Coucou ! ! ! Voici le chapitre 5 ! ! ! Merci pour vos reviews, c'est super
sympa ! Bon aujourd'hui, j'ai plus le temps donc je vais vous répondre :
Sarah : le voici, le voilà, tout chaud, sur un plateau ! (euh, je parle du chapitre là...)
Ange Rogue : merci de me reviewer aussi souvent ! Et oui, je suis d'accord, Malfoy est adorable comme ça enfin, j'le trouve tout le temps adorable, mais bon...
Lilas O'Connor : merci, madame la sorcière et voilà, votre v?u est exaucé, le nouveau chapitre est là ! :)))
Moony White Wolf: toujours aussi élogieuse! Merci!! Mais bon c'est sûr que c'est mieux de la lire en VO, mais bon...
Mae: oui, bon chapitre, total respect à l'auteur, Blanche Malfoy!
Mimi: eh oui, Hagrid est mort et tu sauras dans le prochain chapitre pourquoi! Merci pour tes encouragements et toi, continue ta fic que j'adore!
Enishi : bonne question ! Peut-être les deux en même temps...En tous cas, t'as un début de réponse dans ce chapitre.
Nicolina : merci merci ! je sais, je me répète mais ça me fait carrément plaisir !
Bonne lecture !
Chapitre 5 : APPELEZ-CA DE L'AMITIE
Nous étions à nouveau amis et cette fois je fis de mon mieux pour ne pas tout foutre en l'air. Harry avait accepté mes excuses si volontiers que le moins que je pouvais faire était de bien me conduire avec lui. Nous revînmes donc à notre train-train habituel. Nous travaillions ensemble presque tous les après-midi et je l'aidai même à faire gagner quelques points à Griffondor, bien qu'après coup, je me sentis dégoûté. C'est vrai, aider un Griffondor à gagner des points...Beurk !
Il ne me retoucha pas. Parfois, nous nous donnions de grandes claques sur l'épaule, juste comme deux copains normaux font pour se chamailler. Quelquefois, il me tapotait le dos pour me montrer qu'il faisait attention à moi. Mais il ne me serrait jamais dans ses bras, comme il l'avait fait ce jour-là sur le terrain de Quidditch, et les baisers ne faisaient définitivement pas partie du marché. Nous étions seulement des amis. Des amis qui se désiraient, mais des amis quand même. Rien d'autre.
Est-ce que j'étais frustré par ça ? Bien sûr que je l'étais ! Vous savez, j'avais perdu le compte du nombre de fois où j'avais pris une douche froide après lui avoir parlé. Mais je faisais de mon mieux pour ne pas laisser paraître mes vrais sentiments. Entre vous et moi, je faisais du bon boulot car Harry se sentait de nouveau totalement à l'aise avec moi.
Mais un jour, les choses changèrent.
Une nuit, une semaine avant Noël, nous étions restés jusqu'à minuit à la bibliothèque. Nous avions perdu la notion du temps, à travailler sur un devoir de Potions particulièrement difficile. Je commençais à avoir mal à la tête et j'avais le dos en compote. Je massai maladroitement la zone sensible derrière mon cou et je fermai les yeux de douleur.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il, brisant le silence.
« Rien du tout »
« Comment ça, rien du tout ? Tu sembles souffrir »
Ouais, c'était vrai. J'avais eu un duel désagréable dans le match contre les Serdaigles deux jours plus tôt et mon dos était toujours blessé. Au moins, j'avais gagné. Prenez ça dans les dents, bande de nuls !
« C'est à cause du match, n'est-ce pas ? » demanda-t-il encore.
Cette fois, je décidai de donner une réponse correcte : « Oui. Ce satané attrapeur était un vrai bourrin »
« C'était ta faute, vraiment. Et tu as eu ce que tu as mérité »
J'ouvris brusquement les yeux et le regardai, incrédule : « Pardon ? »
« Tu as très bien entendu, Malfoy »
« Ben alors va te faire voir »
« T'étais bourrin toi aussi. En fait, tu joues tout le temps comme ça. Il s'est simplement défendu. Le frère de Cho n'est pas le genre de mec qui- »
« Le frère de Cho ? » l'interrompis-je.
