Bonsoir à toutes !

Et bien et bien … je suis désolée de vous avoir fait attendre si longtemps depuis le dernier chapitre. Comme prévu, j'ai eu un week-end de dingue où j'ai beaucoup trop peu dormi et beaucoup trop peu vu ma copine Modération ...

Heureusement, ce sont les vacances, et il fait si beau qu'on se croirait à la Pâques. Mon humeur vacille entre deux émotions très ambivalentes : la joie de cet automne chaud et ensoleillé et la culpabilité de ce que cela signifie de l'état de notre planète…

Enfin bref, tout ça pour dire que j'aurai du poster hier mais je n'ai simplement pas pu ! Comme je n'étais pas chez moi j'ai essayé de poster depuis mon téléphone mais ça ne marchait pas, alors j'ai du attendre aujourd'hui pour le faire de mon ordinateur. Vous m'en voyez désolée !

Voici tout de même le chapitre 49 ! Pour info, il ne reste plus qu'un seul chapitre et un épilogue qui seront postés dimanche et la semaine prochaine !

Je vous laisse à votre lecture et vous encourage grandement à poster une review comme on arrive à la fin de cette histoire cela me permettra de la propulser un peu plus sur le devant de la scène et donner envie aux lecteurs qui ne lisent que les fictions terminées de se pencher sur celle-ci !

A dimanche !


Drago avait gagné son procès. Il ignorait encore s'il le devait à l'habileté de son avocat ou encore aux sorts de confusion jetés par Pansy et Blaise aux témoins et au jury, mais une chose était sûre : il sortait de ce tribunal en homme libre, digne propriétaire de ses terres et heureux Laird de son clan. Les témoignages s'étaient enchaînés durant des heures, certains plus loufoques que d'autres, et le Roi en personne était venu y assister. Sa présence avait fait grand bruit et les paris étaient allés bon train : dix contre un que Drago aurait la tête coupée le soir même. C'était sans compter l'adresse de ses deux amis à magner leur baguette discrètement.

Tout le monde était ressorti confus et irrité de ce procès, car la fin n'avait pas été celle attendue. Le roi n'avait pas cherché à camoufler sa colère, et Drago l'avait entendu menacer le jury de pendaison s'ils osaient lui refaire un tel coup. Le fait était que le procès avait été public, et que tout le monde avait entendu le verdict : non coupable. Le roi ne pouvait aller à l'encontre du tribunal et de la loi, sans quoi il perdrait la réputation de bon roi qu'il avait. Il s'était contenté de s'avancer vers Drago pour lui dire d'une voix autoritaire :

− Rentrez chez vous, Malefoy, et ne remettez plus jamais les pieds en Angleterre. Me suis-je bien fait comprendre ?

− Où est ma femme ? répliqua Drago pour toute réponse.

− Loin de vos terres. Et près de ma couche, dit le Roi avec un sourire narquois.

Drago lui lança un regard noir. Il savait exactement où était Hermione, et ce n'était pas dans le lit du roi, mais dans un couvent en périphérie de Londres. Pansy avait graissé quelques pattes pour obtenir l'information.

− Quand elle aura mis au monde votre bâtard, elle deviendra ma favorite officielle.

− Ce n'est pas un bâtard, nous sommes mariés, lui rappela Drago.

− Plus pour longtemps. Maintenant partez, ordonna sèchement le Roi.

Drago avait compris depuis longtemps que l'heure n'était pas aux conflits. Il devait s'en aller, rapidement, et retrouver ses terres et ses métayers. Quand le Roi tourna les talons, Drago sentit Blaise et Pansy l'entourer.

− Que voulait Sa Gracieuse Majesté ? demanda Pansy avec une moue moqueuse.

− Me rappeler qu'il détenait ma femme, grogna-t-il.

− Plus pour longtemps, sourit Blaise.

Drago espérait qu'il avait raison. Seule la première partie du plan venait de s'achever avec succès, restait le plus difficile et le plus long à faire, et Drago craignait que tout ne se déroule pas comme prévu. Tous trois quittèrent Londres le soir même. Blaise leur avait réservé une chambre dans une auberge à quelques lieues du couvent où résidait Hermione. Ils ne pouvaient pas prendre le risque de la sortir le soir-même sans attirer les soupçons. Ils avaient convenu d'attendre une semaine avant de la récupérer, mais Drago savait d'avance combien le temps lui paraîtrait long.

L'auberge n'était pas aussi miteuse que Drago ne l'avait cru au début, et il y régnait une ambiance chaleureuse et festive. Le tenancier était un homme bien en chair souriant et drôle qui n'était pas radin sur les portions de nourriture qu'il servait à ses clients. Les repas, en plus d'être copieux, étaient très bons.

