Chapitre 26 : Avant le duel
Tous les élèves de Septième Année eurent leur diplôme sans grande difficulté. Hermione était contente pour eux. Harry et Ginny passaient leur temps ensemble pour les préparatifs de leur mariage. Ginny avait repris une vieille robe qu'elle avait transformé pour l'occasion.
Le grand jour arriva. Hermione et Diana aidèrent Ginny à se préparer.
- Ginny, tu es magnifique ! s'exclama Diana.
- Merci. Si vous saviez ! C'est le plus beau jour de ma vie. Et j'aime Harry depuis si longtemps ! J'ai du mal à croire que nous allons nous marier.
- C'est vrai que tu rêves de lui depuis que tu as onze ons, remarqua Hermione.
- Mais il ne m'a remarqué que l'année dernière, soupira-t-elle. Je commençais à me faire uen raison quand il m'a avoué son amour.
- C'est si romantique, soupira Diana. Comme j'aimerai que Drago fasse de même.
- C'est pas pareil. Tu as encore tes études.
- Harry a attendu que je termine les miennes.
- Quoi ? Je ne vais pas attendre six ans pour que Drago me fasse la demande, tout de même !
Hermione et Ginny rirent. Ginny reporta son attention sur Hermione.
- Tu vas bien Hermione ? J'ai remarqué que tu étais pâle ces derniers temps.
- Je suis un peu fatiguée, c'est vrai. Mais je travaille sans doute trop. Il y a eu les examens, les corrections. . . et l'entraînement du transfert. C'est beaucoup.
- En effet. Mais prends quand même bien soin de toi.
- Je te le promets. En attendant, un mariage se prépare. Vraiment, Ginny, tu es radieuse.
La robe de Ginny était une longue robe de soie blanche, qui moulait le buste et s'évasait en corolle à partir de la taille, avec un décolleté et des manches en dentelle. Ses longs cheveux flamboyants étaient relevés en un chignon complexe, et la bague de fiançailles qu'Harry lui avait offerte étincelait à son doigt.
Hermione et Diana, demoiselles d'honneur et témoins de la mariée, étaient également ravissantes. Elles portaient des robes moulantes mauves, avec des gants de soie de la même couleur. Leurs cheveux étaient lâchés, et elles portaient chacune un bouquet de violettes, tandis que Ginny avait un bouquet de roses blanches.
Lavande vint les chercher.
- Vous venez ? Harry est impatient de te voir Ginny. . . Tu es ravissante.
- Merci Lavande.
- J'ai toujours pensé que tu étais la plus jolie fille de Gryffondor quand nous faisions nos études. Je le pense toujours.
- Merci du compliment.
- Ce qui n'était pas le cas de ton frère.
Ginny rit.
- Ron serait furieux s'il t'entendait. Bon, allons-y.
Elles se rendirent dans la Grande Salle, où les attendaient le marié, la famille Weasley, les témoins, les invités et les élèves de Poudlard.
La double porte s'ouvrit, révélant les deux demoiselles d'honneur qui s'avancèrent lentement jusqu'au bout de la pièce. Hermione prit place à côté de Severus, tandis que Diana s'installait à côté de Drago.
- Tu es magnifique, murmura Severus à Hermione.
Elle lui répondit d'un sourire.
Puis Ginny s'avança. Des murmures de ravissement s'élevèrent de la part des jeunes filles. Harry retint son souffle. Ginny était resplendissante, lumineuse, dans la lumière du soleil provenant du plafond enchanté. Et son sourire n'était destiné qu'à lui seul. Dans quelques instants, ils seraient mariés. La cérémonir se déroula comme dans un rêve. Le sorcier officiant unit leurs baguettes et les déclara unis par les liens sacrés et magiques du mariage. La fête débuta alors. Des instruments de musique enchantés jouèrent des musiques entraînantes ou des slows, et même quelques élèves qui savaient chanter ou jouer montèrent sur scène. La soirée se termina aux environs de trois heures du matin sur un slow, chanté en parfaite improvisation par Hermione, Ginny et Lavande.
Ensuite, Ginny monta sur l'un des escaliers, tourna le dos à l'assistance et lança son bouquet. Ce fut Diana qui le reçut. Des éclats de rire retentirent et Diana eut un grand sourire pour Drago qui rougit. Hermione qui se trouvait près de son frère le remarqua.
