J'avais dit samedi, mais finalement, c'est dimanche! C'est le bon temps pour poster, parce que je suis crevée et j'ai affreusement mal aux pieds! (c'est bien de raconter sa vie et de se plaindre quelques fois!) Alors voilà, comme promis, les derniers chapitres. C'est fini, tout comme ma session^^ Youpi! Alors tu le sentais venir… Moi qui était fière de mon idée! (disons que la plupart du temps, je manque terriblement d'inspiration!) Tant pis! Moi et les mystères, ça fait deux! Bon voilà, je vous laisse!
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Daisuke
J'ai l'impression que depuis que le Kaiser m'a donné un aperçu de son histoire plutôt mystérieuse, l'atmosphère est beaucoup plus détendue. Ça me semble évident, je n'arrive même pas à imaginer le sentiment qu'il a pu avoir toutes ces fois ou je faisais allusion à son manque d'humanité. En fait, j'aime mieux ne pas trop y penser, ça me rend coupable et quand je me sens comme ça, j'ai tendance à éviter la personne à qui j'ai fait du mal. Dans le cas présent, ce n'est pas une bonne idée du tout d'abandonner le Kaiser.
J'ai beau savoir son nom, je n'arrive pas à le nommer par son prénom. De toute façon, il m'a avertit de continuer comme si rien n'avait changé. Il n'est pas supposé dévoiler son secret à personne. Question de sécurité. Personnellement, je ne vois pas qui voudrait faire du mal à un garçon dans le coma. Nous sommes de retour au paradis et l'heure des confessions est arrivée à ce que je peux constater. Étendus dans le champ de tournesol à regarder le ciel sans parler, je sens que mon compagnon est très calme, presque en paix. (Ce qui n'est pas peu dire quand il s'agit du Kaiser.) C'est à ce moment que je décide de lui poser ma question, une fois pour toute. « Tu sais, la première fois que je t'ai vue, tu m'énervais beaucoup. Alors que je ne comprenais rien de ma situation, tu prenais plaisir à me voir me casser la tête. C'était voulu? J'ai vu comment tu traites les gens qui vont au ciel. Est-ce que c'est parce que je vais être ressuscité?
- Alors c'est pour ça que tu m'évitais? demande le Kaiser d'un ton calme, presque endormi.
- Oui. dis-je doucement, encouragé par la tranquillité de mon comateux.
- Je te détestais, Daisuke. Te voir qui te réjoui d'être mort, qui prend plaisir à voir le paradis et l'enfer, parce que tu sais bien que tu n'y restes pas pour la fin de tes jours, ça me faisait enrager. Ta mort n'était pas prévue? La mienne non plus, mais comme je ne suis pas décédé dans cet accident, comme je suis dans le coma, on m'a fait serviteur des cieux.
- Tu vas peut-être sortir de ton coma un jour. Et puis, si ton état est un accident, pourquoi Il ne te réveille pas? Il doit bien être capable de faire ça! demandais-je pour lui remonter le moral.
- Mon cas est beaucoup plus compliqué que tu ne le crois Daisuke. Toute ma famille a été impliquée dans un accident de la route. Une voiture qui venait de l'autre sens nous a frappé de plein fouet. C'était des criminels qui fuyaient la police et ils sont morts dans la collision. Leurs morts étaient prévues et ils devaient aller en enfer et c'est là où ils sont en ce moment. S'Il décidait de me renvoyer dans le monde des vivants, ces criminels auraient le droit d'y retourner aussi. C'est une loi, il y a égalité pour tout le monde. On doit maintenir une certaine balance entre le paradis et l'enfer. Les autres membres de ma famille ont été plus chanceux. Comme tu as pu le constater à l'hôpital, mes deux parents s'en sont sortis indemne.
- Et ton frère? demandais-je, me souvenant de la discussion entre la mère et le père.
- Il est mort. C'est un ange maintenant. Je le vois souvent et il ne comprend pas vraiment pourquoi je déteste ma situation. C'est facile pour lui de dire que j'ai de la chance de ne pas être mort comme lui, mais il oubli souvent qu'il y a peu de chance qu'Il me renvoi dans le monde des vivants. En fin de compte, ma vie dépend de ce que mes parents vont faire, c'est pour ça que je n'entre jamais dans la chambre. Soit je deviens un ange, soit mes parents continuent leurs efforts désespérés pour me garder en vie. Il n'y a pas d'autre solution.
- Maintenant je comprends mieux tes réactions à mes remarques stupides. Je suis désolé d'avoir dit toutes ces choses.
- Ça ne sert à rien que tu t'en fasses, tu agissais seulement comme tu l'entendais. Et puis, je suis content de t'avoir rencontré Daisuke. Je crois que ça m'a fait du bien de parler de tout ça. Merci. » dit-il d'une voix douce, toujours en observant les nuages.
