D'un monde à l'autre


Chapitre 8 : La tour de Barad-Dhûr

Elrond était sur un siège, près de Celeborn et Galadriel. Arwen venait d'arriver, main dans la main avec son époux. Ils étaient atterrés, Legolas était à peine vivant, les yeux rougis et les mains tremblantes.
- Mon pouvoir te permettra d'y accéder, mais pour en revenir …, dit Galadriel.
- Peu importe. Envoyez-moi là-bas, je vous en prie, supplia Legolas.
Celeborn regarda sa femme, et fit un signe de tête à Elrond.
- Je ne pourrais vous laisser partir seul, Legolas, fils de Thranduil, dit Elrond.
- Je viens avec toi, Legolas, dit Aragorn.
- Vous ne pourrez pas quitter votre royaume ainsi, Aragorn. Je ne peux accepter…
- Ne t'en fais pas, nous sommes en temps de paix, nous ne craignons rien, et puis Gandalf veillera sur mon royaume. Et Arwen est là également.
- Legolas, je viendrais également. Nous devons absolument retrouver Grima.
- Cet espèce de… dit Legolas, un regard de haine.

*** Flash-Back ***

Après leurs fiançailles, Hermione et Legolas quittèrent les bois sauvages après quelques jours de fêtes. Haldir, Gimli et Aragorn les escortaient, un peu en retrait.
Hermione tirait les cheveux de Legolas, le taquinant. Il lui tira la langue comme réponse.
- Tu es tellement beau avec cette jolie langue rose en dehors de ta somptueuse bouche, rit Hermione. Un vrai gamin !
- Moi ? Mais c'est toi qui me tire les cheveux, c'est douloureux tout de même.
Hermione se pencha sur sa monture et tira de nouveau les cheveux de son compagnon.
- Ca suffit, Hermione !
La jeune fille éclata de rire, et donna un petit coup de pied à son cheval qui partit au galop.
- Attends, ne pars pas si vite, attends-moi !! s'écria l'elfe.
Leur chevauchée dura plusieurs minutes, jusqu'à ce que Hermione atteigne la limite du bois. Un son siffla dans l'air, et abattit en un coup le cheval ; Hermione tomba au sol. A peine elle leva la tête, qu'on lui saisit violemment le bras. Elle reçut un choc sur la tête et s'évanouit.

- Hermione ? … Où es-tu ? Hermione !!!!!!
Legolas courut vers la bête, morte, sans aucune trace de la jeune fille.

- Hermione !!!!
Les cris de l'elfe alertaient les autres qui venaient à peine de sortir du bois.

- Que se passe-t-il, Legolas ? Où est Hermione ? dit Aragorn.
Legolas scruta les horizons.

Il y avait au loin une petite forme sombre, presque rampante et entourée d'immondes créatures des ténèbres. La chose avançait avec difficulté, il portait un paquet ou quelque chose de grand et pesant pour lui.
- Grima !! Il y a des Uruk-Hai avec lui, dit Haldir. Une trentaine.
Legolas partit au galop à leur poursuite.

*** Fin du Flash-Back ***

Finalement, après quelques négociations « musclées » avec Ginny, Hermione accepta de sortir et de rejoindre ses amis. Harry était seul à la table des Gryffindor, lisant un livre sur les attaques magiques utiles.
- Ah, Hermione ! Enfin tu sors de ta chambre, sourit Harry.
- Je suis désolée de vous avoir causée du tracas, je ne recommencerais plus.
Ginny lui fit un petit coup de coude suivit par un clin d'œil.
- On espère bien, sourit-elle.
- Où est Ron ? dit Hermione.
Harry leva les yeux au ciel.
- Encore à discuter avec Boromir, à croire qu'il nous a oublié.
- De quoi parlent-ils ensemble, tu le sais ? demanda Ginny à Harry.
- Je ne sais pas, mais on peut aller voir ce qu'il fabrique.