- J'ai comme l'impression que tu vas y avoir droit toi aussi.
- De quoi tu parles ?
- Du mariage.
Drago ne répondit pas, se contentant de regarder Diana. Hermione sourit. Harry et Ginny s'étaient retirés, et les élèves regagnaient lentement leurs dortoirs en discutant de façon animée. Dès demain, ils rentreraient chez eux. Et le duel aurait lieu quelques jours après. Hermione chassa résolument ces pensées de sa tête.
- Bon, je vais me coucher moi aussi. . . Mais où est donc passé Severus ?
- Je l'ai vu quitter la Grande Salle tout à l'heure, répondit Drago.
- Merci. Et va donc rejoindre Diana, elle t'attend sûrement.
- Hermione. . .
- Oui ?
- A propos de Diana. . . T'a-t-elle parlé de nous deux ?
- Elle espère toujours.
Drago soupira.
- Je ne voudrais pas faire de promesses que je ne pourrais pas tenir. S'il m'arrivait quelque chose pendant le duel. . .
- Alors va le lui dire, et donne-lui tout l'amour dont tu es capable pendant les quelques jours qui nous restent, sourit Hermione.
- Tu crois ?
- J'en suis sûre, elle appréciera.
- Merci Hermione.
Ils se séparèrent. Hermione regagna sa chambre, absolument pas préparée à ce qui l'attendait.
Tout d'abord, ce fut un parfum de roses qui l'accueillit alors qu'elle n'avais pas encore ouvert la porte. Intriguée, elle poussa le battant et resta clouée sur le sol, muette de surprise. Des milliers de chandelles avaient été allumées, et le sol et le lit étaient couvers de pétales de roses rouges, tandis que des bouquets de roses multicolores jonchaient la table. Severus se tenait au centre de la pièce, un bouquet de roses noires à la main, un sourire aux lèvres.
- Ma Princesse des Fleurs a été bien longue ce soir. . .
- Severus, c'est magnifique. . . murmura-t-elle en s'avançant.
Ils s'approcha, referma la porte et lui tendit le bouquet.
- Pour toi, mais pour moi, tu es la plus belle.
Hermione sentit des larmes perler à ses paupières.
- C'est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis notre mariage.
- Viens, dit Severus en l'entraînant sur le lit.
Il la fit asseoir, et prit une boîte carrée sur la table de chevet.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle.
- Ouvre donc.
Hermione obéit. Elle retint son souffle. Une chaîne en or, où étaient sertis des rubis taillés en carrés reposait sur un voile de soie noire, et une paire de boucles d'oreilles assorties trônait au centre.
- Severus. . . tu n'aurais pas dû. . .
- Ça me fait plaisir. Et j'adore voir le bonheur dans tes yeux.
- Tu n'as pas besoin de me faire des cadeaux pour me prouver ton amour.
- Je sais.
Il l'embrassa longuement et Hermione se fit un devoir de lui montrer à quel point elle l'aimait elle aussi. . .
Harry avait porté Ginny dans ses bras pour franchir le seuil de leur chambre. Elle rit et l'embrassa. Quand il la reposa à terre, ils s'embrassaient toujours. Lentement, il ôta les épingles de ses cheveux. Elle ouvrit les yeux et s'écarta légèrement, assez pour parler.
- Je t'aime Harry, murmura-t-elle tandis que ses cheveux se déployaient sur ses épaules et dans son dos.
- Je ne t'ai pas encore dit à quel point tu es belle aujourd'hui ?
- Tu n'as pas besoin de me le dire. Je le vois dans tes yeux.
- Je suis un imbécile. Je n'ai pas su te voir sept années durant, alors que tu étais à côté de moi.
Elle sourit.
- L'important, c'est que tu es avec moi maintenant. Je n'arrive toujours pas à y croire. Toi et moi. . .
- Enfin réunis. . .
- Enfin mariés, acheva-t-elle en l'embrassant.
Harry fit glisser la fermeture Eclair qui fermait la robe dans son dos et laissa choir la robe à leurs pieds. Ginny défit l'attache qui formait la robe de sorcier de son mari.
- Viens, murmura-t-elle en l'entraînant vers le lit.
