Coucou ! C'est bizarre, mais j'ai l'impression que vous avez bien aimé le
chapitre 8...Je me demande pourquoi...C'est étonnant...Ah ah ah ! Vous
voulez que je vous dise un truc qui, je pense, va vous faire plaisir ? ? ?
Y'en aura un autre ! Oui, oui, un peu différent, mais enfin, j'en dis pas
plus, je ne vends pas la mèche ! Merci pour vos reviews, elles étaient
adorables, comme vous d'ailleurs (faudrait que je change de disque).
Mimi : Ah, toujours fidèle au poste ! C'est-y pas adorable ! Bon, donc tu as aimé le lemon, tant mieux, ça veut dire que je me suis pas trop mal débrouillée pour le traduire. Par contre, je boude car y'a toujours pas la suite de ta fic ! Bouhhhh !
Poucycatt : non, non, je te rassure, Draco ne dormait pas encore, il a entendu ! Merci pour ces compliments !
Headmaze : merci merci, c'est gentil ! C'est vrai que pour le jeu de mots, ça m'est venu tout de suite, mais l'original est mieux, c'est normal !
Cora : donc toi aussi, t'a adoré ce chapitre, c'est bizarre quand même...lol. Merci et voici la suite.
Glenouille : bonjour à toi, ô nouvelle revieweuse (enfin, je te vois bien en fille alors si t'es un mec...oups, désolée !). Merci pour les compliments sur la traduction. En tous cas, sache que je respecterai toujours les délais (sauf truc très grave évidemment, ou pendant mes terminaux en mai/juin, mais dans ce cas je préviendrai), à savoir un chapitre tous les deux jours. Je trouve que c'est un bon délai, puisque je peux prendre un peu d'avance, faire mes devoirs, et surtout garder un peu de suspense pour vous, parce que c'est pas drôle d'avoir tout d'un coup, non ?
Marsupi : de rien, c'est tout à fait normal, et je suis très contente que tu aimes cette fic.
Elava : alors, comme ça, toi aussi t'as adoré...ah lala, quand même, pourquoi tout le monde aime les lemon ? Et pourquoi je les traduis ? LOL
Nicolina : c'est vrai que ça résume assez bien ta pensée ! En tous cas, j'espère que la suite va te plaire, même si on change un peu de registre (rien qu'à voir le titre...)
Ange Rogue : kikou toi ! Ah, encore une enthousiaste ! C'est vrai qu'ils vont très bien ensemble...Mais bon, Draco et Hermione y sont mimis aussi, non ?
Bonne lecture et, comme toujours, j'attends vos impressions !
Chapitre 9 : APPELEZ-CA DE LA SOUFFRANCE
Inutile de dire que Harry et moi, nous nous entendions bien. Harry était incroyable. Après cette nuit, il devint un mordu du sexe. Et il pensait que j'étais sa « sex machine » (1). Non pas que je m'en plaignais. Loin de là ! Sous cette apparence calme et timide, se cachaient le c?ur et les passions d'un lion. Peut-être que c'était pour ça que le Choixpeau Magique l'avait mis à Griffondor.
Et le meilleur de tout était qu'il m'appelait désormais Draco.
Il ne semblait jamais se lasser de moi, et j'étais pareil. Pendant deux semaines, nous eûmes le même train-train quotidien. Nous allions en classe, rêvassions l'un de l'autre pendant les cours - enfin, moi au moins - et puis nous retrouvions dans ma chambre. Quand le besoin de l'autre devenait trop pressant, nous allions dans la salle de cours vide la plus proche et nous jetions un sort d'intimité pour empêcher les gens d'entrer.
Mais les moments que je préférais étaient ceux passés dans ma chambre.
« Je viens de me souvenir de quelque chose » me dit-il un vendredi soir, alors que nous étions couchés sur le canapé.
« Quoi ? »
« Tu n'as jamais dansé la Macarena »
Je le regardai en fronçant les sourcils. « Tu n'es pas sérieux ? »
« Nous avions fait un pari et j'ai gagné. Tu avais dit que je pouvais te demander ce que je voulais et- »
« Ouais, ouais, je m'en souviens. Et alors ? Je croyais que le baiser était ta requête »
« Non, le baiser était... ». Il s'arrêta, comme s'il avait peur de quelque chose.
« Quoi ? Le baiser était quoi ? »
« Rien. Oublie ça »
« Oh, allez, Harry. Tu peux me le dire ». Je lui mordillai le lobe de l'oreille et il gémit.
« Le baiser était...un moment d'inspiration » murmura-t-il.
Mon c?ur commença à battre plus fort dans ma poitrine et je l'embrassai sur la bouche.
« Merci » dis-je contre ses lèvres.
« Pour quoi ? » demanda-t-il, les yeux emplis de stupéfaction.
« Pour m'avoir dit ça »
Et je l'embrassai à nouveau.
****
Non, je n'ai pas dansé la Macarena, pas sur la table des Serpentards en tous cas. Il me la fit danser pour lui une nuit dans ma chambre , alors que nous étions tous les deux nus et étendus sur mon lit. La conversation débuta par des taquineries et se termina avec lui, debout sur le lit et dansant pour moi, afin que je puisse mémoriser les mouvements. Je rigolai, bien sûr. C'était vraiment tordant de le voir remuer les bras et les hanches comme ça. Et il était nu, ce qui ne gâchait rien, au contraire. J'adorai ça. Il me frappa avec son oreiller - il en avait un à lui maintenant - et je le pris au piège sous mon corps. Il s'ouvrit pour moi et ce fut bien mieux que la danse.
