Chapitre 2

L'aider

Dix ans, c'est le temps qu'il avait fallu à Théodore pour reconstruire sa vie et réussir à devenir un médicomage respecté, le plus jeune guérisseur titularisé à l'hôpital sorcier de la Charité à Berlin, le meilleur hôpital d'Europe. Il était fier de lui et du parcours qu'il avait réalisé depuis que son monde s'était écroulé, une décennie plus tôt. Il adorait soigner les gens et exerçait au service des Urgences Magiques. Il n'avait pas pu sauver Drago mais tous les jours il venait en aide à des centaines de personnes malades, blessées ainsi qu'à leur famille. Il était au milieu de sa garde quand une infirmière lui fit signe. Il préféra l'ignorer, le temps d'ausculter un jeune enfant qui était tombé de son premier vrai balai. Concentré, faisant preuve de délicatesse, il remit en place l'épaule du gamin. Puis il le réprimanda, confirmant que sa mère avait raison de lui interdire de voler aussi haut et vite.

« Tu apprendras à voler correctement à l'école, » lui assura Théodore avant de s'excuser pour rejoindre l'infirmière qui insistait en faisant des gestes de plus en plus indiscrets. « Katarina, je sais que tu es ma plus grande fan mais qu'est-ce qui est aussi urgent pour m'interpeller lors d'un soin ?

- Oh, nous sommes toutes sous le charme de ton joli minois et de ton adorable accent « so british » ! » plaisanta l'infirmière avant de lui tendre une lettre. « Un hibou est arrivé tout à l'heure, il nous a mis un vrai bazar dans le hall.

- Un hibou ? » répéta Théodore, surpris.

Les Allemands préféraient de loin les aigles et les faucons. En France, ses amis de l'Université utilisaient des pigeons. Il prit l'enveloppe dans ses mains et remarqua que celles-ci tremblaient. C'étaient les Anglais qui utilisaient ce type de rapace. Katarina, la plus ancienne des infirmières des Urgences, lui demanda si ça allait, elle le trouva subitement pâle. Théodore acquiesça et se détourna pour rejoindre la salle de repos des guérisseurs. À cette heure de la journée elle était vide et Théodore put ouvrir sa lettre en toute discrétion. Son cœur rata un battement lorsqu'il reconnut l'écriture petite et fine de son ami d'école, Blaise Zabini.

Salut N,

Je sais que mon hibou a dû te faire une peur bleue mais c'est assez urgent.

Tu dois revenir au pays, mon pote.

J'ai pu avoir des nouvelles de M : il est au plus mal. Tu sais que là-bas ils manquent de tout.

Il ne passera peut-être pas l'hiver.

Ramène tes fesses ici, je crois savoir comment aider M à se barrer de cet endroit infâme !

Z

Théodore posa la lettre sur la table devant lui et ferma un instant les yeux. Azkaban ne l'avait jamais autorisé à rendre visite à son meilleur ami et toutes ses lettres lui étaient revenues sans avoir été ouvertes. Après de grandes réformes, il fut voté au Magenmagot que les prisonniers seraient également condamnés à un isolement strict et à des travaux d'intérêts généraux. Cela surprenait à peine Théodore que Blaise puisse avoir réussi à obtenir des informations sur leur ami. Contrairement à la majorité de leurs camarades de promotion, le bellâtre n'avait pas souffert des persécutions anti-Mangemorts après la guerre. Sa famille était riche, influente et surtout, elle n'avait jamais été officiellement affiliée au Seigneur des Ténèbres. Blaise avait donc pu obtenir ses ASPICS à Poudlard et suivre des études à Londres pour s'orienter vers le Droit Sorcier. Il travaillait depuis quelques années dans un grand cabinet d'avocats et cherchait depuis dix ans une solution pour libérer Drago Malefoy. Théodore sourit tristement. Blaise n'avait jamais lâché alors que Théo avait lentement abandonné l'espoir de revoir un jour celui qu'il adorait comme un frère.

Théodore rangea soigneusement la lettre de Blaise dans la poche de son pantalon puis alla dans le hall d'entrée de l'hôpital, là où se faisaient les admissions aux Urgences. Il défit sa blouse et la posa sur le comptoir en disant aux infirmières et à ses collègues présents qu'il devait s'absenter pour plusieurs jours. Le chef de service l'entendit et aboya qu'il ne pouvait pas quitter l'hôpital en pleine garde. Mais Théodore l'ignora et marcha droit vers la sortie.