« Ouais. L'attrapeur de Serdaigle est le frère de Cho Chang. Tu ne le savais pas ? »
Bien sûr que ce démon en herbe était le petit frère de Cho Chang. C'est vrai, tout le monde l'appelait Chang ! J'étais vraiment stupide parfois...Mais là encore, je me préoccupais jamais des subalternes. Et un Serdaigle en plus. Qui diable faisait attention à un Serdaigle ou à un simple Poufsouffle ? Certainement pas moi.
« Crois-le si tu veux, mais je ne savais pas que c'était le frère de Chang » fis-je.
« Eh bien voilà, t'es au courant. J'arrive pas à croire que tu le savais pas. Mais c'est vrai que nous sommes en train de parler de toi et qu'il n'y a que toi qui t'intéresse » déclara-t-il.
Et à en juger par mes dernières pensées, il avait raison. Flûte !
« En tous cas, tu l'as mérité, Malfoy » dit-il en guise de conclusion.
Je fus blessé par ce rude commentaire, mais je ne le montrai pas. Ou tout du moins, je l'espérai.
« Non » dis-je, très énervé. « Le Quidditch est un jeu brutal de toutes façons »
« Tu étais aussi brutal avec Cho, et je t'ai détesté pour ça. Elle était si délicate. Chaque fois qu'elle jouait, on aurait dit une ballerine qui dansait dans les airs » dit-il, l'air presque rêveur.
Je serrai les poings. Je me souvenais de cette garce. Harry avait eu le béguin pour elle et je la haïssais pour cette raison. J'avais été violent avec elle, probablement plus qu'avec n'importe qui d'autre. Peut-être qu'au plus profond de moi je savais déjà que j'aimais Harry et qu'elle était sur mon chemin. Et elle l'était encore, si j'interprétai bien l'étincelle que je voyais dans les yeux de Harry. Il était toujours amoureux de cette pétasse. Qu'il soit damné !
« Tu l'aimes ? » demandai-je aigrement.
Il s'arrêta d'écrire mais ne me regarda pas : « Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Tu le sais très bien. Tu l'aimes ? »
« Tu veux dire, comme un ami ou ... »
« comme un amoureux »
« Peut-être »
Je me raidis et la douleur dans mon dos augmenta.
« Je croyais que nous étions amis. Des amis sont censés se dire ce genre de choses » fis-je observer.
Il parut pensif.
« Tu es sorti avec elle, hein ? »
Je pouvais être très chiant quand je le voulais.
« Non. Après la mort de Cédric, je n'ai pas pu lui demander, tu comprends ? Elle l'aimait »
« C'est des conneries, Potter. Elle le connaissait à peine. Elle l'aimait pour son apparence et sa popularité, comme toutes les autres filles de l'école. S'il était toujours en vie, ça ferait belle lurette qu'elle l'aurait largué pour un autre mâle qui aurait croisé son chemin »
J'avais raison, et Harry le savait. Mais ça ne l'empêcha de me regarder d'un air énervé.
« Ne dis pas ça ! »
« Je te dis la vérité. C'est la vie, Potter »
« Si c'était vrai, alors elle serait sortie avec moi »
« Pas forcément. Mais elle est bien sortie avec toi, n'est-ce pas ? »
Il devint écarlate et je sus que j'avais vu juste. Et je me détestais pour avoir raison.
« Juste...u-une fois...et...et...ce n'était...enfin... » bégaya-t-il.
« Ca n'a pas d'importance, Potter. C'est évident que tu ne l'as jamais oubliée »
J'avais envie de hurler. Jusqu'à cet instant, je n'avais jamais perdu espoir de conquérir le c?ur de Harry, mais maintenant...Il était toujours amoureux de Cho Chang, je pouvais le voir dans ses yeux. Je ne m'étais jamais sentis aussi faible et triste de toute ma vie. Je n'avais aucune chance avec lui.
Je sentis une douleur soudaine, comme si quelqu'un m'avait poignardé dans le dos, et je portai immédiatement la main à ma nuque. J'étais tendu et la souffrance que je ressentais s'était accrue avec cette conversation. Je grimaçai. Pour parler franchement, j'avais vraiment envie de pleurer. Je fermai les yeux et les recouvris de mes mains.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Harry, d'une voix qui trahissait son inquiétude.
