JOHAN.
CHAPITRE 4
Auteur : Jarleen
Date de création
: Juillet/Septembre 2001
Droits : Mis
à part Johan, aucun des personnages ne m'appartient. Ils sont tous propriété
de la WB, d'Amblin et des autres...
Notes de l'auteur
: Bon, voilà (enfin !) la suite de cette fanfic. J'ai vraiment eu du
mal à finir cette partie, mais après de nombreux remaniements,
la voilà tout de même. Et ça devait être la dernière
partie, mais je vais peut-être réussir à faire encore un
ou deux chapitres…;-))
Fanfic tout public (N)
N'hésitez pas à me faire part de vos réactions et commentaires sur cette fanfic.
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Le soir, John arrive à 7 heures pile, habillé très chic et tenant un beau bouquet de roses rouges dans les mains. Il ne sait vraiment pas pourquoi Anna l'a invité si soudainement, mais finalement c'est plutôt une bonne idée, et il se demande s'ils ne vont pas pouvoir reprendre les choses là où ils les avaient laissées deux ans auparavant.
Anna le fait rentrer et le fait asseoir dans le salon, le temps qu'elle pose le bouquet dans un vase. D'un coup il aperçoit un petit blondinet, en pyjama, qui se cache derrière les jambes de sa mère. Anna le prend dans ses bras et lui présente John. John sourit en le regardant, et Johan lui rend son sourire.
Anna (les regardant se sourire mutuellement) : Eh bien, vous avez l'air d'avoir sympathisé...
Carter : Oui, j'ai l'impression...
Anna : Tant mieux. Ca t'embêtes si je te le passe le temps que j'aille finir de me préparer ?
Carter : Non, pas du tout, vas y. (Carter prend le petit garçon dans ses bras. Il commence à lui parler) Alors bonhomme...
Anna, qui porte alors un jean et un pull, se sent un peu ridicule face au joli smoking de John. Alors elle part dans sa chambre et en revient quelques minutes plus tard vêtue d'une robe noire toute simple mais qui lui va à merveille.
Carter : Anna, tu es magnifique...
Anna (elle commence à dresser la table) : C'est gentil, John. En fait je comptais rester habillée normalement, mais en te voyant dans ton beau costume, je me suis dis qu'il fallait que je trouve autre chose qu'un jean et un vieux pull...
Carter sourit.
Anna : Tu sais, j'ai pas vraiment eu le temps de préparer un festin...
Carter : C'est pas grave...
Anna : Tu aimes les pâtes ?
Carter : Oui.
Anna : Alors tant mieux, parce que je t'ai préparé des pâtes comme les faisait ma grand-mère italienne.
Carter : Oh, j'ai hâte d'y goûter...
Anna lui sourit. Elle termine de préparer la table pendant que Carter se traîne à quatre pattes pour jouer aux cubes avec Johan. Puis lorsqu'elle a fini elle s'approche d'eux.
Anna : Bon, il est l'heure pour ce grand garçon d'aller se coucher.
Carter : Déjà ?
Anna : Eh oui... Il a encore besoin de beaucoup de sommeil... Sinon, monsieur va être d'une humeur de chien demain matin et va encore passer ses nerfs sur sa pauvre mère...
Carter (Il sourit, prend Johan et le rend à Anna) : Dans ce cas... (il regarde le petit garçon) C'est pour le bien de ta mère...
Le garçonnet fait un vague signe d'au revoir à John, et Anna l'emmène coucher. Elle revient près de Carter et ils commencent à dîner. La soirée se passe bien. Ils évoquent en riant des anecdotes de l'époque où ils étaient ensemble aux urgences, et se racontent leur vie. Puis l'ambiance devient plus intime, et ils en viennent vite à parler de la nuit qu'ils ont passé ensemble, sans pour autant évoquer quelques regrets à ce propos...A ce moment, Carter est prêt à avouer son amour à Anna, et Anna est sur le point de tout lui révéler à propos de son fils... Mais celui-ci se réveille et se met à pleurer.
Carter sourit, un peu frustré tout de même que Johan gâche un si beau moment.
