D'un monde à l'autre
Note de l'auteur : Ca n'a strictement rien à voir mais, … J'adore Haldir.
Voilà, c'est dit.
Bonne lecture à tous
Suppu l'hippo
Chapitre 10 : Tentatives
Legolas était allongé sur le lit d'Hermione, cette dernière couchée près de lui. L'elfe jouait avec les mèches rebelles de la jeune fille, qui ne voulait toujours pas bouger.
- Tes amis s'inquiètent, et moi aussi, dit Legolas.
- Je suis désolée, mais je… Ce qui se passe dans ma tête est si confus.
- Tu m'en parleras lorsque tu te sentiras prête alors.
- Promis.
*** *** *** ***
Il faisait nuit, déjà. Hermione s'était arrangé avec le professeur Snape et le professeur Dumbledore pour permettre aux voyageurs de rester au château. Ils avaient les chambres inhabitées de l'étage interdit.
Hermione étant occupée avec son fiancé et que Ron et Harry dormaient dans le dortoir des garçons, Ginny était en train de se morfondre seule, dans son coin.
Elle était dans la Grande Salle, face à la cheminée, à soupirer toutes les cinq secondes.
- Alors, tu déprimes petite sœur ?
- Ron, dit-elle en sursautant, tu ne dors pas ?
- Harry est en train de me faire une scène de jalousie aigue, je me suis eclipsé.
- Je vois.
- Tu sais Ginny, Harry est un type sympa, mais depuis le retour de Tu-sais-qui, il est un tantinet susceptible.
- C'est une voie sans issue, il ne remarque même pas que j'existe.
- Ca y est, tu vas le laisser tomber ?
- Ben, je n'ai aucune chance. Je crois que Hermione a eu la chance de trouver un fiancé aussi beau que le sien.
- Eh ben tu peux espérer longtemps. Ce type sort d'un conte de fée.
- T'étais pas sensé me remonter le moral.
Ron lui fit une petite tape sur le dos.
- Je te laisse, ne te couche pas trop tard.
- Bonne nuit Ron.
Ginny quitta la Grande Salle et se mit à marcher dans la pénombre des couloirs, peu éclairés par les bougies. C'est alors qu'elle vit à un angle un être irréel, il émanait de lui une chaleur douce et une présence réconfortante. Elle secoua la tête et s'aperçut que c'était en fait l'un des compagnons de voyage du fiancé d'Hermione.
- Woauh, quel apparition ! fit-elle.
- Je te demande pardon ? dit Haldir.
- En l'espace d'un instant, je vous ai pris pour un être surnaturel, venu de… Quoique c'est le cas.
- Un peu, oui.
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Tout le monde est couché à cette heure-ci, dit Ginny.
- Je n'ai pas encore trouvé le sommeil, et puis je trouve que ce château est assez intriguant alors j'ai décidé de visiter.
- Tout seul ? Alors on ne vous reverra pas avant la semaine prochaine, il y a pleins de passages secrets et la plupart du temps, les portes ne sont pas ce que l'on croit. Bonne nuit.
- Ah … Cela ne vous dérange pas de me tenir compagnie, juste pour la soirée ? demanda Haldir.
- Euh, ben… Bon d'accord, je viens.
*** *** *** ***
Assis sur le rebord de la fenêtre, Aragorn regardait le paysage. Noir, l'obscurité occupait la majeure partie du territoire, une ambiance sordide. D'après les dires d'Hermione, ce n'était pas comme ça avant la venue au pouvoir de Voldemort.
- Je comprends pourquoi elle voulait changer ça.
Il prit entre ses doigts le pendentif de sa bien-aimée et y déposa ses lèvres.
- Arwen…
Quelqu'un toqua à sa porte, Aragorn laissa entrer Hermione, le visage ensommeillé.
- Hermione, il est tard, dit le roi.
Elle ne répondit pas.
- Qu'est-ce que tu as ?
- …
- Pardon ? Je ne t'entends pas.
Hermione saisit un vase posé sur une table basse près de l'entrée et le fracassa sur la tête d'Aragorn. Ce dernier vacilla et tomba à terre, sonné.
- Hermione, qu'est-ce que… ?
- Tuer Elessar…
Il se baissa de justesse quand elle voulut le planter avec un morceau de verre pointu. Hermione marchait comme un zombi, le visage dénué de sentiment et vide d'expression.
- Tuer Elessar…
- Non, Hermione attends !
La jeune fille lâcha le morceau de verre et prit l'Elendil, et jeta le fourreau au loin. Aragorn reçut quelques blessures superficielles, mais les nombreux coups portés le fatiguait de plus en plus.
- Hermione, écoute-moi ! Tu n'es pas toi-même !