J'en souris presque. J'aurais souri si je n'avais pas eu si mal. Comme je ne pouvais pas me fier à ma voix, je secouai simplement la tête. Je l'entendis se rapprocher et s'arrêter juste derrière moi. Je retins mon souffle, attendant son prochain geste. Alors, je sentis une légère pression sur mes épaules et ses mains les malaxèrent. Je ne pus me retenir de gémir.
Il avait des doigts de fée et je commençais à me sentir de plus en plus détendu. De temps à autre, je gémissais de soulagement et de plaisir. J'aimais le doux contact de ses mains sur moi, particulièrement quand il faisait courir ses doigts le long de mon cou. J'étais au paradis.
« C'est bon » murmurai-je.
S'il te plaît, dis-moi que tu ne lui as jamais fait ça, à elle.
Je renversai la tête en arrière et touchai son ventre.
« Est-ce que ça te fait du bien ? » me demanda-t-il doucement.
« Oh, oui »
Il continua de me masser tout doucement et je sentis que je devenais complètement raide. Inconsciemment, je me caressai.
« S'il te plaît... » dis-je malgré moi.
« S'il te plaît quoi ? »
S'il te plaît, embrasse-moi. S'il te plaît, allonge moi sur la table et baise-moi. S'il te plaît, ne t'arrête jamais de me toucher comme ça.
Je me levai d'un coup. Ce n'était pas réel. Harry essayait simplement de m'aider. Ses actes n'étaient pas sensuels, ou calculés pour me rendre dingue. Il ne savait pas qu'il était en train de me rendre fou et que j'étais au bord d'éjaculer dans mon pantalon. Il me détesterait s'il réalisait l'effet qu'il me faisait et ce que je voulais lui faire. Donc je le repoussai violemment pour mettre un large espace entre nous.
Il me regarda, confus : « Quoi ? »
« S'il te plaît, Harry, tu n'es pas aussi naïf. Personne n'est naïf à ce point » soufflai-je.
A cet instant, il remarqua mon « état » et il écarquilla les yeux. J'eus tellement honte de moi que je baissai la tête. Et alors je vis quelque chose qui me fit ouvrir tout grand les yeux. Harry avait lui aussi une érection !
Oh - mon - Dieu.
Je devais en profiter, mais j'étais paralysé. Devais-je compromettre notre amitié ? Et de toutes façons, est-ce que c'était réellement de l'amitié quand les deux se désiraient ? Et puis merde ! Je voulais l'embrasser et je le ferai.
« Harry... »
« Non »
Je me rapprochai de lui.
« Est-ce que je peux... » essayai-je encore, mes lèvres frôlant les siennes.
« Non » souffla-t-il.
« ...t'embrasser ? » osai-je terminer.
Il secoua la tête mais un faible « oui », presque inaudible, sortit de sa bouche.
Je touchai ses lèvres une fois, deux fois, puis je me reculai.
« C'est tellement mal » dit-il, les yeux clos.
Et c'était reparti. Blocage est ton nom.
« Non, ça ne l'est pas ! C'est juste un baiser innocent, Potter. Appelle-ça de l'amitié si tu veux. C'est juste un bisou entre deux amis. Nous n'allons pas en faire tout un plat ! Les amis s'embrassent bien, non ? C'est ce que nous faisons. Il n'y a rien de mauvais ! Rien ! » m'écriai-je, au bord de l'hystérie.
« Ron ne m'a jamais embrassé »' dit-il en ouvrant les yeux pour me regarder.
« Dieu merci. Je veux dire, je-je... »
Il sourit. Ce bâtard souriait ! Tout ce drame à cause d'un satané baiser ! Quand est-ce que ma vie était-elle devenue aussi compliquée ?
« Ecoute, oublions cela, d'accord ? » proposai-je. « Je vais m'asseoir sur ma chaise et faire comme si ça ne s'était jamais passé. Toi, tu vas t'asseoir sur la tienne et faire comme si tu n'avais pas une érection et- »
C'était moi qui disais cela ? Ca ne me ressemblait pas. J'étais gentil !
