J'ai choisi deux directions différentes car j'ai hésité entre les deux.
Pour le deuxième, c'est la fin qui m'a pris du temps, car dans Ocarina of Time, techniquement, Link a 9/10 ans, même quand il est plus âgé physiquement, donc je voulais éviter du glauque.
Bonne lecture !
Parmi les mauvaises surprises de leur partenariat forcé, ce fut leur compétences alimentaires.
Ou plutôt, leurs quasi absences.
Il y avait quelques exceptions, comme celles de Legend qui manquaient d'assaisonnement ou celles de Four qui étaient très basiques. Twilight savait réaliser un ragoût de citrouilles.
Et au milieu, il y avait Wild qui se retrouva chargé de tous les repas à venir, capable de changer des ingrédients et de l'eau en une soupe délicieuse et pas en un décapant pour l'armure de Time.
Ce résultat révèle d'une anecdote véridique.
Quand Wild invoquait son matériel de son ardoise et les aliments qu'il allait cuisiner, ses traits se détendaient et ses yeux paraissaient pétiller de joie – ou était-ce le reflet des braises ? - puis sa magie opérait, l'attention de tous rivés sur lui, hypnotisés.
Il était toujours difficile de surveiller leur campement et ses environs quand le fumet de leur repas s'échappait de la marmite et leur frôlait la narine. Ils avaient tous reçu un coup de louche sur les doigts au moins une fois !
Pour diverses raisons, Link évitait de se pencher sur sa première quête. Enfin, sur la seconde aussi, mais pour des raisons différentes, comme les cauchemars qui le réveillaient en pleine nuit.
Modifier la réalité avait empêché de nombreuses occurrences négatives, c'est vrai, mais aussi bien d'autres.
Comme la princesse Zelda forcée de se cacher du tyran et revêtant l'identité de Sheik afin de survivre. Ou d'être plus libre que jamais ?
Quand il était revenu, il ne l'avait pas mentionné et encore maintenant, il ignorait pourquoi. Mentionner son compagnon d'arme était toujours suivi d'un pincement au cœur, d'une sensation de deuil.
Ici, Sheik n'avait jamais vraiment existé et pourtant il était mort. Et il ne possédait que ses souvenirs.
Alors, parfois, il se plongeait dedans et tentait de le faire revivre, rappelant à chacun de ses sens ce qu'ils avaient enregistré. Le ton de sa voix, la couleur de sa peau et de ses cheveux, son odeur les quelques fois où ils avaient partagé la même espace vital, sa démarche ou sa manière de se battre, son rare sourire…
Et le léger baiser qu'ils avaient échangé.
Voracity Karn
