Auteur : Gwenaelle D.
Adresse : karrakoln@yahoo.fr
Origine : Gravitation
Disclaimer : ai pas inventé les persos malheureusement… mais ça serait pas une fanfic sinon ^^
Genre : romance et tout le tra la la
Couple : Shuuichi et Yuki bien évidemment
Remarque 1 : c'est une suite de l'animé.
Remarque 2 : je trouve que Yuki n'a pas prouvé assez clairement à Shuuichi qu'il tient à lui
Remarque 3 : on va arranger ça ^__^.
Une fan encombrante
Chapitre 17 : A moi !
Une deuxième chance ?
Shuuichi et Yuki se regardaient, incrédules. Il n'y avait qu'une chance sur un million pour qu'ils se retrouvent tous les deux dans ce parc, ce soir. Mais ils étaient là, tous les deux.
Yuki ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais être en train de fêter le succès de ton dernier roman, quelque part, avec tous ces gens qui t'entourent tout le temps… Pourquoi es-tu revenu ici, près de ce banc, sous ce même lampadaire… Je voulais tirer un trait sur toi, sur notre relation… Je fais de gros efforts tu sais, et j'y étais presque… Alors pourquoi faut-il que tu réapparaisses le soir où je me décide enfin à reprendre l'écriture de chansons… Que… Que vas-tu dire cette fois ? Son cœur se serra de tristesse anticipée à cette pensée.
Shuuichi… Mon Dieu Shuuichi comme tu as l'air malheureux… Tu as maigri, toi qui était déjà pas bien épais… Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? On dirait que tu n'as plus d'espoir… C'est à moi de faire le premier pas cette fois, n'est-ce pas ? Si… Est-ce que tu reviendrais ?
Yuki s'avança, tenant dans les mains le bout de feuille froissé et griffonné. Shuuichi soutint son regard un moment, puis il pinça les lèvres, ravala ses larmes et baissa la tête. Il ne pouvait pas en supporter plus. Il entendait les pas de Yuki se rapprocher, pour s'arrêter à moins d'un mètre de lui.
- « C'est ton écrit ? »
C'est ton écrit… La question raisonna dans la tête de Shuuichi comme la cloche d'un énorme clocher. C'est ton écrit… C'est la question qu'il lui avait posé lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, lorsqu'il avait entendu sa voix pour la première fois. Il s'en souvenait aussi ?
- « Pire qu'un élève d'école élémentaire. »
La voix de Yuki tremblait un petit peu, ce qui n'échappa pas au chanteur. Ce dernier sentit son cœur se serrer.
- « Tu ne devrais pas essayer d'écrire des chansons d'amour avec ton manque de talent. »
Shuuichi releva vivement la tête en se mordant la lèvre inférieure. Mais il ne put s'empêcher de s'exclamer doucement en voyant que Yuki… Eiri… retenait ses larmes.
- « Oh…. »
- « Tu as zéro talent… Abandonne… »
Une larme, une seule, coula sur la joue de l'écrivain.
- « Tu… Tu n'avais pas à dire ça. » fit Shuuichi d'une voix chevrotante.
Yuki eut un faible sourire et baissa les yeux sur la feuille de papier. Le temps s'arrêta un court instant, puis il lui tendit sa feuille. Il le regarda dans les yeux, un sourire triste et du désespoir pouvant se lire dans ses yeux.
- « J'ai vraiment tout gâché, hein ? »
Il rit doucement à cette phrase. C'était tellement ironique. Lui, Yuki, le plus grand écrivain d'histoires d'amour, se retrouvant à balbutier devant un môme, tellement stressé qu'il en perdait ses mots. Lui, qui avait toujours dédaigné les autres depuis l'incident qui avait radicalement changé son existence. Lui, dont tout le monde pouvait tomber amoureux, mais qui ne donnait rien en retour, et surtout pas son cœur. Lui, qui avait prétendu être impassible et insensible, prêt à faire face à toutes les situations, stoïque, déterminé, un vrai mur. Lui, que la joie de vivre et l'amour d'un adolescent avait finalement réussi à réchauffer. Lui, qui regardait en ce moment même la personne ayant fait le plus d'efforts pour le comprendre, l'accepter et l'aimer comme il était. Shuuichi Shindou. La personne qu'il avait probablement perdu irrémédiablement, à jamais.
Alors il se souvenait de leur première rencontre, et des mots cruels qu'il lui avait dit. Et là, il venait d'admettre que leur relation avait compté à ses yeux, par cette simple évidence : j'ai tout gâché. Shuuichi faillit se jeter dans ses bras, mais se retint de justesse. Yuki n'avait pas exprimé son désir de reformer leur couple, et il ne le ferait probablement pas… Il allait juste lui dire adieu ce soir…
- « Je n'aurais jamais crû possible… que tu puisses me manquer à ce point. » avoua le grand jeune homme blond, d'une beauté imparable.