« T'es viré, MacMillan ! » cria le chef du service des Urgences.

Théodore arriva à Londres avec le premier portoloin international du lendemain matin. Lorsqu'il quitta le Département des Transports Magiques il grimaça en croisant deux Aurors en uniformes rouges qui le dévisagèrent, après l'avoir reconnu. Leurs regards froids lui rappelèrent ô combien il avait eu raison de ne plus jamais remettre les pieds en Grande Bretagne. Malgré le rôle qu'il avait joué durant la bataille de Poudlard il restait un paria, un gosse de Mangemort. Cela lui donna envie de vomir et il pressa le pas pour quitter au plus vite le Ministère. Le cabinet d'avocats où travaillait Blaise était situé non loin de Gringotts, preuve de la réussite des associés de l'Office. Il se présenta à la réceptionniste qui lui indiqua le chemin avec un grand sourire. Blaise avait son propre bureau, un de ceux avec un écriteau doré où son nom était gravé. Théodore ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper. Son visage se referma lorsqu'il se rendit compte que Blaise n'était pas seul derrière son bureau. Hermione Granger, la Miss-Je-Sais-Tout de Poudlard, se tenait avec lui au-dessus d'un document.

« Théo ! » s'exclama joyeusement Blaise.

« Qu'est-ce qu'elle fout là ? » demanda Théo.

« Hermione m'a aidé sur le dossier de Drago ! Sans elle, je n'aurais jamais eu l'idée brillante qui t'a fait rappliquer ici !

- Oh, tu fais confiance à ce genre de fille alors ?

- Ce genre de fille, » répéta l'intéressée. « Tu oses entrer sans frapper et tu m'insultes maintenant. C'est vrai que mon sang n'est pas pur, je dois être une sous-espèce de sorcière à tes yeux ?

- Non, juste une idiote qui est amie avec un connard à qui on ne peut accorder notre confiance. J'ai appris à ne plus me fier aux Gryffondors, vous êtes aussi vils que nous. Ça fait quoi d'être adulée pour être l'amie d'un enfoiré ?

- Pardon ? » demanda Granger, choquée.

« Okay, je crois que Théo a encore une de ses mâchoires contre notre cher héros, pourfendeur de mage noir, » plaisanta Blaise pour détourner l'attention de sa collègue. « Malheureusement, les Nott sont d'une rancœur tenace, de vrais croups avec leurs os à ronger. Mais là n'est pas la question : on est tous là pour aider Drago ! Wouhou !

- Tu as cinq minutes avant que je décide de retourner à Berlin supplier mon chef de me reprendre, » siffla Théodore en guise de réponse.

Blaise acquiesça avant de lui demander de se rapprocher du bureau. Sur la surface de celui-ci, plusieurs ouvrages de Droit et des lettres y étaient posés de manière totalement anarchique pour ses yeux de médicomage. Son ami lui expliqua alors qu'après de nombreuses recherches dans les écrits de lois et des requêtes auprès de grands spécialistes, Granger (qu'il appelait par son prénom) et lui avaient enfin trouvé une faille dans la peine de Drago. Celui-ci avait été condamné à trente ans mais avec seulement dix de sûreté. Dans ce cas, un prisonnier pouvait sortir de prison sous certaines conditions : si sa conduite était exemplaire, si son état de santé le préconisait, etc.

« Dans le cas de Drago, c'est son état de santé qui nous préoccupe et qui peut jouer en sa faveur, » continua la sorcière. « Son état de santé peut être utilisé pour demander au Magenmagot de le faire placer en résidence surveillée, dans un lieu sûr et sous la responsabilité d'un sorcier fiable aux yeux d'un juge.

- Chez moi, quoi ! » intervint Blaise. « Où tu vas aussi vivre et où tu pourras soigner notre cher blondinet adoré.

- Donc c'est ça votre plan ? Le sortir d'Azkaban pour le guérir et l'enfermer dans une cage plus dorée ? » demanda Théodore, pragmatique.

« Ce n'est que notre première étape…

- Développe.

- Hermione a une excellente réputation au Ministère, le Département de la Justice tente toujours de la débaucher de chez nous. C'est elle qui représentera Drago lors de notre demande de placement en résidence surveillée. Ensuite, notre seconde option sera de demander un exil... »

Théodore souffla par le nez. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Lentement, il se détourna du bureau pour aller jusqu'à la fenêtre. Il jura intérieurement. Blaise avait le luxe d'un bureau personnel avec fenêtre alors qu'il passait plus de douze heures par jour dans des couloirs qui sentaient les potions désinfectantes. Il prit la carafe en cristal remplie d'un liquide ambré et l'ouvrit. L'odeur du Whisky pur feu lui agressa le nez. Il en déversa une grande partie sur la moquette.