« Je-je...Je n'ai pas... » essaya-t-il de dire, le visage rouge d'embarras.
J'eus un sourire moqueur. Qui c'est qui bafouillait maintenant ?
« Ecoute, Potter, je n'ai pas envie de tout casser encore une fois. Donc, faisons- »
« Malfoy ? » demanda-t-il soudainement, paraissant...déterminé.
« Quoi ? »
« Tu penses que...Tu penses vraiment que des amis peuvent s'embrasser ? Je veux dire que je pourrai t'embrasser sans en faire toute une affaire, non ? On pourrait inventer une nouvelle loi, ou quelque chose comme ça. Une loi où nous pourrions nous embrasser sans aucun problème. T'es d'accord ? »
Il me regardait avec ses grands yeux verts, attendant ma réponse. J'aurais dû dire non, mais j'étais faible. Cette nouvelle règle n'était pas bonne du tout, mais d'un autre côté... je le désirais tellement. Et j'étais trop faible pour lui dire non. Je savais que cette loi allait tôt ou tard me briser le c?ur, mais je m'en foutais. J'acceptai.
« Nous sommes toujours des amis et rien de plus » déclara-t-il, et j'acquiesçai.
« Oui, Potter. Nous sommes des amis qui s'embrassent de temps en temps »
« Bien »
Et il m'embrassa, d'abord très lentement et doucement. Mes mains glissèrent sur son ventre et il se dégagea sur le champ.
« Pas de ça. Ca ne fait pas partie de notre règle » expliqua-t-il, et j'eus envie de lui casser sa belle petite gueule.
J'allais tellement regretter tout ça.
« Ok » dis-je à contrec?ur. « Où est-ce que je pose mes mains alors ? »
« Tu peux les poser sur mes épaules » proposa-t-il.
Comme une bon sang de fille ! Va te faire voir, Harry Potter !
Maussade, je lui obéis. Il me prit par la taille et recommença à m'embrasser. J'approfondis le baiser. Cette fois, il ne se plaignit pas, ni me repoussa. Ma langue rechercha avidement la sienne et je sentis sa main me presser plus fort contre lui. Nous étions en train de jouer à un jeu dangereux. Ca pouvait partir en live très vite et Harry ne semblait pas s'en rendre compte. Ah, cette satanée innocence ! Toutefois, j'essayais de me contrôler.
Nous continuâmes à nous embrasser pendant un long moment. Inutile de dire qu'à la fin, j'étais plus que simplement excité. J'étais prêt à exploser. Ma virilité palpitait douloureusement dans mon pantalon, et vu la façon dont il gémissait, il devait être dans le même état.
« Je dois y aller » dit-il. « C'est presque une heure du matin »
Je hochai la tête. Nous reprîmes nos esprits, ramassâmes nos affaires et nous dirigeâmes vers les escaliers. Aucun de nous deux ne prononça un mot. Ce fut seulement quand nous atteignîmes l'endroit où nous devions nous séparer que je pris mon courage à deux mains pour lui parler.
« Tu ne vas pas changer d'avis, hein ? ». J'eus envie de me tuer car je paraissais vraiment incertain.
Pouvais-je être plus pathétique ?
« Non. Je ne changerai pas d'avis. C'est moi qui ai crée la loi, non ? ». Il m'embrassa encore une fois. « A demain »
« Potter ! » l'appelai-je juste avant qu'il arrive au bout du couloir.
« Oui ? » dit-il, se retournant vers moi.
« Je...Je voulais juste dire que... »
Je ne voulais pas réellement lui dire quelque chose ; j'essayais juste de le faire rester un peu plus longtemps. Il sourit, comme s'il comprenait, et me dit à voix basse : « Je sais, Malfoy ». Puis il s'en alla.
Ce fut à ce moment que je me souvins de quelque chose qui me rendit vraiment triste. C'était que Harry Potter était un célèbre briseur de règles. Il ne mettra pas longtemps à briser sa propre loi. Il ne mettra pas longtemps à - une fois de plus - me briser le c?ur.
