*** Caserne des pompiers***

Jo monte voir ses collègues et s'installe à la table.

Jo : Jimmy n'est pas revenu ?

D.K. : Hein, hein

Walsh : Alors comment ça s'est passé ?

Jo : Il a accepté !

Walsh : Quoi ?

D.K. : Non, Christopher ? Comment t'as fait ?

Jo : J'ai du marchander.

Walsh : Explique !

Jo : Tous les ans y'a le bal de la police.

D.K. : Exact

Jo : Ty m'a dit que la mère de Christopher y allait. Seul problème elle n'avait pas de cavalier

Walsh : Avait ?

Jo : J'ai convaincu Christopher de se joindre à nous pour le défiler en échange je sers de plancton de seconde zone à sa mère dans un mois pour le bal.

Walsh : Toi et la mère de Christopher ?

D.K. : T'oublie Linda

Jo : Je lui expliquerais

D.K. : Elle va te piquer une crise de jalousie

Jo : J'accompagne une vieille peau de 55 berges, toute ridée, avec trois dents, alors je crois que le problème ne se pose pas. Mais je vous interdis de le répéter à qui que ce soit. C'est clair ?... Oh !

Walsh/D.K : Ok, ok

Walsh : Question comme ça ! Christopher a accepté que toi, Jo Lombardo, pompier et donc rival des poulets d'en face, tu accompagnes sa maman ?

Jo : Que veux-tu, c'est une affaire de charme !

Walsh : Toi, avoir du charme ?

D.K. : Laisse nous rire

Jo : Y'en a qui s'en rende compte.

Walsh et D.K se mettent à rire, suivit par Jo.

Kim arrive et s'assoit brusquement.

Jo : Ben alors beauté, t'as tes règles ?

Kim : Non, y'a seulement une petite conne qui vient de se payer pour 400 dollars de restau avec ma carte de crédit.

Walsh : Ouch !

Jo : Oh ? Comment ça ?

Kim : J'en sais rien ! Mes cartes sont encore dans mon portefeuille, je viens d'appeler ma banque et ils m'ont répondu que le numéro de carte et la pièce d'identité de la bonne femme qui est venue retirer correspondaient parfaitement.

D.K (se levant) : Tu veux mon avis ? T'es dans la merde !

Kim (le regardant partir) : Oh des avis comme ça je peux m'en passer !

Alex arrive, un grand sourire sur le visage.

Jo : Oh, toi t'as du faire des folies !

Alex : Dans la limite du raisonnable

Elle commence à pouffer de rire en se remémorant la conversation entre Jo et Christopher, et la situation dans laquelle elle se trouvait.

Jo : Quoi ?

Alex : Non rien. (À Kim) : T'en fais une tête.

Kim pousse un gros soupire. Alex se tourne vers Jo qui lui répond.

Jo (tout bas) : Laisse tomber… Personne n'a aperçu Jimmy dans le coin ?

Alex : Il est toujours pas rentré ? L'appart' de Bosco n'est pourtant pas si loin !

Kim : Qu'est-ce qu'il est parti faire chez Bosco ?

Alex : C'est encore pour cette stupide histoire de défilé…

Jo : C'est pas stupide

Kim : T'as raison, c'est pas stupide c'est complètement débile.

Alex : La mère de Christopher se porte bien ?

Jo : Quoi ? Chris… Comment tu sais…

Alex (riant) : Hé, je disais juste ça comme ça !

Elle s'en va rapidement, Jo se lève pour la suivre

Jo : Hé, attend, tu vas pas t'en tirer comme ça !

Le téléphone sonne. Comme Jo est entrain de taquiner Alex, Kim se lève nerveusement et va décrocher.

Kim : Caserne 55… Jimmy ?

Jo et Alex arrêtent de se chamailler, et regardent l'expression blême de Kim. D.K et Walsh, jouant aux cartes, s'arrêtent

Kim : Où est-ce que t'es ? Si le Capitaine arrive tu vas te…La Pitié ?...Oh Seigneur !...Ouais, écoute reste là-bas. On va se débrouiller… Ouais, Alex ira le prévenir… D'accord, si y'a quoi que ce soit tu nous appelles…On passera dès que possible. Tiens nous au courant. A toute à l'heure.

Elle raccroche.

