D'un monde à l'autre



Chapitre 11 : Ginny et ses amis les elfes…

Legolas tenait sa fiancée dans ses bras, son poignard toujours en direction de l'inconnu. Des chuchotements inaudibles et des murmures lui parviennent aux oreilles mais il ne les comprenais pas. Aragorn baissa son arme et le rangea à la ceinture.
- C'est ton ami, Hermione ? demanda le roi.
- Oui, c'est Brafhindaël… Je n'ai pas remarqué que nous étions aussi éloignés.
- Tu es blessée, Hermione. Viens, nous allons te soigner, sourit l'elfe brun.
Legolas restait immobile.
- Legolas ? dit Hermione. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je ne les ai pas entendu arriver. Je ne sais pas combien ils sont, mais ils sont nombreux.
- Ils sont plusieurs ? dit Hermione. Je n'entends rien pourtant.
- C'est normal, ce ne sont pas des sons humains, il y a d'autres elfes près d'ici, dans les environs.
- Vous êtes un elfe ? Je ne vous ai jamais vu, qui êtes-vous ? demanda Brafhindaël.
- Je suis Legolas Greenleaf, de Mirkwood.
- Mirkwood ? Hermione, c'est un parent… ? s'exclama l'elfe brun, tout souriant.
- Non, il n'est pas de Rivendell.
- De quoi parlez-vous ? dit Aragorn.
- Je vous en avais parlé, il est un descendant de Beren.
Brafhindaël frappa dans son point, un immense sourire sur les lèvres.
- Oh je vois, c'est lui qui t'a amené jusqu'à Mirkwood ? C'est lui le prince ? dit-il en désignant Legolas.
Hermione acquiesça.
- Venez, je vais vous présenter Beren si vous le voulez.

*** *** *** ***

Dumbledore était encore dans l'infirmerie, aidant Pompom à réparer les dégâts lorsqu'il sentit posé sur lui des yeux. Le vieil homme leva la tête, mais ne vit personne qui le fixait.
- Etrange…
- Dumbledore ? dit Pompom.
- Ce n'est rien. J'ai cru apercevoir une femme qui m'observait. Fort belle d'ailleurs mais j'ai dû rêver.
- Une femme ?
- Oui, les cheveux longs, blond et ondulés, un diadème sur le front et une robe blanche. Peut-être que ma mémoire me joue des tours.
« Ou peut-être pas… »
- Je n'ai vu personne, mr le directeur.
- Etrange…
En regardant vers l'extérieur, il vit un groupe de personnes entrer dans le parc de l'école et traversant la cour pour entrer.
- Je vous laisse vous occuper du reste Pompom, dit-il précipitamment en sortant.
Dumbledore traversa rapidement les couloirs, le hall puis arriva à la porte d'entrée de l'école. Il s'arrêta sur les marches et attendit.
La femme de sa vision, vêtue d'un long manteau, arriva en première et lui sourit.
- Heureuse de vous voir en chair et en os.

