Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Tsusuki + Hisoka, Si vous vous attendiez à un lemon c'est loupé car l'affaire se complique (ben vi, ca arrive même dans le dernier chapitre ^^)
Remarque : Pour être honnête mon chapitre 12 était si long comparé aux précédents que j'ai préféré le couper en deux. Pis après tout comme y'a 13 épisodes dans l'Anime. Si je fais 13 chapitres dans ma fic, c'est un aussi un peu histoire d'être fidèle jusqu'au bout à la série. ^__^ (Qui a crié "Excuse bidon !" ^_^;;)
Le souffle du passé
Chap 13 : Le souffle du passé
Sortant de la salle de bain après une longue douche brûlante, l'adolescent se montra enfin portant un kimono pâle. Noué à la ceinture, ce dernier faisait ressortir sa taille fine, ce que ne manqua pas de constater Tsusuki assit gentiment au pied du lit. Il était heureux de revoir cette peau clair dénuée de tous ces bandages qui l'entravaient quelques jours auparavant. Voyant qu'Hisoka n'hésitait pas à entrer dans le lit malgré sa présence, Tsusuki comprit qu'il était temps pour lui de le laisser tranquille.
- Bon et bien je vais te laisser.
- Attend ! Enfin, je veux dire… tu peux rester si tu le souhaites.
Il hésitait, s'agissait-il d'une proposition de courtoisie ou d'une réelle envie de le savoir auprès de lui ?
- Je comprend que tu es parfois besoin de t'isoler Hisoka. Je te promet de ne pas faire de bêtises. Mieux, je peux rester avec Watari toute la nuit si tu le souhaites. Qu'en penses-tu ?
- Que je préfère te savoir ici.
Ressortant du lit, le jeune homme s'approcha de Tsusuki pour se mettre sur la pointe des pieds et lui offrir son premier baiser. Ce dernier, un peu maladroit stoppa le rythme cardiaque de son heureux bénéficiaire. Il n'en revenait tout simplement pas. Après tous les malheurs qu'ils avaient vécu, Hisoka acceptait de lui offrir son cœur. Submergé par la joie et le désir violent qui l'étreignait, Tsusuki força alors l'entrée des lèvres de son bien-aimé pour approfondir ce baiser d'enfant. Il ne lui fallu pas plus de quelques secondes pour sentir son partenaire se crisper malgré tous ses efforts à rendre sa révulsion inaperçue. Aussi vite, il abandonna ses lèvres pour ne laisser que ses mains autour du cou fin. De toute évidence, il devrait abandonner toute idée de ce type pour un bon moment. Mais ce qui le tourmentait le plus était de connaître les raisons exactes de cette peur soudaine.
- Pourquoi as-tu arrêté ?
- Je ne vois pas l'intérêt d'un baiser, si les deux participants n'y éprouvent pas du plaisir.
- C'est faux, j'ai juste…
- Hisoka.
- Je suis désolé.
Tsusuki ne s'attendait pas à ce que ce dernier prenne l'affaire tant à cœur. A la limite de la noyade, Hisoka avait détourné son visage de honte, n'osant même plus refermer les paupières sous peur de laisser couler les larmes menaçantes. Le forçant à lui faire de nouveau face d'une caresse sur sa joue, Tsusuki tenta de comprendre qui était le responsable.
- C'est de ma faute ? C'est à cause de ce que j'ai fait ?
Un signe négatif de la tête lui assura que non. Dans ce cas, il ne fallait pas être devin, pour comprendre qu'il était tout simplement encore traumatisé par les sévices de Muraki perpétués sur sa personne. Ce fut donc avec lenteur pour qu'il voit bien tous ses gestes d'approche que Tsusuli le serra doucement dans ses bras, faisant attention de ne pas laisser ses mains glisser au hasard sur sa peau. Mais rien n'y faisait. Parti d'une simple gêne, c'était à présent son corps tout entier qui tremblait de crainte.
- Dis moi ce que je peux faire.
- je….
- n'hésite pas Hisoka, demande moi.
- laisse moi y retourner.
- Y retourner ? Retourner où ?
- juste une fois, je t'en prie.
