Je crois bien que c'est mon chapitre le plus long!^_^ Bon, j'avertis encore que les scènes romantiques, c'est pas mon fort. *regarde le chapitre, rougis, marmonne nerveusement* Indice : p'tit bisou!
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Daisuke
Après ma découverte, j'ai eu du mal à me rendormir. Ce qui est normal vu mes multitudes de petits indices prouvant mon attirance pour le comateux. J'aurais bien aimé que Miyako m'avertisse, j'ai presque fait une crise cardiaque en m'apercevant de mes sentiments. Et qu'est-ce que ça veut dire ça, être attiré? Est-ce que ça veut dire que je l'aime, que je suis amoureux du Kaiser? Je crois bien que je suis encore plus mélangé qu'avant! Cependant, ma réticence à lui présenter le serviteur des cieux, ma jalousie face aux gens qui le connaissent mieux que moi, aux gens qu'il guidait vers le paradis et Ryo aussi, ça veut bien dire quelque chose non?!
Mes pensées sont interrompues par un bruissement d'aile et une fillette d'environ dix ans, les cheveux couleur de chocolat séparés en deux tresses et au teint foncé vient se poser devant moi. Un peu désorienté à cause de mes réflexions, je ne dis rien (Oui, oui, je sais, c'est pas normal, mais je sais être sérieux quand je le veux!) et serre la couverture plus fort. Encore heureux que ce ne soit pas le Kaiser… « Daisuke? me demande-t-elle.
- Hum? Oui, c'est moi… dis-je l'air endormi.
- Je suis Rosa[1], mal dormi?
- On peut dire ça comme ça…
- Le Kaiser est occupé ce matin et c'est moi qui suis chargé de t'aider! dit-elle, tout sourire.
- Je suis capable de me débrouiller tout seul! Je commence à le connaître le paradis! dis-je en la regardant curieusement. Il y a quelque chose de pas net chez cette fillette.
- Non, non, je ne parle pas de ça! Osamu ne t'a pas expliqué? À propos de ta ressuscitation?
- Euh, oui mais je crois que je n'ai pas bien écouté. dis-je, un peu gêné.
- Bon, je t'explique vite fait. Pour que ton corps soit prêt et assez fort pour reprendre son âme, c'est à dire toi, il a besoin d'un certain nombre important d'énergie. Comme l'énergie transférée prend quelques jours à se diffuser dans ton corps, on doit 'l'injecter' à l'avance.
- D'accord, et qu'est-ce que ça avoir avec moi?
- Eh bien, l'énergie, c'est toi qui la fournie. C'est très simple, avec l'aide de mes pouvoirs, je te remets dans ton corps, tu dors dedans pendant l'avant-midi et le tour est joué! L'énergie que tu auras transférée pendant ton sommeil sans t'en apercevoir circulera jusqu'à ce que les quatre jours soient passés et ton corps acceptera ton âme sans problème[2].
- Mais si je peux entrer dans mon corps, il ne devrait pas y avoir de problème à l'origine, non? Et puis, pendant cet avant-midi, je pourrai me lever et parler?
- Non, la seule raison pour laquelle ton corps ne te rejettera pas, c'est à cause de mes pouvoirs et pour la même raison, ton corps ne t'obéira pas. Alors, prêt? »
Et s'en vraiment en prendre conscience, je suis dans ma chambre avec Rosa et je suis à moitié dans mon corps. Manque plus que tout le haut de mon corps. Légèrement inquiet, je demande à Rosa si ça va faire mal. Elle m'assure que non et dès que je laisse le reste de mon fantôme enter dans mon corps, je m'endors aussitôt.
***
Lorsque je me réveille, je suis de retour au paradis. Je m'assois et fait face à la mer. Rosa est assise un peu plus en avant de moi et je ne vois pas son visage. J'ai le sentiment que quelque chose ne va pas. « Rosa? demandais-je, incertain.
- Oui? dit-elle en tournant un peu la tête, mais pas assez pour que je vois son visage.
- Merci pour ton aide, je l'apprécie vraiment. Il y a un long silence et puis tout à coup, Rosa me surprend en éclatant d'un grand rire sonore.
