CHAPITRE 4
C'était certainement les vacances d'été les plus étranges que Severus ait jamais eu. Pas les plus désagréables, cela était certain, mais sans doute les plus bizarres. Lucius, évidemment jaloux, mais soumis. Clarissa, le regardant avec un mélange étrange de crainte et de curiosité. Lord Voldemort, passant beaucoup de temps avec lui, parlant et donnant des conseils sur ses choix de lecture. Julius Malfoy, pas tout à fait son soi snob et arrogant. Yelena Malfoy, lui accordant de temps en temps un sourire, et il essayait son mieux de se persuader que c'était simplement amical --- mais ce sourire lui donnait l'impression qu'aurait une bouteille de champagne chaud après cinq heures sur une route cahoteuse.
Cela aurait été assez pour garder son esprit occupé et son âme bouleversée. Mais alors, il y avait aussi ce sentiment délicieux de réveil, de finalement comprendre qui et ce qu'il était, ce qu'il voulait et où il voulait aller. Il ne douta pas un seul instant que c'était principalement dû à sa première brève conversation dans la bibliothèque avec Lord Voldemort. Celles qui suivirent étaient une simple preuve de ce qu'il avait déjà compris. L'autre sorcier lui faisait comprendre ses points forts et ses faiblesses, montrant ce qu'il pourrait faire pour augmenter les premiers et corriger ces derniers. Si Voldemort n'avait pas été tellement détaché et objectif, Severus l'aurait vu presque comme un père de substitut, car il sentait le manque d'une figure masculine forte dans sa vie. Pas à un niveau conscient, car le garçon aurait mangé sa langue plutôt que d'admettre qu'il avait besoin de qui que ce soit. Mais le besoin était là, profondément à l'intérieur. Il désirait ardemment l'Autre --- pour l'admirer, le haïr, l'imiter, le respecter et le détester. Voldemort n'avait pas la stature d'un père; Severus ne sentait cela que trop bien. Il était un mentor, cependant.
Les autres, y compris Julius Malfoy, semblaient craindre leur invité aux cheveux bruns, ils avaient aussi peut-être leurs raisons pour cela. Severus le respectait, mais ne voyait pas pourquoi il devrait être constamment dans une crainte admirative. Voldemort le traitait presque en égal, gardant ses distances, tenant le garçon à distance, mais sans jamais le menacer ou l'humilier. Plus Severus le connaissait --- ce qui, comme il le reconnaissait lui-même, était une expression assez maladroite, aucunement proche de la vérité, car cela semblait impossible de connaître Voldemort, vous pouviez seulement vous habituer à sa présence--- moins il comprenait les mots que Malfoy Senior avait sifflés au visage de son fils : qu'offenser Lord Voldemort ne mettrait plus probablement non seulement la vie du contrevenant en danger, mais aussi les vies de sa famille.
Voldemort était peut-être un savant, même un savant plus intéressé par les Arts sombres que le Ministère l'estimait légal, mais il ne donnait certainement pas l'impression d'être un tueur. D'autre part, Julius Malfoy n'était pas du tout un lâche ni un imbécile et n'aurait jamais prononcé de tels mots à la légère, par-dessus tout parce qu'il avait instillé l'assurance marque déposée Malfoy --- que la plupart des gens n'hésitaient pas à appeler de l'arrogance --- dans son fils presque depuis sa naissance. Sa remontrance n'était donc pas quelque chose que Severus estimait simplement pouvoir balayer. Si le mantra de Lucius était "un Malfoy ne travaille pour personne", celui de Severus---lequel il pensait être beaucoup plus utile --- était "Ne sous-estime jamais personne, qu'il soit ami ou ennemi." Non, il ne sous-estimait certainement pas Lord Voldemort. Mais de cela à le croire dangereux …
L'été fut non seulement étrange en beaucoup de façons, mais aussi l'un des étés les plus pluvieux que l'Angleterre ait vu de beaucoup d'années. Même une personne d'intérieur comme Severus commençait à se sentir opprimée par les limitations constantes que l'averse interminable leur imposait. Ainsi, quand le soleil montra timidement le bout de son nez de derrière les nuages pour la première fois après deux semaines, les quatre jeunes gens se précipitèrent dehors immédiatement après le petit déjeuner. Ni Narcissa ni Severus n'étaient très bon en vol, sans parler d'être des fans de Quidditch et donc ils flânèrent tout seuls tandis que Lucius et Clarissa montaient leurs balais et fonçaient alentour, se jetant des Souaffles dans les manœuvres les plus absurdes et casse-cou, car ils étaient tous les deux Poursuiveurs de l'équipe de Serpentard.
