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Daisuke
Après mon presque dépouillement d'âme, le Kaiser a proposé que je retourne au paradis pour me remettre du choc. Je me suis empressé de refuser! Je veux voir l'enfer et ce n'est pas un esprit mangeur d'âme qui va me décourager. Le Kaiser a poussé un soupir et m'a prévenu d'être sur mes gardes. L'enfer ce n'est pas comme le paradis, bla, bla, bla...
Donc, nous voilà devant une porte semblable à celle du paradis, sauf que cette fois, les escaliers descendent. Le Kaiser passe en premier, serrant le manche de son fouet et traînant son prisonnier pleurnichard derrière lui. Arrivé à la porte, le Kaiser prend son petit sourire mesquin et d'un ton plutôt ironique, annonce: 'Bienvenue en Enfer! '.
***
Deux mots pour décrire l'enfer; Ennuie Total. Une véritable salle d'attente pour esprits, (la plupart attachée) grise et morne. Il ne manquerait plus que la musique de centre d'achat. « Tu es en retard, Kaiser. » dit une voix. Je m'empresse de me retourner, c'est peut-être un démon. Ce n'est pas un démon, je ne sais pas ce que c'est, mais c'est encore mieux qu'un démon. C'est le réceptionniste qui a parlé de derrière son bureau.
Mais attention, pas n'importe quel réceptionniste. Soit il est hermaphrodite, soit il est asexué! C'est très simple à expliquer, tu prends ce réceptionniste, tu le sépares en deux sur le sens de la longueur et d'un côté, tu mets un corps de femme aux cheveux noirs très longs, aux yeux bleus et habillée d'une robe noire qui épouse ses formes parfaitement et de l'autre, un homme mince aux cheveux blonds blancs courts, les yeux noirs avec une moitié de veston d'avocat. J'ai dit les yeux, mais en fait, c'est plutôt un oeil bleu et un oeil noir. Je reste stupéfié par cette drôle de créature, séduisante et monstrueuse en même temps. « Désolé, contre temps. » lui répond le Kaiser en s'approchant du comptoir. Je le suis.
- Bah! Moi, ça ne me dérange pas, c'est toi qui va attendre plus longtemps. Je croyais que tu n'avais qu'un esprit à nous amener aujourd'hui. Tu m'apportes un jouet? demande le réceptionniste en me regardant de la tête aux pieds. Brr! Non merci!
- Non, lui il m'accompagne.
- OK. Allez vous asseoir, je vous appel tout à l'heure."
Tout à l'heure est plutôt long si vous voulez mon avis. Je crois bien avoir dormit sur l'épaule du Kaiser pendant au moins 2 bonnes heures! Quand enfin le réceptionniste nous appelle, il nous dit de nous rendre au 2e étage (vers le bas, bien sûr.) Le Kaiser hoche la tête, traîne son prisonnier et pousse la porte battante. Je crois que c'est là que j'aurais choisit de dire : 'Bienvenue en Enfer...'
Cri