Ils traversèrent rapidement la grande salle et se rendirent au parc où ils tombèrent nez à nez avec Malfoy.
- Potter, pas encore mort ? ricana Draco.
- Tu me fatigues, va voir ailleurs si j'y suis, répondit Harry.
Draco posa son regarda sur Hermione. Apparemment, il avait mis beaucoup de temps à la reconnaître.
- Tiens, Granger ? Tu es de retour ? Alors, ta petite escapade est finie, Potter t'a envoyé un hibou d'excuse ?
Hermione soupira.
- Tu es bien la dernière personne que je voulais voir, Malfoy. Retourne avec tes chiens et va satisfaire ton maître. Tu ne sais faire que ça.
- Pour qui tu te prends, MudBlood ?! cria Draco.
- Ca suffit, laisse Hermione tranquille, Malfoy !
- Je t'ai pas sonné, Weasley !
- Change de disque, à force, tu rouilles mon pauvre, balança Hermione d'un ton rude.
Draco, Ginny et Harry sortirent leurs baguettes au même instant. L'un pointant Hermione et les deux autres Malfoy.
- Retire tout de suite ce que tu viens de dire, Malfoy ! dit calmement Harry.
- Qu'elle se mette à genoux d'abord !
- Rêve bien, Malfoy, dit Ginny.

Pendant ce temps-là, Hermione était restée parfaitement calme. En apparence, cela faisait plusieurs mois qu'elle avait eut la paix et maintenant ce gringalet se permettait de l'insulter gratuitement ? tss, tss. Erreur Malfoy.
Hermione le regarda dans les yeux et, à peine une seconde après, Draco fut soulevé dans les airs par une force invisible. Il fut secoué, cogné au sol et plongé dans le lac ; la situation aurait pu être comique si cela ne durait pas autant de temps. Hermione arrêta lorsque Malfoy tomba au sol, inconscient.
Harry et Ginny étaient abasourdis.
- Hermione ? dit Ginny.
- Oui ?
- C'est toi qui as fait ça ?
Elle haussa les épaules et continua son chemin.
- Il faudra rappeler à Ron de ne plus se moquer d'elle, dit Harry. C'est à ses risques et périls.
Ginny acquiesça et ils poursuivirent Hermione.

*** Flash-Back ***

Le vent était glacial et chargé d'une odeur nauséabonde. Hermione ouvrit les yeux péniblement ; autour d'elle il y avait le bruit d'une bataille.
« Qu'est-ce qui se passe ? »
Un monstre tomba à ses pieds et elle poussa un cri, des monstres l'encerclaient. Hermione était ligotée aux poignets et aux pieds, elle glissa sur le sol. Un peu plus loin de son champ de vision, Aragorn venait d'égorger l'une des créatures et Gimli découpait en deux un autre.
- Attention Legolas !!!! cria-t-elle.
Le monstre qui s'était glissé derrière l'elfe se stoppa, les bras toujours suspendus. Legolas se baissa et trancha la tête de l'Uruk-Hai.
- Hermione ! Legolas tendit la main vers elle mais elle recula, étant saisit par le col de son haut par un des monstres.
- Arrière, cria la créature.
Pour unique réponse, il reçut l'Elendil en plein visage ; il tomba mort.
- Tu n'es pas blessée ? demanda Aragorn.
- Non, je vais bien.
Hermione jeta un sort sur les cordes qui se desserrèrent, elle se leva et tua d'un geste les quelques monstres qui étaient près d'elle.
- Qu'est-ce qui s'est passé encore ? C'est moi qu'il cherchait ? demanda la jeune fille.
Personne ne répondit.
« C'est agaçant comme situation »
- Ce n'est rien, c'est fini maintenant, dit Legolas.
- Grima s'est enfui, mais je pense savoir où il se dirige.
Haldir pointait du doigt une tour sombre lointaine, qui se délabrait petit à petit.
- Barad-Dhûr ? Mais pourquoi ?
Aragorn se mit au sol et écouta le son que produisait la terre.
- La terre gronde de nouveau, c'est mauvais, dit le roi du Gondor.

« Viens à moi, dis-le »

- Tu as dit quelque chose Legolas ? demanda Hermione.
Il secoua la tête.
- Non.
Un bruit étrange tintait dans les oreilles de Hermione, comme un appel. Le son était lointain, et froid.

« Viens me ramener de l'âbime, dis-le »

Hermione cligna des yeux plusieurs fois avant de secouer la tête.
- J'entends des voix, se dit-elle.
- Pardon ? Aragorn regarda la jeune fille, elle ne plaisantait pas.

