Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Hisoka + Tsusuki
= Ils ont du mal à être en phase c'est deux là, mais y a des chances pour que ce coup-ci , ce soit bon ^___^
Remarque : ben maintenant le texte en diagonale représente les pensées du personnage ^_^ (enfin les pensées d'Hisoka pour être précise)
Le souffle du passé
Chap 12 : Juste partenaire.
Tsusuki n'avait plus rien à espérer. Après sa dernière stupidité, il était évident qu'Hisoka ne lui pardonnerait plus. Il n'était qu'un crétin trop sourd et aveugle pour comprendre que son partenaire aurait eu besoin d'un peu plus de temps pour faire le point avant qu'il n'envisage de l'agresser aussi brutalement. Oui mais voilà, trop impatient, il n'avait pas suivis la voix de la raison et devait à présent en tirer les conclusions qui s'imposaient. Il l'avait définitivement perdu. De retour à son bureau, le Shinigami n'avait plus que le loisir d'observer avec nostalgie la chaise vide placée face à lui. Dire qu'après des mois de travail en commun, il n'avait partagé cet emplacement qu'une seule petite journée.
- Ne fais pas cette tête. Je suis sur qu'il ne t'en voudra plus dans quelques jours à peine.
- Pas cette fois-ci Watari.
- Pourquoi donc ? Il était fatigué, tu as fait une erreur, il n'y a là rien de tragique. Et puis, ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'il lisait en toi.
Il savait bien que son ami tentait de lui remonter le moral. Mais comment le croire quand ce dernier ignorait tout des vrais raisons expliquant pourquoi Hisoka le repoussait ainsi. Non, il n'y avait plus aucun espoir, il avait tout perdu. Et cette vérité trop cruelle à concevoir, l'incita à fuir au plus vite quiconque voulait le persuader du contraire.
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Après avoir attendu patiemment une petite heure, Tatsumi retourna auprès d'Hisoka. Il savait qu'une partie de l'histoire lui manquait et espérait en obtenir à l'instar de Watari avec Tsusuki, une version de la part du jeune homme. Etait-ce alors le bruit de l'ouverture de la porte ou son empathie qu'il le réveilla, toujours est-il que l'adolescent s'asseyait à son entrée.
- Tatsumi ?
- Je peux te parler ?
- hum.
- Que s'est-il passé ? [1]
- Il m'a trahi.
- …
- …
- D'accord. C'est un secret t'appartenant qu'il n'a pas gardé pour lui ?
- … non
- il ne t'a pas apporté assistance quand tu en avais besoin ?
- … si
- te laisse tout le travail ?
- … pas vraiment.
- n'a pas accomplie une de vos missions ?
- … non.
- alors quoi, un mensonge ?
- Ou…
Alors qu'il allait répondre par l'affirmatif, une rapide réflexion lui rappela que non. S'il y pensait honnêtement, Tsusuki ne lui avait jamais menti. Juste passé sous silence les événements exactes d'une nuit parmi tant d'autres. Mais ne gardait-il pas aussi certaines informations pour lui seul.
- … non.
- Il t'as violé ?
- TATSUMI !!!!!!!!!!!!!
- J'ai cru un moment que t'avais perdu ta langue.
Cette plaisanterie n'eut guère de réponse elle aussi, si on excluait le regard sombre d'Hisoka.
- Qu'est-ce qui te dérange le plus ? Qu'il ai masqué la vérité ou que celle-ci existe ?
- l'acte.
- Tu penses le lui pardonner un jour ?
- Pourquoi ? Pourquoi toujours cette question ?
Devant les yeux embués de larmes retenues quelques peu inattendus associés à son expression de colère, Tatsumi décida d'être honnête avec le garçon.
- Tu sais que Tsusuki n'est pas un Shinigami comme les autres ?
- Un démon ?