Après qu'ils aient marché en silence quelque temps, Narcissa dit : "Que dirais-tu d'un peu de pratique de sortilèges, Severus ? Nous semblons être tombés à court d'araignées et de souris et les Malfoys auraient nos têtes si nous essayions quoi que ce soit sur les Elfes de Maison. Mais ici, il y a des oiseaux et d'autres animaux en abondance."
Severus, qui avait éprouvé des démangeaisons dans sa baguette depuis des jours, consentit avec enthousiasme et bientôt ils eurent appelé et abasourdi une quantité suffisante de petites créatures. Il s'avéra que Narcissa était un as de métamorphose --- Rien ne semblait trop difficile pour elle, que ce soit de transformer des animaux en objets inanimés ou en animaux différents. Elle était un peu perdue avec les malédictions et sortilèges plus sombres, cependant. Ils exigeaient beaucoup de concentration et d'énergie négative pour faire quelque effet et à ce point il devint tout à fait clair pour Severus de voir les progrès qu'il avait fait sous les conseils subtils de Lord Voldemort.
Les deux autres furent attirés par le cri de surprise et d'admiration de Narcissa devant le meurtre apparemment facile que Severus avait perpétré sur une corneille qui laissa l'air grésillant d'énergie magique. C'était le défi que Lucius avait attendu, l'occasion idéale de finalement faire mieux que Severus---et si, par hasard, un sortilège était mal dirigé ou ricochait contre un arbre, comment pourrait-il être en être blâmé ? Il n'avait pas compté avec les réflexes rapides de l'autre garçon, cependant. Rapide comme la foudre, Severus esquiva le Sortilège de Conjonctivite que Malfoy lui avait lancé, depuis le côté, en feignant d'examiner un écureuil abasourdi.
"Si tu veux un duel, Malfoy, je suggère que tu le dises ouvertement," gronda-t-il, dirigeant sa baguette vers le garçon blond.
Ce n'était pas ce dont Lucius avait eu l'intention, mais il n'y avait aucune alternative à accepter, à moins de vouloir faire des excuses, ce qu'il ne considéra pas même une seconde. "D'accord", dit-il prudemment, ne quittant jamais Severus des yeux, "Je suis prêt, si tu l'es, Rogue!"
Narcissa fit une tentative boiteuse pour intervenir, mais fut arrêtée par Clarissa, dont les yeux brillaient dans l'attente. "Laisse-les," murmura-t-elle, "Tu peux toujours intervenir si ton précieux Lucius est en réel danger, bien que je doute d'une façon ou d'une autre que cela soit le cas …"
Les garçons se placèrent à une distance d'environ cinq mètres l'un de l'autre, baguettes prêtes et saluèrent. Quand les malédictions commencèrent à voler, les filles reculèrent un peu --- cela semblait assez recommandé, étant donné la nature des sortilèges employés. Lucius avait peut-être une bonne expérience à l'esquive des Cognards, mais il était aussi habitué à avoir une pause de soulagement après les avoir évités avec succès, avant de devoir se reconcentrer et faire attention de nouveau. Severus vit cette faiblesse immédiatement, mais n'avait aucune intention d'en profiter trop tôt. Il préférait jouer avec ce qu'il considérait déjà comme sa victime, lui laissant l'illusion d'être assez rapide, créant un sens faux de sécurité.
