Bonjour à tout mes reviewers..voici le quatrième chapitre tant attendus. J'espère qu'il vous plaira autant que les autres Pour ceux qui n'ont pas encore laissé de reviews j'espère qu'elle vous plait néanmoins.
Disclaimer Harry Potter et tous les autres personnages de cette histoire appartiennent à JK Rowling, le présent texte n'ayant seulement qu'un but de divertissement

Chapitre 4 Un double déshonneur

Finalement, le grand jour arriva. Après avoir prit leurs petits déjeuners pour la dernière fois de l'été à Privet Drive et emballé leurs affaires, Harry, Ron, Dobby et Molly s'apprêtèrent à quitter les Dursley. Mais cette dernière n'était pas décidée à laisser les moldu sans avoir mis certaines choses au point.

« Voilà, j'espère que vous aurez retenu la leçon. On ne peut pas savoir ce qui se passera durant les prochains mois mais s'il arrive que Harry doive revenir ici l'été prochain, vous aurez intérêt à le traiter convenablement parce que sinon il pourrait me prendre l'envie de revenir et vous ne vous en tiriez pas aussi facilement que cette fois-ci. »

Harry ne put réprimer un sourire en voyant la tête que tiraient son oncle et sa tante. Il se dit que si Molly pouvait être plus dure qu'elle ne l'avait été durant le mois dernier, il avait tout intérêt à ne jamais la mettre en colère.

« Et maintenant, vous allez dire au revoir à votre neveu. » En disant cela elle avait tiré sa baguette magique de sa poche et la caressa tout en jetant un regard dure aux Dursley.

Les trois moldus s'exécutèrent d'une voix tremblante et Harry se contenta en réponse d'incliner la tête. Molly eut l'aire satisfaite et tira de son sac un petit sachet qu'elle tendit à Harry.

« Vas-y le premier mon chéri. Ron te suivra, ensuite Dobby et je partirai en dernière. » Harry prit un peu de poudre de cheminette, salua Dobby une dernière fois et jeta la poudre dans l'âtre en prononçant clairement « Le Terrier ». Il s'avança d'un pas résolu et disparut dans les flammes.

Lorsqu'il déboucha dans la maison de Ron il ne put s'empêcher de remarquer une nette différence. Au lieu du joyeux désordre qui y régnait d'habitude la maison était rangée de façon nette et était d'une propreté digne d'un hôpital. Le temps de revenir de sa surprise, Ron était arrivé suivi de Molly. Si Ron fut également surpris, Molly, par contre, s'en évanouit presque. A ce moment une petite créature fit son apparition. C'était bien sûre Winky.

« Winky salue humblement Maîtresse Molly et espère qu'elle sera satisfaite du travail de Winky. Si celle-ci ne l'est pas Winky se punira immédiatement. » déclara-t-elle promptement en arborant un visage paniqué. Molly, ayant repris ses esprits, sourit largement à l'elfe de maison et lui répondit gentiment.

« Je suis plus que contente Winky. Mais je pense que nous devrons mettre un certain nombre de choses au point si tu veux qu'on s'entende bien. Suis-moi dans la cuisine. Les enfants, vous pouvez monter vos valises dans votre chambre » termina-t-elle en s'adressant à Ron et Harry.

Harry suivit Ron à l'étage. Il apparut bientôt qu'il n'y avait personne. Aussi bien la chambre des jumeaux que celle de Giny étaient complètement silencieuse. Ils se regardèrent mais Ron déclara que Bill ou Charlie les avaient peut être emmenés quelque part en ballade. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la chambre de ce dernier Harry remarqua avec plaisir qu'elle était toujours aussi orange. Elle était, en effet, décorée aux couleurs des Canons de Chudley, l'équipe de quidditch préférée de Ron. Ils rangèrent leurs affaires et décidèrent d'aller faire une petite partie de quidditch dehors.

« Ron », déclara Harry lorsqu'ils arrivèrent à proximité du champ qui leur servait de terrain « ne pense-tu pas que tu devrais tenter ta chance dans l'équipe cette année ? Il y aura deux places de libre puisque Angelina et Olivier ont terminé leurs études et je pense que tu pourrais faire un bon poursuiveur. » Ron rougit sous le compliment et répondit « Oui, mes frères m'en ont parlé et ils pensent aussi que j'aurais une chance. Mais il y a aussi quelques élèves de sixième et de septième année qui sont sur les rangs et les jumeaux m'ont dit que les épreuves de sélections sont vachement dures. Enfin on verra. Comment fait-on, à propos, puisque nous ne sommes que nous deux ? »

« Ben », répondit Harry « On n'a qu'à se passer le souaffle comme des poursuiveurs en faisant des figures le plus compliqués possible. » Ils grimpèrent sur le balai et bientôt Harry retrouvait l'extase que lui procurait toujours le fait de voler. Il enchaîna pendant un moment les figures les plus compliquées possible pour ensuite rejoindre Ron. Ils commencèrent alors à se passer la balle. Harry devait retenir son puissant Eclair de Feu afin de rester à portée de la vieille étoile filante de Ron. « Je crois qu'il est temps pour Ron de changer de balais », pensa Harry « sinon il n'aura aucune chance de faire partie de l'équipe de Griffondor. Je pense que j'ai une petite idée. » Cette idée trotta d'autant plus dans la tête d'Harry qu'il s'avérait que Ron était passablement doué comme poursuiveur. S'il n'avait pas le talent pour attraper la balle comme Harry, son lancé de balle était par contre vif, puissant et précis. Ils continuèrent à jouer pendant une bonne heure et rentrèrent au Terrier pour manger.

Le reste de la famille n'était pas encore rentré et ils mangèrent en discutant toujours de quidditch. L'après-midi, quant à elle, vit se dérouler plusieurs parties d'échecs qui, une nouvelle fois, démontrèrent la supériorité manifeste de Ron. Vers quatre heures Giny et ses frères rentrèrent. Ils s'étaient rendus en Roumanie pour la journée par portoloin afin de visiter la réserve de dragon dont s'occupait Charlie. Ils discutèrent tous ensemble de dragons pendant que Molly et Winky s'occupaient de la préparation du repas. C'est alors que Bill fit remarquer que Percy et son père tardaient à rentrer de leurs travails. En effet, l'heure habituelle à laquelle Monsieur Weasley et son fils rentrait à la maison était déjà passée d'un bon quart d'heure et l'horloge familiale indiquait que tout les deux se trouvaient toujours au bureau. Mais Bill n'avaient pas encore fini sa remarque que les aiguilles sautèrent sur « En déplacement » et rejoignirent tout aussi rapidement la mention « à la maison ». Molly se rua sur son mari lorsque celui-ci entra dans la maison suivi de son fils.

« Arthur, il s'est passé quelque chose ? Pourquoi êtes vous en retard ? Tu- sais-qui c'est-il manifesté ? »

Arthur esquissa un grand sourire et enlaça sa femme tout en répondant que rien d'anormal n'était arrivé.

« Juste un peu plus de paperasse que d'habitude pour moi et Percy était à une réunion avec Cornélius Fudge qui s'est un peu prolongée. »

Harry n'en était pas persuadé mais il aurait parié une bonne partie des gallions qui se trouvaient dans son coffre à Gringotts que le père de Ron ne disait pas la vérité, ou tout au moins n'en disait pas l'entièreté à sa femme. Celle-ci ne sembla d'ailleurs pas être dupe. Mais le train des pensées d'Harry fut interrompu par Percy. En effet, celui-ci s'était avancé vers lui pour le saluer.

