Coucou ! Voilà comme promis le chapitre 4 ! J'espère que vous allez
l'aimer ! Je vous remercie pour vos reviews, je vous adoooorrrrrreeee ! ! !
Je n'ai pas le temps aujourd'hui de faire beaucoup de bla bla, donc, place
à la fic (de blanche malfoy, je le rappelle).
Chapitre 4 : APPELEZ-CA DU STOÏCISME
J'appréciais vraiment ce que l'on appelait l'amitié. J'aimais bien être ami avec Harry Potter. Il ne partageait pas tous ses secrets avec moi, mais j'étais là. Pourtant, il ne disait pas qu'il aimait bien être ami avec moi. C'était contrariant, sans parler du fait que ça me rendait incertain. Ouais, pas facile à croire, hein ? Draco Malfoy était incertain...
Pendant une semaine, nous traînâmes ensemble. Nous parlions de choses stupides ; nous nous chamaillions ; nous nous moquions de la nouvelle coiffure de Millicent Bulstrode. Nous travaillions ensemble et je l'aidai pour son devoir de potions. En échange, il m'apprit la feinte de Wronski. C'était vraiment dangereux pour lui car nous étions toujours des adversaires au Quidditch. Pourtant, il ne sembla pas s'en préoccuper, et je me demandai si je ne devais pas me sentir insulté par son attitude. Vraiment, il ne semblait pas croire que je pouvais réellement y arriver. Je quittai le terrain, très énervé. Oui, j'avais décidé de me sentir insulté.
« Malfoy, attends ! » cria-t-il, mais je ne me retournai pas.
Et je n'allais pas me retourner. Pour être franc, cette amitié commençait à me taper sur les nerfs.
« Malfoy ! ». Il m'attrapa par la manche et je m'arrêtai de marcher.
« QUOI ? » gueulai-je, énervé.
« Je ne voyais pas ça comme ça ! » répliqua-t-il sur le même ton.
« Je peux te battre, Potter ! Tu penses le contraire mais tu as tort ! Je peux faire la feinte de Wronski »
« Je n'ai jamais dit que tu ne le pouvais pas ! »
« Mais tu l'as laissé entendre ! »
« Non, c'est pas vrai ! »
« Si ! »
« C'était juste pour te taquiner ! »
Me taquiner ? Va au diable, Potter. J'avais besoin d'une bonne douche pour me détendre.
« Bon d'accord », dis-je, abandonnant la partie. « Je vais prendre une douche »
« Je viens avec toi »
Je me figeai immédiatement. Ca ne faisait pas partie du marché. Me doucher avec lui voulait dire partager le même espace avec lui. Je ne pourrais pas le regarder. Je n'étais pas prêt. Il y aurait trop de tentation. Je ne voulais pas détruire le nouveau lien qui s'était crée entre nous en lui sautant dessus au moment où il enlèverait ses vêtements.
« Non, tu restes ici »
« Pourquoi ? »
« Parce que ! Ne discute pas avec moi là-dessus ». J'étais agacé par la tournure que prenait la conversation.
« Je ne comprends pas »
« Alors tu es plus naïf que je ne le pensais »
Une chose que j'avais apprise sur Harry Potter, c'était qu'il était vraiment naïf, mais pas à propos de la vie ou de la trahison. C'était un pro dans ces domaines. Il était naïf en matière de sexe. C'était tellement un novice là-dedans que je me demandais s'il n'était pas encore vierge. Mais nous ne parlions pas beaucoup de sexe, pour des raisons évidentes.
« Je vais me doucher dans ma chambre alors » dis-je.
« Mais Malfoy... »
« Laisse tomber, Potter. Bonne douche »
Et je le laissai seul.
****
Le truc c'était qu'avoir Potter à mes côtés presque tous les jours n'était pas vraiment top top, non seulement parce qu'il était ennuyeux et agaçant, mais aussi parce qu'il était aimable et bienveillant avec tout le monde. Ok, il était toujours sombre et il refusait d'en parler, mais il ne traitait personne comme de la merde. Il était trop bien élevé pour ça. Il avait tant de grâce et de bonté que j'avais honte de moi. Nous étions si différents. J'en avais rien à foutre des sentiments de autres mais lui, oui. Et beaucoup.
