Salut à tous ! Ça faisait longtemps dites moi!

Alors pour le coup j'avoue que j'avais préparé quelques petits épisodes bonus qui datent d'avant, d'après la guerre et le retour des enfants dans le futur. Ces petits bonus, que j'ai divisé en plusieurs parties (4), permettront d'avoir quelques scènes dans leur temps ou certains passages ouvrant sur une fin plus ouverte.

J'avais pour objectif de faire ça pour une transition vers deux autres histoires : la suite des aventures d'Harry Potter, présent comme futur. Mais j'ai préféré laisser tomber et m'arrêter à ces bonus. J'avoue que je les avais rédigé puis je les ai oubliés jusqu'à que je retombe dessus.

Je vous laisse lire et replonger un peu dans mon petit monde de Trop à mon goût.

Trop à mon goût (Bonus n°1)

Il ne comprenait pas l'attitude de Ron. Bien sûr il comprenait sa réaction face à la tromperie d'Hermione. Lui-même avait été choqué de savoir son amie capable de faire une telle chose alors qu'elle était encore en couple avec Ron. Son ami s'était tellement dévoué à Hermione qu'il avait accepté ses moindres exigences pour qu'au final il soit remercié de cette façon. Mais en arriver à ça ! Non, Harry ne le comprendrait jamais.

- Fascinant, Potter ?

Harry brandit sa baguette et se tourna immédiatement vers la personne qui n'était autre que Malfoy. Harry se maudit cent fois de ne pas l'avoir entendu s'approcher de lui. Le blond était à quelques pas de lui, fixant sa baguette avec un sourcil haussé alors que la sienne n'était même pas sortie de sa manche.

- Tu sais, ton pote Weasley a été plus malin que toi sur ce coup, dit-il en avisant la baguette.

- Permets-moi d'en douter, siffla Harry.

Draco grimaça avant de finalement s'avancer près du rebord où se trouvait Potter. Il plongea son regard sur le duo de Ron et Blaise qui se trouvait sous un des saules pleureurs bordant le lac. Son ami lui avait dit de tenter le coup pour se réconcilier avec Potter mais c'était difficile d'effacer 7 ans d'animosité.

- Weasley est encore blessé par Granger. Je suis étonné qu'il l'ait découvert aussi tôt.

- Tu le savais ?, s'étonna Harry.

Draco haussa des épaules d'un air indifférent. S'ils savaient ? Granger ne s'en cachait presque pas en dehors de Poudlard. Les Weasley étaient tellement protecteurs envers leurs gamins qu'ils ne sortaient pratiquement pas des vacances, donnant une occasion à Granger de profiter pleinement avec Krum de tous les évènements sorciers de l'été.

- Nous l'avons aperçue avec Krum un peu avant la rentrée.

- C'est vous qui avez tout dit à Ron, grogna Harry.

Le blond se tourna vivement vers Harry, le regard acéré.

- Ne nous mets pas les erreurs de Granger sur le dos, Potter. Je me fiche des affaires de Granger ou Weasley, même si ce n'est pas le cas pour Blaise.

Harry fût étonné de l'honnêteté de Malfoy, ne s'attendant pas à une telle révélation. Il se tourna vers le duo un peu plus loin et les observa un peu plus longtemps. Zabini semblait faire attention à Ron, chose qui l'étonnait encore. Ron, lui, semblait apprécier ses moments avec Zabini même s'il ne lui avait pas parlé de plus qu'une simple amitié avec le Serpentard.

- Tu n'es pas idiot et tu sais qu'ils deviennent de plus en plus proches, claqua Draco en plissant du regard, C'est pour ça que je suis venu te voir.

- Que veux-tu ?

Draco lui tendit la main, son regard à présent fier. Par Salazar, ça lui apprendra à trop écouter Blaise ou Weasley.

- Une trêve. Blaise est mon meilleur-ami et je ne souhaite que son bonheur. Si ces deux-là finissent vraiment par réaliser ce que je pense, nous serons amenés à nous côtoyer plus souvent.

Harry pensait qu'il allait perdre la tête. Quelqu'un lui aurait dit un jour que Malfoy viendrait lui demander une réconciliation qu'il en aurait rigoler. Cependant, Malfoy n'avait pas tort. Zabini et Ron se rapprochaient de plus en plus et trop vite à son goût. Il ne serait même pas étonné que son ami lui dise s'intéresser à l'italien dans 1 ou 2 semaines.