Mais je finis par danser pour lui. Je devais le rendre heureux, vous comprenez ? Ce fut le moment le plus humiliant et le plus ridicule de toute ma vie. J'étais debout sur le plancher et j'essayai tant bien que mal de me souvenir des mouvements -mais j'avais refusé d'être nu donc j'avais un caleçon. Ce fut à son tour de rire et au bout d'un moment, je ne pus m'empêcher de rire, moi aussi (2).
« Si tu me demandes encore une fois de le refaire... ». Je laissai la phrase en suspens.
« Mais t'es si mignon quand tu le fais » dit Harry en me serrant contre son corps.
« Tu me trouves mignon ? »
« Ouais »
Nous nous regardâmes intensément. Il était adorable cette nuit. Alors, je le possédai une fois encore.
****
Je lui écrivis un poème. Ouais, ouais. Je sais. C'était l'apothéose de mon romantisme stupide. Mais j'étais amoureux. Et soyez assurés que mon poème ne ressemblait aucunement à celui que Ginny Weasley lui avait envoyé une fois pour la Saint Valentin - vous savez, celui qui comparait les yeux de Harry à un crapaud, cette espèce d'immondice abjecte qu'elle avait osé lui écrire.
Mon poème, comme tout ce que je faisais, était une ?uvre d'art. Et quand Hedwige le lui apporta au petit déjeuner, je vis sa bouche s'entrouvrir et un sourire éclatant apparaître sur son visage. Il me regarda depuis la table des Griffondor et chuchota un merci. Quelques élèves nous dévisagèrent avec curiosité. Notre relation était toujours secrète. Seuls Ron et Hermione étaient au courant. Bon, je pense que Dumbledore en avait une petite idée, lui aussi. Et Rogue. Ce n'était pas bon du tout. En fait, c'était une catastrophe.
Et ce fut la cause de tout. Ca et Cho Chang.
****
Rogue n'appréciait pas le fait que mon lien avec Harry se renforçait de plus en plus, mais c'était ma faute, et non celle de Harry. En tant que Préfet, je ne me conduisais pas correctement. Tous les trois jours, nous avions des réunions ennuyeuses pour discuter de choses stupides. Je détestais ça, et quand Harry commença à me réclamer de plus en plus de mon temps, qui étais-je pour refuser ses désirs ? Je séchais donc les réunions et Rogue me réprimanda.
Il y avait aussi cette règle qui disait que chaque soir jusqu'à minuit, un Préfet ou une Préfète devait faire une ronde autour du château pour voir si nous pouvions trouver et enlever des points aux couples qui étaient dehors après le couvre-feu, ou à des élèves comme Harry, qui aimait simplement enfreindre les règles dès que cela lui était possible.
Je préférais passer mes nuits avec Harry. Et, encore une fois, Rogue découvrit mon relâchement et me tua presque. Il blâma Harry, et moi je me blâmai. Harry ne m'attachait pas à mon lit pour m'empêcher de sortir. Hmm...c'était une pensée intéressante. Harry et moi dans mon lit...nus...lui attaché, prêt à réaliser mes rêves... Mais j'oubliai un élément : je n'avais jamais parlé à Harry de mes devoirs en tant que Préfet et il ne m'avait jamais rien demandé. Par conséquent, il ne savait pas que je manquais à mes obligations pour être avec lui.
Malheureusement, il apprit cette histoire. Rogue lui dit un jour après les cours que, à cause de lui, je risquais de perdre mon poste de Préfet. J'avais failli manquer cette conversation. Grâce à Dieu, j'avais oublié un livre dans la salle et je dus y retourner pour le prendre. Alors j'entendis ce que Rogue lui disait et j'eus envie de lui sauter à la gorge. Harry ne dit rien, ce qui m'inquiéta. J'eus peur qu'il ne le prenne dans le mauvais sens. Et en effet, ce fut exactement ce qui arriva.
Quelques minutes plus tard, je l'entraînai dans une salle vide et je lui dis que j'avais surpris sa conversation avec Rogue et que ce n'était pas sa faute si je risquais de perdre mon badge de Préfet. J'en avais rien à faire de toutes façons. Il y eut un temps où je m'en préoccupais, principalement à cause de mon père, mais maintenant il n'était plus là pour me faire culpabiliser, donc j'en avais rien à foutre. Pourtant, Harry, lui, s'en préoccupait.
« Je ne sais pas. Peut-être qu'on devrait faire une pause, tous les deux » dit-il, la tête baissée.
« Non ! Ce n'est pas ta faute »
« Bien sûr que ça l'est ! Je suis tout le temps avec toi ! Et Rogue a été très clair sur le fait qu'il n'appréciait pas ce qu'il y avait entre nous »
J'avais tellement envie de tuer Rogue. « « Ecoute, j'en ai rien à faire de ce badge ». Je l'enlevai de mon t-shirt et le balançai par terre. « Je n'en ai rien à faire de Rogue et de sa mentalité débile, ou s'il approuve notre relation ou pas. Je me préoccupe seulement de nous. Tu t'occupes tant que ça de son opinion ? »
« Non. Mais je ne veux pas te faire du tort. Je ne veux pas que tu perdes ton badge à cause de moi »
« Je te dis que ce n'est pas ta faute ! »
« Si, ça l'est ! Et ne discute pas avec moi là-dessus »
« Qu'est-ce que ça veut dire alors ? Que tu veux rompre ? » Je sentis une boule se former dans ma gorge.