« Harry, je suis heureux de te voir et je te souhaite un bon anniversaire. Je suis extrêmement désolé de n'avoir put être présent pour ta fête. »

Si Harry avait soupçonné Monsieur Weasley de n'avoir pas dit toute la vérité à sa femme, l'attitude de Percy lui ôta le peu de doutes qu'il lui restait encore sur le fait qu'il devait y avoir anguille sous roche. Non seulement le ton habituellement pompeux de Percy s'était transformé en quelque chose d'absolument éc?urant de supériorité mais, en plus, il s'adressait à lui comme s'il pensait qu'Harry était atteint d'une maladie mentale. Et pour ajouter à sa surprise il nota alors que les jumeaux n'avaient même pas esquissé la moindre tentative pour se moquer de leur frère. Ils se contentèrent de le regarder d'un air qui marquait à la fois la colère et le mépris. Leurs frères et s?ur semblaient d'ailleurs les imiter et Harry se sentit soudain extrêmement mal à l'aise. Il répondit alors à Percy d'une voix qu'il espéra la plus neutre possible.

« Bonjour Percy, j'ai en effet regretté ton absence. J'espère que tu vas bien. »

« Je vais on ne peut mieux », répondit Percy de la même voix insupportable de supériorité « mais j'avoue que, depuis que j'ai été nommé dans l'équipe personnelle de Monsieur Fudge, je n'ai plus une minute à moi. » Harry reconnut alors dans la voix de Percy le même type de respect qu'il avait eu l'année précédente lorsqu'il parlait de son ancien directeur Bartémius Croupton. Harry commença alors à se faire une idée sur ce qui semblait se passer. Il décida de garder pour ses pensées pour lui-même et, tout en lançant un vague sourire à Percy, il alla prendre place à table pour le repas. Celui-ci se passa dans une atmosphère joyeuse, tout le monde se réjouissant de pouvoir enfin être réunit au Terrier. Harry remarqua néanmoins que Percy mangeait à toute vitesse comme s'il était pressé de quitter la table. Dès qu'il eut fini son assiette il se leva et signala qu'il avait un rapport urgent à terminer pour le lendemain et qu'il montait dans sa chambre pour le terminer. Dès qu'il eut disparut dans les escaliers, Harry remarqua qu'une certaine tension sembla disparaître. Il y eut ensuite un vague moment de flottement qui fut interrompu par Molly qui signala à Winky de se préparer à servir le dessert. Elle intima ensuite joyeusement à ceux qui n'avaient pas terminé de manger de terminer leurs assiettes. Harry sentait néanmoins dans l'atmosphère générale qu'une certaine gêne s'était installée. Il décida de l'ignorer. Si quelque chose se passait, il faisait confiance à la famille de Ron pour l'en informer en temps utile. Et en effet, il n'eut pas à attendre longtemps. Il n'avait pas fini son dessert, de délicieuses fraises à la crème qui fondait toutes seules dans la bouche, qu'Arthur s'adressa à lui d'une voix qui semblait un peu gênée.

« Harry, après le repas, pourrais-tu venir avec moi dans mon bureau. J'ai besoin de te parler seul à seul. »

Harry fut un peu pris par surprise. Le fait qu'Arthur veuille lui parler seul à seul et de plus dans son bureau semblait indiquer que les choses semblaient plus graves qu'il ne l'avait pensé de prime abord. Le reste de la famille semblait d'ailleurs fuir son regard depuis l'arrivé de Percy. Ce fut à son tour de répondre à Arthur d'une voix un peu hésitante.

« D'accord Monsieur Weasley. »

Pendant qu'il terminait son dessert, Harry nota que plus personne ne parlait et que l'atmosphère déjà tendue s'était encore alourdie un peu plus. Dès qu'il eut fini, Arthur se leva et lui fit signe de le suivre. Ils se dirigèrent vers le salon et, au grand étonnement de Harry, Monsieur Weasley se plaça face à un mur vierge et se tint immobile. Au bout de quelques secondes, il y eut une espèce de scintillement et lentement l'image d'une porte se dessina.

« Cette porte n'apparaît seulement que si Molly, Bill, Charlie ou moi-même nous trouvons en en face d'elle », déclara Arthur « ainsi personne d'autre n'y a accès. J'y garde quelques objets dangereux que je n'aimerais pas voir tomber en de mauvaises mains. » Il adressa à Harry un clin d'?il et celui- ci comprit qu'il faisait allusion aux jumeaux. Il réprima à demi un sourire et pénétra pour la première fois dans le bureau du père de Ron. Il dut admettre en pénétrant dans la pièce qui était d'ailleurs assez petite, que même si on ne lui aurait pas dit qu'il était dans le bureau d'Arthur Weasley il s'en serait bien douté lui-même. Cette pièce était envahie d'objets typiquement moldus. Dans un coin trônait une lessiveuse dont on avait enlevé les panneaux de protection. Le tambour était, quant à lui, remplit de ce qui ressemblait à des canards en plastique et à un assortiment de jouets de bain. Un des murs était quant à lui occupé par une grande étagère qui croulaient sous un assortiment de pièces détachées de moteur, de vaisselles, d'appareils électroménagers plus ou moins démontés ainsi que, au grand effarement de Harry, d'une série de bocaux dans lesquelles trempaient toute sorte de petits objets en métal qui s'avèrent être des boulons, des écrous, des clous et des vis. Le centre la pièce était occupée par le bureau qui croulait, lui, sous un véritable fatras de parchemins en désordre. Il sembla même à Harry que quelque chose semblait remuer en dessous de ceux-ci. Mais il n'eut pas le loisir de poursuivre sa petite inspection. Arthur lui indiqua un des fauteuil qui faisait face au bureau tandis que lui-même prenait place de l'autre côté. Le jeune homme s'assit tandis qu'il regardait Monsieur Weasley qui ne semblait pas savoir par quel bout commencer.

« Harry. », commença-t-il en évitant de regarder directement celui-ci « ce que je vais te dire est assez pénible à dire et à entendre. Harry, il faut que tu saches que Percy a beaucoup changé depuis la fin du tournoi des trois sorciers. D'abord Cornélius Fudge l'a félicité publiquement pour la manière dont il s'était occupé de son département depuis le début de l'absence de Croupton. Ensuite il lui a offert une promotion et l'a invité à intégrer son équipe rapprochée. A la suite de ça il a commencé à se comporter de façon de plus en plus insupportable. Je pensais dans un premier temps qu'il agissait comme à son habitude et qu'il en resterait là mais j'ai bien du me rendre compte qu'il y avait plus que cela. Lorsque je lui avais raconté ce qu'il t'était arrivé durant la dernière tâche il m'avait semblé qu'il n'y avait pas de problème mais alors que je lui reparlais de cela quelques jours plus tard, il me demanda si tu n'avais pas été victime d'hallucinations. Lorsque je creusais le sujet je compris rapidement qu'il avait adopté le point de vue de Fudge par rapport à ton récit. Tu te doutes bien que je n'allais pas laisser cela sans suite et je lui demandais d'exprimer clairement son point de vue. Il m'avoua alors qu'il partageait la nouvelle théorie du ministre de la magie qui veut que tu aies été victime d'une machination d'anciens Mangemorts. Ceux-ci auraient voulu faire croire au retour de Voldemort. afin de faire renaître la terreur que provoquait leur ancien maître. ils t'auraient soi-disant manipulé afin que tu répandes toi-même la rumeur de son retour afin de bénéficier de l'importance du crédit dont tu bénéficie dans notre communauté. Fudge et donc Percy pense que cela a échoué étant donner les articles de Rita Skeeter. J'ai essayé de faire entendre raisons à Percy mais celui-ci voue dorénavant à Fudge la même vénération bornée qu'il vouait dans le passé à Croupton. Quand j'ai vu cela j'ai décidé de laisser Percy dans l'ignorance des actions que je menais avec Albus Dumbledore. Je me suis par ailleurs arrangé avec un collègue du ministère qui s'est rallié à nous pour l'empêcher de se libérer pour ta fête d'anniversaire. Je ne voulais pas lui laisser l'opportunité de gâcher ta fête par une réflexion stupide et surtout il était hors de question qu'il puisse voir Sirius. Tu imagine quelle aurait été sa réaction immédiate s'il l'avait vu chez toi. »