Tous les deux étaient si concentrés sur le duel qu'ils ne remarquèrent pas Julius Malfoy et Lord Voldemort s'approcher négligemment vers le petit groupe. Les deux hommes s'arrêtèrent à une courte distance des adversaires et observèrent. Malfoy montra Severus avec un bref mouvement de tête et sourit d'un air satisfait, comme pour dire "Il est condamné!" Mais Voldemort secoua seulement la tête et sourit. Malfoy leva les sourcils et remit son attention au duel en cours, portant une expression de fierté mélangée avec l'impatience désireuse de voir son fils finalement remettre à sa place le personne décharné dans lequel Voldemort avait pris un intérêt si importun. Ses espérances furent complètement déçues, cependant. Après un moment, Severus perdit son intérêt à jouer avec son adversaire et plaça un Sort de Bloque Jambe bien visé. Lucius trébucha et tomba lourdement par terre, perdant presque sa baguette dans le processus. Le court intervalle de temps dont il avait besoin pour reprendre sa prise dessus fut plus qu'assez pour que Severus le désarme. Tenant les deux baguettes, il se tint debout devant Lucius, dont le visage et la gorge brûlaient d'humiliation.
"Acceptes-tu ta défaite ou préfères-tu que j'ajoute un autre sort ?" demanda-t-il, tout sourire.
Lucius secoua seulement la tête négativement et murmura à travers des dents serrées "Je me déclare défait. Et maintenant enlève-moi le bloque-jambe."
Severus vit son rougissement s'aggraver et ses yeux se fermer et il leva la tête. Malfoy était debout là, l'air furieux et à côté de lui Voldemort, regardant de lui à Lucius d'un air songeur. Il termina le sortilège, pour que Lucius puisse se lever et lui tendit sa baguette. Lucius la mit dans sa poche sans un mot, jetant des coups d'œil de côté à son père, qui semblait au bord de l'explosion. "Je suppose que c'était un duel juste, effectué selon les règles ?" dit Julius d'un ton qui se voulait calme, plus aux filles qu'à son fils. Les filles hochèrent seulement la tête
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"Et qu'est-ce que c'est que ça ?" Demanda Voldemort, indiquant les animaux éparpillés à terre.
"N-nous nous en-entrainions aux sortilèges, M-monsieur," bégaya Narcissa. Elle était la seule des quatre jeunes qui ait authentiquement peur du grand sorcier sombre.
"Sortilèges ? En effet. Je serais plutôt intéressé de voir une petite démonstration, bien sûr seulement si vous êtes d'accord, Lucius," ajouta-t-il, le phrasé poli ne voilant pas tout à fait l'ordre indubitable.
"Bien sûr," répondit Julius, contenant maintenant à peine sa colère. "Voyons voir ce qu'ils leurs enseignent à Poudlard."
"Pour dire la vérité, Monsieur, ils ne nous apprennent rien de ce genre à Poudlard. Nous avons trouvé tout cela dans les livres de votre bibliothèque et nous nous sommes entraînés sur des araignées et des souris. J'ose même dire que les recoins les plus sombres et les plus humides de vos cachots sont maintenant sans vermine." Malfoy regarda Severus de haut en bas, se demandant évidemment si une sévère réprimande devait être donnée pour s'être adressé à lui sans qu'on le lui ait demandé, mais quand il entendit le petit rire appréciatif de Voldemort, il en décida autrement. Cette réaction, cependant, n'avait pas échappé aux yeux vigilants de Severus et il la stocka sous l'étiquette "Connaissance Utile" de même que l'altercation qu'il avait entendue précédemment.
Les capacités en métamorphose de Narcissa furent dûment admirées. Clarissa s'avéra être ce que Severus avait toujours pensé d'elle : plus une sadique qu'un tortionnaire habile. Si Lucius avait été battu au duel, son père pouvait enfin être fier de lui, car sa prouesse à accomplir des Impardonnables et quelques autres Sortilèges Sombres était égale à celle de Severus. Voldemort complimenta Malfoy pour le talent de son fils, mais quand les deux hommes furent partis, il fit à Severus un petit clin d'œil qui fit presque éclater le garçon de fierté.