- Très bien Malfoy, dit-il en serrant la main.

Draco réprima un sourire et resta aux côtés du brun. La discussion tourna longtemps autour de leurs amis et sans que le brun ne s'en rende compte, il avait pratiquement passé toute l'après-midi à parler avec Malfoy, sans se battre et sans s'insulter. Leur première discussion depuis 7 ans.

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Draco leva un sourcil quand il vit Pansy arriver en compagnie d'un jeune homme. Blaise ne voyait rien, dormant à point fermé avec un sourire niais sur le visage. Cependant, Théodore vit très bien leur amie s'approcher d'eux avec un individu qu'ils ne connaissaient pas. Quand elle arriva à leur niveau, elle leur sourit d'un sourire qu'ils connaissaient par cœur, malheureusement. Elle voulait quelque chose.

- Encore en train de vous prélasser ?

Blaise ouvrit un œil et se releva plus franchement en voyant le nouveau venu à côté de Pansy. Chacun l'avait vu à la grande salle lorsque Dumbledore avait fait la présentation. Le directeur n'avait pas donné plus d'explications à ce nouvel élève qui s'ajoutait à leur promotion mais les Serpentard savaient très bien d'où il venait.

- Et tu es ?, grogna Blaise.

- Jason Mc Copernick.

Draco entendit vaguement Blaise grogner qu'ils savaient déjà cela alors que Pansy posait déjà une main sur la manche de Mc Copernick en signe de soutien avant de les fixer de nouveau. Draco se retint de soupirer en voyant l'intérêt que portait son amie à Mc Copernick. Encore une amourette qu'ils allaient devoir menacer pour éviter qu'il lui fasse du mal. Le blond analysa le jeune homme de bas en haut puis se tourna vers ses amis, le pouce pointé vers Jason.

- Je ne l'aime pas ce type.

- Oh c'est bon Dray, soupira Pansy, Moi je le trouve sympathique.

- C'est ça le problème, grogna Blaise.

- Théodore, fais rentrer un peu d'intelligence dans leur crâne, siffla Pansy.

Théodore se désintéressa de son livre et haussa un sourcil tout en observant à son tour Jason. Il ne voyait pas ce qu'il pourrait changer. D'eux trois, Théodore était le plus petit Draco et Blaise le dépassant d'une bonne tête. Son visage se ferma alors qu'il se relevait du banc pour faire face au jeune homme.

- Tu as une magie intéressante.

- Je n'en dirais pas moins pour toi, sourit Jason.

Ce nouvel étudiant n'était pas si idiot. Théodore eut un sourire en coin avant de se tourner vers ses amis qui semblaient attendre son avis.

- Il n'y a pas de problèmes.

Pansy sembla ravie alors que Blaise sembla horrifié par la nouvelle. Draco plissa des yeux mais n'ajouta rien de plus. Théodore ne pouvait pas le blâmer pour cela, car il avait senti son pouvoir et le savoir proche de Pansy ne le rassurait pas non plus. Pourtant, il pouvait encore faire confiance à son instinct. Raison pour laquelle ses amis se détendirent un peu mais les regards de Blaise et Draco ne s'étaient pas adoucis pour autant et le duo continua de scruter Jason.

- Mais s'il s'approche un peu trop Pansy, vous savez quoi faire, ajouta Théodore avec un fin sourire.

Les sourires en coin du duo répondirent au brun alors que Jason les regardait avec plus d'appréhension. Theodore rouvrit son livre mais ne put s'empêcher de continuer son début de conversation avec ce Jason.

- En revanche j'ai du mal à comprendre ton engouement à vouloir être avec nous. Ta magie correspond beaucoup plus à nos chers Gryffondors. Le chapeau aurait dû te mettre à Gryffondor.

La grimace que fit Jason fût une réponse assez explicit à leur goût, ce qui amena un sourire à Draco. S'il le disait à Potter, le brun le prendrait pour un ennemi à coup sûr.

- Je pense qu'en restant avec vous je pourrai éviter d'attirer l'œil sur ma magie.

Il se tourna vers Pansy et prit sa main avant de l'embrasser.

- Je ne pouvais pas ignorer une telle beauté.