- Je ne crois pas. La couleur de ses yeux est une de leur caractéristique pourtant il n'en a aucune autre. Peut-être n'a t'il seulement qu'un peu de sang inhumain. A dire vrai, je ne sais rien avec exactitude et lui-même ignore tout de ses réelles origines. Il se trouve qu'il souffre de cette ignorance. Savoir qu'il élimine des êtres qui pourraient faire parti de son passé le brise. Je ne dis pas que ta souffrance est moindre que la sienne. J'essaie juste de te persuader qu'il a réellement mal et besoin de toi. Qu'aussi étrange que cela puisse paraître, tu es aujourd'hui la seule personne qui l'incite à vivre chaque nouveau jour qui passe.
- Alors quoi ? Sous ce prétexte, je devrais tout accepter et lui pardonner ?
- Non. Mais fais en sorte qu'il comprenne que tu ne le rejetteras pas éternellement pour autant, si tu t'en crois capable. Car sans cette certitude venu de toi seul, il fera ce contre quoi nous nous sommes battu un siècle durant.
Sur ces dernières paroles, Tatsumi laissa Hisoka réfléchir à ce qu'il envisageait de faire.
Tsusuki l'aimait, il en avait eu une preuve implacable. Lui aussi ressentait de l'amour pour son partenaire et ce, depuis le jour où il avait cessé de s'enfermé derrière sa coquille. Libération dont Tsusuki en avait d'ailleurs le seul mérite. Il était resté toujours si patient face à son comportement asocial lors de leurs premières missions. Dans ces conditions, avait-il seulement le droit de leur interdire d'accéder au bonheur en raison de cet acte choquant qui restait malgré tout, une simple erreur engendrée par la virtuosité d'un être abjecte.
*************
Tel un chat [2], Tsusuki avait préféré s'isolé pour en finir une bonne fois pour toute. Et quoi de mieux pour ses derniers instants que le lieu même où restait incrusté dans le bois sous une fine couche de terre et de poussière, le pentagramme nécessaire à l'invocation de son dernier désir.
Pourquoi donc, avait-il ressentit le besoin de revenir en ces lieux ? Réprimant un frisson de dégoût et d'appréhension, Hisoka monta la première marche d'un kiosque de parc sous le froid glacial de l'hiver. Malgré la fin d'après midi, les promeneurs étaient assez rares et Tsusuki de par son attitude devait très certainement faire fuir quiconque aurait aimé s'abriter sous l'abris. Tête baissé, il tenait dans sa main droite un couteau à la lame aiguisée, regardant avec fixation les veines de ses poignets. Combien d'année encore, lui faudrait-il pour comprendre que ce geste était inefficace pour des Dieux de la morts ? S'approchant sans un bruit, Hisoka ne manifesta sa présence qu'une fois debout face à la masse inerte recroquevillée sur elle-même qu'était son partenaire.
- Ne fais pas ça.
Comme réveillé d'un long cauchemar par ces mots, Tsusuki releva juste un peu son visage. Ses yeux que l'on apercevait à peine derrières ses mèches de cheveux, étaient déformés par les pleurs et la tristesse du désespoir. Et cette vision plus que toutes autres brisa les derniers doutes subsistant à l'esprit du jeune homme.
- Tiens. Watari m'a donné ça pour toi. Comme il ne t'a pas vu manger de la journée, il pensait que tu aurais faim.
Déposant à ses pieds un sac en papier à l'effigie d'un vendeur de beignet du quartier, Hisoka prit à son tour place au sol, s'adossant au mur de bois à la droite de Tsusuki.
- Pourquoi ici ?
- …..
- Pourquoi ce geste ?
- Je ne suis pas humain.
- Nous t'avons déjà prouvé que si.
- Des centaines de personnes sont mortes par ma faute.
- Tu n'es pas responsables des actes de ces fous qui se disent être poussés par ton existence pour commettre leurs crimes.
- je…..je t'ai trahis….
- …….. tout le monde, …. finit par me trahir un jour ou l'autre.
- …et perdu.