Sirius s'était retiré juste après le lancer du bouquet de la mariée. Il était heureux pour Harry, lui qui avait eu une enfance difficile, privé de l'affection de ses parents et de son parrain, subissant les méchancetés de trois moldus arriérés. Sirius n'avait rencontré qu'une seule fois Pétunia et Vernon Dursley, lors du mariage de Lily et James, et il les avait tout de suite méprisés. Pétunia faisait une tête d'enterrement au mariage de sa soeur, alors que ses parents souriaient et montraient leur fierté. Ce jour-là, Lily et James s'étaient arrangés pour qu'aucun élément magique ne soit présent lors du mariage façon moldu, mais il y avait eu une seconde cérémonie plus intime où ils avaient lié leurs baguettes et une fête façon sorcier avait suivi. Lily et James étaient un couple modèle et s'aimaient follement, puis Harry était arrivé. Il n'avait jamais vu Lily aussi radieuse quand Harry était né, et James était fou de joie. Quel dommage qu'ils aient disparu aussi tragiquement, en partie par sa faute. Mais il savait que Lily et James avaient vécu deux ans de bonheur absolu avant le drame. Mais la vie continuait. Harry avait grandi, était devenu Sorcier-Mage, et avait épousé une adorable jeune femme.
Il se promenait sur les bords du lac, dans la douce nuit d'été, perdu dans ses pensées. Une voix douce le fit sursauter, alors que ce n'était qu'un murmure.
- Professeur Black ?
- Shanna. . .
- Désolée de vous avoir fait peur. Je vous ai vu vous esquiver tout à l'heure, et je vous ai suivi. Ne m'en veuillez pas.
- Je ne vous en veux pas. Que faites-vous ici si tard ?
- Je pourrais vous retourner la question. Je vous observe depuis un bon moment déjà. Vous étiez plongé dans une intense réflexion.
- Je pensais au chemin parcouru depuis. . . depuis le mariage de Lily et James Potter.
- Ça remonte à plus de 20 ans.
- Oui. Tellement de choses se sont produites.
- Le passé ne peut pas être changé. Quoi que vous regrettiez, il est trop tard.
- Mais l'avenir qui nous attend est si incertain !
- C'est vrai, mais j'ai confiance. Cependant. . . j'ai reçu une lettre du Ministre de la Magie ce matin. Je commence à croire que Fudge n'est qu'un imbécile, doublé d'un poltron.
- Que vous a-t-il fait ?
- Oh. . . Il pense que l'Héritier n'est qu'un mauvais plaisantin, et qu'Orion a été tué à cause de son incompétence.
- Quel crétin ! Il refusait de croire au retour de Voldemort il y a cinq ans et voilà que. . .
- Heureusement que c'est sa dernière année de mandat. En janvier prochain, nous aurons un nouveau ministre. Je prie pour que ce soit quelqu'un de compétent. Quant à moi, je prends ma retraite.
- Pourquoi donc ?
- Je ne suis Auror que depuis à peine quelques mois, mais pendant ma formation et mes voyages, j'ai été amenée à voir des choses invraisemblables. Il s'est révélé que ma responsable de formation était Mangemorte. Le mal et la magie noire sont partout. Qui ce sera après l'Héritier ? Je ne veux pas passer ma vie à courir après des criminels, ni à risquer ma vie. Je vou parais peut-être égoïste, mais j'ai envie de vivre pour moi maintenant. Après la mort de ma famille, je ne voulais que la vengeance. Mais j'ai compris que cela ne me soulagerais pas de ma souffrance. J'ai appris à vivre avec elle.
- Vous ne ressemblez pas aux autres Aurors. Moralement et physiquement.
- Je ne suis pas Auror depuis assez longtemps pour arborer fièrement des cicatrices, et franchement, très peu pour moi. Mes seules cicatrices, elle sont dans mon coeur. La plupart des Aurors ont mis de côté leurs sentiments, mais je suis de nature sensible et je n'y parviens pas. Je ne ferais pas un bon Auror. C'est pour ça que j'ai décidé de raccrocher.
- Que ferez-vous ensuite ?
- Je ne sais pas encore. Quand j'étais élève ici à Poudlard, j'ai souvent rêvé d'enseigner. Flitwick, mon Directeur de Maison, était mon modèle. Les Enchantements étaient ma matière préférée. Aujourd'hui avec mes connaissances, je pourrais enseigner les DCFM. Professeur Black. . .