Après le départ de Lord Voldemort, le reste des vacances passa plutôt rapidement et sans événement notable. Mais la prudence et le respect réticent de Lucius envers Severus restèrent, aussi bien que le traitement prudent de son père pour son invité au nez recourbé. Un modèle comportemental avait été mis en place et les années suivantes, il ne changea pas. Severus ne fut plus invité au Manoir Malfoy, quelque chose qu'il n'aurait pas regretté, s'il n'y avait le fait que cela le privait de revoir Yelena Malfoy. Il avait dessiné un portrait d'elle et l'avait fait rétrécir jusqu'à ce qu'il puisse tenir dans un petit médaillon qu'il portait toujours. Il ne revit pas non plus Lord Voldemort de plusieurs années, mais les rumeurs qui atteignaient Poudlard étaient assez pour lui dire que le sorcier aux cheveux noirs suivait son propre conseil : trouvez ce que vous voulez vraiment, et poursuivez ensuite votre but à n'importe quel coût.
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Le "Gang des Serpentards" --- comme les Gryffondors nommaient le groupe de dix --- se retrouva à bord du Poudlard Express, où ils occupaient deux compartiments. Selon qui avait passé l'été avec qui--- inviter les camarades de Maison de leurs propres enfants pendant les vacances était une tradition bien cultivée de la Maison Serpentard, où les alliances étaient beaucoup plus importantes que dans n'importe quelle autre --- certain des liens fragiles entre les étudiants étaient devenus plus forts, d'autres s'étaient affaiblis. Les deux ou trois premières heures du trajet en train furent passées à évaluer et explorer, pour découvrir comment l'équilibre délicat des forces dans le Repaire du Serpent allait être entretenu durant l'année suivante, et qui s'était rapproché de qui --- c'était un jeu tout à fait intéressant et fortement utile. Normalement, Severus Rogue et Sibylle Trelawney, dont les parents étaient de Pouffsouffle et de Serdaigle, restaient simplement assis là et regardaient, attendant silencieusement qu'un des sous-groupes nouvellement associés les revendique. Cette année, cependant il s'agissait seulement de Sibylle. Severus, comme personne n'échoua à le remarquer, avait un regard suffisant et des vêtements chers. Et il avait été l'invité d'été des Malfoys, ce qui ne laissait aucune question à poser.
Le matin de leur départ, les trois jeunes sorciers avaient été appelés dans l'étude de Julius Malfoy. Il les avait impressionné et dit que la présence de Lord Voldemort au Manoir n'était pas quelque chose de quoi parler librement, pour des raisons qu'ils allaient comprendre assez tôt. Au cas où d'autres étudiants ou même des enseignants --- il avait expressément mentionné leur Directeur de Maison, faisaient allusion à lui ou leur allégeance éventuelle avec lui, il laissait à leur propre jugement de réagir ou d'ignorer l'allusion. Ainsi Lucius, Severus et Clarissa partageaient un secret et ils en étaient très conscients.
Pendant leur séjour au Manoir, même après que Voldemort les ait quittés, ils n'avaient pas osé poser quelque question que ce soit sur l'identité de l'invité mystérieux, bien que chacun d'entre eux ait brûlé de curiosité. Quand le banquet d'accueil fut finalement terminé, il n'y avait eu aucun ajout notable à la Maison Serpentard cette année là --- les trois d'entre eux se retirèrent dans un coin de la Salle commune. Severus jeta un sort assourdissant les sons autour d'eux --- pas que cela ait été nécessaire, car personne n'aurait considéré espionner les deux Serpentards les plus prompts à la baguette. Mais la question qu'ils devaient discuter était trop importante pour encourir des risques même minimaux. Ils pouvaient tous être Serpentards, mais il y avait toujours ceux dont les convictions ne devaient pas être considérées comme allant de soi --- par-dessus tous ceux de parentage mélangé ou non-Serpentard.