Kim : Seigneur !

Alex : Kim ?

Walsh : qu'est-ce qui se passe ?

Jo : Jimmy va bien ?

Kim : Il…oui… Doc et Carlos viennent d'emmener Bosco à l'hôpital, dans le coma.

Un gros blanc s'installe. Personne n'ose dire quoique se soit, trop choqué par la nouvelle.

*** Hôpital de la Pitié***

Jimmy raccroche le téléphone et retourne dans la salle d'attente.

Jimmy : Alors ?

Sully : Toujours rien.

Faith : J'aurais du insister pour qu'il reste à l'hôpital.

Sully : Oh, hé, ce n'est pas ta faute. Même les docs n'ont pas su tout de suite ce qu'il avait.

Faith : Et si on est arrivé trop tard ?

Doc et Carlos reviennent dans la salle avec des cafés.

Jimmy/Faith/Sully : Merci

Faith : Ils ont dit quelque chose ?

Doc : Désolé

Faith baisse la tête

Carlos (s'asseyant auprès d'elle) : Tu sais comment sont les médecins, ils viennent toujours au dernier moment.

Faith : Ouais

Doc : Hé, ça va aller, d'accord.

Carlos : Je vais aller voir où ça en est.

Faith : Merci.

Carlos se lève et sort de la salle d'attente. Jimmy le suit

Faith : Vous n'êtes pas obligé de rester

Doc : C'est notre ami. On est tous inquiet pour lui.

Sully : Je vais appeler le Capitaine.

Faith : Mince, Rose. Faut… Je dois appeler sa mère.

Doc : Je vais le faire

Faith : Non c'est gentil, mais je dois le faire.

Sully : Ca va aller ?

Faith : Jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas moi qui suis sur le point de mourir.

Elle se lève et se dirige vers l'accueil. Doc et Sully se regardent, surpris.

Doc : Faut la comprendre, c'est dur de rester là, à attendre que les médecins daignent venir.

Sully : Je sais ce que c'est. Lorsque le père de Davis s'est fait descendre cette nuit là, je suis resté des heures à tourner en rond, à me demander s'il allait s'en sortir. Il avait pissé le sang comme une vache à lait (il sort un rire nerveux suivit de sanglots), je regardais son sang sur mes mains. J'étais incapable de faire quoique ce soit, de réfléchir rationnellement, je… durant toute la nuit je suis resté là, à regarder le sang sécher sur moi (il s'essuie rapidement les yeux). C'est drôle tu sais, lorsque sa femme est arrivée, je n'ai pas su quoi dire. Elle m'a regardé, elle était en pleure, et moi comme un con je suis resté là. Ty était fort, et j'ai toujours cru que rien ne pouvait l'atteindre. Je n'arrêtais pas de le revoir rire, et la seconde d'après il était allongé sur le bitume, se tenant l'estomac… Y'avait du sang partout… Quand sa femme m'a demandé ce qui s'était passé, je n'ai pas pu lui répondre. Je… (Il s'essuie une nouvelle fois les yeux). J'ai perdu mon partenaire et mon meilleur ami cette nuit là, les médecins sont venus nous voir après sept heures d'attente. Tu imagines ? Sept heures à se ronger les sangs, sept longues heures pour nous dire qu'ils n'avaient rien pu faire. Chaque jour de ma vie je me rappelle cette nuit… J'ai beau m'accrocher souvent avec Bosco, il me rappelle Ty. Je ne veux pas revivre ça. Pas maintenant. Pas comme ça. Un truc si stupide…

Doc (s'asseyant près de Sully et lui mettant une main réconfortante sur son épaule) : Hé, doucement, ça va aller. Doucement, calme toi.

A l'accueil.

Faith : Bien, dites lui de me rappeler dès qu'elle rentre. Merci.

Elle raccroche. Jimmy se dirige vers elle.

Faith : Merde

Jimmy : Hé, ça va ?

Faith (se retournant) : Non ça ne va pas, j'ai appelé chez sa mère, impossible de la joindre j'ai appelé à son bar et ils disent qu'elle a prit un congé de trois jours mais qu'elle n'a pas dit où elle allait. Conclusion elle est injoignable, tout comme Mikey qui s'est échappé du centre de désintoxication.

