Titre : Le Pitpoulpe de Mister Pennycuik Shomburgk
Auteur : Stupid Axolotl, l'urodèle néoténique dépigmenté.
Mentionnons aussi Nico, le bêtatesteur le plus riche en
tentacules de l'histoire des fanfictions.
E-mail : shannaxolotl@yahoo.com.mx
Disclaimer : Je ne possède rien ni personne, pas même un
seul plant de botryche lunaire. Par contre, je possède une
collection de pieuvres en peluche, deux homards en éponge et un
axolotl en tissu cousu main by myself.
Avertissement : Un peu d'angst et beaucoup de biologie.
J'utilise les noms anglais pour les personnages, mais pas forcément
pour les objets et lieux.
POV de Draco + narration
Paroles entre guillemets, pensées en italique (j'espere que
cette fois-ci, l'italique passera, sinon, ce sera
incompréhensible...)
Et puis, Goyle est un peu 'out of character' parce que trop
perspicace peut-être
Résumé : Draco Malfoy voit sa vieille peur des plantes
ravivée par un cours de bota, contracte une dette importante
envers Harry et se trouve entraîné malgré lui dans une affaire
de conflit de pouvoir chez les Slytherins : Bref, rien ne va plus
pour lui !
Chapitre 1 : La fougère hématophage
Chapitre 2 : Un réflexe malheureux ?
Chapitre 3 : Le pitpoulpe de Mister Pennycuik Shomburgk
Chapitre 4 : Un accès de phytophobie
Chapitre 5 : Kendrew
Chapitre 6 : L'implosion de la maison Slytherin
Chapitre 7 : Chez les Malfoy
Chapitre 8 : 'Au Préphanérogamme adipeux'
Chapitre 9 : Le dressage de Kendrew
Chapitre 10 : Une pluie de poulpes pourpres
Chapitre 2 : Un réflexe
malheureux ?
Draco sortait juste de l'infirmerie. Il savait que personne ne
s'attendait à ce qu'il sorte si tôt, et, de fait, il n'avait
pas particulièrement envie de se montrer. Mais il s'ennuyait à
l'infirmerie, sans avoir rien d'autre à faire que de se demander
pourquoi diable Harry l'avait-il aidé, et ce que devait en dire
toute l'école.
Il en avait bien une petite idée, en tout cas, en ce qui
concernait les Slytherins. Crabbe et Goyle étaient venus le voir
plusieurs fois. Ils lui avaient d'abord expliqué objectivement
comment Harry avait couru à son secours, mais ça, il le savait
déjà, ayant eu le droit à un défilé de professeurs étonnés
à son chevet. Non, ce qui l'intéressait, c'est de savoir ce qui
avait poussé Harry à mettre sa vie en péril pour sauver un
ennemi. Goyle lui avait bien dit que l'explication officielle,
provenant des Gryffindors, était que Harry avait réagit sans réfléchir,
que cela avait été un simple réflexe. Cette explication avait
d'ailleurs donné lieu à une remarque sarcastique de Draco :
"C'est ça, c'est le genre de réflexe
qu'on attrape quand on passe son temps à sauver le monde. "
Mais il n'était pas tout à fait convaincu par cette thèse du réflexe.
Pourquoi, cela, il ne le savait pas. Pourtant, c'était une bonne
explication, tout à fait plausible. Apres tout, quand il était
en train de lutter contre la plante et qu'il avait tourné son
regard vers les autres, ils avaient tous l'air horrifié, ennemis
comme amis. Qu'Harry, malgré toute son antipathie pour lui, n'ai
pas voulu le voir mourir sous ses yeux était tout à fait
possible.
Draco se faufila jusqu'à la salle commune des Slytherins, qui a
cette heure était vide, tous les élèves étant à leurs cours
respectifs.
Il s'assit dans un fauteuil. Il faut que je sache s'il
s'agissait seulement d'un réflexe, décida-t-il, mais
de toute façon, comment pourrait-il en être autrement? Nous
nous détestons. Il avait toutes les raisons de se réjouir de ce
qui m'est arrivé. La seule explication, c'est bien qu'il ait réagit
par instinct, sans réfléchir à qui il sauvait.
'Sauvait'. Il m'a sauvé, en effet. Je lui suis redevable. Je
me demande s'il eut pu m'arriver chose plus honteuse soupira
Draco.
C'est épouvantablement rageant, mais de toute façon, je ne
peux plus rien y faire. La seule chose en fait qui pourrait faire
disparaître cette dette infâme, se dit-il, peu convaincu, ce
serait de sauver Harry à mon tour. Mais il est hors de question
d'y risquer ma vie, et de toute manière, s'il faut que j'attende
qu'Harry se trouve en danger à un moment où je peux intervenir,
je peux attendre longtemps. Bien sûr, la solution serait de créer
moi-même la situation de danger, mais ce serait tout de même
risquéNéanmoins.. Il faudra que je réfléchisse à cette
éventualité.
Mais d'abord, je dois absolument savoir s'il a agit par réflexe
seulement, et la meilleure façon de le savoir, c'est de le lui
demander. Sans témoin, bien sûr.
Draco écrivit rapidement un mot à Harry, lui donnant
rendez-vous le soir à onze heures.