Le bruit de verre cassé et de cris alerta Gimli, qui était dans la chambre voisine. Il frappa à grand coups à la porte d'Aragorn, mais il n'y eu aucune réponse.
- Aragorn ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda la nain à travers l'obstacle de bois.
Aucune réponse.
Gimli saisit la poignet et tourna. Lorsqu'il entra, il vit sur le sol Aragorn, apparemment inconscient. Hermione se tenait à quelques pas, l'épée tachée du sang de son propriétaire. La jeune fille tourna à peine la tête et voulut abattre l'arme sur l'homme allongé. Gimli bondit sur Hermione qui lâcha l'épée.
- Aragorn ! P'tite demoiselle ! Qu'est-ce qui t'arrive ?!
- Tuer Elessar…
- Certainement pas !
Gimli se mit face à la sorcière et prit l'épée et le mit au bout du nez d'Hermione qui ne bougeait pas d'un cil.
- Tu sais que je peux le faire ! N'avance pas !
Hermione se contorsionna en deux, ses deux mains sur le visage. Un masque de douleur prenait alors place, ruisselant de sueur.
- Maître nain… Aidez-moi, dit-elle.
- Petite, dit Gimli en s'approchant.
Il porta à peine sa main à portée de la jeune fille, qui le repoussa violemment en se débattant.
- Ne m'approchez pas !!
- Quoi ? fit le nain.
« Tu es sous mon contrôle » dit la voix.
- JAMAIS !!!! cria soudainement Hermione.
Elle tremblait, ses pieds avaient du mal à tenir en équlibre ; elle vacilla un moment jusqu'à la plus proche commode, la main sur son front brûlant. Gimli voualit l'aider mais elle le repoussa de nouveau.
- Ne m'approchez pas ! Je risque de vous faire du mal, encore une fois !
- Qu'est-ce qui t'arrive, s'exclama le nain.
« Obéis ! Tue Elessar ! Il est un obstacle ! »
Hermione prit un large couteau, dans un panier à fruits posé sur le meuble.
- Non, jamais… je ne ferais ça…
La jeune sorcière était en lutte avec elle-même, cette force qui lui contrôlait tous ses membres, sans pouvoir réagir. Aragorn ouvrit un œil, il voyait avec difficulté le nain et Hermione.
« Les Hommes doivent tous mourir, ils doivent périr. Tous ! Tue-le !! »
L'arme tremblait dans sa main, mais semblait tout de même prêt à frapper sa cible. Tout son corps était endolori et serrer de force un objet qu'elle ne voulait pas, la faisait souffrir.
- Gimli, emmener Estel loin de moi, je suis possédée par quelque chose…
- On ne peut pas te laisser dans cet état, dit Aragorn en se redressant à l'aide du nain.
Hermione se retenait de crier, du sang coulait ; elle venait de se planter le couteau dans le ventre.
- Hermione !!
Elle tomba au sol, les lèvres tremblantes et la peau de plus en plus pâle.
*** *** *** ***
Retour à la Terre du Milieu, dans la Lothlorien. Galadriel regardait à travers son miroir, à la recherche des voyageurs. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle n'avait aucune nouvelle. Elle prit le vase, fit fit glisser l'eau sur ses doigts et serra le poing.
Une image apparue : un énorme serpent, des gens terifiés, des morts jonchant le sol, un homme au yeux rouge sang au milieu de tous et un autre à l'arrière. Quand elle regarda attentivement, elle reconnut Grima.
L'homme aux yeux rouge sentit une présence et regarda vers Galadriel, et un œil rouge feu sans pupille apparu, parlant dans une langue obscure et la fit basculer en arrière.
- Galadriel ! cria Celeborn.
- Je n'ai rien.
- Que s'est-il passé ? Qu'avez-vous vu ?
Arwen lui saisit le bras et l'aida à se maintenir debout.
- J'ai vu l'œil, dit-elle en un souffle. Je l'ai clairement vu, c'est lui qui m'a repoussée.
- Comment ?
- Il utilise une personne pour survivre, et qui plus est, un être puissant. Son pouvoir s'accroît.
- Il vous a repoussé, mais de quel endroit ? Est-il proche ? demanda Celeborn.
- Dans l'autre monde.
- Aragorn… dit Arwen.
- Je dois m'entretenir avec Gandalf. Celeborn, je dois de nouveau vous laisser.
- Je comprends.
- Arwen, nous allons à Rivendell. Allons voir Gandalf et Elrond.
*** *** *** ***
Hermione avait été amené en urgence à l'infirmerie. Madame Pomfrey, alerté par les appels répétitifs de Gimli, accourut avec un breuvage fumant.
- Que s'est-il passé ? Qui lui a fait ça ? demanda la femme.
- Elle était proie au délire, et…
Aragorn mit sa main sur celle du nain et continua.