- Ah Daisuke, tu es vraiment naïf! Je ne l'ai pas fait pour toi! Je l'ai fait pour moi! Enfin, c'est le Kaiser qui me l'a demandé, mais je l'ai fait vraiment pour moi. Parce que tu vois, j'ai tellement hâte que tu t'en ailles! dit-elle entre deux gloussements.
- Je… je ne comprends pas.
- Tu prends de la place, Daisuke. Tu passes ton temps avec mon Kaiser! Il est à moi, laisse-le tranquille et n'essais pas de me le voler. De toute façon, tu rentres chez toi dans quatre jours, alors il n'y a rien à craindre. »
Je crois que Rosa s'attendait à ce que je reste sans voix ou du moins, assez blessé par ses remarques cruelles, mais tout de même vraies. Alors là, si elle croit que je vais la laisser m'insulter, elle me connaît vraiment mal! Non mais, de quel droit! Je fulmine, je bouille de rage! « Sale… tu n'es vraiment qu'une sale gamine! Tu devrais avoir honte d'être aussi égoïste!!! Et puis, le Kaiser ne t'appartient pas!!!
- Bien dit. Rosa, tu terrasses encore les pauvres gens? Combien de fois va-t-il falloir te le répéter, je ne suis pas à vendre. dit le Kaiser qui est arrivé sans que personne ne le sache.
- Ah! Kaiser-sama! Bien sûr que tu n'es pas à vendre! Tu m'appartiens déjà et à personne d'autre! dit-elle en se pendant au bras du Kaiser et en me lançant un regard mauvais.
- C'est pour quand le mariage? dis-je sarcastiquement.
- S'il te plait, ne lui donne pas d'idées qui pourraient m'être fatale. Maintenant, je vais te dire ce qu'on va faire. Si tu nous laisses tranquille pour le reste du séjour de Daisuke, comme je suis content que tu l'ais aidé, je vais passer une journée avec toi. Sans interruption. propose le Kaiser d'une voix que je trouve forcée.
- Pour vrai?! jubile la fillette.
- Je ne mens jamais. dit le Kaiser d'un ton sérieux et Rosa se met à virevolter dans les airs en poussant des cries de joie.
- Bon, je vous laisse, il faut que j'aille préparer mon rendez-vous avec mon petit Kaiser-sama!! » Et elle est partie.
Le Kaiser a le visage recouvert de ses mains et semble totalement découragé. Elle est complètement timbrée cette fille! Bizarrement, je me rappel brusquement toutes mes tentatives lorsque j'aimais Hikari-san. Je rougis en constatant que mon comportement avec Hikari n'était pas loin de celui de Rosa. Puis, toutes mes pensées sont interrompues par le regard que me lance le Kaiser, de manière hésitante, comme la veille. Et aussi soudainement qu'hier, le Kaiser me demande de le suivre.
Il m'amène à la frontière entre la plage et l'hiver. Je le dévisage comme s'il lui avait poussé un troisième œil. Il pense sincèrement qu'il va me convaincre d'aller me geler les fesses au pôle Nord?! Le Kaiser tape du pied nerveusement et non sans impatience. Il soupire et claque des doigts. Je suis aussitôt recouvert par un gilet bleu avec le bas illustré de flammes brillantes[3]. La classe! Bon, je peux bien faire ça pour lui! Il m'entraîne vers la colline et je n'ai pas froid même si mon gilet ne devrait pas être assez chaud pour se genre de climat.
Arrivés au pied de la colline, le Kaiser pose sa main sur la façade recouverte de neige et sa main se met à émettre une lumière blanche. Un bout du mur de roc se renfonce soudain et forme une entrée. Le Kaiser me sourit pour me rassurer et entre dans la grotte. J'hésite un peu, puis je me décide à entrer. J'ai le souffle coupé. La grotte est remplie de stalactites et de stalagmites de glace et tout scintille. Il y règne un calme et un silence confortable. Le Kaiser se tourne vers moi et déballe son sac. « J'ai appris ce matin que tu t'en vas bientôt et je crois que tu es un bon ami. C'est sûr, ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît et j'ai été plutôt froid au départ, mais je crois quand même qu'on s'est lié d'amitié. Je me trompe?