Le cinquième soir où ils dînaient à l'auberge, un quatuor de gardes royaux semblèrent établir leurs quartiers pour la soirée à une table un peu reculée de la grande salle, juste derrière celle qu'occupaient Drago et ses amis. Leur présence aurait pu mettre à mal leur plan mais, grâce à un peu de polynectar, ils avaient une apparence tout à fait différente de la leur, ainsi, personne ne pouvait s'imaginer que Drago n'avait pas respecté l'ordre du roi.

− Qu'est-ce que je vous sers, messieurs ? demanda aimablement l'aubergiste aux quatre gardes.

− Du whisky, s'exclamèrent deux d'entre eux, tandis que les deux autres commandaient de la bière.

Quand l'aubergiste revint avec son plateau et les servit à tour de rôle, il demanda avec un sourire :

− Vous êtes en permission ?

− Si seulement, grogna l'un d'entre eux, un blond massif. En mission pour Sa Majesté.

− Je vois, compatit le tenancier, j'espère que ma bière vous donnera des forces pour accomplir cette mission dans ce cas ! Je vous offre la prochaine tournée, au nom de Sa Majesté notre bon roi.

Les gardes accueillirent la nouvelle à grand renfort d'exclamation et de remerciements, tandis que l'aubergiste leur adressait un sourire bienveillant. Il n'y avait pas une seule once de méchanceté dans cet homme, songea Drago. Quand il s'en fut allé, les gardes continuèrent leur conversation et Drago ne put s'empêcher de tendre l'oreille.

− Je ne sais même pas à quand remontre ma dernière permission, soupira l'un d'entre eux. J'ai l'impression que le roi ne cessera jamais de nous trouver des missions.

− Ce n'est pas qu'une impression, répondit un autre. Il y aura toujours des missions. Tant qu'il y aura des femmes que le roi voudra baiser.

Les autres étouffèrent un petit rire sinistre. Ils n'étaient, de toute évidence, pas heureux de leur sort. Drago, quant à lui, avait désormais besoin d'en savoir plus sur cette mission. Un bref coup d'œil à Pansy et Blaise lui fit comprendre qu'eux aussi écoutaient la conversation des gardes avec attention. Portant sans choppe à ses lèvres, Drago avala une gorgée de sa propre bière tandis que les gardes trinquaient :

− A la catin du Roi, puisse-t-elle être la dernière que nous devrons escorter, s'exclama le blond.

Les autres rirent de bon cœur et entrechoquèrent leur verre à celui des autres.

− Il parait que celle-ci est d'une beauté peu ordinaire.

− C'est ce qu'on disait des dix précédentes.

− Pour aller la chercher dans un couvent, c'est qu'elle doit être spéciale.

Les trois gardes y allaient de leurs suppositions tandis que le quatrième restait silencieux, l'air songeur. Les autres le regardaient de temps en temps avec une certaine déférence, ce qui fit conclure à Drago que ce devait être leur chef.

− T'en penses quoi, capitaine ? demanda finalement le blond.

Le capitaine hausse les épaules.

− J'ai vu la fille, lâcha-t-il finalement.

Les autres se turent, surpris.

− Alors ?

− Elle avait l'air moins sotte que les autres, et sacrément futée. Mais la dernière fois que je l'ai vu elle était surtout bien enceinte… Et mariée.

Une pierre tomba dans le ventre de Drago. Ses doutes se dissipèrent quant à l'identité de la jeune femme en question. Ce ne pouvait être personne d'autre qu'Hermione. Mais alors pourquoi ces gardes venaient-ils la chercher ? Et pour la mener où ? N'avait-elle pas demandé à rester au couvent jusqu'à son accouchement ? C'était pourtant le plan qu'ils avaient élaboré la dernière fois qu'ils s'étaient vus.

− Le roi ne s'embête pas de ce genre de détails, ironisa le blond avec un haussement d'épaules.

− Il parait qu'il veut en faire sa favorite.

− Jusqu'à la prochaine.

− Pourquoi ne va-t-il pas la chercher lui-même dans ce cas ? grogna un autre garde. Il veut bien les culbuter pendant des semaines mais ne prend pas la peine d'aller les récupérer lui-même.

− Stewart ! le réprimanda le capitaine. Le Roi est occupé à gouverner un pays.

− Il trouve quand même le temps de déflorer la moitié de Londres.

Les autres éclatèrent de rire tandis que le capitaine affichait une mine contrariée.

− Enfin, si elle est mariée, il ne pourra pas la déflorer celle-ci.

− Il n'y verrait que du feu si on se servait un peu, nous aussi, proposa l'un des gardes.

Le capitaine abattit son poing sur le bois de la table pour ramener ses hommes au silence avant de vociférer :

− Cette pauvre fille va devoir partager la couche du roi pendant des mois, je pense qu'elle est assez punie comme ça. Je refuse que mes hommes soient des voleurs, me suis-je bien fait comprendre ? Je te couperai moi-même la queue si d'aventure elle devait sortir de tes pantalons.