Ne pouvant refuser quoique ce soit à cette petite voix cassée par l'émotion, Tsusuki acquiesça sans trop savoir qu'elle était la nature exacte de la demande. Et sans plus attendre, il sentit le corps d'Hisoka s'effondrer dans ses bras. De toute évidence, ce dernier venait de partir faire un petit voyage au pays des pensés et des esprits. Il ne voyait pas trop en quoi, ses propres souvenirs douloureux pouvaient l'aider en quoique ce soit. Mais s'il y trouvait là un soulagement, il le lui en donnerait l'accès aussi souvent que nécessaire.
************
Une heure passa quand le corps bougea enfin de sa propre volonté. Pelotonné sur lui-même, Hisoka reposait sur les genoux de Tsusuki son corps recouvert d'une couverture. Entouré par la sensation d'émerveillement et de béatitude qui l'avait accompagné cette fois encore, l'adolescent rouvrit avec paresse ses paupières lourdes pour apercevoir deux améthystes empruntes d'inquiétude et de tendresse. Ce spectacle ne lui donnait que plus envie de continuer à dormir dans les bras du Shinigami.
- Tout va bien ?
- hum, hum.
- Bien.
- Et toi, tu… tu as pris ce que tu voul…
L'empathe ne termina pas sa phrase quand il comprit qu'il ne s'était absolument rien passé durant son "absence". L'information le surprenant, il se redressa d'un bond, faisant ainsi tomber la couverture de ses épaules.
- Tu n'as pas ?
- Quoi ? Couché avec toi ?
Devant l'acquiescement de son compagnon, Tsusuki n'en cru pas ses yeux. Il n'avait dit cela que pour rire.
- Ne me dis pas que t'as été t'imaginer que j'aurais ne serait-ce que l'idée d'abuser d'une personne inconsciente.
- je ….
- Tu peux me reprocher bien des actes Hisoka. Mais ça c'est tout bonnement….
Alors assis face à face, Tsusuki se mordit la lèvre inférieure de colère. Ce gamin ne pouvait pas penser ainsi, c'était si avilissant. Il le lui reprochait quand ses lèvres furent soudainement prisent d'assaut tandis qu'on le forçait à s'allonger. Franchement, il ne s'attendait pas non plus à un tel revirement de situation. Reprenant avec difficulté la maîtrise des mains et lèvres du jeune Shinigami, Tsusuki l'obligea enfin à tout cesser.
- Arrêtes !
- Pourquoi ?
- Tu n'es pas toi-même.
- je …
- tes yeux, ton corps. J'ai la sensation que tu es saoul.
- C'est vrai. Je suis ivre. Ivre de ton amour pour moi. Alors pourquoi n'en profites-tu pas ? Prend moi Tsusuki, prend ce que tu souhaites si c'est là, la seule façon de te garder près de moi. Mais fait le avant que je ne reprenne toute ma conscience.
Semble t'il épuisé moralement, l'adolescent se laissa alors tomber dans ses bras sans plus rien tenter sur sa personne. Une main dans ses cheveux pour tenter de le calmer, Tsusuki ne put que le contredire une fois encore.
- Je ne sais pas ce qui t'a fait penser de telles choses. Mais je n'agirais jamais ainsi.
- Je comprend.
Aussi soudainement qu'il s'était jeté sur lui, Hisoka s'éloigna de Tsusuki. Déboussolé ce dernier le retint par le bras juste avant qu'il ne descende du lit.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Je ne te reconnais plus.
- Ce n'est rien. Excuse moi. J'avais juste espéré que tu ne ressentes pas que du dégoût pour moi. Pardonne moi.
Disant cela l'adolescent serra fortement ses bras autour de son estomac. Toute cette discussion lui donnait envie de vomir. Totalement perdu devant ses paroles incohérentes, Tsusuki s'approcha de lui avec la ferme intention de percer ce mystère. Baissant le ton de sa voix, il entreprit d'obtenir enfin des réponses à ses questions.
- Quand t'ai-je montré du dégoût dans mes gestes ou mes paroles ?
- Si ce n'est pas ça, pourquoi avoir attendu que je me réveille ?
- Mais je ne suis pas un sauvage ? Je vais pas te sauter dessus sous prétexte que tu dis m'aimer.
