Bosco recule violemment puis reste à regarder Faith pendant quelques secondes.

Bosco : Mais qu'est-ce qui te prends ?

Faith : Je…euh je…

Bosco : Tu quoi ?

Faith : Je pensais que…

Bosco : Que quoi ?

Faith : Que tu… Bosco je suis désolée.

Bosco : Je ne comprends pas

Faith : C'est bien ton problème tu comprends jamais rien.

Bosco : Pourquoi ?

Faith : Je t'ai embrassé ? A ton avis, réfléchis pour une fois.

Bosco : Mais t'es cinglée ma parole.

Faith : Je suis désolée ok ? Je me suis trompée

Bosco : Sors…

Faith :…Pardon ?

Bosco (haussant la voix) : SORS je t'ai dit.

Faith le regarde, à la fois choquée et blessée, puis sort. Bosco reste abasourdi par ce qu'il vient de se passer.

*** Le lendemain***

Jimmy : J'en sais rien

Ty : T'es sûr ?

Jimmy : Ouais !

Jo : A cent pour cent.

Bosco arrive, gare sa voiture et en sort. Les regards se posent sur lui les discussions s'arrêtent. Bosco n'y prête même pas attention, il rentre directement dans le commissariat.

Jo (regardant sa montre) : Waou ! Dites donc, il est seulement 14h45.

Jimmy : C'est un record

Ty : J'en connais une qui à mon avis, a dû le tenir éveillé une bonne partie de la nuit.

Jo : Voire même plus, t'as vu la tronche qu'il a ?

Jimmy : Ils ont dû faire pas mal d'exercices plutôt physiques

Ty : A qui le dis-tu ! Bon je vais y aller avant que Christopher ne pète les plombs il avait l'air de s'être calmé mais depuis hier…

Jo : Dommage qu'il ne soit pas venu à la répète avec nous

Jimmy : C'était pourtant sympa, même l'autre demeuré, enfin Bosco je veux dire, y est allé.

Ty : Que veux-tu ! Bonne journée !

Jimmy/Jo : Toi aussi

Ty : Au fait si tu vois Kim, dis lui que je suis sur une trace pour sa bonne femme

Jimmy : Ouais.

***Dans la salle de réunion***

Pendant que le Lieutenant donne les ordres de la journée, tous les regards sont tournés vers Faith et Bosco, assis à l'opposer l'un de l'autre. Des murmures convergeant de toute part se font sentir.

Lieutenant : Bonne journée les gars !

Tout le monde se lève, Faith part directement chercher une radio, tandis que Bosco traîne un peu. Il sent des bras sur ses épaules.

Marc Antonio : Bien joué mon gars

Petterson : Il était pas trop tôt

Bosco les regarde comme s'ils étaient fous

***Patrouilleuse de 55 Charlie***

Ty : Ton avis ?

Sully : Sur quoi ?

Ty : Très drôle, tout le monde ne parle que de ça au boulot.

Sully : Commérages !

Ty : Aller, franchement, ils sont mignons tous les deux

Sully : Elle est mariée ! Je n'aurai jamais cru ça d'elle. Mais je ne pense pas…

Ty :… Quoi ? Qu'ils l'aient fait ? Arrête un peu Sully, t'as vu comment ils étaient gênés ? En plus connaissant Bosco !

Sully : Oui, c'est pour ça que je dis ça.

Ty : Attends, plus de la moitié des femmes de cette ville est passée dans son lit et toi tu oses dire qu'il n'aurait pas couché avec Yokas ?

Sully : Ces deux zoziaux là je les connais depuis près de 9ans et Faith doit être réellement la seule personne que Bosco respecte en ce bas monde. Alors crois-moi lorsque je te dis qu'ils n'ont pas couché ensemble.

Ty : ben moi en tout cas j'ai parié pour !

***55 David***

Faith est au volant, Bosco regarde dubitativement par la fenêtre. Faith rompe le silence.

Faith : D'accord, on va se décider à en parler ? Ca va faire près de deux heures qu'on patrouille, et les seules choses que j'ai entendues de toi ce sont des insultes sur le mec qu'on a chopé.

Rien, il ne tourne même pas la tête.

Faith : Je sais que tu es en colère pour hier soir, et je m'excuse ça te va ?

 Toujours rien

Faith : Très bien.

Faith donne un brusque coup de volant, arrête la voiture et sort.

Bosco : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Faith : Sort de la voiture.

Bosco s'exécute. Faith se tient devant lui.