Lorsque Arthur s'interrompit, Harry ne put s'empêcher de ressentir la même colère envers Percy que celle qui l'avait envahie le soir ou il s'était rendu compte que Fudge n'était qu'un vieil homme enfermé dans ses préjugés et ses illusions. Comment était-il possible d'être aveugle à ce point ? Leur faudrait-il une véritable hécatombe pour se décider à le croire. Leur faudrait-il que Voldemort et ses séides fassent leur apparition sur le Chemin de Traverse ou à Pré-au-lard afin d'accorder foi à ses dires ? Combien de mort faudrait-il au ministère avant de prendre les mesures nécessaires à la sécurité des communautés sorcières et moldues ? Mais le train de ses pensées fut interrompu une fois.

« Harry », reprit le père de Percy « Comme tu peux t'en douter, je suis sincèrement désolé du comportement de Percy. S'il continue encore comme cela longtemps j'ai bien peur de devoir lui demander où se situe sa véritable loyauté. Il a le droit d'avoir sa propre opinion bien sûre mais s'il continue d'agir comme il le fait actuellement et qu'il continue d'arborer son air supérieur devant moi et surtout sa mère je devrai en tirer les conclusions qui s'imposent. J'ai eu une conversation avec lui avant de rentrer, c'était comme tu dois t'en douter maintenant la cause de notre retard, et je dois t'avouer que j'aime de moins en moins son attitude. Je voulais lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à te faire la moindre remarque ni même à te manquer de respect d'une façon ou d'une autre. Mais la façon dont il m'a répondit qu'il agirait envers toi comme il jugerait devoir le faire m'a tapé sur les nerfs. Même moi il commence doucement à me traiter comme si j'avais perdu le sens commun. Je pensais pouvoir te cacher ce problème afin de ne pas te gâcher ton séjour ici mais son attitude m'a poussé à te parler avant qu'il ne te blesse d'une façon ou d'une autre par une question ou une remarque désobligeante. S'il continue ainsi je serai dans l'obligation de le mettre devant ses responsabilités. Soit il revoit son comportement, soit je me verrai forcé à lui demander de quitter le toit familial. Dans l'état actuel des choses, je ne peux pas permettre que vive sous mon toit quelqu'un qui serait capable d'aller au ministère raconter les préparatifs que Dumbledore, beaucoup d'autres et moi-même avons entrepris afin de préparer la lutte contre Voldemort. Même s'il s'agit de mon propre fils. »

Arthur se tut et Harry vit bien qu'il pèse bien tout le poids de sa dernière déclaration et qu'il en acceptait toutes les conséquences. Une détermination sereine bien que voilée de tristesse se marquait sur son visage et le jeune garçon pensa qu'aucun père digne de ce nom ne devait envisager une telle chose sans devoir éprouver un terrible déchirement.

« Je suis désolé Monsieur Weasley », déclara-t-il alors en baissant les yeux.

« Tu n'as pas à être désolé Harry », reprit le père de Ron « C'est à moi d'être désolé pour l'attitude de Percy envers toi. Je n'aurais jamais pensé voir un de mes fils prendre un tel chemin. Je pense les avoir éduqué dans le sens de certaines valeurs et jamais je ne tolérerai que l'un d'entre eux ne les foule de ses pieds. Même si Percy ne te croit pas comme il en a le droit, la moindre des choses par contre, vu les circonstances, est de tenir compte du fait que, si tu as raisons, un minimum de précautions est à prendre. Et de toute façon il est hors de question de permettre qu'il se comporte comme un petit coq avec ses parents. D'autre part Harry, s'il te manque de respects, ou te blesse par une remarque insultante ou une question inappropriée je te laisse seul juge de la réaction à avoir. Je te fais largement confiance à ce sujet. Si Percy agit comme un abruti, à lui d'en payer les conséquences. J'aurai dans les prochains jours une dernière conversation avec lui et je lui expliquerai les conséquences qu'entraînerait .. » Ah ce moment-là une série de cris leur parvinrent du salon. Harry et Arthur se regardèrent et se levèrent sans rien dire. Arthur se plaça devant le mur et la porte s'ouvrit rapidement. Le spectacle qui s'offrait à eux les laissa sans voix pendant une bonne demi-minute. Molly, mortellement pâle, avec Bill à ses côtés, dirigeait sa baguette magique sur Percy dont les bras étaient tenus dans le dos par Charlie. Ron, extrêmement pâle lui aussi, tenait dans ses bras sa petite s?ur qui pleurait à chaudes larmes et les jumeaux se tenaient à genoux sur le haut de l'escalier l'air ahuris

« Qu'est-ce qui passe ici ? cria Arthur en pénétrant dans le salon. Tout le monde avait tourné les yeux vers lui d'un air hagard. Ils commencèrent tous à parler en même temps et rien d'incompréhensible n'en sortit.

« Je ne comprends rien », continua Arthur d'une voix forte « Molly, ma chérie que s'est-il passé ? » Mais sa femme ne semblait pas en état de parler. Arthur regarda alors son fils aîné. « Bill ? »

« Oh Papa », commença Bill en arborant un air consterné « Percy est redescendu il y a quelques minutes pour prendre à boire. Il s'est adressé à Winky comme à une esclave et lui a ordonné de lui servir un verre de vin. Au moment de lui tendre son verre Winky s'est mise à trembler et lui a renversé le verre sur la robe. Percy lui a alors donné un coup de pieds en l'insultant de tous les noms. Maman, qui avait observé le comportement de Percy de loin est intervenue. Elle a commencé à lui crier dessus et lui a demandé comment il osait traiter Winky de cette façon. Il a commencé à crier en retour que Winky n'était qu'une incapable, une elfe disgraciée par son ancien maître et qu'il n'y avait aucune raison qui justifiait qu'on prenne de gant avec elle. C'est alors qu'il a commencé à délirer, en disant qu'il était temps que cette famille fasse enfin honneurs à son rang, que nous étions une famille de sang-purs et que nous devions agir comme tel. Il a continué en disant qu'il était le seul à agir dans ce sens et que ce n'était pas pour rien qu'il s'était élevé aussi vite dans la hiérarchie du ministère. Ensuite il t'a insulté papa, il a dit que tu n'étais qu'un incapable et un perdant. A ce moment là, Maman l'a giflé. Il est resté un moment immobile et puis a fait mine de se diriger vers l'escalier. Au moment de grimper il s'est retourné brusquement et il a sorti sa baguette et Il l'a dirigée vers Maman. Charlie a eu le réflexe de lui sauter dessus et de lui arracher sa baguette avant qu'il ne dise quoique ce soit. Maman sortait sa baguette juste comme Harry et toi arriviez. » Bill se tut et regarda Percy avec colère et dégoût. Arthur quant à lui avait pâli au fur et à mesure du récit de Bill. Il se dirigea vers Percy mais s'adressa à Charlie sans quitter Percy des yeux.

« Charlie, lâche-le et donne-moi sa baguette. » Charlie s'exécuta et tendit à son père la baguette qu'il avait eu le temps d'arracher à son cadet. Arthur repoussa doucement sa femme et se planta devant son fils en le regardant droit dans les yeux. On sentait qu'il ne réprimait sa fureur qu'avec peine. Percy ouvrit la bouche pour parler mais son père l'interrompit d'une voix glaciale.

