JOHAN.
CHAPITRE 3
Auteur :
Jarleen
Date de
création : Juillet 2001
Droits
: Les personnages de cette fanfic ne m'appartiennent toujours pas (sauf Johan),
c'est toujours la WB, Amblin et compagnie qui détiennent les droits.
Notes
: J'ai vraiment eu du mal à faire cette partie. Je l'ai modifiée
plusieurs fois... Et voilà ce que ça donne. J'espère qu'elle
vous plaira comme ça :-)
Fanfic tout public (N)
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Le soir du retour de Carter, Anna se retrouve seule dans sa chambre. Assise sur son lit, face à la fenêtre éclairée par quelques faibles rayons de lune, elle repense à lui. Il lui avait semblé tellement perdu aujourd'hui, au milieu de tout le personnel des urgences.
C'était peut-être simplement dû à son retour d'Atlanta, ou alors c'est qu'il avait vraiment changé, mais elle l'avait vraiment trouvé différent, lorsqu'elle l'avait vu cet après-midi. Pour sûr, sa désintoxication n'avait pas dû être une partie de rigolade. Il avait maigri, il avait le teint pâle et blafard. Et ce n'était plus le même regard qu'il avait 2 ans auparavant. Il avait dû traverser des épreuves bien difficiles, parce que son regard était aujourd'hui empreint de tristesse et d'abattement, et non plus de joie et de naïveté comme avant. Pourtant, il y avait toujours cette petite lueur qui brillait déjà lorsqu'elle l'avait rencontré pour la première fois.
D'un coup, les pleurs de Johan la tirent de ses pensées. Elle se lève et va le chercher. Il a dû faire un cauchemar, pense-t-elle. Elle le prend dans ses bras et essaye de le calmer en lui chantant des berceuses en italien. Il se rendort rapidement dans ses bras, et Anna décide de le recoucher avec elle. Allongée dans son lit, elle réfléchit, tout en passant sa main dans les cheveux blonds de Johan. Elle s'interroge sur la décision qu'elle doit prendre : Avouer à Carter qu'il est le père de Johan, ou taire ce secret…?
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"Bonjour Chicago !" hurle le présentateur radio. "Il est précisément 5.30 et je parie que vous êtes déjà en retard !"
Anna trouve à tâtons le bouton arrêt de son radio réveil, puis ouvre les yeux. "Bon sang, il est déjà 5.30 !"se dit-elle. A force de cogiter toute la nuit, elle s'est endormie très tard, et ce matin de grosses cernes décorent ses yeux. A coté d'elle, Johan dort toujours, son pouce à la bouche. Elle sourit en le voyant si paisible, puis file vers la salle de bain. Une fois lavée et habillée, elle réveille doucement son fils. Il est un peu plus de 6.00. Elle le lave, l'habille et déjeune avec lui rapidement. Puis elle saisit l'énorme sac où se trouvent toutes les affaires de Johan nécessaires à la baby-sitter, et ils sortent tous les deux de l'appartement. Ils filent chez la baby-sitter où Anna laisse Johan, et après lui avoir dit au revoir, elle s'en va au County.
Elle arrive à l'hôpital en même temps que les ambulanciers. Ils amènent une jeune femme en arrêt cardiaque. Carter arrive et la prend en charge, puis demande à Anna de venir l'aider. Elle court chercher sa blouse et le rejoint en salle de trauma.Carter est affairé au dessus de la patiente.
Carter : Charger à 200…On dégage ! (Il choque la patiente, mais elle ne réagit pas.) Donnez lui 2 ampoules d'adré, et chargez à 300… On dégage !
Le cœur de la patiente repart. Anna commence à la ballonner, puis remarque qu'il y a du sang dans la bouche de la femme.
Anna (s'énervant) : Mais d'où ça vient ? Où sont les clichés du thorax et de l'abdomen ? Lydia, donnez nous 3 culots de O négatif ! Dépêchez vous, elle perd beaucoup de sang !
Malik lui tend les clichés.