- Elle s'est blessé elle-même. Je ne pourrais expliquer ce qui s'est passé.
- Et vous ?… C'est elle qui vous a fait ces blessures ?
L'infirmière tendit un gobelet et Aragorn le regarda d'un œil sceptique.
- C'est pour soigner et cicatriser. Prenez-le avant que cela ne s'aggrave.
Aragorn obéit.
Lorsque Pomfrey examina la pupille d'Hermione, elle remarqua un fait étrange.
- Ces yeux sont étranges… Je dois en informer le directeur, j'ai un doute.
L'infirmière sortit.
- Quoi ? dit Gimli.
- Je ne sais pas, maître nain…
*** *** *** ***
Harry était sorti de son dortoir, il ne trouvait pas le sommeil. Ses yeux étaient cernés et ses jambes se faisaient lourdes.
- Il a fallu que l'autre rapplique… Rah, j'ai la haine !
Lorsqu'il tourna à l'angle du couloir, il tomba nez à nez avec Legolas, qui regardait avec étonnement les tableaux qui l'observaient et gloussaient à son passage.
« Pas lui, c'est pas le moment ! » pensait Harry.
- Oh, fit Legolas en voyant Harry.
Le jeune garçon avança vers l'elfe et s'arrêta près de lui et le dévisagea de haut en bas.
- Qu'y a-t-il ? dit Legolas.
- Je ne vous aime pas, dit Harry.
Legolas haussa les sourcils de surprise.
- Je vois, mais pourquoi ?
Le visage de Harry se convulsa en une expression de pure haine : plus il le regardait, et plus il voulait frapper cet homme qui lui avait prit celle qu'il aimait depuis toujours.
- Je vous hais.
- Si tu voulais lui faire part de tes sentiments, tu aurais dû le faire bien avant que d'autres ne le fasse, dit calmement Legoals.
Harry voulut le frapper au visage mais l'elfe retint son poing.
- Je l'aime, et ce n'est pas toi qui nous séparera.
Legolas partit.
De rage, Harry frappa contre le mur.
*** *** *** ***
Galadriel et Arwen avaient fait le déplacement jusqu'à Rivendell. Lorsqu'elles arrivèrent, Gandalf et Frodo les accueillirent.
- Dame Galadriel, fit Frodo.
- Jeune Frodo, comment vous portez-vous ?
- Je survis, la douleur s'atténue. Je me sens un peu mieux.
- Galadriel, qu'êtes-vous venue faire à Rivendell ? Et seule ? demanda Gandalf.
- Je dois voir Elrond, nous devons nous rendre dans l'autre monde avant qu'il ne fasse son alliance avec lui.
- Qui ?
- L'être dont nous a parlé Hermione, Voldemort. C'est son nom. J'ai vu l'œil, il est de nouveau actif.
- Alors j'avais vu juste. Mais il se trouve dans l'autre monde, c'est bien cela ?
- Oui.
Ils partirent dans la pièce royale où siégeait Elrond.
- Galadriel ? dit-il en se levant de son siège.
- Restez assis Elrond. Nous devons parler.
- Que se passe-t-il ? demanda Elrond.
- Sauron a prit corps, il se trouve dans l'autre monde. Je pense qu'il possède l'homme du nom de Voldemort. Nous devons nous rendre là-bas, nous aussi.
*** *** *** ***
Hermione ouvrit un œil avec précaution. Elle avait entendu Pomfrey, et elle était complètement paniquée.
« Je ne le sens pas. Cette chose qui est en moi est très forte … »
Elle vit du coin de l'œil qu'Aragorn tait assis près d'elle, avec Gimli, attendant le retour de l'infirmière avec le directeur.
« Si la chose se réveille, je vais encore les attaquer. Il faut que je parte… »
- Ils en mettent du temps ! grogna le nain.
- Chut, vous allez la réveiller, Gimli, dit Elessar.
Des bruits de pas se firent entendre et madame Pomfrey et Dumbledore arrivèrent.
- Miss Granger ? fit Dumbledore. Vous en êtes certaine, Pompom?
- Oui, je suis sûre. Je ne peux pas me tromper.
- Alors ? fit Gimli, impatient.
- Eh bien, il semblerait que miss Granger soit possédé par une chose très puissante.
« Pas encore… »
Pomfrey posa ses mains sur la bouche.
- Mon dieu, vous pensez à … Vous-savez-qui ?
- Non, je ne crois pas. Cela a l'air bien plus grave.
Dumbledore regardait le teint pâle de la jeune fille, et ses mains tremblantes.
« Je dois partir… Maintenant ! »
Hermione ouvrit les yeux brusquement et se redressa.
