1 Liens
Môman Zulie a fait son choix, je vais torturer Heero avec Liens, cette fois. ^^ Voilà ma nouvelle série…Je sais pas encore exactement où elle va, mais j'espère que ça vous plaira. ^_^
Avertissements : ça n'en a pas l'air, mais ça va être du 2x1x2, et un peu de 6+1, du 3x4x3, torture de Heero (hé, hé ce que j'aime çaaaaa ! ! oups, pardon…), torture de Quatre, en fait torture de tout le monde, je crois bien, retour du chien débile, et peut-être de la lime si chuis d'humeur. Vaut mieux avoir vu la totalité de la série pour tout piger.
Cette fic est née d'une conversation avec Môman Zulie sur le pouvoir de Quatre et pourquoi l'Uchuu no Kokoro réagit plus avec Heero qu'avec qui que ce soit. Et je vous rappelle que même si ça va avoir l'air d'un 4x1x4, c'est pas le cas ! ! Heero et Duo power ! ! ! lol
***
Une légende raconte qu'avant la naissance de toute vie, une énorme masse d'énergie était au cœur de l'espace, liant entre elles les différentes parties. Mais lorsque l'univers se divisa, cette énergie fut libérée. Elle erra longtemps dans l'espace.
le pouvoir est attiré par le pouvoir : l'Energie trouva refuge dans la force de la vie naissante sur Terre. La plus grande partie s'endormit dans un corps unique, tandis que des parcelles se dispersèrent aux quatre coins du monde. Mais malgré leur séparation, les différentes fractions de l'Energie originelle continuaient à se chercher, à vouloir se réunir.
Plus tard, les Etres Humains qui possédaient cette énergie virent décupler leurs capacités spirituelles et leurs dons de communication. Mais ces pouvoirs les éloigna des autres humains…
A l'époque obscure du Moyen Age, ils furent chassés, tués, jugés créatures du Diable. Mais le pouvoir est immortel et renaît toujours.
En l'an 1940 de l'ancien calendrier chrétien, un homme dont la famille était douée du pouvoir de l'Energie originelle fit des recherches et découvrit qu'il n'était pas le seul. Il réunit autour de lui certains de ses égaux, et ils ne nommèrent les Récepteurs après avoir compris qu'ils n'étaient que les antennes d'un pouvoir venu de nulle part, l'« Uchuu no Kokoro. » Parmi eux deux êtres se distinguaient : l'un par son pouvoir plus puissant que la moyenne, et il fut nommé le Premier Récepteur. Le second n'était autre que l'être en lequel dormait l'Energie qui leur donnait l'Uchuu no Kokoro : on l'appela la Source.
Chaque Récepteur peut voir sa puissance augmenter grâce à la Source, mais seul le Premier Récepteur peut accueillir en lui la totalité de l'Uchuu no Kokoro offert par Elle. On découvrit plus tard que la Source apparaissait uniquement lorsque la Vie et son Existence est menacée.
L'homme qui les réunit tous se nommait Anthony Barton. Il lutta pour qu'ils obtiennent la reconnaissance de leur pouvoir mais échoua. De nouveau persécutés par ceux qui étaient « normaux », ils se cachèrent encore une fois, le secret ne se transmettant que de Récepteur en Récepteur, et parfois à leurs proches.
Après la Terre, les Hommes colonisèrent l'espace, et les Récepteurs se dispersèrent.
After Colony 180
Les différents entre les Colonies et la Terre s'accentuent. La guerre menace, des rebelles s'activent dans l'ombre, des hommes sont assassinés.
Dekim Barton lance les prémices de l'Opération Météores.
Cinq scientifiques choisis parmi les Récepteurs s'apprêtent à créer les plus puissantes machines de guerre jamais connues. Pour les maîtriser, ils partent à la recherche d'enfants possédant le don de Réception.
Quelque part dans l'espace, la Source prend de nouveau corps.