Ne voyant aucune réactions autres que le retour des tremblements en réponse à sa voix ayant une fois encore montée d'un cran malgré son désir de retenir sa colère, Tsusuki perdait espoir.
- Pourquoi avoir voulu fuir pour me laisser seul avec ton corps ?
- Pourquoi vouloir me faire souffrir quand tu peux l'éviter ?
- Quoi ?
- Tu disais m'aimer. tu aurais du comprendre.
- Mais Répond moi bon sang ! Pourquoi souhaiter que cela se passe comme ça ?!!
Devant le cri plus que la question, Hisoka, toujours assis sur le rebord du lit, ne put que se plier en deux tout en tentant d'y répondre.
- pa….parce que ça fait trop mal.
Cédant de nouveau à la voix cassée qui lui répondait, Tsusuki laissa de coté sa colère apercevant douloureusement où son partenaire voulait en venir.
- Mais moi, je n'ai aucune intention de te violenter ou te forcer pour quoique ce soit.
- c'est pourtant la seule chose que je n'ai jamais connu.
- Muraki n'était qu'un monstre. Tu ne peux décemment pas me comparer à lui.
- Si ca vient de lui et pas de moi, pourquoi était-il différent avec toi ? Pourquoi n'a t'il pas agit de la même façon avec toi si ce n'est pas moi qui ….
Comme il le redoutait, Hisoka se brisa définitivement la voix sous les sanglots trop longtemps retenus. Silencieux par la force des choses, Tsusuki vint alors à son secours en liant ses bras autour de lui, comme si son étreinte pouvait faire disparaître toute cette douleur.
Le Shinigami venait d'avoir sa réponse. Aussi incroyable que cela puisse être pour un garçon aussi intelligent que lui, Hisoka en était venu à croire que l'acte sexuel sur sa personne ne pouvait être qu'intimement lié à la violence physique. Mais comment lui en vouloir au regard de ses expériences passées. Seigneur, il y avait là tant de traumatismes à surmonter. Forçant l'adolescent à se retourner, Tsusuki l'obligea ensuite à se coucher sous les draps. Ce n'est qu'une fois à l'abri sous ces derniers qu'il s'allongea à son tour au dessus d'eux pour lui faire face. Tout deux alors enfin calmes et silencieux, il glissa l'une de ses mains sur la joue pâle d'Hisoka, rare contact que ce dernier acceptait encore de sa part sans aucune crainte.
- Pardonne moi, je n'avais pas compris.
- tu….
Posant avec beaucoup de douceur sa main sur les lèvres de l'empathe, Tsusuki reprit son sermon.
- Chut, ne parle pas. Ecoute moi avant. L'amour c'est partager, pas violer ou violenter. Abandonne tes idées sur la question. Je t'en supplie. Pour nous deux, oublie ce que tu as pu t'imaginer. J'attendrais. Tu m'entend ? J'attendrais le temps qu'il faut. Car le jour où nous partagerons physiquement notre amour, nous seront tous deux consentants et en pleine possession de nos moyens physiques et mentales. De plus, la seule douleur que tu ressentiras alors sera celle d'un désir si fort qu'il me sera impossible de le contenter aussi vite que tu le souhaiterais à cet instant. Tu m'as compris ?
Pour toute réponse deux paupières se fermèrent laissant ainsi s'écouler le trop plein de larmes stockées. Resserrant un peu plus son étreinte, Tsusuki supposa au bout de plusieurs longues minutes de silence que son partenaire s'était enfin endormi quand celui-ci s'exprima de nouveau.
- Je ne suis qu'un imbécile.
- Bien sur que non.
- Tu m'en veux toujours ?
- Je te rappelle que c'est à toi de m'en vouloir et pas le contraire. Moi je ne suis que celui qui attend ton pardon.
Le sourire en coin du Shinigami rassura Hisoka. Il venait de frôler la catastrophe mais la tempête était bien passée. Le calme revenu dans son esprit, le jeune empathe repensa aux dernières paroles de Tsusuki. Celles-ci lui avaient donnée une idée qu'il souhaitait expérimenter. Se blottissant un peu plus contre le torse rassurant qui l'étreignait tout en pestant intérieurement contre la gène des couvertures qui les séparaient, il se lança.
- Tsusuki ?
- hum.
- J'aimerais essayer quelque chose.