Les trois réactions ne se firent pas attendre. Draco fit sortir ses ailes, ses yeux devinrent rouges et sa peau devint aussi noire que celle de Théodore qui s'était aussi transformé. Seuls ses cheveux et ses yeux à présent blancs et l'absence d'ailes le différencièrent de Draco. Blaise quant à lui, laissa sa place à son loup qui se fit un plaisir de montrer ses crocs au jeune homme. Ils avaient de la chance que cette cour du château n'était utilisée que par les Serpentards. Aucune autre maison n'était prête à voir trois créatures magiques massacrer un sorcier.

- C'est une attitude peu Serpentard, tenta-t-il.

Blaise se contenta d'un seul grognement assez puissant pour le remettre à sa place. Jason laissa paraître une légère grimace avant qu'il ne soupire. L'instant d'après, de l'énergie entoura son corps, prenant l'aspect de plusieurs filaments électriques. Théodore feula puis tendit ses mains vers Jason qui se retrouva pris entre des ronces.

- Très mauvaise idée, sourit Théodore.

- Ça valait le coup d'essayer.

Quand Jason arrêta sa magie, Théodore le relâcha puis reprit son apparence initiale. Draco et Blaise en firent de même mais Blaise conserva son regard doré. D'un geste de baguette, Pansy répara leurs vêtements sans oublier de leur faire la remarque.

- Tu devrais faire attention, conseilla Théodore à Jason, On est assez protecteur avec Pansy.

Jason hocha la tête, mémorisant bien cette information dans sa tête. Sa magie lui criait que Pansy était la femme que Lùmen avait choisie pour lui. Il n'était pas prêt à la laisser partir, même si pour cela il devrait faire face à trois des plus dangereuses espèces magiques du monde sorcier.

- Donc ton village a été attaqué pour ta magie, dit calmement Draco.

- Pas que la mienne.

- Nous sommes au courant de la particularité de ton village. Nous sommes tout de même étonnés que le Lord ne vous a attaqués que récemment et que Dumbledore ne vous a pas aidé.

- Nous avons refusé l'aide de Dumbledore.

Blaise émit un léger son étranglé, étonné par une telle réponse. Un village tout en entier refusait l'aide de Dumbledore. Jason, en voyant l'air de chacun, se dit que des explications ne seraient pas de refus, ce qu'il fit sans attendre.

- Nous sommes un peuple assez fier. Notre magie est puissante et peut être dévastatrice. Jamais nous n'avions pensé que nous serions faibles face à lui et ses sbires.

Draco claqua de la langue. Son père lui avait déjà parlé du village de Jason. Une de ses vieilles connaissances y habitait et il avait sérieusement pensé à y placer Draco pour qu'il soit protégé du Lord. Était-ce pour cela que son père avait changé d'avis ? Était-ce pour autre chose ? le blond n'en avait aucune idée mais il ne pouvait pas rester les bras ballant. Il s'avança alors vers Jason et lui tendit la main. Au sourire de Pansy, Draco sut qu'il avait fait le bon choix.

- Bienvenue chez les Serpentard.

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Draco ne savait pas quoi faire. Plus il passait du temps avec Harry et plus son Veela s'impatientait. Ce soir-là, Harry lui avait proposé un petit match d'attrapeurs mais il ne s'était pas senti d'attaque à rester proche plus longtemps. Préférant une balade dans le parc de Poudlard, le blond avait décliné et avait rejoint ses amis.

La lune était montante ce soir-là, quelques jours encore avant la Pleine Lune. Quand il fût près de la forêt, il fût étonné d'y voir Théodore, assis sur une grosse roche près du saule pleureur. D'une même allure, il se rapprocha de son ami qui prit aussitôt la parole à son arrivée.

- La forêt s'agite, souffla Théodore.

Le blond tourna sa tête vers son ami et le vit regarder vers la forêt interdite. Il n'avait pas l'impression d'y voir un réel changement, mais contrairement à lui, Théodore était bien plus sensible à leur environnement.

- Je pensais sentir les créatures habituelles pourtant.

- En effet, affirma Théodore, Mais j'entends des cris de rébellion et je pense que Voldemort n'y est pas pour rien.

Draco tendit un peu plus l'oreille et remarqua que la forêt était moins silencieuse que d'habitude. Il pouvait entendre des cris de différentes créatures qui s'élevaient dans les airs au beau milieu de cette sombre forêt. Certains cris, il les connaissait très bien et cela ne le rassura pas.