CLAC ! Des bruits de verre retentirent dans toute la pièce, des éclats volèrent de partout. Pendant que les adultes se cachaient les yeux, Hermione jeta les couvertures et sauta par la fenêtre. Elle roula à terre et se mit à courir le plus vite possible.
- Hermione ! cria Aragorn.
« Cours, vite ! Vite, le plus loin possible !! Ne te fais pas rattraper ! »
Ses pieds saignaient, son ventre brûlait. Dans la précipitation, elle avait marché sur des bouts de verre. La jeune fille souffrait, mais elle ne voulait plus blesser qui que ce soit ; elle se dirigea vers la Forêt Interdite.
- Mon dieu, mais que lui est-il arrivé ?! s'écria l'infirmière. Elle n'est pas en état de courir, il faut la rattraper !
- Je vais la suivre, dit Aragorn. Il sauta à son tour par la fenêtre et se mit à la poursuite de la sorcière.
- Je crois qu'elle ne sait pas ce qui lui arrive. Elle est troublée, dit le vieux directeur. Monsieur Gimli, pouvez-vous trouver l'ami de miss Granger ? Je pense qu'il pourra l'aider mieux que quiconque.
- Euh, bien.
- QUOI ?! Où est-elle ! criait Legolas en secouant le nain.
- Elle est partie en courant ! On ne sait pas pourquoi.
- C'est pas vrai…
Legolas se mit à courir et heurta quelqu'un. Il s'excusa rapidement et continua sa route.
- Il m'a fait mal ! Qu'est-ce qu'il lui prend ? s'écria Ginny. Non mais !
- Excusez-le, il avait l'air troublé. Il a dû se passer quelque chose, dit Haldir. Ah ! Maître nain, peut-être savez-vous quelque chose ?
- Eh bien, la p'tite demoiselle s'est enfuie de la pièce de guérison.
- Qui ça ? demanda Ginny.
- Hermione, dit le nain.
- QUOI ?!
Ginny le secoua comme un prunier.
- C'est tout ce que ça vous fait ?! Et pourquoi elle était à l'infirmerie !
- Elle s'est ouvert le ventre.
- QUOI ???!!!!!!!!
Ginny étranglait presque le nain, tellement elle le secouait.
- Mais lâchez-moi, ce n'est pas ma faute ! Aragorn est partit à sa recherche aussi.
Ginny jeta un œil en arrière.
- Désolée Haldir, mais la balade est finie. Je vais chercher Hermione !
- Je comprends, mais je viens avec toi.
- Allons-y, fit-elle.
Ils partirent en courant.
- Et moi ? fit Gimli.
- Vous n'avez qu'à nous suivre ! fit en écho la voix de la jeune sorcière.
Hermione était essoufflée, elle avait courut pendant plusieurs minutes jusqu'à un petit sentier désert et effrayant.
« Mon dieu, je ne sais pas où je suis… »
Elle entendit du bruit derrière elle et elle se retourna. Elle eut un cri de surprise et de peur : Une énorme araignée se tenait dans la pénombre, des yeux rouge sang et des toiles les entouraient.
« Je ne l'avais pas. Et je n'ai pas ma baguette ! »
Hermione recula et se mit à courir, elle entendait derrière elle l'énorme insecte qui la suivait. La jeune sorcière trébucha sur un cadavre de loup ou quelque chose du genre, et l'araignée allait la mordre lorsqu'un cri la fit reculer.
Du feu tomba entre le monstre et Hermione, et effraya la bête. Aragorn, l'épée en main, était ruisselant de sueur. Il accourut vers la jeune fille.
- Hermione ! Est-ce que ça va ?
- Estel…
« Non ! Il ne doit pas s'approcher de moi… »
- Ne vous approchez pas, je vous en prie. Je vais vous blesser, encore…
- N'aie pas peur, tu ne m'avais jamais rien caché avant.
- C'est différent. Il y a quelque chose en moi, qui vous veut du mal.
- Mais…
- NON ! Ne vous approchez pas !
- Hermione !!!!!
- Legolas ?
L'elfe arriva, son poignard dans la main. Il avait le regard inquiet.
- Je suis soulagé, tu n'as rien, sourit-il.
- Legolas…
- Allons-nous en, c'est dangereux ici.
- Je ne peux pas, Legolas. J'ai essayé de tuer Estel.
Aragorn secoua la tête.
- Hermione, ce n'était pas ta faute. Legolas a raison, cet endroit est lugubre.
- Je…
Des bruits de feuilles se firent entendre, legolas prit Hermione dans ses bras et plaça son arme sur les buissons.
- Qui est là ! dit l'elfe.
- Vous êtes sur le territoire des Elfes de… Hermione ?
- Brafhindaël ?!
Fin du chapitre
Et voilà, à la prochaine ^^
Merci aux lecteurs et reviewers, je vous adore ^0^
Note de l'auteur : Ca n'a strictement rien à voir mais, … J'adore Haldir.