Il n'était vraiment pas sur que ce soit là une bonne idée quelques minutes à peine après avoir résolu un si grand malentendu. Pourtant, il accepta.
- Vas-y.
Il ne lui fallu alors pas plus de quelques secondes pour ressentir une douce chaleur l'envahir. Semblable aux vertiges d'une drogue relaxante, il percevait aussi comme de petits fourmillements à la base de la nuque, caractéristiques d'un désir naissant.
- C'est toi qui fais ça ?
- Ca ne te plait pas.
- Oh si, beaucoup.
Sa réponse semblant satisfaire le responsable de sa soudaine euphorie, Tsusuki attira ce dernier de sorte à ce qu'il repose sa tête entre son torse et la base de son cou.
- Comment fais-tu ?
- Mon empathie. Elle n'est pas a sens unique. Je peux lui ouvrir la porte et la laisser libre d'influencer les personnes qui m'entourent.
- Et c'est ce que tu fais, m'influencer ?
- Non ! Je ..juste …te laisser entrer….pas
- Chut, j'ai compris ne panique pas comme ça. Si je comprend tout. Ce que je ressens ce sont tes pensées et sentiments ?
- En quelques sorte oui. Ca te semble peut-être étrange aux premiers abords. Mais les perceptions deviennent de plus en plus faciles à interpréter avec le temps.
- Tu veux dire que tu serais d'accord pour renouveler l'expérience ?
- si tu acceptes, oui. Mais je ne peux pas s'il y a trop de monde autour de nous. Je suis obligé d'abaisser mes barrières pour te permettre d'entrée ainsi dans mon esprit. Je perçois alors un flot brouillé de pensées des gens qui m'entourent aussi loin que leur force est grande. C'est la raison pour laquelle j'évite de l'utiliser en dehors de certains cas particuliers.
- Comme lorsque tu raccompagnes une âme perdue.
- oui.
- Je comprend mieux pourquoi elles semblent toutes si apaisées avec toi.
- J'ai déjà agit ainsi avec toi sans que tu ne t'en rendes vraiment compte.
- ??
- Les combats….
- …..quand il me semble entendre ta voix ?
- Oui. La télépathie est une sorte de variante de l'empathie.
- alors ?
- hum ?
- Tu acceptes où pas. Tu disais qu'il fallait partager. C'est aujourd'hui la seule chose que je peux t'offrir.
- Et c'est déjà plus que ce à quoi j'aspirais. Merci.
Tsusuki le remercia de son offre en frôlant ses lèvres des siennes sans chercher à approfondir ce simple baiser.
- J'accepterais avec plaisir à une seule condition.
- qui est ?
- C'est tout ou rien. Je refuse que tu me caches ta tristesse ou ta peur comme tu le fais à présent.
- Mais.
- Et je ne céderais pas sur ce point. Si tu veux te lier ainsi à moi, je ne veux pas être le seul de nous deux à ne percevoir que la partie heureuse de tes sentiments.
Attendant patiemment qu'Hisoka fasse son choix, le Shinigami sentit enfin au bout de quelques minutes des frissons s'imposer à lui avant qu'une ombre menaçante ne recouvre alors tous les scintillements de bonheur parvenues à lui un peu plus tôt. Ce n'était plus qu'un déchaînement de contradictions et de tensions comme à l'aube d'un orage prêt à éclater. Le pire dans ce tumulte qui le poussait avec force au bord du précipice est qu'il était persuadé qu'Hisoka lui cachait encore une pan entier de ses pensées. Il aurait pu lui en tenir rigueur. Mais dans une preuve de confiance absolue, le jeune empathe c'était tout bonnement endormi, laissant grand ouvert les portes de son esprit. Ne cherchant pas à analyser plus longuement tout ce qu'ils venaient d'affronter ces dernières 48 heures, Tsusuki céda à son tour aux bras de Morphée.
A suivre…(ben viii reste l'épilogue quand même ^__^)
Heu….. J'aime bien ce chapitre moua ^__^. Ca se traîne un peu c'est vrai, mais la version ligth n'ayant pas été trop appréciée, il s'agit là d'une tentative de rattrapage. J'espère l'avoir moins loupé que la première version ^_^,,
Bientôt l'épilogue T__T