Jimmy : Calme toi

Faith : Que je me calme ? Que JE ME CALME ? (Faith commence à crier, tout le personnel hospitalier arrête ce qu'il est entrain de faire et la regarde) Bosco est entrain de mourir et faudrait que je me calme ? A croire que tout le monde s'en fou !!! Les personnes les plus importantes de sa vie ne sont pas là pour le soutenir, ils ne sont même pas au courant de ce qu'il lui arrive, sa propre famille l'ignore, et il faudrait que je me calme ?

Elle fond en larme. Jimmy la soutient et l'emmène s'asseoir.

Jimmy : Doucement.

Faith : Je ne veux pas…

Jimmy : Je t'interdis de penser ne serait-ce qu'une seconde à cela. Et crois-moi, la personne qui représente le plus pour lui est là, et c'est tout ce qui compte. Je suis sûr qu'il sait que tu es là.

Faith : comment… pourrait-il le savoir

Jimmy : Ce sont des choses qui se sentent naturellement. Lorsque je me suis fait tirer dessus, je n'étais pas conscient de ce qui se passait autour de moi. Et pourtant je sentais une présence rassurante. Je savais que Kim n'était pas loin, elle avait beau ne pas être à côté de moi, même lorsqu'ils m'ont endormis pour m'opérer, je savais qu'elle était là. Lorsque l'on connaît une personne depuis longtemps, on ressent ce qu'elle ressent, on sait ce qu'elle pense, et le plus important, elle est toujours là lorsqu'on a besoin d'elle. 

Faith : J'ai peur…je ne veux pas qu'il me laisse !

Jimmy : Il ne te laissera pas, c'est promis… Viens, on va aller à la cafete manger un morceau tu en as besoin.

Faith : Ouais

Jimmy : Ca va aller, chute…Doucement…

Ty surgit subitement dans la salle d'attente, tout essoufflé. Il fait sursauter Doc et Sully.

Ty : Alors ? Du nouveau

Sully : Nom de… Ty, tu veux me faire mourir d'une crise cardiaque ?

Ty (reprenant son souffle) : Désolé. Ils ont dit quelque chose ?

Sully : Non.

Ty : J'y crois pas à ça ! C'est si bête…

Sully : Tu comptes rester là à faire le piquer ou tu vas te décider à t'asseoir ?

Ty : Oh

Il s'assoit en face de Sully et remarque les yeux légèrement rougis de son ami.

Ty : Hé Sully ça va ?

Sully : Ouais

Doc : Je vais voir où est Carlos, je reviens.

Il part

Ty : Où est Faith ?

Sully : Je l'ai vu partir avec Jimmy tout à l'heure, sans doute à la cafete.

Ty : Qu'est-ce qui s'est passé ?

*** Caserne des pompiers***

Tout le monde attend autour de la table, certains énervés, d'autres stressés. Alex revient.

Alex : Toujours rien ?

Kim : Non !

Jo : Merde c'est frustrant, il pourrait au moins appeler !

Walsh : Pour dire quoi, que c'est toujours pareil ?

D.K : Purée, pourrait pas y avoir un appel pour une fois, un truc bien gros, un big feu, pour qu'on se change l'esprit !

Kim : C'est bien connu que lorsque l'on désire quelque chose, ça ne se produit jamais.

Jo : J'en ai marre !

L'alarme se met en route, signalant un accident au niveau de la 1ere et de la 14eme. Tout le monde se lève et se dirige rapidement vers camion et ambulance.

D.K : C'est bien toi qui disais que ça ne se produisait jamais ?

Kim : Lâche-moi.

*** Commissariat***

A l'accueil.

Swersky : Bien…Oui, merci John. Non restez là-bas…Tiens nous au courant.

Il raccroche et se tourne vers le bureau du Capitaine, d'où sortent les inspecteurs Josch et Travis

Josch : Je vous garanti que nous passerons le voir.

Capitaine : Je vous fais confiance.

En descendant les escaliers, Travis bouscule Swersky, mais ne s'excuse même pas.

Swersky (dans son souffle) : Petit con !... Alors qu'est-ce qui se passe ?

Capitaine (affichant un grand sourire) : Un témoin affirme avoir prit en photo deux types entrain d'en abattre un troisième.

Swersky : Un meurtre photographié ?