Quand leur vie privée fut suffisamment assurée, ils commencèrent à discuter de Voldemort. Les trois d'entre eux étaient profondément impressionnés par lui, Lucius à cause de la déférence de son père, qui était aussi évidente que peu commune, Severus à cause de ce qu'il avait appris de lui, dont il n'avait aucune intention de révéler la moindre petite partie et Clarissa simplement parce qu'elle était effrayée et fascinée par sa personnalité énigmatique. Motifs différents, même résultat. Et curiosité, beaucoup. Ils reconnaissaient qu'il était complètement hors de question de demander à un des quelques enseignants qui avaient fait partie du corps enseignant de Poudlard il y a trente ou quarante ans --- le Directeur, Flitwick ou Binns---s'ils se rappelaient de… et bien, c'était le premier obstacle, de toute façon. Qui ? Il était clair que Lord Voldemort n'était pas son nom réel, mais une anagramme. Il apparut, à leur grand amusement, que chacun d'entre eux avait essayé de le résoudre, avec des résultats étranges et pas très prometteurs. Le seul enseignant auquel ils auraient pu considérer de poser la question était Lestrange, mais il n'était pas beaucoup plus vieux que ses plus vieux élèves. Et il y avait l'ordre explicite de Julius Malfoy qu'aucun d'entre eux n'avait envie de défier. Donc ils devaient enquêter tout seuls.
Finalement, ce fut Clarissa qui eut l'idée de consulter les archives et Severus qui eut l'inspiration brillante de pouvoir masquer tout cela par un projet.
"Et à quoi pensais-tu exactement ?" demanda Lucius --- revêche, parce qu'il aurait aimé être celui qui avait fait cette proposition ingénieuse.
"Mmh, je suis pas tout à fait sûr …" dit Severus, regardant d'un air songeur la cheminée. D'habitude cela l'aidait à penser.
"Bien, essayons l'approche logique, après une beaucoup de brillance si aléatoire, ce pourrait être tout à fait utile." Et Lucius lui lança un regard sinistre. "Pour quel sujet pourrions-nous en avoir besoin ? La seule idée possible semble être l'Histoire de la Magie, n'est-ce pas ? Une étude comparative de, disons des carrières des Serpentards au dix-neuvième et vingtième siècle ? Qu'en pensez-vous ?"
Severus hocha la tête avec hésitation et fit remarquer "N'est-ce pas un peu trop … récent ? Je doute que Binns l'accepterait." Alors il se donna une tape sur le front. "Bien sûr, voilà! Pourquoi je n'y ai-je pas pensé immédiatement ?"
"Parce que tu es un peu lent ?" fut la remarque coupante de Malfoy, mais cela n'ennuya pas Severus le moins du monde. Après tout, l'inspiration avait été la sienne.
"Voldemort m'a dit qu'il avait était Préfet en Chef. Alors, que diriez-vous d'un exposé sur les Préfets et Préfetes en Chef de Serpentard à travers les siècles ?" Il fit quelques calculs rapides. "Maintenant, s'il y avait un Préfet ou une Préfète en chef de Serpentard, disons, tous les quatre ans---" Malfoy renifla "---oui, je sais, il y en a certainement eu moins, mais je veux essayer le pire scénario. Comme je disais, tous les quatre ans … cela fait vingt-cinq par siècle … alors si nous couvrons…mmh, cinq siècles ? Renaissance au vingtième siècle ? Cela ne devrait pas être trop, partagé entre les trois d'entre nous, en plus il pourrait y avoir quelques choses intéressantes à apprendre et nous obtiendrions des crédits supplémentaires."
Malfoy dût admettre à contrecœur que cela semblait être non seulement une bonne idée, mais aussi une idée faisable, Clarissa, toujours fière d'avoir fourni l'étincelle initiale, consentit et donc ils décidèrent d'aller en parler avec Binns après leur première classe d'Histoire de la Magie.
"Comme il est heureux que le vieux soit déjà mort," observa Lucius, "Autrement il pourrait avoir une crise cardiaque---Je ne pense pas que qui que ce soit ait jamais offert faire un projet de points supplémentaires pour lui."
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M. El Phorme, le bibliothécaire (que des générations d'élèves de Poudlard avaient appelé 'Formel') était au moins aussi enchanté que Binns quand il entendit parler de leur projet. Son enthousiasme fut quelque peu refroidi quand le trio demanda sa permission de laisser le Livre des Préfets aussi bien que le "Qui est Qui en Grande-Bretagne des Sorciers "de manière permanente sur l'une des tables de bibliothèque. Finalement ce fut le sourire le plus gentil de Clarissa qui le convainquit --- les deux garçons eurent des moments difficiles à refréner leur forte envie de rire et évitèrent tout contact oculaire jusqu'à ce qu'ils soient protégés du regard pénétrant de M. Phorme par les étagères de la section d'histoire.