« Rompre ? On n'est même pas un couple ! »
« Pardon ? »
« On n'est pas un couple. Ce sont les couples qui rompent. On est des amis et- »
« Des amis ? ». Je sentis mon sang se glacer dans mes veines. « Après tout ce que nous avons fait ensemble, tu crois toujours que nous sommes juste des amis ? Je ne peux pas te croire ». Je passai la main dans mes cheveux et les ébouriffait. « Va te faire foutre, Potter. J'en peux plus. Tu veux une pause ? TRES BIEN ! J'en ai marre de ton petit jeu ! Une minute, tu veux de moi, et celle d'après, non. Je ne peux pas vivre comme ça ! Je t'aime ». Ma voix se brisa et je sentis les larmes arriver. Il fallait que je sorte. « Tu sais quoi ? C'est pas ta faute. Pas vraiment. C'est ma faute si je suis si têtu. Je croyais que j'arriverais à te faire tomber amoureux de moi. Mais c'est clair que je ne le peux pas. Tu es toujours amoureux de Cho Chang. Tu veux un conseil ? ». Non, Draco, ne fais pas ça. « Parle-lui. Dis-lui ce que tu ressens. Vois si elle ressent la même chose. Sois heureux. Quoi qu'il arrive »
Je passai devant lui pour sortir de la pièce, la tête basse et le c?ur brisé. Je sentis que mes larmes étaient prêtes à tomber, donc j'accélérai le pas pour qu'il ne puisse pas me voir pleurer. Mais il me tira en arrière et ferma la porte. Puis il me plaqua contre le mur et pointa son index sur moi avec une rage que je ne lui avait jamais vue.
« Ne fais pas des suppositions sur moi ! » cria-t-il.
« J'ai parfaitement le droit de supposer des trucs sur toi parce que tu ne me dis absolument rien ! »
Avez-vous déjà remarqué que quand vous vous disputiez avec quelqu'un, tous les sujets agaçants revenaient soudainement à la surface ? Tous ces petits détails que Harry et moi avions laissé en suspens ressortaient à présent. Et cette fois, je voulais être sûr que nous parlerions de tout ça une bonne fois pour toutes. Donc nous nous hurlâmes dessus. Il m'accusa et je l'accusai. Je crois que même mes rendez-vous avec Hermione furent mis sur le tapis.
« Qu'est-ce que tu as ? » demandai-je, soudain très fatigué par tout ça.
« Qu'est-ce que tu as, TOI ? T'es sur le point de perdre ton poste et t'en as rien à foutre »
« Pourquoi tu t'en préoccupes autant ? C'est mon problème ! »
« Je m'en occupe parce que être Préfet suppose être responsable, Malfoy. Tu es responsable de ta maison. Tu travailles en parfait accord avec Rogue. Tu es responsable de toutes les règles de conduite. Tu peux les améliorer si tu veux. Mais t'es trop égoïste pour t'en occuper. Tu ne penses qu'à toi- même et à tes besoins. Tu te fous de moi. Je suis juste un défi pour toi. Tu prétends m'aimer mais où étais-tu quand j'avais le plus besoin de toi ? Quand mon monde s'effondra autour de moi et que les personnes que j'aimais moururent à cause de moi ? Quand Voldemort m'obligea à regarder Hagrid se faire torturer et puis tuer... ». Il ferma les yeux et je vis qu'il essayait désespérément de retenir ses larmes. « Et puis, quand tout fut terminé, tout autour de moi les gens continuèrent à vivre comme si rien ne s'était passé ! Et ils voulaient que je redevienne comme avant, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais tout simplement pas. Et toi...tu ne t'es jamais préoccupé de ses choses-là. Et tu ne t'en préoccupes toujours pas »
Qu'est-ce qu'il voulait que je dise ? Il avait raison. J'étais un salaud qui ne servait à rien.
« Tu as toujours eu la vie facile, Malfoy »
Oh non, Potter, ne t'engage pas là-dedans. C'était une blessure qui ne s'était pas encore cicatrisée.
« Je veux dire, même si ton père était un Mangemort, il t'aimait, d'accord ? Et ta mère aussi. Tu as toujours eu ce que tu voulais. Ton père a acheté des balais à toute l'équipe de Serpentard juste à cause de toi »
« Mon père ne m'a jamais aimé, et ma mère non plus d'ailleurs » avouai-je.
« Quoi ? ». Il semblait surpris. « Mais tu recevais toujours des cadeaux de ta mère et... »
« Tout des mensonges pour sauvegarder les apparences de la parfaite famille Malfoy. Je ne peux pas beaucoup me plaindre. Tu as raison quand tu dis que j'ai toujours eu ce que je voulais. Mais tu n'as pas été le seul à souffrir quand Voldemort est redevenu tout puissant »
« Tu n'as jamais pris parti » me fit-il froidement remarquer.
J'eus un sourire amer. « Non, c'est vrai. Parce qu'à la fin, je ne voulais pas faire partie des plans insensés de Voldemort, mais en même temps je ne voulais pas me battre du côté de l'Ordre car je n'étais pas assez bon pour y entrer. Mais j'ai essayé... ». La voix me manqua et je le maudis silencieusement pour m'obliger à me souvenir de ça. « Tu étais désespéré quand Hermione disparut. Elle avait été faite prisonnière par Voldemort. Il voulait la tuer devant toi. Je ne pouvais pas laisser ça arriver car je savais que ça te détruirait. Alors je fis ce que je devais faire. Je la libérai et j'en payai le prix »
Maintenant, c'était moi qui pleurait. Des larmes silencieuses. Des larmes coulaient, mais je ne faisais aucun bruit. Tout comme lui. Et il paraissait si surpris. Je pense qu'il croyait que j'étais le seul qui n'avait pas souffert des combats contre Voldemort, mais il ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda-t-il.