« Dis-le !! »

Sa volonté céda, Hermione semblait en transe, et fut rattrappée de justesse par Legolas. Ses yeux avaient changés de couleur, ses mains tremblaient.
- Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, ash nazg thrakatulûk agh bruzum-ishi krimpatul »

Legolas eut du mal à écouter ses mots. Aragorn et Gimli se bouchaient de leurs mains leurs oreilles sifflantes, et Haldir fermait les yeux, se pinçant les lèvres et évitant de dégager un seul son.
La terre se mit à trembler de plus belle, les oiseaux s'envolaient le plus loin possible et les animaux fuyaient également les lieux.

- Qu'est-ce ? Je croyais que seul ces mots étaient connus des gens qui fréquentaient le Mordor ! s'écria Gimli.

- C'est le cas, c'est étrange.

- En tout cas, Hermione le sait. Etonnant pour quelqu'un qui ne vient pas d'ici.
Haldir jeta un œil vers le Mordor où la Montagne du Destin était éteinte depuis la destruction de l'Anneau Unique.

- Hermione tremble encore, dit Legolas qui n'écoutait pas leur conversation.
Aragorn posa délicatement sa main sur le front de la jeune fille.

- Nous sommes pourtant très éloignés du Mordor. Je crois que sa maladie n'est pas si simple que l'on pensait…

- Est-ce vraiment une maladie ? dit Gimli d'un ton un peu rude.

- Gimli, je vous en prie ! Ce n'est pas le moment ! dit Legolas.
Il porta sa fiancée dans ses bras et la mit en selle, et monta ensuite et la soutint.

- Mieux vaut ne pas s'attarder ici, dit le prince.

- Je retourne voir la Dame de Lorien, je dois lui informer de ce qui vient de se produire, Haldir monta à cheval et partit au galop sans attendre.

*** Fin du Flash-Back ***

Ron tenait dans sa main un grand morceau de bois et était taillée de sorte à ce que cela est la forme d'une épée. Il était essoufflé et rejeta au loin son arme des mains.
- J'abandonne, c'est trop dur ! dit Ron en s'allongeant au sol.
- Ne dis pas ça, tu te débrouilles pas mal pour un garçon de ton âge, dit Boromir. Tu me fais vraiment penser aux Hobbits que j'ai connus…
- Bonjour Ron, bonjour Boromir, sourit Ginny.
- Salut Ginny, Harry… Hermione !!!
Ron se leva d'un bond et vint à la rencontre de son amie.
- Ben alors, on se demandait si tu t'étais pas terrée dans ta chambre, toi ?!
Ron secoua la tête de Hermione qui se mit à rire.
- Je suis désolée, qu'est-ce que vous faisiez ?
- Je lui apprenais le maniement de l'épée, dit Boromir.
- Ron ? Avec une épée ? Il est même pas capable de se servir d'un couteau à table ! taquina Ginny.
- Tu veux voir ?
- Vas-y, firent les trois amis en chœur.