1.1 Prologue
1.1.1 AC 184
L'enfant aux cheveux noirs regarde s'approcher d'un air grave le vieil homme. Il n'a pas peur malgré son apparence. Un homme est toujours un homme, quel que soit son aspect. Et il le connaît, maintenant.
Le dr. J s'arrête devant le lit et le fixe avec attention. L'enfant est pâle, mais ne semble pas souffrir de l'opération. Ses yeux sont peut-être un peu trop brillants, un peu trop bleus.
« Lève-toi », ordonne-t-il.
L'enfant réunit ses forces et se lève, il vacille, manque de tomber mais reste debout sans rien dire, et J sourirait presque.
_ Comment tu te sens ?
_ Léger, murmure l'enfant.
J hoche la tête, satisfait. L'opération a réussi. Son squelette a été allégé au maximum. Mais ce n'est pas fini, il faut maintenant le renforcer.
Le scientifique sort de la pièce. Il a identifié l'enfant comme l'un des plus puissants Récepteurs qu'il ait jamais croisé. Peut-être même le Premier Récepteur de la nouvelle génération. Pourtant…pourtant, parfois, il sent le pouvoir affluer hors de l'enfant, comme un vase trop plein qui laisserait échapper quelques gouttes d'eau. Et ça ne devrait pas arriver. Le pouvoir venait en nous, il n'en sortait pas.
A moins que…
J se retourne soudain et regarde l'enfant d'un air aigu, puis hausse les épaules. Non. Ce n'est pas possible. Si le zéro un était la Source, le pouvoir affluerait hors de lui comme un raz de marée et J le sentirait. Il secoue la tête et sort de la pièce.
L'enfant le regarde s'en aller, puis semble se détendre. Ses mains se mettent à briller, prennent une couleur dorée qui commence à remonter le long de ses bras minces, mais il fronce les sourcils, et la lueur reflue jusqu'à l'extrémité de ses doigts avant de disparaître. Il regarde autour de lui pour vérifier que personne ne l'a vu et sourit, fier.
Odin lui a toujours dit qu'il fallait garder la jolie lumière d'or en lui, ne jamais la laisser sortir, ne jamais la montrer à personne. L'apprentissage a été dur, la lumière ne voulait pas rester enfermée, elle voulait jaillir de lui, s'étendre, plonger vers l'extérieur.
Mais l'enfant a fini par réussir, et il la garde jalousement au fond de lui, bien au chaud au creux de son cœur.
La jolie lumière dorée.
***
AC 190
_ Duo !
Un enfant aux genoux sales et écorchés, aux longs cheveux châtains grossièrement nattés, tourne ses yeux rieurs et entourés d'un joli bleu violacé vers la religieuse qui s'approche de lui, les points sur les hanches.
_ Duo, combien de fois je t'ai dit de ne pas te battre ! Tu as vu dans quel état tu es ?
_ Ouais, mais j'ai gagné, sœur Helen ! rétorque l'enfant, fier, en montrant une poupée de chiffon crasseuse.
_ Est-ce que ça valait la peine de te mettre dans un état pareil ? soupire la religieuse.
Le regard de Duo s'assombrit.
_ C'est la poupée d'Anya. Ils la lui avaient pris. Solo disait qu'on devait protéger les plus petits. Maintenant c'est moi le plus grand, c'est moi qui le fait !
Le ton est plein de défi, presque colérique. Sœur Helen se baisse et caresse les joues de l'enfant avec tendresse et une pointe de tristesse. « Très bien, Duo. Entre dans l'église, je te rejoins pour te soigner. »
Le rage disparaît des yeux de Duo aussi soudainement qu'elle est apparue, et il lui décoche un sourire éblouissant avant de repartir en courant. La religieuse le regarde s'éloigner, mais une voix la fait sursauter.
_ Sœur Helen.
_ Mon père ! Je…je ne savais pas que vous étiez là.