Je ne réponds rien. Je suis tellement fier qu'il me fasse confiance que si j'ouvre la bouche, je dirais probablement des idioties. Alors je me tourne moi aussi vers les nuages, soulagé d'avoir reçu une réponse satisfaisante. Je crois bien que le Kaiser et moi avons obtenu de tout ce malentendu une sorte de complicité. Cette sorte de complicité qui nous permet de rester silencieux sans que ça devienne lourd. Je ferme les yeux et souris au ciel, je me sens vidé. Il m'est arrivé pas mal de chose aujourd'hui et je suis prêt à faire une petite sieste maintenant. « KEN!
Ou peut-être pas…
- Ken, qu'est-ce qui t'a pris de faire un remous pareil aux enfers?! crache Osamu avec une haine remarquable qui n'est pas du tout son genre.
- Osamu, allons, tu utilises mon vrai nom devant le ressuscité! s'indigne le Kaiser, essayant de couvrir son expédition à l'hôpital.
- N'essaye pas de jouer au plus fin avec moi, Kenny-boy! Je sais très bien tout ce qui s'est passé aujourd'hui, y compris ta petite escapade dans le monde des vivants! réplique Osamu à deux centimètres de la figure du Kaiser qui s'est relevé. J'en fait de même, un peu ennuyé par le changement d'atmosphère.
- Samu…
- Pas de Samu avec moi! Te rends-tu compte des risques que tu as pris?! Toi qui à chaque mois va demander au Grand de te réveiller, il y a de forte chance pour qu'Il ne te l'accorde jamais après une gaffe pareille! Ça peut avoir de graves conséquences si tout ça parvient aux oreilles des vivants!
- Hé! Je suis capable de garder un secret! répliquais-je, indigné.
- Toi Daisuke, tu te tais, cette conversation ne te concerne pas! Je parle avec mon frère! dit Osamu en me fixant d'un regard haineux. //Alors c'est lui son frère. Remarque, avec un regard pareil, on le voit toute suite!//
- Osamu, s'il te plaît! Toi et moi savons très bien que le Grand du ciel ne m'accorde jamais le droit de retourner dans le monde des vivants, alors si je fais une gaffe, ça ne change rien du tout! Et comme le dit Daisuke, il gardera le secret. Tu dois pouvoir comprendre que j'en avais assez de tout garder à l'intérieur, que j'avais besoin d'en parler!
- Non, je ne comprends pas! Ce n'est pourtant pas si horrible de dormir, ce n'est pas comme si tu étais mort comme moi!
- Oui, eh bien, c'est toujours mieux d'être mort que d'osciller entre les deux! Bien sûr que tu ne comprends pas Osamu, toi avec tes ailes et tes tâches d'ange! Ce n'est pas toi qui ramasse ces moins que rien qui vont en enfer! Tu vis dans ton petit paradis, sans avoir à te soucier si tu vas encore rester une espèce d'esprit qui en même temps n'en est pas vraiment un ou si tu vas mourir aujourd'hui. Je passe par-là chaque jour, toi tu fais tes missions pour ton Grand, ton frère ou tes parents qui se meurent d'inquiétude, tu t'en fiches! dit le Kaiser tranquillement, comme si tout son discours avait été préparé d'avance. Sinon, c'est qu'il mourait d'envie de remettre son frère à sa place depuis un bon moment!
- Ken…
- Laisse tomber. Retourne auprès de ton Dieu et laisse-moi tranquille! l'interrompe le Kaiser avant de s'en aller. Je m'apprête à le suivre, mécontent que la bonne humeur du Kaiser soit une fois de plus gaspillée, mais Osamu me retient par le bras. Je le regarde d'un air irrité.
- Quoi?!
- Je dois te parler à toi aussi. J'arrangerai les affaires avec Ken plus tard. dit Osamu d'un air ennuyé et un peu coupable.
- Écoute, je suis désolé d'être tombé dans le piège de la bonne femme, et j'ai déjà promis au Kaiser que je tiendrais ma langue à propos de son état. dis-je, un peu agacé.
- Non, ce n'est pas de cela dont je veux te parler. Les démarches ont pris moins de temps que prévus. Félicitation Daisuke!
- Huh?
- Dans cinq jours exactement, tout sera prêt pour ta ressuscitation. D'habitude, ça prend au moins un mois, mais tu as été chanceux, les étapes ont passé plus rapidement que d'habitude. Dans cinq jours, tu seras de retour chez toi, et comme neuf! »
Pourquoi est-ce que j'ai le sentiment que ça ne me plait pas du tout? Après tout, c'est bien moi qui disais au Kaiser que je m'ennuyais de chez moi. Alors pourquoi suis-je incapable de bouger ou de prononcer ne serais-ce qu'un misérable mot? Décidément, après une journée pareille, j'ai définitivement besoin de repos!!!