Carter (après les avoir regardés) : Ca vient de l'estomac on dirait
Anna (reniflant les habits de la femme) : On dirait de l'eau de javel. Dépêchez vous, préparez un lavage d'estomac ! (à Carter) On dirait une tentative de suicide.
Pendant que Carter pose le matériel nécessaire au lavage, la patiente refait un arrêt. Anna saisit le défibrillateur et tente de la réanimer.
Anna : Charger à 200…On dégage !
Le cœur repart. Carter et Anna terminent le lavage et la stabilisent, aidés de Lydia et Malik. Une fois qu'elle est stabilisée, ils sortent tous les deux de la salle et poussent un soupir de soulagement en enlevant leurs gants. Mark arrive en courant.
Mark : Vous avez besoin d'aide ?
Carter : Merci Dr Greene, mais on s'est débrouillé seuls. C'était une tentative de suicide. Elle a avalé de l'eau de javel, mais on lui a fait un lavement…
Anna continue : …et on a réussi à la stabiliser. Ses jours ne sont plus en danger.
Mark : Super. C'est du bon boulot. (il les regarde) Vous faites vraiment une bonne équipe, tout les deux... Bon, alors puisque vous n'avez pas besoin de moi, je file. Je suis de garde depuis hier midi, et j'ai vraiment hâte d'aller me coucher !
Carter : Eh bien dans ce cas, bonne nuit !
Mark s'en va, laissant Carter et Anna seuls.
Ce matin est plutôt tranquille, il n'y a pas foule aux urgences. Jerry et Randy sont en pleine partie de cartes pendant que Kerry est à la réunion mensuelle des chefs de service.
Carter : Je t'offre un verre chez Doc Magoo pour fêter ça ?
Anna : Quoi, maintenant ?
Carter : Oui, j'ai terminé ma garde, et il n'y a aucun patient pour toi pour le moment. Et puis s'il y a un problème, ils peuvent te biper. Alors ?
Anna (souriant) : C'est d'accord.
Ils s'installent chez Doc Magoo, et commencent à discuter du "bon vieux temps". Puis ils en viennent rapidement à parler de leurs vie respectives durant ces deux années où ils ne se sont vus.
Carter : Quand tu es partie, ça m'a vraiment fait mal. Je me suis senti seul. C'est vrai, on était de bons amis…
Anna : Oui, c'est vrai.
Carter (regardant Anna dans les yeux) : …Et même un peu plus.
Anna sourit légèrement.
Carter : Et puis il y a eu Lucy.
Anna : Oui, Kerry m'a raconté ce qui vous est arrivé. Je suis vraiment désolée.
Carter : Quand Lucy est morte, j'ai cru que tout s'effondrait autour de moi. Plus de repères, plus rien… J'ai eu du mal à admettre que ce n'était pas ma faute. En plus, j'avais été un peu dur avec elle les jours qui ont précédés sa mort, et je m'en suis vraiment voulu…
Anna l'écoutait parler. La voix de Carter tremblait et Anna pouvait percevoir à travers ses paroles le trouble qu'il avait pu ressentir lors de la mort de Lucy. Tous deux retenaient leurs larmes. Et Carter continuait à raconter son calvaire. C'était un moyen de se soulager. Il n'en avait jamais parlé de cette façon à personne. Pas même, et surtout pas, à tous ces psychiatres qui lui demandaient de se "confier". Comment aurait-il pu se confier à de parfaits inconnus sur un sujet aussi personnel que la mort de Lucy ? Là, au moins, il savait qu'Anna était son amie, qu'elle l'avait toujours été et qu'elle le serait toujours.