Capitaine : Y'a encore mieux. Il se pourrait que ce soit les types qui avaient volé l'arme de Bosco. Les photos sont entrains d'être développées… (Puis voyant la tête du Lieutenant)… Quoi, tu pourrais au moins faire semblant d'être heureux.

Swersky : C'est pas ça. John vient de m'appeler de la Pitié. Bosco y a été transporté il y a peu.

Capitaine : Oh mon Dieu il s'est fait tirer dessus ? Mais…

Swersky : Non.

Capitaine : Alors quoi ?

*** Hôpital de la Pitié***

Des ambulances arrivent sur le parking. De la première en sortent Alex et Kim.

Docteur Thomas : Qu'est-ce qu'on a ?

Kim : Plusieurs victimes coincées dans les voitures (elle sort, avec l'aide d'Alex, l'homme qui se trouve à l'arrière de l'ambulance).

Alex : Homme de 42ans, double fracture ouverte Tibia/Perronet, épaule gauche déboîtée, multiples contusions à la tête a reprit connaissance il y a 2 minutes. T.A : 14.3, Pouls : 132, échelle glasgo à 8 pupilles fixes et réactives constantes vitales assez stables, a perdu environ 1.5 litre de sang sur les lieux.

Docteur Thomas : C'est bon on l'emmène en réa 1. (En passant près de l'accueil) : Jane, libérez les réas 3 et 4. Dites au bloc d'activer, on va avoir besoin de place.

Dans la salle d'attente, Carlos revient.

Doc : Alors ?

Carlos : Y'a pas une infirmière qui a été capable de me renseigner. Quant aux médecins, je ne vous en parle pas. Je n'ai pas réussi à trouver l'infirmière en chef.

Sully : Ca ne m'étonne pas.

Ty : je vais aller voir Faith.

Carlos : Je t'accompagne.

En sortant, ils se heurtent à Alex et Kim.

Carlos : Oh ! Faites gaf… Kim ?

Kim : Désolée. Alors ça en est où ?

Carlos : Je ne sais pas, y'a pas un pékin qui a réussi à me dire ce que je voulais savoir. Mais je pense qu'ils ont du l'emmener en chirurgie.

Alex : Où est Faith ?

Kim : Et Jimmy ?

Ty/Carlos : Cafete !

Ty : On y allait.

Alex : On vient

Kim : Hé Doc !

Il se lève et va les voir.

Kim : Ca va ?

Doc : Autant que possible

Kim (montrant Sully de la tête) : Comment il supporte ça ?

Doc : Ca lui rappelle de mauvais souvenirs.

Kim (pensive) : Comme à beaucoup.

Doc : Je reste avec lui.

Alex : On n'y sera pas longtemps.

Kim : A toute à l'heure.

Doc : Ouais.

Il les regardent s'éloigner et retourne auprès de Sully.

Doc : Tu veux un café où quelque chose ?

Sully : Merci, non.

Un silence s'installe pendant quelques minutes, puis Sully le brise.

Sully : Répond-moi franchement, c'est grave ?

Doc : De quoi ?

Sully : Son état !

Doc : Oh, euh… tu sais c'est très difficile à dire…

Sully : Doc !!!

Doc : Pour être franc, ce n'est pas bon. C'est le genre de chose que les médecins ne décèlent toujours que trop tard.

Sully : Je déteste attendre.

Il se lève

Doc : Calme toi ! Ca a été exactement pareil lorsque Jerry s'est fait tirer dessus, tu te souviens ?

Sully : Ce n'est pas le genre de chose que l'on oublie.

Il se rassoit

Doc : Lorsqu'il est arrivé, tu te souviens comment on a tous attendu devant le rideau ? Lorsqu'ils ont vu que je regardais par-dessus, ils nous ont demandé de sortir. Ensuite vous avez été rappelés, et moi je suis resté avec sa femme durant toute la nuit. Les médecins sont venus nous informés de son état que cinq heures après. Durant cinq heures je me suis préparé au pire je croyais qu'il n'allait vraiment pas s'en sortir. Lorsque le médecin est venu, je n'ai pas cru ce qu'il nous disait au départ j'ai cru qu'il nous faisait marcher. Durant toute la nuit j'ai prié prié pour qu'il s'en sorte, prié qu'il ne me laisse pas. Je n'avais jamais été aussi effrayé de toute ma vie. Et chaque jour durant je prie pour qu'un tel événement ne se reproduise pas à aucun d'entre nous. Je prie pour que chacun soit en bonne forme lorsqu'il finit sa journée,  pour que personne ne soit blessé. Alors crois-moi lorsque je te dis que je suis aussi inquiet pour lui que tu l'es. Je sais que ça va te paraître étrange, mais j'aime bien Bosco.