Shuuichi ouvrit grand les yeux. Hein ?
Yuki avait relevé la tête et regardait le ciel, la Lune et les milliers d'étoiles scintillantes.
- « C'est surtout… ton sourire… et ta bonne humeur… qui me manquent le plus… Tout est si vide chez moi, maintenant que tu es parti… »
Il eut un petit sourire emprunt de regrets, de nostalgie et de vague à l'âme.
- « Qui l'aurait crû… que je pouvais finalement… tomber… amoureux. »
Les yeux de Shuuichi se remplirent tellement de larmes qu'il y voyait flou. Il les essuya rapidement sur le revers de sa manche de veste.
- « Yuki… »
- « Pardonne-moi de t'avoir souffrir, Shuuichi, tu ne le méritais pas… Pardon. »
Et sur ce, Yuki commença à tourner les talons pour repartir.
Quoi ?
- « YUKI !!! » fit Shuuichi en colère. « Pourquoi tu t'en vas ? Tu me dis ces mots… ces mots… que je rêvais d'entendre depuis si longtemps, et tu me laisses planté là !!! Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, POURQUOI ???? »
Il criait de toutes ses forces, de tout son être. C'était de la détresse pure et dure, un appel à l'aide sans précédent. Si Yuki restait insensible au cri de son cœur, alors il n'y avait plus rien à faire.
- « Parce que je t'aime. »
Shuuichi retint sa respiration.
- « Mais je ne veux pas te faire de mal. Tu mérites mieux que moi Shuuichi. Tu as tant à partager et moi j'ai… »
- « IMBECILE ! » hurla Shuuichi. « Comment peux-tu être aussi stupide ? Tu n'as toujours pas compris que ma vie n'avait de sens qu'à tes côtés ??? JE T'AIME !!! Comment faut-il que je te le dise pour que tu me reprennes dans ta vie ? Pourquoi est-ce que tu t'entêtes à être malheureux Yuki. Pourquoi… »
Sa voix se brisa sur un sanglot, et ses jambes se dérobèrent. Il s'effondra sur le sol, prit d'une crise de larmes incontrôlable. Il vivait un enfer.
Yuki revint sur ses pas, s'agenouilla à ses côtés et posa ses mains sur les épaules du jeune homme hoquetant. Voyant que son geste ne servait absolument à rien, il prit le menton de son compagnon dans sa main et le força à le regarder en face.
- « Tu n'as pas compris. Je suis celui qui t'attends. Le choix t'appartient désormais. Tu peux revenir vivre chez moi comme tu peux décider de refaire ta vie sans moi. Ce que j'ai voulu dire c'est… »
- « MAIS JE T'AIME YUKIIIIIIIIIIIIIIII !!!! » fit Shuuichi en se jetant sur l'homme de ses rêves, le ceinturant au niveau de la taille et enfouissant sa tête dans son manteau.
- « Je t'aime aussi, Shuuichi Shindou. »
- « Huh ? »
Venait-il de le dire ? Venait-il de…
- « Je t'aime, je t'aime, je t'aime… Et je ne veux plus être la cause de tes pleures, de ta détresse, de ta souffrance… »
- « Je le sais bien ! » fit Shuuichi en s'écartant et en coupant pour la énième fois la parole à Yuki. « Pourquoi tu rends les choses si difficiles ? Tu ne peux pas m'embrasser tout simplement ? » fit-il, se passant une main sur le visage pour être un peu plus présentable.
- « Je le voudrais bien, mais j'ai peur que ce que j'ai à t'offrir te déçoive et te rende de nouveau malheureux et… »
- « Je prends le risque, Yuki ! Et maintenant embrasse-moi, s'il te plaît. »
- « Tu es sûr de toi ? Parce que… »
- « Mais c'est quoi cette manie de parler sans arrêt ? » fit Shuuichi en se relevant juste assez pour poser ses lèvres sur celle de Yuki.
Ce dernier laissa couler une deuxième larme, puis prit Shuuichi dans ses bras, se relevant tout en continuant de l'embrasser. Une fois tous les deux debout, il s'écarta et prit le visage du jeune homme qui allait de nouveau partager sa vie.
- « Je ne gâcherai pas cette deuxième chance, je te le promet. »
- « J'ai confiance en toi Yuki, je t'aime. »
L'écrivain sourit à nouveau, un vrai sourire, sincère et doux. Puis il se pencha de nouveau pour embrasser avec plus de passion l'être qui avait assez de courage et de cran pour retenter l'aventure avec lui.
A suivre…
Gwenaelle D., 12 février 2003