Ron reprit l'arme en main et se mit en garde. Boromir lui fit un signe de tête et Ron chargea. Mais le manqua de peu et tomba au sol, les pieds en l'air. Ginny, en bonne sœur qu'elle était, éclata de rire.
- C'est pas drôle ! s'écria Ron.
- Excuse-moi… Ah ah ah ah ah ah ah ah ah, j'ai mal au ventre…
Harry se retenait d'omettre un seul commentaire et Hermione avait un petit sourire.
« Il est doué ce soldat. Pas plus que Estel mais pas mauvais non plus… »
C'est au bout de quelques minutes que l'arme de Ron vacilla au loin et atterrit au pied de Hermione qui n'avait pas bougé.
- Non, je suis vraiment pas doué, finit par dire le rouquin.
- C'est parce que tu es plus habitué à manipuler une baguette, c'est tout.
- Je peux ? dit Hermione en ramassant l'épée qui était au sol.
- Tu sais te servir d'une épée, 'Mione ? dit Harry, haussant les sourcils.
- J'ai appris quelques trucs de base, sourit-elle.
« Ca va me faire du bien, un peu d'exercice »
Elle se mit en garde, comme ceux qui pratiquaient l'escrime. Boromir ne fit aucune remarque et attendit que la jeune fille l'attaque.
Hermione attaquait avec efficacité et patience, elle voulait volontairement épuiser son adversaire. Ginny avait lesouffle coupé, sursautant à tous les coups que faisaient Boromir mais qui manquaient leur cible.
Une arme vola en éclat et tomba, Boromir trébucha et en un temps record, hermione avait placé son arme sous la gorge du soldat de Gondor.
- Echec, sourit-elle.
- Je suis vaincu, Hermione l'aida à se relever et Ginny sautillait comme une enfant.
- Hermione !! C'était extraordainaire !! T'es douée !
- J'avais un bon maître d'arme aussi, déclara-t-elle.
- Qui t'a appris à te battre comme ça ? demanda Ron.
- Un homme qui s'appelle Aragorn.
- Aragorn ?! s'écria Boromir.
Hermione acquiesça.
- Qu'est-il devenu ? Et les Hobbit ? Et l'Anneau ?! Dis-le moi !!
Hermione regarda ses amis qui haussaient les épaules.
- Quel hobbit ? Je n'en ai vu qu'un.
- Etais-ce Merry, ou Pippin ? Sam ? Frodo ?
- Ah, Frodo, c'était lui. Il allait bien à ce que j'ai vu.
- Et l'Anneau ?
- Détruit, c'est la reine Arwen qui me l'a dit.
- Et le Gondor, ma Cité ? Mon père, et mon frère ? Que sont-ils devenus ?
- Aragorn est roi, qui sont votre père et frère ? demanda Hermione.
- Denethor, intendant de la Cité et Faramir, capitaine de la garde royale.
- Je ne sais pas pour Denethor, je suis désolée. Mais pour Faramir, je l'ai croisée. Il s'est marié et vit à Edoras, avec sa femme.
- Sa femme ?
- Dame Eowyn, de Rohan.
Boromir était perdu, combien de temps s'était écoulé depuis sa mort ? Et depuis qu'il était arrivé ici ?
- Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi suis-je en vie ?
Hermione grimaça mais se dispensa de tout commentaire.

Ginny voyait bien que Hermione cachait quelque chose, alors elle décida de changer de conversation.
- Et si nous allions à Hogsmeade ? dit Ginny d'un ton faussement joyeux.
- Oui, on pourrait acheter des friandises ! Je n'en ai plus en réserve, dit Ron.
- Toi, ta gourmandise te perdra, dit Harry.
Boromir sourit.
« Vraiment comme eux » pensa Boromir.
- Allez, et puis on pourra enfin fêter le retour de 'Mione !!
La jeune fille sourit.
- Moi je dirais plutôt que c'est pour te remplir la panse que tu veux y aller…
- Quoi ? Tu me connaîs mal, ma chère ! dit Ron.
- Où se trouve Hogsmeade ? demanda le soldat.
- Ben on pourra te montrer, c'est un village où il n'y a aucun Muggle.
Boromir haussa les sourcils.
- Muggle ?
- Les gens dépourvus de pouvoirs magiques, dit Hermione.
- Oh, il y a des choses intéressantes là-bas ?
- Oui, Derviche et Bang, le magasin de farces et attrapes ; Zonko, le magasin des confiseries, le Three Broomsticks, là où il y a les meilleurs ButterBeers de tout l'Angleterre.
- Ron, à part manger, que fais-tu ? dit Ginny.
- Quoi ? Que veux-tu dire ?
- Tu t'entendrais vraiment bien avec Pippin, toi.
- Pippin, ce Hobbit dont tu m'as parlé ? dit Ron.
- Ce sont des êtres pacifiques mais ils aiment beaucoup passer leur temps dans les tavernes et autres bons coins pour pouvoir manger, sourit Boromir. Je ne les ai pas connu longtemps, mais ils sont faciles à comprendre. Incroyables créatures.

*** Flash-Back ***

Hermione ressentait de drôles de présences autour d'elle, des esprits ou des spectres très puissants qui l'appelait.
« Pourquoi moi ? Que vous ai-je fais ? »
Elle frissonna. Legolas, qui la soutenait par les épaules, retira sa longue cape et la lui mit par dessus, afin qu'elle n'attrape pas froid.
« Que puis-je faire d'autre ? Je suis totalement impuissant face à ça » pensa Legolas.
- Legolas, quelqu'un se rapproche de nous, vois-tu son visage ? demanda Aragorn.
L'elfe plissa les yeux, ses oreilles écoutaient le moindre son et sa vue se faisait plus perçante.
- Un cheval blanc, et un mage en blanc. Mithrandir ! Il vient par ici !

