Voilà enfin l'épilogue de Liens…Je m'excuse pour le retard, cette fic m'a vraiment posé beaucoup de problèmes pour la fin ! Je suis contente de l'avoir faite quand même, même si sur la fin, ça a pas donné ce que je voulais. Merci à tous ceux qui m'ont encouragés, que ce soit par review ou par mails ! ^______^
Epilogue
Le réveil de Quatre fut assez rapide. Il ouvrit les yeux presque aussitôt, une curieuse impression de légèreté au fond de lui.
Il bailla et regarda autour de lui. Une chambre d'hôpital.
Il était en vie ?
Il sentait également la présence de la Source. Heureux sans vraiment pouvoir l'expliquer, il se redressa, et se retrouva face à un garçon à la mine un peu pâle, un peu fatiguée, mais à l'air de bonne humeur.
Un garçon avec des cheveux entièrement blancs.
Quatre observa son nouveau visage dans le miroir. Ça faisait étrange. Il lui faudrait quelques temps pour s'habituer à cette nouvelle couleur, mais maintenant au moins, il ne pouvait pas éclaircir plus !
Il sourit et la porte s'ouvrit.
Son regard croisa celui de Trowa. Il se figea un peu mais ne dit rien, et le Français ferma la porte avant de venir s'asseoir en silence sur le rebord du lit. Il tendit la main et effleura les mèches de neige.
_ Ce n'est pas grave, tu sais, commença Quatre avec nervosité. A l'origine j'étais brun, j'ai éclairci suite à une crise d'empathie, alors ça change pas grand chose…
_Pardon, dit Trowa à voix basse.
Quatre se figea, incertain, et détourna le regard.
_ Tu l'as déjà dit, ça, murmura-t-il.
_ Non. Je suis désolé pour mon attitude. Je te demande pardon.
Quatre le regarda de côté. Trowa avait l'air sérieux et grave, et sans vraiment savoir pourquoi, l'Arabe se sentit très amusé.
_ Tu as l'air tellement sérieux, fit-il avant de passer ses bras autour du cou de Trowa.
Il l'embrassa doucement, en souriant, et Trowa le serra contre lui.
_ Tu es encore sous l'effet de l'Uchuu no Kokoro, dit-il avant de le rallonger sur le lit, empêchant Quatre de l'entraîner avec lui.
_ Ah ?
Trowa posa une main sur sa joue et la caressa tendrement. Quatre pencha la tête vers lui et ferma les yeux en soupirant de contentement.
_ On recommence à zéro ? demanda-t-il d'une voix endormie, les deux mains accrochées au bras de Trowa.
Le Français se pencha sur lui et posa un baiser sur son front. "On recommence", murmura-t-il.
Mais avant, il lui restait une chose à faire…
Trowa se leva et sortit de la chambre après un dernier regard à Quatre. Montant dans sa voiture, il traversa la ville avant d'arriver au QG des Preventers.
Quelques minutes plus tard, il était face à la prison de verre qui maintenait Sylné Barton prisonnière. La jeune fille ne bougea pas lorsqu'il s'approcha, elle avait le regard étrangement vide. Trowa s'assit devant la grille qui lui permettrait de lui parler, et attendit sans rien dire. Un bon moment s'écoula avant que Sylné ne lève les yeux vers lui.
_ Je te hais, dit-elle d'une voix monocorde. C'est de ta faute.
Trowa ne répondit pas.
_ Il t'aimait tellement, ajouta-t-elle, les yeux dans le vague. Il parlait tout le temps de toi. Il voulait t'impressionner. Tout ce qu'il faisait, c'était pour t'impressionner, pour que tu t'intéresses à lui. Il t'aimait tellement.
Cette fois, elle le fixa droit dans les yeux, une pointe de haine furieuse dans le regard.
_ Et toi tu l'as trahi. Tu l'as laissé mourir. Tu n'en as jamais eu rien à faire. Rien ne t'atteint jamais. Tu n'es qu'une coquille vide ! Incapable de rien sentir. Incapable de comprendre les sentiments. Il t'aimait tant, et tu l'as laissé mourir, et tu as pris sa place, et tu as pris son nom, sans hésitation, sans honte.
Elle se leva brutalement et se projeta contre la vitre, la frappant de ses poings rageurs, des larmes dans les yeux.
_ COMMENT AS-TU PU ???!!!
Trowa la regarda calmement.
_ Ce n'était qu'un assassin qui se prenait pour un soldat, répondit-il. Et tu le sais aussi bien que moi. Tu étais contre l'Opération Météore.
Sylné se laissa glisser à terre en sanglotant.
_ Tu n'avais pas le droit de le tuer…
_ Ce n'est pas moi qui l'ai tué. J'ai pris sa place et c'est tout. Pour moi c'était un nom comme un autre.
Sylné lâcha un sanglot rageur.