L'avoir près de moi presque 24h sur 24 et 7 jours sur 7 me faisait seulement tomber encore plus amoureux de lui et ce n'était pas du tout une bonne chose. Je ne voulais pas tomber amoureux de lui. D'accord ?
J'eus un sourire amer, en me disant que Harry n'était pas le seul à faire un blocage à ce niveau.
C'était un ami génial. Je pouvais enfin comprendre pourquoi Weasley était si protecteur avec lui. J'avais de la chance que Hermione -oui, c'était Hermione maintenant - et Weasley sortent enfin ensemble, comme ça je pouvais avoir Harry pour moi tout seul. Weasley s'était beaucoup plaint quand j'avais commencé à traîner avec Harry, mais maintenant il avait appris à accepter. Je devais remercier Hermione pour ça.
C'était la première fois de ma vie que j'avais un ami et je pense que Harry aimait ma compagnie également, parce qu'il était toujours à mes cotés, où que j'aille. « Choquée » était un euphémisme pour décrire ce que pensait l'école de cette amitié. Harry Potter fraternisait avec son pire ennemi.
Et alors ?
A côté du fait que j'aimais bien être l'ami de Harry, ça ne me suffisait pas et il le savait. Je le désirais, encore plus qu'avant. Parfois, je me mettais à rêvasser rien qu'en le regardant. J'aimais la façon dont il suçait sa plume en sucre quand il travaillait, oubliant tout le monde autour de lui. J'aimais la façon dont il se passait la main dans les cheveux, les rendant encore plus ébouriffés que d'habitude. J'aimais la façon dont il se mordillait la lèvre inférieure quand il réfléchissait. J'aimais tout en lui. Je l'aimais.
Mon c?ur se serra en prenant conscience de mes véritables sentiments. J'étais fou amoureux de Harry.
Merde.
****
Une autre semaine passa et Harry remarqua que je me conduisais bizarrement avec lui. En fait, j'essayai de l'éviter le plus possible. Je savais que c'était mal. J'étais censé l'aider, pas le repousser. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était dur d'être à côté de lui, sans pouvoir le toucher ou l'embrasser.
Je devais rester stoïque quand j'étais avec lui, mais je ne le pouvais tout simplement pas. Je ne pouvais pas jouer à l'indifférent avec lui. Je l'aimais. Mais je devais essayer. Harry ne m'aimait pas de la même façon que moi je l'aimais, c'était un fait, et peu importait que je le pousse à me lâcher une fois ou deux.
J'avais besoin d'espace. Je souffrais et c'était mauvais. Draco Malfoy ne souffrait pas. Jamais.
« Malfoy ! Malfoy, attends-moi ! » cria-t-il comme je quittais le cours d'Arithmancie.
Je l'attendis. Je n'aurais pas dû, mais je le fis quand même.
« Quoi, Potter ? ». J'essayai de jouer à l'indifférent, une fois de plus.
« Pourquoi est-ce que tu m'ignores ? » demanda-t-il, l'air blessé.
« Je ne savais que tu t'en préoccupais » ricanai-je.
Mon Dieu, j'étais vraiment un connard. Pourquoi ne pouvais-je pas être gentil avec lui, ou au moins faire le compréhensif ? Il traversait une mauvaise période, et tout ce à quoi je pensais, c'était combien je le voulais dans mon lit. Mais à bien y réfléchir, je traversais moi aussi un sale moment. J'avais droit au bonheur. Qu'il aille se faire voir ! Ouais, j'aurais aimé...
« Je n'en ai rien à faire » dit-il, les yeux étincelants de haine. « Tout ce dont je me soucie c'est que tu puisses brûler en enfer »
Il se détourna pour partir mais je me mis sur son chemin.
« Ecoute, je suis désolé » murmurai-je. « Je pense... »
« Je sais » dit-il d'une voix triste.
Je le regardai et je me rendis compte qu'il comprenait. Il savait ce que j'endurais. Il savait que j'étais extrêmement frustré et que je voulais l'embrasser, le toucher et . Enfin, je vais pas vous faire un dessin !
« Est-ce que tu veux un peu d'air ? » demanda-t-il poliment.
Le con ! Je ne voulais pas qu'il soit poli sur ce sujet !
« Peut-être »
Mais qu'est-ce que je disais ? J'étais sur le point de tout casser à cause de mon foutu orgueil.