- Tu penses qu'il va attaquer Poudlard ?

- Je l'ignore, soupira Draco, Harry n'est pas prêt à l'affronter. Dumbledore le protège trop.

- Si ce n'était pas Dumbledore, ce serait toi, se moqua Théodore.

Draco haussa des épaules, sachant bien que ça aurait été le cas. Il comprenait tout à fait le rôle de Harry dans la chute du Lord. Le brun lui avait ressassé cette histoire de prophétie un nombre incalculable de fois. Draco s'était senti désespéré la première fois qu'il en avait entendu parler. De se dire qu'il avait enfin le moyen d'être aux côtés de son âme-sœur pour que l'instant d'après on lui dise que cet âme-sœur devait tuer le mage noir ou mourir, aucune créature sur terre n'aimerait entendre ce genre de récit.

- Je vais voir si on peut mettre en place des tours de garde. Le Lord aime bien envoyer des pions pour s'amuser et je pense que la meute a besoin de bouger.

Théodore hocha la tête et suivit Draco en direction du château.

- Comment ça avance avec Potter ?

- Ça n'avance pas, s'exaspéra le blond, J'ai l'impression que notre trêve ne sert à rien.

- Ne dis pas ça, sourit Théodore.

Le blond s'arrêta, ce qui interpella son ami. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas vu Draco dans un tel état de détresse. Son ami avait le don de bien cacher ses émotions et pourtant … à cet instant, ce n'était plus le Draco de tous les jours.

- Tu as arrêté la potion.

Cela n'était pas une question et chacun le savait. Théodore pouvait sentir les phéromones de son ami se dégager de lui avec une puissance qu'il n'avait jamais vue. Le Veela quémandait son âme-sœur.

- Écoute Dray, je sais que tu trouves que cela n'avance pas avec Potter mais essaie de prendre du recul sur la situation. Il n'y a même pas 2 mois, il ne pouvait pas te voir en peinture et aujourd'hui vous travaillez et discutez ensemble.

Draco fronça des sourcils, semblant peser le pour et le contre. Théodore avait raison, ils avaient fait déjà un grand pas dans leur relation et il ne devait pas laisser son Veela gâcher tout ce qu'il avait déjà construit. Doucement, Théodore sentit les pouvoirs du Veela se calmer.

- Merci Théo.

- Remercie plutôt Blaise et Weasley, le taquina-t-il, Sans eux je doute que tous ces changements seraient arrivés.

Les deux amis rigolèrent et prirent la direction de leur salle commune. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Tout se passerait bien et chacun pourra se préparer sérieusement face à Voldemort.

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Severus avait envie de s'arracher les cheveux. Comment ce gamin réussissait à saboter ses potions même avec des instructions aussi détaillées que les siennes ? Londubat avait écopé de plusieurs heures de retenues lors de son dernier cours et ce soir encore, le jeune homme lui montrait à quel point il pouvait être nul en potion.

- Pas comme ça, s'irrita-t-il.

Le professeur retira les ingrédients et la lame de la main de l'élève puis lui redonna de nouvelles branches. D'un automatisme, il se plaça derrière Neville et remit le couteau dans l'autre main. Severus le sentit se tendre mais la seule chose qui lui traversa l'esprit ce fût de penser que le jeune homme lui allait parfaitement dans les bras. Il repensa à la pièce magique et se colla instinctivement au Gryffondor.

- Pr-Professeur, hésita Neville.

- Silence, claqua Severus.

Neville tenta de reprendre sa respiration mais ce fut très difficile pour lui. Severus ne voyant pas sa gêne, se concentra de son côté pour enseigner Neville.

- Ces pousses doivent être coupées délicatement, expliqua-t-il, Vous risquez de les abimer et elles perdront leur efficacité.

Tout en lui expliquant, Severus bougea les mains du Gryffondor dans un rythme délicat. Le brun se détendit un peu et se concentra sur ce que Severus lui expliquait. Le reste de l'heure de colle, Neville demanda l'aide de Severus à plusieurs reprise, ce dernier n'hésitant pas à reprendre la même démarche que la première. À son grand étonnement, le jeune Gryffondor comprenait mieux ses explications quand il lui montrait et lui expliquait plus calmement.