« Percy, ce soir tu as agi comme un fils indigne », sa voix n'était qu'un souffle « en menaçant ta mère de ta baguette, en m'insultant ainsi que le reste de ta famille, en frappant une créature plus faible que toi, tu as déshonoré le nom que tu portes. En conséquence tu ne fais donc plus partie de cette famille, tu vas quitter immédiatement cette maison. Tu ne reviendras que le jour où tu pourras prouver que tu en es à nouveau digne. Tu laisseras ici tout ce que tu possèdes à l'exception de ce que tu porte actuellement sur ton dos. Il est hors de questions que tu profites ne fut- ce qu'une seconde de plus des biens que cette famille t'a procurés. Etant donné la gratitude que tu nous montres pour les soins et l'éducation que nous t'avons procurés c'est la seule récompense que tu mérite. » Et en terminant il brisa d'un coup sec la baguette magique de Percy sur son genou et jeta les deux morceaux par terre. Percy lui lança un regard plein de haine et se dirigea lentement vers la porte. Il l'ouvrit, passa l'entrebâillement, se retourna à demi, regarda tout le monde une dernière fois et enfin sortit en claquant rageusement la porte. Il y eut un long moment de silence. Qui dura. Personne ne semblant avoir le courage de le briser. Tout le monde était comme pétrifié. Et puis tout doucement Molly s'affaissa sur elle-même. Elle tomba à genoux et commença à sangloter tout doucement. Son mari se baissa et la prit dans ses bras. Ils restèrent ainsi blottis l'un contre l'autre sans bouger. Personne n'avait encore osé ouvrir la bouche. Harry s'était appuyé contre le mur du bureau qui s'était refermé, gêné d'avoir assisté à une scène pareille, Ron serrait toujours Giny contre lui, Charlie s'était lentement assis sur les marches de l'escalier et avait pris sa tête entre ses mains, tout comme les jumeaux un peu plus haut. Bill quant à lui serrait les poings à s'en briser les phalanges. Et le silence perdura.

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Ce fut finalement Arthur qui brisa le silence qui s'était installé. Il se leva lentement en soutenant Molly et alla s'asseoir avec elle dans le divan. Il s'adressa alors à ses enfants d'une voie blanche et brisée. Harry remarqua alors qu'il y avait aussi des larmes dans son regard.

« Mes enfants », commença-t-il « Je ne sais si j'ai pris ce soir la bonne décision. J'espère que vous ne me jugerez pas trop durement mais je tiens à savoir ce que vous en pensez. Chacun de vous. D'abord toi Bill. en tant que fils aîné. » Bill réfléchit un instant avant de prendre la parole. Lorsqu'il commença sa voix était claire et assurée.

« Papa, je soutiens pleinement ta décision. Le fait d'avoir menacé Maman de sa baguette prouve que le changement d'attitude de Percy allait plus loin que nous ne le pensions. Dans ces conditions Percy n'avait plus rien à faire ici. Si pour lui l'opinion de ses amis du ministère a plus d'importance pour lui que sa famille, grand bien lui fasse mais qu'il ne vienne plus ici nous insulter et nous menacer. La seul chose que je ne comprends pas, Papa, est que tu l'aie laissé s'en sortir si facilement. Pour ma part, je trouve que tu aurais dû prendre des mesures plus sévères. Mais je respecte néanmoins ta décision. » Il se tut et regarda son père dans les yeux. Celui-ci hocha lentement la tête et se tourna vers Charlie. « Et toi Charlie ? » lui demanda-t-il d'une voix douce.

« Je suis entièrement d'accord avec Bill. Je ne regrette qu'une seule chose. C'est que tu ne lui aies pas botté les fesses. C'est tout ce qu'il méritait. D'ailleurs il n'a pas intérêt à se retrouver devant moi parce que je ne suis pas sûre que je serais capable de garder la tête froide. Je pourrais avoir l'envie de le transformer limace. » Arthur hocha une nouvelle fois la tête et sembla quelque part soulagé. Il regarda ensuite Fred et George qui se trouvaient toujours sous l'escalier. Les jumeaux s'entre-regardèrent un moment et ce fut Fred qui prit la parole.

« Papa » déclara-t-il « ce cloporte « m'as-tu-vu » n'a eu que ce qu'il méritait. Point à la ligne. » Arthur ne sembla pas tenir compte des termes qu'avait employés Fred et se retourna vers Ron. Celui-ci sembla réfléchir un bon moment. Lorsqu'il parla enfin ce fut d'une voie à peine audible.

« Papa, Maman, je suis désolé du comportement de Percy. Je comprends ta décision Papa et je la respecte entièrement. J'espère que Percy comprendra ce qu'il a fait et qu'il fera tout pour se faire pardonner. » Arthur regarda Ron d'un air vague et hocha la tête une fois de plus et s'adressa à Giny qui s'était arrêtée de pleurer.

« Et toi ma chérie ? » demanda-t-il à son unique fille.

« Oh Papa, je ne sais pas quoi dire. Je pense que tu as eu raison. Je suis vraiment triste que Percy ait agit ainsi mais je sais que tu agis toujours pour le bien de toute la famille. » Giny se dégagea alors de Ron qui la tenait toujours et alla se blottir contre ses parents. Ceux-ci la prirent doucement dans leurs bras et pour la première fois depuis le départ de Percy, Molly prit la parole.

« Mes chéris, je soutiens entièrement votre père dans sa décision bien que j'espère comme Ron que Percy réfléchira à ces actes. Il reste notre fils malgré tout et s'il finit par ouvrir les yeux un jour, j'espère qu'il ne sera pas trop tard. J'espère aussi qu'il n'aura pas commis d'autres actions dont il aurait à rougir. Mais en attendant ce jour, qui j'espère viendra bien vite, Percy, comme votre père l'a dit, ne fait plus partie de cette famille. » On sentait qu'elle avait eu du mal en prononçant ces derniers mots. Elle se tourna alors vers Harry qui avait essayé de se faire tout petit durant la conversation qui venait d'avoir lieu.

« Harry mon chéri, tu fais quasiment partie de la famille, qu'as-tu à dire ? » Harry ne s'était que rarement senti aussi mal à l'aise qu'en cette minute. Il aimait les Weasleys énormément et il avait trop de gratitude envers eux pour se permettre de critiquer un membre de leur famille. Eusse- t-il même agit comme Percy l'avait fait. Ce fut d'une voix mal assuré qu'il répondit à Molly.

« Excusez-moi Molly mais je ne pense pas pouvoir émettre une opinion sur ce qui s'est passé. Je vous aime énormément mais je ne me sens pas le droit de dire quoi-que-ce soit à ce sujet. » Ce fut Charlie qui lui répondit.

« Harry, en dehors du fait que tout le monde ici te considèrent comme un membre à part entière de la famille, je te rappellerai une chose. Nous avons une dette envers toi depuis que tu as sauvé la vie de Giny. En te traitant quasiment de menteur ou de malade mentale, ce qui ne vaut pas mieux, Percy a fait preuve d'ingratitude envers toi. Je considère cela non seulement comme une ingratitude, comme une insulte envers toi mais aussi envers sa famille. Il nous déshonore en insultant quelqu'un qui a risqué sa vie pour sauver un membre de cette famille. Alors crois-moi, tu as autant le droit d'exprimer ton point de vue que n'importe qui d'autre ici. » Harry se sentait malgré tout gêné et essaya alors d'orienter la conversation dans une autre direction.

« Moi, ce que je voudrais comprendre c'est comment Percy a-t-il put changer autant en un temps aussi court. Il a toujours été pompeux mais de là à exprimer une opinion digne d'un serpentard et à menacer Molly comme il l'a fait, il y a quand même une marge. Non ? » Ce fut Arthur qui lui répondit cette fois.