« Ok, alors je te laisse tranquille » marmonna-t-il, l'air indifférent.
Il faisait l'indifférent maintenant ! Le salaud. Je le détestais tellement ! Ma colère atteignit son point limite.
« Vas te faire foutre, Potter ! » gueulai-je en le repoussant.
Quelques élèves qui passaient par là s'arrêtèrent pour nous regarder. J'en avais rien à faire. Je voulais jeter un sort à Potter.
« Pardon ? »
« J'ai dit d'aller te faire foutre ! Tu n'es pas aussi froid que ça ! »
« T'es cinglé, Malfoy ! »
« Et c'est toi qui me rends dingue ! »
Je pointai ma baguette magique sur lui. Il se renfrogna.
« Ne fais pas ça, Malfoy. Tu sais ce qui est arrivé la dernière fois que tu l'as fait » dit-il froidement.
J'eus un sourire mauvais : « Oh, oui. Je m'en souviens très bien »
Et je me demandai ce qu'il arriverait si je lui jetais un sort devant tout le monde. Est-ce qu'il me plaquerait contre un mur et m'embrasserait ? C'était une possibilité très intéressante. Devrais-je essayer ? Oui, décidai-je.
« Expelliarmus »dit-il calmement, voyant que j'étais distrait, et il me prit ma baguette.
Flûte, flûte et reflûte ! ! Ces stupides Serdaigles se moquaient de moi ! Je fis la seule chose que j'étais capable de faire à ce moment-là. Je lui sautai à la gorge. Nous tombâmes sur le sol et j'essayai de lui donner un coup de poing. Il me prit le bras et inversa notre position pour être au- dessus. Je commençais à être excité et, au lieu de le cogner, je me frottai contre lui. Il me regarda, les yeux écarquillés, et j'eus un sourire victorieux en sentant son érection entre mes jambes. Nous nous donnions vraiment en spectacle.
Il se releva soudainement et je remarquai qu'il tremblait.
« Va au diable » siffla-t-il.
Il - siffla. Il me fit penser à un serpent. C'était moi le serpent ! Ma maison était Serpentard, par Merlin ! Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Je n'étais pas un saint. J'avais des besoins. J'avais de l'ambition. Je voulais qu'il soit à moi. Je ne voulais pas qu'on soit simplement des amis. Je voulais tout.
S'il te plaît, reviens, hurla mon c?ur en le regardant partir.
Je passai le reste de la journée dans ma chambre, me traitant de stupide encore et encore.
****
Donc ce fut la fin de mon amitié avec Potter. Ca avait duré quoi ? Deux semaines ? C'était un record pour moi. Je n'avais jamais eu d'amis. Harry était le premier. Il ne me manquait pas. Pas du tout. C'était un petit gamin ennuyeux.
Même quand il était sombre, il était toujours gentil. Moi, je n'étais pas gentil. Ca n'aurait jamais pu marcher entre nous. C'était destiné à finir dans les larmes et la tristesse. Mais je n'étais pas triste. Pas du tout. J'étais...résigné. Ouais, c'était le mot.
Mon Dieu, mais qui est-ce que je bernais ? J'étais vraiment un menteur. Il me manquait tellement. Je voulais m'excuser d'être qui j'étais. A quoi s'attendait-il , de toutes façons ? A ce que je devienne un autre Ron Weasley ? A ce que je sois un autre de ses sous-fifres ? Pas question. J'étais Draco Malfoy. Je n'aimais pas être le deuxième. Je ne l'avais jamais été.
Mais quand même...J'avais presque renoncé à mon orgueil. J'avais besoin de lui parler. Je voulais le taquiner encore et le regarder s'entraîner au Quidditch. Je voulais travailler avec lui et écouter le son de sa voix. Je voulais qu'on redevienne amis.
Pourtant, je ne fis rien du tout. La vie continuait et j'essayais de l'oublier. Le professeur Rogue m'aidait beaucoup sur ce point-là. Depuis que j'étais le Préfet de Serpentard, il me donnait de plus en plus de boulot, dans l'espoir que ça me sortirait Harry de la tête. Ca marcha pendant un temps, jusqu'à ce que Hermione me réprimande deux semaines plus tard, à propos de mon comportement odieux.