Ah, ça avance, ça avance...Vous aimez ? A vendredi !
Sarah : le voici, le voilà, tout chaud, sur un plateau ! (euh, je parle du chapitre là...)
Ange Rogue : merci de me reviewer aussi souvent ! Et oui, je suis d'accord, Malfoy est adorable comme ça enfin, j'le trouve tout le temps adorable, mais bon...
Lilas O'Connor : merci, madame la sorcière et voilà, votre v?u est exaucé, le nouveau chapitre est là ! :)))
Moony White Wolf: toujours aussi élogieuse! Merci!! Mais bon c'est sûr que c'est mieux de la lire en VO, mais bon...
Mae: oui, bon chapitre, total respect à l'auteur, Blanche Malfoy!
Mimi: eh oui, Hagrid est mort et tu sauras dans le prochain chapitre pourquoi! Merci pour tes encouragements et toi, continue ta fic que j'adore!
Enishi : bonne question ! Peut-être les deux en même temps...En tous cas, t'as un début de réponse dans ce chapitre.
Nicolina : merci merci ! je sais, je me répète mais ça me fait carrément plaisir !
Bonne lecture !
Chapitre 5 : APPELEZ-CA DE L'AMITIE
Nous étions à nouveau amis et cette fois je fis de mon mieux pour ne pas tout foutre en l'air. Harry avait accepté mes excuses si volontiers que le moins que je pouvais faire était de bien me conduire avec lui. Nous revînmes donc à notre train-train habituel. Nous travaillions ensemble presque tous les après-midi et je l'aidai même à faire gagner quelques points à Griffondor, bien qu'après coup, je me sentis dégoûté. C'est vrai, aider un Griffondor à gagner des points...Beurk !
Il ne me retoucha pas. Parfois, nous nous donnions de grandes claques sur l'épaule, juste comme deux copains normaux font pour se chamailler. Quelquefois, il me tapotait le dos pour me montrer qu'il faisait attention à moi. Mais il ne me serrait jamais dans ses bras, comme il l'avait fait ce jour-là sur le terrain de Quidditch, et les baisers ne faisaient définitivement pas partie du marché. Nous étions seulement des amis. Des amis qui se désiraient, mais des amis quand même. Rien d'autre.
Est-ce que j'étais frustré par ça ? Bien sûr que je l'étais ! Vous savez, j'avais perdu le compte du nombre de fois où j'avais pris une douche froide après lui avoir parlé. Mais je faisais de mon mieux pour ne pas laisser paraître mes vrais sentiments. Entre vous et moi, je faisais du bon boulot car Harry se sentait de nouveau totalement à l'aise avec moi.
Mais un jour, les choses changèrent.
Une nuit, une semaine avant Noël, nous étions restés jusqu'à minuit à la bibliothèque. Nous avions perdu la notion du temps, à travailler sur un devoir de Potions particulièrement difficile. Je commençais à avoir mal à la tête et j'avais le dos en compote. Je massai maladroitement la zone sensible derrière mon cou et je fermai les yeux de douleur.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il, brisant le silence.
« Rien du tout »
« Comment ça, rien du tout ? Tu sembles souffrir »
Ouais, c'était vrai. J'avais eu un duel désagréable dans le match contre les Serdaigles deux jours plus tôt et mon dos était toujours blessé. Au moins, j'avais gagné. Prenez ça dans les dents, bande de nuls !
« C'est à cause du match, n'est-ce pas ? » demanda-t-il encore.
Cette fois, je décidai de donner une réponse correcte : « Oui. Ce satané attrapeur était un vrai bourrin »
« C'était ta faute, vraiment. Et tu as eu ce que tu as mérité »
J'ouvris brusquement les yeux et le regardai, incrédule : « Pardon ? »
« Tu as très bien entendu, Malfoy »
« Ben alors va te faire voir »
« T'étais bourrin toi aussi. En fait, tu joues tout le temps comme ça. Il s'est simplement défendu. Le frère de Cho n'est pas le genre de mec qui- »
« Le frère de Cho ? » l'interrompis-je.