_ Tu n'as même pas respecté son amour…Tu l'as piétiné…
_ Je n'ai jamais demandé à ce qu'il m'aime. Ce n'était pas ma faute. J'ai fait ce que j'avais à faire.
La jeune fille ferma les yeux.
_ Quatre Winner…Qu'est-ce qu'il a de plus ? C'est parce qu'il est le Premier ? Trowa n'était pas assez bien pour toi, c'est ça ? Pas assez puissant ?
Le regard du jeune homme brun s'adoucit et il se leva pour partir.
_ J'aime Quatre pour ce qu'il est, répondit-il. Quelqu'un qui a plus d'amour en lui que de soif de pouvoir. Quelqu'un qui aura toujours plus d'amour en lui que d'envie de vengeance.
Sylné se laissa tomber sur le sol.
***
Trois jours plus tard.
Heero se réveilla avec la furieuse envie de se rendormir. Il garda les yeux fermés quelques minutes, sentant l'épuisement dans tout son corps.
Il se décida à entrouvrir les paupières lorsqu'il sentit une main lui caresser la joue.
_ Bienvenue dans le monde des vivants, Hee-chan, murmura Duo en souriant.
Heero referma les yeux, essayant de remettre ses idées en place, mais il se sentait tellement fatigué que ça semblait impossible.
_ Que…commença-t-il avant d'arrêter parce que ça voix était inaudible.
_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? traduisit Duo. C'est un peu compliqué. Disons qu'une cousine de Trowa Barton, l'autre, pas le nôtre, avait décidé d'accomplir l'Opération Météore en utilisant des Récepteurs. Elle a envoyé des assassins pour tuer WuFei et moi, mais ils ont été neutralisés. Elle avait également envoyé deux types pour ramener Trowa mais il s'est pas laissé faire et quand on est arrivé il s'en était déjà occupé. Alors on a mis au point une petite embrouille comme seuls nous on est capable de faire…
Duo s'assit sur le bord du lit sans lâcher Heero.
_ On a récupéré Zechs et Hilde, et on est venu vous sortir de là. Zechs a le pouvoir de l'illusion, alors il a fait passer WuFei et moi pour des gardes. WuFei a le pouvoir de la matérialisation des désirs, alors il a matérialisé un "Trowa" pour tromper Sylné Barton pendant que le vrai et Hilde allaient poser des bombes un peu partout. C'est Trowa qui nous a emmené jusque là, en attendant l'arrivée des Preventers. Je te raconterai plus en détails plus tard. Il faut que tu te reposes.
Heero rouvrit les yeux et fixa Duo.
_ Je suis désolé de t'avoir laissé sans défense, dit-il en baissant les yeux. Mais l'autre folle nous croyait morts, et ça devait rester comme ça.
_ Ne fais plus jamais ça, murmura Heero d'une voix rauque.
_ Alors ne t'enfuis plus, répliqua Duo doucement.
Heero ne répondit pas.
_ Ton clebs va bien. On a pu le sauver. Toujours aussi chiant. Je crois que tu lui manques. Récupère vite, ok ?
Duo déposa un baiser au coin des lèvres du brun et se redressa.
_ Je vais te laisser dormir.
Il fit demi-tour, mais un coup sur sa natte le fit sursauter.
_ Heero !
_ Reste.
Duo ravala ses protestations et le regarda, incertain. Heero le fixait avec des yeux endormis, mais déterminés, une main accrochée à sa natte. Duo se rassit et un coin de la bouche du Japonais se souleva légèrement dans un sourire tout doux. "Tu n'as plus besoin de m'attendre" dit-il avant de fermer les paupières.
Le cœur de Duo rata un battement de joie. Il n'avait pas oublié sa conversation avec Heero, et le Japonais venait juste de lui donner sa réponse. Duo s'allongea à côté du brun et le serra contre lui, l'embrassant dans le cou. "Tant mieux", répondit-il.
***
WuFei termina son rapport à Lady Une, puis s'assit sur la chaise en face du bureau, la regardant avec des yeux perçants.
La chef des Preventers garda le silence un long moment, avant de prendre le rapport et de le feuilleter de nouveau.
_ Cette histoire va être dure à expliquer, dit-elle finalement. Mais encore plus dure à étouffer. D'une certaine manière, c'est une chance que Miss Barton se soit suicidée, mais…
_ Les Récepteurs ne doivent pas être étalés au grand jour, intervint WuFei. Il n'est pas juste que ce soit nous qui en subissions les conséquences.
Lady Une se tut de nouveau, réfléchissant. La divulgation au grand public de l'existence des Récepteurs, de la Source et de l'Uchuu no Kokoro ne ferait que déclencher la panique, et qui sait si les Récepteurs ne deviendraient pas des cibles faciles.
Oui, l'affaire serait dure à expliquer, dure à étouffer sans l'explication de l'existence des Récepteurs. Mais des centaines de vie seraient préservée.
