Coucou!!! Merci pour toutes vos reviews, vos encouragements et vos compliments pour ma traduction!!! Ca me fait carrément plaisir, surtout que j'ai 31 reviews pour seulement deux chapitres! Ah, je suis fan! Donc merci à tous, et continuez!

Mimi: il y a 14 chapitres dans la fic en anglais, et ne t'inquiète pas, tu les auras tous!

Elanor: merci pour ton délire, il m'a bien fait marrer! Sinon, voilà, tu dois être contente, le chapitre est en ligne aujourd'hui, et le prochain sera mis lundi soir!

Ange d'insomnie: même si Harry craque et qu'il saute sur Draco, je ne pense pas que ça sera un viol! Mais, je ne dis rien, je laisse le suspense...

Miss serpentard: non non, je te comprends, moi, c quand je traduis, je ressens carrément les émotions des personnages...enfin, quand c'est bien écrit et plausible!

Moony: tu sais que tu m'as vraiment touchée? C'est justement mon but de me sortir des tournures anglaises. Donc merci d'avoir remarqué mes efforts!!!

Amy Potter: merci merci! Oui, c'est vrai que j'ai un peu regardé les chapitres suivants, et ils ont l'air géniaux. Blanche Malfoy a vraiment du talent, et j'espère que je ne dénature pas trop sa fic!

Et pour tous les autres reviewers, je vous fais un gros gros bisou et j'espère que vous me réécrirez bientôt!!!!

Bonne lecture!

Chapitre 3 : APPELEZ-CA DE LA TORTURE

Le jour suivant, Harry ne me jeta pas un regard. Je supposai qu'il avait peur de ce qui s'était passé ou de ce qu'il ressentait à propos de tout ça. Je n'y pouvais rien mais j'étais vraiment énervé donc je continuai mon petit jeu. Granger et moi passâmes un autre après-midi ensemble, et tout le monde fut jaloux d'elle. Tout le monde, sauf Harry.

Granger me dit de continuer d'essayer et j'étais prêt à le faire, mais je vis Harry en train de parler avec une des filles de Griffondor – je crois qu'elle s'appelait Padma. Je ne la remarquai même pas. Tout ce que je voyais, c'était que cette pétasse tenait la main de Harry et ça me fendit le cur.

Je me demandai ce qu'elle penserait si je lui disais que Harry m'avait embrassé la veille.

Harry serra sa main dans la sienne et sourit. Il me regarda bien en face, un air de défi inscrit sur le visage. J'avais tellement envie de lui botter les fesses. Il avait vraiment un culot qui dépassait les bornes ! Ses yeux semblèrent me dire que maintenant on était à égalité. Je sortais avec Granger et lui sortait avec une des jumelles.

J'attendis son prochain geste, et même si je savais parfaitement ce que ça serait, ça ne m'aida absolument pas à moins souffrir quand il le fit juste en face de moi. Ce connard l'embrassa. Et avec la langue en plus.

Ce fut comme si on m'avait brutalement coupé le souffle, et je n'arrivai plus à respirer, malgré tous mes efforts. Quelqu'un me prit la main et m'entraîna hors du château.

J'entendis cette personne me dire : « Respire, Malfoy ! »

Et c'est ce que je fis. Et je me mis à pleurer.

« Je suis vraiment désolée »

Je levai la tête et vis Granger qui me regardait avec tristesse. Je ne voulais pas de sa pitié. Je ne voulais la pitié de personne. Draco Malfoy était meilleur et plus fort qu'elle ne le pensait. Alors pourquoi je ne pouvais pas empêcher mes larmes de couler ?

« Je pense que Harry est juste déboussolé »

Je m'en foutais. Je voulais qu'il crève et si elle n'était pas capable de le tuer, alors elle m'était inutile. Elle me prit dans ses bras, ce qui me fit bizarre. Je n'avais pas l'habitude que les gens me touchent. Je n'aimais pas qu'on me touche. Cependant, ses bras autour de moi m'apaisèrent quelque peu. C'était une chic fille. C'était le genre de fille qu'on devait traiter avec respect. Elle était gentille. Combien de personnes que je connaissais étaient vraiment gentilles avec moi ? Aucune. J'avais besoin d'une personne comme elle près de moi. Peut-être qu'alors je deviendrai gentil, moi aussi. Peut-être que Harry voudrait me moi si j'étais gentil. Peut-être...