« Qu'est-ce que tu crois ? J'ai été torturé. J'ai frôlé la mort. Rogue m'a sauvé à la dernière minute » dis-je en haussant les épaules.
« Je ne savais pas... » murmura-t-il.
« Oh, tu ne sais pas un tas de choses. Tu penses être le seul à avoir souffert ? Des centaines de personnes ont perdu des parents, des amis et des amants. Et oui, ils continuent, en faisant semblant que rien ne soit arrivé. Tu sais pourquoi ? Parce que c'est la seule façon de s'en sortir ! Les nouvelles générations n'ont pas à payer le prix de nos erreurs ! La vie continue ! Je ne dis pas que nous devrions oublier tout ça. Bien sûr que non ! Mais nous ne pouvons pas nous effondrer car sinon, Voldemort gagne ! Peut-être que tu ne t'en rends pas compte, mais il t'a eu, Harry. Tu l'as vaincu, mais une partie de toi est morte avec lui »
Je n'arrivais pas à croire que j'avais dit tout ça. Ce n'était pas du tout moi. Mais je continuai de parler. J'avais gardé ces sentiments en moi pendant si longtemps que maintenant qu'ils sortaient enfin, je ne pouvais plus les arrêter.
« C'est TOI qui ne devrait pas faire des suppositions sur moi ! Tu ne me connais pas ! Tu n'as jamais voulu me connaître ! » criai-je. « Et ne t'avise pas de dire que je ne t'aime pas. Tu ne me connais pas assez pour affirmer cela. Je t'aime, et Dieu seul sait pourquoi ! »
Maintenant que j'avais dit tout ce que je voulais, je me sentais fatigué, confus et plein de regrets. Je souffrais, il souffrait, et une fois de plus on était foutu. Il s'assit sur le sol poussiéreux, l'air si perdu que j'eus envie de le serrer dans mes bras. Pourtant, je n'osai pas bouger.
« Je crois...je crois que c'est moi l'égoïste alors » murmura-t-il.
Merde. Je voulais tellement dire quelque chose mais les mots restaient coincés dans ma gorge. Et mes larmes continuaient de couler, comme un putain de déluge !
« C'est juste que...je suis tellement perdu... » dit-il.
Je pus enfin faire bouger mes pieds et je m'agenouillai devant lui. « Tu n'es pas égoïste, Harry »
« Si, je le suis. Je t'ai observé, ces derniers temps. Tu fais le dur, mais en même temps tu fais toutes ces choses, comme aider Neville à faire ses devoirs de Potions. Tu le détestais et pourtant, tu étais là, à lui apprendre des trucs avec une patience que je ne t'avais jamais vue. Et tu m'as aidé de toutes les manières possibles, ne te décourageant pas malgré le nombre de fois où je t'ai envoyé balader. Tu es toujours là, malgré tout ce que je t'ai dit ! Je te fais du mal, je continue de te repousser et tu continues de revenir. Je ne te mérite pas. Je ne mérite pas ton amour. Je ne mérite l'amour de personne »
C'était juste une question de temps avant qu'il ne craque. Et quand il le fit, je le pris dans mes bras. Nous pleurâmes ensemble, pour tout se qui arrivait de mal dans nos vies. Nous pleurâmes l'un pour l'autre. Je lui murmurai que j'étais désolé. Il secoua la tête et me serra plus fort. Il me dit que ce n'était pas ma faute s'il était un imbécile et un aveugle.
« Tu as raison. Je dois être plus responsable » murmurai-je en m'asseyant sur ses genoux. Comment est-ce que j'étais arrivé là ?
« Et je dois être moins égocentrique »
« Ouais, c'est vrai »
Il sourit et je fis de même.
« Peux-tu vraiment me blâmer ? Les gens m'ont toujours traité comme si j'étais la seule personne qui comptait au monde » plaisanta-t-il.
« C'est vrai »
Il était la seule personne qui comptait dans MON monde.
« Ce que tu as dit sur le fait que tu ne méritais pas d'être aimé, Harry, c'est faux. Tu le mérites »
Nous nous regardâmes et il plongea ses doigts dans mes cheveux , m'amenant plus près de lui. Nous restâmes comme ça, front contre front, pendant un long moment. Nous rations des cours. Mais je m'en foutais. Lui non plus ne semblait pas s'en préoccuper. Il m'embrassa, doucement et tendrement, savourant mes lèvres, ce qui rendit mes genoux flageolants.
« Je t'aime » murmurai-je contre ses lèvres.
« Draco, je- »
Il ne termina pas sa phrase car la catastrophe ouvrit la porte et nous prit sur le fait.
« Harry ? Qu'est-ce que tu fais avec Malfoy sur tes genoux ? » demanda la jeune femme.
Je ne me retournai pas pour voir qui c'était. J'étais trop occupé à observer la réaction de Harry. Il était blanc.
« Cho ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » dit-il, et j'écarquillai les yeux.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu ne te souviens pas que nous étions sensés nous voir aujourd'hui ? » demanda-t-elle.
Silence. Un silence très pesant.
« Putain » marmonna Harry, sans me regarder.
Putain, c'était le mot.
(1) Bon, je me comprends, vous me comprenez, donc tout va bien non ? Non mais sérieusement, l'expression traduite est nulle, donc je préfère la laisser telle quelle. Ca passe beaucoup mieux en anglais.
(2) Non mais vous imaginez le truc ? Draco dansant la Macarena...j'me marre ! !