_ Je ferais ce que je peux, dit-elle finalement.
WuFei cacha un sourire, hocha la tête, et sortit, pour tomber sur Sally.
_ Alors ? demanda-t-elle.
_ Tu doutes de mes capacités, onna ?
_ Chang WuFei !
L'affaire fut plus ou moins étouffée, restant inexplicable pour ceux qui ne connaissaient pas l'existence de l'Uchuu no Kokoro, et les enfants "volés" des Colonies ne savaient même pas pour la plupart ce qu'on attendait d'eux. Mais en contrepartie, ils furent pris en charge par le gouvernement des Colonies.
Et de nouveau, le pouvoir de la Source disparut dans l'oubli.
***
Un mois plus tard, résidence secondaire Winner (sud de la France)
Duo regarda avec un sourire Quatre somnolant sur la terrasse, la tête sur les genoux de Trowa qui lui caressait tendrement le visage.
Maintenant, les cheveux blancs du jeune Arabe n'étaient plus si choquants. Quatre avait refusé de les teindre et choisi de les garder tels qu'ils étaient, malgré les questions que ça déclencherait.
WuFei devait être quelque part à l'intérieur en train de lire, et Heero…
Heero était assis à côté de Duo, grattant la tête de Shad d'un air distrait. Duo se pencha vers lui, et, ignorant le regard ennuyé du chien, embrassa le Japonais dans le cou.
Leur mois de vacances allait se finir bientôt. Il allait falloir qu'ils reprennent leurs occupations habituelles. Quatre devrait recommencer à s'occuper de la Winner Corp, et Trowa rentrer au cirque. Duo ne savait pas comment ils s'étaient arrangés, mais les deux jeunes hommes n'avaient pas l'air de vouloir se séparer.
Quelque chose lui disait qu'ils s'arrangeraient d'une manière ou d'une autre pour rester près l'un de l'autre. Et pas que d'une manière spirituelle.
Duo attira Heero contre lui, l'emprisonnant dans ses bras.
_ Eh, Hee-chan…murmura-t-il.
_ Hn.
Heero cacha un sourire devant la nervosité de Duo.
Baka.
_ Je peux travailler pour la Wild à distance, dit-il pour épargner à Duo le stress de la formulation de sa demande.
L'Américain le regarda d'un air incrédule, puis se mit à rire joyeusement avant de renverser Heero sur le canapé.
_ C'est toi qui te déplaces ?
_ C'est plus facile.
Duo l'embrassa lentement, essayant de lui faire comprendre à quel point ça comptait pour lui et Heero lui rendit son baiser avec enthousiasme, les yeux rieurs.
_ Va falloir déménager, alors, murmura Duo sur les lèvres de son amant. Prendre une maison, avec un jardin pour ton clebs. Et assez de place pour pouvoir accueillir les autres une fois de temps en temps.
Heero sourit et entreprit d'obliger Duo à poursuivre ce qu'il avait commencé.
Sur la terrasse, Trowa les regardait avec une pointe d'amusement. Il reporta son regard sur le visage paisible de Quatre. Le jeune Arabe n'était pas assez reposé à son goût, les événements du mois dernier l'avaient complètement drainé. Et pourtant dans quelques jours, il devrait reprendre la direction de sa société.
Trowa avait bien l'intention de s'assurer que Quatre ne se rendait pas malade.
Bien l'intention de rester avec lui.
***
Quelques mois plus tard :
_ Hee-chan, cette fois y'en a marre !!
_ Hn.
_ C'est moi, ou le clebs, tu choisis !
_ Hn.
_ Heero…
_ Il prend moins de place dans le lit.
_ Argh !!! Comment tu peux oser dire ça ?! Comme si tu pouvais me comparer à cette chose ! Moi ! J'ai rien contre Shad du moment qu'il reste dans le salon ! Tu réalises pas à quel point c'est perturbant de se réveiller au milieu de la nuit avec ce truc sur mon ventre qui grogne jusqu'à ce que je t'ai lâché ?!
_ Hn.
_ Non, non, pas de hn qui tienne ! Hn toi-même ! Ça marche plus comme excuse ! T'as intérêt à trouver quelque chose de plus eff…mmm…mmmh…Heero, j'essaye de…mmmh…d'avoir une diiiiiiscus - mm - sion - iiip - sérieuse…..mmm….D'accord, ça va, t'as gagné…
Silence.
_ Et surtout, que ça t'empêche pas de continuer…
_ Baka.
***
_ Onna !
_ WuFei ! Je t'ai déjà dit…
_ Je passe te chercher à vingt heures. Pas de retard autorisé.
_ Eh ben au moins c'est direct…
***
_ Catherine…
_ Qu'est-ce qu'il y a ?
_ Quatre et moi sommes fiancés.
OWARI