Carter : Plus les jours passaient, et plus je me sentait mal. J'ai recommencé à travailler, mais il manquait Lucy. Elle était partout, sa présence me hantait. Je ne dormais plus, je ne parlais plus… Je revoyais sans cesse le jour de l'agression. Je revoyais Lucy, telle que je l'avais vue pour la dernière fois, allongée par terre, dans une mare de sang, me suppliant du regard de la sortir de là… (il essuie une larme qui vient de couler sur sa joue ; il marque une pause, respire puis continue son récit.) Mais je ne voulais pas craquer. Je voulais m'en sortir seul, sans l'aide de personne. Pour pouvoir tenir le coup, j'ai augmenté la dose de narcotiques qui m'était prescrite. J'ai…continué à augmenter jusqu'à ce que je me sente un peu mieux. Mais ce n'était jamais assez fort, et je devenais agressif. Je ne me rendait pas compte que j'étais dépendant, tu sais… Mais c'est la drogue qui me contrôlait, et je ne pouvais rien faire contre elle… J'en venais même à prescrire une dose forte à des patients, et à garder ce qu'il y avait en trop pour moi…(pause. Anna le regarde. Il regarde dans le vide, et reprend son histoire.) Et un jour, alors que je me piquais dans une salle de trauma, Abby est arrivée, et elle a compris ce que j'étais en train de faire… Elle l'a dit à Mark et Kerry. Je lui en ai beaucoup voulu. Maintenant je sais qu'elle m'a sauvé la vie. J'aurais pu continuer mon petit jeu si elle n'avait rien dit. Continuer et en mourir… Alors, ils ont décidé de me faire partie en cure à Atlanta, et Benton m'a accompagné là-bas. 3 mois. 3 mois complets, et je ne suis encore pas totalement guéri. Ils m'ont dit qu'il faudrait des années… Mais j'ai toujours mon poste aux urgences, et c'est l'essentiel, non ?
Anna (souriant vaguement) : Oui, c'est le plus important.
Carter : Mais parle moi un peu de toi. Pourquoi es-tu revenue à Chicago ? Je croyais que tu vivais avec Max à Philadelphie ?
Anna est très embarassée. Elle voudrait lui dire pour Johan, mais c'est peut-être trop tôt... Carter a beaucoup de problèmes, et ce n'est pas le moment idéal pour lui dire. Ressasser des souvenirs de la mort de Lucy l'a bouleversé, et il n'est pas prêt à subir un nouveau choc émotionnel de cette taille de sitôt.
Anna : C'est terminé avec Max.
Carter : Vraiment ?
Anna : Oui. Nous nous entendions de plus en plus mal, alors on s'est séparé. On travaillait tous les deux en pédiatrie à l'hôpital de Philadelphie. Et puis il a été nommé chef du service, et j'ai été licenciée.
Carter : Tu plaisantes ?
Anna : Non, pas du tout. Alors j'ai fait les annonces, et j'ai obtenu ce poste aux urgences.
Carter (souriant) : Ce poste ? Tu n'a pas trouvé un peu plus près de Philadelphie ?
Anna : Sans Max, je n'ai plus d'attache à Philadelphie. Il y a bien ma famille, mais... Et puis ça me disait bien de revenir au County.
Carter : Alors ? Comment tu trouves ? Ca a changé ?
Anna : Pas vraiment. A part le personnel, bien sûr !
Carter : Oui, il y a beaucoup de nouveaux, mais ils sont très sympathiques, tu vas voir…
Anna : Oui, je sais. Ca fait déjà un mois que je travaille ici…
Le bip d'Anna sonne. Elle s'excuse auprès de Carter et repart travailler. Carter repart seul chez lui, et Anna continue sa garde aux urgences. La discussion avec Carter l'a bouleversée. Elle regrette de ne pas avoir été là pour le soutenir, l'encourager, le réconforter. Elle regrette de ne pas lui avoir dit pour Johan. Mais elle n'a pas envie que son fils soit un problème de plus pour Carter. Elle a envie de pleurer. Abby a remarqué que quelque chose n'allait pas. Elle trouve Anna en salle de repos et discute avec elle.
Abby : Anna, ça va ? T'as pas l'air très bien…
Anna : Si, si…C'est juste que j'ai discuté avec Carter tout à l'heure, et on s'est raconté nos vies, alors c'était pas particulièrement gai.
Abby : Tu lui as dit pour Johan ?