Sully : Mais tu ne travailles pas avec lui chaque jour !

Doc : Bien sûr je ne le connais pas aussi bien que toi, mais je sais une chose, c'est que l'on est une grande famille. Et aujourd'hui un membre de notre famille lutte pour sa vie. Alors peut-être que je ne connais pas bien Bosco, peut-être que je ne lui parle pas souvent, mais ce qui lui arrive nous affecte tous. Et ça tu n'y peux rien.

*

Faith et les autres remontent de la cafete lorsqu'ils passent devant la chapelle. Les autres continuent à avancer alors que Faith s'arrête. Kim se retourne et se dirige vers son amie.

Kim : Hé, ça va ?

Faith : oui… Je me disais juste que si je devais prier une seule fois dans ma vie c'était le bon moment.

Jimmy (se retournant !) : Kim ?

Kim : Allez-y on vous rejoint.

Jimmy, Alex, Carlos et Ty s'en vont, laissant Faith et Kim devant la porte de la chapelle. Tandis que Jimmy et Carlos prennent de l'avance, Alex en profite pour s'isoler un peu avec Ty.

Alex : Tu vas bien ?

Ty : Ouais !

Alex : Tu n'as pas l'air. Tu sais, c'est normal de s'inquiéter pour un ami.

Ty : J'ai peur tu sais

Alex : C'est notre lot à tous.

*

Faith et Kim entrent dans la chapelle déserte. Des cierges sont allumés de part en part de l'hôtel, illuminant une statue de la vierge Marie. Faith s'avance devant puis s'assoit. Kim la suit.

Faith : Je crois que je n'ai jamais remit les pieds dans un endroit pareil depuis mon mariage. (Elle lâche un rire nerveux). C'est drôle qu'il faille des événements comme celui-là pour que les gens se remettent à prier.

Kim : Lorsque Bobby était… enfin lorsqu'il s'est fait tué, j'ai passé toutes mes journées à la chapelle. Lorsqu'ils l'ont emmené au bloc, je me suis réfugiée ici, et j'ai prié de toutes mes forces.

Faith : Ouais, et ça a servit à quoi ?

Kim : Bobby est mort certes, mais à chaque fois que je vais dans une Eglise, j'ai l'impression de le revoir, je me sens heureuse.

Faith : Parce qu'il est mort ?

Kim : Non, parce qu'il est toujours présent quelque part.

Faith : C'est drôle, mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas prié que je ne me souviens même plus comment l'on fait.

Kim : Laisse toi aller, écoute ton cœur.

Faith : La seule chose que je sois capable de lui demander, c'est pourquoi il fait ça ? Pourquoi est-ce qu'il nous inflige des épreuves comme ça, ça lui plaît de faire mal aux gens, un ? Je… Bosco est l'être le plus important après mes enfants. Il l'est même plus que mon mari. Est-ce mal de penser ça ? C'est pour ça que Dieu lui fait subir ça, qu'il me fait subir ça ? C'est mal de tenir à quelqu'un plus que sa propre vie elle-même ?... Si c'est ça la Religion, je trouve ça abusif. Comment des gens peuvent-ils vénérer quelqu'un qu'ils ne voient même pas, qu'ils le prient tous les jours en lui demandant de veiller sur leur famille et qu'au bout du compte une tragédie arrive. Et surtout comment peuvent-ils lui rester fidèle alors qu'il vient de leur prendre un enfant ou je ne sais qui d'autre, un ? Je ne comprends pas comment une personne que l'on dit bonne peut infliger ça à ses fidèles. J'ai peur de le perdre Kim, je ne sais pas comment je réagirais s'il me laissait.

Kim : Hé, ça n'arrivera pas.

La porte de la chapelle s'ouvre et Jimmy apparaît. Kim et Faith se retournent.

Jimmy : Euh… le…le médecin est là.