« Tu vois Harry, beaucoup de gens au ministère attachent encore beaucoup trop d'importance à cette de notion de sang-pur. Ce sont pour la plus-part de gens un peu bêtes qui ne commettraient pas de crime mais ils continuent à permettre que cette idéologie nauséabonde se perpétue. Ils ne deviendraient jamais des mangemorts mais au fonds de leurs c?urs, il leur reste un sentiment de supériorité envers les demi-sang et les sorciers nés de parents moldus. Ils font preuve d'un racisme sournois, bête et méchants, engoncés qu'ils sont dans leurs certitudes idiotes. Et c'est ce genre de gens qui est le plus dangereux. Ils répandent ce genre de bêtises partout comme le choléra. J'ai souvent remarqué l'année passée que Percy passait une bonne partie de son temps avec des personnes de ce style. Je pensais qu'il saurait garder la tête froide face à eux mais Percy est quelqu'un qui a un fort besoin qu'on reconnaisse ses mérites. Il a besoin de se faire admirer. Surtout par des personnes qui ont du pouvoir ou des responsabilités. Je pense qu'il s'est peu à peu laissé flatter, il les a écoutés et a fini par se laisser séduire par leurs idées. Surtout que comme mon attachement à mon poste et ma préoccupation pour les moldus n'est vraiment pas du goût des haut-responsables, ils ont dû faire comprendre à Percy qu'il risquait de finir sur une voix de garage s'il ne choisissait pas son camp. Je suis furieux contre moi-même de ne pas avoir vu venir cela. J'avoue que depuis que Percy avait été nommé préfet en chef j'avais une énorme confiance en lui. J'ai été aveugle et je le regrette amèrement. »

« Arthur », intervint Molly « ne dit pas de bêtise Arthur, tu ne pouvais rien faire. Aurais-tu réellement pu imaginer que Percy puisse agir comme il l'a fait aujourd'hui ? »

« Non bien sûre », répondit Arthur d'une voix lente. Mais Molly continua.

« De toute façon je tiens à marquer symboliquement que Percy ne fait plus partie de cette famille jusqu'à nouvel ordre. » Elle se leva et alla reprendre sa baguette qui était tombée par terre lorsqu'elle s'était mise à pleurer. Elle la dirigea vers l'horloge familiale et murmura une formule magique. L'aiguille qui indiquait le nom de Percy scintilla un moment et lorsqu'elle retrouva son apparence normale elle indiquait le prénom d'Harry au lieu de celui de son précédent propriétaire. Molly se retourna vers ses enfants et déclara.

« Je pense qu'il n'y a aucune objection ? » Personne ne dit mot mais tous les visages arborèrent un sourire.

« Bon puisqu'il en est ainsi je vous propose à tous de prendre un chocolat avant d'aller dormir. » Ajouta-t-elle « n'oubliez pas que demain nous allons sur le Chemin de Traverse. »

Harry était perdu dans ses pensées, un peu mal à l'aise d'avoir vu son nom remplacer celui de Percy sur l'horloge familiale des Weasley, mais les paroles de Molly lui rappelèrent qu'il avait donné rendez-vous à Cho pour le lendemain. Il sentit son estomac se contracter comme chaque fois qu'il pensait à sa belle condisciple. « Décidément ça devient une habitude », se dit-il à voie basse. Il rejoignit les autres à la cuisine. Molly s'était d'abord occupée de Winky qui avait été très choquée par ce qui était arrivé durant la soirée. Finalement celle-ci repris contenance et très rapidement tout le monde s'était retrouvé devant un grand bol de chocolat crémeux et fumant.

Lorsqu'il fut couché comme tout le monde, Harry ne put s'empêcher de songer longtemps à Percy. Il l'avait toujours apprécié malgré son ton pompeux et son air trop sérieux. Il était triste pour Percy mais plus encore pour ses parents. Il avait toujours eu énormément de respect pour Monsieur Weasley et celui-ci s'était encore accrus après les événements de ce soir là. Celui- ci, en effet, avait dû prendre une décision particulièrement difficile et déchirante mais il l'avait prise. Cela le rassura quelque part de savoir que sous son apparente bonhomie il y avait quelqu'un de fort et de solide, capable de prendre ses responsabilités ainsi que les décisions nécessaires. Voldemort et ses mangemorts étaient peut être de retour mais ils trouveraient sur leur chemin des gens déterminés à les empêcher de nuire. Avec des gens comme Albus Dumbledore et Arthur Weasley le monde n'était pas encore condamné.

(

Lorsque tout le monde se retrouva le lendemain matin pour le petit déjeuner, l'ambiance était assez morose. Il était claire que Molly avait pleuré, Giny également et même les jumeaux étaient exceptionnellement calmes. Arthur et ses deux fils aînés avaient quitté extrêmement tôt. Molly leur expliqua qu'ils s'étaient rendus ensemble à Poudlard pour voir Albus Dumbledore. Harry se doutait bien que cela doive avoir un rapport avec les évènements de la nuit précédente et s'abstint d'interroger la mère de Ron. Après que Winky aie fini de débarrasser la table, tout le monde se retrouva devant la cheminée pour partir vers le Chemin de Traverse. Ils avaient rendez-vous d'ici un quart d'heure avec Hermione et Cho et l'estomac de Harry se rappela brusquement à lui en se contractant violemment. « Oups. », se dit-il « Si je fais pas attention je vais me retrouver encore une fois dans l'allée des embrumes. » En effet trois ans plutôt il avait mal prononcé le nom de sa destination et avait atterrit dans une partie plutôt mal fréquentée du Chemin de Traverse. Et son estomac lui faisait tellement mal qu'il n'était pas sûre qu'il arriverait à parler d'une façon assez audible cette fois encore. Mais Molly, voyant son trouble, vint à son secours.

« Ne t'inquiètes pas Harry » dit-elle d'une voix douce en lui souriant « Tout se passera bien cette fois. » Le jeune garçon se plaça devant la cheminée, prit une pincée de poudre qu'il jeta dans l'âtre, prononça son lieu de destination et s'avança dans les flammes. Cette fois-ci il n'y eut pas de problème et quelque instant plus tard il déboucha en plein milieu du Chaudron Baveur.

« Salut Harry, comment vas-tu ? » Le jeune griffondor tourna la tête et reconnut bien vite Hermione qui se dirigeait vers lui. Il la salua pendant que le reste de la famille Weasley débarquait par la cheminée du pub.

« Bonjour Hermione, ça peut aller. » Son visage était suffisamment grave pour que la jeune fille comprenne immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond. Elle décida qu'il valait mieux attendre avant de poser des questions et s'avança pour saluer Mme Weasley. Celle-ci l'embrassa et passa ensuite à la distribution de consigne.