Cette nuit-là, en allant me coucher, je remerciai Granger d'être qui elle était.

****

La torture continua pendant une semaine. Harry continuait de jouer à son jeu pervers avec moi. Il aimait particulièrement embrasser Parvati – j'avais appris son nom car, après tout, on doit toujours connaître le nom de son ennemi – devant moi, ce qui me bouleversait et me décourageait.

Il était en train de gagner, je devais l'admettre. Et il était heureux de me voir souffrir. Je pouvais le dire rien qu'en regardant son air satisfait. Je le détestai pour ça. Je détestais tout de lui. Je...j'étais blessé.

Ce fut Granger qui attira mon attention. Elle me dit que je me comportais exactement comme Harry le voulait et que c'était le moment de me ressaisir. J'étais un Malfoy et je ne pouvais pas laisser Harry gagner. Elle me demanda où étaient passé mon esprit de compétition et mon tempérament rancunier. Elle avait raison. Elle avait entièrement raison ! Je l'embrassai sur les lèvres pour la remercier et elle rosit légèrement.

J'étais plongé dans une sorte d'auto-apitoiement, et ce pathétique garçon sans défense n'était pas du tout moi. J'étais un Serpentard, par Merlin ! je devrais être capable de le battre. Je devais être capable de trouver quelque chose qui fasse regretter à Harry ce qu'il m'avait fait.

Je revenai donc à mon plan précédent et Granger et moi, nous nous vîmes chaque jour. J'arrêtai de marcher dans les couloirs la tête basse et je ne fis que sourire. Je souriais à tout le monde, même à Weasley. J'essayais de faire croire à tout le monde que j'étais fou d'Hermione Granger et que son amour m'avait changé.

Et ça marchait. Il n'y avait pas une seule personne dans toute l'école qui ne parlait pas de nous. Nous étions le couple le plus envié de l'année. On me disait tout le temps que nous allions parfaitement bien ensemble et Granger était heureuse de cet intérêt supplémentaire, même si parfois elle se plaignait que tout ce remue-ménage l'empêchait de faire correctement son travail.

Harry avait remarqué mon changement d'attitude. Il l'avait bien remarqué et je pouvais sentir à chacun de ses regards qu'il détestait ça. En cours de Potions, il me fixa avec un tel regard...Si un regard pouvait tuer, j'aurais été sur le carreau en moins de deux. En retour, je lui envoyai un de mes fameux sourires. Son chaudron explosa ce jour-là, et j'en fus très content.

J'avais de nouveau le jeu entre mes mains. La vie était belle. J'étais le bourreau à présent.

****

J'étais très bon dans le rôle du bourreau. Harry ne m'arrivait même pas à la cheville. Le seul problème, c'était Granger. Elle n'aimait pas mes méthodes et je pouvais la comprendre. J'avais pris l'habitude de la serrer contre moi devant lui et Weasley et de la caresser à des endroits « interdits ». Mais je devais être entreprenant, sinon ça ne marcherait pas. Harry devait voir que je me souciais de lui comme de ma première chemise.

J'écrivis une lettre d'amour à Granger, dans laquelle je laissais entendre que nous avions couché ensemble et que j'en avais savouré chaque minute. Puis je laissai tomber la lettre quand Harry passa à proximité. Je savais qu'il la ramasserait et j'étais certain qu'il allait la lire.

Pendant deux jours, je m'attendis à ce qu'il vienne me voir. Pourtant, il ne vint pas. Je me demandai si le plan n'avait pas capoté et j'attendis la claque que Granger allait sûrement me donner. Mais ça n'arriva pas non plus.

Le troisième jour, il apparut soudainement dans ma chambre. Comment il était entré, j'en avais aucune idée. C'était Harry Potter. Il pouvait faire n'importe quoi.