Ouf, je l'ai trouvée émotionnellement intense cette partie. Blanche Malfoy écrit vraiment bien et cerne parfaitement (à mon avis) les persos. J'espère que j'arrive à rendre un minimum cette aisance d'écriture. Dites-moi ce que vous en pensez et à samedi !
Mimi : Ah, toujours fidèle au poste ! C'est-y pas adorable ! Bon, donc tu as aimé le lemon, tant mieux, ça veut dire que je me suis pas trop mal débrouillée pour le traduire. Par contre, je boude car y'a toujours pas la suite de ta fic ! Bouhhhh !
Poucycatt : non, non, je te rassure, Draco ne dormait pas encore, il a entendu ! Merci pour ces compliments !
Headmaze : merci merci, c'est gentil ! C'est vrai que pour le jeu de mots, ça m'est venu tout de suite, mais l'original est mieux, c'est normal !
Cora : donc toi aussi, t'a adoré ce chapitre, c'est bizarre quand même...lol. Merci et voici la suite.
Glenouille : bonjour à toi, ô nouvelle revieweuse (enfin, je te vois bien en fille alors si t'es un mec...oups, désolée !). Merci pour les compliments sur la traduction. En tous cas, sache que je respecterai toujours les délais (sauf truc très grave évidemment, ou pendant mes terminaux en mai/juin, mais dans ce cas je préviendrai), à savoir un chapitre tous les deux jours. Je trouve que c'est un bon délai, puisque je peux prendre un peu d'avance, faire mes devoirs, et surtout garder un peu de suspense pour vous, parce que c'est pas drôle d'avoir tout d'un coup, non ?
Marsupi : de rien, c'est tout à fait normal, et je suis très contente que tu aimes cette fic.
Elava : alors, comme ça, toi aussi t'as adoré...ah lala, quand même, pourquoi tout le monde aime les lemon ? Et pourquoi je les traduis ? LOL
Nicolina : c'est vrai que ça résume assez bien ta pensée ! En tous cas, j'espère que la suite va te plaire, même si on change un peu de registre (rien qu'à voir le titre...)
Ange Rogue : kikou toi ! Ah, encore une enthousiaste ! C'est vrai qu'ils vont très bien ensemble...Mais bon, Draco et Hermione y sont mimis aussi, non ?
Bonne lecture et, comme toujours, j'attends vos impressions !
Chapitre 9 : APPELEZ-CA DE LA SOUFFRANCE
Inutile de dire que Harry et moi, nous nous entendions bien. Harry était incroyable. Après cette nuit, il devint un mordu du sexe. Et il pensait que j'étais sa « sex machine » (1). Non pas que je m'en plaignais. Loin de là ! Sous cette apparence calme et timide, se cachaient le c?ur et les passions d'un lion. Peut-être que c'était pour ça que le Choixpeau Magique l'avait mis à Griffondor.
Et le meilleur de tout était qu'il m'appelait désormais Draco.
Il ne semblait jamais se lasser de moi, et j'étais pareil. Pendant deux semaines, nous eûmes le même train-train quotidien. Nous allions en classe, rêvassions l'un de l'autre pendant les cours - enfin, moi au moins - et puis nous retrouvions dans ma chambre. Quand le besoin de l'autre devenait trop pressant, nous allions dans la salle de cours vide la plus proche et nous jetions un sort d'intimité pour empêcher les gens d'entrer.
Mais les moments que je préférais étaient ceux passés dans ma chambre.
« Je viens de me souvenir de quelque chose » me dit-il un vendredi soir, alors que nous étions couchés sur le canapé.
« Quoi ? »
« Tu n'as jamais dansé la Macarena »
Je le regardai en fronçant les sourcils. « Tu n'es pas sérieux ? »
« Nous avions fait un pari et j'ai gagné. Tu avais dit que je pouvais te demander ce que je voulais et- »
« Ouais, ouais, je m'en souviens. Et alors ? Je croyais que le baiser était ta requête »
« Non, le baiser était... ». Il s'arrêta, comme s'il avait peur de quelque chose.
« Quoi ? Le baiser était quoi ? »
« Rien. Oublie ça »
« Oh, allez, Harry. Tu peux me le dire ». Je lui mordillai le lobe de l'oreille et il gémit.
« Le baiser était...un moment d'inspiration » murmura-t-il.
Mon c?ur commença à battre plus fort dans ma poitrine et je l'embrassai sur la bouche.
« Merci » dis-je contre ses lèvres.
« Pour quoi ? » demanda-t-il, les yeux emplis de stupéfaction.
« Pour m'avoir dit ça »
Et je l'embrassai à nouveau.
****
Non, je n'ai pas dansé la Macarena, pas sur la table des Serpentards en tous cas. Il me la fit danser pour lui une nuit dans ma chambre , alors que nous étions tous les deux nus et étendus sur mon lit. La conversation débuta par des taquineries et se termina avec lui, debout sur le lit et dansant pour moi, afin que je puisse mémoriser les mouvements. Je rigolai, bien sûr. C'était vraiment tordant de le voir remuer les bras et les hanches comme ça. Et il était nu, ce qui ne gâchait rien, au contraire. J'adorai ça. Il me frappa avec son oreiller - il en avait un à lui maintenant - et je le pris au piège sous mon corps. Il s'ouvrit pour moi et ce fut bien mieux que la danse.
Mais je finis par danser pour lui. Je devais le rendre heureux, vous comprenez ? Ce fut le moment le plus humiliant et le plus ridicule de toute ma vie. J'étais debout sur le plancher et j'essayai tant bien que mal de me souvenir des mouvements -mais j'avais refusé d'être nu donc j'avais un caleçon. Ce fut à son tour de rire et au bout d'un moment, je ne pus m'empêcher de rire, moi aussi (2).