Voilà, c'est dit.
Bonne lecture à tous
Suppu l'hippo
Chapitre 10 : Tentatives
Legolas était allongé sur le lit d'Hermione, cette dernière couchée près de lui. L'elfe jouait avec les mèches rebelles de la jeune fille, qui ne voulait toujours pas bouger.
- Tes amis s'inquiètent, et moi aussi, dit Legolas.
- Je suis désolée, mais je… Ce qui se passe dans ma tête est si confus.
- Tu m'en parleras lorsque tu te sentiras prête alors.
- Promis.
*** *** *** ***
Il faisait nuit, déjà. Hermione s'était arrangé avec le professeur Snape et le professeur Dumbledore pour permettre aux voyageurs de rester au château. Ils avaient les chambres inhabitées de l'étage interdit.
Hermione étant occupée avec son fiancé et que Ron et Harry dormaient dans le dortoir des garçons, Ginny était en train de se morfondre seule, dans son coin.
Elle était dans la Grande Salle, face à la cheminée, à soupirer toutes les cinq secondes.
- Alors, tu déprimes petite sœur ?
- Ron, dit-elle en sursautant, tu ne dors pas ?
- Harry est en train de me faire une scène de jalousie aigue, je me suis eclipsé.
- Je vois.
- Tu sais Ginny, Harry est un type sympa, mais depuis le retour de Tu-sais-qui, il est un tantinet susceptible.
- C'est une voie sans issue, il ne remarque même pas que j'existe.
- Ca y est, tu vas le laisser tomber ?
- Ben, je n'ai aucune chance. Je crois que Hermione a eu la chance de trouver un fiancé aussi beau que le sien.
- Eh ben tu peux espérer longtemps. Ce type sort d'un conte de fée.
- T'étais pas sensé me remonter le moral.
Ron lui fit une petite tape sur le dos.
- Je te laisse, ne te couche pas trop tard.
- Bonne nuit Ron.
Ginny quitta la Grande Salle et se mit à marcher dans la pénombre des couloirs, peu éclairés par les bougies. C'est alors qu'elle vit à un angle un être irréel, il émanait de lui une chaleur douce et une présence réconfortante. Elle secoua la tête et s'aperçut que c'était en fait l'un des compagnons de voyage du fiancé d'Hermione.
- Woauh, quel apparition ! fit-elle.
- Je te demande pardon ? dit Haldir.
- En l'espace d'un instant, je vous ai pris pour un être surnaturel, venu de… Quoique c'est le cas.
- Un peu, oui.
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Tout le monde est couché à cette heure-ci, dit Ginny.
- Je n'ai pas encore trouvé le sommeil, et puis je trouve que ce château est assez intriguant alors j'ai décidé de visiter.
- Tout seul ? Alors on ne vous reverra pas avant la semaine prochaine, il y a pleins de passages secrets et la plupart du temps, les portes ne sont pas ce que l'on croit. Bonne nuit.
- Ah … Cela ne vous dérange pas de me tenir compagnie, juste pour la soirée ? demanda Haldir.
- Euh, ben… Bon d'accord, je viens.
*** *** *** ***
Assis sur le rebord de la fenêtre, Aragorn regardait le paysage. Noir, l'obscurité occupait la majeure partie du territoire, une ambiance sordide. D'après les dires d'Hermione, ce n'était pas comme ça avant la venue au pouvoir de Voldemort.
- Je comprends pourquoi elle voulait changer ça.
Il prit entre ses doigts le pendentif de sa bien-aimée et y déposa ses lèvres.
- Arwen…
Quelqu'un toqua à sa porte, Aragorn laissa entrer Hermione, le visage ensommeillé.
- Hermione, il est tard, dit le roi.
Elle ne répondit pas.
- Qu'est-ce que tu as ?
- …
- Pardon ? Je ne t'entends pas.
Hermione saisit un vase posé sur une table basse près de l'entrée et le fracassa sur la tête d'Aragorn. Ce dernier vacilla et tomba à terre, sonné.
- Hermione, qu'est-ce que… ?
- Tuer Elessar…
Il se baissa de justesse quand elle voulut le planter avec un morceau de verre pointu. Hermione marchait comme un zombi, le visage dénué de sentiment et vide d'expression.
- Tuer Elessar…
- Non, Hermione attends !
La jeune fille lâcha le morceau de verre et prit l'Elendil, et jeta le fourreau au loin. Aragorn reçut quelques blessures superficielles, mais les nombreux coups portés le fatiguait de plus en plus.
- Hermione, écoute-moi ! Tu n'es pas toi-même !