« Qu'est-ce que tu fous ici, Potter ? »

« Je suis venu te casser la gueule » dit-il calmement. Trop calmement à mon goût.

« Je ne t'ai pas invité à entrer »

« Je n'ai pas besoin d'une invitation »

Je m'assis prudemment sur mon lit, à côté de lui. Harry m'effrayait. Il ne me faisait pas peur habituellement mais là, si. Il y avait une ombre noire qui assombrissait son regard que je n'avais vue auparavant. Je souhaitai pouvoir lire en lui, juste comme au bon vieux temps.

« Tu as couché avec elle, fils de pute ! » dit-il, cette fois d'un ton plus agressif.

« Comment tu le sais ? »

« Ca ne te regarde pas »

Je haussai un sourcil et grimaçai.

« T'es vraiment un sale menteur ! Je croyais que c'était moi que tu voulais ». Il ne me regarda pas en disant

cela.

« Et toi t'es vraiment cinglé si tu crois que je vais simplement me poser là et attendre que tu te décides si tu as envie de moi ou pas ! J'en ai marre de ce jeu, Potter, et j'en ai marre de toi ! Va brûler en enfer ! Et dégage de ma chambre ! explosai-je.

Il y avait trop de pression et la fin de la semaine n'avait pas été facile pour moi. Je levai ma baguette magique pour paraître plus sérieux. Je n'avais pas envie qu'il parte, pas vraiment. Mais s'il ne savait toujours pas ce qu'il voulait, alors je ne le voulais pas dans mon lit.

« Tu vas me jeter un sort ? » demanda-t-il, amusé.

Il était amusé. Je ne voulais pas qu'il réagisse comme ça je voulais qu'il soit effrayé. De rage, je lui jetai un sort pour lui faire pousser des furoncles. Il le dévia – d'façons, j'avais jamais eu de chance, alors – et me regarda avec dégoût. A quoi s'attendait-il ? A ce que je l'embrasse ou quelque chose dans le genre ? Bien sûr que je voulais l'attaquer pour de vrai ! J'étais Draco Malfoy le Sanguinaire ! Je faisais tout ce que je voulais !

Il m'empoigna rapidement par mon uniforme et me fit basculer sur mon lit, me clouant les mains au matelas. Putain, je me sentis si excité quand il fit ça. Une chaleur insupportable prit possession de mon corps.

« Tu n'aurais pas dû faire ça » dit-il, avec un mélange de haine et de désir.

« Et qu'est-ce que tu vas me faire ? » dis-je, sarcastique.

S'il pensait qu'il me faisait peur en faisant ça, il avait vraiment tout faux.

« Je devrais t'arracher les tripes »

« Embrasse-moi » réclamai-je, ne pouvant plus tenir.

« Vas te faire enculer »

« Ca peut se faire aussi ». J'avais osé le dire.

Il captura mes lèvres dans un baiser à couper le souffle et je m'y abandonnai de bon cur. Une fois, j'avais voulu le prendre de force. Maintenant, c'était lui qui le faisait et j'aimais ça. Beaucoup. Cette fois, il mettait la langue et c'était très très bon.

« Comment fais-tu pour me faire ça ? » demanda-t-il.

« Faire quoi ? »

« Je ne suis pas moi-même quand je suis avec toi »

Il semblait être plus que simplement adorablement confus quand il dit cela.

« Tu n'es pas resté assez longtemps près de moi pour en être absolument certain. Et je ne veux pas que tu sois quelqu'un d'autre quand nous sommes ensemble. Je veux que tu sois toi-même »

Est-ce que j'avais vraiment dit ça ? Ouais, je crois. Je pensais plutôt que c'était moi qui n'étais pas moi-même quand il était dans le coin. Ou peut-être que c'était le véritable moi, et que je pouvais être vrai qu'avec lui. Pouah ! Ca faisait tellement cul-cul. Je voulais lui dire aussi que nous étions destinés à être...Par Merlin ! Arrête ça, Draco !

« Je vais encore t'embrasser ». Il se sentait comme s'il était obligé de me prévenir. Si gentil.