Le père Maxwell s'avance. « Quel petit démon…dit-il avec affection. Un petit démon au cœur d'ange. »
Sœur Helen hésite, puis dit d'une voix presque basse :
_ Je…je sais que je ne devais pas m'attacher à lui autant, mais…
_ Ne vous inquiétez pas, je sais. Il y a quelque chose de spécial chez cet enfant, fait le père Maxwell d'un air pensif. Quelque chose de très spécial.
Sans rien ajouter, il part en direction de l'église, laissant la religieuse un peu étonnée.
Quelque chose de spécial.
***
1.1.2 AC 192
« AAAAAAAAAAH ! »
L'enfant se débat comme un fou, ses yeux bleu noir sont grands ouverts mais fixes, sur son visage crispé se lit une souffrance absolue. Il hurle, il supplie, il pleure : « ARRÊTEZ ! Je vous en prie ! Taisez vous ! Taisez- vous ! Papa ! Papa ! AAAAAAAAH ! PAPA ! ! »
Cinq jeunes filles autour de lui pleurent d'angoisse à le voir souffrir sans qu'elles ne puissent rien faire. L'une d'elle essaye de le toucher mais il fuit son contact avec terreur, le regard fou.
_ Calme-toi, petit frère ! supplie-t-elle en larmes. Je t'en prie ! Calme- toi ! Papa va arriver, ça va aller, ça va aller !
_ Faites les taire ! Je vous en prie, faites-les taire ! J'ai mal ! S'il vous plaît ! Ça…fait…mal ! Papa ! Papa !
Il hoquette en se bouchant les oreilles, les genoux ramenés contre sa poitrine, mais les voix continuent d'appeler dans sa tête, de pleurer, de demander de l'aide, et les vagues de souffrance, de tristesse, de douleur physique et mentale continuent d'affluer, lui écrasant la poitrine, lui déchirant l'âme.
« Pa…pa…Pa…pa…je veux que ça s'arrête…je veux que ça s'arrête…ça fait mal…si mal…Aidez-moi…je vous en prie… »
Le corps de l'enfant retombe sur le lit, et le petit garçon ne bouge plus, les yeux écarquillés et fixes ouverts sur une terreur sans nom, le visage crispé de souffrance et la bouche entrouverte. L'une de ses sœurs se précipite et le serre dans ses bras en pleurant.
_Petit frère…Petit frère…
_ Il…Il…
_ Non ! Il respire…
_ Faites que Papa arrive vite !
Et les heures passent, les sœurs de l'enfant se relaient auprès de lui, prient avec ferveur ; il ne bouge pas, comme mort. Il n'a plus la force de lutter contre les voix qui lui emplissent la tête, les visions d'horreur, les vagues de douleur et de peur qui lui déchirent la poitrine.
Et les heures passent, il n'entend plus rien, ne sent plus rien, ni les appels de ses sœurs, ni leurs bras autour de lui, il ne pense plus, il n'existe plus, il n'est que le réceptacle de la souffrance du monde.
Il n'entend pas le hurlement que pousse celle qui le serre dans ses bras lorsqu'elle réalise que les beaux cheveux bruns de son petit frère sont devenus presque blancs.
Il n'entend pas la porte de la chambre s'ouvrir, ni le cri de colère de son père. « Sortez toutes ! Vous voulez l'achever ? ! »
Il n'entend pas ses sœurs sortirent, ni son père s'approcher de lui. « Je suis désolé d'arriver si tard, fils. »
Et puis son père le prend dans ses bras. « Calme-toi. »
Et la voix tranquille traverse sa barrière de terreur, supplante tous les appels de souffrance. Le calme et l'assurance qui émanent de lui rassurent l'enfant, font disparaître les hurlements et les douleurs du monde.
L'enfant se blottit contre son père et se laisse submerger par la chaleur et la sécurité. « Voilà, calme-toi…Ne les laisse pas t'atteindre…Tu es à l'abris… »
L'enfant sanglote doucement, épuisé, puis se calme définitivement.
_ Pa…pa…
_ Je suis là. Pardon d'être arrivé si tard. Tes cheveux…
Il serre son fils plus fort contre lui avec émotion.