Grima revint seul à la Tour sombre, haletant et soufflant fortement. Un cri aigu résonna dans tout le vieux bâtiment, faisant crier l'homme de peur.
- Ca y est, en voilà un autre… dit-il.
Langue-de-Serpent s'approcha du bord de la terrasse et vit une énorme forme noire prendre vie dans le ciel couvert, au dessus de la Tour. La chose prit la forme effrayante d'un homme tout de noir vêtu, encapuchonné ; il fit une chute d'une centaine de mètres avant de se faire rattraper par un immense dragon noir. L'homme poussa de nouveau un cri suraigu.
- Nazgul, ton maître se trouve en territoire elfique, à la frontière de la Lorien ! Pars et ramène-le nous ! cria Grima.
Le dragon fit un puissant battement d'ailes et partit à la destination indiquée.
Satisfait, Grima tendit les mains au ciel et se mit de nouveau à crier.
- Créatures de l'abîme, je vous appelle ! Rejoignez votre maître et ramenez-le dans son royaume maudit !
- Nous n'obéissons qu'à Saruman ! répondirent les Uruk-Hai.
- Saruman le Blanc n'est plus ! Je suis votre nouveau chef !
les monstres crièrent, faisant gronder la terre.
- Que faisons-nous de ces créatures ? L'Uruk-Hai désigna les Ents du doigt, étalés au sol, la plupart morts et d'autres assommés.
Grima eut une grimace de dédain.
- Abattez-les, dit-il sans attendre. Et constituez-moi une armée puissante et digne de confiance, nous allons nous préparer pour la suite des évènements…

Ce cri n'avait pas été entendu depuis déjà plusieurs mois, et pourtant… Il était bien réel, à dos de dragon dans le ciel, il s'approchait dangereusement.
- Ce n'est pas possible, l'Anneau a été détruit, s'écria Gimli.
- Il n'est pas le seul que j'ai croisé malheureusement, dit Gandalf. Allons-nous en !
A peine eut-il le temps de prononcer ces mots que Hermione s'éveilla, elle dégagea d'elle une sorte de décharge et le cheval tomba de surprise. Legolas la rattrapa de justesse, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer.
- Hermione ! Nous ne devons pas nous éterniser ici, dit Legolas en lui saisissant le poignet.
Elle ne bougea pas, ses yeux rivés sur la créature qui venait rapidement. Hermione tendit la main, et…
- Hermione !!!!!
Le Nazgul réussit à l'attraper et la maintint sur le dragon, il commençait à s'éloigner lorsqu'une puissante lumière surgit de nulle part et s'abattit sur l'animal volant. Il fut brûlé et tomba au sol, le Nazgul et Hermione tombèrent au sol également.
L'elfe prit sa fiancée dans les bras et voulut l'éloigner de la créature. Le nazgul se leva en un bond et voulut blesser Legolas de son immonde poignard.
« Tu ne le toucheras pas »
Hermione tendit de nouveau la main et brûla la tête du Nazgul, qui se débattant mais en vain.
Legolas la recula, et lui cacha le visage. Le corps tout entier du Nazgul fondit comme du métal à chaux accompagné d'un sinistre cri de mort. Aragorn était horrifié.
- Hermione ? dit doucement Legolas.
- …Legolas, tu vas bien ? répondit-elle.
L'elfe acquiesça.
- Legolas, tu ne peux plus nier. Vois ce qui viens de se passer, dit Aragorn.
- Le Nazgul est mort, c'est tout ce que je vois, dit-il en resserrant un peu plus Hermione contre lui.
- Il n'est pas le seul à revenir. J'ai voulu voir l'état de santé de Frodo, et il s'aggrave. J'étais avec Meriadoc et Peregrin, et nous l'avons vu tous les trois : un Nazgul traîne aux alentours du Shire, j'ai fait transporter Frodo à Rivendell. Mais il est certain que ce n'est plus l'Anneau qu'ils convoitent, dit gravement Gandalf.
Hermione regarda le mage puis ses membres s'engourdirent. Elle regarda ses mains, Legolas poussa un cri.
- Hermione !!!
- Legolas !!!!!
Ce fut leurs dernières paroles avant d'être séparés.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle sentit le vent lui chatouiller les joues. Hermione avait le vide sous les pieds, la Montagne du destin se ralluma en un furieux cri, de la lave se mit à couler et des roches volcaniques atterrirent un peu partout autour de la montagne.
- Où suis-je ? dit-elle.
Une voix sinistre lui répondit, dans une langue brute et froide.
- Mordor ! Viens que je te possède, viens que je te prenne !!! Je vais me servir de toi jusqu'à épuisement !
Hermione se tourna et une sombre masse noire entra en elle. Elle porta ses mains sur son ventre, puis chuta. Elle tombait toujours dans le vide, une énorme flamme formant un œil sans pupille la regardait. Hermione faillit chuter mais elle s'évapora de nouveau.