« Putain, N, c'est du vingt ans d'âge !

- Tu sais que je suis sobre depuis six ans : ton argument me touche à peine… Et puis, vingt ans, c'est le temps que Drago devra rester à pourrir à Azkaban si votre plan échoue, non ?

- Blaise, ton ami est vraiment…

- Ouais je sais, Théodore n'est plus un gentil garçon quand le sujet est la liberté de Drago Malefoy.

- Tu parlais d'exil ? » demanda Théo en les ignorant.

« Une demande d'exil hors d'Europe est possible si Drago épouse quelqu'un de bonne réputation, avec une situation stable.

- C'est une blague ? » fit le médicomage en se retournant, et renversant le reste du whisky.

Blaise grogna en voyant son précieux alcool partir dans les fibres de la moquette. Granger quant à elle leva les yeux au ciel. Quelle idée avait-elle eu d'accepter d'aider Zabini dans cette affaire ? Elle avait gardé en tête le souvenir d'un Théodore Nott discret, solitaire et très intelligent. Elle avait pourtant devant elle un jeune homme qui rayonnait d'un charisme froid, rongé par l'amertume qui laissait parfois place à un esprit malicieux et railleur. Pourtant, son regard révélait une grande intelligence et une vivacité hors du commun. Ce n'était pas avec ce genre de comportement irascible qu'il avait pu devenir l'espoir de toute une profession.

« Blaise m'a dit que tu aimais Drago plus que quiconque. Je te jure que Harry a essayé de le défendre mais il n'a pas été suffisamment entendu. Il devait rester le jeune héros sympathique et surtout ne pas s'immiscer dans les affaires politiques. Le Ministère a rapidement fait comprendre à Harry où était sa place, » affirma Hermione en se rapprochant de Théodore. « J'ai moi-même essayé de parler en sa faveur mais le Magenmagot voulait faire des exemples. Au mieux, je sors Drago d'Azkaban et le ramène chez Blaise. Je te demande de nous faire confiance.

- J'avais confiance en Potter. Regarde où ça nous a mené.

- Je sais. Et crois-moi, ce que tu as dit ce jour-là à Ste Mangouste aux jumeaux, ça le hante encore chaque jour.

- Si tu réussis à le sortir de là, peut-être changerai-je mon opinion sur toi, Miss-Je-Sais-Tout.

- Oh, tu n'es pas mieux : il paraît que tu as eu les meilleures notes d'ASPICS de l'histoire de Durmstrang.

- Pour un gosse de Mangemort, c'était facile, » railla Théodore.

« Et devenir le plus jeune médicomage titularisé de Berlin ? »

Théodore sourit doucement. Elle marquait un point. Il hocha lentement la tête puis transplana jusqu'au grand appartement que Blaise louait une fortune à cause de sa vue unique sur la Tamise et le London Bridge. Malgré la mort de son père et son ralliement dans le camp des vainqueurs, Théodore avait tout perdu. Les Aurors, sur ordre du Ministère, avaient tout emporté et confisqué, même le Registre des Sang-Pur qui se remplissait seul depuis que son arrière-grand-père avait envoûté une plume pour y inscrire automatiquement le nom de chaque nouveau-né, héritier légitime des « Vingt-huit sacrés ». En quittant Durmstrang pour Paris, il avait dû apprendre la dure loi des étudiants fauchés. En plus de ses études, il avait dû travailler le soir et les week-ends. Il avait même contracté un prêt qu'il mettrait encore quelques années à rembourser. Théodore soupira en s'affalant sur le divan en cuir du salon. Aussitôt, le chat croisé Fléreur de Blaise sauta sur ses jambes et s'y installa.

« Salut, Bo. Réveille-moi quand ton foutu maître rentrera de son joli bureau d'avocat. »

Le félin miaula doucement et laissa Théodore s'endormir comme une masse. Il adorait son métier de médicomage mais en enchaînant les gardes il venait surtout à manquer de sommeil. Blaise le réveilla en leur jetant un coussin. Bo feula de mécontentement alors que Théo se redressait subitement, aux abois. Le bellâtre sourit en s'installant à côté de lui. Aussitôt, Théodore se rallongea, posant sa tête sur les cuisses de son ami. Comme lorsqu'ils étaient à Poudlard, Blaise se mit à caresser les cheveux de Théo, massant doucement son cuir chevelu.