Anna s'excuse, se lève et va chercher Johan. Il a fait un cauchemar. Elle le calme rapidement, mais comme il est un peu malade, elle ne veut pas le recoucher tout de suite. Elle le met sur sa chaise haute, près d'eux, avec quelques jouets.
Johan regarde John. Ils se sourient. D'un coup, le petit garçon tout joyeux lance un "Papa !". Anna ne dit rien et regarde Carter pour voir sa réaction. Carter regarde Anna, gêné, mais il ne dit rien non plus. Grand-mère lui a toujours appris à prendre sur soi, et à ne pas faire de remarques désobligeantes, mais là c'est vraiment dur pour lui. Les paroles du jeune garçon résonnent bizarrement dans sa tête.
Le dîner se poursuit. Johan appelle Carter "papa" à plusieurs reprises. John sourit, mais il est très gêné. Anna voit bien qu'il n'est pas à l'aise, et elle se doute qu'il va mal prendre son aveu. Elle commence à stresser... L'ambiance se dégrade, devient tendue.
John est très préoccupé et très embêté par les paroles du petit garçon, et par Anna qui ne fait rien pour l'en empêcher. De son coté, Anna s'inquiète de la réaction soudaine de Carter, elle a peur qu'il prenne très mal ce qu'elle veut lui dire.
Le silence s'installe, et le mal être aussi. Ni Carter ni Anna n'osent parler, par peur de la réaction de l'autre. Seuls les babillements du garçonnet, les "papa" adressés à John, et le bruit des jouets sur la table résonnent dans la pièce. Au bout d'un moment, Carter brise tout de même le silence.
Carter : Mais pourquoi est-ce qu'il m'appelle 'papa' sans cesse ?
Anna (très nerveuse) : C'est l'âge. Il ne connaît pas son père, tu sais. Il appelle tous les hommes comme ça.
Carter (ironique, en souriant) : Ah, parce qu'il y en a beaucoup qui défilent ici ?
Johan (tendant un jouet à Carter) : Papa !
Carter (regardant Anna) : Tu peux lui demander d'arrêter, s'il te plaît, c'est très gênant.
Anna (laissant déborder sa nervosité) : Gênant ? Mais c'est quand même pas une insulte...
Carter : Anna, t'énerves pas, mais je ne suis pas son père, et quand il m'appelle papa...Ca me gêne, voilà...
Anna (à voix basse, dégoûtée par l'attitude de John) : Mais t'as vraiment rien compris...
Carter (regardant Anna sans comprendre le sens de sa phrase) : Anna, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser, je suis sûr que son père est un type bien, mais...
Anna (elle lui coupe la parole. Elle est au bord des larmes) : John arrêtes ! Ecoutes, cette soirée vire au cauchemar, alors si ça te déranges pas, je pense qu'il vaut mieux en rester là pour aujourd'hui.
Carter : Non, je t'assures, je ne voulais pas...
Anna (se lève et le regarde d'un air supplicateur) : John s'il te plaît !
Carter (sans comprendre) : Très bien, je m'en vais...Je te remercie pour ce soir (il se lève et se dirige vers la porte, Anna l'accompagne) Et encore une fois, je m'excuse...
Anna ne répond rien.
Carter (en sortant) : Alors, on se voit demain ?
Anna : Oui. A demain.
Sur ce elle ferme la porte. Elle reste quelques minutes encore appuyée à la porte. Des larmes coulent sur ses joues. Mais elle se ressaisit, va recoucher son fils, range ce qu'il reste de cette lamentable soirée, puis s'en va dans sa chambre.
Là, elle s'affale sur son lit, et se met réellement à pleurer. Elle est tellement triste de la réaction de Carter. Elle avait bien pensé qu'il pourrait mal le prendre, mais elle ne se l'était encore jamais imaginé de telle sorte. Et elle ne lui avait encore rien dit...
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Le lendemain, Anna prend son service à 7.00. Elle a passé la moitié de la nuit à pleurer, et elle n'est pas très en forme ce matin. Alors qu'elle remplit des formulaires au bureau des admissions, Mark arrive en courant et lui demande de l'aide pour un homme qui a fait une chute de 7 mètres. Elle pose ses dossiers et le suit en salle de trauma 1, où se trouvent déjà Luka, Malik et Chuny.