_ Papa…
_ Je n'ai jamais vu un Uchuu no Kokoro si puissant. On dirait que nous avons un Premier Récepteur dans la famille…
_ Uchuu no Kokoro ? Premier Récepteur ? demande l'enfant en hésitant.
_Il s'agit d'un pouvoir rare, une capacité d'empathie et de contrôle sur l'esprit, possédé par de rares élus. Ce pouvoir reste relativement faible s'il n'est pas amplifié par la Source en qui repose l'Uchuu no Kokoro. Pourtant, à chaque génération, un Récepteur se détache des autres, il est le plus puissant et c'est le seul à pouvoir recevoir la totalité de la puissance de la Source.
_ Je suis…le Premier Récepteur ?
_ Oui. Le dernier était le roi Peacecraft de Sank.
_ Pour…pourquoi moi ?
_ Je ne sais pas, fils. Je ne sais pas. Ta mère…ce pouvoir vient de ta mère, mais il n'était pas si fort chez elle. C'est elle qui m'a raconté…Avant de mourir, elle m'a dit que tu possédais ce pouvoir, mais je ne savais pas que tu étais le Premier, ni quand ça se manifesterait. Il arrive que ça ne se déclenche jamais.
Un silence tombe. L'enfant, maintenant qu'il sait ce qu'il se passe, n'a plus peur. C'est quelque chose qui lui vient de sa mère, la seule qu'il a gardé en dehors de la couleur de ses yeux. Il chérira son don, parce qu'il vient de sa mère.
« Il va falloir du temps avant que tu ne puisses maîtriser ton pouvoir, mais d'ici quelques mois ça rira mieux. Tu t'en sens capable ? »
L'enfant hoche les tête, croise son image dans la glace et touche ses cheveux maintenant d'un blond clair, la marque éternelle de l'enfer qu'il vient de vivre. Son père sourit.
« Je le savais. Après tout, tu es un Winner[1], n'est-ce pas, Quatre ? »
***
AC 194
Une silhouette au fond d'une pièce noire, à genoux face à un autel sur lequel brille une bougie unique. C'est un garçon, presque encore un enfant. Il tient des deux mains la lame d'une épée. Ses cheveux noirs et lisses tombent sur des épaules tendues, ses lèvres fines sont serrées, son regard d'onyx est dur mais derrière brille une intense détresse, mal dissimulée.
Une porte s'ouvre derrière lui, un rai de lumière éclaire son dos tourné.
_ Chang WuFei, lève-toi. En tant que dernier représentant de ta famille, tu as été choisi pour porter l'honneur du clan durant la guerre des Colonies.
Le garçon, non, le jeune homme se lève. Il est temps de se battre.
***
AC 195
_ Professeur…vous êtes sûrs qu'on a bien fait de le laisser partir ?
La silhouette d'HeavyArms disparaît dans l'espace, emportant avec lui le nouveau Trowa Barton. Le scientifique sourit, satisfait. Tout se déroule comme prévu. Même mieux que prévu. Il avait pensé tuer Trowa Barton lui- même, son assistant a été plus rapide. Mais ça ne change rien. Le jeune soldat sans nom dont il avait repéré la puissance mystique dès le début est parti avec le Gundam. Bientôt, une concentration de pouvoir réunira la nouvelle génération de Récepteurs autour d'elle, une génération plus puissante que jamais.
Le tout était de trouver ce pouvoir. La Source.
_ Ne t'en fais pas, répond le scientifique. Ce garçon est aussi un Récepteur…je l'ai senti tout de suite. Par ailleurs il est bien plus puissant que le vrai Trowa Barton.