Anna : Non. Mais j'ai réfléchi, et faut mieux pas que je lui dise. Du moins, pas tout de suite. Il n'est pas bien en ce moment…
Abby (soupirant) : Tu devrais lui dire. Je suis sure que ça lui ferait plaisir de savoir qu'il est le papa d'un adorable petit garçon.
Anna (agacée) : Mais qu'est-ce que tu en sais, toi ?
Abby (visiblement affectée par cette dernière remarque) : Tu as raison, je n'en sais rien.
Anna : Excuse moi, c'est pas ce que je voulais dire…Mais comprends moi enfin…
Abby : Je comprends ce que tu peux ressentir. Mais mets toi à la place de Carter. Il ne sait pas qu'il a un fils, alors que c'est la chose la plus importante qui soit. Si tu ne lui dis que dans 6 mois, il va t'en vouloir, il va penser que tu lui a menti durant tout ce temps ou pire, il ne va même pas vouloir te croire… Il faut que tu lui dise, et à mon avis le plus vite sera le mieux.
Anna (soupire) : Oui, je vais lui dire…
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Au fil des jours, l'amitié entre Carter et Anna s'intensifie. Ils discutent souvent ensemble, blaguent et chahutent comme des gamins avec Malucci. Kerry est heureuse de constater qu'ils s'entendent encore si bien, mais elle se demande si Anna a mis Carter au courant pour son fils. Et en réalité, Anna ne l'a pas encore fait. Elle a l'intention de le faire, mais elle se sent si bien, comme ça, avec Carter d'un coté et son fils de l'autre…
Et peu à peu, Anna et Carter prennent conscience chacun de leur coté des sentiments qu'ils éprouvent l'un envers l'autre. Carter n'a jamais cessé d'aimer Anna. Il avait cru l'oublier lorsqu'elle l'avait quitté, mais dès qu'il l'avait revu, il en était retombé amoureux comme au premier jour.
Quant à Anna, jamais elle n'avait ressenti quelque chose d'aussi fort avec un autre homme. Il y avait cette alchimie particulière lorsqu'elle était avec Carter : l'Amour. Elle avait quitté Chicago parce qu'elle avait justement eu peur de cette alchimie qu'elle n'avait encore jamais ressentie. Mais ensuite combien de fois elle avait regretté d'être partie de Chicago pour suivre Max… Max était bien gentil, mais ce n'était pas cet autre monde dans lequel elle se trouvait chaque fois que Carter était avec elle...
Elle regrettait d'ailleurs de ne pas réellement aimer Max, car elle avait toutes les raisons de l'aimer : il était charmant et bien éduqué, avait un métier stable… et elle s'en voulait de se remémorer sans cesse cette première et dernière nuit qu'elle avait passé dans les bras de John. Cette nuit qui lui avait offert un fils…
Mais à présent
elle était de retour à Chicago, et elle n'avait plus peur d'aimer
Carter.
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Les jours passent. On est presque fin septembre, et Anna n'a toujours rien dit. Elle continue son petit manège, et elle se sent de plus en plus prise au piège : du fait qu'ils sont de plus en plus proches avec Carter, elle ne peut plus lui dire, ou Carter perdrait toute confiance en elle. Elle s'en veut de ne pas avoir écouté Abby et de ne pas lui avoir dit plus tôt…
Un jour, alors qu'elle est en train d'examiner une petite fille sourde et muette qui se plaint de douleurs au ventre, Kerry vient la voir, et lui demande de la rejoindre en salle de repos dès qu'elle aura fini. Kerry veut savoir si oui ou non elle en a parlé Carter. Anna la rejoint donc quelques minutes plus tard. Entrant dans la salle de repos, elle trouve Kerry en train de remplir et signer des formulaires de prise en charge pour les assurances de certains patients. Anna se dirige vers la cafetière et se sert une tasse de café.
Anna : Vous vouliez me voir, Kerry ?
Kerry : Oui…Ces derniers temps on a pas vraiment eu l'occasion de parler…
Anna : Non, c'est vrai.
Kerry : J'ai vu que vous aviez sympathisé avec Abby, c'est une bonne chose…
Anna (voyant bien que Kerry tourne autour du pot) : Oui…
Kerry : Vous lui avez dit pour votre fils ?