- Appelez-moi Sirius.
- Sirius, n'avez-vous pas peur d'occuper ce poste ? On raconte que c'est une place maudite.
Il rit.
- Je l'occupe déjà depuis deux ans. Et il ne m'est encore rien arrivé !
- N'oubliez pas le duel qui arrive. Dans trois jours.
- Victoria ne me fait pas peur. J'ai vécu des situations bien pires. Comme les Détraqueurs par exemple.
- Comment de telles créatures peuvent-elles exister ?
- Nul ne le sait.
Sirius se tut. Shanna n'ajouta rien. Sirius observa Shanna à la dérobée. Les horreurs du monde ne l'avaient pas encore marquée de leur sceau indélébile.
- Il vaudrait mieux que vous quittiez Poudlard tant qu'il en est encore temps.
- Jamais ! Je suis encore Auror. Je combattrai jusqu'au bout.
- Pourquoi vous engagez-vous ainsi dans la lutte ? Vous n'êtes pas obligée de continuer.
- Je ne veux pas vous abandonner. J'ai un certain potentiel que je transférerai à Hermione lors du combat.
- J'ai l'intention de le faire aussi.
- Alors nous serons deux.
Il la regarda intensément. Et là, il fut pris de l'envie subite de l'embrasser. Ce qu'il fit. Shanna avait deviné son intention dès qu'il l'avait regardée. Et elle aussi avait envie de ce baiser. Elle accueillit ses lèvres avec un soupir de bonheur, tandis que Sirius l'enlaçait plus étroitement. Elle passa ses mains dans les épais cheveux de Sirius, alors qu'il lui caressait le dos et approfondissait le baiser. Elle y répondit avec ferveur. Quand ils s'interrompirent à bout de souffle, elle le fixa les yeux brillants.
- N'essayez pas de me chasser de Poudlard, ni de votre vie, Professeur Black.
- Je n'oserais pas. . .
Elle lui sourit.
- Bonne nuit, Professeur Black.
Elle s'éloigna en direction du château. Sirius resta un moment, un sourire rêveur sur les lèvres, et finit par l'imiter.
Tous les élèves de Septième Année eurent leur diplôme sans grande difficulté. Hermione était contente pour eux. Harry et Ginny passaient leur temps ensemble pour les préparatifs de leur mariage. Ginny avait repris une vieille robe qu'elle avait transformé pour l'occasion.
Le grand jour arriva. Hermione et Diana aidèrent Ginny à se préparer.
- Ginny, tu es magnifique ! s'exclama Diana.
- Merci. Si vous saviez ! C'est le plus beau jour de ma vie. Et j'aime Harry depuis si longtemps ! J'ai du mal à croire que nous allons nous marier.
- C'est vrai que tu rêves de lui depuis que tu as onze ons, remarqua Hermione.
- Mais il ne m'a remarqué que l'année dernière, soupira-t-elle. Je commençais à me faire uen raison quand il m'a avoué son amour.
- C'est si romantique, soupira Diana. Comme j'aimerai que Drago fasse de même.
- C'est pas pareil. Tu as encore tes études.
- Harry a attendu que je termine les miennes.
- Quoi ? Je ne vais pas attendre six ans pour que Drago me fasse la demande, tout de même !
Hermione et Ginny rirent. Ginny reporta son attention sur Hermione.
- Tu vas bien Hermione ? J'ai remarqué que tu étais pâle ces derniers temps.
- Je suis un peu fatiguée, c'est vrai. Mais je travaille sans doute trop. Il y a eu les examens, les corrections. . . et l'entraînement du transfert. C'est beaucoup.
- En effet. Mais prends quand même bien soin de toi.
- Je te le promets. En attendant, un mariage se prépare. Vraiment, Ginny, tu es radieuse.
La robe de Ginny était une longue robe de soie blanche, qui moulait le buste et s'évasait en corolle à partir de la taille, avec un décolleté et des manches en dentelle. Ses longs cheveux flamboyants étaient relevés en un chignon complexe, et la bague de fiançailles qu'Harry lui avait offerte étincelait à son doigt.