- ……
Il n'était pas dupe. Hisoka ne démentait pas cette information là. Alors bien qu'il lui assure qu'il n'était pas inhumain, à quoi bon continuer de vivre s'il ne pouvait pas rester à ses cotés. Car plus que l'amour et le désir physique, c'était de sa présence qu'il avait besoin. Et cette évidence, il en avait prit conscience bien avant toute cette histoire. Il n'avait pourtant jamais recherché à avoir pareille relation avec lui. Lui qui n'était qu'un partenaire ayant vécu à peine un quart de son existence. Mais comment pouvait-on lutter contre une dépendance qui s'installe insidieusement jour après jour ? Sachant qu'il n'avait plus rien à perdre, Tsusuki laissa s'échapper une dernière fois sa douleur.
- A quoi bon rester sachant tu ne me pardonneras jamais ?
Pour toute réponse, Tsusuki n'entendit que le souffle d'un vent glacial venir ébouriffer un peu plus leur cheveux, pourtant une faible voix finit par lui exprimer ses reproches.
- Tu n'es qu'un égoïste.
Sans qu'il n'y ai un seul bruit trahissant leur présence, de fines larmes coulaient silencieusement le long des joues d'Hisoka dont le regard était fixé sur les traces faites par son sang au sol. Hypnotisé par l'eau salée, Tsusuki retenait sa respiration. Le couperet s'apprêtait à tomber sans appel.
- Hisoka ?
- Tu n'es qu'un égoïste qui préfère se dérober plutôt qu'affronter ses responsabilités. Moi je ne te demandais qu'un peu de temps pour accepter l'idée. Et au lieu de me l'accorder, tu préfères me fuir comme un lâche.
- je….. tu…
Il était stupide. Immobile et incapable d'aligner trois mots alors que son partenaire pleurait discrètement devant lui. Comme il pouvait souffrir de ne pas pouvoir le prendre dans ses bras comme dans le passé pour le consoler. Le serrer à lui en briser les os. Lui assurer qu'il ne partirait plus, qu'il accepterait tous les châtiments qu'il lui infligerait si cela pouvait lui permettre de ne retrouver qu'une infime part de leur amitié.
- Si tu pouvais faire plus que le penser.
- Comment tu …. ?
Etonné qu'il ai pu avoir accès aussi facilement à ses pensées, Tsusuki suivit le regard d'Hisoka qui se dirigeait à présent vers leur deux mains jointes. Anxieux et surprit par sa présence inattendu, il n'avait pas fait attention que l'adolescent avait posé timidement l'une de ses mains sur celle tenant le couteau. Revenant aux yeux noyés par les larmes, il entreprit de se rapprocher alors de l'objet de tout ses désirs. Lentement, il avança sa main libre pour tenter de lui caresser le contour de son visage. Ce n'était qu'un frôlement mais ce dernier suffit à attirer à lui l'adolescent exténué par tant de conflit intérieur. Soulagé de le sentir de nouveau dans ses bras, Tsusuki laissa lui aussi libre court à ses larmes.
- Je ne te quitte pas Hisoka et quoique tu attendes de moi, je le ferais.
*************
Malgré le froid glacial, le temps semblait s'être arrêté pour les deux silhouettes blotties l'une contre l'autre. N'ayant pas desserré sa prise, Tsusuki jouait sans s'en rendre compte avec les mèches courtes de son partenaire, tout en effleurant la nuque de ce dernier. Rouvrant les yeux, il voulu alors s'assurer qu'il ne délirait pas sous l'effet d'un rêve éveillé.
- Merci.
- non, Tsusu..
- Pour les beignets.
Silence
- Je sais très bien qu'ils ne viennent pas de Watari.
- ….
- Tu ne veux plus me mettre au régime ?
- Disons qu'après avoir jeûné huit années durant. Je comprend et accepte mieux ton comportement face à la nourriture.
- Je vois. Tatsumi t'en as donc finalement parlé.
- Je n'avais pas besoin de lui. Tu as tendance à ne pas ranger tes souvenirs quand tu m'entraînes dans ton esprit.
- ….pardonne moi Hisoka. Pour tout ça et …
- Tsusuki.
- oui ?
- Je te pardonnerais….
Décidé à jouer le jeu d'un certain joker, Hisoka ne résista pas à compléter sa phrase d'une dernière tirade.
- …du moins un jour.