Il se tourne vers son assistant. « Sinon HeavyArms ne l'aurait pas accepté si vite et si facilement. Viens, il est temps de fuir. »
***
Fin du prologue. ^^ Reviews, pliiiiiiiz ? *pitits yeux de pingouin suppliant*
----------------------- [1] Le jeu de mot de merde…^^
Môman Zulie a fait son choix, je vais torturer Heero avec Liens, cette fois. ^^ Voilà ma nouvelle série…Je sais pas encore exactement où elle va, mais j'espère que ça vous plaira. ^_^
Avertissements : ça n'en a pas l'air, mais ça va être du 2x1x2, et un peu de 6+1, du 3x4x3, torture de Heero (hé, hé ce que j'aime çaaaaa ! ! oups, pardon…), torture de Quatre, en fait torture de tout le monde, je crois bien, retour du chien débile, et peut-être de la lime si chuis d'humeur. Vaut mieux avoir vu la totalité de la série pour tout piger.
Cette fic est née d'une conversation avec Môman Zulie sur le pouvoir de Quatre et pourquoi l'Uchuu no Kokoro réagit plus avec Heero qu'avec qui que ce soit. Et je vous rappelle que même si ça va avoir l'air d'un 4x1x4, c'est pas le cas ! ! Heero et Duo power ! ! ! lol
***
Une légende raconte qu'avant la naissance de toute vie, une énorme masse d'énergie était au cœur de l'espace, liant entre elles les différentes parties. Mais lorsque l'univers se divisa, cette énergie fut libérée. Elle erra longtemps dans l'espace.
le pouvoir est attiré par le pouvoir : l'Energie trouva refuge dans la force de la vie naissante sur Terre. La plus grande partie s'endormit dans un corps unique, tandis que des parcelles se dispersèrent aux quatre coins du monde. Mais malgré leur séparation, les différentes fractions de l'Energie originelle continuaient à se chercher, à vouloir se réunir.
Plus tard, les Etres Humains qui possédaient cette énergie virent décupler leurs capacités spirituelles et leurs dons de communication. Mais ces pouvoirs les éloigna des autres humains…
A l'époque obscure du Moyen Age, ils furent chassés, tués, jugés créatures du Diable. Mais le pouvoir est immortel et renaît toujours.
En l'an 1940 de l'ancien calendrier chrétien, un homme dont la famille était douée du pouvoir de l'Energie originelle fit des recherches et découvrit qu'il n'était pas le seul. Il réunit autour de lui certains de ses égaux, et ils ne nommèrent les Récepteurs après avoir compris qu'ils n'étaient que les antennes d'un pouvoir venu de nulle part, l'« Uchuu no Kokoro. » Parmi eux deux êtres se distinguaient : l'un par son pouvoir plus puissant que la moyenne, et il fut nommé le Premier Récepteur. Le second n'était autre que l'être en lequel dormait l'Energie qui leur donnait l'Uchuu no Kokoro : on l'appela la Source.
Chaque Récepteur peut voir sa puissance augmenter grâce à la Source, mais seul le Premier Récepteur peut accueillir en lui la totalité de l'Uchuu no Kokoro offert par Elle. On découvrit plus tard que la Source apparaissait uniquement lorsque la Vie et son Existence est menacée.
L'homme qui les réunit tous se nommait Anthony Barton. Il lutta pour qu'ils obtiennent la reconnaissance de leur pouvoir mais échoua. De nouveau persécutés par ceux qui étaient « normaux », ils se cachèrent encore une fois, le secret ne se transmettant que de Récepteur en Récepteur, et parfois à leurs proches.
Après la Terre, les Hommes colonisèrent l'espace, et les Récepteurs se dispersèrent.
After Colony 180
Les différents entre les Colonies et la Terre s'accentuent. La guerre menace, des rebelles s'activent dans l'ombre, des hommes sont assassinés.
Dekim Barton lance les prémices de l'Opération Météores.
Cinq scientifiques choisis parmi les Récepteurs s'apprêtent à créer les plus puissantes machines de guerre jamais connues. Pour les maîtriser, ils partent à la recherche d'enfants possédant le don de Réception.
Quelque part dans l'espace, la Source prend de nouveau corps.