Hermione et Diana, demoiselles d'honneur et témoins de la mariée, étaient également ravissantes. Elles portaient des robes moulantes mauves, avec des gants de soie de la même couleur. Leurs cheveux étaient lâchés, et elles portaient chacune un bouquet de violettes, tandis que Ginny avait un bouquet de roses blanches.
Lavande vint les chercher.
- Vous venez ? Harry est impatient de te voir Ginny. . . Tu es ravissante.
- Merci Lavande.
- J'ai toujours pensé que tu étais la plus jolie fille de Gryffondor quand nous faisions nos études. Je le pense toujours.
- Merci du compliment.
- Ce qui n'était pas le cas de ton frère.
Ginny rit.
- Ron serait furieux s'il t'entendait. Bon, allons-y.
Elles se rendirent dans la Grande Salle, où les attendaient le marié, la famille Weasley, les témoins, les invités et les élèves de Poudlard.
La double porte s'ouvrit, révélant les deux demoiselles d'honneur qui s'avancèrent lentement jusqu'au bout de la pièce. Hermione prit place à côté de Severus, tandis que Diana s'installait à côté de Drago.
- Tu es magnifique, murmura Severus à Hermione.
Elle lui répondit d'un sourire.
Puis Ginny s'avança. Des murmures de ravissement s'élevèrent de la part des jeunes filles. Harry retint son souffle. Ginny était resplendissante, lumineuse, dans la lumière du soleil provenant du plafond enchanté. Et son sourire n'était destiné qu'à lui seul. Dans quelques instants, ils seraient mariés. La cérémonir se déroula comme dans un rêve. Le sorcier officiant unit leurs baguettes et les déclara unis par les liens sacrés et magiques du mariage. La fête débuta alors. Des instruments de musique enchantés jouèrent des musiques entraînantes ou des slows, et même quelques élèves qui savaient chanter ou jouer montèrent sur scène. La soirée se termina aux environs de trois heures du matin sur un slow, chanté en parfaite improvisation par Hermione, Ginny et Lavande.
Ensuite, Ginny monta sur l'un des escaliers, tourna le dos à l'assistance et lança son bouquet. Ce fut Diana qui le reçut. Des éclats de rire retentirent et Diana eut un grand sourire pour Drago qui rougit. Hermione qui se trouvait près de son frère le remarqua.
- J'ai comme l'impression que tu vas y avoir droit toi aussi.
- De quoi tu parles ?
- Du mariage.
Drago ne répondit pas, se contentant de regarder Diana. Hermione sourit. Harry et Ginny s'étaient retirés, et les élèves regagnaient lentement leurs dortoirs en discutant de façon animée. Dès demain, ils rentreraient chez eux. Et le duel aurait lieu quelques jours après. Hermione chassa résolument ces pensées de sa tête.
- Bon, je vais me coucher moi aussi. . . Mais où est donc passé Severus ?
- Je l'ai vu quitter la Grande Salle tout à l'heure, répondit Drago.
- Merci. Et va donc rejoindre Diana, elle t'attend sûrement.
- Hermione. . .
- Oui ?
- A propos de Diana. . . T'a-t-elle parlé de nous deux ?
- Elle espère toujours.
Drago soupira.
- Je ne voudrais pas faire de promesses que je ne pourrais pas tenir. S'il m'arrivait quelque chose pendant le duel. . .
- Alors va le lui dire, et donne-lui tout l'amour dont tu es capable pendant les quelques jours qui nous restent, sourit Hermione.
- Tu crois ?
- J'en suis sûre, elle appréciera.
- Merci Hermione.
Ils se séparèrent. Hermione regagna sa chambre, absolument pas préparée à ce qui l'attendait.
Tout d'abord, ce fut un parfum de roses qui l'accueillit alors qu'elle n'avais pas encore ouvert la porte. Intriguée, elle poussa le battant et resta clouée sur le sol, muette de surprise. Des milliers de chandelles avaient été allumées, et le sol et le lit étaient couvers de pétales de roses rouges, tandis que des bouquets de roses multicolores jonchaient la table. Severus se tenait au centre de la pièce, un bouquet de roses noires à la main, un sourire aux lèvres.
- Ma Princesse des Fleurs a été bien longue ce soir. . .
- Severus, c'est magnifique. . . murmura-t-elle en s'avançant.
Ils s'approcha, referma la porte et lui tendit le bouquet.
- Pour toi, mais pour moi, tu es la plus belle.