« Si tu me demandes encore une fois de le refaire... ». Je laissai la phrase en suspens.
« Mais t'es si mignon quand tu le fais » dit Harry en me serrant contre son corps.
« Tu me trouves mignon ? »
« Ouais »
Nous nous regardâmes intensément. Il était adorable cette nuit. Alors, je le possédai une fois encore.
****
Je lui écrivis un poème. Ouais, ouais. Je sais. C'était l'apothéose de mon romantisme stupide. Mais j'étais amoureux. Et soyez assurés que mon poème ne ressemblait aucunement à celui que Ginny Weasley lui avait envoyé une fois pour la Saint Valentin - vous savez, celui qui comparait les yeux de Harry à un crapaud, cette espèce d'immondice abjecte qu'elle avait osé lui écrire.
Mon poème, comme tout ce que je faisais, était une ?uvre d'art. Et quand Hedwige le lui apporta au petit déjeuner, je vis sa bouche s'entrouvrir et un sourire éclatant apparaître sur son visage. Il me regarda depuis la table des Griffondor et chuchota un merci. Quelques élèves nous dévisagèrent avec curiosité. Notre relation était toujours secrète. Seuls Ron et Hermione étaient au courant. Bon, je pense que Dumbledore en avait une petite idée, lui aussi. Et Rogue. Ce n'était pas bon du tout. En fait, c'était une catastrophe.
Et ce fut la cause de tout. Ca et Cho Chang.
****
Rogue n'appréciait pas le fait que mon lien avec Harry se renforçait de plus en plus, mais c'était ma faute, et non celle de Harry. En tant que Préfet, je ne me conduisais pas correctement. Tous les trois jours, nous avions des réunions ennuyeuses pour discuter de choses stupides. Je détestais ça, et quand Harry commença à me réclamer de plus en plus de mon temps, qui étais-je pour refuser ses désirs ? Je séchais donc les réunions et Rogue me réprimanda.
Il y avait aussi cette règle qui disait que chaque soir jusqu'à minuit, un Préfet ou une Préfète devait faire une ronde autour du château pour voir si nous pouvions trouver et enlever des points aux couples qui étaient dehors après le couvre-feu, ou à des élèves comme Harry, qui aimait simplement enfreindre les règles dès que cela lui était possible.
Je préférais passer mes nuits avec Harry. Et, encore une fois, Rogue découvrit mon relâchement et me tua presque. Il blâma Harry, et moi je me blâmai. Harry ne m'attachait pas à mon lit pour m'empêcher de sortir. Hmm...c'était une pensée intéressante. Harry et moi dans mon lit...nus...lui attaché, prêt à réaliser mes rêves... Mais j'oubliai un élément : je n'avais jamais parlé à Harry de mes devoirs en tant que Préfet et il ne m'avait jamais rien demandé. Par conséquent, il ne savait pas que je manquais à mes obligations pour être avec lui.
Malheureusement, il apprit cette histoire. Rogue lui dit un jour après les cours que, à cause de lui, je risquais de perdre mon poste de Préfet. J'avais failli manquer cette conversation. Grâce à Dieu, j'avais oublié un livre dans la salle et je dus y retourner pour le prendre. Alors j'entendis ce que Rogue lui disait et j'eus envie de lui sauter à la gorge. Harry ne dit rien, ce qui m'inquiéta. J'eus peur qu'il ne le prenne dans le mauvais sens. Et en effet, ce fut exactement ce qui arriva.
Quelques minutes plus tard, je l'entraînai dans une salle vide et je lui dis que j'avais surpris sa conversation avec Rogue et que ce n'était pas sa faute si je risquais de perdre mon badge de Préfet. J'en avais rien à faire de toutes façons. Il y eut un temps où je m'en préoccupais, principalement à cause de mon père, mais maintenant il n'était plus là pour me faire culpabiliser, donc j'en avais rien à foutre. Pourtant, Harry, lui, s'en préoccupait.
« Je ne sais pas. Peut-être qu'on devrait faire une pause, tous les deux » dit-il, la tête baissée.
« Non ! Ce n'est pas ta faute »
« Bien sûr que ça l'est ! Je suis tout le temps avec toi ! Et Rogue a été très clair sur le fait qu'il n'appréciait pas ce qu'il y avait entre nous »
J'avais tellement envie de tuer Rogue. « « Ecoute, j'en ai rien à faire de ce badge ». Je l'enlevai de mon t-shirt et le balançai par terre. « Je n'en ai rien à faire de Rogue et de sa mentalité débile, ou s'il approuve notre relation ou pas. Je me préoccupe seulement de nous. Tu t'occupes tant que ça de son opinion ? »
« Non. Mais je ne veux pas te faire du tort. Je ne veux pas que tu perdes ton badge à cause de moi »
« Je te dis que ce n'est pas ta faute ! »
« Si, ça l'est ! Et ne discute pas avec moi là-dessus »
« Qu'est-ce que ça veut dire alors ? Que tu veux rompre ? » Je sentis une boule se former dans ma gorge.
