Titre : Un soir d'hiver

Auteur : Zhusidinuo

Série : Harry Potter

Genre : romance, peut-être lime, slash (et yoann t'es mieux de pas venir me relancer parce que je suis particulièrement énervée contre toi!!!)

Mot de l'auteur :

Vi je sais, je suis fatiguante avec mes fics à un seul chapitre, mais en lisant la bio de Sophie Black j'ai eu le goût de lui faire plaisir en écrivant cette fic… en espérant que vous l'aimerez!! Et je remercie Gab qui m'a aidé à trouver une idée!!

Un soir d'hiver

Il marchait difficilement le long de la route menant au village le plus proche. Le froid de l'hiver le glaçait jusqu'aux os et les lourds flocons qui tombaient l'empêchait de bien voir la route.

Lui, Draco Malefoy, était forcé de marcher dans une rue moldue, avec sur le dos qu'une unique cape pour le protéger du vent impitoyable.

Ce n'était pas dans ses plans de ce soir-là, mais Lucius --il n'était plus capable de l'appeler "père", avait été loin. Trop loin. Draco était pourtant obéissant, mais jamais il n'avait voulu devenir Mangemort, et cela son ignoble père le savait. Draco ne se plierait jamais aux ordres de Voldemort. Cela pouvait paraître très étrange, mais il était du coté des "bons", même s'il donnait des difficultés à Potter, sa tête de turc préférée.

Bref, après un affrontement verbal assez pénible, Lucius s'énerva, le gifla et lui cria de quitter le manoir, et pour toujours. À la grande surprise de l'homme, son fils lui jeta un regard plein de haine et sortit de la pièce après avoir embrassé sa mère. Contrairement à ce que les autres pensaient, Narcissa adorait son fils, le protègeant beaucoup des fureurs de son père. Elle avait les yeux emplis de larmes quand il partit, mais elle avait bien trop peur de son mari pour esquisser le moindre geste.

"-Bon débarras!" avait lancé Lucius Malefoy quand Draco passa l'énorme porte en chêne du salon.

Ces paroles ne cessaient de se répéter dans l'esprit de Draco. Sur le moment, il fut trop en colère pour penser à apporter quoi que ce soit, mais maintenant il regrettait. Avec sa cape et sa robe de sorcier comme unique protection contre le froid, il grelottait, claquant des dents.

Il approchait d'un village (moldu sans doute), car la lumière des phares de ce qu'ils appellaient "voitures" transperçait le lourd rideau de neige. Ses pieds tentèrent de faire quelques pas de plus, mais il tomba soudainement, ses jambes le trahissant. Il avait mal, si mal! Ce n'était pas que le froid, mais aussi le sentiment d'impuissance. Il ne pouvait rien faire pour se dégager de cette situation merdique! C'était si frustrant.

Draco attendit quelques secondes, le temps de souffler un peu, puis se releva péniblement. Il atteignit enfin ce qui semblait être un parc, et il se laissa tomber sur un banc sous les yeux étonnés des autres passants, regardant son habillement qui sortait du commun. Puis, la nuit arriva et le parc se vida, le laissant seul…réellement seul cette fois.

"-Merde…" marmonna-t-il. "Je fais quoi maintenant?"

Bien sûr il ne savait pas qu'il était peu à peu en train d'entrer en hypothermie (puisque c'était une maladie de moldus), mais il se rendait compte que son corps était de moins en moins chaud. Une petite larme tenta de couler le long de sa joue mais il l'effaça rageusement avec le revers de sa main. Chassé de sa maison par ses proches, obligé d'être complètement indépendant… son esprit de jeune homme de 17 ans avait bien de la difficulté à assimiler tout cela.

Le lampadaire placé en arrière du banc lui permettait au moins de rester dans la lumière, de ne pas être seul dans l'obscurité de la nuit. Draco promena son regard autour de lui. Le blanc total. Sauf peut-être… cette forme noire… comme un animal… fatigué, il ne bougeait plus. Que ce soit un ours ou une chose de cette sorte, il s'en foutait, tant qu'on le laissait en paix… mais la silhouette approchait, et il put voir enfin qu'il s'agissait d'un énorme chien noir. Aussitôt, il pensa à cette légende, celle du sinistros, mais il n'avait pas peur, au contraire. L'animal ne semblait pas vouloir le tuer, ni même le blesser.

Draco, hésitant un peu au début, finit par lever la main vers le chien qui était à peine à cinquante centimètres de lui. L'animal lui lécha doucement la paume, la réchauffant. Puis il sauta sur le banc en le faisant craquer sous son poids. Bizarrement, Draco faisait confiance au venu. Sorti d'on ne savait où, le chien lui faisait de la compagnie.

Il flatta la douce fourrure trempée par la neige.

"-Toi aussi, tu es seul…? On t'a abandonné?"