« T'as pas été cool avec Hermione…

- Elle a beau être devenue mignonne, elle reste la copine de Potter.

- Oh, tu la trouves mignonne ? » demanda Blaise, amusé. « Pauvre Astoria, quand je vais lui dire que tu as osé trouver Hermione Granger mignonne !

- Pitié, il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'elle a bien changé physiquement, » fit Théodore. « Et surtout, évite de me rappeler ce moment de ma vie où cette pauvre Astoria m'a vu avec la langue de ce type de Durmstrang au fond de la bouche.

- Elle était folle de toi et en a pleuré durant deux jours !

- Jusqu'à ce que M aille la voir et trouve les bons mots pour la consoler.

- Daphnée t'a quand même foutu une sacrée rouste !

- La dangerosité des Greengrass est sous-cotée. »

Les deux garçons rirent à cette plaisanterie, se souvenant du bon vieux temps à Poudlard. Lorsqu'ils reprirent leur sérieux, Blaise annonça qu'Hermione avait déposé leur demande de mise en détention surveillée chez lui après du Magenmagot. Ce n'était plus qu'une question d'heures avant de recevoir la réponse. Théodore roula sur le côté et glissa une main sur le genou de son ami.

« J'ai si peur, Z.

- De quoi ?

- Que M soit changé à jamais, qu'il ne nous reconnaisse pas, qu'il soit devenu fou, je n'en sais rien… T'as bien vu comment était son père quand les Mangemorts se sont échappés.

- Eh bien, c'est évident qu'il ne sera pas le même. Nous, on a bien changé : regarde, toi tu es devenu aussi beau gosse que Hermione jolie fille. Tu es un médicomage talentueux, respecté par tes confrères. Théo MacMillan est le type d'homme que toutes les mères voudraient pour leurs filles. Le genre de gars qui pourrait épouser M pour lui permettre un exil reposant au soleil. »

Théodore se redressa brusquement en lançant un regard surpris à son ami.

« Tu es en train d'insinuer que je devrai épouser M pour votre plan de demande d'exil ?

- On ne le soignera pas en un jour et tu es son meilleur ami ! Médicomage, confident et époux, trois en un pour M !

- J'aurais dû t'exploser cette carafe au visage. Est-ce aussi une idée de Granger ?

- Non, elle vient de moi celle-là.

- Bah ça se voit ! » s'exclama Théo. « On parle de sauver notre ami, pas de le marier sans son consentement. Il n'a jamais été gay à ce que je sache !

- Ça sera juste un mariage blanc. Un papier ou deux à remplir et à vous une destination de rêve. Il pourra changer de vie et personne ne saura qu'il est marié.

- Admettons que je te suive dans ta connerie, Z. Et que M accepte ce plan totalement foireux. Où irons-nous ? Je ne connais aucun hôpital prêt à m'embaucher et j'ai un prêt étudiant à rembourser, pas de quoi me payer un cabinet personnel. Ta famille a eu beaucoup plus de chance que d'autres, Z…

- Okay, je vais voir avec mes contacts et ceux de ma mère pour te trouver un super poste. J'avoue que Maman est encore hyper influente… pour son âge. »

Théodore acquiesça en le traitant de « grand malade dégénéré », ce qui fit rire Blaise. Aucun des deux anciens Serpentards ne se doutait qu'au même moment, Percy Weasley, membre du Magenmagot, persuadait ses collègues d'accepter la demande de résidence surveillée en faveur du prisonnier 538.

Hermione réajusta le long manteau qu'elle portait au-dessus de son tailleur. Lors de la traversée, les Aurors avaient eu l'amabilité de la garder à l'intérieur du bateau. Mais dehors, dès leur accostage, une pluie fine et glacée les accueillit. Elle se demanda comment on pouvait survivre à des années à Azkaban sans souffrir de pneumonie, de grippe ou d'engelures. Les gardiens l'escortèrent jusqu'à une zone aménagée autrefois pour les visites des familles. L'endroit était désert, abandonné depuis longtemps aux araignées et aux rats qui survivaient ici miraculeusement. Face à la porte qu'elle utilisa pour entrer dans la grande salle, une seconde porte s'ouvrit et deux geôliers avancèrent en portant un corps cadavérique. Ils le laissèrent tomber à quelques mètres d'elle. Hermione porta la main à sa bouche pour ravaler un haut de cœur. Malefoy était dans un état effroyable, maigre, puant et crasseux. Lentement, il eut la force de se relever tandis qu'elle s'approchait, en l'appelant par son prénom. Il ne réagit pas. Un gardien l'interpella en l'appelant par son matricule. Il leva alors la tête vers lui.