« Je te faisais confiance, Malfoy ! Même Ron croyait en toi et t'as tout cassé ! »
« Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? C'est vraiment un petit con. Il me provoque pour ensuite me repousser, comme s'il ne s'était rien passé entre nous. Il nie l'évidence et j'en ai tout simplement marre ! Je ne suis pas son putain de jouet ! » dis-je, en colère.
« Et ce n'est pas le tien » déclara-t-elle.
Et c'est qu'elle avait raison. Merde !
« Tu y étais presque, Malfoy ! Presque ! Il souriait à nouveau, et Ron m'avait même dit que ses cauchemars avaient diminué »
Il faisait des cauchemars ? Bordel de merde ! Je ne le savais pas. Pourquoi personne ne m'en avait parlé ?
« Il s'était presque remis de la mort de Hagrid » continua Hermione. « Tu sais, depuis que ça s'est passé, il refuse d'en parler. Je pense qu'il se sent coupable. Et il était sur le point de se confier à toi ! Il me disait qu'il aimait discuter avec toi parce que tu l'écoutais ! »
Mon c?ur s'apaisa. Il aimait discuter avec moi. Il ne m'avait jamais parlé de ses pensées les plus intimes, à part la fois où il avait avoué qu'il aimait bien Rogue parce qu'il lui avait sauvé la vie plein de fois et qu'il était ce qui se rapprochait le plus d'une image paternelle après Sirius Black et Remus Lupin. Mais Rogue faisait toujours comme s'il n'aimait pas Harry et ça le rendait très triste. C'était la seule fois où il m'avait ouvert son c?ur et où il m'avait laissé lui tenir la main pendant un moment. J'avais adoré cet instant.
Et maintenant il y avait la mort du demi-géant. Je n'avais jamais beaucoup aimé Hagrid. En effet, c'était un géant, même si Dumbledore lui faisait confiance. Pour moi, il était dangereux et peu recommandable. Mais pas pour Harry. Pour lui, Hagrid était un héros. Le héros qui l'avait sauvé des Dursley.
Harry m'avait parlé de lui une fois, mais il n'était pas rentré dans les détails. J'avais vu que ça lui faisait mal d'en parler, donc je n'avais pas insisté. Maintenant, je regrettais de ne pas l'avoir fait. Je ne savais pas qu'il avait été aussi traumatisé par sa mort. Je n'avais jamais su comment il était mort.
« Alors c'est pour ça qu'il est si sombre ? » demandai-je. « Pour Hagrid ? »
« Je ne sais pas, mais je pense que oui. Il ne nous en a jamais parlé, pourtant c'est pas faute d'avoir essayé »
Ce fut à ce moment-là que je décidai de reconquérir Harry Potter. C'était pas grave s'il voulait me faire ramper devant lui. Hermione me dit qu'il était sur le terrain de Quidditch, tout seul et mélancolique. Je l'aperçus, assis sur l'une des estrades, et je remarquai que ses yeux vacillèrent quand il me vit.
« Malfoy. Qu'est-ce que tu fous ici ? Je pensais avoir été très clair quand je t'ai dit d'aller au diable » dit-il.
Il essayait de rester stoïque. Mais je ne l'abandonnerai pas.
« Je suis désolé » dis-je simplement.
Il secoua la tête : « Ca n'a plus d'importance »
« Tu sais que je te veux » dis-je, presque en bégayant.
Il ferma les yeux et secoua de nouveau la tête : « S'il te plaît, va-t'en »
« Je veux...que tu redeviennes mon ami » (1)
Alors il ouvrit lentement les yeux et me regarda.
« Je t'avais dit que je ne savais pas comment être un ami » dis-je, en sachant que cette excuse minable ne suffisait pas.
Il eut un faible sourire : « Ouais, je m'en souviens »
« Alors ? Tu veux bien qu'on redevienne amis ? »
Il hocha simplement la tête. Tout simplement. Mon c?ur s'arrêta de battre car je ne pensais pas que ça allait être si facile.
« Ok » fis-je, sans cacher ma surprise.
Silence.
« Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? » demandai-je.
Et encore une fois, il m'étonna. Il m'embrassa sur la joue et me serra tout contre lui.
« C'est comme ça que les amis se réconcilient ? » plaisantai-je, en répondant à son étreinte.
« Oui » dit-il, et je souris, les yeux clos pour ne pas devenir trop sentimental.