1.1 Prologue
1.1.1 AC 184
L'enfant aux cheveux noirs regarde s'approcher d'un air grave le vieil homme. Il n'a pas peur malgré son apparence. Un homme est toujours un homme, quel que soit son aspect. Et il le connaît, maintenant.
Le dr. J s'arrête devant le lit et le fixe avec attention. L'enfant est pâle, mais ne semble pas souffrir de l'opération. Ses yeux sont peut-être un peu trop brillants, un peu trop bleus.
« Lève-toi », ordonne-t-il.
L'enfant réunit ses forces et se lève, il vacille, manque de tomber mais reste debout sans rien dire, et J sourirait presque.
_ Comment tu te sens ?
_ Léger, murmure l'enfant.
J hoche la tête, satisfait. L'opération a réussi. Son squelette a été allégé au maximum. Mais ce n'est pas fini, il faut maintenant le renforcer.
Le scientifique sort de la pièce. Il a identifié l'enfant comme l'un des plus puissants Récepteurs qu'il ait jamais croisé. Peut-être même le Premier Récepteur de la nouvelle génération. Pourtant…pourtant, parfois, il sent le pouvoir affluer hors de l'enfant, comme un vase trop plein qui laisserait échapper quelques gouttes d'eau. Et ça ne devrait pas arriver. Le pouvoir venait en nous, il n'en sortait pas.
A moins que…
J se retourne soudain et regarde l'enfant d'un air aigu, puis hausse les épaules. Non. Ce n'est pas possible. Si le zéro un était la Source, le pouvoir affluerait hors de lui comme un raz de marée et J le sentirait. Il secoue la tête et sort de la pièce.
L'enfant le regarde s'en aller, puis semble se détendre. Ses mains se mettent à briller, prennent une couleur dorée qui commence à remonter le long de ses bras minces, mais il fronce les sourcils, et la lueur reflue jusqu'à l'extrémité de ses doigts avant de disparaître. Il regarde autour de lui pour vérifier que personne ne l'a vu et sourit, fier.
Odin lui a toujours dit qu'il fallait garder la jolie lumière d'or en lui, ne jamais la laisser sortir, ne jamais la montrer à personne. L'apprentissage a été dur, la lumière ne voulait pas rester enfermée, elle voulait jaillir de lui, s'étendre, plonger vers l'extérieur.
Mais l'enfant a fini par réussir, et il la garde jalousement au fond de lui, bien au chaud au creux de son cœur.
La jolie lumière dorée.
***
AC 190
_ Duo !
Un enfant aux genoux sales et écorchés, aux longs cheveux châtains grossièrement nattés, tourne ses yeux rieurs et entourés d'un joli bleu violacé vers la religieuse qui s'approche de lui, les points sur les hanches.
_ Duo, combien de fois je t'ai dit de ne pas te battre ! Tu as vu dans quel état tu es ?
_ Ouais, mais j'ai gagné, sœur Helen ! rétorque l'enfant, fier, en montrant une poupée de chiffon crasseuse.
_ Est-ce que ça valait la peine de te mettre dans un état pareil ? soupire la religieuse.
Le regard de Duo s'assombrit.
_ C'est la poupée d'Anya. Ils la lui avaient pris. Solo disait qu'on devait protéger les plus petits. Maintenant c'est moi le plus grand, c'est moi qui le fait !
Le ton est plein de défi, presque colérique. Sœur Helen se baisse et caresse les joues de l'enfant avec tendresse et une pointe de tristesse. « Très bien, Duo. Entre dans l'église, je te rejoins pour te soigner. »
Le rage disparaît des yeux de Duo aussi soudainement qu'elle est apparue, et il lui décoche un sourire éblouissant avant de repartir en courant. La religieuse le regarde s'éloigner, mais une voix la fait sursauter.
_ Sœur Helen.
_ Mon père ! Je…je ne savais pas que vous étiez là.