« Bon, Giny, Harry, Hermione et moi-même allons directement nous rendre chez Gringotts pour chercher de l'argent. Pendant ce temps les autres vous avez quartier libre. Rendez-vous dans trois quarts d'heure devant la boutique de Mme Guipure pour acheter vos nouvelles robes. » Et, ce-disant, elle se dirigea vers l'arrière-cour du petit pub. »

« Excuse-moi Ron », dit Harry en tournant la tête vers son meilleur ami « pourrais-tu attendre ici un moment, Cho n'est pas encore arrivées et je n'aimerais pas la rater. »

« Ne t'inquiètes donc pas, Harry », répondit Ron « Je m'occupe d'elle. A tout à l'heure »

Arrivé à la banque des sorciers, Hermione, accompagnée de Giny, se dirigea vers le comptoir de change tandis que Harry et Molly prenaient la direction des coffres accompagnés d'un jeune gobelin. Lorsqu'ils furent arrivés au coffre des Weasley, Harry constata qu'il y avait toujours aussi peu d'argent. Il en était désolé mais une nouvelle fois il se dit qu'il ne servirait à rien de proposer à Molly de l'argent de son propre coffre. Il savait d'avance quelle serait sa réponse. Mais il avait une petite idée en tête malgré tout. Lorsqu'il fut arrivé à son propre coffre il essaya de se faire une petite idée de ce qu'il avait déjà dépensé depuis la première fois qu'Hagrid l'avait emmené acheter ses fournitures scolaires. Il dut rapidement s'avouer qu'en fait, le tas de gallions avait à peine diminué. Ses parents lui avaient vraiment légué une petite fortune et il se dit que l'occasion était venue d'en profiter. Il remplit donc sa bourse à ras-bord de gallions. Pas de mornilles ni de noises. Mme Weasley ne firent aucun commentaire et bientôt ils eurent rejoint Hermione qui venait juste de terminer de changer l'argent moldu que ses parents lui avaient donné. Ils sortirent de la banque et à la grande joie de Harry ils virent arriver Ron accompagnée de Cho Chang. Après les salutations d'usage ils prirent la direction du magasin de vêtement. Sans s'en apercevoir, ils avaient tous grandi de quelques bons centimètres et avaient tous besoin de nouvelles robes. Pendant qu'ils choisissaient leurs nouveaux habits, Molly leur rappela qu'une robe de bal était à nouveau nécessaire et qu'ils devaient donc en choisir une. Ron avait à peine commencé à tirer la tête que les jumeaux s'approchèrent de lui avec leurs habituelles têtes de comploteurs.

« Mon cher petit frère », commença Fred d'une voix basse « étant donné le succès mitigé qu'a remporté l'année dernière ta robe de bal.. » il s'interrompit et ce fut George qui continua la phrase. « Nous avons décidé de t'offrir une nouvelle robe avec l'argent que nous avons gagné l'année dernière lors d'un certain pari. » Il avait encore baissé le ton, on voyait en effet qu'il ne voulait pas que sa mère ne commence à poser trop de questions. « Ludo Verpey a enfin payé ce qu'il nous devait et c'est ce qui nous a permis de mettre au point nos nouveaux produits. Mais comme il nous reste plus d'argent qu'il ne nous en faut pour l'instant, nous Gred et Forge, directeurs de « Farce pour sorcier facétieux », tenons à ce que notre petit frère soit digne de nous en toute circonstance. Donc, Ron, il ne te reste qu'à choisir la robe qu'il te plait. Mais je te conseillerais quand même de demander conseil aux demoiselles présentes. » Ron en entendant tout cela était devenu rouge-vif. On sentait que, s'il était très content de pouvoir avoir autre chose qu'une robe de seconde main, par contre, la moquerie à peine déguisée de ses frères l'avait quand même fâché quelques peu. Il choisit néanmoins une belle robe bleue marine qui au moins n'avait pas de dentelle comme celle qu'il avait du porter l'année d'avant Harry, de son côté, souriait à demi. En fait l'argent dont disposaient maintenant les jumeaux émanait de lui et non de Ludo Verpey. En effet celui- ci aurait bien eu du mal à régler son dû aux jumeaux. Par contre Harry avait cédé les mille gallions qu'il avait gagné à la fin du tournoi des trois sorciers aux jumeaux afin de les aider à monter leurs entreprises. Mais il avait posé comme conditions qu'il s'en serve également pour acheter une nouvelle robe de bal a Ron qui n'était pas terrible en effet. Mais vu les problèmes qu'entretenait Ron avec l'argent il avait demandé à Fred et George de le faire en leurs noms à eux et de ne pas l'impliquer personnellement. Mais il n'était pas lui-même au bout de ses surprises. Il était occupé à chercher sa propre robe en compagnie de Cho et d'Hermione lorsque Madame Guipure l'interpella.

« Monsieur Potter, le professeur m'a envoyé un hibou me spécifiant que je devais vous remettre une robe bien particulière. Il vous en parlera plus longuement le jour de la rentrée. Attendez une seconde je vais la chercher derrière. » Elle disparut dans l'arrière boutique et Harry échangea un regard étonné avec ses amis. Pourquoi donc Dumbledore avait-il choisi une robe particulière pour Harry ? Ils n'eurent d'ailleurs pas le temps d'en parler que Madame Guipure revenait déjà. Tout le monde poussa un cri de surprise en voyant ce qu'elle tenait dans ses bras.

« Elle est magnifique !!», commença Hermione.

« Quelle merveille !!» continua Cho.

« Incroyable » s'exclamèrent les jumeaux.

« Oh, Harry mon chéri, tu vas vraiment avoir l'air d'un roi. » s'écria Madame Weasley.

La robe que tenait Madame Guipure était en effet splendide. Elle était en velours rouge et l'intérieur était doublé d'un tissu doré. Le revers du col ainsi que celui des manches l'étaient également. Mais le plus beau était une petite reproduction du lion de Griffondor cousue au niveau du c?ur. Elle était visiblement en or fin et la crinière semblait faite en rubis. Harry ne savait quoi penser mais Madame Guipure lui tendait déjà une lettre en disant qu'elle provenait du Professeur Dumbledore. Il ouvrit l'enveloppe et parcouru rapidement ce qui était écrit sur le parchemin.

Mon cher Harry

Je sais que tu dois être étonné par cette robe. Elle appartenait à ton père comme une certaine autre cape et elle te revient donc de droit. J'aurais voulu te la remettre en septembre mais j'ai préféré t'en faire la surprise maintenant pour t'éviter de t'en acheter une autre. Je l'ai donc envoyée à Madame Guipure afin qu'elle te la donne quand tu viendrais faire tes achats. Je me doute que tu dois te poser un tas de question à son sujet mais je t'expliquerai tout lors de notre petite entrevue le premier septembre après le banquet. La seul chose que je te demande est de n'en parler à personne, a part tes amis proche bien sûre, tant que je ne t'aurai pas tout expliqué.

je te souhaite encore une bonne fin de vacances.

Albus Dumbledore

Harry fut on ne peut plus surpris par cet héritage impromptu mais se réjouit bien vite d'avoir un nouveau souvenir de ses parents qu'il n'avait pour ainsi dire pas connu. Tout le monde bien entendu voulu en savoir plus sur la robe mais il se contenta de répondre qu'elle avait appartenu à son père et que c'était Dumbledore qui la lui faisait parvenir. Après tout, ce n'était que la vérité.

Lorsqu'ils furent sortis du magasin de Madame Guipure, ils se séparèrent en petits groupes. Harry s'arrangea discrètement pour se retrouver seul avec Cho, prétextant un achat personnel à faire. Ron, Hermione, Giny et Molly décidèrent quant à eux d'aller chercher les livres pour tout le monde chez Fleury et Bott. Les jumeaux qui bien entendu s'était donné rendez-vous avec leur ami Lee Jordan décidèrent d'aller explorer le magasin de farces et attrapes. Ils devaient se retrouver une heure plus tard au Chaudron Baveur. Lorsqu'ils se retrouvèrent seul Harry expliqua à Cho ce qu'il voulait faire.

« Je voudrais d'abord acheter un bijou à Madame Weasley pour la remercier de s'être occupée de moi pendant tout le mois dernier. Est-ce que tu connaîtrais un endroit ou nous pourrions aller ? »

« Oui », répondit Cho « Il y a un magasin de bijou magique au bout du chemin. Ils ont de très belles choses mais c'est assez chère. »

« Le prix n'a pas d'importance » répondit Harry. Ils se dirigèrent vers la fin du Chemin de Traverse et en effet une splendide boutique de bijou s'offrit à leurs yeux. La vitrine regorgeait de parures plus belles les unes que les autres. Harry eut tout de suite son regard attiré par une magnifique rivière de perle se terminant par une petite pierre bleu scintillante. Il se décida et, accompagné de Cho, rentra dans la boutique. Il furent accueillit par une dame très élégante qui leur demanda gentiment si elle pouvait les aider.