*** *** *** ***

Ginny, Haldir et Gimli couraient des les bois sans s'arrêter. Les arbres se faisaient plus rares dans ce coin et les ténèbres y régnaient. Ginny s'arrêta soudainement et sortit sa baguette.
- On fait une pause, je suis épuisée, dit-elle.
- Bien, je suis d'accord avec vous, p'tite demoiselle ! s'exclama Gimli en respirant lourdement.
Haldir scrutait les environs avec ses yeux et écoutait chaque son avec précaution. Il y avait une étrange ambiance ici, presque morbide mais tellement mystérieuse.
- Dis-moi Ginny, y aurait-il des elfes dans ces bois ? demanda Haldir.
- Des elfes ?! Je ne sais pas, mais si Hermione en connaît, il doit y en avoir, oui.
- Je vois.
- Pourquoi ?
- J'entends de légers bruits provenant du nord, et ce n'est ni un animal ni un homme. Ils sont très discrets.
Ginny tendit l'oreille mais n'entendait que le son du vent.
- J'entends rien, mais si vous le dites.
Lorsque Ginny s'assit et leva le nez, elle tomba pile sur une flèche qui la visait. Elle sursauta et regarda autour d'elle : apparemment, Haldir n'était pas loin de la réalité.
- Euh, on est encerclé ? dit Ginny.
- On voit, ne vous en faites pas, dit Gimli de façon sarcastique.
Celui qui semblait être le chef se dégagea de son groupe et regarda attentivement les trois personnes. Il soupira avec dédain.
- Une humaine… Que fais-tu ici, alors que les bois sont interdits pour les élèves de ton école, sorcière ?
Ginny serrait les poings.
- Je fais ce qui me plaît, dit-elle en articulant chaque mot.
L'elfe brun sortit un longue épée et la mit sous la gorge de Ginny qui ne bronchait pas. Haldir allait s'interposer quand Ginny lui fit signe qu'elle allait se débrouiller.
- Alors ? Vas-tu répondre à ma question ?
- Je ne suis pas d'humeur, laisse-nous passer ou je ne réponds plus de mes actes, dit Ginny, les yeux flamboyants. On perd du temps.
Calmement, l'elfe recula son bras de la gorge de la jeune fille et d'un geste vif, il frappa de son arme le bras de Ginny qui mordit ses lèvres de douleur : son bras était en sang et l'épée était enfoncée dans sa chair, presque jusqu'à l'os.
- Ginny !
- Je vais bien…
Gimli prit sa hache et du plat de l'arme, poussa l'elfe qui lâcha son arme. Ginny fut saisit au poignet par Haldir, qui examina son bras.
- Tu es insensée, on ne s'en prend pas ainsi aux elfes ! Ils sont susceptibles ! dit l'elfe blond.
La jeune fille eut un rire amer.
- Je vois ça…
- Vous n'avez pas honte de vous en prendre à une enfant ?! s'écria Gimli.
Les elfes sursautèrent, ils se mirent à chuchoter et à regarder le nain avec appréhension.
- Un nain.
- Oui et alors ?!
- C'est maintenant que vous voyez qu'il y a un nain ? Pour des elfes, c'est décevant. Haldir, lui au moins, il a senti votre présence, tas de…
Haldir secoua la tête et mit sa main sur la bouche de la jeune fille qui disait des insanités vers les êtres bruns.
- … Un elfe ! Et blond, d'où venez-vous ? demanda le chef.
Haldir le regarda dans les yeux et sortit un mouchoir et une bourse d'herbes guérisseuses. Il mit quelques feuilles sur le bras de Ginny et lui banda le tout.
- Tu ne sentiras plus rien au bout de quelques temps, dit-il à Ginny.
- Merci, lui dit-elle en souriant.
- Je suis de la Lorien, mais je ne pense pas que vous connaissiez cet endroit.
Ils se mirent à chuchoter de nouveau, les yeux brillants d'une lueur différente à tout à l'heure. Ils abaissèrent leurs armes et s'inclinèrent.
- Bien que nous ne connaissions la Lorien, vous êtes un elfe, comme nous. Pardonnez-nous. Vous êtes libre de partir.
- Seul ? dit Haldir.
- Bien entendu, cela va de soi, dit le chef.
- Alors je refuse.
Les elfes se consultèrent entre eux et acquiescèrent.
- C'est entendu, alors suivez-nous.