« Fais-le tout simplement, Potter »

Et il le fit. Je frottai mon corps contre le sien et il arrêta immédiatement.

« Ne fais pas ça » dit-il, d'un ton presque suppliant.

« Mais je- »

« Je ne suis pas prêt pour ça »

« Ok. Nous pouvons aller doucement »

J'avais été doux ! Bordel de merde !

« C'est tellement mal »

Ah, nous y voilà.

« Je veux dire, tu es un mec. C'est mauvais pour moi de t'embrasser comme ça »

Allez au diable, toi et ta mentalité du Moyen-Age.

« Dégage de sur moi, Potter »

Il se contenta de me regarder.

« Je t'ai dit de dégager ! » gueulai-je.

« C'est comme ça que tu veux m'aider, Malfoy ? » demanda-t-il méchamment. « En me mettant dans ton lit ? »

Le salaud ! Il essayait de me faire culpabiliser. Eh ben je lui donnerai pas ce plaisir.

« J'ai changé d'avis » déclarai-je.

Mais qu'est-ce que je fabriquais ?

« Je ne veux plus t'aider car je pense que t'es irrécupérable ! » criai-je.

Mais à quoi je jouais en le repoussant comme ça ? Je ne voulais pas faire ça. Je ne voulais pas.

« Dumbledore m'a dit que tu t'était porté volontaire pour m'aider » laissa-t-il tomber, comme une bombe.

Merde ! Dumbledore a dit quoi ? Le vieil homme était plus malin que je ne le pensais. Mon père m'avait dit que c'était un imbécile doublé d'un incompétent mais, mon gars, il avait tort. Dumbledore savait des trucs à mon sujet que même moi j'ignorais. Et c'était aussi un vieux sadique qui aimait jouer avec ma vie. Pourtant, je ne pouvais pas lui en vouloir. J'avais menti sur toute la ligne et il n'a fait que me rendre la monnaie de ma pièce. J'avais commencé tout ça et il m'avait juste renvoyé le Souaffle. Harry pensait que je m'étais porté volontaire. J'aurais aimé l'avoir fait.

Je regardai Harry et je vis son air perdu et les yeux que j'aimais tant emplis de désespoir. Harry avait besoin d'aide. Il n'avait pas besoin de mensonges, ni de mon jeu stupide. Il avait besoin d'un ami, de quelqu'un qui comprenne pourquoi il allait mal. Il avait accepté mon offre parce qu'il croyait que je savais ce que c'était que d'être sombre. Et il avait raison. Mais j'étais un trou du cul égoïste qui n'avait pensé qu'à ses propres besoins et à lui-même. Pas une fois je m'étais demandé ce dont Harry avait besoin. Et, mon gars, il avait besoin de quelqu'un pour le soutenir, pour lui dire qu'on se souciait de lui. Il n'avait pas besoin d'un amant, mais d'un ami. Et par je ne sais quel miracle, il souhaitait que je sois cette personne.

Je me sentis très con tout à coup. Je savais comment être un bon amant, mais pour ce qui était d'être un bon ami...De toute ma vie, je n'avais jamais eu un véritable ami. Qu'est-ce que j'étais supposé faire ?

« Je ne sais pas comment être un ami » expliquai-je, sans trop savoir pourquoi. « Je n'en ai jamais eu »

Il eut un sourire triste.

« Je peux te montrer »

Cette fois, je souris. Ce n'était pas un large sourire, juste un normal.

« C'était moi qui étais censé t'aider » dis-je, sarcastique.

« Peut-être qu'en t'aidant, je m'aiderai moi-même »

Ca, c'était de la phrase. Je l'aimais bien. La question était : pourra-t-il le faire ? Pourrai-je le faire ? Je n'en étais pas si sûr. Je n'étais pas habitué à être sympathique. Je ne l'avais jamais été. Et être ami avec Harry...ce n'était pas vraiment ce que j'avais prévu. Mais bon, ça devrait pouvoir se faire. Pour le moment, en tous cas.

Alors, alors? Vos impressions? A lundi soir pour la suite, et j'attends vos reviews!