Il nous refait le même coup qu'au chapitre 1, avec « I want you » et « I want you to do something ».
Voilà ! Dites-moi ce que vous en pensez ! A mercredi soir pour la suite !
Chapitre 4 : APPELEZ-CA DU STOÏCISME
J'appréciais vraiment ce que l'on appelait l'amitié. J'aimais bien être ami avec Harry Potter. Il ne partageait pas tous ses secrets avec moi, mais j'étais là. Pourtant, il ne disait pas qu'il aimait bien être ami avec moi. C'était contrariant, sans parler du fait que ça me rendait incertain. Ouais, pas facile à croire, hein ? Draco Malfoy était incertain...
Pendant une semaine, nous traînâmes ensemble. Nous parlions de choses stupides ; nous nous chamaillions ; nous nous moquions de la nouvelle coiffure de Millicent Bulstrode. Nous travaillions ensemble et je l'aidai pour son devoir de potions. En échange, il m'apprit la feinte de Wronski. C'était vraiment dangereux pour lui car nous étions toujours des adversaires au Quidditch. Pourtant, il ne sembla pas s'en préoccuper, et je me demandai si je ne devais pas me sentir insulté par son attitude. Vraiment, il ne semblait pas croire que je pouvais réellement y arriver. Je quittai le terrain, très énervé. Oui, j'avais décidé de me sentir insulté.
« Malfoy, attends ! » cria-t-il, mais je ne me retournai pas.
Et je n'allais pas me retourner. Pour être franc, cette amitié commençait à me taper sur les nerfs.
« Malfoy ! ». Il m'attrapa par la manche et je m'arrêtai de marcher.
« QUOI ? » gueulai-je, énervé.
« Je ne voyais pas ça comme ça ! » répliqua-t-il sur le même ton.
« Je peux te battre, Potter ! Tu penses le contraire mais tu as tort ! Je peux faire la feinte de Wronski »
« Je n'ai jamais dit que tu ne le pouvais pas ! »
« Mais tu l'as laissé entendre ! »
« Non, c'est pas vrai ! »
« Si ! »
« C'était juste pour te taquiner ! »
Me taquiner ? Va au diable, Potter. J'avais besoin d'une bonne douche pour me détendre.
« Bon d'accord », dis-je, abandonnant la partie. « Je vais prendre une douche »
« Je viens avec toi »
Je me figeai immédiatement. Ca ne faisait pas partie du marché. Me doucher avec lui voulait dire partager le même espace avec lui. Je ne pourrais pas le regarder. Je n'étais pas prêt. Il y aurait trop de tentation. Je ne voulais pas détruire le nouveau lien qui s'était crée entre nous en lui sautant dessus au moment où il enlèverait ses vêtements.
« Non, tu restes ici »
« Pourquoi ? »
« Parce que ! Ne discute pas avec moi là-dessus ». J'étais agacé par la tournure que prenait la conversation.
« Je ne comprends pas »
« Alors tu es plus naïf que je ne le pensais »
Une chose que j'avais apprise sur Harry Potter, c'était qu'il était vraiment naïf, mais pas à propos de la vie ou de la trahison. C'était un pro dans ces domaines. Il était naïf en matière de sexe. C'était tellement un novice là-dedans que je me demandais s'il n'était pas encore vierge. Mais nous ne parlions pas beaucoup de sexe, pour des raisons évidentes.
« Je vais me doucher dans ma chambre alors » dis-je.
« Mais Malfoy... »
« Laisse tomber, Potter. Bonne douche »
Et je le laissai seul.
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Le truc c'était qu'avoir Potter à mes côtés presque tous les jours n'était pas vraiment top top, non seulement parce qu'il était ennuyeux et agaçant, mais aussi parce qu'il était aimable et bienveillant avec tout le monde. Ok, il était toujours sombre et il refusait d'en parler, mais il ne traitait personne comme de la merde. Il était trop bien élevé pour ça. Il avait tant de grâce et de bonté que j'avais honte de moi. Nous étions si différents. J'en avais rien à foutre des sentiments de autres mais lui, oui. Et beaucoup.
L'avoir près de moi presque 24h sur 24 et 7 jours sur 7 me faisait seulement tomber encore plus amoureux de lui et ce n'était pas du tout une bonne chose. Je ne voulais pas tomber amoureux de lui. D'accord ?