Mark : Qu'est-ce qu'on a ?
Luka : M. Zimmer, 32 ans, ouvrier dans le bâtiment. Il a fait une chute d'une grue de 7 mètres. Double fracture de la jambe, difficultés respiratoires, il se plaint de l'abdomen et il a perdu beaucoup de sang. J'ai demandé nsf, iono, gaz du sang, radios du thorax et de l'abdomen. Il a déjà reçu 2 culots de O négatif, il est sous oxygène à 75 % et comme il respire de moins en moins bien, j'allais l'intuber.
Anna (prenant le tube des mains de Luka) : Je vais le faire !
Luka : Ok, je vais vérifier qu'il n'y a pas de sang dans les urines.
Mark : Ok. Chuny, le pouls ?
Chuny : le pouls est à 60, la saturation a 80...
Mark (regardant Anna qui a des problèmes pour intuber) : Anna, tu y arrives ?
Anna (très concentrée sur l'intubation) : Oui, oui...
BIIIIIP
Malik : On a perdu le pouls et sa saturation chute.
Mark : Merde ! Donnez lui 2 ampoules d'adré. Anna, retire-toi, je vais le faire.
Anna (essayant d'enfiler le tube pour la 2nde fois) : Non, j'y suis presque !
Chuny : Il fibrille.
Mark (criant presque) : Anna !
Anna : Voilà, ça y est, il est passé !
Mark la regarde. C'est la première fois qu'elle s'y reprend en plusieurs fois pour une intubation. Quelque chose ne va pas.
Luka (saisissant le chariot de réa) : Ok, maintenant chargez a 200...On dégage !
Malik : Les clichés sont revenus !
Mark et Anna les examinent.
Mark : Anna, qu'est-ce que tu vois ?
Anna : Euh...Le foie est touché, et l'estomac aussi je crois...
Mark : Comment ça tu crois ? Ce type a l'abdomen complètement explosé, on ne peut pas le louper !
Luka : Bon, chargez à 300, et faites passer encore 2 ampoules d'adré. On dégage...
Malik : C'est bon, j'ai un pouls.
Chuny : Sa saturation remonte. Il est stable.
Luka (regardant la poche de la sonde) : Et il y a du sang dans les urines.
Mark : Ok, rendez lui 2 unités de physio, et prévenez le bloc, dites leur qu'on arrive, et qu'ils libèrent un lit tout de suite !
Luka (embarquant le brancard) : C'est bon, Dr Greene, je m'en charge.
Mark : Merci Luka.
Luka sort de la salle de trauma avec le brancard, escorté de Chuny et Malik. Anna et Mark restent seuls dans la salle. Ils soufflent un peu. Anna enlève ses gants et les jette dans la poubelle en poussant un gros soupir.
Mark : Anna, ça va pas ?
Anna : Si, si...
Mark : Parce que c'est pas souvent que tu te plantes, alors...
Anna (lui coupe la parole) : Je suis désolée pour ce qui s'est passé. Je...Je dois être un peu fatiguée, c'est tout.
Mark : Oui, tu devrais prendre une journée de repos, ça te ferais le plus grand bien je suis sûr ! Regarde-moi : 2 jours de camping avec Elizabeth ce week-end, et je suis complètement retapé...Tu devrais essayer...
Anna (sourit) : Oui, je vais y penser... Bon, je dois retourner à mes dossiers.
Mark : D'accord. Mais tu sais que si t'as le moindre problème, tu peux m'en parler. Kerry m'a dit pour ton fils. Alors, je sais qu'on est pas spécialement proche, mais si t'as besoin...
Anna : C'est gentil Mark, mais ça va. Vraiment.
Mark : Bon, alors c'est très bien...
Elle sort, laissant Mark seul. En passant devant le bureau des admissions, elle prend une pile de dossiers et se dirige vers la salle de repos pour pouvoir les compléter tranquillement. Il n'y a pas beaucoup de patients, et comme Cléo a remarqué qu'Anna n'allait pas très bien ce matin, elle s'est proposée à se charger de tous les cas pédiatriques et de ne l'appeler qu'en cas d'urgences. Au bout de quelques minutes cependant, Abby entre dans la salle de repos. Elle s'est doutée à la mine réjouie d'Anna que le dîner avait dû mal se passer. Elle prend une tasse de café et s'installe à coté d'elle.
