés, sans heurts ni cris.

Ils s'étaient toujours recroisés avec plaisir mais avaient arrêté de se fréquenter volontairement. Ainsi, Daphné n'avait pas eu à prendre ouvertement parti pour sa soeur ou pour lui.

L'année précédente, ils s'étaient à peine croisés et, les rares fois où Daphné avait vu Draco au Manoir Greengrass, si elle avait bien eu l'air surprise, elle n'avait pas dit un mot. Pas un.

Elle ne lui avait posé aucune question, ni sur le moment, ni après. Elle avait continué sa vie avec son nouveau cercle social, continuant à babiller avec plaisir lorsqu'elle rencontrait ses anciens camarades. La vieille dame interrompit ses pensées.

- "Vous le saviez ?"

Draco haussa un sourcil, ne comprenant pas.

- "Je savais… quoi ?

- Pour l'enfant ? A la fin de l'article…"

Il nia de la tête, surpris, et continua la lecture qu'il avait interrompue.

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"Âgée de seulement 22 ans, Astoria représentait la branche éducative des actions philanthropiques de la famille Greengrass depuis son retour au pays, deux mois plus tôt, tandis que son aînée, Daphné, s'est occupé de l'Égalité entre Sorciers et Nés Moldus et de la Lutte contre l'exclusion des Cracmols dès la fin de ses études.

L'absence d'Astoria, au cours de l'année 2003, avait soulevé de nombreuses questions dans le Milieu sans qu'aucune information ne filtre jusqu'à de très récentes confidences, où nous avons appris, de source sûre, que la jeune femme a séjourné en Suisse et a donné naissance à un petit garçon au mois de janvier dernier.

Grace Greengrass, la cousine et meilleure amie d'Astoria, nous a confirmé avoir rencontré le petit Scorpius, magnifique bébé aux yeux gris anthracite, tandis que les parents Greengrass eux-mêmes n'ont pas démenti l'information."

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L'article continuait mais, bouche entrouverte, Draco venait de voir se percuter quelques mots. "... janvier dernier…". "...yeux gris anthracite…". De mémoire, il n'y avait bien que dans la branche Malefoy que cette couleur si spécifique était décrite, ce que la Presse s'amusait à romancer régulièrement.

Accrochant le regard de Minerva, il n'eut pas besoin de calculs savants pour se rendre compte que, si cet enfant était bel et bien réel, la probabilité qu'il fut le fruit de leurs ébats de l'année précédente était particulièrement forte.

A l'époque, il n'était clairement pas en état de se soucier de protection ou de contraception. Il sentit ses entrailles s'agiter et tenta de reprendre contenance, sans avoir la moindre idée de la réaction qu'il était le plus approprié d'avoir.

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Le chat sauta sur le rebord de la fenêtre en miaulant férocement. Draco se tourna si vivement vers la source du remue-ménage que son cou craqua sourdement. La Directrice le regarda surprise.

- "J'ai cru qu'un oiseau venait m'apporter une convocation au Ministère" énonça-t-il dans un rire nerveux mal contenu.

- "Oh… Vous croyez ? Vous croyez que ?

- "J'ai été renvoyé temporairement de l'ANEM et de Sainte-Mangouste à cause d'Astoria. Mon Labeur a été prolongé à cause d'elle. Et… Il n'y a pas besoin d'être un Grand Manitou pour comprendre que cet enfant pourrait très bien être… le mien.

- Le vôtre ?" s'exclama Minerva en recrachant à moitié la gorgée de Citron Nuageux qu'elle venait de lamper.

- "Hermione ne vous a rien dit de mon incartade de l'an passé ?

- Oh. Et bien… Je. J'imagine qu'elle m'a épargné certains détails" souffla la vieille dame en rougissant. "Je ne savais pas que ça concernait Astoria Greengrass. Ni que…"

Draco eut le bon ton de détourner le regard. Il n'aurait jamais imaginé tenir ce type de conversation avec elle.

- "Au moins, tant que vous serez ici, Draco, les corbeaux du Ministère devraient vous laisser tranquille. Vous devriez profiter d'une soirée au calme avant… avant la suite."

Il eut un rire amer, doutant de passer une soirée sereine. Il devait encore rejoindre Hermione, lui annoncer cette mort pour laquelle il devait être le suspect Numéro Un et, surtout, l'existence de cet enfant dont il ne savait que penser.

Il en profita pour prendre congés et se dirigea d'un pas pressé vers les appartements du quatrième étage. Il trouva la femme qui partageait sa vie à faire les cent pas dans leur petit salon.

Elle se stoppa, effarée quand il passa le seuil de la porte. Ils se fixèrent de longues secondes avant que Draco n'ose prendre la parole, d'une voix fébrile.

- "Astoria…

- Filius m'a dit. Comment…

- Je ne sais pas." la coupa-t-il. Il n'était pas bien sûr de ce qu'elle lui demandait mais, sa réponse aurait été la même quelle qu'ait été la question.

Hermione vint se blottir dans ses bras, tentant de lui insuffler de la force.

- "Tu crois que les Aurors ?

- J'en suis sûr" l'interrompit-il encore. "Si ce n'est pas par rapport à sa… mort, ce sera par rapport à l'enfant.

- Quel enfant ?

- Tu n'as pas lu l'article ?

- Quel article ?"

Il passa les minutes suivantes à lui expliquer la situation, se surprenant de ne pas la voir s'effondrer. Au contraire, Hermione semblait déterminée. Déterminée à savoir si cet enfant était le sien et, si tel était le cas, déterminée à le récupérer.

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Whaaaaaaaaat ! Alors, verdict ?! Vous vous y attendiez ? ^^

Ah ! Et… heureux•ses d'avoir des news de Blaise ? Je vais vous ôter tout suspense, le prochain chapitre "Seamus" (fermez les yeux si vous ne voulez pas savoir !) sera le… 89. Va falloir être patient•e•s ! Et entre temps alors ? Ce sera pour qui ?

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[1] ANEM : Académie Nationale d'Études en Médicomagie

[2] Citron Nuageux : Le Cloudy Lemon Gin est un Gin Ecossais, qui doit son inspiration au Limoncello italien. Miam ! Vraiment très bon !

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RàR pour Abeille : Ravie que tu ais trouvé le retour vers le passé cohérent ! Espérons que George ne va pas trop en faire baver à Hannah mais… Et l'inverse alors ? Tu commences à me connaître… Rien n'est jamais… si simple que ça…

Quant à Luna et Neville… C'est marrant ce que tu dis sur lui ! Pour moi, il est plutôt l'exemple de la force tranquille. Un mec qui a une base tellement solide (après avoir énormément galéré au début de son adolescence…) qu'il ne flanche et ne plie plus. Il assume tout ce qu'il se passe dans sa vie. Dans mon esprit (et dans cette fic), il n'est pas du tout placide ou ultra-flexible mais il trace sa route en fonction de ses convictions mais effectivement, ça fait que rien n'est réellement un problème ^^ Du coup, faut croire que je ne l'ai pas si bien écrit :-P

Et pour Luna… Oui, bienveillante, c'est une certitude ! JKR l'a écrite comme ça déjà donc, ça aide ! Mais raisonnable, je ne sais pas ! Est-ce qu'on est vraiment raisonnable en faisant un gosse (enfin, deux) avec un "mec random" et en considérant évident que le régulier l'élève (enfin, les élève) ? Je ne sais pas -)

Pour les autres… Ah, là, là, les nouvelles arrivent au compte-goutte, mais elles arrivent ! A bientôt !