- Non… je ne crois pas. dis-je, ayant l'air pensif, mais à l'intérieur je suis vaguement et bizarrement déçu.
- Bon, eh bien tu sais qu'on ne se reverra plus après et j'ai pensé qu'on pourrait se laisser quelque chose pour se souvenir de notre rencontre. Qu'est-ce que tu en dis? demande-t-il un peu gêné.
- C'est une bonne idée! Moi je vais te donner mon bracelet cheap parce que je n'ai pas autre chose et que c'est de Jun et ça ne me plaît pas vraiment.
- D'accord. Moi, je vais te faire un objet très utile. » réplique le Kaiser d'un ton mystérieux et le regard malicieux.
Je m'attends au pire. Le Kaiser ferme les yeux et écarte les bras. Encore une fois, ses mains brillent d'une lumière et une stalagmite se démantèle en tous petits morceaux scintillants. Ces morceaux lévitent en l'air juste devant moi et deviennent une étrange petite tornade avant de briller d'une lumière trop éclatante. Puis, d'un seul coup, tout est fini et en lévitation devant moi se trouve une petite boule de poil avec quatre petites pattes et de drôles d'oreilles d'un bleu flashant. La peluche a aussi un étrange signe sur le front. « Ce toutou va m'être utile?! Enfin! Je n'ai plus dix ans!
- Tu verras quand tu seras de retour, je pari que tu seras très content de l'avoir! Son nom est Chibi au fait. répond le Kaiser.
- Je n'ai pas le droit de le nommer au moins?
- Non.
- Quel cadeau quand même!
- C'est mieux qu'un vieux bracelet de fille! »
La conversation s'arrête là. Satisfaits de nos nouvelles acquisitions, nous retournons sur la plage pour discuter un peu avant que le Kaiser retourne faire son boulot.
***
Les quatre derniers jours, je les passe principalement avec Mimi et Sora qui s'avèrent être de très bonne compagnie. Le Kaiser semble surchargé de travail et je le vois que rarement. Et j'aime mieux ne pas le voir. Depuis notre petit échange, j'ai encore plus de mal à dénouer mes sentiments. Je ne sais vraiment pas ce que je ressens. Je suis seulement attiré physiquement ou est-ce que je suis complètement en amour avec lui? Je n'en sais rien du tout. Après tout, j'étais désespérément en amour avec Hikari-san et ça ne ressemblait pas à ça du tout.
Enfin bref, c'est finalement le temps de retourner chez moi. J'en ai des papillons dans l'estomac. Devant la porte du paradis, je dis adieu à Mimi, Sora, Osamu et malheureusement Rosa qui est venue me narguer et faire des grimaces dans mon dos. La veille, j'avais longuement parlé avec Hiroki et c'est à ce moment qu'il m'avait dit au revoir et qu'il veillerait sur moi. Le Kaiser et moi descendons pour la dernière fois ensemble les marches du paradis et ils nous amènent chez Miyako. « Daisuke! Ce n'est pas aujourd'hui que tu dois ressusciter?
- Oui, et c'est toi qui dois être là quand je vais me réveiller. Tu es la seule qui sait qu'il faut me donner à boire dès mon réveille. Le Kaiser dit que tu peux attendre une quinzaine de minutes ici avant de venir. dis-je, maintenant très nerveux.
- D'accord, je ne serai pas longue. » dit-elle.
Le Kaiser fait un autre voyage et nous sommes dans ma chambre. Je tremble tellement que mes genoux s'entrechoquent. Pendant mes quatre jours, j'ai sérieusement pensé à rester avec le Kaiser. J'ai extrêmement peur. Je ne sais toujours pas quels sont mes sentiments. Et si je l'aimais vraiment? Je risquerais de le perdre pour toujours. Je sers Chibi très fort. Maintenant, c'est le temps de décider. Je retourne chez moi! Le Kaiser me fait signe de prendre place dans mon corps.