« Ouais. L'attrapeur de Serdaigle est le frère de Cho Chang. Tu ne le savais pas ? »
Bien sûr que ce démon en herbe était le petit frère de Cho Chang. C'est vrai, tout le monde l'appelait Chang ! J'étais vraiment stupide parfois...Mais là encore, je me préoccupais jamais des subalternes. Et un Serdaigle en plus. Qui diable faisait attention à un Serdaigle ou à un simple Poufsouffle ? Certainement pas moi.
« Crois-le si tu veux, mais je ne savais pas que c'était le frère de Chang » fis-je.
« Eh bien voilà, t'es au courant. J'arrive pas à croire que tu le savais pas. Mais c'est vrai que nous sommes en train de parler de toi et qu'il n'y a que toi qui t'intéresse » déclara-t-il.
Et à en juger par mes dernières pensées, il avait raison. Flûte !
« En tous cas, tu l'as mérité, Malfoy » dit-il en guise de conclusion.
Je fus blessé par ce rude commentaire, mais je ne le montrai pas. Ou tout du moins, je l'espérai.
« Non » dis-je, très énervé. « Le Quidditch est un jeu brutal de toutes façons »
« Tu étais aussi brutal avec Cho, et je t'ai détesté pour ça. Elle était si délicate. Chaque fois qu'elle jouait, on aurait dit une ballerine qui dansait dans les airs » dit-il, l'air presque rêveur.
Je serrai les poings. Je me souvenais de cette garce. Harry avait eu le béguin pour elle et je la haïssais pour cette raison. J'avais été violent avec elle, probablement plus qu'avec n'importe qui d'autre. Peut-être qu'au plus profond de moi je savais déjà que j'aimais Harry et qu'elle était sur mon chemin. Et elle l'était encore, si j'interprétai bien l'étincelle que je voyais dans les yeux de Harry. Il était toujours amoureux de cette pétasse. Qu'il soit damné !
« Tu l'aimes ? » demandai-je aigrement.
Il s'arrêta d'écrire mais ne me regarda pas : « Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Tu le sais très bien. Tu l'aimes ? »
« Tu veux dire, comme un ami ou ... »
« comme un amoureux »
« Peut-être »
Je me raidis et la douleur dans mon dos augmenta.
« Je croyais que nous étions amis. Des amis sont censés se dire ce genre de choses » fis-je observer.
Il parut pensif.
« Tu es sorti avec elle, hein ? »
Je pouvais être très chiant quand je le voulais.
« Non. Après la mort de Cédric, je n'ai pas pu lui demander, tu comprends ? Elle l'aimait »
« C'est des conneries, Potter. Elle le connaissait à peine. Elle l'aimait pour son apparence et sa popularité, comme toutes les autres filles de l'école. S'il était toujours en vie, ça ferait belle lurette qu'elle l'aurait largué pour un autre mâle qui aurait croisé son chemin »
J'avais raison, et Harry le savait. Mais ça ne l'empêcha de me regarder d'un air énervé.
« Ne dis pas ça ! »
« Je te dis la vérité. C'est la vie, Potter »
« Si c'était vrai, alors elle serait sortie avec moi »
« Pas forcément. Mais elle est bien sortie avec toi, n'est-ce pas ? »
Il devint écarlate et je sus que j'avais vu juste. Et je me détestais pour avoir raison.
« Juste...u-une fois...et...et...ce n'était...enfin... » bégaya-t-il.
« Ca n'a pas d'importance, Potter. C'est évident que tu ne l'as jamais oubliée »
J'avais envie de hurler. Jusqu'à cet instant, je n'avais jamais perdu espoir de conquérir le c?ur de Harry, mais maintenant...Il était toujours amoureux de Cho Chang, je pouvais le voir dans ses yeux. Je ne m'étais jamais sentis aussi faible et triste de toute ma vie. Je n'avais aucune chance avec lui.
Je sentis une douleur soudaine, comme si quelqu'un m'avait poignardé dans le dos, et je portai immédiatement la main à ma nuque. J'étais tendu et la souffrance que je ressentais s'était accrue avec cette conversation. Je grimaçai. Pour parler franchement, j'avais vraiment envie de pleurer. Je fermai les yeux et les recouvris de mes mains.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Harry, d'une voix qui trahissait son inquiétude.