À leur grand désespoir, l'heure de fin arriva trop vite. Neville, le rouge aux joues, partit sans oublier de le remercier, le laissant seul à nouveau. Severus entra dans son appartement et alla se doucher. Il ne sut combien de temps il dut rester sous la douche mais même après cette dernière son envie du jeune Gryffondor n'avait toujours pas cessé. Il alla se coucher et sans attendre sortit la pièce de sous son lit. Il coupa un peu son doigt et laissa l'objet aspirer la perle de sang. L'image de lui et de Londubat s'afficha immédiatement. Il ne put s'empêcher d'envier son double. Quand il avait eu Londubat entre ses bras, il n'avait pu s'empêcher de l'imaginer enceint, comme celui de l'hologramme.

Les trois autres personnes de l'hologramme s'ajoutèrent et Severus se demanda si cet objet n'était pas un dérivé du miroir de Rised. Il avait toujours voulu avoir des enfants et 5 c'était le chiffre parfait pour lui. Mais jamais il n'avait désiré Londubat. Il avait déjà désiré des hommes, mais pas ses élèves. Surtout pas Londubat.

Severus posa l'hologramme à côté de lui et resta un moment à observer la scène qui se répétait en continu. Se dire que Londubat était l'une des personnes avec qui il fonderait sa vie n'avait rien de tentant, pourtant quand il voyait cet hologramme il ne pouvait qu'espérer que ce soit le cas. Sans qu'il ne s'en rende compte, Severus s'endormit paisiblement en s'imaginant ce que pourrait être son futur.

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C'était un jour très calme au manoir Malfoy. Sûrement le plus calme depuis le retour du Lord. Lucius était calmement posté à la fenêtre de son bureau et regardait ce qu'était devenu son manoir et le domaine depuis que Voldemort avait pris place dans ces murs.

Pour protéger sa famille il avait été obligé de retourner dans les rangs et de s'agenouiller, encore. Il était allé à Azkaban pendant 1 an, pour revenir et laisser son domaine ouvert à n'importe quel mangemort.

- A quoi penses-tu ?

- Un peu de tout, soupira Lucius.

Narcissa se mit à côté de Lucius et le vit observer le jardin. La sorcière pouvait très bien imaginer ce qui passait par la tête de son époux. Voir tous ces mangemorts se tasser chez eux n'avait rien de plaisant à voir. Plus les jours passaient et plus ça leur montrait que Voldemort gagnait en troupes et donc une chance en plus de gagner cette guerre.

- Il gagne de plus en plus de pouvoir Lucius, je m'inquiète pour la suite.

- Il n'y a pas de raison de s'inquiéter.

- Tu sais pour le compagnon de Draco, n'est-ce pas ?, demanda-t-elle sceptique.

Lucius eut juste besoin de lui envoyer un regard pour qu'elle sache. Bien sûr qu'il savait. Draco l'avait prévenu aussitôt qu'il l'avait su, ne sachant pas quoi faire. Il avait été paniqué au début, sachant que si cette information tombait dans les oreilles du Lord, Draco serait fini.

Mais heureusement pour eux, il y avait une chance de se retourner. Voldemort avait fait sa plus grosse erreur cet été en transformant une moitié des aînés des grandes familles en loup-garou. Ils n'étaient pas beaucoup à vouloir quitter les rangs mais ils étaient une grande partie à vouloir trouver une solution à ce danger que le Lord représentait aujourd'hui pour leur héritage.

- C'est incroyable, sourit-elle, Tel père, tel fils n'est-ce pas ?

- Ce n'est pas marrant Narcissa.

- Il faut voir le bon côté des choses, dit-elle en lui serrant le bras, Vous avez tous les deux une chance si vous allez du côté de Potter.

- Tu sais très bien que je n'ai aucune chance, arrête d'y penser. Nous devons penser à aider notre fils, c'est la priorité.

Narcissa s'éloigna et revint avec un petit paquet dans ses mains pour le donner à Lucius. Lucius l'ouvrit et y vit une bague. Son cœur sauta un battement quand il sut de quelle bague il s'agissait. Elle était toujours neuve, jamais portée. Sa pierre de quartz titane semblait toujours intacte, semblant attendre son porteur pour que ses couleurs d'arc-en-ciel n'apparaissent. Les deux loups gravés retenant la pierre étaient toujours aussi magnifiques que sur le dessin qu'il avait dessiné.