« 538, la dame va t'emmener ailleurs. Chez l'un de tes amis. Désormais, tu répondras au nom de Drago Malefoy. Tu as compris ?

- Drago Malefoy, » répéta dans un murmure le prisonnier. « Oui, monsieur. J'ai compris.

- Allez, soit un bon garçon et obéit bien à la dame. Sinon, tu reviendras ici. »

Drago eut du mal à se remettre debout. Hermione l'aida et grimaça en sentant les os sous ses doigts. Sirius n'avait pas été aussi détruit physiquement ni mentalement. Lentement, elle défit son blouson et le posa sur les épaules frêles de Drago. Ce dernier lui lança un regard, totalement perdu. Elle lui sourit doucement en l'aidant à sortir de la pièce. En chemin, elle lui expliqua qu'elle travaillait avec son ami Blaise Zabini et qu'elle l'emmenait chez lui. Drago ne sembla pas comprendre et agit de manière docile et soumise. De retour au petit port moldu, un duo d'Aurors les attendait sur le quai pour les accompagner jusqu'à l'appartement de Blaise. Le plus jeune d'entre eux eut un mouvement de recul en voyant Drago et s'excusa immédiatement.

« Pardon, c'est la première fois que je vois l'un d'entre eux sortir de cet endroit…

- C'est clair qu'on se demande bien ce qu'il s'y passe là-bas quand on voit le cadavre que vous nous ramenez, Miss Granger, » grogna le plus expérimenté.

« J'aimerais le ramener au plus vite, il a besoin de soins. »

Les Aurors hochèrent la tête puis les prirent par les bras. Hermione tenait fermement Drago contre elle pour qu'il ne tombe pas d'épuisement. Ils transplanèrent alors que le soleil débutait sa lente ascension dans le ciel.

Théodore se réveilla en entendant tambouriner à la porte d'entrée de l'appartement de Blaise. Il grogna en sortant de son lit, vêtu uniquement d'un caleçon. Il cria pour réveiller son ami tandis qu'il se dirigeait vers l'entrée. Il ouvrit la porte en jurant contre la personne qui osait les faire sortir de leur lit à une heure aussi matinale. Il se figea aussitôt en voyant deux Aurors en uniformes. Ils le toisèrent avant de se décaler pour laisser Hermione s'avancer. Mais le regard de Théo fut captivé par la silhouette trop maigre et trop pâle qui s'appuyait contre elle.

« Tu peux me faire confiance, maintenant ? » demanda Hermione en guidant Drago jusqu'à Théo. Le médicomage souleva son meilleur ami et le porta rapidement jusqu'au divan.

« Par Morgane ! Il… Malnutrition. Déshydratation. Hypothermie. Engelures aux mains et aux pieds, » énuméra-t-il alors que Drago se mit à tousser. « Et les poumons doivent être attaqués.

- Tu as besoin de quoi ? » demandèrent à l'unisson Hermione et Blaise.

« Un bain chaud pour le laver et voir si je trouve des plaies, » commença Théodore. « Et une liste de médicaments et de potions.

- Je vais préparer le bain, » annonça Hermione.

« File-moi ta liste, je cours chez le meilleur apothicaire du Chemin de Traverse, » fit Blaise en s'habillant rapidement. »

Théodore serra les poings et pria Hygeia, la déesse de la guérison, de lui venir en aide. C'était son rituel lorsqu'il faisait face, à Berlin, à des cas graves. Et Drago était sûrement le patient le plus sérieux qu'il n'avait jamais eu.

Merci d'avoir lu ce deuxième chapitre,

Le huitième de cette histoire est en cours d'écriture !

Je vous remercie aussi de toutes vos reviews sur le chapitre précédent !

10 reviews en 1 semaine, trop bien !

J'espère que ce chapitre vous a tout aussi plu.

Promit, l'ambiance des prochains chapitres se radoucit progressivement, au point d'avoir des licornes à un moment donné ! si si, promis je jure !

Bon, une licorne croisée avec un sombral mais une licorne quand même !

Des bisous et à vos reviews !

PS : vous êtes 35 à avoir cliquer pour suivre cette histoire, pourquoi je n'ai pas 35 reviews par chapitre, hein ?

XO XO