Abby : Ca ne vas pas ?
Anna : Non, ça c'est le moins qu'on puisse dire.
Abby : Tu lui as dit ?
Anna : J'ai bien réfléchi, et je crois que je ne vais rien lui dire du tout.
Abby : Ca n'a pas été hier ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Anna : Rien...
Abby : Anna, il s'est passé quelque chose !?!
Anna (soupirant) : ...Johan l'a appelé papa plusieurs fois au cours du dîner, et il a très mal réagit. Il a trouvé ça "gênant"... Tu te rends compte, ça le gêne qu'on puisse le prendre pour le père de Johan !
Abby : C'est sûrement pas ce qu'il a voulu dire, tu connais Carter...C'est parce qu'il ne sait pas que c'est lui le père.
Anna : Et il ne le saura jamais. Je ne veux pas qu'il m'aide juste financièrement parce qu'il se sent obligé.
Abby (essayant de raisonner son amie) : Arrêtes Anna, je suis sure que tu te trompes...
Sur ce, Anna se lève, regarde Abby, hausse les épaules en signe de désespoir, et s'en va. Abby n'essaie même pas de la rejoindre ni d'essayer de la convaincre, parce qu'elle sait bien qu'Anna ne voudra rien entendre.
Anna parcours les couloirs à la recherche de Kerry. Elle la trouve finalement à l'entrée, en train de réceptionner les stocks de médicaments pour le mois. Elle s'approche.
Kerry : Tiens, Anna, comment allez vous ?
Anna : Ca va, je vous remercie... (elle réfléchit un instant) Enfin, en fait pas trop...
Kerry (relève les yeux de son livre de stock et la regarde) : Qu'est-ce qui ne va pas ?
Anna (jouant nerveusement avec son stéthoscope) : Rien de grave, mais je suis juste un peu fatiguée, et je voulais vous demander si je pouvais prendre mon après midi. Je sais que je n'ai pas le droit à des jours de congés parce que je travaille ici depuis peu, mais je rattraperai les heures la semaine prochaine, c'est promis.
Kerry : C'est vrai que vous avez mauvaise mine... Vous ne dormez pas assez ?
Anna : Euh...Oui, j'ai un peu de mal à dormir, mais ce n'est rien de grave.
Kerry : Je peux vous examiner si vous voulez...
Anna : Je ne veux pas un arrêt de travail, Kerry, juste mon après-midi... Je vous assure, un peu de repos et ça ira beaucoup mieux...
Kerry : Bon, très bien. Vous pouvez y aller.
Anna : Je vous promets que je rattraperai toutes mes heures...
Kerry (ironiquement) : Mais j'ai l'air si sadique que ça ?...Non, laissez tomber vos heures, c'est une journée calme. On se voit demain ?
Anna : Bien sûr. Merci Kerry.
Anna quitte les urgences. A 13.00, Carter vient prendre sa garde. Lui non plus n'a pas très bonne mine, il a passé la nuit à réfléchir sur ce que pouvait bien lui reprocher Anna. Mais il se remet vite dans le bain des urgences, et traiter les patients lui permet en quelque sorte de ne plus y penser.
Pendant ce temps, Anna n'est pas rentrée chez elle. Elle réfléchit, en se promenant dans les rues de la ville. Il faut vraiment qu'elle mette Carter au courant, même s'il va mal réagir. Qu'est-ce qui l'effraie tant ? Qu'il ne veuille pas l'aider ? Et alors, elle a bien réussi seule jusque là...
Tout en marchant, elle se dirige vers le County et arrive devant l'entrée des ambulances. Carter est là, assis. Il fume. Elle se décide à aller le voir.
Anna : Je croyais que tu avais arrêté la cigarette !
Carter (remarquant qu'elle était là) : Anna ? Kerry m'a dit que tu étais repartie...
Anna : Oui, mais je suis revenue...Je voulais te parler, Carter.
Elle s'assoit à coté de lui sur le petit banc. Il semble étonné.
Anna : Ca fait un moment que je dois te le dire...