« Oui Madame », répondit Harry avec assurance « je voudrais acheter un cadeau de remerciement pour une personne qui s'est occupée de moi. J'ai d'ailleurs vu en vitrine un très beau collier de perle en vitrine avec une petite pierre bleue. »

« Oh, très bon choix Monsieur », s'exclama la vendeuse « il s'agit en effet d'un collier enchanté qui vous permets de faire ressentir à la personne qui le porte les sentiments que vous lui portés. Vraiment le cadeau idéal dans votre cas. »

« C'est parfait en effet », répondit Harry « je le prends. Vous pourriez faire un paquet cadeau s'il vous plait ? »

« Bien sûre Monsieur, cela fera 35 galions. »

Harry paya et prit son paquet. Ils sortirent de la boutique et Harry expliqua à Cho qu'il voulait maintenant se rendre au magasin d'article de Quidditch. Au début il n'avait voulu n'acheter qu'un seul balais pour Ron mais au fur et à mesure qu'il y avait pensé, un projet fou avait germé dans son esprit. Arrivé à destination il constata bien vite que, comme il s'y était attendu, la sortie de l'Eclair de Feu avait provoqué une décote des autres types de balais, à l'exception du nouveau Nimbus d'Argent dont Harry avait lu un compte rendu d'essais dans la gazette du sorcier. Il était encore loin de valoir l'Eclair de Feu, y compris financièrement mais il était quand même beaucoup plus rapide que l'ancien 2001. Mais Harry pourrait quand même donner une suite à ses projets.

« Monsieur Potter, c'est un honneur que vous faites à notre maison. Que puis-je faire pour vous ? » Le vendeur avait reconnut Harry et s'était précipité sur lui et lui avait pris la main pour la serrer. Il jeta l'habituel coup d'?il à la cicatrice de Harry et arbora un sourire mielleux.

« Bonjours, pourriez vous me faire un prix pour l'achat de trois Nimbus d'Argent et de 5 Nimbus 2001 ? »

Le vendeur et Cho en eurent le souffle coupé. Mais le vendeur se ressaisit bien vite à l'idée d'une aussi grosse vente. Il proposa un prix assez conséquent à Harry qui, après quelques hésitations quand même, estima qu'il était correct.

« C'est d'accord je prends », déclara Harry « J'emporterai immédiatement deux Nimbus d'Argent et deux 2001. Pourriez-vous faire livrer les autres au Collège Poudlard pour la rentrée ? »

« Bien sûre Monsieur Potter. Nous sommes à votre entière disposition. C'est un plaisir de faire des affaires avec vous Monsieur Potter. »

Harry paya la note et sortit du magasin la bourse quasiment plate. Ce fut à ce moment que Cho sortit du silence qu'elle avait observé depuis qu'elle avait entendu Harry demander le prix des balais.

« Donc si je comprends bien tu as acheté des balais pour toute l'équipe de Griffondor ? Entre les vôtres et ceux des Serpentard, ça sera difficile de ne pas être ridicule pour nous les Serdaigle ainsi que pour les Pouffsoufle. » Elle semblait vraiment déçue mais Harry connaissait la manière de lui rendre le sourire. Il lui tendit un des étuis contenant un Nimbus d'Argent.

« Je n'ai pas acheté de balais que pour Griffondor », lui expliqua-t-il « Je ne pouvais pas me permettre d'acheter des balais pour tout le monde mais en voici déjà un pour toi. L'autre Argent sera pour l'équipe de Pouffsoufle. Je ne pourrais pas équiper de ma poche l'ensemble des trois maisons mais je tiens qu'on ait tous une chance face aux balais des Serpentards. Je veux qu'ils soient derniers de la coupe cette année. Avec un tel balai, Malefoy n'aura aucune chance face à toi. Quant aux autre en effet ils sont pour Griffondor. »

Cho avait une nouvelle fois perdu son souffle en entendant qu'un des balais était pour elle. Elle reprit ses esprits et s'approcha de Harry.

« Merci, Harry. Tu es vraiment quelqu'un de bien. » Et en terminant sa phrase, elle déposa un petit baiser sur la joue de celui-ci. Harry devint cramoisi et s'efforça de ne pas tomber par terre. Ses jambes s'étaient transformées en coton et son estomac sembla avoir fait un tour complet sur lui-même dans son corps. Enfin, ils se dirigèrent vers le Chaudron Baveur en portant leurs paquets. Lorsqu'ils arrivèrent à mi-chemin il eurent la surprise de rencontrer Ron et Hermione qui semblaient se disputer comme ils en avaient l'habitude. Lorsqu'ils s'approchèrent Hermione s'aperçut de leur présence et stoppa la discussion avant qu'ils n'aient put comprendre le sujet dont il était question.

« Harry, Cho », s'écria-t-elle « vous en avez fait des achats ?? »

« Ce n'est pas moi », répondit Cho « c'est Harry. Il a acheté un collier à Madame Weasley en reconnaissance de ce qu'elle a fait pour lui et ensuite il a acheté de nouveau balais pour toute l'équipe de Griffondor ainsi qu'un pour moi et pour l'équipe de Pouffsoufle pour que nous puissions battre les Serpentard. »

« Wouah Harry, c'est génial », déclara Hermione.

Ron, qui semblait toujours furieux du fait de son altercation avec Hermione, se contenta de jeter un coup d'?il aux boites contenant les balais. Après un moment il jeta un regard fermé à Harry et lui jeta :

« Tu n'aurais pas dû, Harry. Ma mère n'a pas besoin qu'on la remercie. Elle a fait ça gratuitement. »

Harry et les deux jeunes filles se regardèrent surpris. Ron avait en effet parlé avec une sécheresse inhabituelle à la limite de la grossièreté. Harry décida néanmoins de ne pas en rester là.

« Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? » demanda-t-il d'un ton neutre.

« Je veux tout simplement dire que Monsieur Harry Potter n'a pas à dépenser sa fortune pour remercier des gens qui lui ont rendu service de bon c?ur sans rien en attendre en retour. Les Weasley sont peut être pauvre mais pas vénal ! »

Harry, qui ne s'attendait pas à une attaque aussi brutal que virulente, sentit brusquement une colère noire l'envahir. Ron réagissait comme d'habitude lorsqu'il était question d'argent. Il avait honte d'être pauvre et en voulait à la terre entière dans ces moments-là. Mais Harry en avait plus qu'assez de cette attitude. Il en avait plus qu'assez que Ron le blesse en jalousant sa fortune personnelle alors qu'il aurait avec plaisir tout partagé avec lui. Mais cette fois-ci il ne s'en sortirait pas ainsi. Il aurait voulu l'éviter mais cette fois il ne put se retenir d'exploser.