« Rompre ? On n'est même pas un couple ! »
« Pardon ? »
« On n'est pas un couple. Ce sont les couples qui rompent. On est des amis et- »
« Des amis ? ». Je sentis mon sang se glacer dans mes veines. « Après tout ce que nous avons fait ensemble, tu crois toujours que nous sommes juste des amis ? Je ne peux pas te croire ». Je passai la main dans mes cheveux et les ébouriffait. « Va te faire foutre, Potter. J'en peux plus. Tu veux une pause ? TRES BIEN ! J'en ai marre de ton petit jeu ! Une minute, tu veux de moi, et celle d'après, non. Je ne peux pas vivre comme ça ! Je t'aime ». Ma voix se brisa et je sentis les larmes arriver. Il fallait que je sorte. « Tu sais quoi ? C'est pas ta faute. Pas vraiment. C'est ma faute si je suis si têtu. Je croyais que j'arriverais à te faire tomber amoureux de moi. Mais c'est clair que je ne le peux pas. Tu es toujours amoureux de Cho Chang. Tu veux un conseil ? ». Non, Draco, ne fais pas ça. « Parle-lui. Dis-lui ce que tu ressens. Vois si elle ressent la même chose. Sois heureux. Quoi qu'il arrive »
Je passai devant lui pour sortir de la pièce, la tête basse et le c?ur brisé. Je sentis que mes larmes étaient prêtes à tomber, donc j'accélérai le pas pour qu'il ne puisse pas me voir pleurer. Mais il me tira en arrière et ferma la porte. Puis il me plaqua contre le mur et pointa son index sur moi avec une rage que je ne lui avait jamais vue.
« Ne fais pas des suppositions sur moi ! » cria-t-il.
« J'ai parfaitement le droit de supposer des trucs sur toi parce que tu ne me dis absolument rien ! »
Avez-vous déjà remarqué que quand vous vous disputiez avec quelqu'un, tous les sujets agaçants revenaient soudainement à la surface ? Tous ces petits détails que Harry et moi avions laissé en suspens ressortaient à présent. Et cette fois, je voulais être sûr que nous parlerions de tout ça une bonne fois pour toutes. Donc nous nous hurlâmes dessus. Il m'accusa et je l'accusai. Je crois que même mes rendez-vous avec Hermione furent mis sur le tapis.
« Qu'est-ce que tu as ? » demandai-je, soudain très fatigué par tout ça.
« Qu'est-ce que tu as, TOI ? T'es sur le point de perdre ton poste et t'en as rien à foutre »
« Pourquoi tu t'en préoccupes autant ? C'est mon problème ! »
« Je m'en occupe parce que être Préfet suppose être responsable, Malfoy. Tu es responsable de ta maison. Tu travailles en parfait accord avec Rogue. Tu es responsable de toutes les règles de conduite. Tu peux les améliorer si tu veux. Mais t'es trop égoïste pour t'en occuper. Tu ne penses qu'à toi- même et à tes besoins. Tu te fous de moi. Je suis juste un défi pour toi. Tu prétends m'aimer mais où étais-tu quand j'avais le plus besoin de toi ? Quand mon monde s'effondra autour de moi et que les personnes que j'aimais moururent à cause de moi ? Quand Voldemort m'obligea à regarder Hagrid se faire torturer et puis tuer... ». Il ferma les yeux et je vis qu'il essayait désespérément de retenir ses larmes. « Et puis, quand tout fut terminé, tout autour de moi les gens continuèrent à vivre comme si rien ne s'était passé ! Et ils voulaient que je redevienne comme avant, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais tout simplement pas. Et toi...tu ne t'es jamais préoccupé de ses choses-là. Et tu ne t'en préoccupes toujours pas »
Qu'est-ce qu'il voulait que je dise ? Il avait raison. J'étais un salaud qui ne servait à rien.
« Tu as toujours eu la vie facile, Malfoy »
Oh non, Potter, ne t'engage pas là-dedans. C'était une blessure qui ne s'était pas encore cicatrisée.
« Je veux dire, même si ton père était un Mangemort, il t'aimait, d'accord ? Et ta mère aussi. Tu as toujours eu ce que tu voulais. Ton père a acheté des balais à toute l'équipe de Serpentard juste à cause de toi »
« Mon père ne m'a jamais aimé, et ma mère non plus d'ailleurs » avouai-je.
« Quoi ? ». Il semblait surpris. « Mais tu recevais toujours des cadeaux de ta mère et... »
« Tout des mensonges pour sauvegarder les apparences de la parfaite famille Malfoy. Je ne peux pas beaucoup me plaindre. Tu as raison quand tu dis que j'ai toujours eu ce que je voulais. Mais tu n'as pas été le seul à souffrir quand Voldemort est redevenu tout puissant »
« Tu n'as jamais pris parti » me fit-il froidement remarquer.
J'eus un sourire amer. « Non, c'est vrai. Parce qu'à la fin, je ne voulais pas faire partie des plans insensés de Voldemort, mais en même temps je ne voulais pas me battre du côté de l'Ordre car je n'étais pas assez bon pour y entrer. Mais j'ai essayé... ». La voix me manqua et je le maudis silencieusement pour m'obliger à me souvenir de ça. « Tu étais désespéré quand Hermione disparut. Elle avait été faite prisonnière par Voldemort. Il voulait la tuer devant toi. Je ne pouvais pas laisser ça arriver car je savais que ça te détruirait. Alors je fis ce que je devais faire. Je la libérai et j'en payai le prix »
Maintenant, c'était moi qui pleurait. Des larmes silencieuses. Des larmes coulaient, mais je ne faisais aucun bruit. Tout comme lui. Et il paraissait si surpris. Je pense qu'il croyait que j'étais le seul qui n'avait pas souffert des combats contre Voldemort, mais il ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda-t-il.
« Qu'est-ce que tu crois ? J'ai été torturé. J'ai frôlé la mort. Rogue m'a sauvé à la dernière minute » dis-je en haussant les épaules.