Anna : Oui.
Kerry : Bien…C'est bien que vous en parliez à quelqu'un…Et Carter ?
Anna (mal à l'aise) : Carter ? Non, pourquoi lui en parlerais-je ?
Kerry (soupire) : Je suis au courant, Anna.
Anna : Comment vous savez ? C'est Abby qui…
Kerry : Non, Abby ne m'a rien dit. Mais je ne suis pas dupe. Pourquoi auriez vous été si gênée lorsque j'ai parlé de son père la dernière fois si je ne le connaissais pas…?
Anna reste muette. Elle ne savait pas Kerry aussi perspicace. Elle ne sait plus quoi dire.
Kerry : Rassurez vous, je ne l'ai dit à personne. Mais vous devriez le lui dire, Anna. Carter doit savoir. Vous vous rendez compte ? Il a un enfant et il ne le sait même pas.
Anna : Mais, et s'il ne veux pas le voir ou le reconnaître ? Je n'ai pas envie qu'il me donne juste de l'argent par pitié…
Kerry : Et qui vous dit qu'il ne l'aimera pas dès qu'il le verra ? Pour en avoir le cœur net, vous devez lui dire.
Anna : Mais il n'est pas très bien en ce moment, il risque de mal le prendre…
Kerry : Ecoutez Anna, il y aura toujours quelque chose pour vous empêcher de lui dire ; et plus vous attendez, pire ce sera pour vous et pour lui.
Sur ce Kerry sort de la salle. Anna pose sa tasse et repart, pensive. Abby et Kerry ont raison. Elle doit lui dire, le jeu a assez duré. Oui, mais comment, après toutes ces semaines de silence…
Le même jour, un peu plus tard. Le téléphone sonne une fois de plus aux urgences. Randy est occupée avec un vieillard qui s'énerve dans la salle d'attente. Jerry est déjà au téléphone ; il tente de contacter la chirurgie pour un patient de Mark. Abby passe par là et voit Jerry et Randy bien occupés. Elle décroche le téléphone. C'est la baby-sitter de Johan qui appelle. Elle demande à parler à Anna. Le petit garçon est malade, et elle ne sait pas quoi faire. Abby va chercher Anna.
Dans la salle de repos, John et Anna discutent du cas d'un patient. D'un coup, la porte s'ouvre en grand et Abby apparaît sur le seuil. Elle n'a pas vu que Carter était là, parce qu'il est assis sur le canapé, hors de sa vue.
Abby : Anna, y'a la baby-sitter de Johan au téléphone. Elle dit qu'il est malade.
Anna reste un moment silencieuse. Puis John se montre à Abby. Elle réalise la gaffe qu'elle vient de faire et regarde Anna d'un air désolé. John regarde Anna, cherchant une explication. Anna quitte la salle pour aller répondre au téléphone.
Carter : Abby, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
Abby : Carter, je...je ne savais pas que tu étais là...
Carter (un peu fâché) : Qu'est-ce que c'est que cette histoire, qui est ce Johan ?
Abby : Je croyais qu'elle t'en avais parlé...
Carter : Mais de quoi ?
Anna (rentre dans la salle de repos) : De mon fils, Johan.
Abby : Bien, je vais vous laisser (elle sort)
Carter laisse échapper un petit rire nerveux : De ton fils ? Est-ce que c'est une plaisanterie ?
Anna : Non, pas du tout.
Carter (encore sous l'effet de la surprise) : Tu...tu as un fils...vraiment ?
Anna : Oui, Carter, j'ai un fils d'un an et demi. Il s'appelle Johan.
Carter : Oh, alors...tu...tu vis surement avec son père...!?!
Anna : Non. Johan ne connait pas son père.
Silence. Anna se demande si elle doit lui annoncer tout de suite que c'est lui le père, mais vu la tête que fait Carter, ça va peut-être faire trop d'un coup pour lui. John réfléchit.
Carter : Mais...Pourquoi tu ne me l'a pas dit plus tôt ? Ca fait bientôt un mois que je suis rentré et tu me m'avais encore jamais parlé de lui...