Le chien fit un mouvement de tête qui ressemblait à un non, mais il ne semblait pas non plus appartenir à quelqu'un, sinon il aurait eu un collier dans le cou. Et puis, on ne laissait pas son animal domestique se promener comme ça, dans une tempête de neige aussi violente… la bête vint se placer contre lui, plaquant son corps chaud contre celui congelé de Draco. Le visage du blond était devenu gris, terne. Sa courte chevelure blonde avait été dérangée par le vent, et quelques mèches venaient se promener devant ses yeux. Sa robe était pleine de neige, sa cape également.

Lentement, mais sûrement, les larmes vinrent aux yeux de Draco. Il ne pouvait s'empêcher de pleurer. Son désespoir était trop… présent en lui pour ne pas laisser laisser ses larmes couler. L'énorme chien poussa un gémissement plaintif et lui lécha le visage, vaine tentative pour le réconforter.

Cela marcha, mais à moitié, car Draco serra ses bras autour du cou de la bête et s'y colla en sanglotant. Il ne pouvait pas arrêter tant il avait mal. Il se passa plusieurs minutes où le jeune homme pleura, seul bruit dans le silence de la nuit. Puis, il se passa une chose totalement invraisemblable.

La douce fourrure du chien se remplaca par des vêtements un peu rugueux au contact de la peau, et les deux pattes avant se transformèrent en bras qui vinrent serrer fort Draco.

"-Que…?" il leva son regard.

Un homme le tenait dans ses bras. Un visage plutôt carré, avec deux yeux bleus qui reflétaient une tristesse immense. Il n'était pas rasé, et ses cheveux noirs lui tombaient aux épaules. Draco pensa qu'il l'avait déjà vu sans se rappeller exactement où. Mais pour le moment, cet homme le serrait fortement contre sa poitrine.

"-Je suis désolé Draco, de te faire peur comme cela."

"-Vous connaissez mon nom??!"

"-Je crains que ton ennemi juré ne soit mon filleul…"

Draco pensa à se dégager à ses paroles, mais il n'en fut pas capable, trop bien dans cette étreinte consolatrice. Au contraire, il se blottit encore plus contre le corps chaud de Sirius Black, cet homme recherché de tous. Il se passa quelques minutes avant que l'animagus ne se manifeste.

"-Draco… cela fait mal, n'est-ce pas? D'être seul au monde…" draco ne répondit pas, aquiescant de la tête. "je sais."

"-Je… comprends ce que vous ressentez maintenant. Soyez sans crainte, je ne dirai pas votre secret."

Sirius poussa un léger rire.

"-Je n'en doute pas mon cher, car je ne crois pas que tu aurais avantage à dire que le fameux meurtrier Sirius Black t'a réconforté alors que tu pleurais tout seul sur un banc… d'ailleurs, veux-tu me dire ce qu'il s'est passé?"

En d'autres circonstances, Draco aurait tout de suite refusé. Mais il sentait qu'il pouvait faire confiance à cet individu, qu'il savait innocent (N/A : on me demande pas comment, merci…). Il lui raconta tout, du début jusqu'à la fin. Cela fut très éprouvant pour Draco de raconter tout ce qu'il avait vécu. Lors de la fin du récit, il eut la surprise de se retrouver les lèvres collées à celle de Sirius. Ce dernier se dégagea aussitôt.

"-Oh!! Je suis désolé!!! Tu avais l'air si.. vulnérable que je n'ai pas pu m'en empêcher!!" rougissant, il balbutia toutes sortes d'excuses.

"-Ce n'est rien… même que…"

Sans réfléchir Draco plaça ses bras autour du cou de Sirius et l'embrassa à nouveau avec tendresse. Il lui semblait que c'était un peu déplacé comme action, mais il avait envie de ses baisers, de cette douceur qu'il n'avait jamais connu auparavant dans sa courte vie. Il avait besoin de cette chaleur qui le gagnait peu à peu.

Mais le moment de bonheur de Draco fut de courte durée car bientôt des voix s'élevèrent, et il crut reconnaître les voix du professeur McGonagall, de Severus Rogue et d'Albus Dumbledore s'élever dans le vent de la tempête. Ils le cherchaient. Son esprit réfléchissait à toute allure. Rapidement il donna un dernier baiser à Sirius et lui souffla "merci" à l'oreille juste avant que l'homme ne redevienne un chien, et se tourna vers trois silhouettes qui avancaient difficilement dans la tempête.

Il se retourna une dernière fois, voyant un énorme chien noir se sauver dans la nuit, et souria…

Puis, les trois adultes le trouvèrent enfin, et son cauchemard (qui avait viré en rêve fabuleux, il devait l'avouer) se termina alors qu'ils disparaissaient pour Poudlard…

- * - F I N - * -

Mot de l'auteur :

Même s'il s'agit d'un chapitre unique, dites-moi ce que vous en pensez… j'ai tenté que ce ne soit pas trop invraisemblable, mais bon… j'ai encore des progrès à faire ^^;;!