Carter (soudain inquiet) : Tu fais une drôle de tête...Il n'y a rien de grave au moins ?
Anna ne tient pas compte de cette dernière remarque. Elle se tourne vers Carter, et le regarde dans les yeux. C'est vraiment très dur pour elle de soutenir son regard ainsi alors qu'elle lui a caché la vérité depuis près de 2 ans. Mais il faut qu'il le sache, et c'est le moment ou jamais. Carter la regarde attentivement aussi. Il est suspendu à ses lèvres.
Anna (prend une grande inspiration, puis se lance) : Carter, le père de Johan...C'est toi.
Une claque en pleine figure. Il s'était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça. Abasourdi, il est incapable de prononcer une seule parole. Son regard s'est détaché de celui d'Anna, et il contemple maintenant le sol avec des yeux vides. Anna se lève. Elle ne tient pas à rester plus longtemps, elle ne veut pas qu'il reprenne ses esprits tout de suite pour lui poser toutes ces questions auxquelles elle n'aurait pas le courage de répondre maintenant.
Anna (sur le point de partir) : Mais je ne te demande rien, John. Je voulais juste que tu le saches.
Puis elle s'en va.
Carter se lève, tend la main comme pour la retenir ; mais elle est déjà loin et il n'a ni la force de crier, ni la force de courir la rattraper. Il retourne aux urgences, pensif.
Il ne cesse de songer à ce que vient de lui dire Anna, et tout se bouscule dans sa tête. Alors Johan est son fils... il a un fils...Et de la femme qu'il aime. Il a peine à y croire. C'est toute sa vie qui est remise là en question. Après tous les événements qui lui étaient arrivés, Carter avait cessé de faire de grands projets sur son avenir. Il vivait plus ou moins au jour le jour. Et là, d'un seul coup toute la nouvelle petite vie qu'il s'était reconstruite s'effondre. Il ne sait plus où il en est. Mais il est certain d'une chose : cela va lui permettre de tourner la page sur son agression, sur Lucy et sur sa dépendance aux narcotiques. Johan est peut-être l'occasion de rendre un sens à sa vie...
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19.15. Carter se tient debout devant la porte de l'appartement d'Anna. Il hésite à sonner. Il a tant de choses à lui dire, mais il a peur. Ses responsabilités l'effraient maintenant. Il n'avait pas vu sa vie comme ça, il ne se sentait pas prêt à avoir un enfant maintenant, mais il est le père de Johan, et il a bien l'intention de s'occuper de son fils. Il sait trop ce que c'est qu'un père absent, et il ne veut pas que Johan en souffre comme il a souffert des absences de son père. Il se décide finalement à sonner.
Anna vient lui ouvrir.
Anna : John ? Mais...
John : Anna, je voulais te parler !
Anna le fait rentrer et s'asseoir sur le sofa. Elle sait qu'il veut lui parler de Johan, mais elle se demande s'il est prêt à élever leur fils avec elle ou s'il vient lui dire qu'il ne s'en sent pas la force. Elle s'assit à coté de lui et l'écoute.
John : Anna, pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
Anna : J'ai eu peur...Peur de ta réaction. Tu avais assez de problèmes comme ça, je ne voulais pas t'embêter avec Johan...
John : J'ai peut-être été trop absorbé par mes problèmes, et je suis désolé si...
Anna (le coupe) : Non, ce n'est pas de ta faute, ne sois pas désolé. C'est juste que je n'ai pas eu le courage de te le dire avant, j'avais trop peur que tu le prennes mal. Et je voulais te le dire hier, mais...
John : Oui, je m'excuse pour hier soir, je ne savais pas...enfin...C'est nouveau pour moi aussi, tu sais !
Anna hoche la tête en signe de oui.
John : Mais je suis sûr que je peux rattraper le temps perdu avec mon fils.
Anna : Tu es sûr de vouloir t'en occuper ?
John : Oui, Anna, c'est mon fils, et j'ai perdu assez de temps comme ça...
Anna lui sourit, et glisse sa main dans celle de Carter.
Anna : Alors je te le confie ce week-end ?
John (refermant sa main sur celle d'Anna) : J'en serais très heureux...
A suivre…
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