J'en souris presque. J'aurais souri si je n'avais pas eu si mal. Comme je ne pouvais pas me fier à ma voix, je secouai simplement la tête. Je l'entendis se rapprocher et s'arrêter juste derrière moi. Je retins mon souffle, attendant son prochain geste. Alors, je sentis une légère pression sur mes épaules et ses mains les malaxèrent. Je ne pus me retenir de gémir.
Il avait des doigts de fée et je commençais à me sentir de plus en plus détendu. De temps à autre, je gémissais de soulagement et de plaisir. J'aimais le doux contact de ses mains sur moi, particulièrement quand il faisait courir ses doigts le long de mon cou. J'étais au paradis.
« C'est bon » murmurai-je.
S'il te plaît, dis-moi que tu ne lui as jamais fait ça, à elle.
Je renversai la tête en arrière et touchai son ventre.
« Est-ce que ça te fait du bien ? » me demanda-t-il doucement.
« Oh, oui »
Il continua de me masser tout doucement et je sentis que je devenais complètement raide. Inconsciemment, je me caressai.
« S'il te plaît... » dis-je malgré moi.
« S'il te plaît quoi ? »
S'il te plaît, embrasse-moi. S'il te plaît, allonge moi sur la table et baise-moi. S'il te plaît, ne t'arrête jamais de me toucher comme ça.
Je me levai d'un coup. Ce n'était pas réel. Harry essayait simplement de m'aider. Ses actes n'étaient pas sensuels, ou calculés pour me rendre dingue. Il ne savait pas qu'il était en train de me rendre fou et que j'étais au bord d'éjaculer dans mon pantalon. Il me détesterait s'il réalisait l'effet qu'il me faisait et ce que je voulais lui faire. Donc je le repoussai violemment pour mettre un large espace entre nous.
Il me regarda, confus : « Quoi ? »
« S'il te plaît, Harry, tu n'es pas aussi naïf. Personne n'est naïf à ce point » soufflai-je.
A cet instant, il remarqua mon « état » et il écarquilla les yeux. J'eus tellement honte de moi que je baissai la tête. Et alors je vis quelque chose qui me fit ouvrir tout grand les yeux. Harry avait lui aussi une érection !
Oh - mon - Dieu.
Je devais en profiter, mais j'étais paralysé. Devais-je compromettre notre amitié ? Et de toutes façons, est-ce que c'était réellement de l'amitié quand les deux se désiraient ? Et puis merde ! Je voulais l'embrasser et je le ferai.
« Harry... »
« Non »
Je me rapprochai de lui.
« Est-ce que je peux... » essayai-je encore, mes lèvres frôlant les siennes.
« Non » souffla-t-il.
« ...t'embrasser ? » osai-je terminer.
Il secoua la tête mais un faible « oui », presque inaudible, sortit de sa bouche.
Je touchai ses lèvres une fois, deux fois, puis je me reculai.
« C'est tellement mal » dit-il, les yeux clos.
Et c'était reparti. Blocage est ton nom.
« Non, ça ne l'est pas ! C'est juste un baiser innocent, Potter. Appelle-ça de l'amitié si tu veux. C'est juste un bisou entre deux amis. Nous n'allons pas en faire tout un plat ! Les amis s'embrassent bien, non ? C'est ce que nous faisons. Il n'y a rien de mauvais ! Rien ! » m'écriai-je, au bord de l'hystérie.
« Ron ne m'a jamais embrassé »' dit-il en ouvrant les yeux pour me regarder.
« Dieu merci. Je veux dire, je-je... »
Il sourit. Ce bâtard souriait ! Tout ce drame à cause d'un satané baiser ! Quand est-ce que ma vie était-elle devenue aussi compliquée ?
« Ecoute, oublions cela, d'accord ? » proposai-je. « Je vais m'asseoir sur ma chaise et faire comme si ça ne s'était jamais passé. Toi, tu vas t'asseoir sur la tienne et faire comme si tu n'avais pas une érection et- »
C'était moi qui disais cela ? Ca ne me ressemblait pas. J'étais gentil !