Hermione sentit des larmes perler à ses paupières.
- C'est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis notre mariage.
- Viens, dit Severus en l'entraînant sur le lit.
Il la fit asseoir, et prit une boîte carrée sur la table de chevet.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle.
- Ouvre donc.
Hermione obéit. Elle retint son souffle. Une chaîne en or, où étaient sertis des rubis taillés en carrés reposait sur un voile de soie noire, et une paire de boucles d'oreilles assorties trônait au centre.
- Severus. . . tu n'aurais pas dû. . .
- Ça me fait plaisir. Et j'adore voir le bonheur dans tes yeux.
- Tu n'as pas besoin de me faire des cadeaux pour me prouver ton amour.
- Je sais.
Il l'embrassa longuement et Hermione se fit un devoir de lui montrer à quel point elle l'aimait elle aussi. . .
Harry avait porté Ginny dans ses bras pour franchir le seuil de leur chambre. Elle rit et l'embrassa. Quand il la reposa à terre, ils s'embrassaient toujours. Lentement, il ôta les épingles de ses cheveux. Elle ouvrit les yeux et s'écarta légèrement, assez pour parler.
- Je t'aime Harry, murmura-t-elle tandis que ses cheveux se déployaient sur ses épaules et dans son dos.
- Je ne t'ai pas encore dit à quel point tu es belle aujourd'hui ?
- Tu n'as pas besoin de me le dire. Je le vois dans tes yeux.
- Je suis un imbécile. Je n'ai pas su te voir sept années durant, alors que tu étais à côté de moi.
Elle sourit.
- L'important, c'est que tu es avec moi maintenant. Je n'arrive toujours pas à y croire. Toi et moi. . .
- Enfin réunis. . .
- Enfin mariés, acheva-t-elle en l'embrassant.
Harry fit glisser la fermeture Eclair qui fermait la robe dans son dos et laissa choir la robe à leurs pieds. Ginny défit l'attache qui formait la robe de sorcier de son mari.
- Viens, murmura-t-elle en l'entraînant vers le lit.
Sirius s'était retiré juste après le lancer du bouquet de la mariée. Il était heureux pour Harry, lui qui avait eu une enfance difficile, privé de l'affection de ses parents et de son parrain, subissant les méchancetés de trois moldus arriérés. Sirius n'avait rencontré qu'une seule fois Pétunia et Vernon Dursley, lors du mariage de Lily et James, et il les avait tout de suite méprisés. Pétunia faisait une tête d'enterrement au mariage de sa soeur, alors que ses parents souriaient et montraient leur fierté. Ce jour-là, Lily et James s'étaient arrangés pour qu'aucun élément magique ne soit présent lors du mariage façon moldu, mais il y avait eu une seconde cérémonie plus intime où ils avaient lié leurs baguettes et une fête façon sorcier avait suivi. Lily et James étaient un couple modèle et s'aimaient follement, puis Harry était arrivé. Il n'avait jamais vu Lily aussi radieuse quand Harry était né, et James était fou de joie. Quel dommage qu'ils aient disparu aussi tragiquement, en partie par sa faute. Mais il savait que Lily et James avaient vécu deux ans de bonheur absolu avant le drame. Mais la vie continuait. Harry avait grandi, était devenu Sorcier-Mage, et avait épousé une adorable jeune femme.
Il se promenait sur les bords du lac, dans la douce nuit d'été, perdu dans ses pensées. Une voix douce le fit sursauter, alors que ce n'était qu'un murmure.
- Professeur Black ?
- Shanna. . .
- Désolée de vous avoir fait peur. Je vous ai vu vous esquiver tout à l'heure, et je vous ai suivi. Ne m'en veuillez pas.
- Je ne vous en veux pas. Que faites-vous ici si tard ?
- Je pourrais vous retourner la question. Je vous observe depuis un bon moment déjà. Vous étiez plongé dans une intense réflexion.
- Je pensais au chemin parcouru depuis. . . depuis le mariage de Lily et James Potter.
- Ça remonte à plus de 20 ans.
- Oui. Tellement de choses se sont produites.
- Le passé ne peut pas être changé. Quoi que vous regrettiez, il est trop tard.
- Mais l'avenir qui nous attend est si incertain !