J'eus un sourire amer, en me disant que Harry n'était pas le seul à faire un blocage à ce niveau.
C'était un ami génial. Je pouvais enfin comprendre pourquoi Weasley était si protecteur avec lui. J'avais de la chance que Hermione -oui, c'était Hermione maintenant - et Weasley sortent enfin ensemble, comme ça je pouvais avoir Harry pour moi tout seul. Weasley s'était beaucoup plaint quand j'avais commencé à traîner avec Harry, mais maintenant il avait appris à accepter. Je devais remercier Hermione pour ça.
C'était la première fois de ma vie que j'avais un ami et je pense que Harry aimait ma compagnie également, parce qu'il était toujours à mes cotés, où que j'aille. « Choquée » était un euphémisme pour décrire ce que pensait l'école de cette amitié. Harry Potter fraternisait avec son pire ennemi.
Et alors ?
A côté du fait que j'aimais bien être l'ami de Harry, ça ne me suffisait pas et il le savait. Je le désirais, encore plus qu'avant. Parfois, je me mettais à rêvasser rien qu'en le regardant. J'aimais la façon dont il suçait sa plume en sucre quand il travaillait, oubliant tout le monde autour de lui. J'aimais la façon dont il se passait la main dans les cheveux, les rendant encore plus ébouriffés que d'habitude. J'aimais la façon dont il se mordillait la lèvre inférieure quand il réfléchissait. J'aimais tout en lui. Je l'aimais.
Mon c?ur se serra en prenant conscience de mes véritables sentiments. J'étais fou amoureux de Harry.
Merde.
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Une autre semaine passa et Harry remarqua que je me conduisais bizarrement avec lui. En fait, j'essayai de l'éviter le plus possible. Je savais que c'était mal. J'étais censé l'aider, pas le repousser. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était dur d'être à côté de lui, sans pouvoir le toucher ou l'embrasser.
Je devais rester stoïque quand j'étais avec lui, mais je ne le pouvais tout simplement pas. Je ne pouvais pas jouer à l'indifférent avec lui. Je l'aimais. Mais je devais essayer. Harry ne m'aimait pas de la même façon que moi je l'aimais, c'était un fait, et peu importait que je le pousse à me lâcher une fois ou deux.
J'avais besoin d'espace. Je souffrais et c'était mauvais. Draco Malfoy ne souffrait pas. Jamais.
« Malfoy ! Malfoy, attends-moi ! » cria-t-il comme je quittais le cours d'Arithmancie.
Je l'attendis. Je n'aurais pas dû, mais je le fis quand même.
« Quoi, Potter ? ». J'essayai de jouer à l'indifférent, une fois de plus.
« Pourquoi est-ce que tu m'ignores ? » demanda-t-il, l'air blessé.
« Je ne savais que tu t'en préoccupais » ricanai-je.
Mon Dieu, j'étais vraiment un connard. Pourquoi ne pouvais-je pas être gentil avec lui, ou au moins faire le compréhensif ? Il traversait une mauvaise période, et tout ce à quoi je pensais, c'était combien je le voulais dans mon lit. Mais à bien y réfléchir, je traversais moi aussi un sale moment. J'avais droit au bonheur. Qu'il aille se faire voir ! Ouais, j'aurais aimé...
« Je n'en ai rien à faire » dit-il, les yeux étincelants de haine. « Tout ce dont je me soucie c'est que tu puisses brûler en enfer »
Il se détourna pour partir mais je me mis sur son chemin.
« Ecoute, je suis désolé » murmurai-je. « Je pense... »
« Je sais » dit-il d'une voix triste.
Je le regardai et je me rendis compte qu'il comprenait. Il savait ce que j'endurais. Il savait que j'étais extrêmement frustré et que je voulais l'embrasser, le toucher et . Enfin, je vais pas vous faire un dessin !
« Est-ce que tu veux un peu d'air ? » demanda-t-il poliment.
Le con ! Je ne voulais pas qu'il soit poli sur ce sujet !
« Peut-être »
Mais qu'est-ce que je disais ? J'étais sur le point de tout casser à cause de mon foutu orgueil.
« Ok, alors je te laisse tranquille » marmonna-t-il, l'air indifférent.
Il faisait l'indifférent maintenant ! Le salaud. Je le détestais tellement ! Ma colère atteignit son point limite.