Le père Maxwell s'avance. « Quel petit démon…dit-il avec affection. Un petit démon au cœur d'ange. »
Sœur Helen hésite, puis dit d'une voix presque basse :
_ Je…je sais que je ne devais pas m'attacher à lui autant, mais…
_ Ne vous inquiétez pas, je sais. Il y a quelque chose de spécial chez cet enfant, fait le père Maxwell d'un air pensif. Quelque chose de très spécial.
Sans rien ajouter, il part en direction de l'église, laissant la religieuse un peu étonnée.
Quelque chose de spécial.
***
1.1.2 AC 192
« AAAAAAAAAAH ! »
L'enfant se débat comme un fou, ses yeux bleu noir sont grands ouverts mais fixes, sur son visage crispé se lit une souffrance absolue. Il hurle, il supplie, il pleure : « ARRÊTEZ ! Je vous en prie ! Taisez vous ! Taisez- vous ! Papa ! Papa ! AAAAAAAAH ! PAPA ! ! »
Cinq jeunes filles autour de lui pleurent d'angoisse à le voir souffrir sans qu'elles ne puissent rien faire. L'une d'elle essaye de le toucher mais il fuit son contact avec terreur, le regard fou.
_ Calme-toi, petit frère ! supplie-t-elle en larmes. Je t'en prie ! Calme- toi ! Papa va arriver, ça va aller, ça va aller !
_ Faites les taire ! Je vous en prie, faites-les taire ! J'ai mal ! S'il vous plaît ! Ça…fait…mal ! Papa ! Papa !
Il hoquette en se bouchant les oreilles, les genoux ramenés contre sa poitrine, mais les voix continuent d'appeler dans sa tête, de pleurer, de demander de l'aide, et les vagues de souffrance, de tristesse, de douleur physique et mentale continuent d'affluer, lui écrasant la poitrine, lui déchirant l'âme.
« Pa…pa…Pa…pa…je veux que ça s'arrête…je veux que ça s'arrête…ça fait mal…si mal…Aidez-moi…je vous en prie… »
Le corps de l'enfant retombe sur le lit, et le petit garçon ne bouge plus, les yeux écarquillés et fixes ouverts sur une terreur sans nom, le visage crispé de souffrance et la bouche entrouverte. L'une de ses sœurs se précipite et le serre dans ses bras en pleurant.
_Petit frère…Petit frère…
_ Il…Il…
_ Non ! Il respire…
_ Faites que Papa arrive vite !
Et les heures passent, les sœurs de l'enfant se relaient auprès de lui, prient avec ferveur ; il ne bouge pas, comme mort. Il n'a plus la force de lutter contre les voix qui lui emplissent la tête, les visions d'horreur, les vagues de douleur et de peur qui lui déchirent la poitrine.
Et les heures passent, il n'entend plus rien, ne sent plus rien, ni les appels de ses sœurs, ni leurs bras autour de lui, il ne pense plus, il n'existe plus, il n'est que le réceptacle de la souffrance du monde.
Il n'entend pas le hurlement que pousse celle qui le serre dans ses bras lorsqu'elle réalise que les beaux cheveux bruns de son petit frère sont devenus presque blancs.
Il n'entend pas la porte de la chambre s'ouvrir, ni le cri de colère de son père. « Sortez toutes ! Vous voulez l'achever ? ! »
Il n'entend pas ses sœurs sortirent, ni son père s'approcher de lui. « Je suis désolé d'arriver si tard, fils. »
Et puis son père le prend dans ses bras. « Calme-toi. »
Et la voix tranquille traverse sa barrière de terreur, supplante tous les appels de souffrance. Le calme et l'assurance qui émanent de lui rassurent l'enfant, font disparaître les hurlements et les douleurs du monde.
L'enfant se blottit contre son père et se laisse submerger par la chaleur et la sécurité. « Voilà, calme-toi…Ne les laisse pas t'atteindre…Tu es à l'abris… »
L'enfant sanglote doucement, épuisé, puis se calme définitivement.
_ Pa…pa…
_ Je suis là. Pardon d'être arrivé si tard. Tes cheveux…
Il serre son fils plus fort contre lui avec émotion.
