Auteur : Gwenaelle D.

Adresse : karrakoln@yahoo.fr

Origine : Gravitation

Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^

Genre : romance et tout le tra la la

Couple : Shuuichi et Yuki bien évidemment

Remarque 1 : c'est une suite de l'animé.

Remarque 2 : je trouve que Yuki n'a pas prouvé assez clairement à Shuuichi qu'il tient à lui

Remarque 3 : on va arranger ça ^__^.

Une fan encombrante

Chapitre 11 : Prends-moi dans tes bras

Le dîner fut très calme, mais assez tendu quand même. Les mecs n'arrêtaient pas de surveiller Tad, qui semblait très tranquille et se baffrait allègrement de tous les mets délicieusement préparés par le cuisinier des Matsushita. Kaori ne fut pas très bavarde non plus, ayant appris peu de temps avant le dîner les délits commis par sa meilleure amie.

Les convives se dirent au revoir et se souhaitèrent bonne nuit assez rapidement après le dessert, aucun ne désirant s'attarder plus que nécessaire.

***

Quand Shuuichi rentra dans la chambre après sa toilette du soir, il trouva Yuki déjà couché. Il avait les mains croisées derrière la tête, et le haut de son torse dépassait des couvertures. Shuuichi dormait en pyjama, mais Yuki dormait généralement nu.

Le jeune homme commença à se déshabiller et à se changer.

- « Yuki je sais pas si t'es au courant mais en allant aux bains ce soir… »

- « Je suis au courant. »

- « Ah bon ? Mais comment ? Elle t'a fait le même coup ? »

- « J'ai assisté à votre petite scène. »

- « Oh. »

Shuuichi rougit au souvenir des événements. Puis il se rendit compte que si Yuki avait tout entendu, alors…

Ce dernier devait suivre le même raisonnement.

- « Ecoutes Shuuichi, je ne suis pas très communicatif, et tu le sais n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas parce que je ne dis rien que je n'éprouve rien et que je ne ressens rien. »

- « Oui je sais. » répondit le jeune homme aux cheveux roses en enfilant son pyjama et en s'installant dans le lit.

- « Je pensais que tu m'aimais tel que j'étais. »

- « C'est le cas ! »

- « Alors pourquoi tu fais cette tête ? » fit Yuki.

Shuuichi se mordit la lèvre et ne répondit pas.

- « Pffff, ces filles m'agaçent. » fit le beau blond.

- « Est-ce que tu aimes bien mes fesses ? » demanda le jeune chanteur d'une toute petite voix.

Son amoureux le regard de haut, plein de mépris.

- « Tu penses vraiment que c'est important ? »

Shuuichi ne répondit rien et se tourna sur le côté, montrant son dos à Yuki.

- « Mais oui, t'es bien foutu ! » continua ce dernier exaspéré.

- « Mais arrêtes ! Je ne veux pas que tu te forces à le dire, Yuki ! » fit Shuuichi en se retournant d'un coup.

- « Alors pourquoi veux-tu que je le dise ? »

- « Je sais pas… » fit Shuuichi en se retournant de nouveau dans son lit.

Yuki lui tourna le dos aussi.

Ils restèrent un petit moment sans parler tout les deux, exprimant clairement leur mécontentement respectif.

Yuki perçut soudain de petits hoquets provenant de Shuuichi, ainsi que quelques pleures qu'il essayait désespérement de cacher.

- « Pourquoi tu pleures ? » demanda Yuki d'une voix encore un peu énervée.

Les pleures se firent moins bruyants, mais ils étaient toujours là.

- « Shuuichi ? » fit Yuki en se retournant vers son petit ami.

Ce dernier était recrocquevillé en position fœtale.

- « J'ai juste envie d'être dans tes bras. » gémit le jeune homme en enfonçant de plus belle sa tête dans ses bras. « Je veux juste être dans tes bras, c'est tout. »

Cette demande prit Yuki complètement au dépourvu. Il ne s'attendait pas à ce que Shuuichi ait envie de calins… de tendresse… après leur mini-dispute.

- « Je sais que tu n'as pas besoin de tendresse, » reprit le jeune homme, « mais moi j'en ai besoin. J'ai besoin de te sentir prêt de moi, de savoir que tu aimes être en ma compagnie, que tu es d'accord pour m'avoir dans ta vie… Je suis désolé Yukiiiiii… » finit-il dans un sanglot.

Yuki sentit des larmes lui monter aux yeux, mais il les ravala rapidement.

- « Vient là » fit-il en posant une main sur l'épaule de Schuuichi pour qu'il se tourne vers lui.

Il passa son bras gauche sous sa nuque, et il posa son bras droit dans le cou de son petit ami. Il plia son bras droit de façon à ce que sa main repose sur le haut de la tête du jeune homme, et il l'attira vers lui, le logeant confortablement dans le creux de son épaule. Il se rapprocha pour que leurs torses se touchent, et passa sa jambe droite au-dessus de celles de Shuuichi. Il voulait que leurs peaux se touchent le plus possible.

Schuuichi se serra contre lui, tout tremblant.

Yuki resserra son étreinte et se mit à caresser les cheveux du jeune homme. Malgré les apparences, il était bien loin d'être insensible. Mais son maudit passé l'avait conditionné, l'avait lobotomisé pour qu'il ne montre rien et garde tout en lui. C'était dur, mais il survivait. Et là, ce petit monstre lui demandait de tout briser, et de lui déclarer son amour jour après jour. Et il n'arrivait pas à se résoudre à abandonner sa carapace. Il avait eut sa dose de malheur, de cœur brisé, quand il était jeune. Il ne voulait plus risquer de revivre ça. Cela avait été trop dur, et il avait été au bord du suicide plusieurs fois. Il soupira. Il aimait beaucoup Shuuichi… Vraiment. Et il était persuadé que le jeune homme était sincérement amoureux de lui. Mais le savoir ne suffisait pas. Il lui fallait du temps, plus de temps.

- « … Il me faut du temps, plus de temps… »

- « Pourquoi ? » fit Shuuichi en reniflant.

- « Hein ? »

- « Pourquoi il te faut plus de temps ? »

Yuki n'avait pas réalisé qu'il avait parlé tout haut.

- « Pour… apprendre… à montrer mes émotions. »

Shuuichi se recula un peu pour le regarder dans les yeux.

- « Je t'aime tu sais. »

Yuki lui caressa la joue.

- « Oui je le sais. »

- « Et tu ne me diras pas que tu m'aimes n'est-ce pas ? » fit Shuuichi.

Yuki soupira. Il aurait aimé lui dire, mais quelque chose l'en empêchait.

- « C'est pas grave j'attendrais. »

Cette simple phrase fit couler une larme sur la joue de Yuki.

- « Dors bien. »

- « Dors bien Shuuichi. » fit Yuki en déposant un baiser sur son front.

A suivre…

Gwenaelle D., 05 février 2003