Il m'explique que lorsque je serai dans mon corps, je vais dormir quelques minutes puis me réveiller dans le monde des vivants, comme si de rien n'était. J'écoute vaguement, admirant son profile. Ses yeux qui peuvent être à la fois froids et d'une tendresse extrême, ses cheveux d'une couleur exotique… Puis, il se tourne vers moi et me sourit, disant de ne pas m'inquiéter. Encore ce sourire… Rien que pour moi.
Il approche sa figure de la mienne, les sourcils froncés quand je ne lui réponds pas. Il est tout proche. Je jette ma décision à la poubelle! Avec un courage tout nouveau, j'engloutis la distance qui nous sépare et j'appuis mes lèvres sur les siennes. Un petit baisé, tout ce qu'il y a de plus chaste, ses lèvres sont douces et chaudes et il ne me repousse pas. Je m'écarte un peu et en l'observant attentivement, je lui annonce. « Je ne veux pas retourner. Je… je crois que je t'aime bien… » dis-je, un peu incertain.
Le Kaiser me fait un petit sourire triste et caresse ma joue d'une main. Il s'approche de moi et dans un moment de pur bonheur, je crois qu'il va m'embrasser. J'attends fébrilement, mais le Kaiser passe à côté de ma figure et me murmure calmement à l'oreille : « Tu crois seulement? Daisuke, tu te rappelles ce que tu as dit à Rosa? Tu es en train de faire la même chose. J'ai fait ça constamment depuis que je suis dans le coma. Mais maintenant, je suis en paix avec mon état, et tu n'as aucun droit d'être égoïste et de faire subir à tes parents les horreurs qu'ont subit les miens. Ta place n'est pas ici. »
À mesure que le Kaiser me parle, mon sang se glace dans mes veines. J'ai du mal à respirer, je comprends ce qu'il me dit, il a raison, mais j'ai quand même les larmes aux yeux et j'ai fermement l'intention de rester avec lui! Et puis tout à coup, le Kaiser se dégage. « Ken? » Il m'empoigne fermement par les épaules de ses mains maintenant lumineuses et me pousse vers mon corps dormant. J'essais de lui résister quand je comprends la situation, mais il est plus fort que moi et à l'instant ou je suis complètement à l'intérieur, je n'arrive plus à me relever et la dernière chose que je vois, c'est le sourire triste du Kaiser. Un sourire d'ange déchu.
« KEN!!!! »
***
Lorsque je me réveille, quelqu'un me redresse prestement et appuis un verre à mes lèvres. J'engloutis l'eau rapidement, on dirait que j'ai traversé le désert! Je reconnais la voix de Miyako qui crie à mes parents que je suis réveillé. Et puis d'abord, qu'est-ce que Miyako fait dans ma chambre le matin? Et qu'est-ce que c'est que cette drôle de peluche? Mes parents et ma sœur débarquent brusquement et ils se jettent sur moi, pleurant et m'embrassant. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous?! « Daisuke, tu es réveillé!! Je suis si contente, c'est un miracle! Mais dis-moi, depuis quand as-tu ces drôle de lunettes sur la tête? Je ne me rappelle pas les avoir déjà vues. »
Soudain, tout ce que j'avais oublié refait surface et je serre Chibi plus fort. Ma sœur et Miyako me regardent bizarrement et ma mère resserre son étreinte sur moi. « Oh Daisuke! Ne pleure pas, tout est fini, tu n'as plus rien à craindre, tout est fini! » dit-elle pour me rassurer. Je ne m'étais pas aperçu que je pleurais. À ces mots de consolations, mes sanglots redoublent de force et je m'effondre dans les bras de ma mère.
//Tu as raison maman, tout est fini…//
[1] Ceux qui sont de vrais fans purs et durs de Digimon se souviendront d'elle et auront une idée de son caractère envers Ken. *petits rires niais de l'auteure* Pauvre Wormmon!!
[2] Basé légèrement, mais alors là, très légèrement sur Yû Yû Hakusho. Au fait, cette bd ne m'appartient pas! Tralalalalalala…
[3] Manque plus que ses affreuses godasses! Je les ai en horreur presque autant que celles de Heero!