- C'est …

- La bague que tu avais confectionné pour Remus, sourit Narcissa, Je l'avais reçu après nos fiançailles. Il faut avouer que cela n'était pas prévu non plus.

- Va expliquer cela à Remus.

- Je pense que tu auras largement le temps de le lui expliquer après tout ça.

Lucius écarquilla un instant les yeux avant qu'il ne se fane.

- Je ne pense pas qu'il sera prêt à m'écouter, ça va faire bientôt 20 ans Narcissa.

- J'espère en tout cas que tu saisiras la même occasion que Draco.

Lucius ne prit pas la peine de répondre, quittant tout simplement son bureau la main sur son avant-bras gauche : le Lord venait de l'appeler pour une prochaine mission.

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Draco entra en fracas dans la salle sur demande. Harry et Ron étaient assis sur un canapé, calmement entourés de la meute de Blaise qui les regardaient avec exaspération et frustration. Le blond relâcha sa respiration et reprit un peu de sa contenance avant de s'approcher du duo.

- Il va vraiment falloir que vous calmiez vos tendances suicidaires, claqua Draco.

- Mais Pettigrow …

- Ne cesse de coller les fesses du Lord ! Réfléchissez avant de sauter aveuglément dans un piège aussi pathétique !

Harry et Ron se tassèrent sous les hurlements de Blaise. Harry ne put s'empêcher de grimacer en voyant le regard de Draco. Il avait l'impression d'être revenu au début de l'année. Le blond se pinça l'arête du nez, sa voix plus lasse qu'il ne l'aurait souhaitée.

- Il faut vraiment que tu comprennes ton rôle dans cette guerre.

- Je sais mon rôle, s'agaça Harry.

- Non tu ne sais pas !, hurla Draco.

Tout le monde sursauta à la réaction de Draco qu'ils n'avaient jamais vu s'énerver à ce point. Le blond semblait se retenir de ne pas se transformer, mais il fallait le comprendre. Il avait bien failli perdre son âme-sœur ce soir. Théodore se rapprocha de son ami et tenta de le calmer. Le blond finit par se calmer et se posa dans un fauteuil que la salle sur demande venait de faire apparaître. Pansy prit place près de Draco, suivie de près par Jason. Blaise, quant à lui, resta à sa place, en face de Harry et Ron alors que Théodore se retournait vers le reste de leur groupe.

- Vous pouvez retourner à la salle commune, on va parler avec Potter.

- Et les patrouilles ?, demanda Parker.

- Nous avons prévenu Dumbledore, dit Pansy, Les professeurs s'en chargent à présent. Vous pouvez aller vous reposer.

La meute sortit de la salle sur demande avec hésitation. Ils avaient tenu plusieurs jours sans que Dumbledore en soit mis au courant de leur manœuvre, leurs conditions et là, Potter avait tout gâché. Au fur et à mesure que les individus sortirent, Harry ne put s'empêcher de les observer chacun. Quand les portes se fermèrent, il lâcha enfin sa pensée.

- Il n'y avait pas que des Serpentards, souffla Harry.

- Bien sûr que non, s'exaspéra Draco, Pettigrow est la preuve même qu'il ne suffit pas d'être à Serpentard pour suivre le Lord.

- Mais vous les aidez aussi.

- Tu crois quoi Potter ? Que nous allions les laisser à leur sort ?, siffla Pansy.

Draco serra la main de Pansy sur son épaule pour tenter de la tempérer. Cette injustice envers eux avait de quoi l'énerver, il la comprenait très bien. Pourtant, ils avaient plus important à gérer pour le moment. Comme le fait que Voldemort programme une attaque sur Poudlard pour tuer son compagnon.

- Si tu meurs, Potter. Il y aura beaucoup de pertes et ça je ne le permettrai pas.

Harry grimaça à son nom. Alors ils en étaient revenus aux noms de famille ? Ça faisait mal. Sans qu'il ne se retienne, Harry cracha sa colère.

- Que je meure ou pas ne change rien pour vous.

Draco eut un rire sarcastique alors qu'il secouait sa tête, inquiétant ses amis. Le rire eut le don de calmer Harry aussitôt.

- Ah mais bien sûr, pourquoi nous prenons-nous la tête avec la marque sur nos bras, hein ?

- Je ne voulais pas…

- Tu as tout dit.

- Calmez-vous, intervint Ron, Je pense vraiment qu'il faut que vous nous expliquiez.