« Je ne savais pas... » murmura-t-il.
« Oh, tu ne sais pas un tas de choses. Tu penses être le seul à avoir souffert ? Des centaines de personnes ont perdu des parents, des amis et des amants. Et oui, ils continuent, en faisant semblant que rien ne soit arrivé. Tu sais pourquoi ? Parce que c'est la seule façon de s'en sortir ! Les nouvelles générations n'ont pas à payer le prix de nos erreurs ! La vie continue ! Je ne dis pas que nous devrions oublier tout ça. Bien sûr que non ! Mais nous ne pouvons pas nous effondrer car sinon, Voldemort gagne ! Peut-être que tu ne t'en rends pas compte, mais il t'a eu, Harry. Tu l'as vaincu, mais une partie de toi est morte avec lui »
Je n'arrivais pas à croire que j'avais dit tout ça. Ce n'était pas du tout moi. Mais je continuai de parler. J'avais gardé ces sentiments en moi pendant si longtemps que maintenant qu'ils sortaient enfin, je ne pouvais plus les arrêter.
« C'est TOI qui ne devrait pas faire des suppositions sur moi ! Tu ne me connais pas ! Tu n'as jamais voulu me connaître ! » criai-je. « Et ne t'avise pas de dire que je ne t'aime pas. Tu ne me connais pas assez pour affirmer cela. Je t'aime, et Dieu seul sait pourquoi ! »
Maintenant que j'avais dit tout ce que je voulais, je me sentais fatigué, confus et plein de regrets. Je souffrais, il souffrait, et une fois de plus on était foutu. Il s'assit sur le sol poussiéreux, l'air si perdu que j'eus envie de le serrer dans mes bras. Pourtant, je n'osai pas bouger.
« Je crois...je crois que c'est moi l'égoïste alors » murmura-t-il.
Merde. Je voulais tellement dire quelque chose mais les mots restaient coincés dans ma gorge. Et mes larmes continuaient de couler, comme un putain de déluge !
« C'est juste que...je suis tellement perdu... » dit-il.
Je pus enfin faire bouger mes pieds et je m'agenouillai devant lui. « Tu n'es pas égoïste, Harry »
« Si, je le suis. Je t'ai observé, ces derniers temps. Tu fais le dur, mais en même temps tu fais toutes ces choses, comme aider Neville à faire ses devoirs de Potions. Tu le détestais et pourtant, tu étais là, à lui apprendre des trucs avec une patience que je ne t'avais jamais vue. Et tu m'as aidé de toutes les manières possibles, ne te décourageant pas malgré le nombre de fois où je t'ai envoyé balader. Tu es toujours là, malgré tout ce que je t'ai dit ! Je te fais du mal, je continue de te repousser et tu continues de revenir. Je ne te mérite pas. Je ne mérite pas ton amour. Je ne mérite l'amour de personne »
C'était juste une question de temps avant qu'il ne craque. Et quand il le fit, je le pris dans mes bras. Nous pleurâmes ensemble, pour tout se qui arrivait de mal dans nos vies. Nous pleurâmes l'un pour l'autre. Je lui murmurai que j'étais désolé. Il secoua la tête et me serra plus fort. Il me dit que ce n'était pas ma faute s'il était un imbécile et un aveugle.
« Tu as raison. Je dois être plus responsable » murmurai-je en m'asseyant sur ses genoux. Comment est-ce que j'étais arrivé là ?
« Et je dois être moins égocentrique »
« Ouais, c'est vrai »
Il sourit et je fis de même.
« Peux-tu vraiment me blâmer ? Les gens m'ont toujours traité comme si j'étais la seule personne qui comptait au monde » plaisanta-t-il.
« C'est vrai »
Il était la seule personne qui comptait dans MON monde.
« Ce que tu as dit sur le fait que tu ne méritais pas d'être aimé, Harry, c'est faux. Tu le mérites »
Nous nous regardâmes et il plongea ses doigts dans mes cheveux , m'amenant plus près de lui. Nous restâmes comme ça, front contre front, pendant un long moment. Nous rations des cours. Mais je m'en foutais. Lui non plus ne semblait pas s'en préoccuper. Il m'embrassa, doucement et tendrement, savourant mes lèvres, ce qui rendit mes genoux flageolants.
« Je t'aime » murmurai-je contre ses lèvres.
« Draco, je- »
Il ne termina pas sa phrase car la catastrophe ouvrit la porte et nous prit sur le fait.
« Harry ? Qu'est-ce que tu fais avec Malfoy sur tes genoux ? » demanda la jeune femme.
Je ne me retournai pas pour voir qui c'était. J'étais trop occupé à observer la réaction de Harry. Il était blanc.
« Cho ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » dit-il, et j'écarquillai les yeux.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu ne te souviens pas que nous étions sensés nous voir aujourd'hui ? » demanda-t-elle.
Silence. Un silence très pesant.
« Putain » marmonna Harry, sans me regarder.
Putain, c'était le mot.
(1) Bon, je me comprends, vous me comprenez, donc tout va bien non ? Non mais sérieusement, l'expression traduite est nulle, donc je préfère la laisser telle quelle. Ca passe beaucoup mieux en anglais.
(2) Non mais vous imaginez le truc ? Draco dansant la Macarena...j'me marre ! !
Ouf, je l'ai trouvée émotionnellement intense cette partie. Blanche Malfoy écrit vraiment bien et cerne parfaitement (à mon avis) les persos. J'espère que j'arrive à rendre un minimum cette aisance d'écriture. Dites-moi ce que vous en pensez et à samedi !