« Espèce de sale égoïste », commença-t-il « j'en ai marre de ta jalousie maladive. Tu sais très bien que je n'hésiterais pas une seconde à donner tout ce que j'ai pour ne pas être ce que je suis. Que je te donnerais tout si tu en avais besoin. Je donnerais tout pour être à ta place. Avoir des parents qui m'aime. Pour avoir des frères et s?urs sur qui pouvoir compter en cas de problème. Ne pas vivre avec la menace de mort qui pèse sur moi depuis que je suis né. Ne pas devoir supporter l'idée que mes parents se soient sacrifiés pour me sauver la vie. Alors si tu veux, on échange, je te donne ma fortune et moi je prends ta place dans ta famille. A toi la fortune, la célébrité, la gloire. Mais dis-toi bien que je te donne aussi ce qui va avec. A toi la solitude, la crainte de ne pas atteindre l'age adulte, à toi les Dursley. Ah, si tu n'as pas encore assez, je t'offre en prime le plaisir de subir les sortilèges impardonnables. Je te prie de croire que lorsque tu subis le sortilège Doloris, tu ne désire plus qu'une seule chose. Mourir, mourir le plus vite possible. En fait, tu fais plus que la désirer. Tu l'appelle de tout tes v?ux, tu ne peux pas penser à autre chose. Tu espère qu'elle viendra le plus vite possible car c'est la seule chose qui pourrait encore te délivrer des milliers couteaux occupés à te fouiller les entrailles. Alors voilà, à toi ma fortune et ma célébrité mais rappelle-toi toujours de ce qui va avec ! Parce que moi je m'en passerais avec plaisir. Mais non de toute façon tu n'es pas capable de comprendre. Tu n'es qu'un crétin, trop occupé à regarder son petit nombril pour t'apercevoir de ce que les autres peuvent bien ressentir. C'est pas de ta faute si tu es pauvre. Mais ce n'est pas une excuse pour t'apitoyer égoïstement sur ton sort et de blesser tes meilleurs amis. Je commence d'ailleurs à me demander si je peux réellement te considérer comme mon meilleur ami. »

Harry se tut. Hermione et Cho étaient pâles mais continuèrent à se taire. Ron avait également pâlit et on voyait que ses yeux s'embuaient doucement de larme. Ils restèrent un moment immobile. Harry dardait un regard plein de colère et de ressentiment vers Ron et celui-ci finit par baisser les yeux. Il tourna finalement les talons et se mit à courir vers le Chaudron Baveur. Hermione se lança à sa poursuite sans même jeter un coup d'?il à Harry ou Cho. Harry était bien conscient qu'elle était bien décider à faire payer cher à Ron son esclandre. Mais il s'en fichait. Il avait trop mal. Ron l'avait profondément blessé. Il se dirigea vers un mur entre deux boutiques et s'appuya dessus. Ses jambes s'affaissèrent sous lui et il éclata en sanglot. Il ne voyait plus rien. Il n'avait rien à faire des gens qui déambulaient dans la rue. Il voulait juste que la douleur parte. Cho qui s'était approché s'abaissa et le serra doucement dans ses bras en lui murmurant des paroles d'apaisement. Il restèrent ainsi un long moment. Jusqu'à ce que.

« Tiens mais c'est Potty et une nouvelle copine. Pourquoi pleures-tu potter ? Trop effrayé maintenant que le Seigneur des ténèbres a ressuscité ? » La voix traînante ne pouvait n'appartenir qu'à une seule personne. Harry se releva lentement et jeta un regard plein de mépris à son interlocuteur. Malefoy se dressait devant lui entouré de ses deux gorilles, Crabe et Goyle. Il remarqua avec plaisir qu'ils portaient encore tous les trois les stigmates de leur dernier affrontement dans le Poudlard Express à la fin du mois de juin. Il semblait encore plus méprisant qu'alors

« Dégage Malefoy », cracha-t-il d'une voix mauvaise « je n'ai pas envie de supporter ta sale face aujourd'hui. »

« Allons Potter, pas de menace », répliqua Malefoy d'une voix toute aussi mauvaise « Le Seigneur Noir se lève dans l'ombre. Il te trouvera et te fera comprendre qu'il est inutile de se dresser en face de lui. Tu iras bientôt retrouver tes idiots de parents et cet imbécile de Diggory. »

« Tais-toi, espèce de sale nabot. Comment oses-tu insulter la mémoire de cédric ? » Cho, qui s'était tue jusqu'à présent, n'avait pu supporter l'insulte faite à Cédric.

« Mais je rêve, c'est l'ex de Diggory on dirait. » Malefoy n'avait en effet pas encore reconnut Cho. Il mima un air dégoûté et continua « Et quoi Potter ? Non content d'avoir provoqué la mort de Diggory il te faut en plus lui prendre sa copine. Et toi Cho ? Son cadavre n'est pas encore froid que tu t'es déjà choisi un nouveau soupirant ? ...AARRGGHHH !!!!! »

Harry n'avait pu en supporter plus. Pendant que Malefoy parlait, il s'était approché de lui et lui avait collé son poing dans la figure. Malefoy s'écroula par terre et Harry lui sauta dessus. Il commença à le bourrer de coup partout. Après l'incident avec Ron, la méchanceté de Malefoy avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. Il ne voulait plus que frapper. Frapper Malefoy pour lui faire mal. Frapper pour lui faire payer tout les coups-bas dont il avait été capable au cours des quatre dernières années. Mais Crabe et Goyle s'étaient ressaisit et rapidement l'arrachèrent à Malefoy. Ils le ceinturèrent et commencèrent à le bourrer de coup de poing pendant que leur chef, le nez en sang se relevait péniblement. Cho essaya de s'interposer mais Crabe la repoussa violemment. Elle alla heurter le mur et s'écroula comme assommée.

« Tenez le bien », dit Malefoy à ses gardes du corps « je vais lui faire passer pour toujours l'envie de s'attaquer à un Malefoy. »

Malefoy leva sa baguette. Harry se contracta et attendit le sort que s'apprêtait à lui lancer le Serpentard mais rien ne vint. Il y eut comme un grondement suivi d'un éclair noir et Malefoy se retrouva une nouvelle fois par terre. Mais cette fois c'était un immense chien noir qui se tenait sur lui. Un chien noir dont les crocs n'étaient qu'à quelques centimètres de sa gorge. Le chien regarda tour à tour Crabe et Goyle. Ceux-ci semblèrent comprendre le message silencieux. Il lâchèrent rapidement Harry et ne bougèrent plus. Le chien relâcha Malefoy en grondant. Celui-ci, vert de peur, se releva lentement sans quitter le quitter des yeux. Lorsqu'il fut debout, il fit un signe de tête à ses gorilles et ils décampèrent tout trois à toutes jambes. Harry s'approcha du chien et lui parla dans l'oreille.

« Merci Sniffle. » Il flatta le chien rapidement et s'approcha de Cho. Celle-ci semblait évanouie. Juste à ce moment là un cri se fit entendre. »

« Harry, est-ce que ça va ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? » C'était le professeur Lupin. Il s'approcha d'Harry et jeta un coup d'?il à Cho. Il pointa sa baguette sur elle et murmura une formule. Cho fut prise d'un brusque sursaut et ouvrit les yeux péniblement.

« Bon Harry raconte-moi ce qu'il s'est passé. », poursuivit Lupin en aidant Cho à se relever. Harry, qui caressait toujours le pelage de son parrain, raconta brièvement ce qu'il s'était passé depuis l'esclandre avec Ron jusqu'à l'intervention de Sirius. Il s'enquit ensuite de l'état de Cho.

« Je vais bien Harry, ne t'inquiètes pas pour moi », déclara la jeune Serdaigle « et toi est-ce que ça va ?? »

Harry opina du chef et lui fit un sourire. A ce moment un hurlement se fit entendre.

« Ronald Weasley, comment as-tu osé te comporté ainsi ? Comment as-tu pu ainsi déshonorer ta famille ? Tu crois que ce n'était pas assez avec Percy ? Tu vas t'excuser immédiatement ou bien tu le regretteras amèrement !!!! »

Harry et ses compagnons tournèrent la tête et faillirent éclater de rire. Molly Weasley, rouge de colère, arrivait vers eux comme une furie en traînant Ron par l'oreille.