Le bruit de verre cassé et de cris alerta Gimli, qui était dans la chambre voisine. Il frappa à grand coups à la porte d'Aragorn, mais il n'y eu aucune réponse.
- Aragorn ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda la nain à travers l'obstacle de bois.
Aucune réponse.
Gimli saisit la poignet et tourna. Lorsqu'il entra, il vit sur le sol Aragorn, apparemment inconscient. Hermione se tenait à quelques pas, l'épée tachée du sang de son propriétaire. La jeune fille tourna à peine la tête et voulut abattre l'arme sur l'homme allongé. Gimli bondit sur Hermione qui lâcha l'épée.
- Aragorn ! P'tite demoiselle ! Qu'est-ce qui t'arrive ?!
- Tuer Elessar…
- Certainement pas !
Gimli se mit face à la sorcière et prit l'épée et le mit au bout du nez d'Hermione qui ne bougeait pas d'un cil.
- Tu sais que je peux le faire ! N'avance pas !
Hermione se contorsionna en deux, ses deux mains sur le visage. Un masque de douleur prenait alors place, ruisselant de sueur.
- Maître nain… Aidez-moi, dit-elle.
- Petite, dit Gimli en s'approchant.
Il porta à peine sa main à portée de la jeune fille, qui le repoussa violemment en se débattant.
- Ne m'approchez pas !!
- Quoi ? fit le nain.
« Tu es sous mon contrôle » dit la voix.
- JAMAIS !!!! cria soudainement Hermione.
Elle tremblait, ses pieds avaient du mal à tenir en équlibre ; elle vacilla un moment jusqu'à la plus proche commode, la main sur son front brûlant. Gimli voualit l'aider mais elle le repoussa de nouveau.
- Ne m'approchez pas ! Je risque de vous faire du mal, encore une fois !
- Qu'est-ce qui t'arrive, s'exclama le nain.
« Obéis ! Tue Elessar ! Il est un obstacle ! »
Hermione prit un large couteau, dans un panier à fruits posé sur le meuble.
- Non, jamais… je ne ferais ça…
La jeune sorcière était en lutte avec elle-même, cette force qui lui contrôlait tous ses membres, sans pouvoir réagir. Aragorn ouvrit un œil, il voyait avec difficulté le nain et Hermione.
« Les Hommes doivent tous mourir, ils doivent périr. Tous ! Tue-le !! »
L'arme tremblait dans sa main, mais semblait tout de même prêt à frapper sa cible. Tout son corps était endolori et serrer de force un objet qu'elle ne voulait pas, la faisait souffrir.
- Gimli, emmener Estel loin de moi, je suis possédée par quelque chose…
- On ne peut pas te laisser dans cet état, dit Aragorn en se redressant à l'aide du nain.
Hermione se retenait de crier, du sang coulait ; elle venait de se planter le couteau dans le ventre.
- Hermione !!
Elle tomba au sol, les lèvres tremblantes et la peau de plus en plus pâle.
*** *** *** ***
Retour à la Terre du Milieu, dans la Lothlorien. Galadriel regardait à travers son miroir, à la recherche des voyageurs. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle n'avait aucune nouvelle. Elle prit le vase, fit fit glisser l'eau sur ses doigts et serra le poing.
Une image apparue : un énorme serpent, des gens terifiés, des morts jonchant le sol, un homme au yeux rouge sang au milieu de tous et un autre à l'arrière. Quand elle regarda attentivement, elle reconnut Grima.
L'homme aux yeux rouge sentit une présence et regarda vers Galadriel, et un œil rouge feu sans pupille apparu, parlant dans une langue obscure et la fit basculer en arrière.
- Galadriel ! cria Celeborn.
- Je n'ai rien.
- Que s'est-il passé ? Qu'avez-vous vu ?
Arwen lui saisit le bras et l'aida à se maintenir debout.
- J'ai vu l'œil, dit-elle en un souffle. Je l'ai clairement vu, c'est lui qui m'a repoussée.
- Comment ?
- Il utilise une personne pour survivre, et qui plus est, un être puissant. Son pouvoir s'accroît.
- Il vous a repoussé, mais de quel endroit ? Est-il proche ? demanda Celeborn.
- Dans l'autre monde.
- Aragorn… dit Arwen.
- Je dois m'entretenir avec Gandalf. Celeborn, je dois de nouveau vous laisser.
- Je comprends.
- Arwen, nous allons à Rivendell. Allons voir Gandalf et Elrond.
*** *** *** ***
Hermione avait été amené en urgence à l'infirmerie. Madame Pomfrey, alerté par les appels répétitifs de Gimli, accourut avec un breuvage fumant.
- Que s'est-il passé ? Qui lui a fait ça ? demanda la femme.
- Elle était proie au délire, et…
Aragorn mit sa main sur celle du nain et continua.