Les jours passèrent, et la jeune fille ne s'était toujours pas réveillée. Elle souffrait au ventre et à son épaule droite. Quelques gouttes d'eau fraîche coulaient sur son front, elle sursauta.
Elle était dans une grotte, des fruits avaient été posés à son attention mais elle n'y toucha pas.
« Il faut que je parte ! Legolas doit être à ma recherche »
Hermione prit un chemin au hasard et tomba sur un cul-de-sac.
« Zut, je me suis trompé de sens »
C'est alors qu'elle vit vers le fond de la grotte, un cercueil de verre.
« C'est peut-être Cendrillon ? » dit-elle avec une pointe d'ironie.
Elle s'avança prudemment et vit qu'un homme était allongé dedans. Il y avait de longues phrases écrites en runes, selon lesquelles cet homme fut trouvé le long du Gué et des Elfes prirent pitié de lui et lui firent un cercueil. Ils n'avaient pas eu le cœur de le brûler et le laissèrent ainsi.
- Repose en paix, guerrier du Gondor. Un guerrier du Gondor ? se dit-elle à voix haute.
- J'ai eu du mal à te retrouver, jeune fille, dit une voix.
Hermione se retourna.
- Qui êtes-vous ?!
- Grima.
Il s'avança. Hermione n'avait pas d'arme mais avait sa baguette. Elle la pointa vers l'homme qui s'arrêta.
- Arrière, immonde créature !! dit-elle.
- Je ne te veux pas de mal, je veux juste récupérer mon bien, sourit-il.
- Quoi ? De quoi parlez-vous ?!
Il se passa alors un étrange phénomène : Hermione jeta un sort du grimoire elfique et frappa de plein fouet la roche de la grotte. Le cercueil de verre s'ouvrit et l'homme qui y était allongé se dissipa. Grima et elle furent aspirés par le gouffre qu'elle a créée et les mena…
- La Forêt Interdite ? dit Hermione.
« Non, pas maintenant… »
Grima était horrifié.
- Où m'as-tu amené, sorcière ?!
Elle sourit de satisfaction.
- Chez moi, l'antre des monstres, sourit-elle. Va-t-en et que je ne te revois plus !
Il partit sans demander son reste.
Hermione jeta un œil vers l'homme qui était maintenant allongé près d'un tronc d'arbre.
- Mon dieu… Je dois…
Elle ferma les yeux et tomba inconsciente.
C'est à ce moment-là que Brafhindaël la trouva dans la Forêt.

*** Fin du Flash-Back ***

Legolas respira un bon coup. Aragorn, Gimli et Haldir étaient vêtus de leurs longues capes elfiques, se préparant pour le voyage. Galadriel tenait dans ses mains un vieux grimoire datant du Premier Âge.
- Je préfère vous prévenir, je ne serai pas capable de vous ramener, d'ailleurs l'aller aussi est incertain, dit Galadriel d'un ton grave.
- Je vous fais confiance, dit Legolas.
- Bien alors préparez-vous.
Celeborn s'approcha également du grimoire et récita la formule en même temps que sa femme. Ils répétèrent plusieurs fois, et c'est ainsi qu'ils s'en allèrent.

Aragorn fut le premier à poser la question.
- Où sommes-nous ? dit-il perplexe.
Legolas regarda autour d'eux, une maison délabrée, barrée avec de nombreuses planches de bois, les verres cassés.
- Nous sommes dans le monde de Hermione, dit Legolas, les yeux pétillants.
- C'est bien étrange ici, dit Gimli.
Ils mirent leurs capuches sur leurs têtes et commencèrent à descendre le long de la colline.
- L'air est lourd ici, dit Aragorn.
- Il n'y a pas que l'odeur des environs, c'est infect, dit Haldir.
- Il y a des habitations là-bas, allons-y, dit Legolas en désignant des vieilles bâtisses avec insignes.


Fin du chapitre

Et voilà, vous savez ce qui s'est passé. A la prochaine !

Suppu l'hippo