Plus que l'ébauche de sourire, ce fut les yeux de son partenaire qui informèrent Tsusuki qu'il allégeait bien là, leur réconciliation. Malgré tout, Hisoka n'hésitait déjà pas à s'écarter de lui dans une volonté évidente à vouloir se relever.
- Je dois y aller ou je serais en retard.
- Où ça ?
- Au campus, J'y ai une dernière chose à faire.
- Je peux t'accompagner ?
- S'il te plait………oui.
N'en attendant pas d'avantage, Tsusuki se leva à son tour pour suivre son partenaire, non sans avoir oublié d'emporter avec lui les fameux beignets.
************
Bien qu'il ne voyait pas trop l'utilité de revenir dans ce campus, Tsusuki n'en fit pas commentaire. Après tout, l'adolescent s'y était peut-être fait des amis qu'il souhaitait revoir une dernière fois avant de passer à leur prochaine mission. C'est quand ils se postèrent près de l'entrée du lycée qu'il soupçonna quelque chose.
- Qu'attendons-nous ?
- Elle.
Venant du parc entourant le campus, une adolescente à la chevelure blonde et légèrement bouclée s'approchait d'eux à pas lents. Sans dire un mot, Hisoka s'éloigna de son partenaire pour aller à sa rencontre. Tsusuki le vit alors échanger quelques mot avant qu'il n'ouvre un passage, illuminant ce dernier de couleurs accueillantes. Comme toujours en pareille circonstance, le jeune homme avait trouvé le moyen d'apaiser l'âme défunte pour la ramener aux portes de l'Hadès sans aucune brutalité. Etait-ce une conséquence de son empathie ou son histoire qui le rapprochait ainsi de ces victimes ? Toujours est-il qu'il préférait de loin lui laisser cette part du travail, pour le bien même des âmes. Lui préférait encore se charger des criminels qui ne méritaient pas pareil traitement. La jeune fille disparue, il s'approcha à son tour d'Hisoka.
- Je croyais que tu avais réussi la seconde fois.
- Il s'agissait là de sa sœur jumelle.
- Je ne comprend pas. Elles était deux ?
- L'une privilégiait l'un des bâtiments de la faculté tandis que l'autre restait dans le Parc. Après avoir fait disparaître cette dernière, sa sœur l'a cherché longuement avant de venir au lieu et heure où elle avait perdu sa trace.
- Ici même….
Une sonnerie se fit entendre, rendant muettes les dernières paroles de Tsusuki. Sous l'affluence d'une foule de lycéens, les deux Shinigami restèrent immobiles dans l'attente de leur départ. Le froid aidant, celui-ci ne se fit pas attendre.
- Comment as-tu su ?
- Leurs yeux. Ils n'étaient pas de la même couleur. L'une les avait bleus, l'autre verts.
- Et pourquoi restaient-elles ?
- Elles sont mortes suite à un jeu stupide créé par un lycéen et un étudiant. Chacune souhaitait "hanter" son assassin à leur manière.
- Je vois.
- Je leur ai promis que justice serait rendu.
- J'y veillerais moi-même, sois sans crainte.
Constatant les épaules tombantes et la nuque lourde de son partenaire, Tsusuki fit basculer le dos de ce dernier contre lui, avant de le recouvrir de son imperméable pour le protéger du froid.
- Tu es encore exténué. Je vais te ramener.
Sans plus de mot, Hisoka se laissa alors guider jusqu'au studio qu'il avait encore en sa possession.
A suivre.
Heu……qui a dis que ca devait être le dernier chapitre ? Moi ô_O !!!!! Ben finalement, changement de programme, il en reste encore un ^_^;;;.
Perdez pas espoir bientôt la fin ^______^
[1] Vous remarquerez que Tatsumi est un peu moins subtile mais beaucoup plus efficace que Watari pour ce qui est de soustraire des informations ^_^ .
[2] Ca fais deux fois que je compare Tsusuki à un chat ^_^;; Mais c'est de la faute aux SD qui ne cessent de le représenter avec des petites oreilles de chat ^__^