Ron jeta un regard sur Blaise qui semblait le regarder en retour avec une certaine appréhension. Pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Ron ne savait plus où il en était et il avait vraiment besoin de comprendre. Par Merlin, il était amoureux d'un loup-garou et Blaise était ce loup-garou ! Le loup prit une grande inspiration et commença à s'expliquer.

- Cet été, le Lord a demandé la présence de tous les enfants de chaque famille de ses partisans. Les aînés, en majeure partie, ont eu à se battre les uns contre les autres.

- Tu sais pourtant te battre avec ta magie, intervint Ron.

- Pas contre Draco.

Harry et Ron se figèrent en comprenant que Voldemort avait fait ces deux amis se combattre. Draco baissa un peu sa tête alors qu'il serrait ses poings ensemble. Maudit soit Voldemort pour ce qu'il était. Si on lui avait donné le choix, il n'aurait pas hésité à prendre la morsure à la place de Blaise. Mais avec sa nature de Veela, qui sait ce que cela aurait causé.

- Les perdants se faisaient mordre par Greyback, mais que nous soyons perdants ou gagnants…

Le petit groupe, excepté Jason, releva leur manche droite et laissa apparaître la marque de Voldemort aux deux Gryffondor.

- … nous recevions la marque.

Ron ne put s'empêcher de grimacer en voyant la marque sur le bras de Blaise. Par Merlin, c'était trop dur à encaisser pour lui. Il se leva et se rapprocha de Blaise qui recula un peu avant de se stopper. Ron prit doucement le bras du loup et passa sa main sur la cicatrice. Tout cela était vrai, il n'y avait pas de retour en arrière, ni de rêve. Il pouvait sentir les quelques reliefs du tatouage qui ressortaient sur la peau, lui confirmant bien que l'homme qu'il aimait était à présent un Mangemort.

Quand il leva ses yeux, Ron y vit la peur dans le regard de Blaise. La peur qu'il soit dégoûté par ce qui était inscrit sur son bras, par ce qui coulait à présent dans ses veines, par ce qu'il était à présent. Pris d'un élan, il prit en coupe le visage de Blaise et l'embrassa. Ce n'était qu'un simple baiser mais il fût assez pour redonner courage à Blaise : ils affronteraient Voldemort ensemble. Quand le baiser se stoppa, le couple resta enlacé, Blaise gardant son visage dans le cou du roux qui lui caressait le dos dans un geste de réconfort.

- Je ne veux pas mourir, gémit tout à coup Goyle.

Harry réfléchit un moment et se leva. Il s'approcha de Goyle et lui serra l'épaule, faisant le Serpentard relever sa tête avec une certaine crainte.

- Vous n'allez pas mourir.

Le regard déterminé, il fit face à Draco et les autres, Ron s'étant détaché un peu de Blaise pour écouter son ami.

- Reformons l'AD.

- Quoi ?, s'étonna Pansy, Potter tu penses vraiment que ton petit club …

- Pourquoi pas.

Pansy se tourna horrifiée vers Théodore. Il était devenu fou. Ça avait été le premier à se moquer de cette armée ridicule et maintenant il voulait s'allier à eux ? ! Merlin, on aura tout entendu.

- Tu ne sais pas ce que tu dis, vociféra-t-elle.

- Et pourquoi pas ?, dit-il en haussant un sourcil.

Théodore fixa son regard sur Draco, ce dernier ne comprenant pas plus ses positions que Pansy ou les autres.

- Le Lord envisage d'attaquer Poudlard, notre dernière protection. Si nous ne formons pas assez d'élèves à défendre le château, nous serons sans abri sûr pour nous protéger le temps que la guerre ne se finisse.

- Et vos manoirs ?, demanda Ron.

- Certains ne sont plus les bienvenus chez eux, souffla Blaise avec peine.

- Et certains ont choisis de tourner le dos au Lord, dit Pansy avec fierté.

- Mes parents sont les seuls à nous épauler, ajouta Draco, mais le Lord est trop souvent là-bas.

- Ton père ?, s'étonna Harry.

- C'est une autre histoire, soupira le blond, Je t'expliquerai plus tard. Quoi qu'il en soit, le manoir ne peut pas protéger tout le monde.

Harry hocha la tête. C'était leur mission principale à présent : ils devaient protéger Poudlard.