« Je-je...Je n'ai pas... » essaya-t-il de dire, le visage rouge d'embarras.
J'eus un sourire moqueur. Qui c'est qui bafouillait maintenant ?
« Ecoute, Potter, je n'ai pas envie de tout casser encore une fois. Donc, faisons- »
« Malfoy ? » demanda-t-il soudainement, paraissant...déterminé.
« Quoi ? »
« Tu penses que...Tu penses vraiment que des amis peuvent s'embrasser ? Je veux dire que je pourrai t'embrasser sans en faire toute une affaire, non ? On pourrait inventer une nouvelle loi, ou quelque chose comme ça. Une loi où nous pourrions nous embrasser sans aucun problème. T'es d'accord ? »
Il me regardait avec ses grands yeux verts, attendant ma réponse. J'aurais dû dire non, mais j'étais faible. Cette nouvelle règle n'était pas bonne du tout, mais d'un autre côté... je le désirais tellement. Et j'étais trop faible pour lui dire non. Je savais que cette loi allait tôt ou tard me briser le c?ur, mais je m'en foutais. J'acceptai.
« Nous sommes toujours des amis et rien de plus » déclara-t-il, et j'acquiesçai.
« Oui, Potter. Nous sommes des amis qui s'embrassent de temps en temps »
« Bien »
Et il m'embrassa, d'abord très lentement et doucement. Mes mains glissèrent sur son ventre et il se dégagea sur le champ.
« Pas de ça. Ca ne fait pas partie de notre règle » expliqua-t-il, et j'eus envie de lui casser sa belle petite gueule.
J'allais tellement regretter tout ça.
« Ok » dis-je à contrec?ur. « Où est-ce que je pose mes mains alors ? »
« Tu peux les poser sur mes épaules » proposa-t-il.
Comme une bon sang de fille ! Va te faire voir, Harry Potter !
Maussade, je lui obéis. Il me prit par la taille et recommença à m'embrasser. J'approfondis le baiser. Cette fois, il ne se plaignit pas, ni me repoussa. Ma langue rechercha avidement la sienne et je sentis sa main me presser plus fort contre lui. Nous étions en train de jouer à un jeu dangereux. Ca pouvait partir en live très vite et Harry ne semblait pas s'en rendre compte. Ah, cette satanée innocence ! Toutefois, j'essayais de me contrôler.
Nous continuâmes à nous embrasser pendant un long moment. Inutile de dire qu'à la fin, j'étais plus que simplement excité. J'étais prêt à exploser. Ma virilité palpitait douloureusement dans mon pantalon, et vu la façon dont il gémissait, il devait être dans le même état.
« Je dois y aller » dit-il. « C'est presque une heure du matin »
Je hochai la tête. Nous reprîmes nos esprits, ramassâmes nos affaires et nous dirigeâmes vers les escaliers. Aucun de nous deux ne prononça un mot. Ce fut seulement quand nous atteignîmes l'endroit où nous devions nous séparer que je pris mon courage à deux mains pour lui parler.
« Tu ne vas pas changer d'avis, hein ? ». J'eus envie de me tuer car je paraissais vraiment incertain.
Pouvais-je être plus pathétique ?
« Non. Je ne changerai pas d'avis. C'est moi qui ai crée la loi, non ? ». Il m'embrassa encore une fois. « A demain »
« Potter ! » l'appelai-je juste avant qu'il arrive au bout du couloir.
« Oui ? » dit-il, se retournant vers moi.
« Je...Je voulais juste dire que... »
Je ne voulais pas réellement lui dire quelque chose ; j'essayais juste de le faire rester un peu plus longtemps. Il sourit, comme s'il comprenait, et me dit à voix basse : « Je sais, Malfoy ». Puis il s'en alla.
Ce fut à ce moment que je me souvins de quelque chose qui me rendit vraiment triste. C'était que Harry Potter était un célèbre briseur de règles. Il ne mettra pas longtemps à briser sa propre loi. Il ne mettra pas longtemps à - une fois de plus - me briser le c?ur.
Ah, ça avance, ça avance...Vous aimez ? A vendredi !