Maintenant, comment le lui faire parvenir ? Pas question
d'utiliser mon hibou, c'est trop peu discret. Je pourrais lui
donner en main propre, mais je ne peux pas faire cela devant tout
le monde. Surtout pas devant les autres Slytherins. Non, mieux
vaut aller voir directement du coté des Gryffindors et attendre
qu'Harry ou un de ses amis passe se suggéra Draco, qui n'était
tout de même pas persuadé d'en avoir réellement envie.
Il y alla pourtant. Arrivé à quelques mètres de la Fat Lady,
il fut interpellé :
" Malfoy, qu'est ce que tu fiches ici ? "
Il se retourna et reconnu Hermione.
" Ah, c'est toi " jeta-t-il d'un ton méprisant. "
Donnes ça à Potter, veux-tu ? " Il lâcha la lettre à ses
pieds en la regardant d'un air dégoutté.
" Malfoy, tu nous payeras ça ! " s'exclama Ron qui
venait d'arriver avec Harry. Draco fila.
" Tu t'enfuis maintenant ? lui cria Ron. " Bientôt tu
ne seras même plus un adversaire potable ! "
Draco était terriblement vexé, mais il ne répliqua pas, car il
voulait garder une chance qu'Harry accepte de le voir.
Avant d'arriver à la salle commune, il fut rejoint par Crabbe et
Goyle. Tout en échangeant quelques phrases sans importance avec
eux, il réfléchissait. Dois-je leur parler de ce que j'ai
entrepris ? Ils ne sont pas très intelligents ils risquent de
tout compliquer. D'un autre côté, il va être difficile de leur
cacher que je sors ce soir. Mais je peux toujours essayer. S'ils
me voient, je leur expliquerai, du moins en partie. En fait,
Draco ne tenait pas du tout à ce que quelqu'un d'autre soit
associé à son entreprise. Il se contenta donc de faire part à
ses acolytes de la rage qu'il avait d'avoir une dette envers
Harry, ce qu'ils comprirent très bien et commentèrent d'une façon
si dénuée d'intelligence que Draco se félicita de ne leur
avoir parlé de rien d'autre. De toute façon, selon ce que
me dit Potter ce soir.. s'il vient Ah, bah, je verrai bien.
Draco se glissa hors du dortoir des Slytherins peu avant onze
heures. Il marcha silencieusement vers le lieu de rendez-vous.
Harry n'était pas encore arrivé. Il s'immobilisa, restant sur
le qui-vive comme pour se préparer à lutter contre quelque
chose. Il entendit des pas, très près. Mais il n'y avait rien
autour de lui. Il commença à paniquer, puis se reprit. J'ai
déjà été suffisamment ridicule ces jours-ci. Si Potter arrive
et me trouve là, terrorisé au milieu du couloir, cela
n'arrangera pas mes affaires. Alors il tenta :
" Potter, je sais que tu es là, espèce de fouine ! "
Il entendit une sorte de rire étouffé et la voix d'Harry se
plaindre :
" Déjà des insultes ? Et moi qui croyais que tu voulais me
voir pour me remercier ! "
Draco vit alors le visage d'Harry, traversé par un sourire
ironique, flotter dans l'air en face de lui. Ne pas paraître
ridicule se dit Draco. Faire comme si tout était
normal.
" Tu croyais vraiment que j'allais te remercier ? "
demanda-t-il
" Non " admit Harry. Il enleva sa cape et la posa avec
précaution sur son bras droit.
Une cape d'invisibilité s 'étonna silencieusement
Draco
" Non, l'idée ne m'était même pas venue à l'esprit.
C'est de toi que nous parlons, Malfoy. "
" Bien, je ne te remercie pas, mais je voudrais savoir
pourquoi tu m'as aidé. "
" On a déjà dû te le dire, non ? J'ai agit par réflexe.
Ce genre de réflexe qui te pousse à intervenir quand quelque
chose se passe devant toi. "
Draco ouvrit la bouche pour dire qu'aucune sorte de réflexe ne
le pousserait jamais à faire une chose aussi stupide que sauver
Harry, mais finalement, il s'abstint. Harry commençait à
remettre sa cape.
" Et puis.. " continua-t-il, " ton visage.. tu es
déjà pale en temps normal.. avec la plante.. c'était effrayant
"
Harry disparut sous sa cape.
Draco l'écouta s'éloigner, perplexe. Pourquoi Harry lui
avait-il dit cela ? Etait-ce pour le rabaisser, lui signifier
qu'il l'avait aidé par pitié ? Mais le ton qu'il avait employé
n'était pas méprisant. Il avait dit cela calmement, comme on
rapporte un fait. Que voulait-il donc me signifier par cela ?
se demanda encore Draco. Puis il prit le chemin du retour.
Réponse aux reviews :
Aura : Ben quoi, c'est bien les Ophioglossacées ! Ta mère ne
t'a-t-elle donc pas appris à ne pas te moquer des gens dotés
d'un patronyme malsonnant ? hehe. Sinon, ne t'inquiète pas, il
va bien Draco, mais avant de s'en servir à nouveau, il va
falloir le laisser se reposer quand même ! :)
Myamora Malfoy : Non, non, pas le moindre couple. Pour la peur
des plantes, en fait, je sais que c'est un peu farfelu, mais
j'avais besoin de ça au départ dans le scénario. Après, je
l'ai changé, mais j'ai laissé l'histoire des plantes parce que
je m'étais beaucoup amusée à écrire le premier chapitre.
Cajedi : Euh, en fait, c'est tout à fait ce qui va se passer,
mais je n'en dis pas plus :)