"Clarissa, tu as de la chance que Formel soit myope," dit Malfoy, tremblant toujours de rire réprimé, "ou bien il aurait été tellement effrayé."
"À moins, bien sûr," Severus fit chorus, "qu'il ait une large expérience des requins."
Clarissa leur tira la langue et après qu'ils se soient calmés suffisamment, ils commencèrent à porter les tomes lourds vers leur table. Se regardant avec attente, ils ouvrirent le Livre des Préfets. Quoi que soit le nom réel de Voldemort, cela devait être quelque part entre 1940 et 1950, considérant qu'il n'était pas beaucoup plus jeune ou plus vieux que Julius Malfoy, qui était né en 1929.
"Ici, je l'ai trouvé!" cria Clarissa, seulement pour que les garçons la fassent immédiatement taire.
"Moins fort, idiote!" siffla Malfoy, "Où est il ?"
"Là!" chuchota-t-elle, "Lovegood, Roger. 1942."
"Et comment cette anagramme marcherait-elle, Rosier ?" gronda Severus, "Il y a deux 'g', que vas-tu faire d'eux ? Les manger ?"
Tandis qu'ils essayaient toujours de se faire baisser les yeux, Malfoy dit tranquillement "Je pense que je l'ai trouvé. Regardez! Ouch! J'ai dit regardez, pas fendez mon crâne, espèce d'idiots maladroits."
"Tom-Elvis Marvolo Jedusor ?" lit Clarissa d'un air dubitatif, "Et comment cette anagramme signifierait-elle quelque chose ? Il n'y a pas de 'j' dans ' Lord Voldemort ', Monsieur Je-suis-le-plus-intelligent!"
"Non, non, attendez," chuchota Severus, "Cela marche, mais il y a un 'j', deux 's' un 'u', un 'i' et …, maintenant quoi"
"Je suis ?" suggéra Lucius.
"Tu es quoi ?"
Il roula des yeux. "J,E, S,U,I, S, Rogue, cela fait ' je suis '. Pas trop difficile pour toi, n'est-ce pas ?"
Severus secoua lentement la tête, ignorant totalement l'insulte. "Jedusor", dit-il, "je n'ai jamais entendu parler d'une famille de ce nom. Regardons cela!"
Mais le Qui est Qui n'apporta aucune information. Ils étaient dans une impasse, ou c'est ce qu'il semblait.
Désireuse de prouver sa valeur, car elle était surtout considérée, pour ne pas dire traitée, comme une inférieure par ses camarades Serpentards, en raison de son intellect pas très vif, Clarissa Rosier regardait fixement et attentivement le volume ouvert devant eux. "Mais … corrigez-moi si j'ai tort," dit-elle, essayant d'ignorer les petits sourires satisfaits et dédaigneux des deux garçons, "C'est une encyclopédie contenant toute famille de sorciers britannique, sans aucune exception. Ce qui laisse la seule explication possible que Lord Voldemort est-"
"Un Sang-de-bourbe ?" Dirent Lucius et Severus à l'unisson.
"Oui, ou un métis au mieux. Si sa mère était une sorcière et le père un Moldu."
Cela leur prit quelque temps pour digérer cette information. Julius Malfoy respecter, non, craindre un métis ? Cela semblait impossible. Lucius était stupéfié. Il semblait si frappé, en fait, que Severus eut presque, presque pitié de lui. "Vous savez," dit-il songeusement, "d'après ce que je sais de ton père, je ne pense pas qu'il ouvrirait sa maison, beaucoup moins offrirait son amitié, à quelque Sang-de-Bourbe commun. Il y doit avoir plus que cela chez Mr. Jedusor."
Lucius eut un rire court, sans joie. "Bien sûr, certainement, merci pour tes aimables mots d'encouragement. Et je t'en prie, qu'aurait ce Mr Jedusor ?"
"Je ne suis pas complètement sûr de moi," répondit Severus, tapotant sa lèvre inférieure avec son index, "Mais je pense que le prénom Marvolo me dit quelque chose."