Bosco : Tu veux qu'on en discute ? Très bien ! Commençons d'abord par le fait que je ne comprends toujours pas ton geste. Qu'est-ce que ça signifie, un ?

Faith : Tu es en colère parce que je t'ai embrassé.

Bosco : Non, je suis surpris parce que tu m'as embrassé, mais je suis en colère parce que je ne comprends pas pourquoi !

Faith : Tu sais, lorsque tu étais à l'hôpital, je… j'ai… disons que j'ai prit conscience du fait que je tenais énormément à toi

Bosco : Moi aussi je tiens beaucoup à toi tu es ma meilleure amie, c'est normal.

Faith : Tu ne comprends pas ! Je n'ai pas cessé de réfléchir, de retourner tout ça dans ma tête pour finalement en venir à la conclusion que… que je t'aime bien plus que comme un ami !

Bosco : Pardon ?

Faith : Je sais que c'est complètement fou mais je t'aime !

Bosco reste là, à la regarder, un peu étonné.

Faith (criant) : Dis quelque chose

Elle s'effondre en larme

Faith (doucement) : Dis quelque chose.

Bosco s'avance vers elle, la prend dans ses bras et l'embrasse sur le front

Bosco : Hé, chut, c'est bon calme-toi

Faith (entre deux sanglots) : Tu me détestes !

Bosco : Tu sais que c'est faux, je ne pourrais jamais te détester. Hé ! (Il prend le menton de Faith dans sa main afin de lui faire lever les yeux vers lui) Tu sais que je ne pourrais jamais te détester, un, tu le sais ? Je ne ferais jamais quelque chose pour te blesser. J'ai été surpris hier soir ça…c'est…je ne m'y attendais pas du tout. Mais jamais je ne voulais te faire du mal. Et si c'est le cas je m'en excuse.

Faith : C'est moi qui t'ai…

Bosco : Non, non. Ecoute, tu as ta famille deux superbes enfants et un mari qui ferait tout pour toi je sais que tu aimes Fred, ne t'en éloignes pas. Tu as besoin de lui.

Faith : Mais j'ai aussi besoin de toi

Bosco : Je serais toujours là pour toi. Mais pas de cette manière, tu as une vie une belle vie, ne la gâche pas.

Faith : Ca serait la gâcher en étant avec toi ?

Bosco : Tu sais comment je suis avec les femmes. Faith tu es la personne qui m'est la plus chère, sur laquelle je peux compter je partage tout avec toi mais je ne pourrais jamais vivre dans la pensée qu'un jour je puisse te faire du mal en allant voir ailleurs.

Faith : C'est ma décision. Je t'aime, j'y peux rien, les sentiments ça ne se commande pas.

Bosco : Faith…

Faith : Dis moi que tu n'y as jamais pensé !

Bosco : Pardon ?

Faith : A nous deux, dis-moi que tu n'y avais jamais pensé !

Bosco : Ah…ben je…

Faith : Donc ça t'es venu à l'esprit

Bosco : Peut être mais…

Faith : Alors qu'est-ce qui t'empêches là, tout de suite, de m'embrasser.

Faith se colle à lui et essaye de l'embrasser.

Bosco : Faith, non…

Il s'écarte d'elle.

Faith : Je vois, c'est parce que je suis la bonne amie de toujours. C'est sûr je ne suis pas comme toutes ces femmes qui sont passées dans ton lit je n'ai pas leur élégance, leur féminité…

Bosco : Arrête.

Faith : Tu me trouves si repoussante que ça ? Un ?

Bosco : Non

Faith : Alors quoi ? UN ? QU'EST-CE QUI NE VA PAS CHEZ MOI ? Je ne suis pas assez bien pour toi

Bosco : Faith je t'interdis de dire de telles choses, tu m'entends ?

Faith : Bien dis-moi, dis-moi pourquoi tu ne veux pas de moi.

Bosco : Faith…

Faith : Un ? Dis-moi !!!

Bosco : Je ne t'aime pas ! Pas comme ça.

Faith : Quoi ?

Bosco : Je…Je suis désolé

Faith : Et c'est toi qui me dis que tu ne veux pas me blesser ?

Bosco : les sentiments ça ne se commandent pas, tu l'as dit toi-même

Faith : Comment est-ce que j'ai pu être aussi bête ? Croire que toi, Maurice Boscorelli, puisse avoir des sentiments pour moi.

Bosco : Ne le prend pas comme ça.

Faith : Salaud

Elle remonte dans la voiture et part avant même que Bosco ait eu le temps de monter.

Bosco : Si tu savais, Faith, si tu savais…