Anna : Tu n'étais déjà pas très bien, je ne voulais pas t'embêter avec mes histoires.
Carter (souriant nerveusement) : Anna, tes histoires ne m'embêtent pas... Au contraire, j'ai envie de savoir ce que tu es devenue...
Anna : Et bien, tu vois, je suis devenue une mère.
Carter : Oui...Et tu arrives à te débrouiller seule, avec le boulot et... ?
Anna (ne le laisse pas finir sa phrase) : Oui, ça va. Kerry a amménagé mes horaires, et j'ai moins de gardes de nuit que les autres. Ca me permet de passer plus de temps avec Johan.
Carter : Oh, c'est bien ça...
A ce moment Kerry entre dans la salle de repos.
Kerry : Anna, Carter, on a 2 plaies par balles qui arrivent d'ici 2 minutes.
Carter : On arrive...
Ils sortent tous les deux
de la salle de repos, silencieux. John n'a pas trop mal réagit à
cette nouvelle pour l'instant, mais il ne sait encore pas que c'est lui le père.
Anna appréhende quand même de lui dire. De son coté, John
ne sait pas quoi penser. Ils filent en salles de traumas et prennent chacun
un patient. Leurs gardes se terminent sans qu'ils se revoient.
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Le lendemain.
Abby trouve Anna dans un couloir. Elle court et la rattrape
Abby : Anna !
Anna : Oh, salut Abby !
Abby (d'un air désolé) : Je suis désolée pour hier, je n'avais pas vu...
Anna (elle la coupe) : C'est rien, t'en fais pas... Toute façon, fallait que je lui dise.
Abby : Alors tu lui as dit ?
Anna : Ben...En réalité, pas complêtement.
Abby : C'est-à-dire ? Tu lui as pas dit qu'il était le père ?
Anna : ...Non...
Abby : Et quand compte tu lui dire ?
Anna : Je voudrais lui dire, Abby, mais ce n'est jamais le bon moment. Il faudrait que je puisse lui parler sérieusement, et je peux pas lui dire ça entre deux traumas, t'imagines ?
Abby (réfléchit une seconde, puis hausse les épaules) : Invite le !
Anna : Quoi ?
Abby : Oui, tu l'invites à dîner chez toi, et tu glisses ça dans la conversation...
Anna : Je "glisse ça" ? Ca ne passera pas comme une lettre à la poste, Abby...
Abby (hausse les épaules) : Ca ne passera jamais comme une lettre à la poste...Non, il faut que tu l'invites, en ami, tu lui présentes Johan et tu lui expliques qui il est...par rapport à lui.
Anna : Tu crois ?
Abby : Bien sûr. Comme ça, vous pouvez vous expliquer toute la soirée s'il le faut.
Anna (pensive) : Oui, c'est vrai...
Abby : Invite-le ce soir.
Anna : Ce soir ? Mais je...
Abby : Profites en pendant que tu as encore le courage de lui dire...
Sur ce Abby s'en va. "Facile à dire" maugrée Anna. Elle continue son chemin et rencontre Carter. Elle hésite. Il va peut-être refuser. Mais c'est l'occasion ou jamais. D'un coup, elle se lance.
Anna : Salut Carter !
Carter : Ah, salut Anna. Ca va ?
Anna : Très bien. Dis, j'avais pensé que tu pourrais venir dîner chez nous ce soir... Comme ça, je te présenterai Johan.
Carter (la regarde dans les yeux. Il cherche à savoir où elle veut en venir) : Euh...Oui, ce serait avec plaisir.
Anna (souriant) : Tu termines à quelle heure ?
Carter : A 5 heures, cette après-midi.
Anna (elle lui tend un papier avec son adresse) : Alors on dit 7 heures, chez moi ?
Carter (prenant le papier) : Parfait...7 heures, c'est parfait...
Anna : Alors à ce soir.
Anna s'éloigne de John et pousse un soupir de soulagement. Elle a enfin osé lui parler.
A suivre...
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