- Elle s'est blessé elle-même. Je ne pourrais expliquer ce qui s'est passé.
- Et vous ?… C'est elle qui vous a fait ces blessures ?
L'infirmière tendit un gobelet et Aragorn le regarda d'un œil sceptique.
- C'est pour soigner et cicatriser. Prenez-le avant que cela ne s'aggrave.
Aragorn obéit.
Lorsque Pomfrey examina la pupille d'Hermione, elle remarqua un fait étrange.
- Ces yeux sont étranges… Je dois en informer le directeur, j'ai un doute.
L'infirmière sortit.
- Quoi ? dit Gimli.
- Je ne sais pas, maître nain…
*** *** *** ***
Harry était sorti de son dortoir, il ne trouvait pas le sommeil. Ses yeux étaient cernés et ses jambes se faisaient lourdes.
- Il a fallu que l'autre rapplique… Rah, j'ai la haine !
Lorsqu'il tourna à l'angle du couloir, il tomba nez à nez avec Legolas, qui regardait avec étonnement les tableaux qui l'observaient et gloussaient à son passage.
« Pas lui, c'est pas le moment ! » pensait Harry.
- Oh, fit Legolas en voyant Harry.
Le jeune garçon avança vers l'elfe et s'arrêta près de lui et le dévisagea de haut en bas.
- Qu'y a-t-il ? dit Legolas.
- Je ne vous aime pas, dit Harry.
Legolas haussa les sourcils de surprise.
- Je vois, mais pourquoi ?
Le visage de Harry se convulsa en une expression de pure haine : plus il le regardait, et plus il voulait frapper cet homme qui lui avait prit celle qu'il aimait depuis toujours.
- Je vous hais.
- Si tu voulais lui faire part de tes sentiments, tu aurais dû le faire bien avant que d'autres ne le fasse, dit calmement Legoals.
Harry voulut le frapper au visage mais l'elfe retint son poing.
- Je l'aime, et ce n'est pas toi qui nous séparera.
Legolas partit.
De rage, Harry frappa contre le mur.
*** *** *** ***
Galadriel et Arwen avaient fait le déplacement jusqu'à Rivendell. Lorsqu'elles arrivèrent, Gandalf et Frodo les accueillirent.
- Dame Galadriel, fit Frodo.
- Jeune Frodo, comment vous portez-vous ?
- Je survis, la douleur s'atténue. Je me sens un peu mieux.
- Galadriel, qu'êtes-vous venue faire à Rivendell ? Et seule ? demanda Gandalf.
- Je dois voir Elrond, nous devons nous rendre dans l'autre monde avant qu'il ne fasse son alliance avec lui.
- Qui ?
- L'être dont nous a parlé Hermione, Voldemort. C'est son nom. J'ai vu l'œil, il est de nouveau actif.
- Alors j'avais vu juste. Mais il se trouve dans l'autre monde, c'est bien cela ?
- Oui.
Ils partirent dans la pièce royale où siégeait Elrond.
- Galadriel ? dit-il en se levant de son siège.
- Restez assis Elrond. Nous devons parler.
- Que se passe-t-il ? demanda Elrond.
- Sauron a prit corps, il se trouve dans l'autre monde. Je pense qu'il possède l'homme du nom de Voldemort. Nous devons nous rendre là-bas, nous aussi.
*** *** *** ***
Hermione ouvrit un œil avec précaution. Elle avait entendu Pomfrey, et elle était complètement paniquée.
« Je ne le sens pas. Cette chose qui est en moi est très forte … »
Elle vit du coin de l'œil qu'Aragorn tait assis près d'elle, avec Gimli, attendant le retour de l'infirmière avec le directeur.
« Si la chose se réveille, je vais encore les attaquer. Il faut que je parte… »
- Ils en mettent du temps ! grogna le nain.
- Chut, vous allez la réveiller, Gimli, dit Elessar.
Des bruits de pas se firent entendre et madame Pomfrey et Dumbledore arrivèrent.
- Miss Granger ? fit Dumbledore. Vous en êtes certaine, Pompom?
- Oui, je suis sûre. Je ne peux pas me tromper.
- Alors ? fit Gimli, impatient.
- Eh bien, il semblerait que miss Granger soit possédé par une chose très puissante.
« Pas encore… »
Pomfrey posa ses mains sur la bouche.
- Mon dieu, vous pensez à … Vous-savez-qui ?
- Non, je ne crois pas. Cela a l'air bien plus grave.
Dumbledore regardait le teint pâle de la jeune fille, et ses mains tremblantes.
« Je dois partir… Maintenant ! »
Hermione ouvrit les yeux brusquement et se redressa.
