Harry Potter et le mystère de la chouette effraie

Chapitre 1 : l'invitation de Ron

Tout commence au 4, Privet Drive, en fin de journée, un samedi ensoleillé en ce début du mois d'août.

"- Harry ! Téléphone ! cria la voix de l'oncle Vernon, un homme massif à la moustache impressionnante, depuis l'entrée.

- J'arrive ! répondit Harry, en dévalant l'escalier. Oui ? ajouta-t- il en prenant le combiné.

- Salut Harry ! lança la voix de Ron Weasley, son meilleur ami. Désolé d'avoir a utilisé le félétone, mais Coq n'était pas là ! Bon, je voulais savoir si ça te disais de venir à la maison pour le reste des vacances, jusqu'à la rentrée ! Dumbledore a donné son accord ! On viendrait te prendre après-demain, vers 17h00 ! Tu penses que... !

- Je vais voir et j't'enverrai Hedwige avec ma réponse, d'accord ! l'interrompit Harry, tandis que son oncle venait lui rappeler que le téléphone n'était pas gratuit. Allez, salut !"

Harry, remonta immédiatement dans sa chambre, jugeant préférable d'attendre un peu pour parler de cette invitation à son oncle, qui détestait plus que tout que des amis de Harry appelle chez lui.

En effet, les Dursley, des Moldus (personnes dépourvues de pouvoir magiques) détestaient tout ce qui touchait à la magie ! Si bien que Harry n'était vraiment pas le bienvenue chez eux, mais pour son plus grand malheur, les Dursley étaient les seuls membres de sa famille encore en vie. Harry Potter, un jeune sorcier de 15 ans, pouvait paraître pour un adolescent quelconque, avec ses yeux verts, ses lunettes rondes, ses cheveux noirs toujours en bataille et la fine cicatrice en forme d'éclair qui lui barrait le front. C'était cette cicatrice, et les circonstances dans lesquelles il l'avait eu qui rendaient Harry différent des autres. En effet, alors qu'il avait tout juste un an, le plus puissant mage noir de l'époque, Lord Voldemort, était arrivé, un soir, chez James et Lily Potter, les parents d'Harry. Voldemort avait d'abord tué son père, puis sa mère. Mais, voulant, enfin, tuer Harry, le sort que lui avait lancé le sorcier avait ricoché et avait heurté Voldemort, le réduisant à presque rien et lui supprimant ses pouvoirs. Harry s'en tira sans autre blessure que cette mince cicatrice sur le front, et finit chez les Dursley, dont sa tante avait toujours reniée sa soeur, la mère de Harry, faisant semblant d'être fille unique. Depuis ce jour où il était arrivé chez les Dursley, son oncle Vernon, sa tante Pétunia et son cousin Dudley n'avaient cessés de le tyranniser, espérant qu'il ne découvrirait jamais ses pouvoirs. Harry avait eu la plus grande surprise de sa vie, quand le jour de ses onze ans, un demi-géant nommé Hagrid, Garde-chasse et professeur à Poudlard, lui avait révélé qu'il était un sorcier et qu'il devrait étudier dans l'une des plus grandes écoles de sorcellerie, Poudlard. Il fut ainsi plongé dans le monde de la sorcellerie, où il découvrit, à son plus grand étonnement, qu'il était connut de tous comme étant celui qui avait anéantit Voldemort qui avait semé la terreur, pendant ses douze ans de règne.

Harry s'apprêtait donc à commencer sa cinquième année à Poudlard, à Gryffondor (l'une des quatre maisons de l'école) avec ses deux meilleurs amis, Ron Weasley et Hermione Granger. Ron, issu d'une famille de sorcier, était peu familier avec les techniques Moldus d'où "félétone" et non "téléphone". Hermione, elle, étant issue d'une famille de Moldus, n'avait pas ce problème, et était de plus, la meilleure élève de l'école. Un mois encore le séparait du jour de la rentrée, fixée au premier septembre, comme le lui rappelait la lettre de Poudlard, qu'il avait reçut deux jours plus tôt.

Harry, assis sur son lit, jeta un coup d'oeil à sa chambre, son bureau, recouvert de parchemins et ses différents livres de cours et grimoires, la cage près de la fenêtre (où Hedwige, sa chouette au plumage blanc comme la neige, somnolait) la vieille valise où était rangée la plupart de ses affaires de sorcellerie, notamment sa baguette magique, la cape d'invisibilité qu'il avait hérité de son père, son Éclair de feu, le balai de course le plus efficace, ses robes de sorciers de l'année précédente,... En bref, tout ce que les Dursley ne supportaient pas.

Harry soupira, se demandant comment il pourrait convaincre son oncle de le laisser partir chez les Weasley pour le reste des vacances. Prit d'une soudaine inspiration, il sortit précipitamment de sa chambre, dévala l'escalier et s'approcha de son oncle, assis dans le salon, occupé à lire le journal. Harry hésita un instant, prit une grande inspiration et s'élança :

"- Oncle Vernon ? commença-t-il.

- Que veux-tu encore ? répondit celui-ci d'un ton bourru, toujours caché derrière son journal.

- Euh...est-ce que je pourrais aller chez Ron pour le reste des vacances ? demanda Harry précipitamment.

- Et pourquoi te laisserai-je y aller ? s'enquit son oncle, indifférent.

- Bon, tant pis ! Si tu n'y voit pas d'inconvénient, je vais remonter dans ma chambre ! Je dois écrire, à Sirius, tu sais, mon parrain !"

A ces mots, l'oncle Vernon abaissa soudainement son journal et fixa Harry avec une expression effrayée sur son visage violacé. Harry avait touché la corde sensible. En effet, pour les Moldus, et la plupart des sorciers, Sirius était un dangereux criminel, en fuite. Harry n'avait pas trouvé utile d'expliquer aux Dursley qu'il était innocent et qu'il avait été emprisonné à Azkaban, la prison des sorciers, pour des meurtres qu'il n'avait pas commis. Harry avait découvert l'existence de son parrain, à la fin de sa troisième année à Poudlard, ce qui lui avait un peu faciliter la vie, chez les Dursleys ces derniers temps.

"- Tu...tu va lui écrire ? parvint à articuler l'oncle Vernon.

- Bien sûr ! assura Harry, d'une voix tranquille. Alors, j'peux aller chez les Weasley ?

- Oui, oui ! Bien sûr ! répondit précipitamment son oncle, effrayé.

- Merci !" lança Harry, en se ruant vers l'escalier.

Ayant refermé la porte de sa chambre derrière lui, il s'installa à son bureau pour répondre à son ami.

"Ron,

LES MOLDUS SONT D'ACCORD !! Curieusement, je n'ai eu aucun mal à les convaincre... !

Vivement après-demain ! Au fait, vous comptez venir comme la dernière fois ? En tout cas, depuis votre arrivée fracassante, l'année dernière, mon oncle a préféré ne pas remettre le feu électrique ! Bon, à après-demain !

Harry."

Satisfait de ce qu'il avait écrit, Harry plia le parchemin et donna la lettre à sa chouette qui sortit aussitôt par la fenêtre. Harry suivit, un petit moment, des yeux, le vol d'Hedwige puis retourna à son bureau pour continuer ses devoirs.

"- Viens manger ! retentit la voix de la tante Pétunia, quelques heures plus tard.

- J'arrive !" soupira Harry, s'attendant au pire, pour ce repas.