« Vas te faire foutre, Potter ! » gueulai-je en le repoussant.
Quelques élèves qui passaient par là s'arrêtèrent pour nous regarder. J'en avais rien à faire. Je voulais jeter un sort à Potter.
« Pardon ? »
« J'ai dit d'aller te faire foutre ! Tu n'es pas aussi froid que ça ! »
« T'es cinglé, Malfoy ! »
« Et c'est toi qui me rends dingue ! »
Je pointai ma baguette magique sur lui. Il se renfrogna.
« Ne fais pas ça, Malfoy. Tu sais ce qui est arrivé la dernière fois que tu l'as fait » dit-il froidement.
J'eus un sourire mauvais : « Oh, oui. Je m'en souviens très bien »
Et je me demandai ce qu'il arriverait si je lui jetais un sort devant tout le monde. Est-ce qu'il me plaquerait contre un mur et m'embrasserait ? C'était une possibilité très intéressante. Devrais-je essayer ? Oui, décidai-je.
« Expelliarmus »dit-il calmement, voyant que j'étais distrait, et il me prit ma baguette.
Flûte, flûte et reflûte ! ! Ces stupides Serdaigles se moquaient de moi ! Je fis la seule chose que j'étais capable de faire à ce moment-là. Je lui sautai à la gorge. Nous tombâmes sur le sol et j'essayai de lui donner un coup de poing. Il me prit le bras et inversa notre position pour être au- dessus. Je commençais à être excité et, au lieu de le cogner, je me frottai contre lui. Il me regarda, les yeux écarquillés, et j'eus un sourire victorieux en sentant son érection entre mes jambes. Nous nous donnions vraiment en spectacle.
Il se releva soudainement et je remarquai qu'il tremblait.
« Va au diable » siffla-t-il.
Il - siffla. Il me fit penser à un serpent. C'était moi le serpent ! Ma maison était Serpentard, par Merlin ! Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Je n'étais pas un saint. J'avais des besoins. J'avais de l'ambition. Je voulais qu'il soit à moi. Je ne voulais pas qu'on soit simplement des amis. Je voulais tout.
S'il te plaît, reviens, hurla mon c?ur en le regardant partir.
Je passai le reste de la journée dans ma chambre, me traitant de stupide encore et encore.
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Donc ce fut la fin de mon amitié avec Potter. Ca avait duré quoi ? Deux semaines ? C'était un record pour moi. Je n'avais jamais eu d'amis. Harry était le premier. Il ne me manquait pas. Pas du tout. C'était un petit gamin ennuyeux.
Même quand il était sombre, il était toujours gentil. Moi, je n'étais pas gentil. Ca n'aurait jamais pu marcher entre nous. C'était destiné à finir dans les larmes et la tristesse. Mais je n'étais pas triste. Pas du tout. J'étais...résigné. Ouais, c'était le mot.
Mon Dieu, mais qui est-ce que je bernais ? J'étais vraiment un menteur. Il me manquait tellement. Je voulais m'excuser d'être qui j'étais. A quoi s'attendait-il , de toutes façons ? A ce que je devienne un autre Ron Weasley ? A ce que je sois un autre de ses sous-fifres ? Pas question. J'étais Draco Malfoy. Je n'aimais pas être le deuxième. Je ne l'avais jamais été.
Mais quand même...J'avais presque renoncé à mon orgueil. J'avais besoin de lui parler. Je voulais le taquiner encore et le regarder s'entraîner au Quidditch. Je voulais travailler avec lui et écouter le son de sa voix. Je voulais qu'on redevienne amis.
Pourtant, je ne fis rien du tout. La vie continuait et j'essayais de l'oublier. Le professeur Rogue m'aidait beaucoup sur ce point-là. Depuis que j'étais le Préfet de Serpentard, il me donnait de plus en plus de boulot, dans l'espoir que ça me sortirait Harry de la tête. Ca marcha pendant un temps, jusqu'à ce que Hermione me réprimande deux semaines plus tard, à propos de mon comportement odieux.
« Je te faisais confiance, Malfoy ! Même Ron croyait en toi et t'as tout cassé ! »
« Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? C'est vraiment un petit con. Il me provoque pour ensuite me repousser, comme s'il ne s'était rien passé entre nous. Il nie l'évidence et j'en ai tout simplement marre ! Je ne suis pas son putain de jouet ! » dis-je, en colère.