Cette phrase acheva de convaincre Drago que ce capitaine était un homme bon.

− Oui, capitaine, dirent les trois soldats en chœur.

− Allons-nous coucher, ordonna le capitaine. Il faudra se lever tôt demain pour aller la récupérer.

Drago jeta un coup d'œil à ses amis qui avaient la mine aussi déconfite que devait l'être la sienne. Ils ne pouvaient pas attendre encore deux jours comme ils l'avaient décidé. Ils devaient aller récupérer Hermione dès ce soir, sans quoi ils n'étaient pas sûrs de pouvoir la revoir avant de longues semaines, car personne ne savait où le roi voudrait la garder si ce n'était pas au couvent comme convenu. Quand ils se furent assurés que les gardes étaient bien partis, Blaise lâcha un juron tandis que Pansy se pinçait l'arrête du nez en soupirant.

− Je n'aime pas ça, murmura-t-elle.

− Moi non plus, mais avons-nous le choix ? répliqua Drago.

− Agir dans la précipitation ça n'a jamais été une bonne idée, souffla Pansy. Ça pourrait très mal tourner.

− Les gardes ne viendront que demain, fit remarquer Blaise. Si on la sort ce soir, tout devrait bien se passer.

− Laisse moi en douter, marmonna Pansy.

Mais celle-ci n'avait de toute façon pas d'autre idée, aussi se contenta-t-elle de prédire leur perte et l'échec de leur plan, avant de les suivre dans la nuit noire.


x.X.x.X.x


Le Couvent d'Epsom était une belle bâtisse austère réputé pour être la demeure de sœurs bénédictines particulièrement rigoureuses dans leur relation à dieu. En d'autres termes, aucun homme n'avait le droit de leur adresser la parole directement excepté le Roi lui-même, les sœurs ne devaient jamais se trouver seule en présence d'un homme et il ne devait jamais y avoir de contact physique. Evidemment, le Roi avait choisi le couvent le moins propice aux fuites : les murs étaient très hauts et surmontés de barbelés pour protéger les sœurs des dérives perverses des hommes. Ce n'était pas une bonne nouvelle pour Pansy, Blaise et Drago.

Ils se tenaient à une centaine de mètres du couvent, à l'abri des arbres du petit bois qui jouxtait le bâtiment.

− L'entrée n'est pas gardée, fit remarquer Blaise.

− Mais la porte doit être sécurisée. On ne peut pas rentrer dedans avec la magie comme un renard entrerait dans un poulailler. Il ne faut pas nous faire remarquer si on ne veut pas que ça jacasse.

La métaphore du poulailler était bien trouvée mais très peu flatteuses pour les sœurs, songea Drago.

− On ne sait même pas dans quelle chambre loge Hermione. Il doit y en avoir des centaines, dit Blaise en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule.

− Je la trouverai, assura Drago. Ça ne doit pas être très difficile avec un petit sort de détection.

− Encore faudra-t-il ressortir une fois qu'on l'aura trouvée.

− Je vais faire diversion, déclara Pansy, vous, trouvez Hermione. Ne m'attendez pas, quoi qu'il se passe, on se retrouve au Manoir Malefoy, même si cela nous prend des semaines. Compris ?

Drago n'aimait pas l'idée de se séparer, mais il n'avait rien à proposer de meilleur, aussi hocha-t-il la tête. Il s'empara de la main de Pansy et la serra doucement.

− Sois prudente, d'accord ?

− Ne t'inquiète pas pour moi, je me suis sortie d'affaires plus épineuses encore.

Blaise et Drago l'embrassèrent tout deux sur la joue avant de s'éloigner d'elle pour contourner le couvent et trouver un endroit par où pénétrer, tandis que Pansy se dirigeait d'un pas lent vers la porte d'entrée. Drago la regarda avancer jusqu'à ce qu'elle puisse taper contre le bois dur de la porte, avant de détourner les yeux et de suivre Blaise.

− Je vais te faire léviter par-dessus le mur, dit-il simplement. Il fait nuit, personne ne s'en rendra compte. Inutile de transplanner et de risquer de se désartibuler puisqu'on ne connait pas les lieux. Ensuite j'escaladerai pendant que tu la cherches. On ne sera pas trop de deux pour la faire s'évader.

Drago acquiesça et attendit que Blaise s'exécute. Quand il se sentit léviter, il scruta la terre s'éloigner de ses pieds avant de franchir le mur et d'atterrir sans trop d'encombre dans une petite cour rectangulaire qui faisait office de potager. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, Drago courut se mettre à l'abri sous un préau. Il faisait nuit noire et il semblait que le couvent entier était endormi, ce qui le rassura. Inspirant un grand coup, il lança un sort informulé dans l'espoir de retrouver rapidement son épouse.