*** *** *** ***

Galadriel, Elrond, Gandalf, Frodo, Arwen et les hobbits étaient dans la forêt. La rivière coulait près d'eux, et la lumière du soleil se reflétait sur les feuilles dorés des arbres.
- Arwen, lorsque tu auras finis de lire le passage, nous serons partis, dit Galadriel.
- Prenez garde, là-bas, on ne sait jamais…
- Je te confie Rivendell, ma fille, dit Elrond.
- Oui père, dit-elle.
- Ne vous en faites pas, seigneur Elrond, nous sommes là pour la protéger, dit fièrement Pippin.
- Et moi je la protégerais de Pippin, sourit Merry.
- Et moi je protégerais Rivendell de ces deux idiots, dit Sam. Faites biens attention à vous, maître Frodo.
- Ne te fais pas de soucis, Sam.
- Vous êtes sûr que je ne peux pas venir ? supplia Sam du regard.
- Non, Samwise Gamgee. Vous seriez mieux ici, en sécurité, avec les vôtres. Et veillez tout particulièrement sur Peregrin Took, je n'aimerais pas apprendre par le futur qu'il a dévasté toute la forêt en essayant de ramasser une pierre au mauvais endroit, dit Gandalf.
- Vous êtes mauvaise langue, Gandalf, dit Pippin.
- Et je n'ai pas réveillé de gobelins en faisant chuter un squelette dans un puits.
- Bon, ça va, se résigna le hobbit.
Après plusieurs minutes ils s'évaporèrent. Arwen s'assit sur un muret de pierre, les mains sur le visage. Sam s'approcha d'elle.
- Ne vous en faites pas, ma Dame. Il ne leur arrivera rien.

Il faisait à peine jour quand les voyageurs arrivèrent. Galadriel mit sa capuche et débuta la marche.
- Allons d'abord au château.
- Quel château ? demanda Frodo en mettant également sa cape elfique sur la tête.
- Celui où sont allés nos voyageurs, elle pointait du doigt une petite forme lointaine, sur une colline.
Frodo posa sa main sur son épaule, sa blessure le brûlait. Il marchait en titubant.
- Tenez-vous à moi, Frodo, dit Gandalf.
- Merci.
- Ce lieu est vraiment différent de ce que je m'attendais à voir, dit Elrond.
- Je pense que ce n'est pas non plus le plus désagréable. Venez, ne tardons pas.
Galadriel marchait en tête, suivit par Elrond et Gandalf et Frodo.
- Au fait Gandalf, je ne comprends pas… dit soudainement le hobbit.
- Oui, Frodo ? dit le magicien.
- Pourquoi suis-je venu ?
- Dans ma vision, jeune hobbit, j'ai croisé le regard d'un homme. Il sera sûrement en mesure de vous soigner. Ici, les créatures magiques sont beaucoup plus abondantes. Les sorciers possèdent de nombreux antidotes, et j'ai l'espoir d'en trouver un pour vous…
Frodo eut le cœur plus léger, comme apaisé.
- Pourrons-nous rentrez sans encombres, Galadriel ? demanda Elrond, un peut inquiet.
- Oui, ne vous en faites pas.
Ils arrivèrent en face de l'entrée de l'école, gardée par les gargouilles de pierre. Lorsque Galadriel leva les yeux vers les créatures magiques, celles-ci ouvrirent la porte et dégagea le passage.
- Comment elle a fait ? demanda Frodo au vieil homme.
Gandalf haussa les épaules, Galadriel sourit mais ne répondit pas.
En avançant jusqu'à l'entrée du château, ils virent qu'un vieil homme, vêtu d'un bonnet de nuit et baguette en main les attendait.
Sans se soucier des protestatons de ces compagnons de voyage, Galadriel avança et sourit à l'homme.
- Heureuse de vous voir en chair et en os.
L'homme parut surpris puis sourit.
- Comme c'est amusant, je venais justement de vous voir. Mais qui êtes-vous ?
- Je me nomme Galadriel, Dame de Lorien en Terre du Milieu.
- Albus Dumbledore, directeur de l'école de sorcellerie Hogwarts.
Ils se serrèrent la main.
- Mes compagnons de voyage, Elrond, Elfe souverain de Rivendell ; Gandalf le magicien et Frodo Baggins le Hobbit.
Dumbledore fronça les sourcils.
- Hobbit ? Ce nom me dit quelque chose.
- Si nous sommes là, c'est pour retrouver une personne.
- Tiens ? Vous aussi ?
- Nous aussi ? fit Elrond.
- Des jeunes gens sont arrivés cet après-midi également, ils cherchaient une de mes élèves.
- Hermione ?
- Alors vous la connaissez également.
Le directeur secoua la tête.
- Décidément… Peut-être voudriez-vous rentrer vous réchauffer ? leur proposa Dumbledore.
- Avec plaisir, sourit Galadirel.