- C'est vrai, mais j'ai confiance. Cependant. . . j'ai reçu une lettre du Ministre de la Magie ce matin. Je commence à croire que Fudge n'est qu'un imbécile, doublé d'un poltron.
- Que vous a-t-il fait ?
- Oh. . . Il pense que l'Héritier n'est qu'un mauvais plaisantin, et qu'Orion a été tué à cause de son incompétence.
- Quel crétin ! Il refusait de croire au retour de Voldemort il y a cinq ans et voilà que. . .
- Heureusement que c'est sa dernière année de mandat. En janvier prochain, nous aurons un nouveau ministre. Je prie pour que ce soit quelqu'un de compétent. Quant à moi, je prends ma retraite.
- Pourquoi donc ?
- Je ne suis Auror que depuis à peine quelques mois, mais pendant ma formation et mes voyages, j'ai été amenée à voir des choses invraisemblables. Il s'est révélé que ma responsable de formation était Mangemorte. Le mal et la magie noire sont partout. Qui ce sera après l'Héritier ? Je ne veux pas passer ma vie à courir après des criminels, ni à risquer ma vie. Je vou parais peut-être égoïste, mais j'ai envie de vivre pour moi maintenant. Après la mort de ma famille, je ne voulais que la vengeance. Mais j'ai compris que cela ne me soulagerais pas de ma souffrance. J'ai appris à vivre avec elle.
- Vous ne ressemblez pas aux autres Aurors. Moralement et physiquement.
- Je ne suis pas Auror depuis assez longtemps pour arborer fièrement des cicatrices, et franchement, très peu pour moi. Mes seules cicatrices, elle sont dans mon coeur. La plupart des Aurors ont mis de côté leurs sentiments, mais je suis de nature sensible et je n'y parviens pas. Je ne ferais pas un bon Auror. C'est pour ça que j'ai décidé de raccrocher.
- Que ferez-vous ensuite ?
- Je ne sais pas encore. Quand j'étais élève ici à Poudlard, j'ai souvent rêvé d'enseigner. Flitwick, mon Directeur de Maison, était mon modèle. Les Enchantements étaient ma matière préférée. Aujourd'hui avec mes connaissances, je pourrais enseigner les DCFM. Professeur Black. . .
- Appelez-moi Sirius.
- Sirius, n'avez-vous pas peur d'occuper ce poste ? On raconte que c'est une place maudite.
Il rit.
- Je l'occupe déjà depuis deux ans. Et il ne m'est encore rien arrivé !
- N'oubliez pas le duel qui arrive. Dans trois jours.
- Victoria ne me fait pas peur. J'ai vécu des situations bien pires. Comme les Détraqueurs par exemple.
- Comment de telles créatures peuvent-elles exister ?
- Nul ne le sait.
Sirius se tut. Shanna n'ajouta rien. Sirius observa Shanna à la dérobée. Les horreurs du monde ne l'avaient pas encore marquée de leur sceau indélébile.
- Il vaudrait mieux que vous quittiez Poudlard tant qu'il en est encore temps.
- Jamais ! Je suis encore Auror. Je combattrai jusqu'au bout.
- Pourquoi vous engagez-vous ainsi dans la lutte ? Vous n'êtes pas obligée de continuer.
- Je ne veux pas vous abandonner. J'ai un certain potentiel que je transférerai à Hermione lors du combat.
- J'ai l'intention de le faire aussi.
- Alors nous serons deux.
Il la regarda intensément. Et là, il fut pris de l'envie subite de l'embrasser. Ce qu'il fit. Shanna avait deviné son intention dès qu'il l'avait regardée. Et elle aussi avait envie de ce baiser. Elle accueillit ses lèvres avec un soupir de bonheur, tandis que Sirius l'enlaçait plus étroitement. Elle passa ses mains dans les épais cheveux de Sirius, alors qu'il lui caressait le dos et approfondissait le baiser. Elle y répondit avec ferveur. Quand ils s'interrompirent à bout de souffle, elle le fixa les yeux brillants.
- N'essayez pas de me chasser de Poudlard, ni de votre vie, Professeur Black.
- Je n'oserais pas. . .
Elle lui sourit.
- Bonne nuit, Professeur Black.
Elle s'éloigna en direction du château. Sirius resta un moment, un sourire rêveur sur les lèvres, et finit par l'imiter.