_ Papa…
_ Je n'ai jamais vu un Uchuu no Kokoro si puissant. On dirait que nous avons un Premier Récepteur dans la famille…
_ Uchuu no Kokoro ? Premier Récepteur ? demande l'enfant en hésitant.
_Il s'agit d'un pouvoir rare, une capacité d'empathie et de contrôle sur l'esprit, possédé par de rares élus. Ce pouvoir reste relativement faible s'il n'est pas amplifié par la Source en qui repose l'Uchuu no Kokoro. Pourtant, à chaque génération, un Récepteur se détache des autres, il est le plus puissant et c'est le seul à pouvoir recevoir la totalité de la puissance de la Source.
_ Je suis…le Premier Récepteur ?
_ Oui. Le dernier était le roi Peacecraft de Sank.
_ Pour…pourquoi moi ?
_ Je ne sais pas, fils. Je ne sais pas. Ta mère…ce pouvoir vient de ta mère, mais il n'était pas si fort chez elle. C'est elle qui m'a raconté…Avant de mourir, elle m'a dit que tu possédais ce pouvoir, mais je ne savais pas que tu étais le Premier, ni quand ça se manifesterait. Il arrive que ça ne se déclenche jamais.
Un silence tombe. L'enfant, maintenant qu'il sait ce qu'il se passe, n'a plus peur. C'est quelque chose qui lui vient de sa mère, la seule qu'il a gardé en dehors de la couleur de ses yeux. Il chérira son don, parce qu'il vient de sa mère.
« Il va falloir du temps avant que tu ne puisses maîtriser ton pouvoir, mais d'ici quelques mois ça rira mieux. Tu t'en sens capable ? »
L'enfant hoche les tête, croise son image dans la glace et touche ses cheveux maintenant d'un blond clair, la marque éternelle de l'enfer qu'il vient de vivre. Son père sourit.
« Je le savais. Après tout, tu es un Winner[1], n'est-ce pas, Quatre ? »
***
AC 194
Une silhouette au fond d'une pièce noire, à genoux face à un autel sur lequel brille une bougie unique. C'est un garçon, presque encore un enfant. Il tient des deux mains la lame d'une épée. Ses cheveux noirs et lisses tombent sur des épaules tendues, ses lèvres fines sont serrées, son regard d'onyx est dur mais derrière brille une intense détresse, mal dissimulée.
Une porte s'ouvre derrière lui, un rai de lumière éclaire son dos tourné.
_ Chang WuFei, lève-toi. En tant que dernier représentant de ta famille, tu as été choisi pour porter l'honneur du clan durant la guerre des Colonies.
Le garçon, non, le jeune homme se lève. Il est temps de se battre.
***
AC 195
_ Professeur…vous êtes sûrs qu'on a bien fait de le laisser partir ?
La silhouette d'HeavyArms disparaît dans l'espace, emportant avec lui le nouveau Trowa Barton. Le scientifique sourit, satisfait. Tout se déroule comme prévu. Même mieux que prévu. Il avait pensé tuer Trowa Barton lui- même, son assistant a été plus rapide. Mais ça ne change rien. Le jeune soldat sans nom dont il avait repéré la puissance mystique dès le début est parti avec le Gundam. Bientôt, une concentration de pouvoir réunira la nouvelle génération de Récepteurs autour d'elle, une génération plus puissante que jamais.
Le tout était de trouver ce pouvoir. La Source.
_ Ne t'en fais pas, répond le scientifique. Ce garçon est aussi un Récepteur…je l'ai senti tout de suite. Par ailleurs il est bien plus puissant que le vrai Trowa Barton.
Il se tourne vers son assistant. « Sinon HeavyArms ne l'aurait pas accepté si vite et si facilement. Viens, il est temps de fuir. »
***
Fin du prologue. ^^ Reviews, pliiiiiiiz ? *pitits yeux de pingouin suppliant*
----------------------- [1] Le jeu de mot de merde…^^