*** *** *** ***

Ginny avait les pieds trainant aux sol, les mains ligotés et la mine boudeuse. Gimli était tout aussi énervé. Ils avaient tous les deux les yeux bandés.
- Est-ce une façon de traiter les gens ?! Je croyais les Elfes d'ici beaucoup plus civilisés… dit Gimli.
- Silence, dit le chef.
- Humpf, la Lorien ou ici, c'est le même traitement, dit le nain.
- Vous troublez le calme de cette forêt, taisez-vous !
- Et moi je l'appuie à 100% ! Crapules, détachez-moi !! criait Ginny.
- Tais-toi, humaine !!
- Je ne me la fermerais pas !
- Ginny, je t'en prie, ils ont des armes, dit calmement Haldir.
- Ca vous va bien de dire ça ?! C'est pas vous qu'êtes ligotés et traînés comme un vieux saucisson !!

Ginny se cogna au dos d'un des Elfes et grogna. Quelques secondes après, on lui retira son bandeau des yeux et ouvrit la bouche de stupéfaction : l'endroit où elle se trouvait était complètement différent de la Forêt Interdite. De grands arbres aux troncs sombres et aux feuilles argentés, l'herbe fraîche et les rires foisonnaient à perte de vue. Des décorations de bois avec des runes elfiques ornaient chaque bâtisse.
- On est dans la quatrième dimension, s'exclama Ginny.
- Toujours à vouloir épater la galerie, ces elfes ! grogna Gimli.
- Maître nain, ce n'est pas le moment, dit Haldir. Ce lieu est bien différent de tous ceux que j'ai vu jusqu'à présent…
- Je reviens, surveillez-les, dit le chef aux gardes.
- S'il revient, rappelez-moi de lui filer un bon coup de poing à celui-là ! A côté de lui, Snape est un ange… Quoique…

Quelques minutes plus tard, le chef s'avança et fit un geste de la main. Les gardes s'écartèrent et partir ; un Elfe, un peu plus grand que les autres et tout aussi brun, s'approcha du groupe.
- Encore un ?! s'exclama ce dernier.
- ???
- Vous venez d'Hogwarts ? demanda-t-il.
- Oui, dit Ginny.
L'elfe soupira.
- Je suis Brafhindaël. Vraiment navré du traitement de certains des nôtres, ils ne sont pas censés faire de mal à qui que ce soit.
- Humpf, fit l'elfe.
Il posa sa main sur l'avant-bras de la jeune fille et la soigna en un clin d'œil.
- Je suis guérie !
- Vous êtes… ? fit Brafhindaël en s'adressant à l'elfe blond.
- Haldir.
- Hermione a été conduit dans la maison de guérison, elle est avec un homme et un autre elfe, comme vous.
- Je veux la voir ! Elle va bien ? dit Ginny en secouant le bras de l'elfe brun.
- Nous faisons tout notre possible pour la soigner. Elle se trouve là-bas, dit-il en montrant du doigt une direction.
- Merci, dit Ginny en se mettant à courir.
Elle se retourna, regarda l'elfe brun et lui donna un coup de poing à la mâchoire.
- AÏE ! Ca ne va pas ?!
- Ca, c'est pour m'avoir charcuté le bras, crétin !! cria-t-elle.

Fin du chapitre

Et voilou, un autre chapitre de bouclé. Si si, je vous assure, c'est l'arrivée de Galad' dans le monde de Hermimi qui est important !!!! ^0^
Pouvoir aux nains !!!!!! YEAH !
Merci aux lecteurs et aux reviewers ^^


Suppu l'hippo