CLAC ! Des bruits de verre retentirent dans toute la pièce, des éclats volèrent de partout. Pendant que les adultes se cachaient les yeux, Hermione jeta les couvertures et sauta par la fenêtre. Elle roula à terre et se mit à courir le plus vite possible.
- Hermione ! cria Aragorn.
« Cours, vite ! Vite, le plus loin possible !! Ne te fais pas rattraper ! »
Ses pieds saignaient, son ventre brûlait. Dans la précipitation, elle avait marché sur des bouts de verre. La jeune fille souffrait, mais elle ne voulait plus blesser qui que ce soit ; elle se dirigea vers la Forêt Interdite.
- Mon dieu, mais que lui est-il arrivé ?! s'écria l'infirmière. Elle n'est pas en état de courir, il faut la rattraper !
- Je vais la suivre, dit Aragorn. Il sauta à son tour par la fenêtre et se mit à la poursuite de la sorcière.
- Je crois qu'elle ne sait pas ce qui lui arrive. Elle est troublée, dit le vieux directeur. Monsieur Gimli, pouvez-vous trouver l'ami de miss Granger ? Je pense qu'il pourra l'aider mieux que quiconque.
- Euh, bien.
- QUOI ?! Où est-elle ! criait Legolas en secouant le nain.
- Elle est partie en courant ! On ne sait pas pourquoi.
- C'est pas vrai…
Legolas se mit à courir et heurta quelqu'un. Il s'excusa rapidement et continua sa route.
- Il m'a fait mal ! Qu'est-ce qu'il lui prend ? s'écria Ginny. Non mais !
- Excusez-le, il avait l'air troublé. Il a dû se passer quelque chose, dit Haldir. Ah ! Maître nain, peut-être savez-vous quelque chose ?
- Eh bien, la p'tite demoiselle s'est enfuie de la pièce de guérison.
- Qui ça ? demanda Ginny.
- Hermione, dit le nain.
- QUOI ?!
Ginny le secoua comme un prunier.
- C'est tout ce que ça vous fait ?! Et pourquoi elle était à l'infirmerie !
- Elle s'est ouvert le ventre.
- QUOI ???!!!!!!!!
Ginny étranglait presque le nain, tellement elle le secouait.
- Mais lâchez-moi, ce n'est pas ma faute ! Aragorn est partit à sa recherche aussi.
Ginny jeta un œil en arrière.
- Désolée Haldir, mais la balade est finie. Je vais chercher Hermione !
- Je comprends, mais je viens avec toi.
- Allons-y, fit-elle.
Ils partirent en courant.
- Et moi ? fit Gimli.
- Vous n'avez qu'à nous suivre ! fit en écho la voix de la jeune sorcière.
Hermione était essoufflée, elle avait courut pendant plusieurs minutes jusqu'à un petit sentier désert et effrayant.
« Mon dieu, je ne sais pas où je suis… »
Elle entendit du bruit derrière elle et elle se retourna. Elle eut un cri de surprise et de peur : Une énorme araignée se tenait dans la pénombre, des yeux rouge sang et des toiles les entouraient.
« Je ne l'avais pas. Et je n'ai pas ma baguette ! »
Hermione recula et se mit à courir, elle entendait derrière elle l'énorme insecte qui la suivait. La jeune sorcière trébucha sur un cadavre de loup ou quelque chose du genre, et l'araignée allait la mordre lorsqu'un cri la fit reculer.
Du feu tomba entre le monstre et Hermione, et effraya la bête. Aragorn, l'épée en main, était ruisselant de sueur. Il accourut vers la jeune fille.
- Hermione ! Est-ce que ça va ?
- Estel…
« Non ! Il ne doit pas s'approcher de moi… »
- Ne vous approchez pas, je vous en prie. Je vais vous blesser, encore…
- N'aie pas peur, tu ne m'avais jamais rien caché avant.
- C'est différent. Il y a quelque chose en moi, qui vous veut du mal.
- Mais…
- NON ! Ne vous approchez pas !
- Hermione !!!!!
- Legolas ?
L'elfe arriva, son poignard dans la main. Il avait le regard inquiet.
- Je suis soulagé, tu n'as rien, sourit-il.
- Legolas…
- Allons-nous en, c'est dangereux ici.
- Je ne peux pas, Legolas. J'ai essayé de tuer Estel.
Aragorn secoua la tête.
- Hermione, ce n'était pas ta faute. Legolas a raison, cet endroit est lugubre.
- Je…
Des bruits de feuilles se firent entendre, legolas prit Hermione dans ses bras et plaça son arme sur les buissons.
- Qui est là ! dit l'elfe.
- Vous êtes sur le territoire des Elfes de… Hermione ?
- Brafhindaël ?!
Fin du chapitre
Et voilà, à la prochaine ^^
Merci aux lecteurs et reviewers, je vous adore ^0^