« Et ce n'est pas le tien » déclara-t-elle.
Et c'est qu'elle avait raison. Merde !
« Tu y étais presque, Malfoy ! Presque ! Il souriait à nouveau, et Ron m'avait même dit que ses cauchemars avaient diminué »
Il faisait des cauchemars ? Bordel de merde ! Je ne le savais pas. Pourquoi personne ne m'en avait parlé ?
« Il s'était presque remis de la mort de Hagrid » continua Hermione. « Tu sais, depuis que ça s'est passé, il refuse d'en parler. Je pense qu'il se sent coupable. Et il était sur le point de se confier à toi ! Il me disait qu'il aimait discuter avec toi parce que tu l'écoutais ! »
Mon c?ur s'apaisa. Il aimait discuter avec moi. Il ne m'avait jamais parlé de ses pensées les plus intimes, à part la fois où il avait avoué qu'il aimait bien Rogue parce qu'il lui avait sauvé la vie plein de fois et qu'il était ce qui se rapprochait le plus d'une image paternelle après Sirius Black et Remus Lupin. Mais Rogue faisait toujours comme s'il n'aimait pas Harry et ça le rendait très triste. C'était la seule fois où il m'avait ouvert son c?ur et où il m'avait laissé lui tenir la main pendant un moment. J'avais adoré cet instant.
Et maintenant il y avait la mort du demi-géant. Je n'avais jamais beaucoup aimé Hagrid. En effet, c'était un géant, même si Dumbledore lui faisait confiance. Pour moi, il était dangereux et peu recommandable. Mais pas pour Harry. Pour lui, Hagrid était un héros. Le héros qui l'avait sauvé des Dursley.
Harry m'avait parlé de lui une fois, mais il n'était pas rentré dans les détails. J'avais vu que ça lui faisait mal d'en parler, donc je n'avais pas insisté. Maintenant, je regrettais de ne pas l'avoir fait. Je ne savais pas qu'il avait été aussi traumatisé par sa mort. Je n'avais jamais su comment il était mort.
« Alors c'est pour ça qu'il est si sombre ? » demandai-je. « Pour Hagrid ? »
« Je ne sais pas, mais je pense que oui. Il ne nous en a jamais parlé, pourtant c'est pas faute d'avoir essayé »
Ce fut à ce moment-là que je décidai de reconquérir Harry Potter. C'était pas grave s'il voulait me faire ramper devant lui. Hermione me dit qu'il était sur le terrain de Quidditch, tout seul et mélancolique. Je l'aperçus, assis sur l'une des estrades, et je remarquai que ses yeux vacillèrent quand il me vit.
« Malfoy. Qu'est-ce que tu fous ici ? Je pensais avoir été très clair quand je t'ai dit d'aller au diable » dit-il.
Il essayait de rester stoïque. Mais je ne l'abandonnerai pas.
« Je suis désolé » dis-je simplement.
Il secoua la tête : « Ca n'a plus d'importance »
« Tu sais que je te veux » dis-je, presque en bégayant.
Il ferma les yeux et secoua de nouveau la tête : « S'il te plaît, va-t'en »
« Je veux...que tu redeviennes mon ami » (1)
Alors il ouvrit lentement les yeux et me regarda.
« Je t'avais dit que je ne savais pas comment être un ami » dis-je, en sachant que cette excuse minable ne suffisait pas.
Il eut un faible sourire : « Ouais, je m'en souviens »
« Alors ? Tu veux bien qu'on redevienne amis ? »
Il hocha simplement la tête. Tout simplement. Mon c?ur s'arrêta de battre car je ne pensais pas que ça allait être si facile.
« Ok » fis-je, sans cacher ma surprise.
Silence.
« Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? » demandai-je.
Et encore une fois, il m'étonna. Il m'embrassa sur la joue et me serra tout contre lui.
« C'est comme ça que les amis se réconcilient ? » plaisantai-je, en répondant à son étreinte.
« Oui » dit-il, et je souris, les yeux clos pour ne pas devenir trop sentimental.
Il nous refait le même coup qu'au chapitre 1, avec « I want you » et « I want you to do something ».
Voilà ! Dites-moi ce que vous en pensez ! A mercredi soir pour la suite !
